Marbrume


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Thalie
Thalie



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MessageSujet: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Récoltes] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Récoltes] [Clôturé] EmptyVen 7 Oct 2016 - 20:06
[Event]
- Du pain et des Jeux -

Groupe récolte
Alcème de Vauront, Sep, Siegfried l'Executeur, Ocre Cihrrat, Vuk Loufiacre

Le Labret, village de Genevrey


Début Juillet 1165 –

Il paraissait qu’après la pluie, venait le beau temps. Personne ne devait savoir qui avait formulé cette maxime, mais une chose était certaine, c’était un sinistre imbécile, ou alors quelqu’un qui n’avait rien de mieux à faire que regarder les nuages passer, l’herbe pousser et les vaches paître. D’autant plus qu’à Marbrume, il ne fallait pas être très regardant sur ce qu’on pouvait appeler beau temps, après la pluie, on pouvait plus souvent dire d’un air philosophe qu’au moins, il s’était arrêté de pleuvoir, que s’extasier sur le bleu du ciel et la douce chaleur des rayons du soleil. Pourtant, ce n’était pas pour cela que celui, ou celle, qui avait un jour énoncé cette phrase devait être classé dans le cas des simplets, mais bien pour ce qu’elle voulait dire de plus symbolique. Après l’orage tout irait mieux, tout serait plus calme, plus clair.

Au Labret l’orage n’avait rien rendu plus clair, plus simple, bien au contraire. Les champs détrempés qu’il fallait drainer, les parcelles de céréales qui avaient été couchées, ravagées, irrécupérables. D’autres dans un état moins préoccupant. Malheureusement, il n’y avait pas que le grain, les céréales, le reste aussi avait souffert, les légumes de la pluie, la grêle, il faudrait enlever les plans abîmés, détruits et replanter, surtout replanter, pour espérer amenuiser au mieux les conséquences de l’orage sur cette manne de nourriture essentielle. Heureusement, les bâtiments n'avaient, eux, pas tant souffert. Peut-être un toit ou deux qui n'étaient plus si étanches, mais, ça, si ça n’était pas déjà réglé, ce le serait très vite. Tout ça, il avait fallu le constater, l’évaluer, parce que savoir que c'était la merde, c'était bien beau, mais se morfondre sur le fait qu’on était dans la panade ça faisait pas avancer les choses. Et l’humanité pouvait pas se mettre à se mettre dans un coin et pleurer sur les tuiles qui lui tombaient sur le coin du râble, ça, il l’avait bien compris. Il, c’était celui qui dans le village avait pris pour place, par la force des choses de chaperonner un peu tout, il avait un œil sur tout, était au courant de beaucoup de choses. Bien entendu, comme tout le monde, il avait un nom.

« Baptiste ! Alors l’état des champs ? »
Spoiler:


L’homme tira la gueule un instant, c'était pas glorieux, plus que pas glorieux, préoccupant. Une partie des céréales et la verdure avaient été détruites, le reste n'était pas forcément assuré d’être sauvé. Dans le village, ça se savait déjà, personne n’était resté les bras ballants à se dire que tout était foutu. Pourtant, il ne régnait pas non plus une atmosphère déterminée à braver l’adversité coûte que coûte, ça n’avait jamais vraiment été le cas, mais quitte à risquer d’y passer autant tout faire pour minimiser la probabilité. Genevrey, ça n'avait jamais été une place importante. A vrai dire à côté d’Usson ou de Salers qui avaient résisté plusieurs mois à la fange avant la reconquête, le patelin faisait quelque peu risible, avec ses petites bicoques qui tenaient tout juste debout et ses palissades pas toujours dans un état parfait, qui servaient plus à délimiter le village en lui-même. Avant, il avait été agréable à vivre, mais maintenant, il était plus pratique. En réalité, ce qui lui avait donné l’importance qu’il avait maintenant, c'était sa place, le hameau était en plein milieu des terres cultivables, pas très loin des routes qui reliaient les principaux bourgs du plateau. Ça avait l’air de rien comme ça, puis sûrement qu’avant ça l’avait été, mais maintenant, ça semblait avoir fait une certaine différence. C’était vrai, après tout, biner du navet, ça ne se faisait jamais entre les hauteurs rassurantes d'une palissade, c’était toujours dehors exposer à tout ce qui pouvait bien passer, alors savoir que son petit chez soi n'était pas si loin, un tel soit l’endroit où on ratissait, ça avait de quoi éviter de trop s’en faire.

«De toute façon on peut pas vraiment faire plus que ce qu’on fait déjà.»

C’était surtout qu’il leur manquait des bras … et du temps.





Pour le temps, personne n’aurait pu les aider, déjà l’été qui battait son plein offrait des journées longues et souvent baignées de soleil, ou au moins lumineuses. À vrai dire, il en demandait pas plus, parce qu’il savait que de toute façon ça ne serait que de pire en pire avec l’automne et surtout l’hiver qui approchait. Le temps, il n’en aurait jamais plus que maintenant. Ce qu’il lui fallait, c’étaient des bras, des nouveaux bras volontaires, de préférence, même s'il ne s'accommoderait pas de volontaires par obligation, seulement que ceux qui venaient de leur plein gré, au moins personne ne perdait de temps à leur expliquer à quel point leur tâche était aussi ingrate qu’essentielle, et que même si le boulot n'avait rien de bien glorieux, il devait être fait, pour le bien de tous, à commencer par celui du râleur.

Le temps, il en avait pris un peu pour lui, juste de quoi se poser un instant. Il fallait dire que faire le tour de toute l’exploitation, des champs, des bâtiments, des bêtes, tout ça, ça lui avait pris une bonne partie de sa journée, maintenant le soleil commençait déjà à décliner doucement. L’homme soupira en se passant une main sur le visage, se demandant comment ils allaient mettre en place le peu qu’ils pouvaient pour éviter la catastrophe.
Même pas moyen de réfléchir cinq minutes en paix.

«Tu d'vrais v'nir voir.»

Venir voir quoi ?
Baptiste avait suivi le type qui était venu le prévenir qu’il se passait quelque chose dans son village, il était perplexe. Au vu de la tête que le gars avait tiré, ça semblait pas grave, et bon, généralement on ne venait pas le chercher pour rien, c’était toujours pour résoudre un problème.

Citation :
Charisme d'Alcème : 10
14 raté
Dur de ne pas remarquer ta noble stature au milieu du cadre simple, cependant, tu ne fais pas bonne impression et les habitants te regardent méfiants, se demandant pourquoi on leur colle un nobliau dans les pattes.

Charisme d'Ocre : 9
18 raté
Tu passes inaperçu.

Charisme de Sep : 9
19 raté
Tu passes inaperçu. Peut-être une ou deux personne qui te jettent un rapide coup d’œil parce que tu es grand, mais sans plus.

Charisme de Vuk: 10
3 réussi
On note globalement ta présence par ta prestance et ta belle gueule fait un peu d'effet chez les donzelles.

Charisme de Siegfried: 8
13 raté
Tu passe relativement inaperçu, grâce à Vuk qui attire les regards, mais si quelqu'un pose les yeux sur toi, il sera très mal à l'aise et très méfiant, bien plus qu'avec un autre milicien.


Il y avait deux entrées au village, dont une qui débouchait sur ce qui avait sûrement été, un jour la place du village. Un milieu une fontaine est tout autour la terre battue et retournée par le passage sur au point une dizaine de pas. Et là au milieu de tout ça il y avait ça.

