Opale la CriardeBannie
| Sujet: Opale la Criarde [Terminé] Dim 1 Mai 2016 - 18:02 | | | Opale la Criarde
IdentitéNom : Elle ne l'a jamais connu, née orpheline. Depuis son bannissement, ses compagnons la prénomment la Criarde. Parce qu'elle gueule tout le temps. Prénom : Opale. Elle s'est nommée ainsi toute seule étant enfant, en admirant une pierre précieuse sur un étal. Âge : 26 ans Sexe : Féminin Rang : Bannie Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : +2 TIR, +1 HAB, +1 END, Carrière du banni. Compétences et objets choisis : Survie en milieu hostile, Pistage, Piégeage, Orientation Arc long, poignard, et vêtements de cuir Physique
Opale possède un physique tout ce qu’il y a de plus banal. Les cheveux bruns, les yeux bruns, une taille dans la moyenne, dans le mètre soixante. Elle n’a jamais été quelqu’un qui sort de l’ordinaire, c’est même plutôt l’inverse : si elle devait soulever quelque émotion chez un œil inconnu, c’était le dégout ou la répulsion. Jamais féminine pour un sou, elle a toujours privilégié les vêtements pratiques, que cela soit pour l’époque où elle officiait en tant qu’assassine, que celle où elle parcourt désormais les marais de Marbrume, reniée par la cité. Depuis qu’elle vit dehors, Opale porte souvent du maquillage de guerre ou de camouflage sur le visage, grâce aux pigments des fleurs et autres liqueurs qu’on peut trouver dans les marais. Outre pour un souci de discrétion lorsqu’il faut se mêler à la nature, c’est aussi souvent un code pour être reconnaissable par les membres de son groupe. Deux traits rouge sang qui barrent le visage, c’est leur signe, et cela sauve parfois la vie lorsqu’on entend un homme se déplacer entre les arbres. Parfois, la vision de ce maquillage rouge permet d’arrêter son arc à la seconde près, alors qu’on avait confondu la chose avec un fangeux ou un homme inconnu d’un groupe ennemi – mais non, c’est simplement Opale qui rentre au campement.
Opale possède son lot de cicatrices. Celle, bien sûr, évidente et d’une répulsion absolue, du bannissement, qui déforme son avant-bras droit. D’autres traces parsèment ses bras et son dos, ainsi qu’une belle boursouflure sur le flanc gauche, témoin d’une charge de sanglier un peu trop zélé qu’elle n’avait pas pu achever à temps.
Depuis qu’elle vit dehors, la jeune femme a le teint légèrement hâlé. Et elle est maigre, trop maigre. Ses escapades incessantes pour la chasse, ou ses fuites face aux fangeux, lui ont formé une musculature certes puissante, mais l’exercice physique intense couplé à la faim quasi quotidienne ne dessinent pas un très joli corps. Les omoplates parfois saillantes lorsqu’elle n’est vraiment pas dans une bonne période de chasse, les seins hâves dont les contours montrent qu’ils ont été bien plus garnis fut un temps, les hanches étroites, tout est témoin de sa vie de bannie. Ajoutons à cela un visage presque toujours sale et une tendance à cracher partout où elle passe, et l’on a ma foi un portrait très engageant d’Opale, n’est-il pas ?
Personnalité
Opale est une chieuse. Elle n’a jamais été d’une grande sympathie. Elle n’aime pas les inconnus, et il est difficile pour elle de faire confiance à qui que ce soit, notamment depuis la trahison qui lui a valu son bannissement, et depuis la fange. Le monde est devenu trop noir pour faire confiance à qui que ce soit ; elle n’a de toute manière eu que peu d’amis toute sa vie durant, voire pas du tout. Toujours un mot pour râler ou s’énerver, elle ne possède que très peu de patience. Seuls les membres de son groupe de bannis arrivent à la raisonner, et encore, elle en fait souvent qu’à sa tête. Egoïste et acariâtre la petite. Et dangereuse, en sus de cela. Il lui est arrivé de tuer sur un coup de tête des hommes qui auraient pu s’ajouter à son petit groupe en cavale, qui n’avaient qu’esquissé un geste de la main. Prudente, très prudente. Peut-être même un peu paranoïaque sur les bords, en sus d’être très possessive... Avoir tout perdu rend assez véhément, et le peu de biens qui lui restent encore, si vous y touchez, attention à vous. Même s’il s’agit d’une vulgaire tasse de poterie dans laquelle elle se sert à boire, ou une paire de bottes trouées, mieux vaut ne pas y toucher sans lui demander permission. C’est qu’elle tient à ses affaires la petite.
Opale tient aux trois bannis qui partagent sa route, mais dans une certaine mesure. Leur groupe ne tient que parce qu’ils permettent une survie plus aisée. Si elle devait les quitter, ou s’ils devenaient dangereux pour sa propre vie, elle les quitterait sans trop de scrupules. Même si ça la rendrait un tantinet amère d’abandonner un groupe construit sur une expérience commune depuis des mois. Mais elle est loin d’être fermée à cette possibilité, quand bien même Gabrielle, son amante plus ou moins officielle, ne l’accompagnerait pas. Trop se lier, c’est se former une faiblesse.
