[mjitage] La Pureté de Votre Âme (PV Rohélias Markonnen) [Fini]

La Pureté de Votre Âme

Voilà quelques temps déjà que Rohélias avait été relâché des cachots et avait repris son ancienne vie de prêtre. Il déployait de grande ressources intérieur pour faire comme si tout allait bien, mais rien n'était comme avant et rien n'était réjouissant. Cette haine devenait vraiment dévorante. Des gens vivaient dans la Trinité où plutôt dans la peur d'être foudroyé par la colère des Trois, mais l’hérésie et la folie guettaient au coin des yeux de bon nombre des gens de Marbrume. Pire que cela, ils se vautraient dans le vice optant de ce fait pour une vie d'infidèle bien loin des élévations spirituelles de la Trinité. Aucun salut pour leurs âmes d'ores et déjà damnés !

La Fange aussi avait tout changé et c'est bien ce qui pouvait arrivé de mieux à ce peuple en perdition. Cependant, mener ce faux semblant en se faisant passer pour le bon prêtre, malgré sa présence déroutante, le fatiguer. Il avait besoin d'assouvir sa haine envers les impies. Le courroux vient des Trois personnifiés par la Fange, mais aussi par les fidèles comme lui. Il devait agir.

Une nouvelle fois, la Trinité écouta ses suppliques. Cela se traduisit par un message que lui apporta son corbeau, Hugin. A la patte de son plus fidèle compagnon, un message relativement bref. Une heure, un lieu, et un message. Il avait apprit par cœur le contenu du petit parchemin avant de le jeter au feu, conscient de la dangerosité d'un tel message entre de mauvaises mains. Une certaine excitation s'empara de Rohélias comme rarement il en avait ressenti. Le texte rédigeait d'une étrange plume lui avait particulièrement parlé. Elle résonnait avec son esprit, sa haine et son âme. Qui pouvait bien être à l'autre bout de cette plume ? Un esprit fort éclairé et fort pieux, à n'en point douter.

Il déploya toute sa méticulosité pour s'habiller ce soir là. Bouton par bouton, il scella son buste aux côtes apparente sous sa veste de bonne qualité jusqu'au cou. Il plaqua ses cheveux grisonnants à l'arrière et posa un regard plein d'empathie à la petite statuette à l’effigie de Rikni sur son bureau soigneusement rangé. Il récita un bref verset dans un long murmure brisant à peine le silence de plomb qui régnait dans son bureau, puis s'adressa à elle avec des propos plus personnels.

« Déesse des songes et des épreuves, merci de m'éprouver en cette heure si sombre. Je serais à la hauteur. »

Rangeant les petits bois de cerfs dans sa besace, Rohélias se mit en route vers les bas quartier. Il traversa donc la ville, les mains jointes derrières son dos, qui était sa posture par défaut. Il essaya de fixait le regard droit devant lui, sans s'attarder sur l'abattoir barbare que fut jadis cette humanité. Le couvre feu n'avait plus court en cette heure tardive et cela, Rohélias le déplorait. A mesure qu'il se dirigeait vers ce cloaque qu'était les bas quartiers, les gens empiraient. De noble à prostitué, de chemise en lin à haillon et de senteur de rose à odeur répugnante. Pas de doute il approchait des égouts.

Esquivant le regard de la populace, il s'arrêta pour respirer un grand coup, malgré l'odeur. Personne ne l'avait touché, sali où désordonné. Tout va bien. Il était toujours pur.

Malgré ses efforts pour fuir les regards de ces pauvres gens,des morts en sursis, il sentit un regard assez inquisiteur sur lui. Ce très léger frisson quand quelqu'un vous observe. Ce quelqu'un était dissimulé sous une épaisse cape et son visage ne lui apparaissait pas clairement. Il prit un moment à le dévisager et à guetter les alentours. Il alterner les alentours et l'individu par des coups d’œil rapides souhaitant confirmer une énième fois que le monsieur à la cape était le candidat le plus logique à l'invitation reçut plus tôt dans la journée.

Rohélias plongea une main crochu tel des serres de corbeaux dans sa besace et se figea. Il pensa tout d'abord à jeter un œil tout autour de lui. Il tenait à s'assurer que l'inconnu et lui-même étaient seuls. Sa naïveté perdu de jadis l'avait conduit dans les cachots, dénoncé par un « frère ». Cela n'avait rien arrangé à sa paranoïa.