Ça c'était une môme, enfin un garçon, ou plutôt un jeune homme, pas vraiment très vieux, juste adulte quoi, qui avait le port d’un sang-bleu, et pas vraiment l’air d’être perdu. Autour ça le regardait méfiant, se demandant ce qu’il pouvait bien faire là. Pas que la population soit vraiment en froid avec la noblesse, non, pas du tout, s'ils avaient un avis là-dessus, les habitants se le gardaient bien, mais bon, un noble ça se déplaçait pas comme ça, pour rien. Quelques murmures se faisaient entendre, rien de bien inquiétant, juste que ça se posait des questions.
En réalité le nobliau, planté là au milieu de sa petite place pleine de gadoue, il n'était pas arrivé tout seul, il était arrivé avec sa petite escorte de miliciens dont un qui semblait faire légèrement tourner la tête aux damoiselles du patelin. Enfin, quand on disait son escorte, s'était pas vraiment pour lui qu'elle avait été dépêchée, les autorités avaient décidé d'envoyer des renforts aux quelques hommes sur place. On ne savait jamais, avec l'orage les fortifications avaient dû souffrir et il aurait été navrant de ne pouvoir profiter les travailleurs, les paysans, contre un fangeux qui aurait réussi à passer.
Les autres, avaient eu l’air de se fondre dans la foule, des visages parmi d’autres.

Les gens, les habitants, s’étaient retournés quand ils avaient vu Baptiste, comme pour désigner que si quelqu’un avait quelque chose à dire, s’étaient à lui qu’ils devaient le faire.
Au même moment une jeune femme se fit bousculer pour finir étalée dans une flaque de boue en plein milieu des passants, provoquant quelques ricanements plus ou moins masqués.

Prochain post : le 16/10 entre 20h et 23h


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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Récoltes] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Récoltes] [Clôturé] EmptySam 8 Oct 2016 - 13:07
La porte fermée et la pièce mal éclairée, Ocre Cihrrat résidait dans sa piètre chambre d'auberge sans être particulièrement ému par l'inconfort de la bâtisse. Que les draps soient fins et le lit dur il n'en avait cure. Il était de ceux qui avaient parfois plus dormi à la belle étoile que dans un vrai lit en une semaine.
De sa petite fenêtre il regardait l'orage qui tonnait avec force. Les gens pensaient que le Fléau était l'ennemi primordial de l'humanité, mais ils oubliaient ce qu'il y avait eu avant. Le mal, les criminels, les bandits -chose dont il était très conscient- mais aussi les caprices naturels.

Cette nuit-là est-ce que les éclairs ou la pluie avaient frappés ? Il n'en avait plus le souvenir, et cette période sans doute la plus obscure de sa vie lui paraissait lointaine et trouble. Mais jamais les éléments ne l'avaient aidés, les fangeux ne voulaient que dévorer les Hommes, et il les avait donc mis dans le même sac.

Les saisons ruinaient le labeur des paysans quand ceux-ci s'arrachaient la peau à travailler le sol ingrat. Le monde avait toujours tourné de la sorte, mais lui ne s'était jamais vraiment retrouvé dans ce travail manuel. De ce côté là il était finalement un peu comme les nobles. Son activité avait été rapide, violente, excitant et facile. Cet orage grondait au dessus du Labret et sans nul doute qu'un pauvre hère verrait sa parcelle détruite, mais en cette période la perte des récoltes de l'un signifiait une égratignure pour Marbrume.

Alors qu'il se désintéressait de son observation et qu'il s'allongea bien droit sur son lit et ferma les yeux, il ne pensait pas que cette écorchure allait dégénérer en une plaie.

La tempête et l'orage avaient véritablement écrasé une partie du plateau qui avait été un investissement colossal pour la cité. Trainant dans les tavernes et ne restant jamais vraiment longtemps au même endroit, le bandit infiltré avait entendu plusieurs conversations au cours des derniers mois en sirotant sa bière. Il buvait son breuvage insipide sans expression réellement visible, si ce n'était son visage en permanence hostile, et réfléchissait.
Il voulait des pièces, de la nourriture. Il arrivait à survivre mais cette vie d'errance l'exaspérait et il lui fallait de l'action. Même en plein milieu de l'enceinte de Marbrume, aux côtés de tous ses gardes, il n'y avait que cette pensée qui l'animait. Il était parfois inquiet que ses pensée le trahissent et le jettent à la milice mais il s'était rendu compte que les temps avaient bien changés. Les gens étaient moins présents, moins joyeux et évidemment marqués par les évènements. On l'ignorait, simplement.

Le recrutement de volontaires avait été fait dans l'urgence et la rapidité. Il avait saisi l'occasion et s'était proposé. Il devait se rendre à Genevrey et aider à panser la plaie que la tempête avait ouverte dans les récoltes du Labret. Ainsi donc il devait aider ses confrères travaillant la terre. Rien d'extrêmement réjouissant mais cela lui donnait l'opportunité de traîner dans les bourgs du Labret pour étudier la zone. Le mieux c'était qu'il avait une excuse officielle à fournir : il était un honnête volontaire résolu à restaurer le Labret à son état d'origine.

Même si la tempête avait été sombre et puissante, le soleil était lui lumineux et de bon matin. S'équipant léger il prit juste une hache et des vêtements en lin. Il était à peu près certain qu'il allait transpirer, mais c'était un fait quand on s'improvisait paysan.
Il prit la route en direction du Labret, faisant toujours attention à ce qui se passait autour de lui. Il avait développé une nature quelque peu susceptible de la vie sauvage lorsqu'il avait trimé dur pour échapper aux fangeux rampants dans le Morguestanc. Le soleil semblait repousser les créatures mais il ne voulait avoir aucun préjugé avec ces monstres, car ils étaient jusqu'à nouvel ordre les nouveaux prédateurs au sommet de la chaîne alimentaire.

Sa balade dans la région lui raviva la mémoire sur la position des bourgs du plateau. Il y avait une route principale reliant les groupes de maisonnettes et quelques branches mais il n'y avait rien de bien complexe à retenir. Constater les dégâts par lui-même était plus lent et une perte évidente de son temps. Il n'avait qu'à voler l'information à quelqu'un qui la lui fournirait sans y penser une seconde.

Ocre fit le tour du hameau, lorgnant les bâtisses et les deux entrées. Si sa bande était toujours au complet, ils pourraient sans doute piller Genevrey en une demi-heure, non, vingt minutes s'ils étaient efficaces. Mais à présent il était seul et même s'il avait été au départ réjoui de pouvoir faire un état des lieux pour un potentiel brigandage son sentiment n'était plus le même. Même endommagé, affaibli, et cerné par la Fange, Ocre ne pouvait pas réussir quelque chose de conséquent sans aide. Il n'avait jamais pris l'initiative ni donné d'ordres quand il avait été un bandit avec ses collègues : il était le plus jeune, du moins à ses débuts, et ce n'était pas lui le chef.

Peut-être devait-il apprendre à établir un plan avant de se remettre à voler et à piller ?

L'esprit un peu ailleurs, il pénétra Genevrey par l'entrée un poil plus officielle. Lorsque le bandit réfléchissait son front se plissait et il affichait un air fort contrarié. C'était le cas aujourd'hui mais les habitants du petit village semblaient plus occupés à jeter des éclairs au noble qui était hors de son élément. Ce dernier avait des vêtements luxueux, confortables sans aucun doute mais le bandit ne pouvait s'imaginer les enfiler et se pavaner. Comment pouvait-on courir ou se déplacer avec des tissus si encombrants et nobles ?

Une jeune fille s'étala dans la boue, montrant une maladresse qui faisait ricaner les Labrettois mais qui lui fit grincer des dents. Il eut un léger instant de foi, grommelant silencieusement dans sa barbe une sorte de litanie que jamais on entendrait un homme de la trinité prononcer -en plus avec une telle exaspération- :

Rakni, protège moi de l'incompétence contagieuse...

Sans penser une fraction de seconde à aider autrui, il se déplaça à travers la foule qui semblait attendre une réaction de la part d'un homme aux cheveux longs à l'air préoccupé. Il passa à côté du noble et s'arrêta à un ou deux mètres en face du responsable. Ocre était peu présentable, le visage émacié et poilu, ses cheveux bruns attachés en en un chignon désordonné avec plusieurs mèches libres. N'importe qui l'aurait pris pour un homme physiquement fatigué de loin, pourtant ses yeux prouvaient tout le contraire. Lorsqu'il s'adressa à Baptiste ils n'étaient pas concentrés sur son interlocuteur mais sur la place et sur les maisons. Ses pupilles virevoltaient, analysant les faiblesses des derniers remparts des Hommes : le bandit observait sa future proie.

