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| Azhim Khalil, pour vous servir ~ [Modification en cours] | |
| Azhim KhalilDomestique
| Sujet: Azhim Khalil, pour vous servir ~ [Modification en cours] Sam 19 Mar 2016 - 20:49 | | | Azhim Khalil
Identité
Nom : Khalil Prénom : Azhim Âge : 34 ans Sexe : Homme Rang : Peuple, Domestique personnel de Grâce de Sombrebois Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : Carrière du Domestique ? (Ne pas recopier le tableau, donner seulement les points à ajouter) Compétences et objets choisis : > Bravade, Corruption, Discernement et Sang Froid > Habits luxueux, petite fiole rempli d'un liquide somnifère
PhysiqueAu début, vous n'aviez pas remarqué sa présence. Vous le voyiez, certes, au fond de la salle, mais c'était comme s'il faisait parti du mobilier. Un servant, comme un autre. Quel intérêt ? L'intérêt, le voici : il s'approche d'une démarche un peu raide, le dos bien droit et les mains liées dans le dos. Il se penche sur sa maîtresse pour lui chuchoter à l'oreille et brise la distance censée séparer un domestique de son supérieur. Elle, penche un peu la tête, pour mieux l'écouter, même pas agacée par cette proximité.
Alors, du coup, vous le remarquez. Alors, du coup, c'est vous qui passez au second plan. Vous patientez, attendez votre tour bien sagement. Et lui, il lui parle toujours, de ses lèvres finement dessinées. Au-dessus de celles-ci, une moustache bien taillée. Vous détaillez sans vraiment vous en rendre compte cette peau abîmée de petites cicatrices, cette peau basanée aux reflets d'ailleurs, et vous le comparez à un métèque. Ses cheveux noirs, quelque peu ondulés, lui retombent négligemment sur le front et la nuque, et recouvrent ses oreilles.
Et ce nez, un peu courbé en avant, qui lui donne un air constamment écœuré et méprisant. Et ces yeux. Noirs. Ou verts. Ou noirs à reflets verts. Qui reviennent constamment se planter sur vous et vous prouve que c'est de vous qu'il parle. Ces petits yeux froids, surplombés de lourds sourcils, aussi sombres que ses cheveux, vous écrasent et vous jugent. Et ces pommettes saillantes. Et ces traits taillés à la serpe. Et ce visage dur.
D'emblée, vous ne l'aimez pas.
Ce n'est pas que ses origines, bien que cela joue. C'est une allure. C'est ce qu'il dégage. C'est ce regard accusateur et cette voix que vous devinez grave et posée. C'est ces dents que vous discernez entre deux paroles, blanches mais pas droites, aux canines plus longues et plus pointues que la normale. C'est un tout.
Sous ses vêtements sombres et luxueux, vous pouvez deviner une silhouette mince, élancée. Pas robuste, ni même vraiment athlétique, mais un minimum entretenue.
La Baronne se lève. Lui n'est pas si grand que cela, étonnamment. Dans la moyenne, peut-être moins. Un mètre soixante-seize, peut-être.
La Baronne quitte la salle. Lui est sur ses talons, comme une ombre, comme un animal de compagnie. Ses mains sont toujours liées derrière son dos. Son visage n'a pas changé d'expression.
Et vous restez seul, pauvre homme que vous êtes. Vous patientez longtemps, seul dans cette immense salle, à attendre le retour de madame de Sombrebois. Mais elle ne revient pas. C'est un autre domestique qui vous retrouve et vous fait sortir. Votre requête, vous la ferez une prochaine fois. Personnalité Azhim est calme. D'un calme presque effrayant. Vu d'extérieur, Azhim semble mort, vide, sans émotion. Le visage sérieux, beaucoup trop sérieux. Physiquement effacé. Le terme se 'fondre dans le décor' semble avoir été créé pour lui. Il reste dans l'ombre, sans parler, mais son regard ne vous quitte pas. Pour un peu, vous avez même l'impression qu'il vous en veut pour quelque chose. Vous en venez même à vous ressasser certains souvenirs, au cas où vous ne lui auriez pas un jour causé du tort sans vous en rendre compte.
