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| Le hasard fais bien les choses ? | |
| Desmond de Rochemont
| Sujet: Le hasard fais bien les choses ? Sam 21 Aoû 2021 - 22:55 | | | 11 mars
Libéré, délivré ! Je me sens enfin un véritable chevalier ! Je sais qu’il est important de protéger Alban, le forgeron et son convoi, mais j’en ai assez d’avancer au pas et manifestement Guerre, mon étalon également, car il est parti comme flèche. Le moment est idéal, se défouler un peu aux premières de l’aube fait qu’il est beaucoup plus rare de croiser des Fangeux, ceux-ci n’appréciant pas la lumière d soleil.
Je sais que je ne peux pas m’éterniser, car il va falloir reprendre la route, mais c’est bien trop tentant, surtout que le temps est au beau fixe, pas un seul nuage dans le ciel, après des jours et des jours de pluie, c’est bien agréable. Toutefois, je ne me laisse pas aller à trop d’insouciance, nous sommes quand même au Labret et ces terres sont encore très loin d’être convenablement sécurisées, même les environs du grand village d’Usson où je suis actuellement ne sont pas sûr.
C’est pourquoi, j’ai sur le dos mon armure de plaque où l’on peut voir le blason de ma famille, ayant effacé celui de la maisonnée de Rougelac et dans son fourreau, mon impressionnante épée à deux mains. Tout en chevauchant, je pense à mon nouveau projet, le recrutement de mercenaire, afin de créer une guilde qui me fournirait ainsi un certain revenu. Je n’ai pas l’intention d’être un de ses va-nu-pieds, traînant de village en village, j’ai quand même ma fierté et surtout des besoins, ce qui implique des revenus réguliers.
C’est donc perdu dans mes pensées que j’arrive dans la zone vallonnée qui limite le plateau du Labret, je ralentis donc le pas de ma monture, car il est impossible de savoir ce qu’il y a derrière les élévations. Un petit bosquet se trouve au nord de ma position et une petite maison, sans doute abandonnée, car je ne vois aucune marque récente d’activité urbaine est à l’ouest. Curieux, je décide de prendre le chemin de la cahute, je pourrais peut-être trouver un puits pour y faire boire ma monture.
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| | | EdvinBanni
| Sujet: Re: Le hasard fais bien les choses ? Dim 22 Aoû 2021 - 0:39 | | | Edvin jette un regard anxieux vers la dizaine de personnes endormies sur le parquet abîmé de la baraque. Quand, au beau milieu de la nuit ils avaient trouvé sur leur route une petite maison à l’abandon, ils avaient saisi l’occasion pour rattraper un peu de sommeil. Le traqueur n’était pas très à l’aise avec cette idée, conscient qu’en voyageant de nuit, ils réduisaient le risque d’être surpris par une patrouille, nombreuses au Labret. Après avoir fait le tour de la zone, surveillant les éventuels signes de vie aux alentours, Edvin avait tout de même profité de l’occasion pour dormir, mais fut rapidement réveillé par un cauchemar. Voilà plus de trois heures que tous les autres étaient assoupis. Au coin de la pièce sont posés d’énormes sacs de vivres à destination de Ventfroid, de la Griffe. A côté, des harnais bricolés permettent au groupe de transporter les sacs sans se briser le dos et les bras. Des attelages pour hommes, comme on en fait pour les mules.
Pour parvenir à rejoindre le plateau barricadé, ils utilisaient depuis plusieurs voyages un trou fait par des fangeux dans la palissade, craignant à chaque fois que la garde se soit aperçue de l’existence du passage et l’ait fait réparer. Ce n’était pas le cas et le groupe bigarré avait pu poursuivre plus avant. Le traqueur était moins inquiet pour leur sortie prochaine du plateau, où des hommes de La Griffe devaient les rejoindre pour faire avec eux le reste du chemin et alléger un peu leur fardeau. « Le plus dur est passé », se dit Edvin, mais il sait que la route vers Ventfroid comporte son lot de dangers, et que c’est seulement arrivés à destination qu’ils pourront trouver un peu de quiétude, avant de repartir.
Le traqueur sort de la maison pour effectuer une dernière ronde, et plisse les yeux en sentant les premiers rayons du soleil sur son visage. Il va falloir réveiller bientôt le reste du groupe, car Usson est toujours proche et ils ne sont pas à l’abri qu’une patrouille vienne jusqu’ici. Au nord de la maison, le jeune homme se rassure en contemplant le petit bois et les vallées dans lesquelles ils se cacheront bientôt. Edvin continue son chemin autour de la maison, vérifiant autant les éventuelles traces de pas sur le sol que la présence de silhouettes sur les grandes plaines fertiles qui s’étendent devant lui. Mais le court sommeil n’a pas suffi et il sent ses yeux cligner de plus en plus souvent.
