[Clôturé] La survie à quel prix? Acte II [Lyanna Desroses, Eurybia Pyrit, Isaure Hildegarde, Artorias, Lothaire Ferbois, Barral Trell]

Citation :

Jet d’observation

- Int de Lyanna Desroses : 12
13 échec

Un petit tour au grenier ne révéla rien d’autre que de la poussière et les restes mutilés de N°7 dont les fluides s’écoulaient doucement sur le plancher usé par les années. Bredouille, la jeune voleuse poussa tant bien que mal le cadavre dans l’ouverture, lequel s’écroula en contrebas dans un bruit humide. Se serait-il réveillé s’ils ne l’avaient pas mutilé à ce point? Probablement. Toujours est-il que sa simple présence, bien que totalement morte, parvenait à mettre les nerfs de tous les prisonniers à vif. Comme si la menace qu’il représentait n’était pas totalement écartée, pas tout à fait éteinte. Etait-ce seulement possible?

Le milichien lui, entreprit de renifler le sol de long en large, sans doute plus à la recherche d’une échappatoire que d’un nonos bien juteux. En vain. La clef N°13 ne donna rien de plus que les autres, et vint rejoindre le petit tas qui l’était de moins en moins.

Le second milicien n’eut pas plus de chance, sa première clef rejoint les autres, sur le tas des espoirs brisés et non résolus.

La femme homme désormais sourde observait les environs avec attention sans parvenir à déceler quoi que ce soit d'intéressant. Le mur restait un mur, recouvert de clefs qui ne semblaient pas se distinguer les unes des autres. Tant et si bien qu’au milieu du vacarme ambiant il devenait difficile de distinguer quoi que ce soit, le bruit ne semblait pas vouloir s’atténuer et le four crépitait toujours avec autant d’ardeur.

Citation :

Médecine de terrain

- End de Barral Trell : 14
13 réussi

Une cheville bandée avec application et voilà le milichien remis sur pattes comme au premier jour. L’exploration des clefs s’apprêtait à reprendre lorsque le bruit s’arrêta soudainement pour laisser place à des hurlements inhumaines provenants de la porte qu’ils tentaient par tous les moyens d’ouvrir. Les cris qu’un homme pousse quand on lui arrache les ongles à la tenaille et qu’on arrose le tout de plomb fondu. C’était déchirant, à faire vomir le plus aguerri des vétérans. Et en même temps si proche…

Le vacarme reprit mais ne parvint à étouffer que partiellement les cris d’agonie qui s’élevaient derrière la porte. Est-ce que l’ouvrir était toujours une bonne idée?

Citation :: Salut à vous!

Pour les clefs que vous avez décroché, il me faudra des numéros avant de vous en donner le résultat, du coup j'ai laissé ça en suspens. Sinon vous avez un nouveau pote qui vocalise en vous attendant!

Bon jeu!

Date limite de post : le 10/08/19. Prochain tour le : 11/08/2019

Immobile, en équilibre plus ou moins sur la pointe des pieds pour palier à ma petite taille, je me contente de récupérer sagement une clé par une clé. Je sens l’extrémité de mes doigts trembler de cette manière désagréable, qui provoque parfois un petit cliquetis quand notre potentielle sauveuse, vient heurter une autre potentielle sauveuse. Ne sachant pas compter, je suis incapable de définir clairement le nombre que je retire, il me semble que c’est cinq, mais je ne peux l’affirmer avec certitude. Ca me semble long, ce moment ou mon bras se tend pour récupérer l’ensemble, ou je sens un frisson désagréable remonter le long de mon dos, une perle de sueur dévaler de mon front, alors que le temps semble s’arrêter entre l’instant ou la clé quitte son support et se retrouve entre les mains de l’une des filles proches de moi. Quand l’ensemble est enfin terminé, je quitte la proximité du mur recouvert encore d’une multitude de précieuse. Cela me semble ridicule, ridicule de tout essayer ainsi avec l’illusion de croire qu’un miracle va finir par se produire, rien ne dit qu’une de ses clés finira par nous sortir de ce calvaire, rien absolument rien. M’éloignant sagement, ne conservant qu’une des potentiels 5 clés, je me décide à essayer la première. Je glisse l’ensemble dans l’ouverture, espérant naïvement entendre le déverrouillage de la serrure, avant de laisser ma place aux suivants, si cela ne s’ouvre pas.

- « Vous ne pensez pas qu’on devrait revoir notre stratégie ? » fis-je d’une voix plutôt faiblarde « Toi qui sait lire, tu ne veux pas nous guider, qu’on essais les clés dans l’ordre ? »

Si toute fois un ordre pouvait exister, un soupir fini par fuir mes lèvres, comme lassé, je ne perds pas patience, je ne m’énerve pas, mais je commence à avoir du mal à percevoir une véritable solution, une véritable sortie. C’est soudain, presque que j’entends cet étrange ronronnement que je ne connais que trop bien. Malgré le bouchon de mes oreilles, il est là, persistant ce hurlement, ce roucoulement désagréable, ce supplice qui me plonge tout droit dans le plus profond de mes souvenirs. Je me suis immobilisée, complétement, mon regard a dû se vider de toute émotion alors que mes ongles se sont enfoncés nerveusement dans mes enfants bras. Je n’ai pas besoin de voir pour savoir, pas besoin de détailler des yeux là torture pour deviner de quoi il s’agit. Chaque blessure, chaque souffrance produit un cri différent, j’ai pu émettre bien des mélodies, bien trop souvent… J’ignore combien de temps j’ai dû donner l’impression de ne plus être là, de m’absenter compléter. Ma mâchoire c’est tellement contracté, mes dents supérieures tellement enfoncés dans ma lèvre inférieure que le goût du sang c’est propagé dans ma bouche.

- « Il va perdre connaissance » articulais-je le plus possible « On perd toujours connaissance une fois que la moitié est fait » ajoutais-je « Toi » fis-je en jetant un signe de tête à la rouquine « J’te propose de m’aider à crocheter la serrure. De la porte, pendant que les autres se concentrent sur les clés. A deux on aura plus de chance, inutile de passer notre temps à faire la même chose… Il faudrait vérifier l’état du mort, il ne doit pas se relever, jamais et croyez-moi… » j’ai hésité « Croyez-moi, parfois même les blessures les plus définitives ne suffisent pas… »

Et maintenant ? Maintenant je fais silence, j’attends, je regarde la rouquine avec l’espoir qu’elle accepte. A deux, avec nos compétences ça sera plus simple que seul, mais le crochetage à quatre mains, je n’ai jamais fait. Je suis la pro pour ouvrir les chaines, pas forcément les serrures, même si j’ai déjà eu l’occasion de m’exercer auparavant. Si elle me laisse, si elle accepte je prendrais son clou pour essayer, puis je l’aiderais à m’manœuvrer ou la laisserait me guider avec l’espoir de ressortir victorieuse de cette nouvelle bataille. Avant ça, je ne peux m’empêche d’essayer d’enfoncer davantage le tissu dans mes oreilles, le plus possible, je ne veux pas entendre, plus entendre les cris. Cela me rappelle bien trop de mauvais souvenirs et plus j’entends, plus je me demande si c’est une bonne idée de l’ouvrir cette foutue porte… Suivre un fil conducteur tracé par un possible dérangé, cela n’a rien de très… judicieux.

Action Isaure a écrit:: - Isaure décroche les clés derrière le trou pour les donner à Eury ou quiconque les réceptionnent
- Les clefs 8, 11, 13, 18, 20, 21, la clé qu'Arto a trouvé dans les jarres ont été testées sans succès +
celle d'Isaue qui a permit de libérer les chaines + la clé 25 qu'isaure vient de tester
-> Je vous laisse choisir les chiffres des 4 autres clés décrochés, de tout façon Isaure donnera l'ensemble à qui lui tend la main.
- Isaure propose à Lyanna de crocheter la serrure de la porte à deux, espérant que les compétences communes puissent aboutir à une réussite (deux fois plus de chance de faire une réussite critique?),
si elle accepte elle se laissera guider et guidera Lyanna.