J'suis un des volontaires. Pouvez nous dire à peu près l'étendue des dégâts sur le plateau ?” demanda-t-il d'une voix rauque qui s'entendait bien.
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Alcème de VaurontBaron
Alcème de Vauront



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Récoltes] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Récoltes] [Clôturé] EmptySam 8 Oct 2016 - 14:34
Misandras était venu trouver son fils à la fin du printemps.

Il l'avait fait venir de façon très officielle dans le salon de réception et Alcème pressentait de mauvaises nouvelles. Après le baise main d'usage au Patriarche de la Famille de Vauront, Misandras s'était adressé à Alcème sans détours.

Deux Héraults de Sylvrur sont venus me trouver personnellement un peu plus tôt ce matin pour me parler du Labret. Tu n'es pas sans savoir que le plateau à été repris il y à peu, il incombe donc à la Noblesse d'assurer que le sang ne fut pas versé en vain et récupérer la récolte du Labret.

Je refuse qu'il soit dit que notre Maison ne fait pas sa part, j'ai donc pris la décision de t'envoyer Genevrey pour superviser les récoltes du village. Tu feras au mieux pour diriger ces paysans et faire briller notre nom.


Un valet s’approcha d'Alcème pour lui tendre un parchemin.

Voici une patente signée de ma main et de celle du seigneur à qui possède ces terres pour appuyer ton arrivée. Elle ne te donneras certes pas le respect des autochtones mais elle te servira à asseoir ton autorité. A présent pars sans tarder et ne déçoit ni ton Duc ni ta Maison.

Le ton de Misandras avait été sans appel et Alcème savait qu'il n'avait d'autre choix que de s’exécuter. Il rassembla donc quelques affaires dans un petit coffre de voyage et pris la route pour le tas de boue que devait être Genevrey.

---------

Le voyage du jeune noble se déroula sans encombres.

Peu avant d'arriver à Genevrey, il entra dans un relais de poste à quelques lieues du village. Il attacha son cheval et donna une pièce au palefrenier, lui demandant de garder son cheval et ses affaires. Alcème pensait qu'il valait mieux arriver à pied et ne pas faire étalage de sa condition. De plus si quoi que ce soit tournait au vinaigre, il aurait ce point de repli comme destination. Le jeune noble ne pris que le strict nécessaire : sa dague, la patente et quelques pièces pour ses faux frais.

Il pris le chemin du village et arriva après une demi heure de marche.

Le village était exactement comme il s'y était attendu : couvert de boue et peuplé de gueux dégénérés. Une palissade pouilleuse, des masures à demi effondrées et quelques arpents de cultures à demi pourries. Alcème passa la porte en compagnie de visages anonymes qu'il ne regarda pas. Il était probablement le seul noble à des lieues aux alentours et tous les villageois le regardèrent d'un œil méfiant.

Alors qu'il arrivait sur la "place" du village tous les visages se tournèrent vers un homme d'une quarantaine d'années aux cheveux longs. C'était probablement le chef de ce bourbier immonde et ce serait donc avec lui que Alcème devrait pactiser pour assurer les récoltes de Genevrey.

Le noble pris la parole d'une vois forte et claire, fixant son regard sur cet homme.

Peuple de Genevrey, je suis Alcème de Vauront ! Je suis ici sur l'ordre du Patriarche de Vauront ainsi que votre seigneur et maître pour vous aider à récolter le fruit de votre labeur !

Le jeune noble marqua une pause toute théâtrale dont il avait le secret.

Je souhaite m'entretenir au plus vite avec le chef de votre village, les heures sont comptées avant la tombée de la nuit et l'arrivée des monstres dévoreurs de chair...

Spoiler:
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SepBanni
Sep



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Récoltes] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Récoltes] [Clôturé] EmptyLun 10 Oct 2016 - 17:46


L'Été était bien la maintenant. Oh que douce saison quand l'on vagabondait dans les taillis et la forêt. Il ne faisait jamais très chaud en pays marbrumois c'est vrai, mais au moins il n'y faisait plus froid, et cela changeait tout. La rosée du matin trempait toujours les mises, mais au moins séchait t'elle plus rapidement. La faune vivasse, la flore jouasse, même les marais semblaient devenir accueillant pour celui qui voulait bien voir et Sepianos voyait. Dans ce décor qu'y laissait rêveur, il fallait bien sûr y omettre la Fange, chose bien plus facile à penser qu'à vivre au quotidien, car celle ci était toujours bien présente. Les jours étaient aujourd'hui plus long et laissait plus d'ampleur à celui qui cherchait abris, les mort qui ne l'étaient pas totalement étaient moins vivâsse sous l'astre mais pas moins dangereux.

Sepianos se sentait actuellement dans bonnes conditions. Bien plus qu'a l'habitude. Il aurait put affronter l'estive dans les marécages, mais l'hiver qui arriverait en suite l'avait bien trop effrayé pour cela, ainsi avait t'il prit les devants. Le voyage jusqu'au Haut-Plateau n'avait pas été de tout repos, il dût affronter maint troubles et dangers, mais une fois la longue barricade passé, les terres du Labret semblaient plus que jamais à l'eldorado recherchait. Il erra un long moment après s'être séparé discrètement de la bande de vilain qui lui avait servit de camouflage. Peu familier des lieux, il tenta de couvrir le maximum de distance, marchant jours après jours afin de prendre ses marques. Éviter les courants de foule lui prenait la plus grande partit de son temps, craignant toujours de se faire dénoncer par malveillant lurron. Mais on le surprit malgré cela, de nombreuses fois et après la dizaine, la Souche dût se rendre à l'évidence, les labretois avaient l'esprit à des tâches bien plus terre à terre que celle de chercher morpions et poux à un pauvre ère se faisant passer pour homme de labour. Ici le travail ne manquait pas, de toute part l'on semblait occupé. La rumeuse disait donc vrai et c'est grâce à cette situation particulière que Sepianios passa aisément entre les mailles.

Il se lia de connaissance avec un métayer caprin qu'il suivit quelques temps. L'homme avait récemment perdu son mastiff de garde et il lui promit un sous et repas partagé, s'il veillait sur troupeau pendant la nuit. Sans rechignement qu'il accepta de perdre son repos nocturne pour servir de sentinelle. C'est trois jours plus tard, aux alentours du hameau de Genevrey qu'ils se séparèrent, le gardien de chèvre lui affirmant qu'ici, il trouverait de quoi s'occuper.
L'orage affronté la vieille n'avait point épargné ses mises et son moral, aussi c'est trempé, souillé de boue et un brin grognon qu'il déambula dans les venelles de terre battue. L'endroit était agréable à ses yeux, tellement qu'il se surprit même entrain de s'y projeter au cours de cette pédestre rêverie. Contemplant les boxes et les moreaux qui y dégustaient leurs doses d'avoine journalière, un homme aux port altier et à l'expression hautaine des gens de la haute venait de larder quelques piécettes aux garçons d'écuries. Intrigué il décida de le suivre jusqu'à une petite place non loin ou s'agglutinait populace. A son arrivé, une jeune femme chuta dans la boue, aussi retient t'il un gras rire, préférant rester discret devant les quelques regards qui s'attardaient sur sa personne.
Sepianos comprit bien vite que c'était en cet endroit qu'on recrutait hommes et femmes volontaires. Un luron qui semblait retenir toutes les attentions trônait devait faire office d'homme fort des lieux, aussi retint t'il aussi son regard un moment.
Un solide viandard barbu et le nobliaux de l'écurie vinrent l'alpaguer l'un après l'autre avant qu'il n'arrive à se frayer un chemin jusqu'à lui. Tentant sa chance, il décida de la faire conscice quand il put en plaçer une.
«Geidi, Sepianos, à tote service pour la bine ou autres.»
Grand sourire édenté aux hommes qui le toisaient.


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Siegfried l'ExecuteurMilicien
Siegfried l'Executeur



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Récoltes] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Récoltes] [Clôturé] EmptySam 15 Oct 2016 - 17:02
La main au fourreau, comme à son habitude, le sinistre balafré s'avançait lentement aux côté de son fameux acolyte, Vuk, qui avait le don de l'agacer par moments. Cette petite enflure n'était pas le plus vaillant des combattants mais il parvenait à attirer les regards des jeunes femmes avec une aisance déconcertante. Ce dernier rendait les sourires qu'on lui offrait et accaparait donc toute l'attention, à l'inverse de Siegfried qui faisait comme toujours office d'épouvantail sur pattes.