Il les ouvre d’un coup, et se rend compte qu’il s’est endormi debout. Le soleil est encore jeune, et il n’a pas du être assoupi très longtemps. Tétanisé, il réalise que cela a suffi pour qu’une silhouette s’ajoute au décor qu’il tentait d’inspecter vigilamment. Un homme à cheval, lourdement armé, probablement un garde. Edvin est certains d’avoir été repéré, et jamais il ne pourra échapper à un cavalier en fuyant. Alors que l’homme s’approche, il cherche prestement une excuse qui justifierait sa présence ici.
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| | | Desmond de Rochemont
| Sujet: Re: Le hasard fais bien les choses ? Dim 22 Aoû 2021 - 9:10 | | | Alors que je me rapproche de la demeure, je constate avec surprise qu’elle n’est pas abandonnée, car un homme, plutôt jeune, des cheveux d'un brun très sombre et semblant bien portant, sans doute un guerrier si j’en crois son épée courte et son arbalète est présent et me regarde arrivé. Il n’est pourtant pas habillé comme un milicien, alors c’est sans doute un mercenaire.
Je m’arrête à une dizaine de mètres de lui, ne voulant pas passer pour une personne hostile et me faire trouer la panse par des carreaux d’arbalète. Je laisse même ouverte la visière de mon casque pour qu’il puisse distinguer mes traits. Je descends de ma monture, mon armure de plaque faisant toujours un petit bruit de métal lors de cette opération et j’indique à la personne en face de moi :
Bien le bonjour, je suis Desmond de Rochemont.
Toujours se présenter convenablement, c’est la base, même si j’ai devant moi un représentant du bas-peuple. De près, je me rends compte qu’il n’est pas en si bonne santé que cela, il a des cernes de la longueur d’un pied et un teint un peu blafard. Il ne semble pas avoir dormi convenablement depuis un certain temps, ce qui renforce mon idée que j’ai un mercenaire en face de moi. J’attends de voir s’il va se présenter également et je continue :
Désolé de troubler ton repos, mais je pensais que ce lieu était inoccupé, j’aimerais faire boire ma monture, est-ce que le puits est utilisable ?
Oui, je tutoie les gueux, que chacun reste à sa place et les moutons seront bien gardés. S’il me répond par la positive, je remonterai un ou seau pour mon étalon. En attendant, je pars à la pêche aux renseignements et je lui demande :
Tu sembles avoir mal dormi. Tu as entendu des Fangeux cette nuit ?
Si c’est le cas, je vais devoir redoubler de prudence, je n’ai aucune de me retrouver nez à nez avec une de ses créatures. |
| | | EdvinBanni
| Sujet: Re: Le hasard fais bien les choses ? Dim 22 Aoû 2021 - 12:10 | | | Le cavalier approche peu à peu et Edvin est pris de panique, l’homme face à lui semble gigantesque, de haut comme de large. L’assurance qui se dégage de lui sur son fier destrier contraste avec l’inquiétude et la pâleur du traqueur. Edvin ne songe même pas à l’attaquer, ne doutant pas que le temps pour lui de saisir l’arbalète et de l’armer, le cheval aura eu le temps de jaillir sur lui. Mais les craintes du traqueur semblent infondés, et l’homme descend même de son cheval pour aller, tranquillement, à sa rencontre. Sur son armure, le blason laisse deviner la noblesse du géant.
Desmond se présente, il s’agit donc bien d’un chevalier. Edvin est surpris par le décalage entre l’idée noble qu’il se fait de la fonction et l’apparence effrayante de l’homme face à lui. En tout cas, il ne semble pas belliqueux et le jeune homme essaie de se rassurer. Ses méninges tournent encore à plein régime pour inventer l’histoire à servir si jamais son interlocuteur commence à poser des questions. Pour l’instant, il préfère en dire le moins possible, sachant que chaque nouveau mensonge représentait un risque d’être découvert. Il répondit à voix basse, masquant ainsi son manque d’assurance et sa voix chevrotante.
Et moi Edvin.
Quand l’homme explique chercher un endroit où faire boire sa monture, Edvin pense au puits qu’il avait remarqué derrière la maison. Il aurait été bien étrange qu’une habitation aussi éloignée du village n’ait pas accès à une source d’eau et, devant l’absence d’intentions belliqueuses chez le chevalier, il valait sans doute mieux l’accompagner au puits. L’histoire qu’il répétait dans sa tête devait de toute façon intégrer le groupe de Bannis endormis dans la cabane, et il comptait sur la présence d’esprit de ses compagnons pour comprendre la situation si jamais le cavalier devait les découvrir. Il se recompose un peu et feint un ton plus assuré pour répondre.
