Discussion, apprentissage et décision [ PV Taïdor Fondocéan]

Finalement, Taïdor finit à la flotte tout de même. Ah oui, cette esquive il ne l'avait pas prévus, tout comme le fait de plonger au fond du port. Et cela n'était pas qu'une image. L'albinos vit avec effrois la surface de l'eau se rapprocher inexorablement et finalement il franchit la lame d'eau et se retrouva de l'eau côté, coupant son souffle et sa respiration. Il en lâcha son arme. Le coutilier sentit son corps commencer à tomber doucement mais sûrement vers le fond de l'eau. Toutefois, très vite il se remit de sa surprise et son instinct de survie - oui, le même dont il avait parlé au jeunot juste avant - reprit le dessus et l'empêcha de totalement se noyer. Il battit des jambes et commença à tirer avec ses bras comme son père avait pu lui apprendre il y a bien longtemps. Tentant de remonter tant bien que mal vers la surface. Toutefois, son corps se rebellait. Entre le froid de l'eau et son corps affaiblit par les exercice, l'albinos avait du mal à se tirer hors de l'eau. Mais peu à peu, avec un peu de patience et la volonté de ne pas se faire emporter ainsi par la Déesse des Mers, il arriva enfin à se sortir de l'eau, attrapant le ponton à pleine main. Il respira et soupira de soulagement en sentant l'air frais traverser ses poumons en feu.

"Ouf.." soupira encore le coutilier, qui tenta de hisser sur le ponton, sentant l'eau s'infiltrer dans sa tenue de cuir de soldat. "Tu m'as bien eu pivello."

Se remettant peu à peu de sa surprise et de sa peur, l'albinos resta assit au bord du ponton, reprenant peu à peu sa respiration et laissant l'eau ruisseler hors de sa tenue. Attendant de sécher, il regarda le jeunot qui sortait à peine de l'eau lui aussi. Taïdor le regarda, il semblait tout aussi surpris que le coutilier reconnaissance que Barral l'avait eu à son propre jeu.

"Toutefois, pivello, si tu voulais me noyer, perdere. Retente ta chance plus tard." lança Taïdor en crachant ce qui lui restait d'eau dans la bouche entre ses jambes. "Pour tuer ton nemico, c'est à perfectionner. Mais pour ce qui est de le désarmer..." Taïdor montra ses deux mains vides et son fourreau tout aussi vide. "Je crois que tu as réussis."

En voyant la tête du malheureux Barral, l'albinos ne put s'empêcher d'émettre un sourire. Cela faisait longtemps que son cœur n'avait pas été ainsi amplis de joie. La baignade lui avait fait du bien, et l'adrénaline de l'entraînement retombant, un état de léger bonheur l'envahis. Le coutilier regarda les bateaux, puis le large. Cela lui avait fait du bien de sentir le goût du sel dans sa bouche, et d'avoir l'odeur iodée de l'eau salée dans le nez. Finalement, c'était le jeunot qui lui avait rendu tout ça, sous une autre forme et cela le faisait sourire.
Taïdor se leva, laissant l'eau ruisselé sur sa tenue, puis attrapa la main de Barral pour le tirer sur le ponton et le relever.