HistoireLa bête était majestueuse. Paissant dans la petite clairière, ses bois reflétaient les quelques rayons du soleil qui perçaient entre les feuilles des arbres en cette journée de printemps. Son poil était brillant, ses chairs généreuses, sa grandeur semblait éclipser tous les autres bruits alentours. La bête sacrée de Serus releva son giron, pliant les oreilles, sensible à un bruit qu’elle seule pouvait entendre. Le temps se suspendit, puis, après un claquement sec, une flèche fila d’entre les arbres, droit entre les deux yeux du cerf. Ce dernier tomba, mort. Une brune émergea des feuillages, arc abaissé, s’approchant de la carcasse, tournant le visage de la bête d’un pied avant de récupérer sa flèche d’un coup sec. Le sang sacré perla, tâchant les herbes et leur rosée du matin. - Pas jouasse, le Serus. Mâchonnant sa menthe, Opale cracha. Elle ne savait pas vraiment si elle devait se féliciter pour cette prise ou rire de ces créatures si longtemps protégées et bénies qu’elles en avaient perdu leur instinct de survie à la vue d’un homme. En tous les cas, elle mangerait bien, ce soir. Sifflant à travers les arbres pour ameuter ses camarades, elle commença à tirer l’animal par les bois, fort satisfaite de sa chasse. -- Les morts. Les morts prennent tout. On est tous morts.
-- La charrette roulotte tranquillement. Ils vont nous laisser à quelques kilomètres de la cité, loin des remparts, en plein cœur de la nature. Histoire qu’on soit bien laissés au milieu de nulle part, condamnés à notre sort. Il fait jour, parce qu’ils ont pas les couilles de nous exiler au crépuscule, ces péquenots de miliciens. Par contre ils ont bien pris leur temps pour faire traverser les faubourgs à la charrette. Les habitants nous ont jeté des immondices, à nous, meurtriers et bannis que nous sommes, accompagnant notre exil de longs quolibets dénonciateurs. Comme si on avait quelque chose à foutre de leurs pamphlets moralisateurs. Ils crèveront tous dans leur cité puante, qu’ils soient dedans ou dehors. Tous. Mon bras droit est encore brûlé et déchiré dans des lambeaux de chair ignobles. Une cicatrice de plus, et ça sera pas la dernière. Sauf si je crève d’abord. Mais j’crèverai pas. Je suis une battante, et je tuerai tous les fils de pute qui seront un obstacle à ma survie dans cette merde de Serus qu’est notre monde.
Dans la charrette, y’en a d’autres avec moi, tous ficelés comme des saucissons. Trois mecs et une fille. Un gros costaud, une sale gueule, un maigrichon, et la fille elle tire la tronche comme si elle venait de chier des triplés. « Z’avez fait quoi pour vous faire choper ? dit l’un pour briser le silence. - J’ai violé une petite boulangère, cracha l’un. Si c’était à refaire, je me gênerais pas. Qu’est-ce qu’elle était bien roulée. - J’ai tué le petit con qui a voulu me voler. Et tous ceux qui ont voulu le défendre. - Inceste, répondit, indifférent, un autre. - Un contrat qui a mal tourné », termina la fille. Ils se tournent vers moi. Mais je réponds pas. J’en ai rien faire de leur vie et la mienne les regarde pas. Orpheline, j’ai traîné dans les rues, petite. Puis j’ai traîné dans beaucoup d’affaires pas nettes, j’ai tué des riches comme des pauvres, j’ai espionné, c’était mon gagne-pain, les contrats et les mises à prix. Ma vie c’est un bon gros cliché d’histoire, de celles qu’on raconte aux gosses pour pas qu’ils fassent les mêmes erreurs. Et j’avais un compagnon d’affaire, aussi. Erwan. Cet enculé m’a vendue pour un butin plus gros et voilà comment je me retrouve ici. Ne jamais se fier à personne. Plus jamais. Et j’ai pas envie d’en parler à ces péquenots qui affichent leurs crimes pour jouer à qui a la plus grosse paire de couilles. J’ai fait beaucoup de choses pas saintes dans les lois de gamins de cette cité. Même Anür saurait pas me trouver un endroit assez pénitencier. Mais je m’en fous. C’est la vie. Ceux qui sont trop faibles pour y faire face, meurent.
La charrette finit par arriver à destination. A l’orée des marais, alors que la terre est pas encore trop boueuse. Les miliciens descendent, nous jettent à terre. Ils ne délient pas même nos liens, nous laissant là, comme des carcasses, ricanant en partant avec leur charrette de mes deux. L’un d’eux jette un petit couteau entre nous, l’air de dire « cadeau ». Puis ils se cassent.
