Marbrume


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 Le loup, le chaperon rouge et le chasseur (PV : Eadwin)

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Alienor E. Von ElrichBaronne
Alienor E. Von Elrich



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MessageSujet: Le loup, le chaperon rouge et le chasseur (PV : Eadwin)   Le loup, le chaperon rouge et le chasseur (PV : Eadwin) EmptyLun 27 Juin 2016 - 1:31

Le loup, le chaperon rouge et le chasseur.

Avdokeai&Eadwin

L

Le crépuscule d'une nuit d'été âpre et prépondérante, chimérique tant elle englobait à la fois l'horizon et les avisés perceptions, de son joug déconcertant et incisif, l'atmosphère était empreinte d'un calme olympien et les rues à demi éclairées par les carreaux crasseux reflétant la lumière bronze d'une taverne ou d'un bordel, laissait se déversait un flot de soulards buglant et crachant insultes en même temps qu'en régurgitant le contenu de leurs estomacs rongés par la famine, les piailleries des filles de joie qui adossées contre les murs tendaient à qui voulait bien partager leurs couches, un corset lascivement ouvert et des jambes blanches et grasses sous des jupons jaunâtres aux coutures maintes fois reprises.

Il ne s'agissait pas des bas fonds ou pourrissent les reclus de l'humanité, juste les ruelles populaires une fois la vie ouvrière endormie par la pénombre naissante, ou l'once de plaisir en ces temps troubles prenaient la forme d'une bière mal brassée et d'une fille aux baisers humides. Le parvis aux pierres inégales martelé par un talon de femme, résonnait reproduisant le pas vif et précipité qui arrivait jusqu'aux oreilles des poursuivants. L'ombre qui se mouvait, s'engouffrait dans une avenue pour déboucher sur un boulevard, était enveloppée d'une épaisse cape d'un noble tissu bleu minuit, probablement du velours, la capuche rabattue on ne distinguait ni s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme et l'image se rapprochait plus d'une quelconque apparition trouble que d'un mortel.


Une main gantée et délicate apparut de sous les larges pans du manteau et frappa une lourde porte au bois faisandé, une faible lueur orangée s'accompagna de la silhouette fluette d'un vieil homme, le dos courbé et le visage jaunie comme un vieil parchemin, son unique œil s'agitait frénétiquement de droite à gauche tandis que l'autre ressemblait à un œuf de poule encastré dans sa figure tant il était d'une drôlerie grotesque. Il ouvrit sa bouche aux dents encore droites et curieusement d'un correct agencement ce qui était rare pour un homme de sa condition, marmonnant de respectueuses salutations en s'inclinant, quelque peu tremblant craignant la vue de témoins aux yeux vagabonds, il se décala et laissa son invité nocturne pénétrait dans l'arrière boutique de la taverne qui faisait l'angle de la rue commerçante. " Il est à l'étage."

Comme seul réponse, le cliquetis métallique d'une demi-douzaine de doublons en or qui se déversaient dans la poche en toile de jute qui ornait le pourpoint du tenancier. S'avançant d'un pas noble et silencieux, elle gravit les marches qui séparait le rez-de-chaussée tapageur de l'étage ou seuls quelques particuliers étaient à demi emmitouflés dans un éclairage moindre, les bougies devenaient des denrées précieuses avec l'absence des caravanes commerçante depuis que la Fange avait restreint la ville à une sorte de siège improvisé, prenant place en face d'un marin charismatique, la jeune femme releva légèrement son visage laiteux avant d'esquisser un demi sourire, qui eut tôt fait de disparaitre. Face à elle, la gorge digne d'un taureau de son interlocuteur se faisait trancher d'un lent mouvement de poignard, elle savait qu'il avait des dettes plus ou moins importantes envers des gens peu recommandable, d’où le fait qu'il se soit engagé à son service. Alors que le liquide rougeoyant se déversait le long de la chemise en lin du pauvre bougre, la noble recula et manqua de tomber de sa chaise, ses yeux étaient empreints d'une peur extrême et ses traits décomposés affichait une nette frayeur.

" Chut ma mignonne, je vais m'occuper de toi."

Cracha l'assassin en essuyant la sueur perlant a son front moite d'un revers de son avant bras, sa dague en avant il s'avançait confiant de sa force masculine et de sa supériorité physique, il se délectait de la frayeur de cette jeune femme qui peinait à avoir 20 ans, " pauvre petite pas ma faute si son amant est un petit con de première." Il baissa sa garde un instant, alléché par cette beauté noble qu'on ne rencontre pas dans les bas quartiers ou il avait grandit, un instant était-ce un curieux tour du destin ? Une chance inouïe ? Les questions attendent, sa main ganté se tendit comme dans un signe de pitié, et la longue aiguille imbibé de poison s'enfonça profondément dans la gorge de son assaillant, Avdokeai vit ses iris se dilataient et ses veines devenir prunes, " Les larmes de lys " rien de pire comme mort, instantané et brutale. Le poison n'est-il pas une arme de femme après tout ? " Chuuut … Joli cœur, ça va aller …" quoiqu'elle reprenait une certaine maitrise de soi, le tremblement de ses jambes la trahissait, elle se précipita en courant au dehors du lieu, d'ici une vingtaine de minutes on remarquerait la mort des deux hommes, il fallait qu'elle s'enfuit avant de se faire courser.

Brutalement elle se jeta hors de la chaleur infecte du bâtiment, sa capuche toujours rabattue elle courut en avant, pour rejoindre l'artère principale ou sa voiture l'attendait. Au loin le cliquetis d'une épée qui battait la mesure sur le flanc d'un homme d'une certaine posture, lui fit nouer le cœur. C'était définitivement une mauvaise idée que de passer ses nuits blanches à vagabonder dans les rues, mieux valait laisser ça à des gens dont elle jugeait les aptitudes digne de pareilles âneries. Et là, quelque chose ou plutôt quelqu'un lui réchauffa le cœur, il semblait appartenir à la noblesse, un guerrier sinon comment expliquer l'épais apanage que forme son armure, aussi souple qu'une panthère elle se saisit du bras de cet inconnu qui était pour l'heure sa seule protection des dangers nocturnes, ses mains mignonnes serrait avec le peu de force que peut posséder une femme ayant grandie dans l'opulence celle qui semblait la plus proche du pommeau de l'épée.

" Messire je suis la baronne de Von Elrich, je vous prie de m'escorter jusqu'à ma voiture … un homme peut être plusieurs veulent porter atteinte à ma vertu."

On avait vu mieux comme mensonge, mais qu'importe ! Il avait l'air suffisamment chevaleresque alors d'une pierre de coup, elle releva un visage candide au regard tendre improvisant en une seconde un semblant de larmes qui anima ses iris d'un éclat d'autant plus attachant. " Par là ! " Et elle tira l'inconnu vers l'avant, tandis qu'au loin le bruit se rapprochait, il fallait qu'elle gagne à tout prix sa diligence.


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MessageSujet: Re: Le loup, le chaperon rouge et le chasseur (PV : Eadwin)   Le loup, le chaperon rouge et le chasseur (PV : Eadwin) EmptyMer 29 Juin 2016 - 20:37
On allait ici conter une nouvelle mésaventure du chevalier de Rivenoire dans les bas quartiers de Marbrume. En vérité, il s'agissait de sa toute première. On devait être dans la seconde quinzaine du mois d'Avril de l'an 1165, quelque chose comme ça. Le Labret, sécurisé, était derrière lui, comme mettant un terme à ce sinistre chapitre. De ses diverses opérations pendant Janvier et Février à Traquemont, de cette longue campagne au mois de Mars sur les terres du Labret, Avril ferait office pour le chevalier de Rivenoire de découverte de la cité franche. Si on pouvait le rappeler encore une fois, sur ordre d'Yseult de Traquemont, il devait apprendre à connaître la noblesse de Marbrume, débaucher un Prêtre et songer très sérieusement à se marier pour perpétuer une lignée. Quelque part, pendant que ses frères et sœurs d'armes continuaient de trimer dans les marécages de l'Obliance, ce voyage à Marbrume qui durait depuis bientôt un mois avait l'allure d'une véritable pause. Bien sûr, il n'était pas de tout repos puisqu'il avait trempé son nez dans certaines affaires. Il entraînait au combat à l'épée Audric, l'aîné de la famille Brasey, le frère de la somptueuse et fatale Grâce. Il s'était aussi montré héroïque, sauvant la vie d'une mère et de son fils d'un incendie quelque part entre le Bourg-Levant et le Temple de la Sainte Trinité, à sa jonction. Bientôt, il volerait au secours d'une Montoya dans le Goulot pour se faire blesser salement à la jambe mais il s'agissait d'une toute autre histoire. Ce soir-là, Eadwin de Rivenoire logeait dans l'enceinte du Bois Sacré, une auberge qui rendait entre le Temple et le Bourg-Levant qui rendait grâce à Serus, le Dieu de la Fécondité. La bourgeoisie s'y fréquentait, les marchands et les artisans venaient vendre leurs ressources ou se faire un peu de publicité et dans une ambiance festive, des catins venaient aguicher les sens de ces bons partis. Eadwin ? Non, jamais, pas avec une prostituée. La décence le lui interdisait. Certaines essayaient pourtant mais leurs poitrines charnues se contentaient de rebondir sur la froideur du métal de son armure. Jusqu'ici, rien ne permettait encore de comprendre comment il allait bien pouvoir se faire accoster par la délicieuse Baronne F. Von Elrich.