Il y a un puits derrière la maison, mais je n’ai pas essayé d’y tirer de l’eau, vous pouvez venir voir par vous-même.
Sur ces mots, il montre le chemin et attend que Desmond le suive. Maintenant qu’ils sont côte à côte, la différence de stature entre les deux individus est presque comique. Edvin se souvient d’une époque lointaine où l’opportunité de passer du temps avec un authentique chevalier l’aurait empli de fierté, et non de la peur de se faire embrocher. Quand Desmond lui demande la raison de son manque de sommeil, le traqueur ne peut révéler que c'est autant les fangeux que les miliciens qui l'empêche de dormir paisiblement. Il n’a plus le choix, il va devoir dissimuler la vérité derrière la réponse qui trahirait le moins possible l’expédition.
Pas vraiment, mais j’ai peu dormi en sachant que la frontière du Labret est proche, et que les chances d’en croiser sont grandes. J’ai passé le plus clair de la nuit éveillé, pour m’assurer qu’il n’y avait pas de danger.
Le traqueur se demande ce qu'un homme tel que Desmond fait dans les parages, mais il n'ose pas le questionner, de peur que cela soit vu comme une invitation pour le chevalier à faire de même.
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| | | Desmond de Rochemont
| Sujet: Re: Le hasard fais bien les choses ? Dim 22 Aoû 2021 - 14:32 | | | L’homme se présente à son tour, ce qui est une bonne chose, je déteste les gens malpolis. Son prénom ne me dit rien, mais c’est le cas de la plupart des manants que je croise, alors je ne m’inquiète pas. L’important, c’est qu’il m’informe qu’il y a bien un puits derrière la maison et j’espère que celui-ci est encore fonctionnel.
Je le suis donc, guidant mon cheval par la bride et l’écoute m’indiquer qu’il n’a pas entendu de Fangeux, ce qui est une bonne nouvelle. Je hoche la tête en comprenant ce qu’il est en train de vivre et je lui dis même :
Je suis souvent confronté à ce même genre de problème, c’est dommage que tu n’as pas pu continuer un peu plus au sud, tu aurais trouvé le village d’Usson, qui est à peu près sécurisé.
Nous arrivons ensuite à la source d’eau de cette maisonnée et je constate avec plaisir que le système, bien que rouillé, est toujours en place. Je peux ainsi récupérer de l’eau pour mon cheval, qui boit, visiblement ravi à même le sceau, ce qui risque de prendre un certain temps, alors je demande à mon interlocuteur :
Je suppose que tu es mercenaire, pour voyager ainsi armé.
Je suis un fin observateur, doublé d’un psychologue de génie, je me trompe pour ainsi dire jamais dans mes déductions et je suis sûr d’avoir encore fait mouche.
Il s’avère que à la suite d’un récent revers de fortune, j’ai décidé monter une guilde de mercenaire.
C’est le moins que je puis dire, se faire retirer son titre et bannir de la dernière cité de l’humanité n’est pas spécialement une bonne chose. Mais je vais rebondir alors je continue :
Tout cela pour dire que je cherche des hommes susceptibles de me rejoindre, serais-tu intéressé ?
Il faut bien commencer par quelqu’un et un employé déjà formé à l’art du combat sera parfait. |
| | | EdvinBanni
| Sujet: Re: Le hasard fais bien les choses ? Lun 23 Aoû 2021 - 23:33 | | | Au fur et à mesure que les deux hommes poursuivent leur conversation, Edvin réalise qu’il va devoir commencer à raconter au chevalier une histoire justifiant sa présence en ces lieux. Il surveille d’un œil la chaumière et sait que si les bannis se réveillent, leur premier réflexe sera sans doute de partir à la recherche de leur éclaireur. Quelle sera leur réaction quand ils le verront discuter aimablement avec un homme de plus de deux mètres, lourdement armé ? Edvin a presque envie de se pincer pour vérifier qu’il ne rêve pas, tant la situation dans laquelle il se trouve diffère du reste du voyage. Quand Desmond mentionne le village d’Usson, le traqueur laisse un temps avant de prendre la parole.
Oui, Usson… C’est là que je me rends, mais la nuit m’a surpris et j’ai pensé plus sûr de la passer dans cette bicoque… Je n’étais pas bien certains de la distance qui nous séparait encore du village.
Ils arrivent ensemble près du puits, et Edvin se dit qu’il a bien fait de se trouver une raison d’être ici. Le cavalier risque de prendre un certains temps pour rassasier sa monture, et si la discussion doit durer, il valait mieux se mettre à l’aise avec son rôle provisoire. Desmond le prend déjà pour un mercenaire, ça tombe bien.
C’est ça, j’accompagne des villageois de Salers qui souhaite s’y installer, et qui avait besoin de protection sur le chemin.
