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| Pour quelques rondins de bois [Gondemar - Xandra] | |
| Xandra ErkalMilicienne
| Sujet: Pour quelques rondins de bois [Gondemar - Xandra] Jeu 1 Juin 2017 - 16:43 | | | Comme par hasard… Elle ronchonnait ça la rouquine, elle ressassait, maugréant intérieurement, une insulte dépassant parfois ses lèvres légèrement entrouvertes dans un murmure, c’était ENCORE à cause de cette histoire, comme si le fouet n’avait pas suffit. Tout ça pour être aller à un bal, à un stupide bal pour voir un moins stupide et élégant baron amateur de belles dames alors qu’elle aurait put rester dans son lit à profiter du corps de son amant... Tu parles d’une récompenses, après avoir sauvé le cul de son Duc, passer la nuit là, entouré de barricades faiblardes et grinçantes. Arniel, ce fichu Arniel ! A lui ça risquait pas de lui arriver, le grand héros ! - Tsss… Elle tendit un peu plus son bâton au dessus des flammes, faisant griller son morceau de viande, s'essuyant le front de sa main libre. La moue boudeuse Xandra ne participait à la conversation. Les miliciens affectés à la défense de Salers ils parlaient fort, ils étaient jovials c’était pas vraiment le problèmes, le problème il était qu’ils prenaient un peu trop plaisir à surenchérir à chaque vannes ridicules de Guis’. Ils étaient déjà beaucoup là, entassés pour manger et d’une minute à l’autre arriverait la seconde coutilerie et elle se retrouverait encore plus écrasé entre les deux bêtes qui devaient bien peser la tone, Pierre et Louis, si elle avait bien suivi. Louis était maladroit, encombrant et malodorant dès qu’il ouvrait son clapet. Pas de bol il aimait rire et il s’agitait, enfonçant régulièrement son coude dans les côtes de la coutilière qui grognait en mastiquant d’un air blasé, les regard perdu dans les flammes qui se reflétaient dans ses yeux clairs. Les hommes et la seule femme, objet de bien trop d’attention, étaient occupés à se faire passer l’outre d’eau quand ceux qu’ils attendaient pénètrent dans le village de Salers à leurs tours, remplaçant des traces de pas par d’autres, plus récentes, moins effacées sur leurs passage. - Hé bah c’est trop tôt qu’il beugla le coutilier du village, Louis. Ahahah venez vite, vous devez en avoir pleins les bottes. Ils tiraient la gueule le nouveau coutilier, le troisième, il avisa la jeune femme, la connaissait. C’pas tant ces petits bras et son corps qui semblait si fragile qui lui plaisait pas, qui l’inquiétait, non, c’était la Fange et c’était surtout de devoir se coltiner une mission ici, là ou ça dérapait, là ou l’humain il la ramenait pas trop parce que c’était à eux, ici. Aux fangeux. Tout autour d’eux, les visages, les choses semblaient prendre plaisir à le rappeler. - Bonjour coutilier, coutilière. Hervé et voici mes hommes… Xandra avait détourné les yeux des flammes pour jauger les nouveaux venus qu’il désignait d’une main ganté de cuir épais. Inconnu, inconnu, inconnu, inconnu, Franck hein ? Il avait 6 hommes le coutilier et elle ne connaissait aucun d’entre eux alors elle hochait poliment la tête, jusqu’à... - …et le petit dernier, Gondemar. C’est sa première mission les gars, je compte sur vous. Son...Lui, affilié à l’extérieur, précisément ici ou ça sentait la merde et le danger à pleins naseaux. Ils étaient tous et peut être même toute, contents, réfléchissant mentalement, s'encouragaient par quelques clins d’oeils et oeillades discrètes à trouver de quoi lui faire une petite blague. Mais pas maintenant, quand ils prendraient la route pour Usson. Là ils voulaient pas attirer l’attention du Sergent ou la journée tournerait au vinaigre, deviendrait vite pénible. Gond… La rouquine s’était relevé, est ce qu’il allait encore la trouver changée maintenant qu’elle était gradée ? Surement pas autant que la dernière fois mais… Est ce qu’il serait tout aussi content de la revoir ? S’il pensait au baiser ou même a ce qu’elle avait bavasser, d’être partit un peu vivement, de toutes ses modestes barrières à elle brisés en sa présence, se serait gênant non ? C’était gênant d’y penser. D’autres s’étaient levés aussi, dans un joyeux échange d’accolades et de poignées de mains et la coutilière eut un peu de mal à se faufiler jusqu’à son compagnon après avoir présenté ses hommes succintement. Ils étaient pas tous là, juste Thibaud, Guislain et Louibert. - Je suis heureuse de te voir lança la rousse dès qu’elle fut à sa hauteur, le visage levé pour pouvoir voir le sien. Tu….Tu vas bien ? Tu as des nouvelles de Théo ? ajouta t-elle dans un murmure. Pourquoi l’externe, tu n’aurais pas dû. Elle parlait trop, elle s’emmélait, le sermonnait, elle se tortillait d’un pied sur l’autre contente, mal à l’aise, inquiète. Laisse le en placer une bon sang...