Obéissant, voir carrément soumis, son existence semble avoir été façonnée pour la Baronne. Il est d'ailleurs très proche d'elle, plus proche que les autres servants. Conseiller, assistant, domestique voir même ami, il se trouve être un excellent homme de main, passant même parfois du temps à coiffer sa maîtresse. Lui aussi aime être apprêté, d'ailleurs. Propre sur lui, précieux, même, il ne supporte pas d'être sale, et passe beaucoup de temps à s'admirer et à se rendre présentable.
L'image, c'est important quand on est pourri de l'intérieur.
Rares sont les personnes à l'avoir vu sourire, même Grâce. Il est pour elle plus loquace, plus tendre, plus paternel, mais le sourire semble être une donnée abstraite pour lui. Il garde toujours ses sourcils froncés et une expression renfrognée, comme s'il était constamment en train de réfléchir, ce qui le rend parfois intimidant.
La vérité, c'est que, oui, il réfléchit. Bien qu'il ne soit ni érudit ni vraiment très intelligent, son esprit est marqué par le vice et le pêché. Azhim ment. Pour lui, pour arriver à ses fins, pour se protéger ou au détriment des autres. Il aurait pu user de ses compétences pour agir avec plus de bonté, mais l'égoïsme et l'avidité poussent parfois à des fins plus mauvaises. Azhim profite, il va là où il peut gagner, de l'argent, du pouvoir, du respect. Il n'hésitera pas à corrompre et à se corrompre si c'est bénéfique pour lui. Pour rajouter à cet ensemble, on peut le deviner manipulateur. Vous êtes faible psychologiquement ? En ce moment, ça ne va pas bien pour vous ? Le domestique fera tourner cela en sa faveur, il vous promettra de l'aide en échange de sacrifices de votre part, il vous donnera l'impression que vous avez besoin de lui. Il se montrera presque sympathique. Une fois entre ses serres, il vous sera difficile d'en sortir. Même lorsque vous vous rendrez compte de son entourloupe. Opportuniste, on pourrait même le penser proche de Grâce simplement pour un jour pouvoir prendre sa place ou juste pour obtenir un grade plus élevé. Grand croyant, il est persuadé d'être un homme bon et n'a pas réellement conscience de ses actions. Il ira même parfois jusqu'à dire qu'il agit au nom des Dieux, et il utilise d'ailleurs régulièrement ces mots pour excuser ses actes. Pour lui, être ainsi est normal. À cette époque, c'était manger ou être mangé. C'est la loi de la jungle.
Oh, ne vous méprenez pas : Azhim n'est pas un être cruel et assoiffé de sang. Azhim n'est pas doué en combat. Azhim est même lâche, cruellement lâche. Si jamais une situation venait à se retourner contre lui, si jamais les ficelles de son jeu se brisaient, à coup sûr qu'il retournerait sa veste, qu'il nierait ses faits et gestes voir même qu'il perdrait toute fierté et honneur pour implorer un pardon, pour lécher les bottes et ramper. Traître, il attaquera s'il est sûr d'y parvenir et qu'il ne se fera pas attaquer en retour. En attendant, il fuit la violence et les histoires un peu trop agressives, préférant rester là où il excelle.
La maison en boisAzhim est né ici, au sein de Marbrume. Son nom, son physique et son accent lui viennent de ses parents, originaire d'un lointain pays d'Orient que lui-même ne connaît pas. À vrai dire, ses parents, c'est à peine s'il se souvient d'eux. Non, en fait, il ne s'en souvient pas. Il n'a jamais été ailleurs qu'à Marbrume. D'aussi loin que remontent ses souvenirs, Azhim se rappelle avoir toujours vécu entouré d'enfants. Au début, ils étaient neufs. Trois filles et six garçons, tous d'à peu près le même âge. Dans une maison en bois, assez grande mais pas vraiment somptueuse, dans les quartiers pauvres de Marbrume. Il se rappelle que la plupart avaient la peau blanche, toute blanche, et se moquaient de sa peau à lui toute mâte. Il y en avait une autre, on se moquait encore plus d'elle, parce que, sa peau, à elle, elle était toute noire. La vie était pas facile, là-bas. Ils n'avaient pas beaucoup à manger, et ils dormaient tous un peu les uns sur les autres. Pour se vêtir, c'était pareil, c'était un peu la