Une fois assuré que les lieux étaient déserts, le Parlemort sortit les petits bois de cerfs et le montra discrètement avant de le ranger derechef dans sa besace. Il s'éclaircit la gorge, le buste bien droit et récita de sa voix froide et métronomique.

« Libérez moi, libérez nous. La facilité pèse sur mes paupières, me faisant fermer les yeux sur mes obligations envers les Trois. 
Libérez moi, libérez nous. La couardise pèse sur mes membres, me faisant agir pour mon propre bien, et non celui des Trois. 
Libérez moi, libérez nous. l'égoïsme pèse sur mon cœur, chassant les Trois. 
Mais j'ai vu, j'ai su, et je viens car je sais. je sais que je veux être Pur. 
Libérez moi. »

Il fut surpris de constater que ce récital avait éveillé sa colère comme une catharsis. La justesse des mots tendaient à expier ses propres maux. Criant de vérité et qui trouvait grand écho chez Rohélias.

Il était habité par une foi total envers la Trinité. Ils étaient à l’œuvre derrière tout ça. Cela ne faisait aucun doute. Cet homme était guidé également. Il le sentait.

La Pureté de Votre Âme

« La peur lacère l'esprit. Je dois chasser celle-ci » pensa Rohélias devant l'ouverture du passage secret.

Visiblement, il avait vu juste concernant le bois de cerf et le verset qu'il avait au préalable mémorisé par cœur. L'inconnu encapuchonné fit mouvement, apparemment satisfait, bien que ce soit difficile à estimer sou sa capuche, pour faire apparaître discrètement une ouverture dérobée à la vue de tous.

Cela se passait de mot, mais sans invitation, Rohélias emboîta le pas de l'inconnu descendant dans ce dédale de pierre humide et étroit. Il du se baisser pour passer et se sentit avalé par la roche du passage secret.

Après quelques pas dans cette descente dans les entrailles de la ville, ils s’arrêtèrent devant une cape suspendue qui visiblement n'était pas la pas hasard.

-« Revêts donc cet humble habit ô serviteur des Trois. Pare t’en comme d’un bouclier au vice des gens de Marbrume. Masque ton identité au monde, passe donc la capuche, car tu n’es pas ici pour te faire reconnaître, mais pour servir Ceux qui savent réellement qui tu es. »

Les propos étaient claire. Il n'était personne ici, dans ce prémisse de cet ordre nouveau. Seul comptait sa foi envers la Trinité et non ce qu'ils avaient pu accomplir pour le compte de Marbrume.
Il observa la cape un moment à la recherche d'une salissure et fut agréablement surpris de la trouver si propre et impeccable. Il la fit voler derrière ses épaules d'un geste fluide avant que celle-ci n'enveloppe sa silhouette filiforme. Il passa ses deux mains sur la capuche et la fit tomber jusqu’à devant son nez, plongeant de ce fait son visage anguleux dans l'ombre.

Il se sentait d'ores et déjà un homme nouveau. Loin de son rôle de prêtre, loin du Rohélias en quête de rédemption pour une vérité que le Royaume n'avait pas assumé et loin de l'héritage horrible des Markonnen. A présent, il était tout autre. Il se demandait quoi d'ailleurs...

-« Ô serviteur d’Anür, de Serus et de Rikni, parle, et dis-moi qui tu es ? »

Voilà bien la question qui agitait son esprit aiguisé en cet instant à la seconde ou il avait vêtu cette cape.

« Je suis le fidèle qui forme la clé de voûte entre les Trois et le commun des mortels telle la Corneille qui surplombe le monde entre le ciel et la terre. Je crois en la justice divine comme je croasse aux oreilles sourdes des infidèles que leur jugement est proche, mais en vain. Je suis las de battre des ailes pour tenter de redresser le mât de cette humanité perverti ! Les impures méritent ma colère ! Dans mes songes, je suis la Corneille qui répand la mort et je me repaît de leurs yeux aveuglent ! Alors, dites-moi que les songes que m'envoient Rikni, il s'agit bien de vous ? »

Ce rêve, il le faisait souvent. Il se voyait à travers les yeux d'un corbeau survoler la ville de Marbrume avant de survoler un champs de mort provoqué par une meute de Fangeux. Il se posait à chaque fois sur un cadavre au hasard et lui dévorait les yeux de son bec pointu.

