Nom : Qui s'en soucie vraiment ?
Prénom : Nashley (Nash)
Âge : 26 ans
Sexe : F
Rang : Petites gens malhonnêtes.
La tromperie, son métier ! Nash est prestidigitatrice : elle divertit la galerie par ses tours de passe-passe et son sens du spectacle. C’est également une joueuse de cartes redoutable. Mais les pièces ne tombent pas du ciel en ce bas monde. Aussi, le vol est sa principale sinon seule source d’argent.
Carte préférée : 3 de pique

"Un esprit roublard dans un corps de catin, le tout habillé comme un homme."

Nash est une charmante jeune femme, de cette beauté naturelle agaçante qui déguise un esprit mauvais et malicieux. Grande (1m70), elle possède une silhouette élancée qui ne connaitra jamais l’obésité, fille d’une longue lignée de traine-rue miséreux sans le sou et sans le pain.
Ses cheveux blonds et lisses tombent à hauteur de poitrine, tantôt cascadant sur ses épaules et dans son dos, tantôt relevés en une coiffure anarchique. Son regard perçant et observateur est gris-vert, parfois maquillé d'un fin trait de khôl.

Quant à ses vêtements, il est clair que Nash peut user des décolletés à son avantage et de jolies robes bouffantes d’une praticité aberrante. Mais, soucieuse de se faire remarquer – surtout pour s’affranchir du corset et des froufrous encombrants – ses goûts l’orientent vers un style plus masculin, non dénué de charme toutefois. Un veston élégant couleur prune ou pourpre, cintré et reposant sur une ample chemise blanche avec manches bouffantes qui tombent jusqu'au 3/4 de ses bras. Ses jambes moulées dans un pantalon sombre se terminent par des bottines à semelle plate et à lacets. Les habits élégants et coûteux relèvent du vol, de l’arnaque et des jeux d’argent. Ils cachent une cicatrice noirâtre au flanc gauche, la signature indélébile des Fangeurs.
Enfin, que serait Nash sans son chapeau haut-de-forme ? Une aberration de la profession, pour sûr !

Nash apprécie les déguisements et les bals masqués représentent l’un de ses terrains de jeu favoris.

Nash est une femme arrogante, narquoise, prétentieuse. La bassesse de sa condition ne la conduit pourtant ni à l’humilité ni à l’effacement. Le sourire est éclatant, la démarche avenante, l’humeur malicieuse : elle dépareille dans ce monde triste où errent les âmes en peine.
Bien braves sont ceux qui osent la défier ou tenter de l’impressionner. Le bluff est son atout maitre lorsqu’il s’agit de se dépatouiller de situations délicates et ce sentiment d’assurance qu’elle dégage pourrait bien instiller le doute à ses adversaires. L’adaptation est sans conteste son point fort. L’observation minutieuse et l’apprentissage contentieux des bonnes manières et du phrasé correct lui permettent de se mêler aux nobles sans se trahir. Et quand il s’agit de frayer avec la populace des bas-fonds, le naturel revient au galop.
Opportuniste invétérée, elle a le goût du risque et adore jouer. Les riches, les démunis, aucune discrimination lorsqu’il s’agit d’arnaquer et de tourner en bourrique ! Le larcin est joliment tourné, exécuté avec une élégance exquise que seule de longues années de pratique peuvent parfaire.
Curieuse, la jeune femme aime s’immiscer dans les secrets de la cité et n’hésite pas à user du chantage pour parvenir à ses fins.

Les crédules tombent à ses pieds, les méfiants se dérobent à son chemin, les bagarreurs tentent de la remettre à sa place. On ne saurait la trouver fade.

Nash n’a jamais connu sa mère, morte en couche à sa naissance, et c’est de son père prestidigitateur itinérant qu’elle a tout appris. Le père et la fille sur les chemins, dans une roulotte brinquebalante tirée par Ace, le vieux cheval bougon. Voilà un merveilleux tableau bucolique que viennent entacher la disette, la maladie et les Fangeurs.

Les colombes qui disparaissent, le lapin qui sort du chapeau, les cartes tirées au hasard que l’on devine. La prestidigitation intrigue, fascine, bouscule la raison. Nash fut plongée dans le bain dès qu’elle sut marcher. Elle joua tout d’abord l’assistante de son père lors de leurs représentations improvisées. Cette mignonne petite tête blonde vers qui tous les regards convergent pendant que le prestidigitateur accomplit une manœuvre délicate. En grandissant, elle apprit à se servir de son apparence mutine pour distraire le public, elle qui arrivait dorénavant à hauteur des poches - si jeune et déjà si fourbe.
Le spectacle de rue, si bien réalisé soit-il, n’est pas lucratif et le public se lasse vite. Les pièces se font rares et le pain toujours aussi cher, pourtant il faut bien remplir son auge ! Voilà la vraie misère, quand le prestidigitateur en vient à dévorer ses colombes et cuisiner son seul lapin ! Peut être plus que les encouragements, c’est l’appel du ventre vide, cette faim tenace qui dévore les tripes, qui eut raison de la difficulté du maniement des artifices de spectacle et de l’exécution des tours de passe-passe. Les dessous feutrés des maisons closes n’étaient pas une option pour compléter le maigre salaire, l’esprit fort et indépendant qui se dessinait déjà se révoltait à l’idée de devenir ce genre d’esclave. Aussi, Nash s’astreignit à un entrainement de forcené jusqu’à ce que les cartes jaillissent de ses mains dans le plus naturel des gestes et que les pièces disparaissent en moins de temps qu’il n’en faut pour cligner des yeux. Elle découvrit les jeux de cartes, la tricherie, le bluff et amassa bien des gains de la sorte.

La mort survient de multiples façons quand la vie s’opère toujours par le même procédé, lent et laborieux. Que les Dieux sont inventifs lorsqu’il s’agit de nous détruire ! L’infection pulmonaire sévère dont il était atteint et les longues et pénibles années de dénutrition eurent raison de son père, alors qu’elle entamait sa seizième année. Elle-même ne passa pas loin de le rejoindre. Devrait-elle remercier la miséricorde de ces Dieux, en lesquels elle ne croit guère, pour avoir été épargnée ?
Par la suite, Nash continua seule à forger le personnage charmeur et espiègle qu’on lui connait.
L’excès de confiance finit toutefois par se retourner contre elle, au début de l’apparition de la nouvelle affliction de ce monde : les Fangeurs. Comment pourrait-elle oublier la sensation de la gueule béante et hérissée qui plongea dans la zone tendre et vulnérable de son flanc, juste sous la cage thoracique ? La cicatrice peu flatteuse qui noircit son corps se rappelle chaque jour à son bon souvenir. La milice dit ne brûler que les cadavres mais tout le monde sait que quiconque porte la Marque risque de se voir amputer quelques longues années de vie. Par mesure de précaution et parce qu’elle en a honte, Nash ne laisse jamais paraitre la balafre.

La maladie est dans son sang mais la jeune femme ne compte pas céder si facilement. Le nombre d’escroqueries ne se compte plus, des années de malice s’esquissent en perspective !

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