guerre. S'ils ne s'habillaient pas de haillons, ils se débrouillaient avec ce qui leur tombait sous la main. De loin, ils prêtaient à sourire, ces gamins à l'allure pittoresque. Et déjà à cet âge, Azhim, il aimait pas être sale. Il aimait pas trop les autres, d'ailleurs. De toute manière, on ne l'aimait pas non plus. Lui et la fillette noire, ils n'étaient pas vraiment appréciés. Et puis, ils devaient travailler, aussi. Ils partaient très tôt le matin et revenaient tard le soir, quand il faisait déjà nuit. Chacun avait une spécialité pour ramener des sous. Y'en avait trois qui avaient eu la chance de pouvoir bosser dans les champs. Alors, c'était peut-être pas terrible niveau sous, mais au moins, ils ramenaient ce qu'il fallait tous les soirs. Un autre utilisait un luth qu'il avait récupéré d'on ne savait où. Il se débrouillait pas mal, et puis il suffisait qu'il se peigne sur le visage un regard triste et qu'il joue un morceau lent et mélancolique pour que les gens s'apitoient et donnent. Dans le même registre, y'avait une petite artiste qui jonglait. Parmi tous ces gosses et parce qu'il en fallait aussi, y'en avait trois qui volaient. Des petits garnements audacieux que Azhim tenait en haute estime. C'était les plus âgés. Des fois, ils revenaient plus tard parce qu'ils se faisaient poursuivre. Des fois ils revenaient avec des bleus et des écorchures. Une fois, même, y'en a un qui n'est jamais revenu. Azhim ne faisait pas grand chose de son côté. Il savait rien faire, en fait. Des fois il volait, mais il n'était pas très discret. D'autres fois il allait juste mendier, mais le peuple n'était pas très généreux. Alors ça arrivait souvent qu'il revienne bredouille. Et alors ça criait un peu, dans la grande maison en bois. Il était tout seul, l'homme, à gérer tous ces enfants. Vitéric. Comment l'oublier ? Il était âgé, déjà. En fait, il semblait à Azhim avoir toujours connu cet homme vieux. Grand et relativement bien portant, il n'avait que deux touffes de cheveux noirs de chaque côté de son crâne brillant. Il avait le visage tout lisse, sans imperfection mais tout moite, et deux yeux gris qui faisaient peur. Quand les enfants n'arrivaient pas à ramener assez d'argent, ils étaient punis. Ça pouvait passer par de simples coups de fouet au réel cassage de gueule quand Vitéric était très énervé. Azhim a cru plusieurs fois qu'il allait le tuer à force de le frapper. Ça dura comme ça très longtemps. Les enfants venaient et repartaient. Celui qui jouait du luth disparut du jour au lendemain avec toutes ses affaires, et ceux qui travaillaient au champs aussi. Apparemment, ils étaient devenus assez grands pour quitter la maison. Azhim avait seize ans. Les coups de fouet avaient tracé au fil des années de longs sillons blanchâtres sur toute la surface de son dos. Ces derniers temps, il en recevait beaucoup moins. Parce que même s'il s'était habitué à l'humiliation que cela provoquait en lui, la douleur, il n'arrivait pas à s'y faire. Alors, petit à petit, Azhim commença à mentir aux gens. À se rendre important, lui. À réclamer de l'argent avec diplomatie. Plus qu'un luth ou qu'une arme, il apprit à manier les mots. Et cela fonctionnait, de mieux en mieux. Vitéric, il s'en fichait, de ce qu'il faisait, du moment qu'il avait son argent. Et Azhim, il aurait jamais pensé à partir. Le Maître, il avait une telle emprise sur lui qu'il lui semblait impensable de s'éloigner. À coup sûr qu'il le retrouverait, et qu'il le tuerait. Alors il continuait sa routine. Il voyait tous ces enfants aller et venir. À présent, il était le plus âgé de la maison. Y'avait toujours la fille noire, Efia. Les deux étaient devenus amis. À force de vivre ensemble, forcément, ça créé des liens. Ensemble, ils se questionnaient, ils réfléchissaient, pensaient à la vie. Elle aussi devint douée avec les mots. Ils eurent même une idylle. Ils s'aimaient pas, mais tous deux avaient besoin de tendresse, d'affection. Tous deux avaient besoin de se sentir vivre. La BalanceEfia tomba enceinte. Vitéric le remarqua. Et la jeune fille lui dit