Chou blanc... C'était un bon résumé de ses fouilles dans le grenier où avait commencé leur sordide histoire. Elle eut beau farfouiller, à droite, à gauche, le long des murs ou dans les débris jonchant le sol... Rien. Il n'y avait rien de correspondant aux attentes de la forgeronne qui patientait en bas. Comment une pièce aussi encombrée en meubles et trésors en tout genre pouvait se révélée aussi vide d'intérêt et d'utilité? C'était à croire qu'une force toute puissante s'amusait à leur mettre des bâtons dans les roues...
Lyanna, dépitée, soupira. Ils n'étaient pas prêt de sortir de là, à ce rythme... Le sort semblait s'acharner contre eux. Il y avait de quoi décourager les plus valeureux. La voleuse, pourtant habituée aux situations critiques et aux contre-temps fâcheux, commençait elle-même à perdre espoir... Et surtout patience.
Elle se détourna de ses recherches, optant pour l'autre solution qu'avait donné Eurybia un peu plus tôt. Avant de pousser le cadavre jusqu'à la trappe, elle tira de son orbite le clou ensanglanté qui leur avait servi plus tôt à s'assurer que Sept ne risquait pas de revenir d'entre les morts. La rousse manqua de vomir en essuyant les morceaux de matière grise encore accrochés à son outil dans un pan de vêtement de l'homme. Elle dut encore une fois se faire violence tout en tirant et poussant le lourd cadavre pour qu'il dégringole de l'étage jusqu'à la pièce chaude et étouffante dont elle venait.
Avec l'aide de la grande blonde, elle redescendit du grenier sans se faire davantage de mal. Elle adressa un minuscule sourire en guise de remerciement à la femme.
Le bruit était épuisant et lui vrillait les oreilles. Elle sentait un terrible mal de tête pointer le bout de son nez. Ou peut être était ce dû à la soif ou à la chaleur? Ou encore au stress et à la peur? Ou bien les diverses blessures qu'elle avait reçu jusqu'ici? Trop de facteurs pour se sentir mal... Lyanna remarqua néanmoins que ses compères s'étaient enfoncés des morceaux de tissu dans les oreilles pour se protéger du rafus. Malin... Ceci dit, elle préférait pouvoir se fier à ses oreilles en cas de danger. Son ouïe fine pourrait peut être les aider à se sortir de quelques pièges tendus par leur ignoble hôte.
En bas, on avait pas chommé. Tout le monde avait mis la main à la pâte à l'exception du soigneur qui semblait en parfait état de choc. La rousse lui jeta un regard de travers. Si elle compatissait et comprennait les raisons de son mal être, elle considérait que ce n'était ni le moment de craquer ni celui de baisser les bras. Ils avaient besoin de toutes les ressources et idées possibles pour pouvoir se tirer de là indemnes.
Iris semblait découragée elle aussi. Elle semblait pensé qu'ils se contentaient juste de suivre le plan que leur avait tracé leur bourreau. Sur ce point, la voleuse ne pouvait qu'être d'accord. Depuis le début, ils se contentaient seulement de jouer au jeu qu'on leur avait cruellement préparé. S'ils s'en étaient sorti jusque là avec moindre mal, Lyanna était presque sûre qu'ils n'étaient pas au bout de leurs surprises et que le pire les attendaient encore.
C'est alors que l'assourdissant grincement cessa, laissant place - non pas à un silence de mort, glaçant - , mais à quelques choses de bien plus sordide et terrifiant encore. Derrière la porte qu'ils tentaient désespérément d'ouvrir, on entendait un gémissement, bien trop vite suivit d'effroyables cris de douleur et de terreur qui ne laissait aucun doute sur l'horrible sort qu'était entrain d'endurer la victime. Lyanna se figea, livide, malade, au bord de l'évanouissement tant la détresse de leur voisin était palpable, tant son chatiment semblait terrible, mais surtout... Tant l'auteur de ces tortures devait être proche d'eux à cet instant. La rousse tremblait de tout son corps. La salle semblait tourner et se dérober sous ses pieds. Elle se raccrocha au mur, la main plaquée sur la bouche pour retenir tant un sanglot qu'un gémissement d'horreur.
Le grincement semblable au métal s'entrechoquant reprit, agressant leur aux oreilles, mais au moins couvrait il en grande partie les hurlements du malheureux. La rousse jeta un regard à ses coéquipiers, et passé le moment de stupeur, voulut le faire comprendre tant par les gestes que les mots ce qui lui semblait le plus logique.

- Mieux vaut se faire discret... Je n'ai pas bien envie de croiser la route du malade qui fait ça...

Elle désigna la porte. Lyanna doutait que les autres aient pu entendre quoi que ce soit de ses propos, entre leurs bouchons et le brouhaha incessant. Mais il lui semblait que les gestes accompagnant le tout étaient suffisamment équivoques.
Finalement, la voleuse se retourna vers Iris, qui semblait tout particulièrement blanche à cet instant, comme en conflit intérieur avec quelques démons. Est ce que toute cette mise en scène lui rappelait quelque chose? Lyanna n'était pas douée pour le réconfort, ni pour quelconque relation humaine, et elle était elle-même bien trop angoissée pour être efficace dans ce domaine. Elle se contenta donc de s'approcher et de poser une main hésitante sur son épaule, sans parler. La brune sembla ne pas en tenir compte et se ressaisit pour exposer son plan à la rousse.
Crocheter une serrure à deux? Voilà qui n'était pas une mince affaire... En tant que Rubis, la voleuse avait toujours préféré œuvrer seule, n'usant de ce genre de technique que dans de très rares cas, éloignés, et seulement en présence de Theodemar - cet espèce d'escroc de génie - qui lui avait parfois servit de coéquipier. Le mécanisme de cette porte semblait de plus plutôt compliqué. Mais en soit...

- On ne perd rien à essayer...

Elle parlait presque à voix basse, pour ne pas prendre plus de risque d'alerter le bourreau d'à côté de leur intention. Si elle n'avait aucune envie de passer par cette porte et de découvrir les nouvelles péripéties qui les y attendaient, il se trouvait toutefois qu'ils n'avaient pas vraiment d'autre option que celle-ci...
Cependant, alors qu'elle tendait son clou/crochet à la demoiselle, elle jeta un coup d’œil à la serrure qui maintenait la trappe du four scellée.

- Je crois que pour le four, la clef pourrait être d'au minimum ça... La serrure à l'air un peu plus petite... Et puis... L'ensemble est très chaud. Peut être y a t'il un alliage particulier, résistant tout particulièrement à la chaleur? C'est peut être une piste, je n'en sais rien... Dans tout les cas... Concentrez vous sur elle, pendant qu'on essaie de forcer l'autre. Si ça ne marche pas, on échangera.

Elle mimait ses mots en même temps, toujours dans le soucis où on ne l'aurait pas entendu à cause des bouchons improvisés.
Ceci fait, elle se tourna de nouveau vers sa partenaire de crochetage, l'invitant à se placer pour qu'elle introduise le clou dans la serrure. Lyanna quant à elle colla son oreille contre le mécanisme, tâchant de ne pas gênée Iris dans son travail, et ferma les yeux pour augmenter sa concentration et ses facultés auditives. Malgré le boucan qui régnait en tout sens, la jeune femme parvenait à entendre faiblement le cliquetis du métal dans la porte, attentive aux sons qui lui paraissaient de bonne augure.

- Attend, reviens en arrière... Il me semble que le bruit est différent par là... Penche de ce côté... Comme ça... Essaie, maintenant... Tu sens une différence?