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| | | Gondemar RosalisMilicien
| Sujet: Re: Pour quelques rondins de bois [Gondemar - Xandra] Jeu 1 Juin 2017 - 18:10 | | | L'on était à la fin du mois d'Août après les évènements qui s'étaient déroulés au Labret. Gondemar avait intégré la Milice extérieure et, bon gré mal gré, l'on avait été forcé de reconnaitre qu'il était tout à fait capable de partir en expédition avec les autres, sans doute parce qu'à force de le voir se démarquer durant les entrainements l'on avait jugé plus opportun de l'éloigner de ses collègues de l'intérieure qui commençaient à ne plus pouvoir supporter sa seule présence. Bien que depuis l'intervention de Dreit il n'y ait eu aucun incident notable, les remarques fusaient toujours à mi-voix quand il passait à portée d'oreille et les sergents s'étaient concertés avant de décider qu'il était plus que temps. C'est ainsi que ce jour-là, avant le lever du jour, le groupe avait préparé ses effets et s'était mis en marche aux premiers rayons afin d'avoir un maximum de délai sous la protection du soleil. Le coutilier en tête, ses hommes en formation restreinte afin d'éviter d'attirer l'attention des Fangeux, ils avaient marchés à découvert d'un pas aussi rapide et mesuré que le leur permettait à la fois le chemin et leur équipement, chacun ayant un sac contenant de quoi boire et manger, ainsi qu'un couchage sommaire. Ils ne firent de halte que pour boire un peu d'eau au milieu de la matinée puis reprirent la route sans attendre, conscients qu'on les attendaient à mi-chemin entre la cité et le plateau. Il n'y eut aucun incident à déclarer, les Miliciens qui étaient affectés à cette mission n'avait jamais rencontré l'ancien soldat auparavant et si plusieurs de leurs collègues s'étaient empressés de lui faire une sale réputation, eux avaient l'expérience nécessaire pour préférer se forger leur propre opinion. On parla peu, mais bien, on échangea sans difficulté et on lui demanda même s'il tenait bien le rythme, ce à quoi il répondit laconiquement que oui. L'arrivée au village se fit avec un léger retard du à des hululements de Fangeux entendus au loin qu'ils avaient préférés esquiver en faisant un détour, si bien qu'on les accueillit avec une certaine impatience joviale.
- Hé bah c’est trop tôt ! Ahahah venez vite, vous devez en avoir pleins les bottes.
Gondemar plissa les yeux mais ne broncha pas, restant légèrement en retrait, les épaules basses pour ne pas laisser transparaitre sa haute taille tandis que les présentations étaient faites. Quand ce fut son tour, il songea intérieurement à l'humour de son coutilier qui le présentait comme "le petit dernier", se redressant alors et avançant de deux pas pour qu'on puisse l'identifier. Il y eu des sourires et des clins d’œil entendus qu'il reconnu immédiatement pour l'avoir déjà éprouvé par le passé lorsqu'il avait fait ses classes, mais très vite son attention se porta sur une chevelure rousse familière appartenant à la seule femme de ce groupe... Xandra, évidemment. Ses yeux clairs se plissèrent en se posant sur elle, la détaillant rapidement avec sérieux, notant les nouveaux détails éventuels comme son grade récemment acquis ou quelques marques qui s'étaient invitées sur son joli minois. Les deux groupes se mélangèrent et l'on se saluait un peu partout, l'ancien soldat ne bougeant pas de l'endroit où il se tenait et laissant venir à lui la Milicienne qui l'avait reconnu.
- Bonjour Xandra... à moins que je ne doive t'appeler Coutilière ? Félicitations.
Égal à lui-même, peut-être un rien trop distant à son égard, mais un simple coup d’œil suffirait à la jeune femme pour comprendre que l'homme surveillait leurs collègues qui pour certains avaient déjà remarqué que "le petit dernier" connaissait déjà du gratin, la belle affaire.
- Je vais bien oui et toi ? J'ai entendu parler de ce qui était arrivé au Labret, mais je n'ai pas eu de nouvelles de Théo, j'ignore ce qu'il en est de son côté.