tout, effrayée. Et elle mentit, parla de viol, dit qu'il l'avait forcé, qu'elle avait eu peur, qu'elle n'avait rien pu faire. Et pleura, pleura, pleura … Pour Azhim, c'était comme si son art se retournait contre lui. Il ne savait pas vraiment où se mettre, et le regard accusateur de son maître en disait long sur ce qui l'attendait. Effrayé et prit à son propre jeu, il ne pouvait néanmoins pas empêcher la colère de gronder en lui. Vitéric la frappa. Elle criait beaucoup. Lui aussi criait, il semblait vraiment énervé. Et quand il en eut fini avec elle, qu'elle n'était plus rien d'autre qu'une petite boule sanglotante dans un coin, ce fut vers Azhim qu'il se dirigea. Sauf que le regard qu'il planta sur lui suffit à le faire prendre ses jambes à son cou. Il dégringola les marches de la maison en bois en ignorant les appels rageurs de son Maître, se rua sur la porte qu'il savait pourtant fermée à clé et se servit de ses épaules comme bélier. Une fois, deux trois, trois fois. Quand Vitéric était derrière lui, elle céda enfin. Et le jeune homme ne perdit pas une seconde pour prendre la fuite sans se retourner. Il ne sut jamais si le vieux l'avait suivi ou pas. Longtemps, il fut considéré comme l'un des rejetons de Marbrume. À la rue, sans repère et sans connaissance, Azhim erra des mois en survivant. Toujours sans talent pour le vol, il continuait d’affûter sa langue pour gagner la confiance et pour pouvoir s'en sortir. Il n'était pas séducteur, ne l'a jamais été et ne le sera jamais. Il ne pouvait pas posséder une femme par ses mots. Mais il pouvait vivre de ses paroles. Petit à petit, il se forgea une attitude bien à lui. Il sortit lentement de l'ombre, aminci, affaibli et surtout, très sale. À dix-sept ans, en situation de famine, il faisait peur à voir. En fait, il était peut-être même en train de mourir. Il avait même perdu deux dents, au fond de sa bouche, tant il manquait de vitamines et de calories. Et puis, alors qu'il traînait autour d'une auberge, proche du port, le destin joua en sa faveur. Enfin, le destin, c'était juste un homme. Le gérant de cette auberge. De toutes les personnes qu'il connaîtra, lui était sûrement le plus bon et le plus généreux. Comment il s'appelait, déjà ? Clotaire. Ca commença juste par un bout de pain, donné rapidement en souhaitant bonne chance. Azhim, il est revenu, après. A chaque fois, il avait droit à un petit truc pour se nourrir. Il avait une fille, Clotaire. Éliette. Des cheveux châtains coupés au-dessus des épaules, des yeux sombres, petite et mignonne. Elle avait quatorze ans et travaillait avec lui. Forcément, au bout de quelques temps, Azhim et elle commencèrent à parler, à sympathiser, à même devenir proche. A son âge, c'était facile, de toute manière. Azhim était plus âgé, pas moche non plus. Très vite, Clotaire décida, pour sa fille, d'offrir une chance à ce garçon typé. En échange d'une couche et de repas chauds, le gamin des rues travaillait pour lui. Il fut hébergé deux ans. Pour lui, la vie recommençait enfin. Tout comme Éliette, il était chargé du service et de l'entretien de l'auberge. Lui qui n'avait aucune connaissance des métiers de 'femme' ou 'd'homme', il était parfaitement comblé. Malheureusement, les mauvaises habitudes qu'il avait pris plus jeune ne se perdaient pas. Il mentait toujours, plus encore qu'avant même, car les deux personnes étaient crédules et naïves. Grâce à ses mots, il parvint à économiser pas mal d'argent. Ce fut le jour où Éliette et lui eurent une relation que tout, de nouveau, bascula. Comme un cercle infernal, elle aussi tomba enceinte. Quand elle annonça, honteuse, la nouvelle à Azhim, ce dernier prit peur, de nouveau. Peur de se faire agresser, alors, qu'au contraire, le père d’Éliette fut parfaitement compréhensif. Il n'existait pas d'homme plus bon. Il parlait d'organisation, il répétait à sa fille qu'ils allaient, ensemble, élever l'enfant. Quelques années passèrent. L'enfant naquit. Une jolie petite fille que la mère choisit d'appeler Fleurine. Déjà âgée de deux ans, elle semblait en parfaite