Il en avait étudié les sens pendant de longues nuits. La symbolique du corbeau déjà était très forte. Il incarne l'intelligence, la ruse et à un lien particulier avec la mort. C'est aussi un animal nimbé de mystère et de magie, donc un animal divin. Le fait qu'il vole signifie qu'il voit plus loin que les Hommes qui restent au sol. En atteste, sa tentative d'avoir alerté le peuple de Marbrume de la menace Fange.
Également, le fait qu'il dévore les yeux des morts signifient qu'ils ont aveugles à la volonté des Trois. Il les mangent donc par châtiment. Quant à ce champs de mort, peut être il sera provoqué avec ces nouveaux amies...

La Pureté de Votre Âme

-"Ô serviteur d’Anür, de Serus et de Rikni, parle, et dis-moi qui tu es ?

Une seconde fois ? Certes, peut être ses propos n'avaient pas complètement trouvé écho chez cet homme. Que souhaitait il entendre exactement ? De prime abord, peut être un développement de sa pensé était nécessaire. Il aiguisa donc sa réflexion sur lui-même. Vêtu telle une ombre évoluant sous les fondations de la ville, la question était épineuse. Il se sentait un brin nouveau, libre d'exprimer sa pensé. Tans pis s'il risquait la mort. Cloisonné dans son rôle de prêtre, il n'en avait plus pour très longtemps avant de littéralement céder à la folie devant cette débauche de vices.

« Je suis l'homme qui a su discerner les dires des Trois à travers le vent et la nuit.
Je suis celui qui a voulu propager la vérité Divine,
Mais les Hommes ne conversent pas avec les corbeaux.
Je suis le paysan qui a labouré les champs de ma colère à perte de vue,
du matin au soir et du soir au matin.
Cultivant l'espoir qu'un jour, d'autre que moi, se soulèvent et s'insurgent devant la déchéance dans laquelle se trouve l'Homme.

Que l'eau les emportent ! Que leurs têtes finissent au bout d'une pique ! » Que leurs nuits soient agités par milles tourments ! »

Ces dernières phrases énoncées chacune des trois divinités. Anur pour l'eau et donc la noyade. Serus pour la chasse et Rikni pour les rêves.

La colère le faisait trembler. De manière très imagé, il venait de redéfinir son parcours de ses deux dernières années, en espérant de pas être trop limpide. Et puis, après tout, l'homme connaissait son identité, donc pour ce qui est de la discrétion, c'était déjà enterré. Il avait vu et interprété les prémices de la Fange s’abattre de l'ouest en est de ce continent. Il fut enfermé pour avoir tenté de propager la vérité. Dénoncé, limogé et humilié. Précipité dans un cachot, il ne fut relâché que bien trop tard après la révélation officielle de la Fange. Les scélérats... Ils se trompent lourdement.

« Je ne suis que le serviteur des Trois. Je vole au gré de leurs vents et si par ma vie où par ma mort, je peux étendre leurs influences, je le ferais sans hésiter. »

Il ne voyait ce qu'il pouvait bien ajouter. Il repensa à ses propos. Le corbeau ne figurait dans aucun ouvrage des Trois ni dans les Textes sacrés. Non, c'était sa représentation onirique de lui-même, la Trinité n'avait rien a voir là dedans.

La Pureté de Votre Âme

-« Dis-moi, Corneille sillonne le ciel et la terre, as-tu des requêtes, des attentes, des inquiétudes concernant notre ordre ? Il est temps d’évoquer ce qui alourdi ton âme. Car ensuite, viendra le temps de l’épreuve, de l’acceptation. »

Le lieu était incroyable. Jamais Rohélias n'avait vu ni même entendu qu'un tel endroit pouvait exister sous la ville de Marbrume. L'obscurité était encore bien épaisse et seul la flamiche au centre de la main de l'homme faisait danser des ombres inquiétantes autour des deux fanatiques. Rohélias voyait la flamme tendue comme la dévotion, la ferveur la détermination imagé de l'individu. Cette paume ouverte au prêtre était une invitation à montrer avec quelle ardeur les flammes de sa rage brûlés.

Il plongea une main sereine dans sa poche pour en sortir son fameux chiffon rouge qu'il se servait pour retirer poussières, salissures en tout genre avant de faire quoi que ce soit. Il était soigneusement pliée et le déplia avec minutie. Il l'enroula dans un silence religieux et plaça sa main bandé au dessus de la flamme de l'Intrigant. Le feu se propagea vite sur l'autre chiffon rouge de Rohélias.

