Nom : -

Prénom : Mélusine

Age : 12 ans

Sexe : F

Situation : Célibataire

Rang : Orpheline

Lieu de vie : La cabane d'Aiglemont, quelque part entre Balazuc et le village des bannis.

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : (voir topic Système Rp & Xp - Carrières)

Carrière du Traqueur :

+2 habilité / + 2 initiative

Compétences et objets choisis :

Survie en milieu hostile / Camouflage / Connaissance végétale /Filature

Une dague et un arc

Vêtements en peaux de bêtes

La gamine, elle est pas bien grande d’mémoire. J’dirai dans les un mètre trente quoi. Oh et j’imagine qu’elle doit pas pesé bien lourd, pas avec c’qu’elle mange en tout cas ! C’est qu’elle s’rapproche plus d’un fangeux qu’un être humain à c’te rythme-là ! Bon, j’vous accorde, c’est pas l’grand luxe c’village, mais j’ai jamais vu une gamine dans c’t’état. Oh, elle est pas prête de crever, j’vous rassure, mais elle fait peur à voir. Savez, quand vous voyez une paire d’yeux d’un bleu glaçant et surplomber par une épaisse chevelure grasse et sombre à travers la nuit, bah vous faites moins les malins ! Surtout qu’la p’tite est un peu glauque, souvent couverte de sang !

C’est qu’elle porte s’vent des peaux de bêtes à peine dépecées sur elle, juste après qu’elle ait fini d’lai mangé tout cru. Alors j’dis pas la survie tout ça, mais quand t’vois une petiote s’baigner dans les tripes d’un sanglier, bah crois-moi, ça t’coupe l’appétit mon gars.

D’jà, elle est pas bien bavarde, p’têtre même qu’elle a réellement perdue sa langue… après, certains disent l’avoir déjà entendu murmurer… sûrement d’étranges incantations que cette saleté d’Aiglemont lui a apprises. Bref, c’est pas l’genre de gamine qu’t’as envie de voir jouer avec les tiens ou même t’approcher. D’jà, c’est une sauvage… elle aurait survécu à la fange seule là dehors , seules les Trois savent combien de temps ! Alors ouais, elle est plus primitive qu’nous… et s’approche rarement. Faite, je dirais même qu’elle a peur des autres humains… Ouais j’sais, pas étonnant vu la tête qu’on tire ici, mais bon… c’est qu’elle mordrait !

Après, ça reste une gamine. J’la vois souvent s’amuser à collectionner des trucs qui ne servent à rien ou jouer avec des bouts de bois. Elle observe souvent c’qu’il se passe, suit parfois quelques groupes par pure curiosité. Fin j’dis ça, mais difficile d’savoir à quoi elle pense…

Certains disent qu’c’est c’te vieille folle d’Aiglemont qui s’est pointée d’jour au lendemain avec c'te gamine sous l’bras. Elle s’rait tombée dessus dans les marais après qu’la p’tite y aurait erré plus de six mois durant. C’était plus une bête qu’un être humain à c'te stade là, une charognard. Paraît même qu’elle aurait mordu l’bras d’Eric lorsqu’elle s’rait réveillée dans l’village. Personne p’vait l’approcher. Sauf Aiglemont, c'te sorcière. Bref, j’sais pas vraiment comment c'te sauvageonne s’est retrouvée là… mais apparemment ça s’rait sa mère qui l’aurait dit d’se cacher et d’attendre son retour vers l’vieux puits d’Ars-en-Ré…. Mais jamais elle s’rait revenue la chercher. Seuls les Trois savent c’qu’il s’est passé ! Mais j’suis prête à parier que la Fange a frappé. Encore d’nos jours, on peut voir la pauvre p’tit s’rendre au puits dans l’espoir d’voir sa mère… Pour ça qu'elle porte pas la marque, pas comme nous.