Au besoin et pour l'aider, elle venait placer sa main sur celle de la brune pour la guider dans ce qu'il lui semblait bon de faire...

Actions:

« Laisse-moi voir ta cheville, je sais faire ça. »

Le brun regarda celle qui lui proposé de s'occuper de sa cheville. Elle n'avait pas l'air d'avoir vraiment peur de ses yeux. Enfin en même temps, il y avait de quoi avoir bien plus la trouille dans cette pièce qu'un gars comme lui qui avait des yeux de couleurs différentes. Pourquoi voulait-elle l'aider ? Barral ne mit guère de temps à accepter son aide. S'il devait bondir, il aurait besoin de pouvoir compter sur ses jambes pour se propulser. Elle n'avait pas menti. Il lui laissa donc bander son pied avec un bout de tissu.

- Merci.

Ce mot sonnait bien étrangement au milieu de cet enfer. Où était donc cette maudite clé ? Visiblement pas parmi toutes celles qu'ils avaient essayées. Et si la clé justement avait une signification différente que celle de ce bout de métal qui ouvre une serrure ? Dans le crane du brun ça cogitait dans tous les sens. Nul doute que si le taré qui avait mis au point ce petit jeu venait à entrer dans la pièce, il y aurait un bain de sang...

Tout à coup, le bruit du mécanisme cessa. Une seconde de silence qui fut bientôt rompu par les cris d'un torturé ! Un huitième homme ? Cette fois-ci, Barral sentit clairement ses poils se dresser. De l'autre côté de la porte, quelqu'un était en train de subir un véritable calvaire, bien pire qu'eux. Ce qui voulait dire aussi autre chose, de bien plus consternant, la liberté ne se trouvait pas derrière cette porte.

- Admettons qu'on arrive à trouver les clés du four et de la porte. C'est quoi le plan ensuite ? On n'a pas d'arme si ce n'est le clou ... et visiblement de l'autre côté y'a un détraqué ... Alors on fait quoi ?

Bien qu'il sache que son corps avait de la ressource face aux coups durs, il n'était pas inconscient à ce point pour ne pas réfléchir aux conséquences de l'ouverture de cette porte...sa réflexion fut interrompu par la chute molle de "sept" suivi par la rousse qui revenait d'une exploration ratée de l'étage. Un soupire s'échappa des lèvres du milicien. Comme s'ils avaient besoin de compagnie de la sorte pour les aider.

Cette fois, il ne comptait pas rester à devoir contempler ce cadavre. Il allait s'assurer définitivement que l'homme était mort. Le piège découvert venait de trouver une utilité. Et une idée germa. Il enleva à nouveau sa tunique, et se mit à la réduire en longue lanières qu'il assembla et qu'il tressa.

- Quelqu'un s'oppose-t-il à ce que "sept" aille dans le piège ?

( barral fait une espèce de corde qu'il attache à 'sept' sur une partie qui lui semble solide du cadavre et il le balance dans la fosse aux pieux dans l'espoir de pouvoir arracher un morceau du pieu )

Des bruits étranges, Eurybia et Artorias n’entendirent pas grand choses, et à voir la réactions de certaines, c’était pas plus mal. Il fallait bien que quelqu’un garde son sang froid. Artorias observa la blessée qui le fixait du regard et dont les lèvres s’articulaient. Ce qu’il distingua clairement, c’était «lire», sans doute voulait-elle qu’il lui dise quelles clés prendre. Néanmoins, faire les clés dans l’ordre ne lui semblait pas des plus judicieux, n’avait-on pas conclu qu’il fallait écarter toutes les clés trop grandes, et celles qui n’avaient pas la même couleur que la serrure ? Les chiffres n’avaient aucun intérêt, et même s’il en repérait une et en disait le chiffre, personne ne saurait de laquelle il parlerait puisqu’il semblait être le seule à pouvoir reconnaître de simple chiffres. La chaleur semblait fatiguer ces pauvres bonnes femmes, et leur désorganisation était déconcertante. La forgeronne s’était avancée pour venir aider Iris à récupérer les clés. Lorsqu’elle avait les clés en main, la blonde glissa dans sa poche les clés qui ne les intéressaient pas. Ne rien jeter, on ne sait jamais. Celles qui pouvaient correspondre, et au final elles ne furent qu’au nombre de quatre, elles les passa au blond qui s’efforça de les essayer. D’après la gestuelle de la voleuse, tout portait à croire qu’elles étaient d’accord sur la taille que la clé du four devait avoir. Savoir de quelle clé il s’agissait était inutile pour nos personnages, en revanche, ce qu’Artorias aurait pu dire s’il en avait jugé utile, c’était qu’ils avaient les clés n° 2, n°5, n°14 et n°19. Eurybia ne put s’empêcher de glisser des regards interrogateurs à son acolyte en voyant que le grand brun se déshabillait à nouveau pour Serus seul savait quelle raison. Il lui répondit par un haussement d’épaules incertains, tout en continuant d’essayer les clés.

Hors-Jeu a écrit:: NB :
- Les clefs 2, 5, 8, 11, 13, 14, 18, 19, 20, 21, 16 les clés du grenier
- Eurybia résiste bien à la chaleur.
- Eurybia et Artorias ont désormais des boules quies.
- Artorias n'a plus qu'une manche.

Citation :: - Eurybia et Artorias essaient les clés sur le four n° 2, n°5, n°14 et n°19.
- Eury conserve les clés présumées incompatibles dans ses poches.

L’horreur des hurlements, les bruits sordides d’un homme que l’on torture avec application. Ils étaient proches, très proches du supplicié qu’un simple mur séparait d’eux. Les bruits de métal s'arrêtèrent brusquement tandis que la clef N°2 était retirée de son support, ne subsistèrent plus que le bruit de l’acier qui tranche et déchire la chair, gratte les os et ces cris à vous fendre l’âme.

Puis ce fut un bourdonnement qui monta de la fosse aux pieux, comme le bruit d’une multitude de pattes bruissant et crissant sur le sol et les parois. Des milliers, peut-être des dizaines de milliers d’insectes déferlèrent sur les rescapés de ce jeu sordide, puisqu’après tout, ce ne pouvait être qu’un jeu incroyablement tordu, sorti d’un esprit tout aussi dément. Tout y passa, des cafards aux guêpes en passant par les punaises et les araignées. Une nuée d’insectes volants vint fureter autour du four et certains s’y posèrent pour prendre instantanément feu, imprégnant la pièce d’une odeur de chair brûlée atroce. La vermine se nourrit de tout, de sang, de sueur, de chair aussi. Les pauvres humains représentaient pour eux un buffet de choix, qu’ils ne se privèrent pas de savourer.

Citation :

Crochetage en duo

- Hab de Lyanna Desroses : 14 (Bonus de +2 pour Crochetage des serrures)
3 réussi

- Hab d’Isaure Hildegarde : 14 (Bonus de +1 pour Acuité auditive)
10 réussi

Tandis que Sept s’apprêtait à rejoindre la vermine au fond du trou, la lourde serrure céda finalement face aux assauts concertés des deux jeunes femmes. Un léger clic et la porte s’ouvrit de quelques centimètres en grinçant lourdement. Plus un bruit ne parvenait du supplicié, peut-être était-il mort ou inconscient?

À l’extérieur de la pièce au four se trouvait un simple couloir, en face d’eux se dressaient deux portes, celle de droite grande ouverte donnait sur un escalier branlant et recouvert d’une substance visqueuse et de morceaux de verre pilé. La rambarde était manquante par endroits et plusieurs marches semblaient s’être effondrées en contrebas, probablement trop vieilles et vermoulues pour résister plus longtemps.

Sur la porte de gauche se trouvait le supplicié, un homme grand et large en armure de plate, seuls manquaient ses gants et ses bottes, puisqu’il était cloué sur la porte et son bâti, les bras en croix. De son heaume dont la visière n’était pas totalement baissée s’échappait un filet de sang continu, et le sol à ses pieds en était jonché.

