Nom : Mains-Blanches
Prénom : Méline
Âge : 24 ans
Sexe : Féminin
Rang : Méline est boulangère. Elle fait partie du peuple de Marbrume.
Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs :
- +1 PV / +2 HAB / +1 CHAR
- Carrière du commerçant
Compétences et objets choisis :
- Commerce / Cuisine / Empathie / Mémoire
- Tenue en lin / Coutelas

Méline est une jeune femme au large sourire et aux yeux rieurs. Ses cheveux sont longs, souvent tressés (travail oblige) et noirs, très lumineux quand ils ne sont pas couverts de farine. Autant que le sont ses yeux. Elle a une peau de porcelaine et des mains aux doigts longs et fins. Eux aussi, souvent plein de farine. D'où son surnom.
Elle ni grande, ni petite. Ni grosse, ni maigre. Méline est totalement dans la moyenne. Ce qui fait qu'on ne la remarque pas tant que ça, finalement. Et ce n'est pas plus mal. Elle ne demande pas à être particulièrement regardée, ou même seulement vue. Elle tient à sa tranquillité, bien que ce mot ne soit plus très en accord avec les temps qui courent. Elle le sait bien.

Elle sait que certaines femmes se maquillent, mais pas elle. Déjà, elle n'en a pas le temps. Ensuite, elle n'a pas d'argent à mettre là-dedans. Et enfin, elle a remarqué, peut-être s'est-elle fait cette réflexion à tort, que seules les femmes les plus vilaines s'appliquaient cette peinture sur le visage ! Bref, en gros, très peu pour elle.
Pour ses vêtements, c'est un peu la même chose. Elle ne porte pas de bijoux. Une nouvelle fois, son travail ne lui permet pas ce style de coquetterie. Et ses tenues se ressemblent toutes. Elle n'en a que peu, et il s'agit de robes en lin, sans rien d'extravagant.
N'allez pas vous imaginer qu'elle ne fait pas attention à l'image qu'elle renvoie aux autres. Elle s'en préoccupe un peu tout de même. Pour un commerçant, c'est tout de même important. On vend mieux si on se montre soignée. Donc elle fait toujours attention d'être un minimum coiffée, et sans trop de farine sur elle, même s'il y en a toujours un peu. Il faut savoir aussi que Méline ne se trouve pas laide. Ni particulièrement jolie. Elle pense être dans la moyenne. Et ça lui suffit bien.

Ainsi, Méline Mains-Blanches n'a rien de particulier. Sauf peut-être un ou deux grains de beauté sur le visage. Rien de plus. Mais si on observe attentivement, on peut voir, au fond de ses yeux pourtant porteurs de joie, une étincelle de tristesse venant découvrir une expression déterminée. Parfois, quand elle croit qu'on ne la regarde pas, Méline a les sourcils froncés, la bouche qui ne sourit plus et les poings serrés. Ce Destin, elle ne le comprend pas. Les Fangeux ont pris tant de choses à tant de personnes... Sont-ils envoyés par les dieux ? Est-ce une épreuve ? Une vengeance ? Elle n'en sait rien. Mais ça fait maintenant partie d'elle-même. Et ça se voit physiquement, de temps en temps, quand elle croit qu'on ne la regarde pas.

Pour la plupart des gens, c'est toujours un plaisir d'aller à la rencontre de Méline. Certains la qualifieraient de souriante, d'autres d'aimable et d'autres encore utiliseraient le simple terme « gentille ». Et ils auraient raison. Méline est une femme gentille. Quand elle peut venir en aide à quelqu'un, elle n'hésite pas. Car selon elle, en ces temps de malheurs, il est nécessaire de tous se serrer les coudes. Travailler ensemble contre les Fangeux est une obligation. Elle tente d'apporter un peu de bonheur autour d'elle, ce qui n'est pas si facile. Par son sourire, son pain blanc ou celui aux champignons (sa spécialité), elle essaie d'apaiser les choses.

La jeune femme peut se montrer patiente. Elle ne cherche pas à avoir plus que ce qu'elle a. Bizarrement, elle pense qu'il lui suffit d'attendre. Attendre quoi ? Elle ne saurait le dire. Mais elle a la sensation que quelque chose, bientôt, va changer. Alors elle ne critique pas la haute société, elle ne se plaint pas de sa situation précaire, elle ne rale pas après son matelas peu confortable, elle ne pleure pas de sa solitude. Non, elle, elle préfère attendre en souriant aux gens.

Mais bien sûr, et comme tout le monde, notre chère boulangère a aussi ses mauvais côtés. Elle est curieuse, un peu trop peut-être. Elle aime les ragots, mais il y a plus que ça. Disons qu'elle aime tendre l'oreille, pour capter n'importe quelle conversation. Parfois, elle retient des choses intéressantes, parfois elle n'entend que de simples histoires de problèmes quotidiens sans intérêt. Mais ça suffit à son bonheur. Elle ne sait pas pourquoi, mais être au courant des choses, ça lui plaît.