Le traqueur sait que la situation peut vite mal tourner, il ne connait que peu le quotidien d’un mercenaire, et si sa fausse mission lui semble une cause légitime d’engager l’un d’eux, il n’en est pas tout à fait sûr. D’humbles villageois auraient-ils les moyens de louer ses services ? Peut-être alors doit-il dire n'être pas très bon mercenaire, ou prétendre agir par bonté d’âme ? Alors que dans son esprit passent les différentes excuses à utiliser si jamais Desmond posait une question le mettant en difficulté, il regarde attentivement le géant. Peut-être s’inquiète-t-il pour rien après tout, le chevalier est certes impressionnant, mais il a été extrêmement cordial pour le moment et il n’y a pas de raison particulière de penser que cela change. Quand Desmond lui propose de rejoindre sa guilde de mercenaires, Edvin, surpris, marque une nouvelle pause.
C’est… c’est une proposition très intéressante, vous avez l’air d’être un homme respecté !
La flatterie est une arme facile lorsque l’on cherche à duper quelqu’un, peut-être trop facile, mais elle a le mérite de donner un peu de temps à Edvin pour se trouver une excuse.
J’ai malheureusement d’autres engagements qui vont me retenir quelques temps, où pourrais-je vous retrouver quand j’aurais plus de liberté ?
Il s’exprime le plus naturellement possible, mais ne peut s’empêcher de jeter des coups d’œil fréquents à l’étalon buvant tranquillement l’eau du puits. Ne trouvant pas de raison suffisamment crédible pour justifier un refus net de la proposition, il préfère feindre l'intérêt le temps qu'il passera en compagnie de Desmond.
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| | | Desmond de Rochemont
| Sujet: Re: Le hasard fais bien les choses ? Mer 25 Aoû 2021 - 13:41 | | | Quand mon interlocuteur me dit qu’il ne sait pas à quelle distance, il se trouve d’Usson, je me dis que connaître la géographie est une bonne chose, car il aurait pu éviter de dormir dans cette masure. Mais je ne m’en fais pas pour lui, comme il est jeune et robuste, il survivra et apprendra de ses erreurs, je lui dis donc gentiment ;
C’est à moins de deux heures de marche d’ici, vers le sud.
Puis il m’indique qu’il n’est pas seul et qu’ils escortent des paysans, ils ont dû se cotiser pour se payer ses services, même s’il y a un truc qui me chiffonne quelque peu et je m’en ouvre à l’apprenti mercenaire :
Ce genre de convois n’est pas protégé par la Milice d’ordinaire ?
C’est en effet leur rôle d’escorter les civils, à moins que ce soit des bannis de la seconde vague, j’attends donc sa réponse puis je passe sur le sujet qui m’intéresse le plus, car il semble intéressé par ma proposition ! En plus, il a tout de suite vu que j’étais un homme respectable et ça, c’est un signe qu’il estime correctement les gens. Je n’ai plus qu’à lui donner les informations dont il aura besoin :
Je compte m’acheter une ancienne auberge dans les Faubourgs de la capitale, il y a un ancien bâtiment qui est à retaper et j’ai prévu d’en faire mon quartier général. Quand tu auras fini tes différentes obligations, n’hésite pas à venir me visiter, ma guilde va s’appeler les Boucliers de Marbrume et je lui prédis un grand avenir !
Après avoir ainsi palabré, je me rends compte que mon cheval à fini de boire, il reste encore de l’eau dans le seau, c’est donc le signe qu’il n’a plus soif. Alors j’allais me hisser dessus pour reprendre le chemin du retour, je vois un nuage de poussière à l’horizon et distingue une petite troupe approchée, je demande donc au jeune homme :
Ce sont des amis à toi ? |
| | | EdvinBanni
| Sujet: Re: Le hasard fais bien les choses ? Mar 31 Aoû 2021 - 11:00 | | | Il aurait sans doute mieux valu terminer notre route hier alors…
Les yeux d’Edvin se perdent dans le vague, la sollicitude de Desmond le rassure de plus en plus et, le danger écarté, il sent de nouveau la fatigue l’envahir. Il sait cependant qu’il lui faut rester vigilant et tente de lutter contre l’épuisement. Quand le chevalier lui demande pourquoi la milice ne protège pas le convoi de « villageois » à sa place, il revient à ses esprits et prend un air concerné. Quelques minutes plus tôt, cette question l’aurait rendu extrêmement anxieux, c’était une faille dans son histoire, mais il avait désormais l’impression que son interlocuteur était plutôt enclin à le croire. C’est le cas… mais… les hommes que je protège fuient Salers justement à cause d’un conflit qui a éclaté entre eux et les miliciens, nombreux au village. Ils n’ont pas voulu m’expliquer ce qui c’était passé, mais la situation avait effectivement l’air tendue.