Je soupire, je serre les dents, j’ai mal à mon bras nécrosé, je tire sur les liens de mon poignet. Je regarde les autres. Alors les gars, on se bat pour le couteau ou on s’entraide ?-- Quelques mois passèrent depuis le jour de l’exil. Le couteau avait permis l’entraide. Opale avait beau cracher son mépris et sa hargne, face à la fange, être seul était synonyme de mort. Ils avaient eu de la chance d’être exilé par paquet de cinq. Ceux qui ne l’avaient pas eue étaient morts dès la première nuit. Alors, les cinq bannis qui ne se connaissaient pas, étaient restés ensembles, et avaient appris à se connaître. Hubert, ou désormais Hub’ la Caillasse, le gros costaud d’une trentaine d’années. Erst le Rat, le maigrichon. La sale gueule – surnommé Pissenlit, car il garde toujours un brin de pissenlit entre les lèvres –, et puis la fille, Gabrielle, surnommée d’un peu tout et n’importe quoi. Le premier soir, ils avaient trouvé refuge dans un village abandonné que l’un d’eux connaissait bien à l’époque où le Fléau n’avait pas frappé. Ils avaient bien barricadé les ouvertures, avaient dormi dans un luxe relatif. C’était une nuit presque agréable. Mais après ça, il fallait trouver autre chose. La faim les tenaillait tous. La soif, aussi. Ils avaient beau éviter les marais comme la peste, l’humidité et la nourriture que ces derniers recelaient les attiraient comme des mouches. Fous, peut-être, ils terminèrent par s’y aventurer, après s’être fabriqué des arcs de fortune avec du bois trouvé ça et là. Les fangeux étaient légions. Ce fut dur de s’y faire, quand bien même ils étaient tous des durs à cuir dans leur ancienne vie. Ces bêtes n’étaient que des créatures sorties droit d’un enfer certain, qui ne souffraient d’aucune faiblesse. Il fallait s’y mettre à plusieurs pour les tuer, et même lorsque vous pensiez avoir l’avantage, embusqué derrière les feuillages, votre arc pointé droit sur le cœur d’un rôdeur à quelques mètres, il y en avait toujours un autre derrière vous, caché lui-même dans les feuillages, attendant le moment propice où votre flèche quittera votre main pour vous sauter dessus. C’était une vie infâme. Difficile. Et, par là-même, le groupe se rapprocha d’une manière incongrue. Leur fratrie devint presque une famille, aux mœurs décalées. On n’acceptait pas les étrangers. On ne faisait confiance à personne. Le groupe avant tout ; les autres visiteurs, on les tuait s’ils n’avaient rien à apporter. Méfiants, insensibles, invétérés chasseurs, leur petit groupe était devenu zélé, prêt à tuer un homme pour un vulgaire lapin ou de quoi se mettre sous la dent. Les embuscades, ils aimaient beaucoup ça, aussi. Choper un convoi de miliciens un peu bêtes, et se faire un festin avec leurs trouvailles. Ils dormaient tous ensembles également, entre les peaux de bêtes et leurs couvertures miteuses. Les corps réchauffaient les corps, et cette proximité donna lieu à nombre d’échanges charnels. Rien de mieux que le sexe pour se sentir encore vivant, non pas ? Ils couchèrent tous ensembles, les hommes avec les femmes, les femmes avec les femmes, les hommes avec les hommes, ils partageaient leurs corps aussi bien qu’ils partageaient leurs poux. Opale développa à ce propos une possessivité toute particulière envers Gabrielle . Cette dernière était à elle, et rien qu’à elle ; elle n’aimait pas quand elle l’entendait couiner dans les bras d’un autre. Mais c’était ainsi qu’était leur vie. Une fratrie basée sur la vie au jour le jour. Pas de projets du lendemain, pas de couples arrêtés. La survie avant tout, et prendre son pied tant qu’on peut encore. Erst le Rat mourut début mars. Ce fut un jour qui les paniqua grandement. Ignorant pourquoi, un imbécile de première traversa les marais à cheval, suivi par une dizaine d’autres hommes, soufflant dans des cors de guerre comme un buffle. Le capharnaüm attira une légion de fangeux. Le groupe avait beau être discret et parfaitement intégré dans la vie des marais, leur petit village improvisé, ils durent le quitter. Les bêtes étaient devenues trop nombreuses dans le coin, attirées par ce gros con à cors de guerre. Elles sentirent leur odeur. Dans la mêlée, Erst fut perdu. Ils n’eurent pas même le temps ni l’occasion de l’enterrer. Son corps pourrit certainement encore dans la boue, à moitié dévoré par les créatures. Désormais, les quatre survivants sont établis dans un coin au nord des marais, assez profond pour être cachés, mais assez près de la côte pour aller intercepter des convois qui voyagent entre le Labret et la cité de Marbrume. Et vaut mieux pas que vous leur mettiez un cor de chasse sous le nez, sinon ça risque de les énerver salement. Si tant est qu’il existe une chose qui ne les énerve pas. Soi réelCertifiez-vous avoir au moins 18 ans ? Ouip. Comment avez-vous trouvé le forum ? (Topsites, bouche à oreille...) Je ne l'ai pas trouvé, il est venu à moi. Vos premières impressions ? / Des questions ou des suggestions ? / Marbrume soutient la création; cette fiche a été codée par Orange de CSSActif |
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