Tout commença pourtant lorsque dans la pièce principale du Bois Sacré, quelqu'un cria « Au vol ! » en pointant du doigt un individu qui était en train de prendre la poudre d'escampette. Eadwin de Rivenoire, plissant les yeux, n'eut même pas le temps de finir son quatrième verre de vin de la soirée. Il fallait s'en douter, beaucoup de consommateurs étaient déjà ivres, ce qui n'était pas son cas. Il devenait alors facile pour un filou de commettre son larcin. Que faire alors ? Il n'y avait qu'une seule réponse, une réponse chevaleresque. Ni d'une, ni deux, le colosse de Traquemont bondit de son tabouret en s'excusant auprès des clients avec lesquels il était en train de discuter pour se lancer à la poursuite du couard. Il prenait la direction du Labourg, ce quartier pauvre qui couvrait toute la surface du Sud-Ouest de la cité franche. Une course poursuite commença alors, course que le chevalier de Rivenoire ne pouvait pas gagner. Le voleur était taillé pour cela tandis que lui subissait tout le poids de son armure en métal. S'il arriva pendant cinq minutes à suivre son rythme, il s'essoufflerait bien avant lui. De plus, Eadwin de Rivenoire ne connaîtrait bientôt plus du tout le secteur, ne s'étant jamais aventuré dans le Labourg puisqu'il n'y avait rien de concret à y faire. Il était plutôt surpris de se laisser entraîner dans de telles affaires, lui qui fustigeait encore contre Marbrume quelques mois plus tôt, se persuadant que la cité franche n'avait absolument rien à lui offrir car il était n'était qu'un étranger.

Le Labourg, il y était enfin. Les dalles du Bourg-Levant avaient laissé place à une terre naturelle mais pas entretenue et les bâtisses bourgeoises avaient disparu pour prendre l'allure de vieilles masures. Le chevalier de Rivenoire et le voleur arrivèrent à une intersection où une caravane bloquait le chemin. Était-ce donc son salut ? Il allait pouvoir l'arrêter, ne pouvant vraisemblablement se faufiler nul part ailleurs. Il dégaina alors son épée, s'approchant d'un pas lent mais assuré en offrant au bandit une expression froide, un visage glacial. Le chevalier de Rivenoire ne pouvait pas baisser les yeux impunément devant un vol et cette course ennuyeuse allait enfin s'arrêter. Du moins, c'est ce qu'il pensait car il se trompait en réalité très lourdement. Astucieusement, le malfrat reprit sa course vers la caravane et il glissa en dessous. Vraiment ? Agacé, Eadwin grommela et atteignit à son tour l'objet qui obstruait son passage. Il n'y avait rien à faire, il ne pouvait pas reproduire ce geste et son armure était trop épaisse pour se contenter de ramper. Il rengaina alors sa lame et rebroussa son chemin, contrarié. Le voleur pourrait profiter de ses gains, il n'avait plus aucune chance de le rattraper désormais. Le fatidique moment arriva donc, celui où le chemin de F. Von Elrich coupa celui de Rivenoire. Qui était donc cette femme qui vint lui attraper le bras en toute hâte ? Il eut à peine le temps de la dévisager, se rendant compte qu'elle avait une belle chevelure à la teinture rougeoyante. Elle semblait pressée et un peu effrayée, comme si quelque chose ou quelqu'un était à sa poursuite.

« Baronne de Von Elrich… ? »

Avdokeia Feodra Von Elrich. Il ne la connaissait pas mais son titre de Baronne fut suffisant pour mettre en alerte tout ces sens. Elle s'était présentée avec lui avec une assurance qui aurait tendance à prouver qu'elle n'était pas une menteuse. De plus, elle ne ressemblait pas à une pauvre malpropre, tant son teint laiteux était entretenu au même titre que ses cheveux. Elle portait une tenue qui pouvait donner l'ombre d'un doute mais la première question qui vint à l'esprit d'Eadwin était plutôt simplette. Pourquoi la Baronne de Von Elrich se retrouvait-elle menacée dans le Labourg ?

« Je vois. »

Il lança des regards inquisiteurs derrière Avdokeia. Elle soupçonnait au moins un homme d'être à sa poursuite. Il ne voyait encore personne, mais les yeux humides de la Baronne le persuadèrent du danger imminent. Pourquoi mentirait-elle ? En la regardant de plus près, il se rendit qu'il s'agissait d'une femme bien moins âgée que lui, une jeune pucelle probablement perdue dans un endroit qu'elle avait sûrement sous-estimé. Soit, si elle était vraiment une Baronne, il fallait qu'il la protège si quelqu'un souhaitait attenter à sa vie, peu importe pourquoi elle était ici. Devait-il alors faire cesser la marche forcée pour attendre l'assaillant ou était-il plus prudent de filer ? Eadwin ne tenait pas particulièrement à se faire remarquer dans le Labourg. Il savait bien que s'il attendait les assaillants, il n'y aurait que la mort pour mettre un terme à ce conflit. En admettant qu'il survivrait, était-ce vraiment louable si des pauvres gens assistaient à un règlement de compte, à un carnage perpétré par un noble ? Non, ce serait bien trop glorieux.

« Je suis le Chevalier de Rivenoire, Eadwin. Ne prenons pas de risques inutiles et filons, je me porte garant de votre protection, Baronne Von Elrich. »

Elle serait au moins rassurée de savoir que son jeu de regard avait eu l'effet escompté sur son protecteur nouvellement attitré. Il ne savait pas vraiment où cette nouvelle affaire allait le mener mais gagner l'intérêt d'une Baronne était tout à fait intéressant pour lui. C'était un appel qu'il ne pouvait pas ignorer, surtout pas lorsqu'on l'appelait à l'aide.
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MessageSujet: Re: Le loup, le chaperon rouge et le chasseur (PV : Eadwin)   Le loup, le chaperon rouge et le chasseur (PV : Eadwin) EmptyJeu 30 Juin 2016 - 16:35

Le loup, le chaperon rouge et le chasseur.

Avdokeai&Eadwin

U ne chance, c'est un véritable chevalier servant.

Maintenant qu'elle était debout face à lui, elle eut tout le loisir d'admirer sa stature de véritable colosse, on se sentait en sécurité auprès de lui, un sentiment qui n'est pas de refus compte tenu de l'horreur de la situation dans laquelle elle s'était mise, voir son associé se faire trancher la gorge et se faire courser depuis le début de la soirée tout ceci n'a rien des plus "plaisants". Il la dépassait aisément de deux têtes, n'ayant jamais été particulièrement grande, un écart se creusait net entre les deux protagonistes, ses épaules et toute sa musculature était large et imposante et accentué de part la cuirasse et la maille qui formaient son attirail mais surtout son âge, il avait à première vu dépassé la quarantaine mais les traits de son visage nobles et marqués par l'âge et les guerres gardait une certaine harmonie et un charme d'une virilité qui plaisait à la belle, les hommes d'âge murs sont tellement plus passionnants que des jouvenceaux à peine venu au monde et qui peine à lever leurs épées plus haut que leurs têtes.