Trop fier pour admettre ouvertement que cela lui déplaisait, le grand bagarreur décida de rabattre violemment son capuchon sur son visage, vaine tentative pour masquer son œil mort ainsi que sa trogne de monstre. Il parvint finalement à capter l'attention d'un enfant, qui courut immédiatement se planquer dans les jupons de sa génitrice lorsque Siegfried l'aperçut. Soupirant en silence, il décida de porter son attention sur l'individu qu'ils escortaient, à savoir un noble qui était probablement venu pour indiquer fièrement sa présence plutôt que pour bosser.

Néanmoins, la loyauté sans faille qu'avait Siegfried pour ses supérieurs l'empêchait naturellement de plaindre quand on le contraignait à une escorte trop peu glorieuse à son goût. S'il n'était pas d'humeur à se montrer sociable, il n'en demeurait pas moins professionnel pour autant, et accomplirait sa mission avec brio, comme toujours. Du moins, c'était ce qu'il avait prévu. Sans crier gare, il administra un bon coup de coude bien sec dans le flanc de son compère à gueule d'ange, avant de grogner.

"Concentre-toi. T'es pas là pour t'amuser avec les donzelles du coin, on vient s'assurer que tout s'passe comme prévu, d'accord ? T'es jamais attentif."

Si il était jaloux, il était cependant dans le vrai. Vuk avait une fâcheuse tendance à prendre les choses à la légère. Siegfried priait d'ailleurs pour que son collègue n'ait pas omis d'apporter la moitié de son équipement militaire car, s'ils avaient été contactés afin de protéger le peuple, c'était sans aucun doute que les dirigeants estimaient qu'un danger pouvait se présenter à tout instant.

Entre autre, Siegfried avait déjà eu affaire à la menace que représentaient les Fangeux quand l'état de crise avait été déclaré, mais il devait admettre que son poste à la milice intérieure lui avait évité longtemps de devoir être confronté à nouveau à ces créatures de cauchemar. S'il n’espérait pas en croiser aujourd'hui, il se préparait toujours à cette éventualité, d'où sa nervosité. Qui plus est, la méfiance qui régnaient parmi les travailleurs depuis leur arrivée ne lui évoquait rien de bon. S'ils ne pouvaient se couvrir les uns les autres en cas d'assaut, cet endroit serait voué à disparaître.

Spoiler:


Dernière édition par Siegfried l'Executeur le Mer 19 Oct 2016 - 0:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Récoltes] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Récoltes] [Clôturé] EmptyDim 16 Oct 2016 - 12:47
L'escorte se passait sans encombres pour le moment. Vuk n'avait rien oublié, il avait bien prit tout son équipement cette fois, il n'avait pas mal au ventre et il s'était bien nettoyé le visage.

D'ailleurs, ça se voyait, toutes les demoiselles le dévoraient du regard, prêtent à se jeter sur lui. Même le noble qu'ils devaient escorter passer au second plan, sans parler de Siegfried. Le pauvre, avec sa gueule de Silène, il fait pleurer les enfants et il termine les vieux. Mais c'est exactement ce qu'il faut ici, un bon petit épouvantail, comme ça tout se passera sans embrouilles.

Vuk ne sait même plus pourquoi il doit escorter ce noble ici. Une vague histoire de récolte, 'paraitrait que le Labret fut reprit récemment, et donc que les récoltes seront peut être utiles cette année.
Comme à son habitude, Vuk s'en fout. Il sait que les récoltes sont vitales pour la survies de tous, mais ce serait vraiment trop d'effort que d'y accorder de l'importance plus que nécessaire.

Son compère profita de ce moment de réflexion pour administrer un coup de coude dans le flanc de Vuk, délicieuses manières comme toujours.

"Concentre-toi. T'es pas là pour t'amuser avec les donzelles du coin, on vient s'assurer que tout s'passe comme prévu, d'accord ? T'es jamais attentif."

"Oui oui j'ai compris, j'suis attentif d'accord ? Tiens regardes, encore un gosse qui s'enfuit en courant. J'connais le coupable, et toi ?"

Prêt à esquiver l'assaut de torgnolles qui allaient surement arriver d'une seconde à l'autre, Vuk vit du coin de l’œil une jeune femme se faire bousculer et tomber dans la boue. Les villageois autour se mirent à rire bien grassement. Et le milicien déteste ça. Il quitta l'escorte pour aller relever la boueuse.

"Ce n'est que de la boue mademoiselle, votre beauté n'en est point entachée."

En la relevant il regarda les gens autour qui s'étaient moquer d'elle.

"Quand la boue sera partie elle sera de nouveau belle, et vous serez toujours cons."



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Thalie
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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Récoltes] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Récoltes] [Clôturé] EmptyDim 16 Oct 2016 - 20:52
Le nobliau, Baptiste le sentait pas, son air, il l’aimait pas, sa façon de regarder le village, non plus. L’envoyé du Duc, comme il semblait l’être, regardait son hameau comme si ça avait été un amas de deux trois bicoques moisies tenant péniblement debout le tout recouvert d'une couche de crasse et de lisier. Que Serus anéantisse toutes les récoltes si jamais le village finissait dans cet état alors qu’il y était encore !
Genevrey, c’était par un grand bourg, certes, c’était pas factieux, certes, un peu boueux aussi, c’était pas faux, surtout après la pluie, mais ça se tenait, ça se tenait même bien. Les maisons étaient peut-être un peu vieilles mais étaient en état, puis les rues il essayait de les garder les plus propres possible, après quand on travaillait avec des animaux on n'était pas à l’abri de quelques accidents.
‘Fin bon, s'il était là pour chapoter le tout, faudrait bien faire avec le Sir Vauront, même si ça enchantait pas le gars.

Même pas le temps d’ouvrir la bouche pour dire quelque chose que deux volontaires s’étaient approchés, surgissant de la foule. Le premier, déjà il s’était pas présenté, mais bon, il n'avait pas l’air dans le mieux de sa forme, puis rien disait qu’il était vraiment là de son plein gré. Au moins il avait eu le bon réflexe de demander à connaître l’étendue des dégâts. L’autre par contre, avec sa stature imposant de tronc d’arbre, il aurait pu faire peur mais son apparent enthousiasme et son grand sourire auquel il manquait quelques dents avaient conquis les travailleurs.

L’arrivée de tout ce monde était un peu erratique.

« Je suis à vous sous peu Messire d’Vauront. »

Présentement les volontaires étaient plus proches physiquement de lui, que le nobliau et on lui avait toujours appris à parler au plus pressé et au plus près.

« Séparino, heureux d’voir quelqu’un d’motivé… et toi t’es ? »

Bien sûr il s’était adressé au type aux cheveux attachés tant bien que mal et qui lui avait pas dit son nom.

« Sinon, les champs, je ne vais pas vous mentir, c’est pas la joie, l’orage a fait des dégâts, on a des champs noyés à drainer, des cultures d'betteraves qui ont été malmenées, faudrait les récolter, ça aurait été bien qu’elles aient une semaine de plus, mais là sinon elles vont pourrir, au moins qu’on ait une chance d’avoir qu’que chose d 'mangeable. Puis sinon, faudrait déblayer les parcelles irrécupérables pour espérer replanter au plus vite dessus. »

Baptiste marqua une brève pause et jeta un œil, embêté vers le noble, il savait pas combien de temps l’autre là, il allait le retenir.

« Y'a le temps de commencer une chose, ptètre deux, si on gère bien les équipes avant que la nuit tombe, le problème c’est que je n'ai pas le temps de voir avec les autres ce qu’il vaut mieux entamer de suite. »

Après avoir regardé autour de lui l’homme fit signe aux paysans qui s’étaient agglutinés de s’approcher. Ça devait représenter une dizaine de personnes homme et femme confondus.