santé. Une vraie petite famille, n'est-ce pas ? Non. Azhim se sentait coincé. D'un côté, il était partagé entre l'envie de fuir, de quitter cette vie qu'il n'avait pas non plus choisi, et de l'autre, il ne pouvait s'empêcher de ressentir un amour immense envers cette petite chose fragile qui l'appelait 'papa'. Il avait vingt-et-un ans. Et il quitta l'auberge après avoir parlé à Éliette. Après lui avoir menti, encore une fois. Retrouver ses parents, c'était ce qu'il lui avait dis. Et elle l'avait cru, l'idiote. Dame de Restellie et soeurs de BraseyAprès, c'était plus qu'une question de temps pour trouver autre chose. De toute manière, Azhim, il avait plus vraiment peur de la rue. Il avait pris confiance en lui, il savait qu'il n'était pas destiné à servir dans une auberge. Il voyait plus grand, à présent. L'argent, les belles étoffes et les pierres précieuses, pour en avoir vu de près, il y avait pris goût. Et il voulait pouvoir en posséder. Il voulait du pouvoir et de la renommée. Anelyse de Restellie, Vicomtesse, croisa un jour de neige la route d'un jeune homme aux traits d'ailleurs lors d'une promenade au sein de la Cité. Elle avait croisé son regard, et il avait même souri. Et malgré ses vêtements abîmés, elle avait repéré en lui une grande élégance, une grande noblesse. D'humeur curieuse, elle s'était approchée. Il était installé sur une chaise, se tenait très droit et essayait d'accrocher les regards des gens qui passaient. Par terre et tout autour de lui, il avait disposé des étoffes colorés, et sur ces étoffes, un milliard de petites choses toutes plus intriguantes les unes que les autres. "Que me présentez-vous là, curieux personnage ?"Et il était parti dans des explications toutes plus mystérieuses les unes que les autres, ponctuant ses récits en montrant un objet ou un autre, exagérant ses propos avec expérience, parlant de magie, d'objets enchantés ... Si la Vicomtesse ne croyait pas un mot de ce qu'il racontait, ça avait fait mouche tout de même: le charme avait opéré. Le jour même, elle l'invita au chateau pour la distraire plus encore. Pour Azhim, c'était la chance qui lui souriait enfin. Il était nerveux, tout de même. C'était la première fois qu'il rencontrait une sang bleue. Même s'il était bien moins à son aise dans cette grande et somptueuse salle, la magie fonctionna de nouveau. Cet homme qui venait d'ailleurs était comparable à un étrange animal, à une création inédite qu'Anelyse ne pouvait pas laisser retourner dans l'oubli. Il s'installa chez elle en échange de ses distractions. Bien qu'au début, elle réclamait très souvent sa présence pour l'amuser, elle finit par se lasser. Azhim ressentit cet ennui qui grimpait en flèche chez la Vicomtesse. S'il ne voulait pas retourner d'où il venait, il devait trouver une alternative. Il devint le domestique préféré de la Vicomtesse. Pour lui, il était simple d'écraser ses camarades. Il suffisait de quelques rumeurs bien placées, quelques mensonges balancés par-ci par-là, quelques confidences faites à sa maîtresse pour l'avoir dans son sac. À ses côtés et bien que domestique, il vivait plus que bien. Il était à ses côtés également, lorsque les deux sœurs de Brasey furent recueillies au château. Anelyse lui avait ordonné de s'occuper d'elles, d'être aussi proche d'elles que pouvait l'être une ombre chaleureuse. Ces gamines pourries-gâtées … il aurait pu les détester, Azhim. Surtout la jeune Grâce, à la langue bien trop pendue. Mais, à l'inverse, il découvrit chez elle des traits de caractère qui lui convenaient tout à fait. Peut-être parce que, inconsciemment, elle lui rappelait Vitéric. C'était vers elle donc qu'il restait le plus souvent. Au départ, elle ne le remarquait même pas. Pourtant, du matin au soir, il l'accompagnait. Quand elle exigeait, il apportait. Il ne parlait pas si ce n'était pour se montrer courtois. Lorsque les deux jeunes femmes durent repartirent, Anelyse envoya Azhim avec elles. « Vous êtes pour elle la présence réconfortante et invisible qu'elles nécessitent. »