Le traqueur estime le mensonge suffisamment précis pour être convaincant et assez flou pour ne pas appeler à d’autres questions. Il sait que le risque existe qu’évoquer un conflit avec la Milice rendent les villageois suspects aux yeux de Desmond, mais les mercenaires sont rarement des chantres de vertu. Edvin est rassuré quand le cavalier revient sur son entreprise, en laquelle il semble placer une grande confiance.
Je n’en doute pas ! Je viendrais certainement vous visiter, si un Fangeux n’a pas raison de moi d’ici là !
Il glisse un sourire sur cette note d’humour macabre, espérant renforcer la confiance que Desmond lui porte en installant une forme de complicité entre eux. Edvin se sent d’autant plus rassuré quand il remarque que le cheval a fini de boire et que son maître s’apprête à remonter en selle. Cette quiétude ne dure toutefois pas longtemps, car le cavalier évoque les hommes qu’on commence à distinguer au loin.
Je ne crois pas…
Edvin doit agir vite, il le sait. Si ces hommes sont des miliciens, lui et les autres bannis risquent leur vie.
Je vais réveiller les villageois pour les prévenir, je ne voudrais pas qu’ils prennent peur.
Sur ces mots, que le traqueur espère convaincants, il se met rapidement en route vers la petite maison. La plupart des bannis sont encore endormis, mais l’un d’eux est juste à côté de la porte, peut-être en train d’essayer d’écouter la conversation que les deux hommes entretenaient. Edvin se penche vers lui, un adolescent d’une quinzaine d’années qu’il connait sous le nom de « Tique ».
Des hommes arrivent, sans doute des miliciens. Réveille les autres et dis leur d’enfiler les attelages. Je vais essayer de retenir leur attention le temps pour vous d’atteindre le bois non loin. Continuez jusqu’au point de rendez-vous, où les hommes de La Griffe doivent nous attendre. Si je ne vous rejoint pas dans l'heure, poursuivez jusqu'à Ventfroid sans moi.
Le garçon hoche la tête, il tente visiblement de dissimuler sa peur. Edvin n’en mène pas large, et il remarque en sortant à la hâte de la bicoque que le groupe s’est rapproché de leur position. Il a conscience des failles du plan qu'il a du bricoler à la hâte, mais sait qu'il doit désormais s'y tenir. Il revient vers Desmond et tente donc de les éloigner de la baraque pour laisser une chance au groupe de fuir les lieux.
Je crois que leurs déconvenues avec les miliciens de Salers les rendent très inquiets par la perspective d’en croiser de nouveaux, je vais aller à la rencontre de ces hommes pour les informer de la situation, seriez-vous disposé à m’accompagner ?
Edvin n’est pas bien sûr d’être en position de demander quoi que ce soit à Desmond, mais il sait que sa stature et sa noblesse le protégeront sans doute de la suspicion de la troupe approchant vers eux, et n’a d’autre choix que de tenter sa chance.
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| | | Desmond de Rochemont
| Sujet: Re: Le hasard fais bien les choses ? Mer 1 Sep 2021 - 16:36 | | | La réponse de mon jeune interlocuteur ne m’étonne pas, la plupart des miliciens ne sont bons qu’à créer des problèmes et si je pouvais les fuir, je le ferais également. Enfin, comme c’est grâce à leurs incompétences que je vais pouvoir fonder ma Guilde et devenir riche, je ne vais pas leur jeter la première pierre, même s’ils le méritent.
Concernant son intérêt pour ma guilde, il est toujours aussi fort et je suis persuadé que j’ai devant moi un futur membre ! C’est vraiment une bonne chose, ce qui me conforte dans mon projet, avec mes compétences managériales, je vais très vite pouvoir monter ma start-up ! Du moins, si ni lui, ni moi, ne mourront dans d’atroces souffrances, manger vif par un fangeux.
Pour revenir sur le sujet principal, l’arrivé des hommes armés, qui se révèlent faire partie de la Milice, ne sont clairement pas des amis de mon interlocuteur qui va d’ailleurs prévenir les villageois. Quand il revient, il me demande de l’aider à régler la situation, je réfléchis quelques secondes à sa proposition, car d’ordinaire, je n’ai pas le temps de m’occuper des affaires des bouseux, mais là, c’est différent, car je veux que cet homme travail pour moi, alors je fais un effort et je réponds :
Pas de problème, mais tu me devras une faveur.
Nous partons donc, vers le groupe et je peux constater que c’est une petite unité , seulement quatre miliciens, un épéiste qui semble être le chef, deux lanciers et un arbalétrier, disposition classique avec les piquiers qui tiennent l’ennemi à distance, le tireur en position et le chef qui gère le combat et intervient en cas de combat rapproché.