Un rapide examen révélait un système de fils passant à travers les plaques de l’armure jusqu’aux charnières de la porte. Le moindre mouvement de cette dernière le tuerait probablement, puisqu’il respirait encore avec difficulté. Pour combien de temps en revanche?

Et dans tout ça, aucune trace du monstre responsable de leur mauvais sort.

Citation :: Salut à vous!

Bravo à vous pour ce coup de maître, vous étiez bons pour passer encore quelques tours dans cette pièce sinon! Y a pas de quoi pour les insectes, vraiment, ça me fait plaisir! :mrgreen:

Cette épreuve est très simple, si vous ouvrez la porte, votre supplicié meurt, si vous tentez de le libérer, il meurt, si vous essayez de couper les fils, il meurt Et si vous tentez l'escalier, ça sera joué aux dés, à vous de voir!

Merci à vous et bon jeu!

Date limite de post : le 18/08/19. Prochain tour le : 19/08/2019

Aussi incroyable que ça puisse paraître, la solution la plus évidente avait fonctionné. Iris et Lyanna étaient venues à bout de la serrure, à la plus grande surprise du groupe. Mais désormais, tous savaient qu’ils n’étaient pas au bout de leur peine. Lorsqu’ils venaient à bout d’une pièce, une autre semblait lui succéder, une procession interminable de pièces truffées de pièges et d’énigmes à résoudre se profilait, cela ne faisait aucun doute pour le milicien. Les bouchons improvisés couvraient une grande partie des cris, et en observant les membres du groupe, il était clair que l’étape suivante ne les enthousiasmait franchement pas. Ils arrivèrent devant un homme en armure de plate qui avait été crucifié à même la porte. L’idée était simple : quiconque ouvrait la porte achevait le supplicié. Mais n’était-ce pas là la chose la plus humaine à faire ? L’achever ? S’il s’y était trouvé, là, sur cette porte, Artorias aurait sans doute préféré être achevé plutôt que laissé à l’agonie.

Pour ce qui était de l’escalier, il n’inspirait franchement pas confiance, on risquait de se retrouver en bas plus vite qu’on l’aurait voulu, en espérant qu’aucun piège ne les y attendait, et ça, ça aurait été bien étonnant.

Pour ce qui était de la situation, le milicien avait vu pire. La boucherie était la spécialité des hommes, l’esprit de certains semblaient rivaliser de créativité pour dépasser les horreurs les plus inimaginables. Combien avait-il vu de corps dans sa vie ? Combien d’homme avait-il dû achever dans leur agonie ? Non, ils n’étaient pas tous des ennemis, certains étaient ses propres hommes. Il se souvenait de chacun de leur visage, et il se souviendrait sans doute de celui-ci aussi. Reprenant contenance, il fut le premier à s’avancer vers l’homme pour lui venir en aide.

« Nous allons vous aider, vous m’entendez ? Quel est votre nom ?» commença-t-il. Peut-être l’homme était-il en mesure de leur donner des informations sur leur agresseur ou de leur indiquer comment le sortir de là. Peut-être même pourrait-il les aider à sortir d’ici, tous. «Que personne ne touche la porte ! Un mécanisme semble le relier à quelque chose... Et à mon avis, ça ne peut être qu’une mauvaise surprise.» fit-il en montrant les fils qui dépassaient de partes et d’autre de l’armure. «Il faut lui retirer l’armure, c’est le seule moyen pour comprendre comment déjouer ce système. Quand penses-tu Lyanna ? C’est toi l’experte non ?»

Il s’écarta pour la laisser inspecter le crucifié.

Citation :: - Artorias examine sans toucher les fils qui relient le supplicié au mécanisme.
- Artorias observe et cherche des indices concernant l’identité du supplicié.
- Artorias suggère d’enlever l’armure du supplicié.
- Si le groupe y est favorable, il aidera à hoter l’armure de plate.

Ce fut le blond, qui lui tapota l’épaule pour lui signifier que les deux femmes avaient réussi à ouvrir la porte. Lorsque le groupe sortit, il tomba nez à nez avec deux issues : un escalier mal-venant, et un crucifié. Au points où ils en étaient, Eurybia était dans l’idée qu’ils feraient mieux de partir et fissa. Ils ne pouvaient pas être bien haut, dans les faubourgs, rare étaient les maisons qui excédés les deux étages. Mais qu’aurait-elle dit si elle s’était trouvée clouée à une porte ? N’aurait-elle pas espéré que des étrangers fassent un geste, ne serait-ce que pour abréger ses souffrances ? Artorias fut le premier à approcher le malheureux et à lui parler. L’aider ? Nous allons l’aider ? On était déjà pas fichu de nous aider nous-même, voilà qu’on rajoutait un problème sur leur bras. Elle s’abstint cependant de tout commentaire. Le lettré leur fit remarquer que des fils passaient sous l’armure, probablement un autre de ces mécanismes fait pour leur faire monter la tension ou faire perdre la vie de l’homme.

«Lui retirer l’armure ça je peux m’en charger ! mais je préfère autant qu’on laisse Madame Roublarde jeter un oeil avant que je procède. J’ai pas tellement envie d’y perdre un doigt.»

Citation :: - Eurybia observe le supplicié et les fils qui passent à travers l’armure.
-Eurybia ôtera l’armure du supplicié à l’aide d’Artorias APRES l’inspection de Lyanna.

Il y a des événements marquants, d’autres qui seront rapidement oubliés en battement de cil. Cette séance, cette rencontre, cette torture persistante qui taraude l’esprit, touche la plus profonde des incertitudes restantes. J’ai laissé le groupe poursuivre les actions, pendant que je me concentrais naïvement sur cette serrure, non loin de la rousse qui semblait plutôt habile de ses doigts. Pour la première fois depuis le début de cette étrange aventure, je me sentais en sécurité, pleinement actrice, je ne subissais pas, j’essayais véritablement quelques choses. La pression de mes gestes sur la pulpe de mes doigts était désagréable, presque douloureuse, alors que je pouvais déjà sentir l’odeur de ma nervosité m’irriter les narines, à moins que ce ne soit celle de ma binôme de crochetage. Un instant, court, trop court, j’avais relevé les yeux hésitantes, laissant ma manière de faire s’accorder avec la sienne, prenant le temps de l’observer, de découvrir un visage avec un intérêt soudain, ou plutôt d’analyser celle qui avait une compétence qui n’était pas donnée à tous. J’avais cette certitude, baignée d’incertitude que nous allions y arriver, qu’il fallait qu’on y arrive. Sans quoi tout finirait ici dans cette pièce sordide où aucune des clés ne semblait correspondre même un minimum aux deux ouvertures disponibles.

C’est un soupir qui avait fini par fuir mes lèvres, bref, furtif, un air chaud avait traversé la barrière de ma bouche pour venir caresser les mains qui s’entrechoquaient en espérant réaliser un miracle. Mon œil droit s’était autorisé sans mon accord une observation furtive de l’occupation des autres, obligeant mon visage à pivoter pour détailler le massacre et ce corps, définitivement mort –je l’espérais en tout cas-. C’est à ce moment précis qu’il se passa un élément étrange, un élément me dépassant complètement. Sans que je ne comprenne ni d’où cela venait, ni même comment –une clé peut-être ?-, un véritable nuage grisâtre provoquant une multitude d’odeurs non appréciable avait traversé la pièce. Mes doigts n’avaient pas bougé, se crispant simplement. Mes lèvres s’étaient pincées et l’air que je respirais me semblait davantage étouffant, dérangeant. Une flopée d’insectes venait de s’installer à nos côtés, en bon ami, ou ennemi, s’immisçant sous les vêtements, croquant la peau, ou venant perdre la vie au contact du four chaud alourdissant davantage l’ambiance, l’air, le lieu, ce besoin de sortir. L’anxiété avait dû monter d’un cran, même pour habitué à la torture, au mal-être, à la difficulté. J’étais nerveuse, nerveuse de ne pas comprendre ce que celui qui manigançait tout ça souhaitait, nerveuse de ne pas trouver de solution, nerveuse d’être dans cet inconnu profond.

