Nom : Inconnu
Prénom : Grayle
Âge : 25 ans
Sexe : Masculin
Rang : Prostitué, grimpeur à ses heures perdues, officiellement serviteur dans le Boudoir.
Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : Carrière de la prostituée, + 1 en HAB, +1 en FOR, +1 en CHA, + 1 en AGI
Compétences et objets choisis : Empathie, baratin, séduction, escalade (urbaine)

Grayle est quelqu'un de plutôt bien bâti, mais discret. De taille moyenne et de gabarit moyen, il ne semble pas avoir de trait particulier, avec des yeux gris et des cheveux châtains très communs et coiffés par le vent. Son visage est celui de quelqu'un définitivement sorti de l'enfance, mais pas encore entièrement adulte : une mâchoire carrée, des traits bien définis et un regard assuré, mais une absence totale (et désespérante) de barbes, de rides ou d'autres traits marquant l'expérience des ans et la sagesse de l'âge.

C'est au niveau du corps que Grayle cache le mieux son jeu. Le jeune homme cache un corps extrêmement bien fait et élégamment musclé. Pas par l'épuisant travail de la mine, de la forge ou des armes... mais de l'escalade. Pour des raisons peu avouables mais néanmoins compréhensibles, Grayle s'est intéressé très tôt à la grimpe, et a pratiqué sans interruption cette activité dangereuse mais ô combien amusante. Il en a résulté un corps énergique et dur, avec des bras et un dos puissant, celui d'un homme capable de se porter sur deux ou trois de ses doigts fins sans problème. Doué d'un véritable don pour la varappe, Grayle est capable d'escalader la quasi-totalité de Marbrume, y compris ses murs ainsi que ses falaises, et de traverser la ville sans jamais toucher le sol.

S'il est une véritable araignée sur les murs, Grayle a une démarche totalement différente sur le sol. Aérien, léger, il avance avec fluidité et douceur, trottinant plus qu'il ne cours. Sa voix est claire et coulante comme du miel, jamais un ton plus haut que l'autre, et ses gestes sont lents et précis. Il émane de lui une aura rassurante de tranquillité, et donne à tous l'impression de voir un frère, un fils ou un lointain cousin qui nous a manqué.

Au niveau vestimentaire, Grayle se contente de peu. Dans la maison close, il porte des vêtements en tissu fins et légers, faciles à enlever, et suffisamment lâche pour que révéler son corps soit une agréable surprise. Lorsqu'il grimpe à l'extérieur toutefois, il est presque nu, éraflant plus son corps plus que ses vêtements, et ne porte généralement qu'un simple pagne usé.

La force tranquille. Derrière ce slogan politique se cache malgré tout une description assez correcte de Grayle. C'est un jeune homme indépendant et à la tête pleine, relativement peu influençable et très dur à intimider. Sa plus grande qualité est de garder la tête froide peu importe la situation, pour analyser de manière objective ce qui se passe. Autant de qualité appréciables, mais indispensables lorsqu'on se retrouve régulièrement plusieurs dizaines de mètres au dessus d'un sol pavé, avec seulement ses mains et ses jambes comme appui.

Grayle est très fier de ses talents de grimpeur, et n'hésite pas à faire des démonstrations dès qu'il le peut. Mais il sait que tout le monde a son domaine de prédilection, et il regarde les forgerons, soldats, danseuses et cuisiniers talentueux avec un respect infini. Il adore instruire et apprendre, et est avide d'échanger son savoir avec celui de ses amis ou de ses clientes.

S'il est fiable et tranquille, Grayle est aussi ce qu'on appelle "une crème". La plupart des gens le considère comme quelqu'un d'agréable et facile à vivre, pas forcément cultivé, mais pas bête non plus. Il supporte et s'entend avec à peu près tout le monde, au delà du statut, de l'âge ou du métier, et se calque parfois instinctivement sur la mentalité des gens, capable d'ajouter un grain de folie avec les tarés, et un peu de romantisme avec les femmes fleurs bleues. Dans son métier, il faut parfois être ce que la cliente attend de vous...

Natif des environs de Marbrume, Grayle n'est guère inquiet des fangeux. Il n'en a pas beaucoup vu, et n'est pas un combattant. Il n'a aucune influence sur le destin de l'humanité et est assez fataliste. Et, de toute façon, les fangeux ne grimpent pas aussi bien que lui, n'est-ce pas ?

D'ici là, il compte vivre et profiter de la vie comme avant. Et s'il peut vous faire oublier la mort imminente ne serait-ce que quelques heures, alors tant mieux...

C'est dans une simple chambre de passe que Grayle a vu le jour et crié pour la première fois, expulsé dans les mains d'une sage femme, la seule autre personne présente à l'accouchement. Grayle est un bâtard, le fils indigne d'un noble s'étant acoquiné avec une femme du peuple. Difficile de jeter la pierre sur le seigneur Fortemps. Aurelia, la mère de Grayle, était, et est encore, une femme belle et élégante, au charme magnétique, presque surnaturelle pour une simple lavandière.

Elle, dont les parents ainsi que les frères et sœurs sont morts de maladie ou de la guerre au fils des ans, qui n'a jamais connue ses grands parents ou ses oncles et tantes, s'était entièrement investie dans cette relation avec le seigneur Fortemps. Sa maternité fit voler en éclat deux ans d'amourettes.