Un sombre sourire apparu sur ses lèvres lorsqu'elle lui affirma qu'il n'aurait pas du choisir l'externe, sa main venant tapoter son épée courte à son côté.
- Au contraire, je suis plus que fait pour ça et tu le sais aussi bien que moi. Tous ne survivent pas face aux Fangeux, je serais plus utile dehors à faire mon devoir que planqué derrière les murs de la cité.
Son expression se fit un rien amusée à l'idée qu'il aurait pu être de l'intérieur comme ceux qui jadis les poursuivaient lorsqu'ils étaient enfants, puis son air grave revint rapidement tandis qu'il avisait la nourriture qui cuisait et que son estomac se rappelait son bon souvenir.
- Je peux m'assoir ? On a prit de la viande séchée pour le repas.
Même si l'odeur de la viande fraichement cuite était bien plus appétissante que le reste, mais il était hors de question d'aller quémander ce que leurs collègues avaient sans doute chassé en les attendant, ça non. Avisant le feu, il chercha du regard un endroit où caser sa grande carcasse, préférant éviter de regarder en direction des paires de yeux qui se tournaient vers lui à intervalles réguliers. |
| | | Xandra ErkalMilicienne
| Sujet: Re: Pour quelques rondins de bois [Gondemar - Xandra] Mer 7 Juin 2017 - 21:48 | | | Une discrète fossette apparu sur la joue de Xandra qui s’était mis à sourire doucement, loin de vouloir attirer l’attention plus encore sur eux, parce qu’il était évident qu’ils étaient observés et elle le sentait. Elle s’en fichait un peu, par habitude, parce qu’elle était contente de le revoir, parce qu’elle était gradé aussi, on se permettait un peu moins de choses.
-Tu n’es pas un de mes hommes, tant que tu ne me siffles pas, ton choix me convient. Il s’est passé tellement de chose depuis la dernière fois que l’on s’est rencontrés...Mais je vais bien, mieux peut être. Elle l’écouta infirmer ses propos, hochant gravement la tête, il avait raison. Ils faisaient partis des battants, de ces débrouillards, de ceux qui ne tenaient pas trop en place, non plus, bien que leur manière de réagir soit assez différente. De ceux qui ne lâchait rien, pas même la fange. -Je suis heureuse de ne pas m’avoir écouté à l’époque. Je n’ai jamais parlé de mon désir de travailler à l’intérieur et...J’y était affecté quelquefois, j’y ai vu des monstres bien pire que ceux que nous combattants par ici. Pensive, la coutilière sursauta presque, lui désignant la place qu’occupait jadis le puant envahissant près d’elle quand il évoqua le besoin de s’asseoir. - Bien sur, excuse moi, viens, asseyons- nous. Bien vite le reste des hommes reprirent place, toujours sous les grognements du coutilier local qui n’avait pas envie de gérer le Sergent. Ce n’était pas un monstre mais ils comprendraient vite leurs douleur s’il se pointait. - Thibaut, regarde ton auge plutôt que moi ou je la finis à ta place. - Vous vous connaissez bien on dirait ? Ce serait pas lui ton mystérieux… - Alors c’pour ça qu’on pas réussi à savoir qui il est ! C’est un bleu ! Il faisait quoi avant hein ? - Vous êtes débiles… - C’pas lui. - Quoi ??? Elle te l’a dit à toi Louibert ? Elle sourit à nouveau, pouffa alors qu’elle détournait le regard, mais ce n’était presque pas la peine, ses hommes étaient occupés à se chamailler comme ils aiment le faire, se désintéressant, surement temporairement, de leur coutilière. Sans préambule elle versa un peu de sa ration dans son assiette ne lui laissant pas le temps de protester. - Ce sera meilleure. Xandra observa le ciel un instant, les nuages se reflétant dans ses deux prunelles. - Va pas falloir trop traîner, le soleil commence déjà à descendre. Prenez le temps de manger, ni plus ni moins. - Elle a raison s’empressa de répondre Hervé assis de l’autre côté du feu face au binôme. Ca se voit que les hommes étaient bien content de se reposer un peu mais tous avaient hâte d’en finir, de retrouver la sécurité de Marbrume, leurs familles. - Je n’ai pas songé une seule seconde à ton engagement dans la Milice, je ne doutais pas que tu saurais rebondir suite à...Enfin pour Thoe’ mais je te voyais plus mercenaire et pourtant ça fait sens. Au moins nous aurons l’occasion de nous voir plus facilement. Xandra s'arrêta, le temps de l’écouter, le temps de respecter son propre ordre, manger sans trop traîner et donc d’engloutir un nouveau morceau de gibier. - Comment va ton fils ?