Dans un geste de coquetterie, elle baissa pour la première fois depuis le début de la soirée la lourde capuche de velours, dévoilant pleinement sa longue chevelure d'un roux unique tirant vers le carmin plus que l'orangé, une tiare ornait ses cheveux lascivement bouclés et relevés en une savante coiffure, son visage a demi éclairé par la faible lumière rurale avait une beauté mystifié, son regard dénué d'innocence ne donnait pas l'air d'une ingénue qui s'est perdu dans la ville, elle cachait quelque chose de plus lourd. Quelque chose la frappa net, ce nom… De Rivenoire ? Elle avait d'ores et déjà entendu… Mais ou… Rivenoire, Rivenoire … Traquement ! La Fange ! Ses pupilles bleuâtres s'écarquillaient doucement " Messire de Rivenoire ? Soyez béni des dieux. Je ne pouvais espérer mieux." Dit-elle avec une satisfaction non dissimulée, son bras enlacé autour de celui du quinquagénaire pressant le galbe de son sein gauche contre son avant-bras - de loin on aurait dit deux amants qui se baladaient au clair de lune, dommage que la vérité en sois tout autre.- elle ouvrait une marche rapide et effrénée en direction du prochain boulevard " Voyez vous j'eus la charmante visite de Messire de Tourres, quelques semaines auparavant qui m'a parlé de vos exploits contre la Fange, ma foi ce n'est guère le lieu ni le moment pour débattre de vos prouesses militaires mais si vous avez tenu tête à ces horreurs. Je pense que vous …" Ses mots se noyèrent, quelque chose ne tournait pas rond, elle n'entendait plus le bruit des poursuivants, le côté positif c'est qu'ils étaient dans une ruelle suffisamment étroite pour apercevoir quiconque s'approcherait par devant ou par derrière.

" Vous me faîtes confiance ? " Avdokeai se retourna d'une manière assez soudaine, ses mains gantées pressant avec force celles de son chevalier du soir. " Il est important que vous ayez pleinement confiance en moi. Quoique je dise, quoique je fasse. Si vous avez accepté de vous portez garant de ma sécurité je vous assure que vous en sortirez vivant." Doucement elle se saisit d'une broche en or blanc, c'était un loup a la gueule béante ayant un œil en émeraude comme unique œil " Faîtes abstraction de toutes choses que vous pourrez voir d'inhabituelles. Si quoique ce soit m'arrive ne prenez pas de risque inutile. Ce bijou, apportez le à Alaric De Von Elrich." Sa voix se faisait lourde et solennel, rabattant sa capuche elle murmura s'adressant plus à elle-même qu'à autrui " Les hommes sont pires que les fangeux."

Emmitouflée dans son épais manteau, la précieuse demoiselle s'accorda un petit instant de pause ou après avoir retiré son gantelet et choya la joue du chevalier " J'espère que ceci vous portera chance…" un sourire errant sur ses gourmandes lèvres vermeils qui dans un mouvement délicat déposèrent un baiser à la commissure de la bouche d'Eadwin, y laissant une furtive caresse sur la barbe de plus de 3 jours qui joliment englobé le bas du visage du blond et presque aussitôt elle repartie de l'avant, un regard enjôleur lançait par-dessus son épaule comme seule explication, au bout d'une dizaine de marche elle aboutit à un carrefour, la rue devait grouiller de petites gens le matin.

Un sifflement trancha l'air, suivit d'un second. Deux flèches qui se clouèrent à quelques centimètres de leur cible : La baronne.

Un liquide chaud et une brûlure légère lui dévorait la nuque.

Avdokeai apporta rapidement sa main, l'arme ne l'avait qu'effleurer, mais la rapidité et la rudesse du bois entailla sa peau de porcelaine. Ce n'était rien mais il en fallait peu, elle reculait à pas mesurés, ramassant ce qu'une femme peut contenir de courage et d'hardiesse.

" C'est que tu cours vite mon petit chaperon …" Murmura une voix au timbre métallique, il claquait sa langue et dans un froissement de tissu enroula son bras autour de la taille de guêpe de la belle, c'était un homme de taille moyenne, le nez en bec d'aigle et l'œil d'un vert jaune mauvais. " Voyez vous … J'aime les belles créatures, je les collectionne même …Merci de me l'avoir livré mon cher … J'espère que vous n'allez rien tenter de stupide ? Vous voulez que je la saigne ? "



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MessageSujet: Re: Le loup, le chaperon rouge et le chasseur (PV : Eadwin)   Le loup, le chaperon rouge et le chasseur (PV : Eadwin) EmptyVen 1 Juil 2016 - 4:10
C'était surprenant, vraiment très surprenant. Il ne connaissait pas la Baronne de F. Von Elrich, il n'avait jamais entendu parler de cette famille native de Marbrume. Yseult, sa suzeraine, ne lui en avait en tout cas touché aucun mot. Pourtant, elle semblait détenir des informations sur lui, Rivenoire ne lui était pas inconnu. Tout d'abord, il pensa qu'elle connaissait peut-être un membre de sa famille encore en vie. Il n'espérait pas beaucoup mais les probabilités qu'une des deux familles de ses grands frères soient quelque part à Marbrume n'étaient pas si faibles que cela. Enfin, il n'y avait guère de raison pour que Avdokeia ait vent de cela. Pour le moment, le chevalier de Rivenoire n'avait pas vraiment le temps de se pencher sur cette affaire personnelle. La fin du mois d'Avril approchait et il n'était ni promis à une noble de son goût et il n'avait pas non plus obtenu la garantie de ramener un Prêtre de la Sainte Trinité avec lui jusqu'à Traquemont. Non, à la place, les aléas lui opposaient d'autres épreuves sur son chemin. C'en était une, ce soir. Le temps de la réflexion, il ne remarqua pas le geste à la fois séducteur et déplacé de la Baronne qui pressait son bras contre sa poitrine. A travers le métal froid de son gantelet, il ne pouvait pas sentir un tel contact. Ce qui acheva ses espérances, ce fut lorsqu'elle mentionna le nom du Père de Tourres, Philippe. Elle avait donc rencontré le Haut-Prêtre de Rikni et il avait fait des mentions à son sujet ? Étrange mais ce n'était pas tout à fait le moment pour rebondir là-dessus.

« J'ose espérer qu'il n'a pas dénaturé la nature de mes exploits. »

La nature de ces exploits ? Il s'en fichait bien. Il était plutôt curieux de savoir ce qu'elle savait à son sujet mais vraisemblablement, les choses semblaient positives puisqu'elle le considérait comme son salvateur. Ils s'arrêtèrent brusquement dans une ruelle étroite et elle se retourna brusquement vers lui en saisissant ses deux mains. Qu'est-ce qu'elle pouvait se montrer tactile, pour une inconnue. Cependant, Eadwin de Rivenoire ne lâcha pour l'instant pas un mot. Lui faisait-il confiance ? Et bien, c'était difficile à dire. Non, on ne pouvait pas vraiment faire confiance à une piètre inconnue mais il ne remettait pas en cause le fait qu'elle était en danger de mort imminent. De plus, sa position de chevalier lui insufflait de se taire et de s'écraser pour le moment face à une demoiselle qui était bien plus élevée que lui dans la hiérarchie. Il lui accordait donc davantage le bénéfice du doute plutôt qu'une confiance aveugle et absolue.

« Je n'ai pas l'intention de mourir ce soir, ni aucun autre. Avec moi, vous êtes en sécurité, j'ai donné ma parole. »

Tout à coup, elle déposa dans sa main un bijou qui devait sûrement appartenir à sa famille. Une broche en or blanc, représentant une tête de loup à la gueule béante ayant pour unique œil un verre d'émeraude. Qu'est-ce que cela signifiait ? Ce devait probablement être l'emblème de sa famille, son blason. Elle lui intima l'ordre de le remettre à son paternel, un certain Alaric, au cas où les choses tourneraient pas. En retour, il lui adressa un sourire un peu crispé. Mettait-elle en cause ses capacités à la protéger de tout les dangers ? C'était un peu dégradant mais très protocolaire en même temps. Elle essayait d'obtenir sa confiance en remettant entre ses mains quelque chose d'important pour elle. Le plus surprenant, ce fut le moment où elle vint déposer un doux baiser au coin de ses lèvres en le gratifiant d'une caresse sur le bas du visage. L'espace d'un instant, son regard se perdit dans le sien. Pourquoi agissait-elle ainsi ? Il ne savait pas trop ce qu'il devait faire. C'était bien la première fois qu'une Baronne se comportait ainsi avec lui, c'était plutôt troublant. Devait-il s'insurger contre cela ou au contraire, s'en enorgueillir ? Avdokeia F. Von Elrich était une personne tout à fait mystérieuse.

« C'est… Vous... »

Petite idiote, elle avait déconcentré le chevalier. Il n'entendit pas les pas de leur poursuivant juste derrière eux et ils étaient à l'arrêt dans un couloir désert. Une, puis deux flèches furent décochées. Lorsqu'il comprit quel danger était en train de les menacer, il s'interposa entre la ligne de visée de l'agresseur et de la Baronne. Il avait manqué son cou mais avait bien faillit planter une flèche dans sa gorge. Le fourbe, il l'avait manqué de peu et proclamait vouloir l'obtenir pour l'ajouter à sa collection ? Le chevalier de Rivenoire plissa les yeux. Savait-il qui il était en train de poursuivre ou n'était-il pas en train de la prendre pour une prostituée ? Il ignorait dans quelles affaires la Baronne de Von Elrich pouvait bien tremper et cela ne le regardait pas pour l'instant. Il regarde, alternativement, le brigand et sa protégée. L'homme semblait plutôt confiant, comme s'il avait une chance contre lui. A sa façon de parler, on pouvait deviner qu'il agissait de son propre chef. Eadwin de Rivenoire se tourna donc vers Avdokeia de F. Von Elrich puis tendit le bras pour lui attraper fermement l'épaule gauche. Il lui lança un regard plutôt froid, qui laissait présager qu'il allait faire quelque chose de surprenant.