Après ça, elle a commencé à suivre Aiglemont et son molosse comme l’ferait un chiot envers son maître. Pt’être d’ailleurs que c’est pour ça qu’elle la choisit. Elle d’vait se sentir plus proche d’son chien-loup qu’les humains ! Parce qu'tu vois, Aiglemont, elle a toujours détesté les humains, toujours à jacasser après ses voisins ! Alors j'comprends pas trop pourquoi elle l'a gardé. Elle aurait pu la laissée morte ou l'amené à la citée, mais non. P'être que c'te pauvre vieille s'ennuyait qui sait ! T'en cas, elle a commencé à apprendre à la p'tit deux trois choses, l'ordonnant d'aller lui chercher telle ou telle plante ou même d'servir d'un arc. Mais un jour Aiglemont a décidé de partir, la gamine avec…

D’puis, personne a plus jamais r’vu Aiglemont et ses potions magiques. Dans le doute, certains ont bien tenté d’la r’tracer, mais rien. La sorcière est rusée, mais la fange l’a sûrement rattrapé, elle comme toutes les autres. D’nos jours, plus grand monde connaît la sorcière, mais je pourrai jurer avoir vu la morveuse traîner par ici l’autre jour…. Alors ptêtre qu’Aiglemont rôde encore par ici… qui sait ?

Moi ? Oh j’suis qu’une vieille greluche de passage qui aime un peu trop ragoter.

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Mélusine, ma fille, je ne sais pas si les Trois te permettent de m’entendre par-delà la mort, mais sache que maman t’aime et t’aimeras toujours. Moi qui n’ai pas su t’offrir un père ni même une vie confortable n’a jamais cessé d’être fière de t’avoir à ses côtés. Simple lavandière d’Ars-en-Ré , qu’aurais-je pu demander de plus ? J’avais un toit, mais surtout une petite fille adorable, joviale et serviable. Jamais tu ne t’es plainte. Je pensais, je rêvais, d’une vie simple, te voir grandir à mes côtés, mais l’arrivée de la Fange a tout bouleversé…

Je me souviens de ces histoires qui arrivaient de loin qui déjà venaient hanter tes rêves d’enfant, puis les miens lorsque j’appris que l’imaginaire était réalité. Bien vite, je pris la décision de partir, comme beaucoup l’avait déjà fait. Malheureusement, je fis l’erreur de vouloir prendre le temps de nous préparer, rassembler nos affaires et économiser assez d’écus pour atteindre Marbrume.

Mon regret est immense, car je sais que sans cela, nous aurions eu une chance toutes les deux. Pardonne-moi Mélusine.

Sache que je n’ai jamais voulu t’abandonner… Non, si je t’ai caché, c’est que Dame Hélène à crier aux brigands. Mélusine, je sais… tu as eu très peur mon enfant… mais tu as été brave. Même lorsque ces hommes m’ont fait du mal, que mes hurlements ont résonné dans le puits, tu n’es pas sortie, tu as obéi. Pourtant, j’en suis sûre, tu devais être terrorisée…

Maman n’est pas partie. Fatiguée, blessée, elle s’est endormie sans le vouloir. Et lorsque je me suis réveillée… J’étais à Marbrume et la Fange avait déjà dévasté toute la région. On m’a dit qu’aucune fille n’avait été trouvée… que j’étais seule. J’ai eu beau crier, supplier, personne n’a voulu me laisser partir à ta recherche. Je devais accepter l’inacceptable… ma pauvre fille avait été dévorée, si ce n’est pire…

Encore aujourd’hui, je m’en veux. Je m’en veux de n’avoir sur te protéger, de t’avoir laissée seule à la merci de ces monstruosités… Ma pauvre Mélusine, j’espère que tu me pardonnes… Si j’ai mis tant de temps à admettre ta mort, c’est que je t’aime beaucoup… Mais n’aie crainte… Tu ne seras plus seule, ta maman va venir te rejoindre dès demain, je te le promets.

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« J’d’vrais t’jeter dans l’marais où j’tai r’trouvé avant que j’regrette t’avoir ramené ici, morveuse…. Tu pue la mort au point où certains t’confondrait avec un fangeux…. J’suis même pas sûre d’savoir si t’es pas une nouvelle abomination…. Alors dis-moi ton nom avant qu’j’décide de t’raiter de la même manière. »

Alors que je me tenais droite, appuyée sur ma vieille canne biscornue, mon regard dardait intensément la p’tite morveuse qu’j’m’étais décidé à sauver sur un simple coup de tête. Pas sûre d’savoir ce qu’il m’a pris, ni même si c’que j’avais ramené était encore humain tant que la scène me glaçait le sang. J’en avais vu des choses dans ma triste vie, mais là…

J’pouvais voir l’innocence souillée par la Fange et par l’immondice de l’humanité se délecter tel un animal du lapin que j’avais tué sur le chemin. Ses mains boursouflures déchiraient ses entrailles alors que ses dents se plantaient dans sa chair ensanglantée. Apparemment, il ne lui était pas venu à l’esprit d’attendre que je le cuisine tant qu’elle était affamée…

Si elle ne me répondit pas tout de suite, je compris assez rapidement qu’elle n’était pas sourde en la voyant sursauter au son de ma voix. C’est qu’elle était recroquevillée dans un coin de la pièce, tel un loup prêt à défendre son butin. Était-elle dans l’incapacité de parler ? J’en doutais fortement. Alors je me répétai plus froidement encore, la patience ne faisant pas partie de mes vertus. .