Ils sont tous à pieds, les montures comme la mienne étant devenue rare et coûtant fort cher. Ils ont l’air fatigués et démoralisés, ils sont sans doute en marche depuis l’aube et doivent rêver de faire une pause, alors je vais être sympa et je leur dis en souriant, tenant toujours dans la main les rênes de mon cheval :
Bien le bonjour, je suis Desmond de Rochemont. |
| | | EdvinBanni
| Sujet: Re: Le hasard fais bien les choses ? Jeu 2 Sep 2021 - 15:07 | | | Jusqu’ici tout va bien, pense Edvin en tentant de se convaincre que la situation est sous contrôle. Après tout, son histoire ne semble pas éveiller de doute chez Desmond, qui a accepté de l’accompagner à la rencontre des miliciens. La bonne action du chevalier semble toutefois appeler à une contrepartie. Edvin, qui ne recroisera peut-être jamais son bienfaiteur, accepte prestement cette dette morale qu’il ne compte pas honorer.
Bien sûr, seigneur.
Le traqueur essaie de marcher rapidement, conscient que chaque pas de plus qui les sépare de la bicoque augmente les chances pour les Bannis de rejoindre le bois. Celui-ci n’est qu’à quelques dizaines de pieds de la maison, même si le groupe attire l’attention des miliciens, ils auraient la possibilité de l’atteindre avant eux, et de les y semer. Reste alors Edvin, devra-t-il se sacrifier pour permettre la fuite du groupe ? Il déglutit en imaginant cette option, le regard perdu dans le vague.
Les deux hommes arrivent au niveau des miliciens, et le traqueur jette un coup d’œil à la maison derrière eux, elle est à bonne distance mais les éventuels mouvements de ses camarades resteraient visibles de leur position. Le regard d’Edvin se tourne ensuite vers les quatre hommes qui leur font face, et il remarque notamment que l’un d’entre eux est armé d’une arbalète, serait-il prêt à l’utiliser quand les Bannis prendront la fuite ? Le traqueur se rassure en constatant l’état d’épuisement dans lequel se trouve les hommes, même si l’arbalétrier souhaitait agir, ce ne serait pas un tir facile.
Edvin n’ose pas prendre la parole quand Desmond se présente, et les miliciens font peu de cas de son existence, considérant sans doute le cavalier comme leur interlocuteur privilégié. L’un d’eux, peut-être le Coutilier, s’avance d’un pas.
Bonjour, messire, je suis Ybert, ma brigade et moi-même sommes en patrouille dans les environs. En disant ça, l’homme jette un coup d’œil alentour. Edvin suit son regard, et ne remarque toujours pas de mouvement du côté de la maison. Il se retourne ensuite vers les miliciens et les observe, fort heureusement, il ne reconnaît le visage d’aucun d’entre eux et ne pense pas devoir se soucier d’être lui-même repéré. Peut-être s’imaginent-ils qu’il est l’écuyer du noble cavalier à ses côtés.
Vous n’avez rien remarqué d’inhabituel dans les parages?
Alors qu’il prononce ces mots, Ybert semble lutter pour conserver, malgré l’épuisement, le sérieux de sa fonction. Ses hommes ne sont pas en meilleur état, et Edvin s’imagine déjà détaler pour fuir cette situation. Il se retient, pour l'instant, il ne serait pas judicieux d'agir en coupable. La question du milicien l’a toutefois fait tiquer, est-ce bien là une patrouille de routine ou ont-ils été alerté de mouvements suspects ? Les yeux du « chef » du groupe sont tournés vers Desmond, et le traqueur reste donc silencieux, préférant de toute façon laisser son noble compagnon parler aux miliciens.
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| | | Desmond de Rochemont
| Sujet: Re: Le hasard fais bien les choses ? Jeu 2 Sep 2021 - 22:16 | | | Le coutillier semble éduqué, car il se présente, ce qui est toujours une bonne chose, je déteste les gens qui ne le font pas. Il me demande ensuite si j’ai vu quelque chose de bizarre et comme mon compagnon omet de dire son nom, je le fais pour lui :
Je n’ai rien remarqué de tel, il y a juste le mercenaire à mes côtés, Edvin qui escorte un groupe de paysan dans le Labret, ils ont trouvé refuge dans cette masure pour la nuit et grâce aux Dieux, aucun fangeux ne les a trouvés.
Je vois que mon interlocuteur semble intéressé par mes paroles car il me demande :
Est-ce que vous leur avez parlés ?