Depuis ce jour alors, le domestique fut le servant personnel de Grâce de Brasey. Un servant fidèle et attentionné. Si calme qu'elle finit par le remarquer vraiment. Mieux encore, elle finit par lui parler. Elle finit par considérer Azhim comme un humain, et non plus comme un tableau vivant. Grâce à son silence, il acheta sa confiance. La FangeCette histoire de morts-vivants, il en avait vaguement entendu parler. Au début, il y croyait pas, et rassurait comme il le pouvait sa maîtresse. Et au fil des jours, cette rumeur, elle prenait de l'ampleur. Dans la ville, y'avait des disparitions inexpliquées, toujours plus de morts, et la peur planait dans l'air. Alors, comme tous les autres, Azhim, il a fini par y croire. Sans vraiment se sentir concerné, d'ailleurs. Lui vivait bien au chaud auprès de Grâce, dans une demeure tout à fait sécurisée. Il n'était pas milicien, ni noble, ni même vraiment un homme du peuple. Lui, domestique, il aimait à se dire qu'il s'agissait-là de quelque chose à part, qu'on ne pouvait pas classer. Alors, même s'il ne faisait pas parti de la catégorie que l'on protégeait en cas de danger, il savait que, tant qu'il serait proche de sa maîtresse, tant qu'il vivrait à ses côtés et comblerait tous ses désirs, il ne lui arriverait rien. C'était pour lui un bon compromis : il voyait en Grâce sa fille, et se comportait parfois et malgré lui en figure paternelle. Fleurine, d'ailleurs, il avait été la voir. Pour s'assurer qu'elle était en vie. Et elle allait bien. Du haut de ses quatorze ans, elle brillait de mille feu, elle sentait l'Orient à plein nez, de par son sourire, de par son apparence. Et elle le regardait de ses grands yeux sombres, ce père inconnu. Et elle avait pleuré en le voyant, parce qu'elle le pensait mort, parce qu'elle pensait qu'il l'avait abandonné. « Non ma Fleur … non … jamais je ne t'abandonnerai … »
A partir de cette retrouvaille, Azhim descendait régulièrement au port pour la voir. Pas Éliette. Juste Fleur. Et, sans même en avoir conscience, le domestique, avec sa personnalité et ses vices, il pervertissait de plus en plus sa fille. De toutes les victimes de ses manipulations, elle était devenue la première et ne pensait plus qu'à son père. Sans lui, pensait-elle, elle ne pourrait pas vivre. Il y a de cela quelques semaines, une brèche fut ouverte au sein de la cité. Des centaines de morts et beaucoup d'autres blessés furent comptabilisés. Fort heureusement, sa fille n'en faisait pas parti. Éliette non plus. Le père d’Éliette n'eut par contre pas la même chance, mais cela, Azhim, il ne s'en attrista pas. Il était plus agacé qu'autre chose, car cet homme était bon et généreux. Depuis ce jour, le domestique ne sort presque plus de la demeure de Grâce bien qu'il ne soit que guère ravi de voir sa maîtresse mariée. Son époux, il le voit comme un ennemi malgré toute la gentillesse qui émane de ce dernier. Que ferait-il si elle venait à se débarrasser de lui ? Soi réelCertifiez-vous avoir au moins 18 ans ? Tout à fait Comment avez-vous trouvé le forum ? (Topsites, bouche à oreille...) Fallait bien que je tombe quelque part Vos premières impressions ? Très moche Des questions ou des suggestions ? Nope Marbrume soutient la création; cette fiche a été codée par Orange de CSSActif
Dernière édition par Azhim Khalil le Mar 22 Mar 2016 - 0:03, édité 14 fois |
| | | Grâce de BraseyBaronne
| Sujet: Re: Azhim Khalil, pour vous servir ~ [Modification en cours] Sam 19 Mar 2016 - 21:20 | | | Azhim, mon très cher, nous allons faire de grandes choses :colgate:
J'ai hâte de lire la suite. |
| | | Yseult de TraquemontChâtelaine
| Sujet: Re: Azhim Khalil, pour vous servir ~ [Modification en cours] Lun 21 Mar 2016 - 22:15 | | | Coucou toi, tu connais déjà la maison !
J'aime é-nor-mé-ment la fiche. Déjà parce que le personnage présenté est tout en nuances, il a beaucoup de relief, un style assez unique. C'est travaillé et bien réalisé ; ensuite pour l'écriture elle-même, on dirait que c'est un témoin un peu enfantin qui relate le parcours du domestique et à titre personnel, j'aime bien, ça me parle.