« Ton nom ? »

« …Mélusine… »

Sa voix était déformée, rauque et cassée. J’avais à peine pu comprendre cette espèce de murmure qu’elle avait prononcé entre deux bouchées de viande. J’en conclus qu’elle n’avait plus usé de sa voix depuis bien longtemps. Pour autant, j’avais encore de nombreuses questions à son sujet, principalement pour m’aider à savoir ce qu’j’allais bien pouvoir faire d’elle.

« Comment es-tu arrivé là ? N’as-tu pas croisé la mort avant moi ? Ceux qui sortent de l’eau et attaquent les humains. »

Encore une fois, la morveuse se mit à m’ignorer. Un comportement que je ne pouvais accepter, pas sous mon toit alors qu’elle se nourrissait de mon dîner. D’un geste vif, ma main attrapa la carcasse du rongeur, lui privant ainsi de sa nourriture tant qu’elle n’aura pas répondu à mes questions. Ce dont je ne prévis pas fut la morsure qu’elle m’infligea par la même occasion. Ma canne vint alors s’abattre sur elle afin de lui faire lâcher mon bras, un second coup suivit pour la remettre en place.

« PARLE, et je te le rendrai peut-être. »

« … cacher… dans les arbres.... assez haut….. ou dans des trous, tout petit… Jamais sortir la nuit, même si j’ai peur ou si je veux faire pipi, jamais faire de bruit. »

J’éprouvai une certaine satisfaction à enfin réussir à la faire parler, mais aussi la frustration de ne pas avoir toute son attention, ses yeux étant braqués sur le cadavre à ma main. Ceci étant, l’instinct de survie de la gamine semblait l’avoir poussé à éviter et fuir la Fange. Nul doute que pour se cacher, sa petite taille était un atout, tout comme sa jeunesse et son imagination de petite fille.

« Et manger ? Boire ? »


« ... Ce n’est pas très bon… Mais beaucoup de limaces…ou des vers et insecte… quelques fruits… mais pas beaucoup… une fois j’ai eu très très mal au ventre après… parfois le reste du renard… ou des loups… une… une fois…. Je..je…. j’avais très très très faim et… j’ai goûté…pardonnn »

Et voilà que la gamine s’était mise à pleurer, me faisant rouler les yeux tant que cela m’exaspérait. Je devinai cependant ce à quoi elle faisait référence par sa réaction. Du cerf ou un serpent, sans aucun doute. Des animaux sacrés qu’aucun humain n’étaient autorisés à s’en nourrir, et elle le savait, cela se voyait dans sa culpabilité.

« Si tu es sage, alors peut-être que les Trois te pardonneront ce sacrilège. »

En espérant qu’ils me pardonneront également pour t’avoir sauvé la vie… Dans tous les cas, une chose me paraissait désormais évidente… L’enfant n’avait plus sa place au sein de la société, pas sans en payé le châtiment. Elle avait plus de chance de finir pendue à une corde que de retrouver une vie normale, surtout si elle confessait ses actes.

« Et sinon ? »

« … l’eau est trop dangereuse… Alors… Je cherche des flaques… des feuilles…des trous… »

Pour le moment, c’était tout ce dont j’avais besoin de savoir et je la récompensai en lui redonnant le lapin déjà à moitié dévoré. Si elle ne pouvait retourner parmi les siens, alors peut-être saura-t-elle m’être utile… après tout, mieux que personne, elle avait réussi à survivre dans les marécages… Du moins, c’est ce que je ne cessai de me répéter pour justifier mon acte et sa présence à mes côtés.

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Des questions ou des suggestions ? Possible de modifier mon pseudo en Mélusine ? (oui j'ai changé un peu d'idée entre temps ^^' ). Aussi, je réaliste que ma fiche est assez courte, alors évidemment, je reste à disposition pour toutes demandes de corrections et d'éléments supplémentaires !

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