Je hausse les sourcils devant sa question, comme si j’avais pour habitude de fricoter avec des paysans mal dégrossis. C’est cela de perdre son titre, les gens pensent que je suis devenu une personne du peuple, alors que ce n’est clairement pas le cas, je reste un sang bleu, avec ou sans titre. Je lui réponds donc d’un ton froid :
J’ai autre chose à faire, j’ai juste fait boire mon cheval et maintenant j’aide ce jeune homme, car il est intéressé pour rejoindre ma Guilde de Mercenaire.
J’y ai été un peu fort et je vois mon interlocuteur baisser les yeux et me dire d’un ton contrit :
Désolé, je ne voulais pas vous manquer de respect. Nous avons entendu parler d’un groupe de vagabond et nous avons été envoyés en patrouille alors que la moitié de mes hommes sont malades à cause d’une omelette aux champignons et on du garder le lit.
Voilà ce qui explique le petit nombre de miliciens et je me tourne vers le mercenaire pour lui dire :
Je te laisse répondre, tu les connais mieux que moi.
Après tout, il n’y a rien qui ressemble plus à un vagabond que des paysans sans terre. |
| | | EdvinBanni
| Sujet: Re: Le hasard fais bien les choses ? Ven 3 Sep 2021 - 12:51 | | | Quand Desmond présente Edvin, celui-ci est quelque peu rassuré. Entendre l’histoire qu’il a inventé dits de la bouche d’un homme d’une telle stature semble la rendre plus authentique. Mais le Coutilier ne baisse pas la garde, et demande au chevalier s’il a parlé aux villageois. Il rend ses doutes plus explicites en mentionnant la présence d’un groupe de vagabonds dans les parages.
Edvin cherche désespérément une issue à cette situation a priori inextricable, il est désormais clair que les miliciens ont été alerté de la présence des Bannis, qu’ils sont à leur recherche, et d’ici peu, ils les verront sortir de la bicoque et prendre la direction du bois. Le groupe a des chances de s’en sortir, ils ont une longueur d’avance et savent se déplacer prestement dans des environnements hostiles, mais le traqueur était coincé à quelques pas des miliciens et de Desmond. Il se rassure en pensant à son seul avantage, les miliciens semblent penser avoir à faire à d’ordinaires vagabonds, et son histoire peut encore tenir auprès d’eux.
C’est peut-être bien de nous qu’il s’agit. J’accompagne des villageois se rendant à Usson pour s’y installer. Ce sont des paysans qui ont tout perdu et rien ne les sépare de vagabonds. Ils veulent simplement se construire une nouvelle vie en travaillant honnêtement.
N’étant pas sûr de l’endroit où le groupe avait été repéré, Edvin préfère ne pas évoquer Salers, mais l’histoire lui semble convaincante, et a le mérite de ne pas entrer en contradiction avec ce qu’il a déjà dit au chevalier. Alors qu’il finit de parler, le banni jette un coup d’œil à la masure, et constate que les « honnêtes villageois » se dirigent à pas de course vers le bois. Il se tourne vers Ybert, espérant qu’un miracle l’empêche de voir la fuite des Bannis. Malgré la fatigue, celui-ci plisse les yeux et s’exclame :
Et pourquoi vos villageois courent dans la direction opposée d’Usson ?
Le Coutilier se redresse et Edvin sait qu’il a peu de temps. Le moment est venu de réaliser si l’histoire qu’il a servi à ces hommes les a convaincus, et il essaie donc garder l’air le plus sincère possible. Feignant l’étonnement, il prend la parole à voix basse, comme pour lui-même.
Que font-ils…
Il fixe alors Ybert dans les yeux, remarque tout de même que le reste des miliciens s’est également mis sur ses gardes, et qu’ils s’apprêtent sans doute déjà à partir à la poursuite des Bannis.
Excusez-moi sire, ils ont sans doute pris peur en vous voyant. Ces hommes ont, par le passé, eu des problèmes avec des gardes corrompus. Permettez-moi de partir à leur recherche et de les rassurer, je n’ose même pas imaginer quelles horreurs pourraient leur arriver s’ils restent dans ces bois.
Sa voix tremble d'anxiété, et il espère que ce chevrotement sera pris par ses interlocuteurs comme un signe de sa sincérité. S’ils acceptent de le laisser partir, il sera finalement sorti d’affaire, mais il faudrait pour cela qu’ils donnent suffisamment de crédit aux mensonges qu’il a proféré peu avant. Peut-être les miliciens insisteront-ils pour le suivre à la recherche du groupe, auquel cas le traqueur pourrait essayer de les perdre dans les bois, ou même de les mener aux égorgeurs qui attendent de l’autre côté de la barricade du Labret. Cette idée peine Edvin, ces hommes voudraient certainement sa mort s’il savait qu’il était banni, mais ils ne lui ont pour l’instant rien fait, et Desmond de Rochemont a même fait preuve d’une certaine bienveillance envers lui.