« Bon tous, vous savez s’qui y’a à faire, donc vous en discutez et vous y allez, moi faut que j’aille voir ce que l’envoyé de sa Seigneurie Sylvrur doit faire exactement… Je vous fais confiance. »

Il s’était surtout adressé aux nouveaux arrivants. Baptiste n'était pas un naïf, mais il était convaincu que si on mettait un peu de responsabilité et qu’on intégrait les nouveaux ils se fondaient mieux et plus vite dans la masse. En s’approchant d’Alcème, l’homme surprit la gamine qui était tombé le cul dans la boue en train de se faire aider à se relever. Le gars qui semblait si prévenant portait les couleurs du Duc, un milicien, un qu’il n'avait jamais vu, sûrement un mec qui avait accompagné le noble ici. Il s’était arrêté net.

« Tiphaine arrête d 'roucouler, ta mère elle n’aimerait pas bien ça en plus ! Va te décrasser et file nettoyer c'te Maison pour Monsieur d'Vauront. Pis vous, au lieu de faire les jolis cœurs, vous d'vriez aller voir là-bas l’attroupement, vont sortir des palissades, ça les rassurerait d’avoir un ou deux miliciens qu’les surveillent. »

Citation :
Charisme de Baptiste : 12
11 réussi
La dénommée Tiphaine arrête de regarder avec des yeux de merlan frit Vuk et s’en va en coup de vent passablement gênée.
Vuk, tu te dis qu’il n'a peut-être pas tort le monsieur et que si tu ne trouves rien de mieux à faire, t’iras peut-être effectivement faire ce qu’il te suggère.

Baptiste avait invectivé la jeune fille comme si ça avait été sa propre progéniture et ce si n’avait pas fait long feu dans la zone, elle avait vite disparu dans les ruelles pour retrouver sa petite mansarde et se débarbouiller. La bâtisse dont le responsable avait parlé était une bicoque un peu plus grande que les autres, un poil moins simplet. Ça allait lui changer le sang-bleu, le confort serait rudimentaire, mais au moins il serait mieux logé que la plupart des gars qui trimaient toute la journée.
D’ailleurs, il ne fallait pas faire attendre plus Sa Grandeur. L’homme s’était approché du jeunot et avait essayé de s’incliner un peu, pour faire du chichi comme ils aimaient bien dans les hautes sphères, ça devait pas être très convaincants.

« Mon Seigneur d'Vauront, je suis désolé pour l’attente, mais il fallait bien organiser le travail de cet après-midi. Ou du moins refiler le bébé à quelqu’un d’autre. ‘Fin sachez qu’il n'y a pas tant de mordeurs que ça ici, les palissades autour du plateau et la présence de la milice les gardent loin souvent. Mais je m’égare… Qu’est-ce que je peux pour vous ?

Je vous invite à me suivre dans la taverne du village pour que vous puissiez vous asseoir et me dire exactement votre mission ici et comment on pourrait la faciliter. »


Ça faisait longtemps que Baptiste avait pas eu l’impression de cirer autant des pompes, mais fallait être serviable avec les nobles, sinon ça finissait toujours par vous retomber dessus. La taverne, elle serait à l’image du reste, simple, le plus propre possible et servant des produits du village pas toujours très fameux.

Citation :
Ocre et Sepiano, vous avez le choix entre les trois solutions proposées par Baptiste (le drainage, la récolte ou le déblayage). Vous pouvez partir du principe que les paysans vous suivent dans votre choix, vu que vous avez « la bénédiction » de Baptiste.
En fonction de votre décision votre zone gagnera ou perdra un certain pourcentage.

Vuk et Siegfried, je vous invite à prendre part au choix proposé à Ocre et Sep, mais si vous préférez, vous pouvez faire ce qu’il vous plaira et interagir avec tout et tout le monde.


Prochain post : le 23/10 entre 20h et 23h
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Alcème de VaurontBaron
Alcème de Vauront



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Récoltes] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Récoltes] [Clôturé] EmptyLun 17 Oct 2016 - 18:04
L'homme était précis, efficace et empli d'une autorité naturelle.

Alcème ne prit pas vraiment ombrage dut fait qu'il le laissa de coté le temps de distribuer ses ordres. A vrai dire cela lui permis de réfléchir à la suite de événements. Il n'allait pas mettre les mains dans la boue, ça c'était certain. Sa condition ne lui autorisait pas ce genre de choses et il n'en avait absolument pas envie. Lorsque l'homme demanda à ce qu'on lui prépare une maison et lui demanda ce qu'il pouvait pour lui, cela confirma ses pensées et Alcème bâti sa stratégie en une fraction de seconde.

Il jouerais la partie avec cet homme et ce village, mais avec ses propres règles.

Je vous remercie pour l’invitation mais je vois que vous avez fort à faire et je veux pas vous faire perdre votre temps. Évoquons la chose ici même, voulez-vous ?

Alcème marqua une petite pause pour être sur que l'homme prête bien attention à ses propos.

Vous vous doutez bien que mes bras se seront pas d'un grand secours ici, ma qualité est quelque peu déplacés dans votre village.

Mais ce que je peux faire c'est envoyer un message à mon père afin qu'il dépêche une quinzaine d'homme qu'il placerait sous votre commandement pour faire avancer plus vite les travaux. Je peux rédiger une missive et envoyer un coursier si vous en avez un. Si vous m'en n'avez pas, je me chargerais personnellement de porter cette lettre à mon père.

A mon sens, des bras supplémentaires ne seraient pas de trop qu'en dites vous ?


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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Récoltes] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Récoltes] [Clôturé] EmptyMar 18 Oct 2016 - 14:22
Ocre nota du coin de l'oeil la présence des deux hommes armés et solidement équipés. C'était un réflexe de tout bon criminel, détecter la milice, mais ceux-là étaient particulièrement visibles simplement parce qu'ils formaient un duo complètement aberrant. L'un était une belle plante bien rasée qui s'improvisait romantique en séduisant la jeunette tombée dans la boue. Un petit ricanement nasal le fit renifler. Le second était une vraie gueule d'amour, mais d'un amour peut-être un peu trop brutal. Fort comique, mais Ocre ne se leurra pas longtemps dans son amusement. La milice avait un travail et elle était équipée. Il en avait bien plus peur que ce noble.

Moi c'est Ocre.” répondit simplement l'homme qui avait tout observé en un instant rapide. Sa concentration se redirigea sur Baptiste. Il était évidemment plus heureux de voir l'autre Séparino que lui et son air blasé mais il ne s'en offusqua pas.

Il leur exposa l'état des champs et le bandit grimaça, cessant d'inspecter les lieux et les gens. Le Labrettois n'avait pas été assez précis, mais surtout le bandit avait l'impression que les dégâts avaient été bien plus sévères qu'il ne le pensait. Le manque d'organisation était palpable mais tout à fait compréhensible.
Ocre réfléchissait à la meilleure décision à prendre. Pendant ce temps Baptiste sermonna la fillette et se mit à lécher les bottes du noble contre son gré. Il se grattait la barbe en regardant le jeune homme bien habillé d'un regard mauvais puis s'adressa à voix haute à son nouveau collègue barbu juste à côté de lui :

J'sais pas ton expérience mais me semble que le plus urgent c'est de ramasser c'qui reste. Le gâchis c'est le pire.

Alors qu'il parlait il écoutait la conversation entre les deux hommes d'importance du moment : l'un noble et franchement déphasé de la réalité et l'autre Baptiste, mécontent de la situation et de son rôle mais s'y résignant par nécessité. Alors que le noble expose son idée géniale avec extravagance le bandit ne peut que s'empêcher de rire doucement, son ricanement faussement amusé masquant très mal son dédain et son exaspération. Il s'adresse à Sepianos, mais en réalité sa voix tonne un peu plus fort qu'il ne l'aurait aimé et il est sans doute entendu par quelques Labrettois à côté de lui, et peut-être même par l'intéressé.

Brillant ! Il s'pointe tout seul et maintenant il veut faire un aller-retour pour chercher ses hommes. Le temps qu'il botte les fesses aux gens qui ronflent, la Fange sera passée trois fois et aura eu le temps de rogner les betteraves tiens...