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| | | Gondemar RosalisMilicien
| Sujet: Re: Pour quelques rondins de bois [Gondemar - Xandra] Sam 17 Juin 2017 - 9:00 | | | Elle n'avait pas tant changé que cela. Sans doute plus aguerri, plus dure au combat et à gérer les hommes, mais Xandra demeurait toujours elle-même et cela ne manqua pas de rassurer Gondemar qui avait retenu un sourire -mais dont elle n'aurait pas manqué le pétillement dans le regard, elle qui le connaissait si bien- songeant qu'elle était bien plus à l'aise que lui concernant tant de paires de yeux pour les scruter avec insistance. L'idée même de la siffler ne lui serait jamais venu à l'esprit, sauf lorsqu'ils communiquaient ainsi lors de leurs missions de jeunesses, mais savoir qu'elle allait "mieux" était des plus rassurants et il acquiesça doucement, notant cependant la question de l'intérieur et de ce qui avait pu potentiellement se passer. Nul besoin de commentaires, il saurait s'informer seul à ce sujet et il se contenta là encore d'acquiescer comme à son habitude.
- La Fange n'a jamais été le pire fléau qui soit si tu veux mon avis.
Souffla-t-il discrètement à son intention avant d'aller prendre place sur invitation de la rousse autour du feu de camp, se calant au mieux en soupirant intérieurement d'être enfin assis. Ils avaient marchés d'un bon pas jusqu'à la seconde équipe, aussi un peu de repos était-il bienvenu. Ce fut là, comme toujours dans ce genre de moment, où l'on commença se poser des questions et à les formuler à haute voix, supposant notamment une chose qui ne manqua pas de faire hausser un sourcil à Gondemar, qui tourna la tête vers son amie avec une interrogation muette dans le regard. Son "quoi" ? Avait-elle rencontré quelqu'un ? Quelqu'un dont elle était devenue intimement proche ? Était-ce l'Amour ? Un léger sourire fleurit finalement sur les lèvres du Mercenaire qui compris à sa façon de répondre aux autres miliciens qu'il s'agissait effectivement d'une histoire d'amour. Ah ça ! La belle Xandra qui est amoureuse, en voilà une chose qu'il était ravi d'apprendre et qui lui réchauffait le cœur. Reportant son attention sur les curieux, il secoua la tête.
- Non ce n'est pas moi, mais la Coutilière et moi nous nous connaissons depuis que nous sommes enfants et ça faisait longtemps qu'on ne s'était pas vu.
Hop, voilà une flopée d'informations qui n'allaient pas manquer d'alimenter les conversations pendant un long, long moment. Ce fut ce moment que choisit la rousse pour glisser un morceau de viande dans sa gamelle en lui interdisant à sa façon toute forme de protestation. Il sourit de nouveau, se détendant visiblement, puis commença à manger avec son appétit habituel, se forçant à mâcher pour s'assurer de caler son estomac. Il acquiesça quand Hervé affirma que la jeune femme avait raison, puis écouta cette dernière avec sérieux, se retenant de sourire puisque cela n'aurait pas été pratique en mangeant.
- Je l'ai été, brièvement, mais il y en a déjà beaucoup de très compétents et j'avais envie d'apporter mon aide à la Milice extérieure. C'est là qu'on a le plus besoin de combattants après tout.
Sa gamelle se vidait rapidement et il avait déjà terminé la viande fraiche, attaquant sa ration de celle séchée et salée en mâchonnant proprement, avec la force de l'habitude qui lui venait de ses années dans l'armée royale. Souvent son regard bleu scrutait Xandra pour mieux la redécouvrir, ses nouvelles cicatrices, ses expressions, sa façon de parler et de se tenir. Elle avait changé, positivement, elle avait mûrie et gagné en expérience, était devenue une vraie femme, une vraie guerrière aussi... Il se sentait si fier pour elle, si heureux, si soulagé aussi d'apprendre que de surcroit elle avait quelqu'un dans sa vie.
- Anatole va bien, il travaille où l'on a besoin de bras en attendant de pouvoir être accepté dans une demeure comme domestique. Les gens n'ont plus assez d'argent alors il songe à aller voir du côté des places fortes.
Il sourit légèrement.
- Tu te doutes que je le lui ai interdit, il n'est pas encore assez âgé pour aller risquer sa vie loin de la cité.