Elle pourra aussi se montrer courageuse si un jour, une situation lui demande de l'être. Enfin, elle l'espère du moins. Elle travaille seule, face à ses pâtes farineuses et à ses fours. Donc elle cogite. Elle réfléchit beaucoup et elle est maintenant persuadée qu'il ne faut pas rester à rien faire sinon Marburme ne sera bientôt plus. Elle, ce qu'elle voudrait, ce sera que tout le monde parte sur un bâteau et construise quelque chose sur une île, quelque part. Il paraît que les créatures ne vont pas dans l'eau, alors il faut en profiter. Elle voudrait aussi, une fois loin de ces terres malades, trouver un moyen de les vaincre comme monter une armée entraînée et les envoyer tuer tous les Fangieux ! Ainsi, tout le monde pourrait revenir ici, dans la paix et la sérénité.
Voilà de quoi elle occupe ses pensées. Et plus elle y réfléchit, plus elle est persuadée que c'est ce qu'il faut faire. Elle ne sait pas si c'est réalisable, mais elle serait prête à tenter d'aller convaincre les plus hautes autorités s'il le fallait ! Elle espère en avoir la possibilité un jour.

Alors, en attendant que l'occasion se présente, elle reste dans sa cuisine, à vendre ses pains. Au cas où, elle garde précieusement un petit couteau, caché sur le côté de son four. Un petit couteau qui ne lui servirait pas à grand-chose face à un Fangieux, mais qui suffit malgré tout à la rassurer.

Jusqu'à ses 18 ans, Méline n'a rien vécu d'exceptionnel. Elle a grandi dans un quartier populaire, avec ses parents et ses frères. Sa mère et son père avaient une ferme. Elle ne les a pas connu longtemps. Ils étaient déjà assez agés lorsqu'ils l'ont eue. La maladie a mis fin à leurs jours. Elle a été éduquée par ses 4 grands frères : Guillaume, Dacien, Albéron et Hoel. Ensemble, ils avaient repris la ferme familiale et tâchaient de s'en occuper. Puis ce fut de plus en plus difficile. Les hommes de la maison avaient d'autres ambitions que celle de devenir fermier. Au fur et à mesure qu'ils grandissaient, ils partaient occuper d'autres fonctions, et vivre ailleurs, montant leur propre famille. Deux sont devenus miliciens affiliés à la milice intérieure de la ville (Guillaume et Dacien). Méline ne saurait dire où ils travaillent exactement. Le troisième est devenu chasseur (Albéron) mais il a eu le malheur de se faire tuer dans un bordel. Une bagarre qui a dégénéré, à ce qu'on dit. Enfin, le quatrième est parti pour devenir prêtre (Hoel) lorsque Méline avait 15 ans.

Alors, elle a vécu dans la pauvreté. Au début, elle était remplie des meilleures intentions du monde. Elle a fait son possible pour conserver la ferme, mais elle a vite compris qu'elle n'arriverait pas à la tenir seule. Elle fut obligée de la vendre. Ses profits lui ont permis de louer une chambre, pendant un temps, moins d'un an. Puis ce fut la rue. Elle volait dans les marchés pour se nourrir. Ce n'est pas glorieux, et elle a bien eu quelques frayeurs parfois. Ce qui fait que c'était assez rare finalement. Elle se nourrissait davantage des restes qu'elle parvenait à trouver. Toutefois, elle s'est toujours promis de ne jamais vendre son corps, et elle a tenu bon.

Deux ans passèrent ainsi. L'un de ses frères, Dacien, l'a retrouvée et lui a donné de quoi survivre quelques mois de plus, avant de disparaître à nouveau. Ce bref moment de chaleur familiale parvint à lui redonner du baume au cœur. Méline se nourrissait alors convenablement, elle reprit un peu de poids et donc, sa santé ne s'en porta que mieux. Mais ce qui changea sa vie fut ce matin-là, où elle se rendit à la boulangerie. Elle rencontra Amin. Puis l'histoire est assez banale finalement. Ils tombèrent amoureux. Mais n'eurent malheureusement pas beaucoup d'enfant.

Il y eut un mariage et une vie conjugale cependant. Depuis cette période, Méline travaille dans cette fameuse boulangerie. Mais alors qu'elle commençait à s'inquièter de ne pas tomber enceinte, sa vie bascula à nouveau. Amin fut entraîné hors de la ville par un de ses amis chasseurs. Et il ne revint pas. Ce fut une triste période. Mais Méline ne se laissa pas décourager. Elle se décida, en mémoire de son amour perdu, de conserver la boulangerie. Ce ne sera pas comme avec la ferme, se promit-elle.

Depuis, Méline tient à bout de bras la boulangerie de son mari décédé. Elle a également développé une haine contre les Fangeux et l'idée fixe qu'il est nécessaire d'agir, et le plus vite possible. Précisons aussi qu'elle n'a pas revu ses frères depuis de longues années.

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