L’ensemble me grattait, me démangeait sévèrement sans que je ne puisse rien y faire, lâcher l’ensemble signifiait un échec et un retour au point de départ ce que je ne pouvais tolérer, un bref coup d’œil compatissant à la rouquine avait semble-t-il suffit à l’encourager, lui faire comprendre qu’il ne fallait pas lâcher, pas abandonner. Puis ce fut un signe des trois eux même –sans le moindre doute-, le bruit de la liberté, de la réussite et mes mains avaient enfin pu lâcher l’ensemble pour venir gratter avec dynamisme sur les parcelles de peau grignotée par les minuscules bestioles. Une fois, deux fois, trois fois, quelques plaques sur le corps, quelques marques des traces de mes ongles lacérant mon corps pour soulager un instant seulement le sentiment de démangeaison.

Le petit couloir qui se dessinait devant nous ne m’inspirait pas et c’est presque naturellement que j’avais laissé le groupe passer devant, comme pour attester le fait qu’il n’y avait pas d’autres systèmes de pièges sur le sol. Une fois l’ensemble proche de celui qui avait été torturé, dont la marée rougeâtre inspirait une mort certaine. Je m’étais mise à avancer, lentement, très lentement, tatillonnant le sol du bout du pied, longeant le mur pour arriver en haut des escaliers, prenant la peine de réfléchir, d’hésiter. Eux voulaient sauver l’insauvable, instinct, héroïsme, moi je nommais simplement ça de la stupidité. C’est nous les prisonniers, peut-être que ce type n’est qu’un complice – un complice qui le regrette, mais un complice quand même-.

- « Ici, le danger est trop présent, la moindre chute pourrait être définitive »

C’est ma voix qui vient de se faire entendre, de raisonner. Une constatation orale de ma déduction mentale. La mort est omniprésente, notre sortie est derrière la porte barricadée par l’inconnu. Notre espoir il est là et je ne compte pas laisser un futur mort devenir gênant. La meilleure option que l’on peut offrir à ce type est de le tuer simplement pour qu’il cesse de souffrir. Non, les héros pensent faire autrement, observent et démontrent bien cette stupidité débordante de bons sentiments. La survie, ils ne connaissent pas, non, enfermés dans un petit cocon bien au chaud à l’intérieur des murs étroits de la dernière ville survivante. Je croise les bras sous ma poitrine, m’appuie contre un mur, immobile. Il suffit d’attendre, en observant le mécanisme il est simple de comprendre que le moindre mouvement sera définitif. Alors j’attends, j’attends en détaillant la rouquine, je l’espèce compréhensive, plus intelligente que le reste du groupe, peut-être que l’autre aussi… Barral, je crois, je ne sais pas. Oui, peut-être qu’ils vont comprendre.

- « Soyez réalistes » fis-je finalement « Regardez le sang, regardez l’installation, vous allez le tuer de la manière la plus cruelle possible. Il faut l’achever, passer la porte et avancer. On ignore tout de lui, y compris de celui qui organise notre petite animation désagréable. »

C’était dit, oui, c’était honnête. Ils pouvaient bien faire ce qu’il voulait, je n’attendrais pas longtemps avant de pousser cette porte. Je ne me jetterais pas dans des escaliers sanglants ou meurtriers alors qu’une solution plus simple était juste là, derrière un homme condamné par avance.

Actions d'Isaure a écrit:: - Isaure avance lentement à la recherche d'autres pièges éventuels
- Isaure observe l'escalier pour évaluer le danger
- Isaure n'attendra pas bien longtemps avant d'ouvrir la porte et de condamner définitivement l'homme s personne ne l'en empêche.

Cette fois-ci le sort de Sept était définitivement réglé. Après la chute, depuis leur grenier, il était à présent certain qu'empaler de la sorte sur les pieux, il ne se relèverait plus. Une bonne chose de faite. Un souci en moins à s'occuper. Barral se retrouvait à nouveau face à ces serrures et ces clés. Il avait de moins en moins l'envie de passer son temps à faire des aller-retour entre la porte, le mur à clé et le four pour tester les clés. Remonter à l'étage et tenter de briser l'une des ouvertures le tentait de plus en plus, quitte à se séparer du groupe. Quand soudain, et presque simultanément, deux phénomènes se produisirent.

L'un, une nuée d'insecte et autres bébêtes peu aimables, fit son apparition et se dirigea droit vers les sources de chaleur. A savoir leur pauvre personne et le four. Le milicien se sentit soudain prêt à se jeter contre la porte, tel un bélier, pour la défoncer, même s'il savait son entreprise vouée à l'échec. Il ne fallait plus rester dans cette pièce sous peine de finir piquer, grignoter par ce ramassis d'ailes, de pattes et d'aiguillons.

Et l'autre, bien plus incroyable, fut le raclement de la fameuse porte qui s'ouvrait enfin. Par il ne savait quel miracle deux des filles avaient réussi à se jouer de la serrure. Un petit mot flotta l'espace d'une seconde dans son esprit : " liberté ", qu'il chassa aussitôt.

Bien sur que non. C'était impossible que la sortie soit là, derrière cette lourde porte. N'avaient-ils pas tous entendu les cris ? Cependant, Barral ne se fit pas prier, il joignit ses forces à celle des autres pour ouvrir un peu mieux cette porte qui les avait tant fait devenir chèvre.

- On devrait, peut-être même la refermer...

Entre la chaleur du four, et les insectes, c'était même peut-être mieux de mettre une cloison. Une façon de tourner la page, de voir ce qui les attendait, car clairement ce n'était pas encore terminé. Encore bien plus cruellement, on leur donner le choix pour la suite. Franchir une porte où était cloué le supplicié ou monter un escalier visiblement miteux et piégés.

- Ne le touchez pas !

Cela faisait echo au propos d'Isaure, mais Barral avait également d'autres raisons. C'était ce que le malade voulait que tous fassent. C'était dans la nature de l'homme que de vouloir sauver insauvable quitte à se mettre en danger.

- On peut l'achever oui, il faut qu'on le fasse pour abréger ses souffrances, mais ne touchez à rien d'autre. Les fils peuvent activés des mécanismes qui nous embêteraient une fois de plus. Je pense même que c'est ce que ce tordu veut.

Ouvrez-les yeux.

D'un coté, on a un supplicié et une porte. De l'autre un escalier dont on peut voir aisément qu'il est rongé par le temps et piégé. Un côté qui semble sur et l'autre qui nous dit clairement de ne pas le prendre.

Soit c'est du bluff. Soit on veut nous faire croire encore une fois que la simplicité est la bonne solution.
.

Avait-il convaincu ses compagnons d'infortune ? Semé encore plus le doute dans leur esprit ? Le brun avait en tout cas exprimé son avis. Et pour lui, il fallait se risquer dans les escaliers mais pas sans avoir établi une stratégie. Peut-être qu'en leur prouvant que les fils allaient bien plus loin ...c'est en tout cas la piste qu'il comptait suivre, observant l'armure et les points d'attaches.