Un soupir acide plus tard, le bandit a fini de râler et préfère passer à autre chose. Il s'adresse de nouveau au barbu, cette fois en lui accordant toute son attention. Il baisse son volume sonore et se masse les mains, les préparant au travail manuel à venir.

Bon allez, faisons comme l'jeune homme dit et perdons pas de temps. Ta décision à prendre. Donnes les ordres, ils t'aiment bien.

Le bandit donne une petite tape dans le dos de ce gaillard imposant et bien intentionné avant de s'écarter, inspectant les alentours. Quelques heures pour un travail pareil ne restaureront jamais le Labret. La seule pensée qui traversa l'esprit du bandit, oubliant la présence de la milice encore une fois, est que ce volontariat était une besogne ingrate de récolte des miettes, et les betteraves les plus juteuses iraient droit dans les besaces en velours de crétins comme ce de Vauront. Il ne se plaignait pas de l'injustice - elle lui rappelait simplement, une énième fois, pourquoi durant toute sa vie il avait sombré dans le brigandage.

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SepBanni
Sep



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Récoltes] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Récoltes] [Clôturé] EmptySam 22 Oct 2016 - 16:23


Pour sûr que le metayer n'avait point mentit, dans la Genevrey le travail point manquait. Quand on lui fit description des tâches qui attendaient la bourgade, la Souche fit la moue, contraint. Il connaissait les subtilités nécessaire à la bonne forme des récoltes, de sa vie entière il n'avait eut que deux principale activités dans sa vie jusqu'ici : Pilonner et biner. Le savoir empirique accumulé à travers ses années de labeur était forcément lié à la topologie de son coin à lui, le hameau d'Averqon. L'on y levait de la terre choux et pois, quelques parcelles de seigle noir pour confectionner un pain simple, peu goutteux mais tenant ferme au bidet. En somme rien de semblable avec les cultures du coin, pourtant mécanique était identique et facilement adaptable si tentait qu'on possédait un quelques savoirs sur tout cela. C'était son cas, à la bonne d'heure.
Plein d'espoir donc quand à sa position dans les œuvres à venir, c'est avec grande surprise qu'on ne semblait point s'attarder sur sa possible condition. Aussi se détendit t'il après quelques instant en discutaillant avec les quelques vilains qui était en charge direct de l'organisation des champs. Des informations simples qu'il récoltait tandis que les différents présents s'entretenaient avec le dénommé Baptiste. Ses questions à lui concernait la nature du sol, sa façon de retenir l'eau et de l'évacuer, le genre de fumiasse utilisé pour fertiliser le tout. C'était bien bon pour lui de savoir cela pour suite des événements
« Tote bien raison l'Ocriot, qu'on va aller sortir de terre la bonne betteraveuse. Qu'en bien fouilliant sûr qu'on va sauver ce que drachon à point moisie. » Encourageait par la confiance que semblait avoir placer en lui l'homme à qui il venait de rétorquer, Sepianos tentait par la même de changer rapidement de sujet, peu enclin lui à vouloir attirer l'attention d'un pompeux un peu trop zélé qui lui demanderait de lever manche par pour réparer orgueil et asseoir position sur les plus faible de rang. Gestant alors à grand signe il s'adressait aux vilains prêt à tâter de la binette eux aussi.
«Ohla mèzes bon lurrons, viendiez qu'on à taffon sur planchette devant nous. Tote faut trois ou quatres qui chope des bonnes besaces ou cagettes pour qu'on y calle les bettes. Qui à ça hein ? Et bonne dizaine de binettes pour vaillant. Que si qu'on fait bien, avant la nocte on aura bien vançer qui sait. Tote vient le Ocriot ? Tote la pour la bonne fortune aussi hein ? » Eructant un rire gras dans la foulée à son compagnon de circonstance. Il toisa l'instant d'après les miliciens, se demandant si ceux ci point ne rentrerait à la Mar de Brume, sûr qu'ainsi il aurait esprit totalement libéré.
Arrivant devant le champ avec le groupe d'homme et de femmes qui avait bien voulut suivre, il prit un instant de pause à la vue des dégats. Certains tubercules sortaient de terre et étaient gonfler d'eau. Si on tendait bien du renifloir, on pouvait y sentier l'effluve que répendait une grande concentration au même endroit. C'était mauvais signe, mais certains monticules ne trompait pas à sa vue, il n'était pas trop tard. Alpaguant une nouvelle fois Ocre.
« Par le coulliut d'Serus qu'on va avoir à faire. Qu'on va d'voir faire de la duo en rangé pour rapidité. Tote vint bine en double dans ma rangé l'Ocriot ? » L'homme semblait solide, il suivrait la cadence, du moins l’espérait t'il.


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Siegfried l'ExecuteurMilicien
Siegfried l'Executeur



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Récoltes] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Récoltes] [Clôturé] EmptyDim 23 Oct 2016 - 14:03
Siegfried balaya les lieux de son oeil unique. Si les gens du coin semblaient méfiants, ils étaient clairement là pour travailler. Si les deux soldats jouaient patte blanche et offraient leur soutien, ils parviendraient peut être à débrider un peu les paysans farouches.

Lorsque le fameux Baptiste s'adressa à Vuk pour rappeler l'objectif premier de leur mission, le balafré encapuchonné décida de prendre la parole. Sa trogne ne donnait pas nécessairement une bonne image au duo, mais peut être que ses mots, en revanche, pouvaient rassurer les ouvriers.

"Vous inquiétez donc pas pour lui mon brave. 'n'est pas venus pour courtiser vos minettes mais bien pour vous venir en aide. On est là pour protéger et surveiller, pas pour vous courir dans les pattes et vous déranger. Tu viens Vuk ?"

Son ton se voulait bienveillant, mais son apparence lui jouait toujours des tours. Quoi qu'il arrive, Siegfried avait toujours la face du méchant de l'histoire. Vuk avait au moins la qualité d'augmenter leur capital sympathie, mais si les locaux le voyaient lorgner à droite à gauche, ça risquait fort de tourner au vinaigre.

Le dénommé Baptiste reprit ses explications, effectuant une liste des tâches à accomplir pour arranger la situation des champs malmenés par les intempéries. Tout semblait prioritaire et, malheureusement, le temps était compté. Silencieux, le balafré continuait d'observer sans prendre de décision, cherchant à estimer où la présence de miliciens était potentiellement requise. Lorsqu'on le privait de directive, son métier devenait bien plus complexe. Lui qui était rarement décisionnaire s'y retrouvait contraint, et le risque de mal agir l'inquiétait passablement.

Un gaillard sortit de l'ombre et fit remarquer que la récupération était une bonne alternative, pour l'instant. Il fut appuyé dans cette suggestion par un colosse barbu au langage bien plus rural que les autres, et ensemble ils finirent par monter un groupe plutôt important qui se dirigea gentiment vers les champs. Tapotant l'épaule de Vuk, Siegfried leur entama le pas. Eux semblaient savoir quoi faire, lui non, alors il ferait ce qu'il savait faire le mieux.

"On va s'occuper de ce groupe-là, ils sont bien nombreux et vont faire du vacarme, ça pourrait attirer les mordeurs. 'faut prendre nos précautions. On surveille, on ouvre l’œil, et on voit comment ça se passe pour eux. Ca te va ? En tout cas, moi j'y vais."

Ce n'était pas nécessairement le meilleur des choix, mais cela lui semblait relativement logique. Arrivés sur place, ils constatèrent l'étendue des dommages causés par la colère des cieux. Siegfried observa les alentours, un grand terrain plein de brèches potentiels. Ils allaient avoir du boulot d'observation, et peut être plus que ça.

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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Récoltes] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Récoltes] [Clôturé] EmptyDim 23 Oct 2016 - 16:28
Il fallait faire vite, le temps semblait se couvrir d'avantage, et peut importe ce qu'il fallait faire ici, ça ne devait pas traîner.
Le paysan qui avait réprimandé Vuk avait raison, la milice était là avant tout pour protéger les gens.
On n'était plus dans quartiers protégés de la ville, où Vuk n'avait qu'a patrouiller sans réelles craintes. Cette fois la menace fangeuse était réelle, et si les récoltes ne se déroulaient pas comme prévu. C'est beaucoup de gens qui allaient se retrouver dans la merde.