Son fils était tout ce qui lui restait. S'il venait à disparaitre, Gondemar cesserait de vouloir continuer à exister et risquerait de se donner la mort ou de n'être plus qu'une coquille vide qui s'autodétruirait jusqu'à-ce que mort s'ensuive, ce qui ne changerait pas grand-chose au résultat. Ayant terminé de manger, il entreprit de ranger son bardas et se releva pour s'étirer un peu, assouplissant ses chevilles et poignets en prévision de la marche qui reprendrait bientôt. Il en profita pour se pencher à l'oreille de la jeune femme, baissant de plusieurs tons pour qu'elle seule puisse l'entendre.
- Qu'en est-il de toi Xandra ? Est-ce que tu me présenteras celui qui a su te ravir le cœur ou bien tiens-tu à le garder caché ?
De sa réaction, il saurait si elle éprouvait un attachement réel ou modéré à propos de cet illustre inconnu dont les autres miliciens parlaient. Un sang-bleu ou un rustre, quelle importance ? L'amour n'avait que faire de ces considérations, ce qui importait c'était qu'il s'agisse d'un homme digne de prendre soin de son amie et ça, Gondemar comptait bien s'en assurer lui-même lorsqu'il en aurait l'occasion. |
| | | Xandra ErkalMilicienne
| Sujet: Re: Pour quelques rondins de bois [Gondemar - Xandra] Dim 25 Juin 2017 - 23:24 | | | - La Fange n'a jamais été le pire fléau qui soit si tu veux mon avis. Un voila un peu sombre avait traversé ses prunelles bleues. - J’aimerais que tu es tord. Xandra avait chuchoté ses mots. La fange avait détruit bien des vies et loin d’elle l’idée de sous entendre publiquement qu’il y avait pire, qu’il y avait l’Homme. Gondemar la connaissait aussi bien qu’elle le connaissait et sans doute possible les propos de ses collègues, les rumeurs qui étaient devenus vérité, ne manquerait pas de susciter des interrogations chez son compagnon. Interrogation auquel elle devrait donner des réponses. Elle s’empourpra, la moue un peu boudeuse, maudissant ce ramassis de crétin. Comment allait elle bien pouvoir lui expliquer sans le lui expliquer. Pouvait elle le lui dire à lui, lui faire une confiance aveugle, comme autrefois, comme il n’y avait pas si longtemps ? La conversation s'était poursuivi. - Je l'ai été, brièvement, mais il y en a déjà beaucoup de très compétents et j'avais envie d'apporter mon aide à la Milice extérieure. C'est là qu'on a le plus besoin de combattants après tout. - Oui et ça ne m’étonnerait pas que tu es à mettre tes compétences à l’épreuve dès aujourd'hui. Soit prudent. Elle n’en doutait pas, qu'il le soit. c’était juste plus fort qu’elle, c’était un peu ce qu’elle était devenue, une femme qui veillait sur ses collègues comme une louve gardait précieusement sa portée. Ceux qui l’avaient entendus avait cesser de mâcher, de tremper leurs pains, de se salir les mains, de causer. Elle avait raison, tous le savait, mais ça n’était jamais trop agréable de l’entendre formuler à voix haute. Ça avait eut le mérite de calmer les hommes. Le bizutage attendrait le retour, en tout cas, pas ce moment, pas ici. Se sentant observée, la rouquine rendait régulièrement ses regards à Gondemar, lui souriant, tendre, complice. Il y avait ce qu’il était, ce qu’il avait été, cette importance qu’il aurait toujours dans sa vie, le poids de son opinion, de ses jugements. C’était peut être aussi ce qui l’effrayait à l’idée d’aborder un certain sujet. Il était peut être le seul homme à pouvoir lui faire changer d’avis. Xandra avait, une fois, surpris une conversation de soldats au Labret, qui disaient que l’expérience sexuelle se percevaient, qu’ils pouvaient deviner quand leurs filles, leurs frères ou leurs compagnons perdaient leurs virginités. Était- ce lisible ? Pouvait-il le deviner ? Ou ne voyait il rien d’autres que les marques qui enlaidissaient son visage ? Elle se sentait un peu comme une petite fille ou une petite sœur coupable d'une grosse bétise. Sentiment qui la renvoyait loin dans le passé. Elle se retrouva à sourire bêtement à Gondemar. - Je suis vraiment contente que tu sois là. Si seulement il l’avait été un peu plus tôt, il l’aurait protégé de certaines choses, comme il l’avait toujours fait. Ca n’avait plus d’importance. - Anatole va bien, il travaille où l'on a besoin de bras en attendant de pouvoir être accepté dans une demeure comme domestique. Les gens n'ont plus assez d'argent alors il songe à aller voir du côté des places fortes. - Tu dois t’inquiéter. - Tu te doutes que je le