( essaie de faire réfléchir ses collègues sur le choix qui leur ai proposé
tente de discerner les fils de l'armure, à la recherche d'éventuel piège dans la pièce
examinera ensuite l'escalier pour prendre sa décision, hauteur, nombre de marche..., piège ?=)

Lorsque cessa le bruit assourdissant des métaux frotant l'un contre l'autre, Lyanna ouvrit à nouveau les yeux. Si c'était un pur soulagement auditif, cela ne présageait à son sens rien de bon. Sans décoller l'oreille du mécanisme de la porte, elle regarda autour, cherchant ce qui avait provoqué ce calme relatif soudain. Relatif, car les plaintes continuaient de s'élever de l'autre côté du mur. On avait retirer une clef du mur, ce qui devait avoir cesser le boucan infernal. Mais à la place...
De la trappe dans laquelle elle avait faillit tomber, empâlée sur de longues lances couvertes d'une substance des moins ragoutantes, une véritable nuée d'insectes en tout genre s'échapaient à présent. Si certains, attirés par la lumière et la chaleur, se précipitèrent sur le four, prenant instantanément feu dans un petit crissement de consummation, d'autres, eux, plus futés, s'intéressaient davantage aux prisonniers.
La rousse fronça les sourcils. Ce n'était pas qu'elle avait peur des insectes, ni que ceux-ci la dégoutaient, mais face à un pareil essein de bestioles aux multiples pattes, formant un nuage compact et vrombissant, même le plus courageux des hommes se serait sentit anxieux.
A juste titre, puisque les vilaines bêtes semblaient affamées et que le met qu'elles convoitaient... C'était eux. Picures, morsures, fourmillements... Aucun d'entre eux n'étaient épargnés. La voleuse donna de vifs battements de bras, dans l'espoir de les tenir éloignés tant d'elle que de sa partenaire de crochetage, écrasant quelques uns à porter qui s'étaient aventurer à percer sa peau.
Fort heureusement, la chance semblait finir par leur sourire. Pressées d'en finir avec cette pièce étouffante et remplis d'insectes inhospitaliés, les deux jeunes femmes parvinrent à entendre ce cliquetis tant attendu. La poignée tournée, la porte s'ouvrit enfin sur ce qui n'était pas la liberté, mais au moins une avancée dans leur quête de survie.
Bien qu'il lui pressait de quitter les lieux, Lyanna, futée, laissa tout les autres passé devant elle. S'il y avait d'autres pièges devant eux, elle préférait que ce soit un autre qui tombe dedans. Alors qu'elle allait quitté la pièce, ses yeux tombèrent sur le soigneur proscrit qui ne semblait pas réagir à ce qui se passait. Il était en état de choc. La terreur avait eu raison de lui. Ne voulant pas l'abandonner à son sort, la voleuse le força à se relever. Fort heureusement, il se montra coopératif, et elle passa un de ses bras par dessus ses épaules pour le soutenir et le forcer à avancer à son rythme. Suivant la bonne idée d'elle ne savait plus qui, une fois dans le couloir, elle referma la porte sur eux. Elle ignorait si elle s'était vérouillée à nouveau ou non, mais dans tout les cas, elle espèrait qu'aucun d'eux n'aurait plus à y mettre les pieds. Iris se trouvait devant elle et furetait autour d'eux, sans doute à la recherche d'autres mauvaises surprises laissé à leur attention. Futée, cette brunette. Etrangement, Lyanna l'appréciait bien. C'était peut être du au fait que, sans son aide, elle n'aurait sans doute jamais réussi à forcer la porte... Ou tout simplement parce que ces deux jeunes femmes, sans le savoir, n'étaient pas si différentes, que dans ce petit groupe de gens, elles portaient toutes deux un lourd secret qu'il valait mieux garder pour elle, loin de la vue de leur compagnons... Et qu'elles s'exposaient dangereusement, seulement pour leur survie.

- Tu as garder le clou?

Lyanna, encombrée par Lothaire, ne pourait pas se servir de l'outil en cas de besoin immédiat. Mieux valait que sa compagne le garde pour elle, pour l'instant.
Imitant la demoiselle qu'elle suivait, sans pourtant approfondir autant qu'elle l'examen, Lyanna scrutait dans le noir ce qui l'entourait, des fois qu'elle remarque quelques choses en particulier pouvant leur être utile... Ou leur déservir.
Ils arrivèrent finalement face à leur nouvelle épreuve, comme elle se l'était imaginé. D'un côté, un escalier en piteuse état, les marches bancales et pourries, parfois même manquantes, qui semblait glissant et jonché de débris en tout genre, tranchant, dangereux. Une chutte de pareille hauteur pouvait leur être fatale. Même la rousse qui avait le pas sûr préférait autant ne pas s'y aventurer. Alors autant dire que les miliciens et la forgeronne seraient dans de beaux draps pour le gravir. De l'autre côté, une porte... Et la victime des sévices qui se vidait de son sang, ficelé à la porte. Le coeur de la jeune femme se retourna et elle fixa le spectacle avec horreur. Certains prirent la parole, et la voleuse elle semblait raisonner de manière bien plus objective qu'eux. Elle tourna le regard vers Iris qui lui en jetait justement un. Elles semblaient penser la même chose. Ce fut la brune qui leur exposa leur point de vue, tendit que Lyanna, immobile, désolée, le visage fermé, contemplait la flaque de sang, puis le malheureux, comme tout soudain dépourvu d'émotion, cassée par cette mise en scène macabre.
Elle prit la suite, une fois que tout le monde se fut exprimé.

- Je suis d'accord avec Iris et... Barral? C'est ça?... Je crois qu'il n'y a plus grand chose à faire pour lui. En plus, notre soigneur n'est pas tellement en état de se charger de son cas.

Elle désigna l'homme qu'elle soutenait, avant de le déposé contre le mur.

- Je peux jeter un coup d'oeil si vous voulez... Mais ça sera davantage pour nous libérer le passage que pour sauver cet homme.

Elle hésita pourtant, un bref instant, dansant d'un pied à l'autre. Un autre doute la mettait mal à l'aise. Un doute terrible, et elle se demandait si en faire part à l'équipe était judicieux...
Mieux valait pourtant trouver des réponses...

- Quelque chose ne colle pas... Celui qui a fait ça... Qu'est ce qu'il y gagne s'il ne nous voit pas? Et puis... Nous avons bien entendu cet homme se faire torturer, l'instant avant qu'on ne passe la porte... Où c'est donc replié le bourreau? Vous pensez qu'il aurait eu le temps de passer la porte avant de remettre le mécanisme, quel qu'il soit? Ou peut être est il partit par l'escalier...

Elle réfléchit un instant, peu certaine...

- Il faudra vérifié ça, si la porte n'est pas la bonne solution...

Finalement, elle s'approcha du mourrant, observant par les jointures de l'armure comment avait été mis en place le mécanisme et les options qui s'offraient à eux...

Pardon =x:

Actions:

Citation :

Jet d’observation

- Int d’Isaure : 11 (Bonus de +1 pour Acuité visuelle)
6 réussi

- Int d’Artorias : 9
15 échec

- Int d’Eurybia : 11
17 échec

- Int de Barral : 12 (Bonus de +1 pour Acuité visuelle)
4 réussi

- Int de Lyanna : 12
15 échec

Le mort l’était définitivement cette-fois, peut-être même plutôt trois fois qu’une. Impossible qu’il puisse se relever pour s’extirper de la fosse puante dans laquelle il était cloué. Et quand bien même serait-il parvenu à se réanimer, la trappe puis la porte furent refermées au sortir de cette pièce désormais inutile.

Le spectacle qui se dressait face à eux était des plus sordides, et les sons étouffés que produisait le supplicié avaient quelque chose d’étrange, comme si un bâillon lui obstruait la bouche. À moins que la réalité ne fut encore pire, après tout, ils pouvaient s’attendre à toutes les extrémités.

La petite pièce dans laquelle ils se trouvaient était en fait un pallier, plutôt large mais dépourvu de toute fourniture. Visiblement, ils se trouvaient au dernier étage puisque l’escalier n’allait qu’en descendant, l’absence de lumière ne permettant pas de distinguer ce qui se trouvait plus bas. L’escalier lui-même était dans un pire état que ce qu’ils avaient pu voir en arrivant, les lattes branlantes étaient manquantes par endroits, et toutes semblaient enduites d’une sorte d’huile visqueuse. La jeune bannie s’était approchée aussi près que possible et rien à son sens ne pouvait empêcher quelqu’un de glisser sur ces marches traitresses.