« Si je dois vous faire confiance… Faites-moi confiance également. » chuchota-t-il, pour que ses propos soient un secret entre eux. « Savez-vous jouer à la jeune noble sur le point d'être violentée ? Montrez vos talents d'actrice. » ajouta-t-il, toujours à voix basse. Brusquement, il l'attira jusqu'à lui puis passa son bras autour de sa taille, juste en dessous de sa poitrine voluptueuse. Elle lui faisait donc dos et lorsqu'ils se retournèrent en même temps, elle avait donc tout l'air d'être son otage. « Très bien, Messire. Je ne sais pas qui est cette personne mais je n'ai pas la moindre raison de lui venir en aide. Ce qui peut lui arriver m'est bien égal. Je vous l'offre si vous me laissez partir sans entourloupe. »

Le brigand était perplexe, cela se voyait sur son visage. Présageant que Avdokeia remplirait son rôle à la perfection, elle commença à se débattre en vain contre l'odieux personnage qui était en train de la prendre en otage.

« Vraiment ? Alors apporte-là moi sur le champ. Je la veux, elle ira à merveille avec les autres filles. J'aimerai ne pas la blesser, elle a un jolis minois et il faudra d'abord que je l'essaie. Si elle ne crie pas comme une putain, il faudra lui apprendre. »

Le chevalier commença alors à pousser Avdokeia F. Von Elrich vers l'avant. Prudemment, leur ennemi banda une nouvelle fois son arc pour tenir la belle noble et son preux chevalier en joug. Ainsi, même si Eadwin de Rivenoire lui mentait, ils les tenaient comme des chiens dans cette situation.

« Si vous pouviez attirer son attention… Le déconcentrer lorsque nous serons à moins d'un mètre de lui… De façon à ce qu'il baisse sa garde… N'hésitez surtout pas. Ma stratégie est un peu abrupte mais vous me pardonnerez lorsque vous serez en sécurité. Vous reviendrez à votre père, ayez confiance en moi. »

A nouveau, le chevalier de Rivenoire murmura, cette fois-ci dans le creux de l'oreille de la jeune femme. Il n'était pas certain qu'elle était totalement confiance en sa manœuvre, surtout quand il l'exposait aussi dangereusement au danger. Que s'imaginait-elle ? Elle pensait qu'elle allait rester derrière son chevalier ?

« Hé ! Qu'est-ce que vous racontez ?! Encore une fois et je décoche, c'est compris ? »

« Je lui souhaitais simplement de faire de son mieux pour servir son nouveau Suzerain. Regardez comme elle essaie de se débattre, cela vous excite-t-il la résistance, Messire ? »

« Et pas qu'un peu… Je vais lui apprendre à se mettre à genou pour manger mon gland dès je retire mes bas, héhéhé. »

Cinq mètres, tout au plus. La tension était palpable, Eadwin de Rivenoire savait très bien qu'il n'avait pas le droit à l'erreur. A cette distance, il ne pouvait plus communiquer avec son otage factice. Il ignorait donc comment est-ce qu'elle allait faire pour attirer l'attention du malfrat. Quatre, trois, deux… un. Ils y étaient, sans trop lui faire mal, il tenait toujours Avdokeai F. Von Elrich avec beaucoup de fermeté. C'était maintenant, l'occasion rêvée, et s'il put entendre mais ne pas voir ce qu'elle ferait, cela sembla fonctionner puisqu'il la relâcha dès que l'ennemi baissa son arc. Il profita de cet instant de flottement pour dégainer son épée en acier aussi rapidement qu'il le put et plongea son bras vers l'avant. La lame, filante, passa juste au dessus de l'épaule gauche de la Baronne poussée un peu vers l'avant à cause de l'élan d'Eadwin de Rivenoire. L'effet de surprise ayant fait son travail, elle put alors percevoir la pointe de l'épée plonger dans la poitrine de l'homme qui lui voulait du mal. Tiraillé par la douleur, il en lâcha son arc et tomba à genou dès que le chevalier de Rivenoire fit tourner sa lame dans ses entrailles. Avdokeia F. Von Elrich venait d'assister aux premières loges à une exécution astucieuse car dès qu'il retira son épée de son poitrail, le malheureux s'effondra en arrière, privé de la vie.

« … C'est terminé. »
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Alienor E. Von ElrichBaronne
Alienor E. Von Elrich



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MessageSujet: Re: Le loup, le chaperon rouge et le chasseur (PV : Eadwin)   Le loup, le chaperon rouge et le chasseur (PV : Eadwin) EmptyDim 3 Juil 2016 - 1:12

Le loup, le chaperon rouge et le chasseur.

Avdokeai&Eadwin



" Tout le monde peut être tué, on meurt tous un jour ou un autre."

C'est ce qu'elle lui avait répondit face à ce qu'elle jugeait comme un excès de confiance de la part du chevalier de Rivenoire, il est bien vrai qu'il avait accompli bien des prouesses militaires, terrasser ce qui est humain et ce qui ne l'est plus notamment les fangeux, mais l'histoire regorge de nobles héros qu'un rien a tué : un cheval teigneux, une chasse tragique, un morceau de tarte aux pigeons coincés dans la gorge et autres absurdités qui sont venus à bout de ces figures emblématiques. Loin de douter de son habileté à l'épée ou de la fiabilité de ses stratégies, prudence est mère de sureté et on sentait qu'elle n'était pas de ces jeunes femmes qui donnent leur pleine confiance à n'importe qui.

Et pourtant il est ta seule chance d'échapper au loup, mon petit chaperon.


Il lui fallut une fraction de seconde pour embrasser du regard la feinte que comptait appliquer Eadwin, un demi-sourire de satisfaction qui disparut pour laisser place à un visage décomposé par la frayeur, se débattant en donnant de grands mouvements d'épaules, solidement enlacé par la taille, son corps pareille à celui d'une poupée de porcelaine aurait pu se briser si l'étreinte eut été un tantinet plus forte. C'était un paradoxe assez curieux à remarquer, un esprit d'acier indomptable pour une enveloppe corporelle frêle quasi vulnérable. " Lâchez moi je vous en prie ! Lâchez-moi ! Lâchez-moi ! Ayez Pitié de moi ! " Sa voix étranglée en des sanglots étouffés, les yeux rougis et humides et la chevelure éparse, qui ne s'attendrirait pas face à pareille créature ? Elle hoquetait en grimaçant se plaignant de douleur, chaque pas qu'elle faisait en avant s'accompagnait d'une veine tentative pour reculer vers l'arrière, trébuchant en se prenant dans un des plis de sa robe, elle avait tout l'air d'être conduite à une mort certaine, a quelques mètres de l'archer qui les tenait en joug.


" J'espère que vous ne faîtes rien d'absurde."


Elle sifflait ses mots comme un serpent sifflait entre ses crocs, si jusqu'à lors elle jouait admirablement la comédie, une boule d'angoisse raidissait ses membres, situation désespérée requiert souvent des mesures désespérées, mais à cette distance si quoique ce soit clochait, quoique ce soit rendrait dubitatif ou craintif le badaud rien ni personne ne lui éviterait une flèche clouée dans sa poitrine. Partagée entre crainte, elle échafauda ce qui lui semblait le plus logique pour qu'il baisse son arme, une bonne observation lui indiqua clairement que ce type de personnage agissait sous l'impulsion : probablement un dément ? Il n'était pas ordonné mais confus ce qui le rendait facile à leurrer, après tout n'avait-il pas d'ores et déjà gobé toute cette mascarade ?

" Tu me veux ..? Viens me chercher…" Sa voix se faisait chaude et lointaine, la cape froissée par tout ces mouvements, dévoilée la robe noir cerise qui épousait le galbe de ses jambes, d'un geste sensuel, ses doigts glissaient de sa bouche à sa gorge dans un mouvement lent et mesuré, les yeux encrés dans ceux de l'assaillant dont les pupilles s'écarquillaient, un filet de bave commençant a s'accumuler au coin, le désir ou la bêtise voir les deux lui firent baisser sa garde, libérée de l'emprise du chevalier, elle s'avança vers lui comme prête à s'adonner à ses infectes fantasmes. Un pas s'ensuivit du second, moins d'un demi mètre, elle pouvait sentir son haleine, elle déglutit prise d'un frisson, sans lancer un regard à son acolyte, s'entendant tout deux par quelques mystiques attractions.