Cependant, il y a quelques petites choses qui me gênent un peu (rien qui va nécessiter de grandes modifications, je te rassure).
Tout d'abord la traduction arabe de son nom : que le nom lui-même soit arabe, pas de sushis, mais la traduction elle-même n'a pas lieu d'être. C'est une langue qui pour l'heure n'existe pas sur Marbrume, de même que les Sarrasins et Maures auxquels tu fais référence (ou l'on n'en a pas la connaissance). Il faudrait donc écarter lesdites références.
Au niveau de l'histoire, en fait, il n'y a qu'un seul truc qui me tracasse, c'est la façon dont il est accepté :
1) par le père d'Eliette 2) par la vicomtesse
En soi ça n'a rien d'impossible, du tout. Seulement je préférerais que tu rajoutes quelques lignes sur ces étapes précises, de quelle façon il gagne la confiance de l'un et de l'autre (pour Eliette, c'est une enfant, pourquoi pas ; mais son père accepte un inconnu, métèque d'apparence, sous son toit et l'intègre quasiment dans la famille...). -> Pourquoi pas le fait qu'Azhim aie été agressé, a besoin d'aide de façon urgente à ce moment-là, et pendant sa convalescence il gagne la confiance du papounet ? Ce n'est qu'une idée.
Pour la vicomtesse, de même : elle croise le regard d'un homme qui semble lui inspirer confiance, pourquoi pas, mais de là à faire des recherches pour l'inviter dans sa demeure... -> Et si elle l'avait rencontré parce qu'Azhim joue de son bagout pour vendre des charmes exotiques, des porte-bonheur "d'au-delà du royaume" ou autre arnaque de son cru ? Là encore ce n'est qu'une idée.
Bon courage ! |
| | | Azhim KhalilDomestique
| Sujet: Re: Azhim Khalil, pour vous servir ~ [Modification en cours] Mar 22 Mar 2016 - 0:08 | | | Voilà ce que j'ai modifié et rajouté à ma fiche, pour ne pas que tu ais à tout relire ^^ - Pour le père d'Eliette:
Petit à petit, il se forgea une attitude bien à lui. Il sortit lentement de l'ombre, aminci, affaibli et surtout, très sale. À dix-sept ans, en situation de famine, il faisait peur à voir. En fait, il était peut-être même en train de mourir. Il avait même perdu deux dents, au fond de sa bouche, tant il manquait de vitamines et de calories.
Et puis, alors qu'il traînait autour d'une auberge, proche du port, le destin joua en sa faveur. Enfin, le destin, c'était juste un homme. Le gérant de cette auberge. De toutes les personnes qu'il connaîtra, lui était sûrement le plus bon et le plus généreux. Comment il s'appelait, déjà ? Clotaire. Ca commença juste par un bout de pain, donné rapidement en souhaitant bonne chance. Azhim, il est revenu, après. A chaque fois, il avait droit à un petit truc pour se nourrir.
Il avait une fille, Clotaire. Éliette. Des cheveux châtains coupés au-dessus des épaules, des yeux sombres, petite et mignonne. Elle avait quatorze ans et travaillait avec lui. Forcément, au bout de quelques temps, Azhim et elle commencèrent à parler, à sympathiser, à même devenir proche. A son âge, c'était facile, de toute manière. Azhim était plus âgé, pas moche non plus. Très vite, Clotaire décida, pour sa fille, d'offrir une chance à ce garçon typé. En échange d'une couche et de repas chauds, le gamin des rues travaillait pour lui.
- Pour la Vicomtesse:
nelyse de Restellie, Vicomtesse, croisa un jour de neige la route d'un jeune homme aux traits d'ailleurs lors d'une promenade au sein de la Cité. Elle avait croisé son regard, et il avait même souri. Et malgré ses vêtements abîmés, elle avait repéré en lui une grande élégance, une grande noblesse. D'humeur curieuse, elle s'était approchée. Il était installé sur une chaise, se tenait très droit et essayait d'accrocher les regards des gens qui passaient. Par terre et tout autour de lui, il avait disposé des étoffes colorés, et sur ces étoffes, un milliard de petites choses toutes plus intriguantes les unes que les autres.