lui ai interdit, il n'est pas encore assez âgé pour aller risquer sa vie loin de la cité. - C’est ton enfant, tu ne pourras pas l’en empêcher, je le crains. Je connais quelques personnes d’importances, je me renseignerais, s’il y a une chance que je puisse vous aider à lui trouver une place à Marbrume, compte sur moi. - Qu'en est-il de toi Xandra ? Est-ce que tu me présenteras celui qui a su te ravir le cœur ou bien tiens-tu à le garder caché ? - Je...Non, enfin je...C’est..Notre relation est secrète, oui, du moins on essaie de ne pas l’ébruiter. Je tiens surtout à ce que les collègues l’ignore, ses hommes à lui ne doivent en aucun en avoir la certitude. On ne peut rien contre les doutes, mais ça ne doit pas être officiel. Ce serait à la fois dangereux et à la fois...Il a une réputation à tenir. Ces derniers mots semblaient lui avoir été difficiles, difficiles et résignés. Le coutilier Louis interrompit la jeune femme qui essayait d’en dire, sans trop en dire, mais qui ressentait le besoin de lui en parler, de lui parler d’Angelo, de tellement de choses... - Coutilière ? Xandra jeta aussitôt un regard circulaire aux hommes, lorgnant les visages et les assiettes de Louibert, Thibaut et Ghislain. - Nous sommes prêt à partir. En quelques secondes Xandra était redevenu la soldat et plus l’amie, retrouvant son expression froide. - Hervé ? - Le plus tôt sera le mieux. - Parfait, on aura évité le dragon lança Louis, amusé mais dont le regard ne parvenait pas à masquer une légère crainte à l’idée de devoir affronter le Sergent peu commode. - Allez, en route ! Ils ne tardèrent pas pour quitter le village, les deux soldats auraient tout loisirs de discuter tant que rien ne leur tombait sur le râble. Les miliciens vinrent encadrer le convoi, rassurant par leur simple présence des bûcherons habitués à subir des pertes. Salers ou le village de la punition. Ils aidèrent les chariots pleins de bois à démarrer. En route pour Usson. Ghislain égal à lui même, se plaignait régulièrement, protestait, comme d’habitude, aux plaisanteries de Thibaut qui en réalité lui faisaient bien du bien, faisaient paraître le temps moins long et Louibert, lui, se contentait de veiller sur sa coutilière du coin de l’oeil. - J’imagine que tu as des questions. Sur...lui ? Et toi ? Est ce que tu...Entrevois la possibilité, à présent ?
Après tout, quelques mois étaient passés depuis leur dernière rencontre, leurs vies avaient beaucoup changées. Le besoin d'avoir quelqu'un l'emportait-il à présent ?
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| | | Gondemar RosalisMilicien
| Sujet: Re: Pour quelques rondins de bois [Gondemar - Xandra] Mer 12 Juil 2017 - 11:13 | | | L'on ne pouvait se se permettre d'oublier que les Fangeux rôdaient lorsqu'on quittait l'abri des murs de la cité, cependant la piqûre de rappel que fit Xandra eut le mérite de faire cesser la légèrement agitation qu'on sentait vibrer jusqu'à présent dans les rangs des hommes en train de se restaurer. Si Gondemar s'était vaguement douté qu'un risque de bizutage pouvait exister, il était à présent assuré que rien n'arriverait et quelque part c'était un certain soulagement pour lui. Certains désiraient réellement le voir mort et, bien que ceux-ci se trouvent à Marbrume et non ici avec eux, cela ne l'empêchait pas de surveiller ses arrières, ne se sentant guère à l'abri où que ce soit. Sans doute était-ce le lot de tous ceux qui combattaient depuis trop longtemps et avaient eu le temps de se créer beaucoup d'inimitiés, mais peu importait en fin de compte, du moment que chacun faisait son travail et que personne n'était blessé ou tué. Les deux amis d'enfance étaient heureux de se retrouver, l'évidence était là et il suffisait de les voir discuter pour comprendre qu'une certaine complicité existait entre eux, quelque chose qui ne se créait pas en quelques jours, mais bien sur de longues années à se côtoyer et à s'apprécier. Un œil aguerri aurait sans doute perçu le léger trouble de la rousse au sujet de son ami, de cette petite inquiétude qui lui traversa l'esprit, de même qu'elle manqua bégayer et fit sourire le Milicien qui la regarda avec un attendrissement involontaire. Elle serait toujours sa petite voleuse au nez retroussé et au caractère bien trempé, peu importe que le temps passe et que chacun refasse sa vie.
- Du moment que sa réputation ne l'empêche pas de t'aimer comme tu le mérites, cela me convient.