Puis il imita la position de main du mystérieux inconnu, paume ouverte tendu vers son interlocuteur dans un calme à toute épreuve. La flamme gagnait en intensité et s'éleva assez haute. Rohélias sentit sa main chauffer. Il tint bon. Déterminé.
Le pigment rouge présent dans le chiffon de Rohélias était obtenu grâce à un mélange à base de souffre. Cela il le savait grâce à l'alchimie. Ce qui fait que sa flamme était haute et vive, bien plus que celle de l'Intrigant.

Il se fit violence pour tenir la position malgré la brûlure qui commençait à lui grignoter la peau. Il déglutit.

Ce qui alourdit son âme ? Voilà qui donner matière à répondre. Il savait très peu de chose de cette ordre religieux, mais il voulait déjà en être et incarner quelqu'un de très important pour cette ordre qui sonne comme la délivrance pour Rohélias. Le hameau de lumière au milieu des ténèbres des hérétiques de la surface. Avez t'il un semblant de chef ? Tout groupe humain avait besoin d'un leader. Il aimerait le rencontrer. Si non, il avait de quoi se présenter à ce poste. Mais pour l'heure, il garda tout cela pour lui. Hâte de voir la suite des événements, il répondit simplement :

« Je suis prêt pour l'épreuve depuis toujours, je suis prêt. Rikni m'a éprouvé toute ma vie. Et... »

Il plongea son regard dans sa flamme et de cette douleur dont il s'était habitué, l'air pensif.

« J'ai été rongé par bien des inquiétudes durant ma vie et mon service auprès des Trois. Longtemps j'ai angoissé, en étant quelqu'un d'autre, faire semblant pour être ce que les gens veulent que je sois. Longtemps, j'ai ravalé ma colère dans les cachots de cette ville, mais voilà qu'aujourd'hui, depuis bien longtemps, je suis calme et serein. »

Il reporta son regard vers l'endroit ou devait se trouver les yeux de l'inconnu sous sa capuche. La flamme de sa détermination ainsi que celle de sa paume ne fléchissant point.

La Pureté de Votre Âme

-"Prions, aspirant. Car dorénavant, et jusqu'au test des Dieux, tu seras un aspirant. Oui prions car ce test peut te coûter la vie. Seuls les Trois peuvent te sauver à compter de maintenant. Je ne doute pas qu'en ton cœur tu leur soit tout dévoué. Cependant, à l'heure de se préparer à perdre la vie, la prière reste la seule bonne alternative. Entonnes donc un chant, un texte sacré, et je te suivrais.

La flamme vacillait à mesure que les pas se succédaient et les longues secondes aussi. Il rangea le reste de son chiffon rouge carbonisé dans sa poche et regarda la paume de sa main droite. Un point noir en son centre trahissait les stigmates de la flamme qu'il portait un peu plus tôt. C'était son chiffon préféré. Il n'en n’éprouvait aucun regret car cela lui avait servi pour une grande cause : celle d'intégrer cette ordre du juste.

L'odeur nauséabonde des lieux lui sauta au nez et le fit grimacer. L'insalubrité extrême des lieux lui rappela les cachots dans laquelle on l'avait précipité. Son self-contrôle fut mis à rude épreuve en cet instant. De la saleté partout. Partout ! Des impuretés, de la moisissure verte et de l'eau pollué partout. Un frisson d’épouvante lui parcourra l'échine face à ce spectacle.
Puis, il se rendit compte que ces lieux étaient à l'image des gens de la surface. Le fond de leurs âmes étaient semblable à ces bas fonds. Ce n'est ni plus ni moins qu'une allégorie des infidèles qui peuplent Marbrume.

« Si on l'on veut tout connaître d'un peuple, voir d'une civilisation, regarde dans ses fondations. » pensa Rohélias en canalisant sa respiration pour calmer son malaise de la saleté.

Cette phrase était d'un célèbre archéologue qui avait étudié bien des us et coutumes ainsi que des civilisations disparus. Son adage était relativement pertinent pour cet endroit. Rohélias récupéra son calme de fer et ses pensés fluides grâce à sa réflexion sur cette épouvantable endroit.

Il fouilla dans sa mémoire et feuilleta mentalement des dizaines et des dizaines de pages des Textes Sacrés de la Trinité. Laquelle conviendrait le mieux ? Convenir à qui ? Au lieu ? A cette ordre secret ? A lui même ?

Et bien tout cela à la foi :

« Et vous verrez de nouveau la différence entre le juste et le fautif, entre celui qui sert les Trois et celui qui ne le sert pas.