" Grands Dieux …"

Le métal froid s'était enfoncé dans la chair du malheureux dans un bruit creux, la baronne était comme refroidie, elle avait sentie la lame au-dessus de son épaule passait en un éclair furtif. Elle peinait à tenir debout, son profil arborait une pâleur inhabituelle, plusieurs fois elle avait assisté à la mort : dans les tournois saisonniers des chevaliers, lorsque son père appliquait sa justice personnelle et tyrannique contre quelques manants qui cherchaient à attiser un vent de révolte parmi les fermiers. N'avait-elle pas elle-même une heure plutôt elle-même empoisonner un homme ? Et pourtant elle était toute retournée, est-ce la perspective d'être prise en chasse qui la rendait craintive ?

Il était mort. Elle était en vie.

Lorsque le corps inanimé tomba raide sur le parvis, la belle n'en était pas moins rassurée, le sang de son écorchure de tantôt avait cessé de couler mais avait nettement maculé sa peau laiteuse. Elle s'avança d'un pas noble vers le chevalier, quoiqu'il en soit, quoique fusse son état mental, il fallait qu'elle reste digne et dans ces moments-ci ses talents d'actrice n'étaient que les bienvenus. " Vous avez tuez pour moi, vous avez maculez votre épée de sang pour moi… Vous rendez-vous compte dans quoi ceci vous implique ? " Un soupir, bientôt remplacé par un sourire " Je vous remercie. Votre manœuvre était habile … Comme quoi tous les chevaliers ne sont pas des armures ambulantes sans cervelle… Pourquoi avez-vous tuez pour moi Monseigneur ? Au final rien ne vous y oblige ... Et pitié pas de longues tirades sur l'honneur ... " Une pluie fine tombait, apportant une odeur fraîche de terre qui embaumait l'air. Un calme sinistre gagnait la petite placette, demain les gens du peuple alerteront surement les miliciens.

" Psssst. M'dame ! M'dame "

La voix était juvénile au langage peu soigné, c'était un gamin d'à peine d'une dizaine d'année qui immergeait, sorti de nulle part, son pantalon rapiécé et sa chemise en flanelle vieilli désignait sa modeste condition. Il accourut essouffler vers les deux nobles sans craindre de représailles " M'dame la baronne, y'a des hommes qui vous cherchent, pour sûr qu'ils ne sont pas commodes." Fronçant ses sourcils, Avdokeai soupira lassée et fatiguée de cette chasse nocturne " Que ce que tu as vu exactement Frédéric ? D'où tu sors comme ça ? … " Maternelle elle lui prit la main en cherchant à l'éloigner le plus possible du macchabé, pourtant il semblait agité et craintif, faisant de grands mouvements suppliant presque du regard.

" M'dame faut partir ! M'sieur dîtes lui ! Ils ont pas de blasons m'dame et sont trois."

L'enfant ne mentait pas, quand bien même il y eut un doute sur la véracité de ses propos, le bruit de cliquetis qui accompagnait les pas de la Von Elrich tantôt raisonna au loin, massant ses tempes visiblement excédée. Elle déclara fermement en reprenant la marche : " Allons nous en d'ici, je ne veux ni avoir affaire à la milice ni à ses hommes et vous non plus d'ailleurs." La pluie se faisait constante sans être forte et la baronne silencieuse.

Le loup rôde.


" Restons là le temps que l'averse cesse, voulez-vous ? " A vrai dire elle était surprise qu'il eut accepté de la suivre, certaine qu'il allait prendre congé et finir sa route seule, curieusement elle s'en sentait rassurée, s'engouffrant sous le porche d'une arcade creusée dans un mur, la baronne lança un regard taquin " Je n'aurais pas cru que vous seriez perturbé par un baiser … Encore moins de la part d'une petite gamine qui a la moitié de votre âge." Dans un murmure elle ajouta en fixant un instant les lèvres d'Eadwin, un rien les séparait " Mais j'avais raison il vous a porté chance… Mais pour ce qu'il nous attend … J'imagine qu'il faudra plus qu'un simple baiser sur la joue." Mi rieuse mi sérieuse, elle enleva sa capuche en massant longuement son cou "Ce n'était qu'un fou furieux … Il ne s'agissait pas des hommes qui me pourchassaient. Vous vous portez toujours au secours des dames en détresse ? Oh vous pouvez posez vos questions j'imagine que vous vous demandez ce que fait une dame de haute naissance dehors en pleine nuit sans escorte. "



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MessageSujet: Re: Le loup, le chaperon rouge et le chasseur (PV : Eadwin)   Le loup, le chaperon rouge et le chasseur (PV : Eadwin) EmptyMar 5 Juil 2016 - 4:24
Avdokeai F. Von Elrich était saine et sauve. Ensemble, sous l'impulsion du chevalier de Rivenoire, ils s'étaient montrés plus rusés que cet imbécile notoire qui était désormais mort. Ce n'était pas un exploit et Eadwin ne ressentait pas particulièrement de fierté. Il avait simplement tenu sa parole et protégé celle qui l'avait contraint à une intimité brusque et soudaine. Tandis qu'elle retrouvait ses esprits pour se rapprocher de lui afin de lui parler, il la contourna ensuite et essuya sans aucune gêne le filet de sang sur la dépouille du défunt avant de rengainer son épée. La Baronne de F. Von Elrich s'était inquiétée juste pour cela ? Eadwin de Rivenoire ne se doutait pas un seul instant que rien était encore terminé, le « pire » était encore à venir. Peu importe, il se tourna vers son interlocutrice principale pour enfin lui accorder toute l'attention qu'elle méritait. Elle avait raison, il avait effectué tué pour elle et cela les rendait complice. Bien sûr, il fallait qu'il tombe nez à nez avec une petite curieuse qui ne semblait pas être née de la dernière pluie.

« Nous partageons ce crime. Cela implique que nous allons encore passer un peu de temps ensemble, vous et moi. »

Ce n'était pas la première fois que Eadwin de Rivenoire mettait fin à la vie d'une crapule de ce genre-là. Il les détestait, ces hommes qui prétendaient avoir du pouvoir sur les femmes. Pour lui, c'était un crime horrible et lui seul savait pourtant combien il avait pêché. Infanticide, torture, violences appliquées contre des femmes… Ce n'était pas un ange même si au premier abord, il inspirait respect, confiance et bonté. Son cœur suivait une ligne directrice qu'il considérait juste et noble depuis qu'il avait été libéré du joug de son ancien maître. Il vivait avec beaucoup de regrets sur la conscience et souhaitait parfois revenir en arrière car avec la sagesse dont il pouvait faire maintenant preuve et surtout avec son expérience, il prendrait d'autres décisions. Néanmoins, c'était à cela que servait l'expérience dans certains cas. Se tromper pour devenir meilleur et surtout ne plus faire les mêmes erreurs. Désormais, il passait une bonne partie de son existence à se racheter pour ses crimes du passé. S'autoriser à abattre le glaive de sa « Justice » sur ce traqueur de belles créatures comme Avdokeai faisait parti des choses qu'il s'autorisait. Toute, la demoiselle semblait attendre une réponse venant de lui.

« Je ne peux tolérer que l'on vous prenne pour un objet sexuel. En d'autres circonstances, je l'aurais peut-être laissé s'en aller ou je l'aurais livré vivant à la Milice de Marbrume mais… Il a pointé sa flèche sur ce que je me suis engagé à défendre. C'est impardonnable. »

Il avait respecté sa volonté, il n'avait pas mentionné une seule fois le mot « honneur. » Lorsqu'elle compara les chevaliers à des armures ambulantes sans cervelle, il ne dit rien car il ne se sentait pas concerné par une telle comparaison. Il savait que certains ne faisaient pas vraiment honneur à la profession, rien que le fait de ne défendre aucune bannière avait tendance à lui faire hérisser les poils du torse. D'autres pouvaient se comporter comme des imbéciles, lui-même était susceptible d'accomplir une faute d'ordre professionnel. Cela dit, dans l'ensemble, Eadwin de Rivenoire veillait du mieux qu'il pouvait à ce que l'on garde de son rang de chevalier une bonne image.