Et du moment qu'elle n'en souffre pas non plus, car tenir un cœur éloigné pour son confort pouvait faire dépérir les sentiments et créer du chagrin. Heureusement à la voir ainsi, l'ancien soldat la sentait heureuse, quand bien même la situation nécessitait d'être assez discret à ce propos et devait très certainement lui peser, elle qui n'aimait guère dissimuler ses sentiments. Peut-être aurait-il l'occasion de rencontrer celui qui avait su ravir le cœur de son amie, mais en attendant il ne pouvait que lui souhaiter du bonheur et de bonnes choses... et se tenir prêt si jamais quoi que ce soit arrivait. L'on héla pourtant Xandra alors que Gondemar la sentait sur le point de dire quelque chose, l'heure étant venue de partir. On se leva, on éteignit le feu, on ramassa ses affaires et on se remit en marche avec une vitesse digne de soldats aguerris, chacun étant secrètement soulagé de ne pas avoir croisé ce fameux sergent dont on parlait avec peu d'envie. L'homme de haute taille pour sa part ne se plaignait pas du trajet, ne protestait pas quand on accélérait ou ralentissait la marche, gardant le chariot qu'on lui avait attribué avec un air grave, le regard vif et affûté, les sens en alerte, même si cela ne l'empêchait pas de discuter encore un peu avec l'ancienne voleuse qui se tenait à ses côtés.
- J’imagine que tu as des questions. Sur...lui ? Et toi ? Est ce que tu...Entrevois la possibilité, à présent ?
Une ombre de sourire, ce fut là tout ce qui apparu sur le visage du questionné, mais cela était amplement suffisant à son amie pour deviner bien des choses sur l'état émotionnel de l'homme aux yeux bleu clair.
- J'ai en effet beaucoup de questions, mais ce ne doit pas être le bon moment pour en parler, ce convoi a de très bonnes oreilles et de très bons yeux.
Il tourna la tête en direction de Louibert, à qui il adressa un petit signe en opinant, puis reporta son attention sur la route et les alentours de leur côté des chariots qu'ils gardaient.
- Pour te répondre, je crois que j'ai enfin réussis à faire mon deuil, je crois. J'ai pu discuter avec une bonne personne et mon cœur s'est enfin apaisé, même si j'ignore encore si je trouverais jamais quelqu'un qui me redonne envie d'être proche d'une femme. Elora était tout pour moi avec Anatole, mais je pense que je suis enfin prêt à faire face à tout ça.
Sa main vint instinctivement saisir un petit pendentif qui se trouvait à son cou, qu'il serra brièvement, mais fortement, son regard s'assombrissant l'espace d'un court laps de temps avant qu'il ne relâche prise, glissant sous son vêtement ce qui semblait être une petite clef.
- La vie est trop courte pour continuer à pleurer nos défunts, je veux vivre vieux et avoir au moins encore un ou deux enfants.
Il reporta son attention sur la Coutilière, un sourire léger au coin des lèvres.
- Et toi, espères-tu un jour avoir la chance de donner vie à ton tour ? Ou bien seras-tu une femme d'action jusqu'à la fin ?
Cette dernière idée n'était pas spécialement pour l'enchanter, il avait plus d'une fois imaginé des petits bambins aux cheveux roux cavaler partout en appelant leur mère et en faisant des bêtises faute de pouvoir tenir en place. Anatole avait été comme ça lorsqu'il avait quatre-cinq ans, il avait fallu lui cavaler après et ça n'avait pas été de tout repos pour sa mère, mais cela avait permis de créer de merveilleux souvenirs chargés de rires et de joie. C'était là le bonheur que Gondemar souhaitait voir échoir à son amie. |
| | | Xandra ErkalMilicienne
| Sujet: Re: Pour quelques rondins de bois [Gondemar - Xandra] Dim 16 Juil 2017 - 19:18 | | | Gondemar était un homme perspicace, observateur, Louibert aussi. Il répondit au discret signe de l’homme qui lui était inconnu par un autre, tout aussi léger, invisible pour ceux qui ne cherchait pas à le remarquer. Il était satisfait par ce que la bleusaille venait de dire. Il mettait un point d’honneur à protéger sa supérieur de l’ennemi mais aussi de ses amis... Elle écoutait, silencieuse, le langage de ses mots et de son visage. Elle se sentait apaisée par sa révélation, un franc sourire illumina le visage de la rousse. - Chaque chose en son temps, c’est déjà un grand pas.