Du côté du milicien le constat était tout aussi sombre. Il n’y avait aucun moyen de libérer cet homme sans le tuer de manière atroce. Et lorsqu’on lui demanda son nom, il ne put qu’émettre un marmonnement étouffé. Un bref mouvement de tête et son heaume s’ouvrit légèrement pour laisser s’échapper mollement un oeil et une langue coupés, qui tombèrent à même le sol. Quiconque avait cloué ce pauvre bougre sur la porte ne tenait pas à ce qu’il puisse parler à qui que ce soit.

Mais son état rendrait peut-être les choses plus faciles aux rescapés. Ou pas.

Citation :: Salut à vous!

Je m'excuse pour ce retard et je vous laisse libre de répondre quand vous le souhaitez. Pour le reste vous avez toujours le même choix à faire, mais j'imagine que ça sera un peu plus facile cette fois-ci!

Merci à vous et bon jeu!

Prochain tour le : 01/09/2019

Immobile. Le mot devait me correspondre à la perfection, droite, les pieds parfaitement ancrés dans le sol, le buste légèrement en avant et le visage orienté vers le vide, ce vide si complexe à analyser. Les marches semblaient user par le temps, ou user intelligemment pour n’offrir pas la moindre chance de survie à celui qui oserait y mettre un orteil, le bois était recouvert de cette substance visqueuse, glissante et le doigt que j’avais fini par plonger sur la première marche ne pouvait que me le confirmer. Il était temps, grand temps de faire comprendre que dans cette histoire, notre histoire, ce n’était pas les héros qui sortiraient en vies, non, loin de là. Mon regard n’avait pu se perdre que sur le reste du groupe, les sauveurs, ceux qui ne porteraient jamais le poids de la marque, ceux qui n’oseraient jamais mettre fin à une vie potentiellement innocente. Je préférais croire que c’était lui ou moi, cela m’aidait à accepter la décision que j’étais en train de prendre, cela m’aidait oui, même si pour être honnête cela faisait bien longtemps que je n’avais plus eu besoin de ça pour commettre des bassesses. J’étais bannie après tout, monstrueuse et redoutable bannie. Mes lèvres n’avaient pu que laisser un soupir s’échapper alors que je me redressais lentement en portant le doigt témoin à mon nez, reniflant à la recherche d’un indice de la mixture qu’il avait pu créer. Descendre par ici était un espoir perdu d’avance, c’était définitif. Pivotant sur moi-même, laissant l’homme dont le nom m’échappait encore faire son inspection, je ne pouvais qu’opter pour une posture d’observation.

Ils voulaient le sauver. Je voulais le condamner. Nous n’étions pas d’accord et nous ne le serions sans aucun doute jamais. De là, il ne me restait qu’à peser le pour et le contre, me mettre l’ensemble du groupe à dos n’était pas l’idée la plus merveilleuse que je puisse avoir… C’est sans doute là, juste à ce moment que mon attention s’était porté sur celui qui s’était trouvé non loin de moi. Barral. Ça doit être ça, lui qui se rangeait à mon opinion aussi définitive soit-elle. J’avais toujours le clou dans la main, le faisant rouler entre mes doigts à chaque réflexion, nouvelle pensée. Je n’avais pu qu’hocher la tête en direction de la rousse lorsque précédemment elle m’avait questionnée sur ma possession de l’objet. Elle était loin d’être idiote elle aussi, pas héroïque, plutôt réaliste, sa réflexion n’était pas complètement fausse, ni complètement juste à mes yeux.

- « Les escaliers sont impraticables, emprunter ce chemin équivaut à s’offrir la même fin définitive que lui »

Un hochement de tête en direction du mort pas mort, avant que ma prise sur le fameux clou ne se fasse plus virulente. La lenteur de la décision avait le don de m’agacer, la réflexion, l’observation et puis ce fut finalement un mouvement de recul furtif, mais particulièrement présent, suivi d’une impression de dégoût qui dû imbiber les traits de mon visage.

- « Par la trinité » grommelais-je en m’approchant d’un pas décidé « Qu’on en finisse, il souffre et vous êtes loin d’être des putains de héros à le regarder crever la gueule même pas ouverte »

J’étais arrivée à la hauteur du groupe et j’avais fini par m’appliquer à faire craquer le cou de la victime d’un geste bref et rapide. J’avais d’abord appris ça sur des lapins, puis des animaux un peu plus gros avant de finalement réaliser que ce geste était aussi praticable sur des humains… Généralement, je tuais discrètement les miliciens, je me faufilais derrière eux et craque, je laissais mes doigts sur leur cou faire le reste. Ce n’avait pas été bien différent, j’avais même dû sans aucun doute dans le geste activer certain fil, mais au moins il était mort, oui, définitivement et c’était ridicule de m’en vouloir, ridicule de trouver ça atroce et inhumain. Me reculant, un brin plus hésitante, je n’avais pu que déglutir, et puis à quoi bon.

- « Si j’avais été a sa place, j’aurais voulu ça pour moi » tentais-je de me convaincre avec un désintérêt soudain « La petite n’a pas tord » ajoutais-je comme si j’étais soudainement très âgée « On ne sait pas ce qui se trouve derrière cette porte, ni par où notre tortionnaire c’est échappé. Il faut déjà bien détailler la porte, le mécanisme et son fonctionnement. Le mort, désormais mort peut toujours se relever aussi, il ne faut pas le détacher…. Ou alors on pourrait l’utiliser… »

Une idée atroce venait de me traverser l’esprit, aussi horrible et gerbant à souhait qu’un nourrisson se faisant dévorer par une créature. Pour autant, cela ne me semblait pas idiot. Si on ne savait pas ce qui se trouvait derrière la fameuse porte, on avait une petite idée de ce qui se trouvait en bas des escaliers.

- « On peut faire deux groupes, un groupe qui passe la porte, l’autre qui descend les marches en se mettant sur le cadavre. On ne risquera pas de chuter, on glissera simplement sur le corps et c’est le mort qui prendra tout éventuel dégât ou piège. Les marches seront nettoyées et dans le pire des cas ceux étant restés en haut pourront soit emprunter la porte, soit redescendre avec un peu plus de chance de ne pas tomber. »

J’avais proposé une hypothèse, à eux de choisir, de trancher, de toute façon, il était mort, non ? Autant utiliser tout ce que nous pouvions avoir à disposition.

Les actions de Isaure a écrit:

- Isaure s'impatient et décide de tuer l'homme qu'elle juge condamné (cette action peut-être interrompu si mes partenaires s'interposent)
- Isaure propose de faire deux groupes : un qui passe la porte, l'autre qui prend les escaliers
- Isaure propose d'utiliser le corps pour descendre les marches (comme un tapis)
- Isaure à bien toujours le clou