Car voici Rikni, le jour vient, Ardent comme une fournaise. Tous les hautains et toutes les exactions seront comme du chaume; Le jour qui vient les embrasera, dit la Trinité, Il ne leur laissera ni racine ni rameau et Anur balaieras les restes de ses eaux.
Faire mourir le juste avec le méchant, en sorte qu'il en soit du juste comme du méchant, loin de toi cette manière d'agir! loin de toi! Celui qui juge toute la terre n'exercera-t-il pas la justice?
Le juste sera dans la joie, à la vue de la sérénité; Il baignera ses pieds dans l'eau sacré d'Anur.
Mais après que nous les aurions illuminés, nous aurons de nouveau compassion d'eux, Et nous les ramènerions chacun dans son héritage, Chacun dans son pays redevenu fertile et abondant, des mains de Serus !
Et ceux-ci iront au pèlerinage, mais les justes à la vie éternelle. » 

A dire vrai, ce texte, Rohélias l'avait psalmodier tous les jours durant son emprisonnement. Sa seul lueur dans les ténèbres de ses geôles. Il n'aurait jamais pensé, durant ses longues périodes de réflexion, le réciter devant cet homme ensevelit sous sa cape et sa capuche à la veille de sa possible intronisation à cet ordre secret. Possible, certes car l'inconnu avait clairement spécifié que son sort n'était pas scellé. La mort risquait de frapper à n'importe quelle étape. Cela effrayé pas le moins du monde Rohélias. La mort ne l’effrayait pas, à l'inverse de la saleté, le désordre où encore l'infidélité. Si il devait trouver la mot ici, dans cette endroit lugubre, ainsi en avait décidé la Trinité. Il avait connu l'enfer dans les geôles. Cela la torturé pendant un an durant. Bien peu de gens sont capable de s'imaginer un an de souffrance psychologique qui est bien plus rude que la souffrance physique.

La Pureté de Votre Âme

Les pas des deux acolytes résonnaient et se mêlaient à la petite cacophonie que faisaient les multiples goutte d'eau qui tombaient de ci et là. Rohélias après le récit des Textes Sacrés, fut amené encore un peu plus loin dans les entrailles de Marbrume. L'endroit se mystifiait davantage à mesure qu'ils s'enfonçaient dans l'antre du dernier bastion de l'humanité.

Arrivé devant un étroit passage, il fut émerveillé de voir la représentation de Rikni qui semblait le fixer. Elle lui avait été d'un grand réconfort toute sa vie et encore aujourd'hui. C'était clairement elle qui était tout le temps à ses côtés. Ceci dit, Rohélias préféra se spécialisé dans la Trinité en général et de ne pas se qualifier de Prêtre de Rikni. Il gardait ses faveurs et ce lien qui le lie à elle pour lui.

-"Halte, toi qui te tient dans le Regard des Trois. Sache qu'Anûr t'observe depuis ses eaux, Rikni dans mon dos a son regard posé sur toi, et par moi, humble réceptacle, Serus est aussi présent. 
Ici commence ton chemin, ici tu vas te révéler. 'Traverse sans peur, car si tu es juste, tu ne chutera point'. Ensuite viendra l'épreuve finale."

Il jeta un regard en contrebas jugeant de la hauteur et l'eau trouble. Impossible d'en estimer la hauteur à travers cette pénombre, mais la chute serait violente, si chute il y avait. La silhouette filiforme de Rohélias devrait passer à travers l'étroit passage, mais la peur étai présente.

« Rien n'est pire que l'emprisonnement dans ces horribles geôles ! » pensa t'il en s'armant de courage.

Même si la topographie des lieux ressemblaient beaucoup à l’insalubrité extrême des cachots de la ville, la simple présence de la statut de Rikni suffisait à conforter le prêtre de son choix. Ce n'était pas le fruit de la médisance des hommes, mais la présence divine des Trois qui le plaçait ici même.

Une vive douleur le força à jeter un œil à la paume de sa main. Une trace noir en forme de triangle ornementé sa main, souvenir de la précédente épreuve de flamme. Ignorant celle-ci, il s'engagea à travers l'étroit passage. La peur n'habitait plus le cœur de Rohélias. L'hésitation, non plus. Rien. Il n'était que détermination brûlante. Aussi ardente que l'à été la flamme qu'il tenait un peu plus tôt dans le creux de sa main.