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 Traquemont - Descriptif

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Yseult de TraquemontChâtelaine
Yseult de Traquemont



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MessageSujet: Traquemont - Descriptif   Traquemont - Descriptif EmptyMer 25 Mai 2016 - 20:28
Dirigé anciennement par: Yseult de Traquemont, puis Eadwin Rivenoir
Domaine tombé aux mains de la fange fin d'année 1165 début 1166


La silhouette lointaine de Traquemont est visible depuis Marbrume : trois lieues soit presque quinze kilomètres, c'est la distance qui les sépare. Quelques heures à pied suffisent à rallier le fort dans les marais. À l'origine, cette modeste place armée ne portait même pas ce nom... mais les gens du cru ont fini par le lui attribuer suite à l'arrivée de ces gens vêtus de noir, les fidèles d'une maison noble originaire du duché voisin au Morguestanc.

Ils sont venus au début de l'été 1164, peu avant l'invasion de la Fange dans cette partie du royaume. Les premiers des réfugiés, qui ont eu trop de vanité ou d'inconscience pour se réfugier dans la Cité Franche ; en lieu et place de cela, ils ont investi un château abandonné aux alentours de Marbrume et l'ont fait leur. Que le duc l'ai toléré parce qu'il avait d'autres chats à fouetter, par négligence, par condescendance envers l'aristocrate à leur tête ou même un mélange de tout cela, le résultat fut le même... Ce domaine finit par leur appartenir, à eux et à la châtelaine de Corbeval.

Loin de fuir la guerre que le fléau abattu sur Langres déclarait à l'humanité, ces immigrés la recherchèrent activement. Depuis les murs trapus de leur nouveau repaire, ils menèrent sous l'égide d'Yseult une battue méthodique et disciplinée des abominations les ayant chassés de chez eux : depuis lors, l'on finit par baptiser cet endroit Traquemont, et le nom resta.



Traquemont - Descriptif Traque11


Un donjon austère surplombant une cour boueuse et froide, cernée de murs bas quoique épais : bordée d'édifices pour certains abandonnés, c'est un endroit où les bâtiments sont de pierre et les annexes de bois. Ses habitants sont pour la plupart habillés dans des tons sombres tranchant avec les visages blafards, ce qui peut leur donner des allures d'épouvantails. Les chasseurs de Fangeux, on les reconnaît à leur uniforme de cuir laqué frappé du blason de la châtelaine, lequel dresse le portrait d'un corbeau blanc survolant une tour d'ivoire.

Tout là-bas semble gris et sobre, inconfortable, presque spartiate. Si le fort est ouvert aux locaux et ne garde pas ses portes closes à l'approche d'êtres humains quels qu'ils soient, il n'empêche que ses occupants couvent généralement d'un mauvais œil ceux qu'ils désignent comme des étrangers - à savoir quiconque n'est pas des leurs, malgré que les premiers étrangers en ces terres ne soient autres qu'eux-mêmes.

Sous ces apparences d'oiseaux de mauvais augure, les gens de Traquemont constituent en réalité une véritable communauté. Des traqueurs de monstres, oui ; mais aussi des pères et des maris, venus avec leurs anciens, leurs femmes et leurs enfants. La vie du château y est rude mais il s'agit toujours d'une vie, avec son lot de labeur mais également de bonheur lorsque la chose est possible. À l'occasion de jeunes gens s'échangent un timide baiser sous un porche humide, de petits garçons crottent leurs chausses sous les cris exaspérés de leur mère et des vieillards grisonnants évoquent avec paternalisme l'époque révolue où l'homme ne craignait pas tant d'affronter la nuit.

On dit la maîtresse des lieux d'un caractère glacé et tranchant : ce tempérament semble avoir déteint en partie sur ceux qu'elle dirige encore, et on trouve en cette place davantage de personnes disciplinées et sévères que d'insouciants ou de joyeux lurons. On y sait plaisanter quoique avec parcimonie, et une certaine arrogance se dégage de ceux qui prétendent préserver la frontière de Marbrume. Des chasseurs sortent régulièrement de Traquemont pour se servir dans le gibier abondant des environs - ce qui aurait été considéré comme du braconnage avant la Fange - mais également pour écumer les marais à la recherche d'abominations esseulées à abattre.

Loin de ressembler à des traques sauvages, ces manœuvres ont davantage l'allure de mises à mort soigneusement planifiées : l'on ne cherche pas à jouer aux héros, simplement à éclaircir les rangs de ce que l'on considère comme l'ennemi. Le fort abrite un chenil de molosses dont l'on se sert afin de ne pas se laisser surprendre par l'engeance des marais (car les chiens se détournent des étangs où elle repose), ainsi que des râteliers fournis en arbalètes et en armes d'hast. Tenir les bêtes à distance, les cribler de traits, les piéger devant un mur de piques... Par la force des choses ces personnes ne sont pas tant devenues des soldats que des nettoyeurs, ayant rodé au fil des saisons leur façon d'affronter ce fléau aux origines inconnues. Et malgré cela, leur population ne cesse de s'amincir : si ce ne sont les maladresses ou les imprévus de leur quotidien périlleux qui les emporte, alors la maladie s'en charge. La châtelaine peut toutefois compter, dans sa croisade obstinée, sur la faveur de Sigfroi de Sylvrur qui lui apporte, parfois, le soutien de ses miliciens.
Il est difficile de savoir si les gardes détachés à Traquemont se distinguent par le mérite ou reçoivent, au travers de cette affectation, une sinistre punition.
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