Il savait ce qu’elle en pensait sans qu’elle n’est besoin de s’étendre sur la question. Les pupilles de la rousse se rétrécirent à la vue du bijou que triturait surement sans en avoir conscience son ami. Elle cherchait dans sa mémoire, le front légèrement froncé sous l’effort. l - Un trèès grand pas. Je t’envie ce rêve, simple et légitime dans ces circonstances. Je te le souhaite, sincèrement. La vie, elle, lui, le temps, le hasard, les rencontres tout ça avait décidé que sa femme, s’il devait trouver une nouvelle compagne, ne serait pas elle et c’était une bonne chose, pour la mémoire d’Elora, pour leur amitié qu’aucune épreuve ne sauraient jamais gâcher. Elle ? Elle l’avait porté la vie, brièvement. Elle baissa les yeux, regardant le bout des chaussures, mal à l’aise, alors que la pulpe de ses doigts venaient suivre les sillons que les cicatrices avaient creusés sur sa joue. - Je ne sais pas répondit Xandra un peu vivement, secouant la tête en un non un peu rapide qui fit danser quelques mèches rousse devant son visage. Avec mon travail ce n’est pas possible, c’est comme ça. Xandra poussa un profond soupire, avant de fixer son ami à nouveau. - Le monde Gondemar, tu le vois comme je le vois. Tel qu’il est devenu. Je n’arrive pas à m’y projeter, y donner la vie me semble presque égoïste. Je n’aurais pas les moyens de toute façon de lui offrir un bel avenir, n’en parlons plus. La route s’était poursuivi sans que Xandra ne cherche à discuter plus avant, ils s'éloignaient de la sécurité déjà relative du village et tous ses sens étaient à présent tournés sur leur environnement, tout était menace potentielle, le ciel s’obscurcissait. Cela faisait longtemps déjà qu’ils progressaient quand il se passa quelque chose de bref, d’inhabituel. Le cuir de ses bottes lui abimaient un peu le talon, une heure donc au minimum. Les chevaux avaient hennit, cherchés à se libérer, un instant paniqué. Les sabots frappaient le sol nerveusement et ils renaclaient, peu enclin à se remettre en route. Ce n’était pas des bannis, Xandra en avait la certitude. Ils étaient organisés, ceux qui restaient en vie depuis les nouvelles lois, la purge, ils étaient malin, organisés. Voler du bois aussi grossièrement coupé n’avait que peu d'intérêt, ce qu’ils allaient monnayer en revanche oui. Un bruit strident fit s’envoler une famille de merle, un autre s'éleva, comme en réponse. Ils arrivaient, ça arrivaient. Ils n’auraient pas la chance d’y échapper, c’était trop près. - Mordeurs grogna Louis, mais tous l’avaient déjà deviné. Au loin des premiers craquements de branches, des nouveaux sons pas tout à fait humain, pas tout à fait animal. - En formation, on se divise, de chaque côté du convoi. - Essayez de vous répartir équitablement ajouta Louis aux propos d'Hervé. - Vous tous, restez en arrière, si l'un de nous tombe, vous prenez sa place. Ca avait des désavantages comme tactique, Hervé avait grimacé, il était pas trop pour, les bûcherons, eux, si, même juste retarder un potentiel combat comme les bêtes c’était déjà ça de prit. Contester maintenant les directives de cette femme ça risquait juste de briser un peu de la cohésion du groupe. Un groupe qui avait déjà pas forcément trop l’habitude de travailler ensemble. Juché au dessus du bois, sur le chargement, deux archers, Louibert et un des hommes de Louis. C’était rare les unités polyvalentes, pas si rare que ça mais deux archers de métier c’était un plus indéniable. Entre Gondemar et Xandra s’était glissé Thibaut, à droite de la milicienne, se tenait le vieux Ghis’. Ils avaient la chance d’avoir une réelle cohésion dans le groupe, les esquisse d’une amitié pour certains et instinctivement, les coutileries respectives avaient presques toutes retrouvés leurs collègues. Ils furent bientôt là, deux faces à Xandra et ses hommes, un qui avait sauté directement sur la route et qui chargeait face au chevaux. Ils avaient attendus avant de bouger, s’assurant que rien ne venait contre le flanc droit du chariot, du côté le moins accessible, pour un Homme, avant de dépasser les chevaux agités pour encaisser la charge qui promettait d’être violente. - Spoiler:
Je mijite pas, c'est chiant, le but c'est qu'on ait notre malchance qui nous tombe dessus. Je te laisse le premier tour, l'impact è_é Hésite pas à blesser ou tuer, fangeux comme miliciens ou bouseux, sauf mes hommes. Blesser légèrement oui mais pas sur le carreau ^^ Si t'as besoin d'infos sur eux, ou si tu en veux, ils sont tous dans mon journal. Tu as le droit de t'en servir, de les faire parler, tout comme ta coutilerie, bref, amuse toi
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