Tout à coup, leur attention fut attirée par un certain Frédéric. Phonétiquement parlant, cela lui rappelait son frère aîné, Frederik, dont il avait reçu une anecdote il y a quelques jours de Louise Ochaison, érudite dont il avait sauvé la vie dans un incendie dans le Bourg-Levant avec l'aide d'Arniel Bleu. Vraisemblablement, ce frère qu'il pensait avoir perdu depuis sa plus tendre enfance avait survécu, s'était marié et avait eu au moins un fils, Ulrik. Ce dernier, supposé se marier à la fille aînée de la famille Ochaison, des fabricants de navires commerciaux et de vaisseaux de guerre à travers tout le royaume de Langres s'était désisté. En effet, Louise possédant déjà un enfant du nom de Maël, le jeune chevalier en devenir s'en était offusqué et avait refusé de la prendre pour épouse. Contre toute attente, cela laissait donc présager à Eadwin de Rivenoire que des membres de sa famille pouvaient être à Marbrume ou dans ses alentours. D'une part, c'était véridique puisque Ulrik, seul rescapé de sa famille la plus proche servait désormais la famille Ventfroid de façon anonyme. Il avait renoncé à son titre et à son nom de famille. D'autre part, sa belle-sœur qu'il ne connaissait pas, la veuve de son défunt frère Ludvig, la dénommée Hedwige de Rivenoire, se rapprochait en secret de la famille de Brasey avec ses deux enfants. C'était une Châtelaine discrète qui n'attendait plus que de mettre ses deux merveilles en sécurité pour ensuite pouvoir se retirer sereinement.

« Frédéric, c'est bien cela ? Va et trouve un Milicien que tu guideras jusqu'à ce cadavre. Il devra l'emmener au Temple pour le faire incinérer. Nous devons respecter cette loi. » tonna-t-il à l'intention de sa nouvelle rencontre. En d'autres termes, il ne lui laissait pas vraiment le choix. « Tu sembles proche de la Baronne de Von Elrich… Tu ne la trahiras donc pas. Tu n'as rien vu, rien entendu. Seulement aperçu ce cadavre alors que tu empruntais ce croisement. »

Eadwin de Rivenoire lança un regard pour le moins autoritaire au jeune garçon. Sans nul doute qu'avec l'approbation de sa « maîtresse », il appliqua l'ordre reçu par le chevalier de Traquemont sans broncher. Elle ne pouvait pas être ignorante quant aux lois en vigueur et si elle pouvait ne pas être en accord avec cette façon de procéder, son armure pouvait se transformer en muraille et il la coincerait ici aussi longtemps que nécessaire. Elle semblait peut-être vouloir jouer avec sa nouvelle rencontre mais il n'était pas du genre à se laisser faire docilement, il fallait qu'elle le comprenne. Ainsi, il tiqua sur l'information principale rapportée par Frédéric. Trois hommes armés et sans blason étaient à la poursuite de la Baronne F. Von Elrich. Décidément, il se demandait qu'est-ce qu'elle avait bien pu faire.

« Il serait préférable de ne pas croiser leur chemin. Visiblement, vous avez fait quelque chose de déplaisant pour un parti qui m'est inconnu. »

Il ne savait vraiment pas dans quoi il s'était laissé embarquer lorsqu'il avait accepté de lui venir en aide. Elle lui cachait quelque chose, il en était certain. Avec la pluie battante qui venait juste de commencer à tomber du ciel, il fallait penser à trouver un abris provisoire. Dans la nuit, ils voyaient à peine à trois mètres devant eux. Par galanterie, Eadwin de Rivenoire décrocha l'épaisse cape en fourrure qui ornait son armure pour recouvrir la Baronne protégée par une tenue qui n'était très certainement pas imperméable. Elle apprécierait sûrement le geste à sa juste valeur. Peu de temps plus tard, ils s'engouffrèrent sous le porche d'une arcade creusée dans un mur pour s'y réfugier. Elle était très proche de lui dans ces conditions mais ils ne pouvaient pas vraiment faire autrement, il n'allait certainement pas prendre cette averse sur la tête pour lui laisser davantage de place… surtout lorsqu'elle décida à nouveau de jouer de la situation.

« Vous êtes une Baronne, votre geste était surprenant pour être tout à fait franc, mais pas désagréable, fort heureusement. J'avoue que j'éprouve quelques difficultés à vous cerner. Une gamine, dites-vous ? On dirait une façade pour cacher autre chose. » lui lança-t-il, la regardant d'un regard très suspicieux par la même occasion. « Vous offririez plus qu'un simple baiser à un inconnu qui vous vient en aide ? Je ne souhaite rien en récompense que vous ne puissiez m'offrir, voyons. » lui glissa-t-il, d'humeur taquine. Ô non, il n'était pas un Ours que l'on pouvait dompter si facilement, surtout pas de nuit avec un temps pareil dans les bas quartiers alors qu'il savait que trois individus voulaient leur faire la peau. « C'est un appel que je ne peux ignorer, surtout s'il s'agit d'une Baronne. Vais-je regretter, dites-moi ?  »

Ses lèvres étaient dangereusement proche des siennes. Ce n'était ni le moment, ni l'endroit pour échanger un baiser avec une Baronne. L'idée n'était pas déplaisante, surtout en considérant qu'elle était de toute beauté, mais tout ceci était inconvenant. Il se permit d'ailleurs de détourner un peu sa tête en la poussant sur le côté avec son index. Oui, le petit Chevalier osait toucher physiquement la Baronne aux arguments intéressants. Il attrapa ensuite un certain bijou de famille qu'il avait logé quelque part dans son armure pour le mettre à l'abri pour le mettre entre leurs quatre yeux. Si elle essayait de le saisir pour le récupérer, il ne le lâcherait pas afin d'entamer la seconde étape de son discours. Avdokeai F. Von Elrich voulait jouer ? Bien, il allait lui prouver qu'il était capable de dicter ses règles.

« Laissez-moi avancer l'hypothèse que nos vies sont liées pour le moment parce que je détiens cet objet qui doit être cher à vos yeux et veuillez ne pas m'interrompre. » murmura-t-il, en glissant son index gauche sur les lèvres de la jeune femme. « Vous savez probablement que je ne vous abandonnerais pas à ces hommes qui sont à votre poursuite. Connaissent-ils votre identité ? Si oui, ils doivent représenter un danger pour vous, ils chercheront forcément à vous nuire. Je me pose bien des questions à votre sujet et comme nous trempons ensemble sous la pluie et que vous m'avez gratifié d'un baiser, vous me devez la vérité. Qu'êtes-vous venue faire dans le Labourg ? Pourquoi ce premier ennemi en avait-il après votre… joli minois ? Cet enfant, vous le connaissez sans doute bien. Il vous obéit, il est comme vos yeux. Je veux savoir pour qui et pour quoi je devrais me battre. J'ai le droit de savoir, ne pensez-vous pas ? J'ai envie de croire que je ne fais pas face à une petite gamine et que nous pouvons nous entendre.  »

Il referma l'ensemble de sa main autour du bijou de famille d'Avdokeai F. Von Elrich et le fit disparaître à nouveau là où nul ne pourrait le chercher du moment où il serait encore conscient. Il espérait que son argumentation tiendrait debout mais force était de constater qu'il avait déjà dépassé ce stade et que son interlocutrice devait certainement être en train de l'écouter.

« Je ne souhaite vraiment pas l'apporter à votre père. Vous m'avez mêlé à vos affaires, j'exige de savoir. En échange, Baronne de Von Elrich, je veux bien consentir à vous débarrasser de vos problèmes. Vous aurez une dette envers moi, cela va de soi. » lui dit-il, tout sourire. Était-il vraiment sérieux ? Il laissait planer le doute et ce serait à l'intéressée d'en juger. Attendait-il vraiment quelque chose venant d'elle ? « Enfin, peut-être fais-je face à une gamine qui ne comprend pas ce qui est en train de se jouer. »

Vraisemblablement, elle ne s'était pas attendue à un tel échange, elle qui pensait que les chevaliers n'avaient pas grand-chose dans la tête, même si cela avait probablement été prononcé de sorte à le taquiner. L'intensité de l'averse commençait à diminuer, il ne savait même pas si elle aurait le temps de réagir sur tout ce qu'il venait de lui raconter. Il baissa certes son index pour lui indiquer qu'il avait enfin terminé mais il craignait que le danger ne soit dangereusement proche, désormais. Il était vraiment curieux de voir avec quelle facette elle comptait lui répondre. Le tromperait-elle avec un jeu bien à elle ou se laisserait-elle toucher par son côté franc et implacable ? Ce ne devait pas être tout les jours qu'un Chevalier osait tenir tête ainsi à une Baronne. Au moins, la suite de l'échange promettait d'être vraiment très intéressant. Du moins, si l'intrigue voulait bien leur en laisser le temps nécessaire.
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Alienor E. Von Elrich



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MessageSujet: Re: Le loup, le chaperon rouge et le chasseur (PV : Eadwin)   Le loup, le chaperon rouge et le chasseur (PV : Eadwin) EmptyVen 8 Juil 2016 - 20:04

Le loup, le chaperon rouge et le chasseur.