Siegfried, qui d'habitude préférait frapper au lieu de réfléchir, était cette fois beaucoup plus réfléchi. Il était sur le point de partir avec les récupérateurs pour assurer leur protection.
Vuk regarda autour de lui, les options étaient nombreuses, mais en bonne recrue de la milice, il ne savait absolument pas quoi faire.
Il suivit donc Siegfried, rejoignit le groupe et improvisa un plan.

"Sieg', j'vais essayer de trouver un point haut pour surveiller avec mon arc. Toi t'es plus fort au contact, va avec eux. Si j'vois un truc qui s'approche je te le crie, toi tu surveille les gens de près, j'ai un espèce de pré-sentiment bizarre. 'Fin on va voir."

Il avait raison, il savait mieux manier l'arc que l'épée. La deuxième raison était qu'il préférait se trouver à distance, au cas où quelconque menace viendrait de l’intérieur.
Il avait aussi ce pré-sentiment inexplicable, comme si il s'attendait à ce que la situation dérape. Elle allait déraper c'est sûr. Mais il était avec son compère, c'était à eux qu'incombait la tâche de protéger les récoltes et les récolteurs.

Vuk se martelait encore et encore cette phrase, comme pour ne pas l'oublier.
"On est là pour protéger les récoltes et les récolteurs. On est là pour protéger les récoltes et les récolteurs.." Lui non plus n'avait pas l'habitude de faire son travail correctement, mais il semble que cette fois la situation était assez sérieuse pour faire oublier tout le reste au milicien.

Enfin, c'est en avançant avec le groupe qu'il cherchait un point haut pour commencer sa vigie.

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Thalie
Thalie



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Récoltes] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Récoltes] [Clôturé] EmptyDim 23 Oct 2016 - 21:13
Citation :
1-3 : Baptiste et Alcème n’entendent pas les paroles d’Ocre.
4-6 : Les hommes entendent les paroles d’Ocre.

Résultat : 3
Baptiste entend qu’Ocre fait du sarcasme, mais n’arrive pas identifier que sa cible est le noble.

Baptiste regarda furtivement dans la direction de celui qui s’était présenté, Ocre, entendant bien qu’il faisait du mauvais esprit, mais il avait d'autres foutus chats à fouetter pour le moment. Puis il n'avait pas l’air d’être ici de son plein gré, alors on pouvait bien lui laisser une demi-journée pour râler et se mettre au rythme de sa nouvelle activité. L’homme face au noble se gratta l’arrière de la tête, l’air pensif, réfléchissant brièvement à ce que venait de proposer Monsieur de Vauront.
Il était pas contre de la main-d’œuvre supplémentaire, à vrai dire, il n'en manquait pas vraiment, puis faudrait que les nouveaux se serrent un peu, mais une dizaine, quinzaine de personnes de plus n’était pas pour lui déplaire, ils iraient plus vite pouvant dispatcher plus d’équipes sur les champs alentour. La grande question était en fait pourquoi le nobliau n’avait pas directement ramené ses gens avec lui plutôt que de se ramener ici comme ça, seul, avec juste ses miliciens. Mais bon, dans le fond, ça changeait pas grand-chose à l’idée, si ce n’était peut-être la missive ou les gars à ramener ayant moins de chances que semblaient avoir eu le Baron et son escorte pour ces jours.

« Bah … C’est qu’on serait pas contre un peu plus d’bras, parce qu’on en a, mais on a aussi beaucoup d’travail… On pourrait sauver plus de récoltes et replanter plus vite avec plus de volontaires dans le coin.»

Puis on savait jamais quand une épidémie, un fangeux, un pillage, ou quoi que ce soit arrivât, il serait pas mécontent d’avoir de quoi combler les pertes.

« On d’mandera à un des gras de partir dès que vous aurez rédigé vot’ lettre. Vous pourrez trouver du parchemin dans cette maison, j’crois. »

L’homme désigna la maison dans laquelle il avait demandé à la jeune Tiphaine de remettre de l’ordre. Mais bon, la gamine pour le moment elle n'avait pas refait surface, on se débarrassait pas de tant de boue comme ça dans la seconde.

« Quand vous aurez rédigé vot’ missive, donné la à la caserne. Un type partira juste après. J’peux aussi vous inviter à venir voir comment travail les gars, ‘fin je veux dire juste après qu’vous ayez fini. Si vous devez rester ici, pour chapeauter un peu, faut savoir comment que ça fonctionne.
J’serais à l’autre porte de la ville, avait ceux qui vont drainer les champs inondés. »


Parce qu’ils avaient l’autre groupe, celui dans lequel il avait laissé les deux nouveaux partir vers le champ de betteraves. Ils avaient fait un choix fort judicieux, Baptiste s’inquiétait pas trop, de toute façon, ils n'avaient pas tant le choix, ils ne pouvaient pas se dédoubler et aller voir si tout le monde s’en sortait comme il voulait, puis il préférait rester avec le petit noble, voir comment il agissait, pas qu’il lui avait pas fait mauvaise impression, mais pas vraiment bonne non plus.

La caserne (le bâtiment avec les deux petites épées sur la carte), c’était plus une maison un peu grande aménagée en caserne pour les besoins du petit groupe de miliciens sur place, qu’un vrai bâtiment construit juste pour cela.





Dès qu’ils s’étaient mis d’accord, ça avait pas été bien dur de trouver de la binette, le village était devenu une grosse exploitation agricole, on y trouvait tous les équipements nécessaires. Les villageois s’étaient dispersés un court temps et étaient revenus avec une charrette tirée par une mule, dans lequel se trouvait de quoi retourner le sol et des paniers pour mettre les betteraves.
Il avait fallu marcher un peu pour atteindre le champ dévasté par l’orage. La terre était molle, détrempée, les feuilles des légumes étaient toutes abîmées, gisant au sol dans un spectacle pas bien réjouissant. Çà et là, quelques parties de la parcelle avaient déjà été visitées que ce soient par des animaux, ou probablement autres troubles fêtes moins innocents. Il n’y avait rien ni personne présentement. Le temps était clair, plus qu’il ne l'était avant qu’ils partent, quelques nuages pas très menaçants voir pas menaçants du tout.

Citation :
1-3 : Vous récoltez presque tout le champ, seul reste ce qui est trop abîmé pour être rapporté.
4-6 : Vous allez trop lentement à cause du terrain glissant, et ramassez à peine plus de la moitié du champ.

Résultat : 2
Supers bineurs !

Rien n’était venu troubler le labeur des travailleurs, la terre meuble facilitant l’extraction des tubercules du sol. Les miliciens qui avaient décidé de suivre le groupe s’étaient brièvement organisé, l’un des deux, la belle gueule, s’était posté dans un arbre mort pas bien loin, le regardant alerte et l’arc à la main, une flèche déjà encochée, alors que son compère à la trogne cassée faisait le tour de la parcelle pour prévenir toute attaque, toute arrivée qui pouvait en vouloir à un groupe de travailleurs.

Citation :
1-2 : Rien ne se passe
3-4 : Une bande de bannis venus essayer de faucher des betteraves se trouve en train de récolter le champ, ils essayent de fuir en voyant les PJs arriver.
5-6 : Un fangeux en piteux état arrive quand la lumière du jour commence à décliner.

6 enjoy messieurs.


Test d’observation
Intelligence de Vuk : 8, bonus de +2 pour position en auteur et sens en alerte.
7 réussi

Intelligence de Siegfried : 8
15 raté

Intelligence de Sep : 8
11 raté

Intelligence d’Ocre : 8
11 raté

Il n’y a que Vuk qui repère de loin la silhouette qui se dessine au loin.

Le soleil commençait à décliner assez pour que la pénombre tombe peu à peu sur les champs. Les volontaires étaient en train de ressembler le fruit de leur labeur quand, au loin, quelque chose apparut. Une silhouette, courbée, avançant rapidement approchait, approchait vite. Tous agglutinés autour de la charrette, ceux au sol n’avaient rien vu, même tronche de cauchemar. Il n’y avait que celui qui était sur son perchoir qui avait miré la nouvelle menace.