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| | | Desmond de Rochemont
| Sujet: Re: Le hasard fais bien les choses ? Sam 4 Sep 2021 - 10:21 | | | Le mercenaire explique à nouveau toute l’affaire et plutôt que de le laisser tranquille, le coutilier continu à chercher la petite bête et ce qui devais arriver, arriva, car les bouseux se barrent en courant, sans doute apeurés par tous ces hommes en armes. Edwin nous indique rapidement qu’il doit partir à leurs recherches et alors que le milicien allait prendre la parole, je le lui interromps :
Bien sûr, nous nous reverrons à Usson.
Puis je me tourne vers les Gardes pour leurs dire :
Vous aurez tout le loisir de les interroger là-bas, vous semblez épuisés et assoiffé, il ne serait pas raisonnable de suivre quelques paysans dans les bois, alors que vous savez très bien où ils seront en fin de matinée.
Je vois Ybert froncer un peu les sourcils puis finalement, la fatigue et le fait que sa coutellerie ne compte plus que la moitié de ses membres emporte sa décision et il indique au jeune homme :
C’est entendu, mais ne traînez pas en route.
Et voilà, encore une affaire rondement menée, j’ai pu montrer à mon futur candidat à quel point j’étais une personne bonne et compatissante même si c’est complètement faux. Alors que nous marchions moi et les miliciens tranquillement en direction de la masure pour profiter de son puits, Edwin étant surement partit au courant, je leur demande :
Est-ce que vous seriez intéressé pour rejoindre ma Guilde de mercenaire ?
Je vois que l’un d’eux n'a pas sa langue dans sa poche, car il aura bientôt fini sa période d’engagement et lui aussi me promet de venir me voir. Finalement, cette balade matinale aura été très intéressante et je repars en direction d’Usson, continuer la route avec Alban le forgeron, en route pour de nouvelles aventures ! |
| | | EdvinBanni
| Sujet: Re: Le hasard fais bien les choses ? Lun 6 Sep 2021 - 19:42 | | | Quand Edvin propose aux gardes de le laisser aller chercher ses camarades, il voit bien dans le regard méfiant de leur chef que la solution ne lui convient pas, et qu’il s’apprête à parler. Le traqueur s’imaginait déjà lui proposer aimablement de l’accompagner, pour le perdre ensuite en route, quand Desmond coupe la chique au Coutilier et vient à son aide. Les gardes, peut-être impressionnés par sa stature ou trop fatigués pour avoir envie de courir après des vagabonds, acceptent donc le plan et prennent le chemin d’Usson avec le chevalier.
Bonne route messires, à plus tard à Usson.
Dès qu’Edvin a le feu vert, il se retourne et se met en marche vers le bois. D’abord tranquillement, pour ne pas éveiller les soupçons des miliciens, puis de plus en plus rapidement, jusqu’à courir à toute allure loin des hommes armés. Ce n’est qu’à l’orée de cette petite forêt qu’il souffle enfin : il a permis la fuite du groupe et s’en est sorti vivant. Les gardes l’attendront longtemps à Usson, avant de s’inquiéter de ne pas le voir revenir avec les prétendus villageois. Si jamais ils se décident à partir à leur recherche, Edvin et les autres auront probablement déjà eu le temps de traverser la palissade du Labret et de retrouver les marécages où ils seront à l’abri, accompagnés d’une escorte. « Le plus dur est passé », se dit-il. Cette fois, la phrase prend réellement son sens.
Le banni est chagriné en pensant à son bienfaiteur, le chevalier Desmond de Rochemont, qui a permis sa fuite en apaisant la défiance des miliciens. Il se demande, le cœur lourd, ce qu’il penserait s’il savait qui il a réellement aidé.
Il traverse le bois prestement, mais sans hâte, et se rend compte que, la tension disparue, la fatigue est presque insupportable. Il faudra pourtant tenir encore deux jours de marche avant d’atteindre la forteresse et de pouvoir se reposer véritablement. Sur le chemin, il retrouve le groupe non loin de la barricade et les salue, un sourire de victoire sur les lèvres. Tique, qui avait pris l’initiative de conduire la marche, semble rasséréné en voyant l’éclaireur rejoindre le reste des Bannis. Les hommes de Ventfroid, s’ils offriront au groupe protection sur le reste du chemin, peuvent inspirer la crainte chez ces hommes du Village, qui savent qu’ils ne se font pas appeler « égorgeurs » pour rien.
Quand Edvin et la « caravane » atteignent enfin la palissade, ils remarquent qu’elle a été défoncée à l’endroit du point de rendez-vous. Des hommes armés, se tiennent de l’autre côté, et ils font effectivement peurs à avoir.
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| Sujet: Re: Le hasard fais bien les choses ? | | | |
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