Avdokeai&Eadwin



Avdokeai s'emmitoufla dans un geste quasi félin au creux de l'épaisse fourrure du chevalier, gratifiant par ailleurs d'un sourire mi-tendre mi-enjôleur ce dernier de ce geste qu'elle jugea aussi galant qu'utile compte tenu de la de la météo désastreuse qui s'abattait sur Marbrume et de la légèreté de sa tenue. Quelque part il fallait s'avouer ô combien elle était chanceuse d'avoir fait sa rencontre au détour de cette sordide ruelle, car dans ce contexte apocalyptique la nature perfide de l'homme avait vite reprit le dessus et fait naître des envies qui renvoie à ses instincts primaires les plus immondes, on ne compte plus les assassinats, les viols ainsi que la brutalité gratuite qui s'est imposé chez toute classe sous des formes différentes. Ainsi la phrase de messire Rivenoire lui décrocha un sourire carnassier qui souligna d'autant plus son regard de prédatrice " On peut dire que nous sommes liés par un lien de sang très cher." Depuis qu'elle et sa famille se soit installé dans la ville suite aux terribles évènements d'il y'a quelques mois, laissant à l'abandon ou plutôt aux fangeux leur domaine, le rythme de vie opulent et dépensier que mène chacun et tout particulièrement la sulfureuse baronne l'a poussé à se lancer dans un des secteurs peu recommandables mais étrangement juteux : l'espionnage, les manigances mais surtout la prostitution. Possédant probablement la maison close la plus luxuriante de Bourg-Levant et enregistrant des recettes qui s'accroissent suite à une popularité soudaine, le bâtiment accueille une clientèle de qualité majoritairement noble pour une marchandise triée sur le volet et un service qui demande son pesant d'or. Il est assez ironique de constater et de voir qu'elle, ayant une multitude de yeux qui parcourent les rues pour elle –Le petit Frédéric et son arrivée théâtrale en est la preuve- informée des gestes et dires de toute personne qu'elle prend en filature, la nature de ces ennemis nocturnes lui été inconnus. Certes une concurrente aussi jeune et pompeuse attire les foudres de maîtres criminels du duché mais cela peut aussi bien être les rivaux de sa famille, peu nombreux mais existants et quoi de mieux que de poignarder la belle pour faire entrer Ragnar Von Elrich dans une colère plus retentissante que n'importe quel séisme.


" Il ne s'agissait pas des mes poursuivants, cela devait être un dément qui a vu ses désirs s'embrasaient en nous observant… Il n'en reste pas moins que je vous sois reconnaissante." Marquant un temps de pause, ou elle observa du coin de son regard bleuâtre la silhouette massif debout à ses côtés, elle murmura " Vous êtes quelqu'un d'honorable et de noble pour penser à incinérer pareil homme. L'idée ne m'a même pas frôlé l'esprit." Puis d'un haussement de sourcils, qui sembla balaya toute pensée vis-à-vis de l'incident de tantôt la jeune femme observa la pluie battante qui martelait les tuiles recouvrant les humbles habitations et le sol pavé serpentant entre ces dernières, Le paysage en soi était d'un calme reposant appuyé par cette odeur fraîche de terre mouillée et d'une brise légère qui fouettait les visages des deux protagonistes.
C'est avec une moue dédaigneuse presque infantile qu'elle vit le noble Eadwin se détournait d'elle, vexée elle ne se gêna point pour arborer son mécontentement, c'était après tout une femme précieuse consciente de sa beauté et de son charme, se complaisant dans les salons et autres mondanités pour être courtisée, il lui arrive même d'attirer quelques femmes Mathilde De Tourres par exemple pour ne citer qu'elle. Même si jusqu'à lors elle n'eut encore jamais couché avec quiconque, juste folâtrer, insinuer, piailler dans cette sensualité taquine qui lui est propre. " Surprenant vraiment ? Certains hommes tueraient pour être à votre place Messire et c'est sans présomption que je vous dis ceci." Arquant un sourcil, elle partit d'un rire franc qui dévoilait ses dents blanches " Oh une façade dîtes-vous ? Vous jouez les observateurs maintenant ? Vous me surprenez vraiment mais ne cherchez pas à me cerner …. Vous en sortirez avec une affreuse migraine." Avdokeai continua sur un timbre beaucoup plus solennel presque voluptueux " Tout dépends de qui est cet inconnu… Voyez vous les jouvenceaux sont d'un ennui… Alors que les hommes mûrs comme vous ont tout à apprendre à une enfant comme moi ? Et puis vous avez bien besoin d'un vent de fraîcheur ! De ce que je sais vous êtes toujours cœur libre, non ? " Puis faisant mine de réfléchir, la main sous son menton la belle susurra d'un air de défi " C'est tout à votre honneur que de répondre à l'appel d'une Baronne en détresse, mais je ne peux vous dire ce que vous perdrez si vous refusez ma proposition … Chose déjà faîte à ce que j'en conclu de vos agissements."


Un éclair argenté illumina d'un éclat mat les yeux bleus de la jeune femme, c'était sa broche, un bel ouvrage d'orfèvrerie, on pouvait distingue chaque poil formant la toison touffue du canidé, l'œil en émeraude encastré dans le précieux minerais reluisait de toutes ses facettes verdoyantes, le bijou était unique il n'en existait pour l'heure que quatre exemplaires respectivement distribués aux quatre enfants Von Elrich, même si toutes les parures et ornements qu'ils arborent portent d'une façon ou d'une autre le loup sanguinaire que forme le blason familial celui-ci a sa particularité. Elle aurait pu tenter de s'en saisir, mais l'idée été absurde, Eadwin était bien plus agile qu'elle et il pourrait aisément la mettre hors de sa porte juste en relevant sa main. La baronne décrocha un sourire joueur lorsqu'elle sentit l'index gauche du chevalier contre ses lèvres gourmandes même si pour l'heure elle porta toute son attention aux dires de ce dernier. Elle fut agréablement surprise par l'éloquence du noble Rivenoire, ses questions et interrogations étaient justifiées elle l'avait après tout entraîné dans toute cette histoire et le mettait probablement en danger, elle ne connaissait ni la nature de ses poursuivants ni le degré de dangerosité de ces derniers. Si certaines jeunes filles auraient étés prises de bégaiements, la baronne elle était définitivement une femme de tempérament qui ne manquait pas de répondant.


-Le loup se mit à trottiner tandis que la petite fille se promenait s'arrêtant pour jouer et flâner –


" Ne me poussez pas à vous déshabillez pour récupérer ma broche Messire. Ou peut-être l'idée vous tente-elle ?" Sa bouche vermeil s'ouvrit lentement faisant mine de vouloir croquer le doigt du blond, on dit de la sensualité qu'elle est cette condition mystique mais nécessaire et créatrice du développement intellectuel, visiblement elle eut élu domicile chez la scandaleuse Avdokeai qui recula d'un pas en encrant son tumultueux regard bondi dans celui mi-gris mi-bleu d'Eadwin " Vous êtes bien curieux messire, c'est un bien vilain défaut vous savez ? Quant à vos interrogations que je dois dire parfaitement justifiée. Vous me prêtez votre épée pour ce soir, vous devez savoir pourquoi mais surtout pour qui vous vous battez. Vous n'êtes pas sans savoir non plus que les familles nobles ont tendance à créer des rivalités et de très anciens conflits, les dieux seuls savent ô combien nous sang-bleus nous sommes rancunier, qui sait quel fou veut se venger de mon père et a décidé que d'abattre sa fille unique est un bon stratagème pour lancer un message fort et poignant ? " Usant de ses dons d'oratrice elle continua toujours sur un ton égal et neutre " Que fais une jeune fille de la haute à vagabonder dans les rues sombres de Marbrume au lieu de broder ou lire dans son coquet manoir ? Eh bien je tue l'ennui nocturne, l'insomnie me prive de sommeil et faute d'avoir un homme avec qui partager ma couche. Je m'amuse comme je peux." Le regard qu'elle lui lança était empreint de félicité, par ailleurs elle s'était de nouveau approchée du guerrier " Je dois retrouver mon frère. Il a eu un différent avec mon paternel et seul les gens du peuple ou de voyage auraient pu le retrouver. Frédéric en outre cet adorable bambin est un des enfants que j'entretiens et il est mon messager, la loyauté d'un enfant n'est pas à mettre à l'épreuve, ils sont d'une innocence touchante ces orphelins, et craignent pour ma vie plus que je ne le fais moi-même… C'est d'ailleurs lui qui m'a chantonné votre récente apparition au duché, vous avez aussi rendu une visite au temple ? Confession je présume ? Les guerres sont un bien lourd fardeau. " Mensonge vérité ? Qui peut différencier du vrai du faux de ce que peut dire la belle ?