Le sort de la Missive d'Alcème:
Paragraphe et jet de dés effectués par la Poisse

L'aigle de Simon Lavigne était arrivé au plateau du Labret, avec un message à la patte. Il prévenait le guet en charge de la zone que le convoi allait prendre du retard sur la route, et qu'un navire était échoué sur le littoral. Des informations essentielles pour la petite organisation qui se mettait en place. On renvoyait l'aigle à son propriétaire, hurlant dans le ciel, alors qu'un des vaguemestres se préparait à partir pour Marbrume.

- Loïc ! Attend !

Le messager était monté sur son coursier quand son supérieur hiérarchique vint à lui en courant.

- J'ai une missive de dernière minute pour toi.
- Je la livre à qui ?
- Manoir de Vauront, sur l'Esplanade !
- Ce sera fait alors.

Ne pouvant passer par le littoral à cause de la crainte de passer par des bandits, ni sur la route principale qui était encombrée, le jeune coursier se décida donc à prendre une route secondaire. Il parti au galop, le plus vite possible, pour tenter de rejoindre Marbrume.
Dommage que l'orage avait fait des dégâts... L'endroit était noir, accidenté, et rempli de ronce et de boue partout.
Et au milieu du trajet, il entendit une sorte de... De grognement, rauque, reconnaissable de partout.

Une minute d’inattention, et voilà qu'il pouvait voir le museau d'un fangeux qui pointait le bout de son nez.

Citation :
Habilité du Coursier : 16
Jet : 20. Échec critique.

Et un autre, qui surgissait d'un buisson.
Il hurla, bien sûr, alors que de puissantes mains l'arrachèrent à sa selle. Il n'eut même pas le temps de sortir son épée, que déjà des dents se plantaient dans son cou et dans ses bras.



Citation :
Alcème, si tu suis Baptiste, tu verra juste des hommes en train de creuser des fossé entre les champs pour que l'eau s'y déverse. Tu peux faire toutes les interactions que tu veux.

Sep, Ocre, Vuk et Sieg, bonne chance :niark:


Prochain post : le 30/10 entre 20h et 23h



Conséquences de vos choix
♦️ En allant récupérer les betteraves avant qu'elle ne pourrissent, vous avez évité du gâchis et fait monter de +5% la jauge de Récoltes.

♦️ Un des meilleurs coursiers du Labret meurt, et avec lui disparaissent de nombreuses missives et colis pourtant essentiels pour organiser le convoyage. La zone écope donc d'une pénalité de -5% en convoyage.

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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Récoltes] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Récoltes] [Clôturé] EmptyLun 24 Oct 2016 - 13:12
Posté sur sa vigie de fortune, à savoir, un arbre mort, mais suffisamment solide pour pouvoir supporter le poids d'un milicien, Vuk surveillait les récolteurs. Tout se passait pour le mieux, l'état de la terre était favorable à l'extraction des tubercules, et rien n'était venu troubler leur travail. Vuk observait les alentours et jetait de temps en temps un coup d'oeil vers son compère, qui faisait sa ronde dans le plus grand des calmes.

La lumière du jour disparaissait petit à petit, bientôt il allait faire nuit, et comme la lumière diminuait, les risque augmentait. La menace pouvait venir de n'importe où, Vuk était aux aguets.

Et la menace vint finalement, sous la forme d'une silhouette boitillante au loin.
Vuk fixa la silhouette un petit moment, il conclu rapidement que c'était un fangeux, en piteux état, mais un fangeux quand même.
Bon, personne ne semblait l'avoir vu. Tant mieux. C'était pas le moment de provoquer un mouvement de foule pour un seul fangeux. Vuk arma son arc, le titubant s'était assez rapproché pour tenter un tir.
Calmement, il banda son arc, avant de tirer, il siffla discrètement pour attirer l'attention de Siegfried.

Citation :
Tir de Vuk : 8
Pas de malus de distance car le fangeux à eu le temps de rentré dans les 30m de porté de ton arc le temps que tu le repère et que tu vise.
Malus de position instable -1

8 Raté

Vuk calma sa respiration, le fangeux continuai sa promenade.
Il voulu caler son pied gauche sur une branche un peu plus haute, pour assurer sa stabilité. C'était sans compter la mousse sur la dite branche qui fit glisser légèrement son pied, déstabilisé, il décida de tirer quand même...Et rata sa cible, de cinq bons mètres.

"Merde."

La silhouette, maintenant très claire, n'avait même pas remarqué le projectile. Elle avançait toujours tout droit, en direction des récolteurs.

Il fallait que Vuk trouve une position plus stable avant de vouloir tirer une deuxième flèche. Il descendit de son perchoir et se mit a chercher une position plus adéquate, de préférence un peu sur-élevée. Espérant que son compère eut remarqué la menace, et espérant surtout que les récolteurs continuaient leur besogne.

Spoiler:

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Siegfried l'ExecuteurMilicien
Siegfried l'Executeur



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Récoltes] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Récoltes] [Clôturé] EmptyLun 24 Oct 2016 - 22:06
Siegfried bailla un grand coup et décida de s'adosser un instant à une palissade de fortune, histoire d'économiser ses pauvres gambettes bien éprouvées par la marche et les patrouilles. Les récoltes se déroulaient comme prévu, sans encombre, et les travailleurs semblaient satisfaits de la besogne. Siegfried souriait gentiment, observant d'un air bienveillant les gaillards qui trimbalaient les paniers. Ca lui rappelait la ferme, ces histoires, et ce n'était pas pour lui déplaire. S'il n'était pas bien sentimental, il trouvait essentiel de ne pas oublier ses racines. Il se risqua même à commenter, lorsqu'un travailleur passa à côté de lui pour déplacer des aliments.

"Beau travail les gars."

Étonnamment, le concerné ne se sentit nullement gratifié par le compliment du milicien. Dévisageant le balafré d'un air mauvais, le péquenot glaviota dans la boue avant de reprendre sa route. Message assimilé : les gens du coin n'appréciaient guère la force militaire mise en place, la jugeant sans doute trop peu présente ou, à l'inverse, trop oppressante. Un peu décontenancé, le balafré rabattit un peu plus sa capuche et croisa les bras, vexé.

C'est alors qu'il entendit un sifflement, et pas n'importe lequel. Jetant un coup d'oeil rapide vers l'arbre où son compère était perché, il distingua la posture de l'archer qui descendait de son point d'observation. Menace repérée, d'accord. Siegfried effectua un hochement de tête pour confirmer, il connaissait la musique. Priorité, ne pas créer de mouvements de foule inutiles, et savoir gérer la menace correctement. D'où ça venait, cela semblait clair. Mais qu'était-ce ? Mordeur, bandits, les cas de figures étaient divers et variés. Un peu plus pour lui-même que pour son ami, il murmura.

"T'es l'meilleur vieux frère. Allez, au boulot."

C'est avec sang-froid et efficacité que Siegfried décida d'aborder la question. Aussi vite que ses jambes le permettaient, le soldat vint retrouver les ouvriers et décida de passer un message. Levant les mains pour attirer l'attention, il tâcha d'expliquer la situation le plus clairement possible en évitant de hurler pour ramener à eux des potentiels agresseurs.

"Messieurs, on a une menace sur les bras. Je veux que ceux qui ne combattent pas se regroupent dans le plus grand des calmes, et que les autres me rejoignent si il y a des guerriers parmi vous. Exécution immédiate !"

Suite à quoi, le soldat dégaina arme et bouclier et se dirigea vers la source de leurs troubles, décidé à représenter la première ligne de défense. C'était pour cette raison qu'il s'était engagé, après tout, pour protéger. Un sourire macabre aux lèvres, le jeune balafré s'avança précautionneusement, le plus furtivement possible. Enfin, il allait pouvoir cogner un bon coup, en admettant qu'ils ne soient pas en sous-effectif. Sinon, il faudrait sonner la retraite.

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