Elle se retrouva jeune mère à élever seul un enfant, dont les yeux gris et les cheveux bruns lui rappelait sans cesse son père. Elle l’appela Grayle. Le seigneur Fortemps fut absent, mais pas indigne. Il lui envoya régulièrement suffisamment d'argent pour vivre chichement et élever l'enfant, à qui il rendit visite tous les 5 ans, le voyant grandir petit à petit.

Fils unique, cas incroyablement rare à l'époque, devant une mère incroyablement affective et protectrice, mais à la solitude criante, Grayle devint mature extrêmement vite. Aidant sa mère au travail, il fut bien vite entouré de femmes et de jeune fille, plongeant dans un monde encore secret de bien des hommes. L'adolescence arrivant, il devint de plus en plus aventureux et arrogant. Fini de laver le linge et de traîner avec les paysans, lui aussi méritait de rejoindre la haute ! N'était-il pas le "portrait craché du seigneur Fortemps ? ".

Lassé des bas quartiers, envieux des nobles dans leurs grandes maisons, Grayle essaya de forcer l'entrée, tentative se soldant par un échec cuisant et une paire de coups de pieds dans le derrière. Après des semaines de réflexion et de bouderie, il revint à la charge, escaladant les murs des propriétés et des maisons, essayant de passer par les toits. De nouveaux échecs qui ne douchèrent pas sa détermination, au contraire.

Dans ses tentatives, il attira l'oeil de Josiane, une charmante enfant noble d'à peu près son âge, qui joua un jeu de séduction avec l'enfant, s'amusant à le faire tourner en bourrique et à lui lancer des défis de plus en plus dangereux.

Pour la garde de la cité, rattraper le jeune enfant courant sur les toits devint une habitude quasi quotidienne et un sport local. Charmés par la détermination de l'enfant, qui voulait juste "voir sa copine", il ramenaient le coupable avec le sourire à sa mère morte de peur. La relation entre Grayle et sa jeune mère s'envenima peu à peu. Fataliste, et peut-être résignée quant à son statut de paysanne "vide-couille d'un noble", elle ne voulait pas voir son fils mourir dans une vaine tentative de rejoindre un monde à jamais hors de sa portée. Il claqua la porte et quitta Marbrume après s'être engagé comme mousse. Il avait alors 14 ans.

Grayle resta quatre longues années sur les flots, allant d'un navire marchand à un navire pirate. Réparer des coques, nettoyer des ponts, partir à l'abordage, escalader les mâts des bateaux devinrent son pain quotidien. Son corps grandit, gagna en formes et en force. L'adolescent, lorsqu'il revint à Marbrume, était un adulte, qui avait vu assez d'aventures et de massacres pour déterminer qu'il n'en ferait pas sa vie. Il retrouva Mabrume comme il l'avait laissée. Sa mère, son géniteur, ses amis, les gardes qui avaient l'habitude de le poursuivre durant son enfance étaient tous là. Josiane était là, elle aussi. Plus belle que jamais, mais passée depuis bien longtemps à autre chose...

Le retour de Grayle marqua aussi son premier "entretien" réel avec son géniteur, le seigneur de Fortemps. Le père et le fils, qui ne s'étaient vu que trois fois auparavant, échangèrent longtemps. Le seigneur était face à un miroir permanent de sa jeunesse, un descendant habile, charmeur, avec lequel il s'entendait bien, et qui était clairement plus intelligent que ses enfants légitime. Une situation qui le mit en colère lorsqu'il apprit de la part de Grayle que ce dernier, après des dizaines de petits boulots, était serviteur dans un bordel. Ne voulant pas retourner sur un bateau, ni rejoindre les forces armées, Grayle ne voulait pas non plus trimer comme artisan, et ne voulait pas dépendre des relations de sa mère.

Pendant ses voyages sur les flots, Grayle avait appris beaucoup de choses sur le sexe et les femmes, et comptait les mettre à profit. Il ne voulait pas travailler dans une de ces dizaines de bars et de tavernes sales et mal famées qu'on trouve dans le monde. Distingué, plutôt mignon, à l'air aimable, enjoué, mais discret et travailleur, Grayle fut engagé à 20 ans. Il remplissait le rôle d'homme de ménage, aide-cuisine, mais aussi videur et protecteur des lieux, rassurant les jeunes femmes lorsque nécessaire.

Officieusement, Grayle effectue une autre activité. Prostitué. Depuis l'arrivé en masse des fangeux, le nombre de veuves et de femmes malheureuses et étreintes par le travail s'est multiplié, au point de créer une demande, certes faible et mal vue, mais bien présente, de prostitué masculin. Flairant le bon coup, l'établissement a ajouté cette tâche à l'emploi du temps de Grayle. Ainsi, lorsqu'il ne s'occupe pas de refaire les lits, préparer à manger, vider les bassines ou marcher sur les toits, Grayle console et badine avec les dames pouvant se payer ses services et oublier, l'espace d'une heure, ou d'une nuit, l'ombre qui s'est étendue sur leurs existences...

Lors de ses jours de repos, il est possible de trouver Grayle dans son petit chez-soi dans la Hanse. Situé au dernier étage d'une grande bâtisse de location, il permet à Grayle de dominer la plupart de la ville. Lorsqu'il n'est pas chez lui, le jeune homme est sans doute en train d'escalader quelque chose.

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