Iris semblait perdre patience, pas tant irritée par la situation que par les hésitations de ses camarades. Ils peinaient à prendre une décision. Certains voulaient maintenir le malheureux en vie, d'autres le déclaraient déjà condamné... Seule la brunette semblait prête à assumer la triste besogne qui les attendait, à se paraître du masque de la mort et à libérer la pauvre âme de cette enveloppe meurtrie qui lui servait encore de corps. Elle se retenait - Lyanna le voyait que trop bien à la danse furieuse qu'elle faisait faire à son clou entre ses doigts – de se jeter en avant, d'outre passé l'avis commun et d'en finir une bonne fois pour toute avec ce dilemme qui ne semblait pas avoir beaucoup de sens.
Le mourant chercha à parler et de ce qui avait du être sa bouche, sous son heaume, tomba alors deux objets des plus insolites... Enfin, objet... C'était plutôt deux parties de lui qui jonchaient désormais le sol. La voleuse baissa les yeux dessus... Une langue... Un œil...
La rousse s'attendait à être prise à nouveau d'un violent vertige. Elle pensait que des hauts le cœur la secouraient encore. Mais c'était avec un détachement froid qu'elle posait son regard bleuté sur les bouts de l'homme avant de le relever sur lui. C'était comme si quelque chose s'était brisé en elle. Comme si son esprit se disait "Prévisible... Et après?". Ils n'étaient plus à ça prêt... Ils avaient été drogués, enfermés et attachés dans un grenier. Ils s'étaient blessés en fouillant et tentant de se libérer. Ils avaient du poignarder le cadavre d'un homme qu'ils ne connaissaient pas simplement pour s'assurer qu'il ne reviendrait pas les dévorer dans son repos éternel. Ils s'étaient glissés dans une pièce surchauffée et étouffante pour mieux se torturer à rechercher parmi une montagne de clef l'objet introuvable de leur libération. Ils avaient essuyer une multitude de pièges tendus à leur attention, dont l'issus se seraient montrer aussi dangereuses que fatales s'ils étaient tombés dedans. S'ils avaient pu se sortir de cette pièce infernale, c'était pour mieux se précipiter au devant d'un dilemme insoutenable, savamment orchestré, et qu'ils se devaient à présent de relever... Alors un oeil et une langue... Ce n'était pas là le plus grand des traumatismes...
C'était bel et bien le choix qui demeurait le plus dur. Enfin, plutôt se résoudre à mettre à exécution ce qu'ils savaient tous inévitable.
Quiconque s'intéressait un peu à la jeune femme aurait vu dans ses yeux qu'elle n'était plus la même qu'au début de cette morbide aventure. Elle semblait insensible, subitement. Son instinct de survie avait prit violemment le dessus sur son humanité.
Pourtant, elle demeurait cette voleuse qui répugnait à l'idée d'ôter la vie à un homme, même si celui-ci était dors et déjà condamné.

- Je ne peux pas...

Son murmure, aussi bas soit il, sembla résonné contre les murs du palier. Elle l'entendait comme en écho dans sa tête. Il n'y avait pas d'émotion spéciale dans sa voix. Seulement une constatation froide, immobile, une déclaration qui se voulait tant à elle-même qu'à l'attention de la demoiselle en possession du clou.
C'était sa limite. Elle n'était pas capable de tuer quelqu'un. Du moins, pas quelqu'un qui était en si mauvais état, qu'elle ne connaissait pas, qui ne lui avait jamais fait aucun mal... Des brides de souvenirs la hantèrent un instant, sanglant, et un frisson la parcourue alors qu'elle sentait de l'agitation à côté d'elle.
Iris gronda, envoyant paître ses camarades, et s'avança d'un pas décidé jusque devant le malheureux agonisant. Lyanna la suivit du regard sans piper mot, sans bouger d'un pouce. Il ne fallut que quelques secondes. Un craquement sonore se fit entendre, puis les gémissements de douleur cessèrent tout à fait. C'était fini.
Quelques secondes de calme suivirent son geste. Lyanna le brisa d'un soupir. Elle-même n'aurait su dire s'il exprimait le désolement de voir une vie s'éteindre ou s'il s'agissait là d'un souffle de soulagement en voyant le malheureux libéré de ses souffrances. Dans tout les cas, le dilemme n'était désormais plus.
Iris semblait décidée à prendre la tête des opérations pour l'heure et cela allait parfaitement à la rousse qui acquiésait à ses dires d'un petit signe de tête. Elle ouvrit pourtant des yeux ronds lorsque la brune émit l'idée de se servir du cadavre du malheureux pour ouvrir la voix dans l'escalier. Ce plan lui semblait absolument... Irrespectueux et choquant... Mais en soit... Avaient ils beaucoup d'options? Ne devraient ils pas s'y résoudre, pour survivre et se sortir de là? Néanmoins, la rousse s'empressa de s'avancer vers le mort, sans juger nullement du regard sa compagne.

- Je préfère voir ce qui se cache derrière cette porte, pour ma part... Je n'ai pas très envie de me risquer à une glissade dans cet escalier branlant... C'est un coup à se briser la nuque.

Lyanna, pourtant, s'intéressa un instant au cadavre avant que quiconque ne vienne s'en saisir. Avec application, elle tâta l'ensemble de son corps, fouilla ses vêtements (ou armure), plongea ses doigts jusque dans sa bouche, à la recherche de tout éventuels indices ou objets pouvant leur être utiles, voir indispensables, pour la suite de leur exploration. Sait on jamais... Leur bourreau était peut être suffisamment tordu pour planquer la solution sur la victime de ses jouets...
Ceci fait, elle s'écarterait pour laisser libre qui voudrait de faire ce que bon lui semblerait du corps comme de la porte. Pour sa part, elle préférait jouer la prudence, sur ce coup.

Actions:

Le moment était arrivé ! La suite du "calvaire" dépendait cette fois-ci de son propre choix et non d'une épreuve subie. Pour le brun, comme il avait essayé de le faire comprendre quelques instants plus tôt à ses camarades, la solution serait d'opter pour les escaliers même si les risques y étaient évident .

Barral se tenait tout de même sur ses gardes, prêt à réagir aux moindres signes ou bruits suspects. Les jambes légèrement fléchies, il était prêt à bondir.

L'homme essaya de dire quelque chose, mais le milicien eut beau tendre l'oreille, il ne comprit rien et ce sont un œil et un morceau de langue qui s'échappèrent du heaume de la victime. Charmant !

- Il est foutu ...

Murmura-t-il...oui parce que voilà, le brun avait déjà massacrer "sept" dans le grenier puis jeter son corps dans la fosse au pied. Deux meurtres dans la même journée, c'était beaucoup pour lui. Il s'était déjà dévoué une fois, un peu aux autres d'y aller. Ce fut celle qui lui avait soulagé sa cheville qui s'en chargea. Ses yeux ne manquèrent rien du geste. Ce n'était pas la première fois qu'elle faisait ça ! Ça lui aurait presque foutu la chaire de poule, sauf que Barral avait déjà eu son lot de choses peu recommandable à voir en l'espace de quelques heures... Au moins, à présent, l'homme ne souffrait plus.

Considérant son vêtement, passablement déchiré, il finit par l’ôter et continua de le déchirer en grands lambeaux dont il s'entoura les mains. Ainsi il se protégeait un peu de ce qui l'attendait. C'était d'ailleurs la seule chose dont il pouvait se servir, à moins qu'on puisse prélever les câbles sur le chevalier au cou tordu...

- J'emprunterais l'escalier également. Même si c'est risqué. On aurait pu bêtement mourir de chaud tout à l'heure si la serrure n'avait pas été crochetée en cherchant gentiment la bonne clé...

Clé dont il n'était toujours pas convaincu de l'existence. Bref. Le plan lui convenait. Les morts avaient leur utilité, même si c'était pas très reluisant, mais il se doutait bien qu'aucun d'eux ne voulait prendre ce risque supplémentaire d'ouvrir la voie.

Le brun s'approcha à nouveau de l'escalier. Il faisait sombre en bas. Il savait ce qu'il devait faire. Habituer ses yeux à l'obscurité. Alors une fraction de seconde il ferma les yeux, puis n'en rouvrit qu'un seul ce qui lui donnait une drole d'expression. Puis il s'atela à l'installation de leur "cuirassé."

( barral opte pour l'escalier, essayer de voir si les attaches/liens/cordes peuvent etre récupéré, installe leur "luge" tête vers le bas pour la descente d'enfer, tente de se préparer à l'obscurité à venir, et propose les restes de sa tenu pour ceux qui le suivront pour protéger leur mains )