"Que me présentez-vous là, curieux personnage ?"
Et il était parti dans des explications toutes plus mystérieuses les unes que les autres, ponctuant ses récits en montrant un objet ou un autre, exagérant ses propos avec expérience, parlant de magie, d'objets enchantés ... Si la Vicomtesse ne croyait pas un mot de ce qu'il racontait, ça avait fait mouche tout de même: le charme avait opéré. Le jour même, elle l'invita au chateau pour la distraire plus encore.
Pour Azhim, c'était la chance qui lui souriait enfin. Il était nerveux, tout de même. C'était la première fois qu'il rencontrait une sang bleue.
Même s'il était bien moins à son aise dans cette grande et somptueuse salle, la magie fonctionna de nouveau. Cet homme qui venait d'ailleurs était comparable à un étrange animal, à une création inédite qu'Anelyse ne pouvait pas laisser retourner dans l'oubli.
Il s'installa chez elle en échange de ses distractions. Bien qu'au début, elle réclamait très souvent sa présence pour l'amuser, elle finit par se lasser. Azhim ressentit cet ennui qui grimpait en flèche chez la Vicomtesse. S'il ne voulait pas retourner d'où il venait, il devait trouver une alternative.
Il devint le domestique préféré de la Vicomtesse.
J'ai retiré les termes de Sarrasin et Maure et également la signification du nom d'Azhim, j'espère que tout collera Et merci, je suis bien content que ça plaise, j'avais vraiment peur que le fait qu'elle soit si longue la rendre pompeuse ... Oh et au niveau de la Carrière, j'en ai parlé à Ambre ... Va-t-il y avoir une Carrière spéciale de créée pour les Domestiques ? Je n'ai pas rempli cette partie du coup, j'attends votre réponse |
| | | Yseult de TraquemontChâtelaine
| Sujet: Re: Azhim Khalil, pour vous servir ~ [Modification en cours] Mar 22 Mar 2016 - 0:14 | | | Nickel, tout me va désormais. Je vais te valider, le rang la couleur itou itou, tu connais la maison alors je ne t'indique pas où tout se trouve.
Pour la carrière ça viendra un petit peu plus tard le temps qu'on accorde nos violons, mais tu peux bien sûr d'ores et déjà RP.
Re-bienvenue avec cet autre personnage ! |
| | | Yseult de TraquemontChâtelaine
| Sujet: Re: Azhim Khalil, pour vous servir ~ [Modification en cours] Ven 1 Avr 2016 - 19:46 | | | Re-coucou par ici ! Cher DC de Grimgrim, nous vous informons aimablement que votre carrière a été ajoutée dans ce sujet : https://marbrume.forumactif.com/t277-systeme-rp-xp-a-lire-avant-de-faire-votre-fiche
Un contrôle+F ouvrant la fonction de recherche, agrémentée des mots-clés : "carrière du domestique" vous amènera à l'adresse voulue. Une autre carrière, dite du serviteur, propose une variation moins sociale et plus physique du même travail, mais vu le personnage, je pense que la première est la bonne.
Il vous restera à nous communiquer vos PC de départ et notre agence se chargera de vous ouvrir un compte, aussi appelé fiche de carrière, avec les informations fournies.
Nous vous souhaitons un agréable voyage dans le monde du RP.p.s. : veuillez passer le bonjour à Grimgrim ! |
| | | Azhim KhalilDomestique
| Sujet: Re: Azhim Khalil, pour vous servir ~ [Modification en cours] Dim 3 Avr 2016 - 14:01 | | | Désolé du temps de réponse, je suis une quiche Lorraine en ce moment ><
Alors et bien du coup et logiquement, je choisis donc la carrière du Domestique. Pour ce qui est des points d'xp, je vais disposer ça de cette façon:
+1 END +1 CHA +2 ATT
Voilà je pense que c'est tout bon de mon côté ~
PS: le bonjour à GrimGrim a été transmis avec succés. Ce dernier vous retourne les salutations, et vous envoie, également, des 'bisous partout'.
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| | | Yseult de TraquemontChâtelaine
| Sujet: Re: Azhim Khalil, pour vous servir ~ [Modification en cours] Lun 4 Avr 2016 - 6:56 | | | |
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| Sujet: Re: Azhim Khalil, pour vous servir ~ [Modification en cours] | | | |
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