" Je pense avoir répondu à vos questions ? Libre à vous de me croire ou non, mais si je peux vous dire quelque chose c'est que si ya quelqu'un que vous devez craindre dans cette ville ce sont les femmes. Ici se rencontre des créatures délicieuses aux visages candides et au front d'une blancheur et d'une délicatesse de marguerite qui cachent les vices les plus infâmes et les plus sombres dépravations." Sa main laiteuse se glissa tendrement sur la joue du quarantenaire " A vous de voir si je suis véritablement une gamine … Il n'en reste pas moins que je joue à ce jeu depuis plus longtemps que vous. Vous tuez vos ennemis d'un coup de hache, je les abats d'un regard. La meilleure arme d'une femme est sa beauté, croyez vous sincèrement que moi pour me citer comme exemple j'accepterais ce rôle abjecte d'épouse bonne à pondre des enfants ? A fermer les yeux si mon époux entretient une vulgaire catin comme maîtresse ? Et à passer le reste de mes jours reclus à broder ? " Ses doigts pourvus de bagues caressèrent finement la barbe du chevalier " Je suis pas une de ces jeunes femmes que vous ayez probablement sauvées par le passé. Je ne crois pas aux contes de fée Messire. Vous êtes franc et incroyablement droit, mais écoutez moi vous ne tiendrez pas plus d'un mois ici. Quoique vous ayez un certain potentiel, mais vous êtes guidés par des principes trop …Chevaleresques ? "


" Mmh … Décidément je vous aime assez Eadwin De Rivenoire." Son murmure s'écrasa en un souffle contre l'oreille de son interlocuteur " ça dépends de la nature de votre dette … Je suis bien curieuse de savoir ? "


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MessageSujet: Re: Le loup, le chaperon rouge et le chasseur (PV : Eadwin)   Le loup, le chaperon rouge et le chasseur (PV : Eadwin) EmptyDim 17 Juil 2016 - 22:31
La Baronne F. Von Elrich semblait donc posséder plus de problèmes qu'il n'aurait imaginé. Il n'avait pas tué l'un de ses poursuivants mais peut-être simplement un dément qui avait été charmé par Avdokeai. Il pouvait le comprendre, il fallait dire que la jeune demoiselle était toute fraîche et de toute beauté, il devait le reconnaître même si ce n'était pas les premiers compliments dont il lui ferait part. Elle ne lui donnait pas vraiment envie de la complimenter, elle était entourée de beaucoup de mystères mais surtout, elle l'avait entraîné délibérément dans ses problèmes. Elle n'était pas très grande, plutôt frêle et sûrement incapable de se défendre convenablement en comptant sur la force physique. Toutefois, il imaginait bien que ce n'était pas la première fois qu'elle faisait une descente dans les Bas-Quartiers, toute seule. Pour une raison ou une autre, elle avait survécu et cela voulait donc dire qu'il ne fallait pas la prendre à la légère. Elle était peut-être une Baronne mais il avait toujours ce jeune garçon en tête, son indicateur. Avdokeai devait avoir un réseau quelconque à sa solde, il ne devait pas négliger cela.

« Je me fiche de ce que certains hommes feraient pour être à vos côtés. Je n'ai pas besoin de semer la mort pour prétendre avoir une femme à mon bras. Vous ne m'avez pas trop laissé le choix pour m'embarquer dans cette situation mais je vais assumer de vous avoir suivie. »

Eadwin de Rivenoire soutenait le regard de Avdokeai de F. Von Elrich. Cette proximité était toujours gênante, il avait l'impression que la jeune femme pouvait à tout moment lui sauter au cou pour faire quoi que ce soit. Il n'aimait donc pas cette impression d'être vulnérable, de ne pas pouvoir se défendre avec autant d'aisance que d'habitude. Il paraissait sûr de lui, à essayer de la réprimander, de lui faire comprendre que les choses se feraient selon ses règles mais il n'était pas dupe, il était bel et bien sur le terrain de jeu de cette tigresse juvénile. La preuve en était qu'elle ne se laissait pas décontenancer par le chevalier de Rivenoire, au contraire, elle revenait à la charge en essayant d'avoir le dernier mot sur lui.

« Je vous accorde ce point, les puceaux n'ont pas grand-chose à apprendre aux pucelles. Faites attention aux hommes plus mûrs cependant, beaucoup ne sont pas dotés de bonnes intentions. Enfin, je ne vous apprends sûrement rien après tout. »

Il pouvait être un brin moqueur envers ses homologues plus jeunes et c'était justifier, il pouvait se targuer d'avoir l'expérience, autant sexuelle que générale. Il avait peut-être encore beaucoup de choses à voir mais il avait déjà vu le monde tourner sur beaucoup de coutures. Ainsi, lorsqu'il sous-entendait qu'elle était encore une pucelle, ce n'était pas pour la rabaisser car il lui souhaitait que ce soit encore le cas. Elle était jeune et sûrement non mariée pour tenir avec lui une discussion de cet acabit.

« En effet, je suis un cœur libre mais passons ce sujet de discussion. »

Étrangement, il trouvait préférable de ne pas trop en dire à ce sujet. Il était à la recherche d'une femme Noble, à son goût de préférence, qui pourrait lui permettre de prendre de l'influence et le soutenir. Eadwin de Rivenoire ne voulait donc pas qu'elle fouille de si tôt dans ses motivations, quelque chose, peut-être injustement, lui dictait de se méfier d'elle. Il ne connaissait pas encore grand-chose à son sujet et la soupçonnait d'être pleine de secret. Ainsi, il ne préciserait pas que son intérêt pour le mariage était affilié à une mission qu'il considérait importante : se marier, fonder une famille, assurer le lendemain de la noblesse, tout cela lui avait été demandé par sa matriarche. Si la Baronne de F. Von Elrich l'apprenait aussi facilement, il la pensait bien capable d'en jouer par sadisme ou par plaisir.

« Vous avez déjà déshabillé un homme ? Mademoiselle serait donc déjà pleine d'expérience ? Je ne m'inquiète pas trop, je gage que vous ne sauriez pas retirer une armure lourde aussi aisément que vous le prétendez. »

Surenchérir n'était peut-être pas la meilleure stratégie mais il refusait de s'admettre battu. Il recula son doigt, dans le doute, lorsqu'elle mima de le croquer. De toute manière, il n'avait plus rien à faire contre ses lèvres pulpeuses et recouvertes d'un rouge à lèvre saillant. Elle l'accusa ensuite d'être curieux, un peu trop mais reconnaissait qu'il en avait le droit. Un chevalier ne pouvait pas tirer son épée pour une demoiselle s'il n'était pas certain de servir une cause en accord avec ses propres convictions. Bien sûr, il ne l'abandonnerait pas, ce serait fou. Il ne voulait pas que l'on dise de lui qu'il était du genre à laisser une Baronne dans les pauvres quartiers. Pour essayer de le convaincre, elle avança donc un règlement de compte. Quelqu'un pouvait effectivement en vouloir à son père et donc essayer d'attenter à la vie de la prunelle de ses yeux pour se venger. Oui, c'était parfaitement plausible et cela ressemblait bien à la noblesse de Marbrume. Lui-même connaissait bien ces choses-là, il avait été sous la coupe d'un suzerain très belliqueux et du genre à ne laisser aucune chance à ses homologues contre lesquels il avait des intérêts. La suite de son discours était un peu plus énigmatique. Des insomnies, vraiment ? Elle tuait l'ennui ici faute d'avoir un époux avec lequel passer du temps la nuit. Elle était en train de se moquer de lui… ? Eadwin de Rivenoire ne savait pas faire la différence, surtout qu'elle se rapprocha à nouveau de lui jusqu'à le coller, comme pour essayer de donner davantage de véracité à ses propos. Enfin, elle lui offrit une dimension plus réelle. La Baronne F. Von Elrich avança être à la recherche de son frère, vraisemblablement porté disparu. Elle revenait à nouveau à son père, l'accusant d'être responsable de ses maux de ce soir en quelque sorte. Il se demandait genre quel de relation elle pouvait bien entretenir avec lui et quel genre d'homme il pouvait bien être.

« Je vous accorde au moins le bénéfice du doute. »

Le chevalier de Rivenoire fixait sa protégée d'un air plutôt suspicieux. Il n'avait certes rien pour remettre en question sa version et lui jeter à la figure qu'elle était une menteuse serait plutôt malvenu. Toutefois, il trouvait bien étrange qu'elle soit à la poursuite de son frère dans un lieu aussi dangereux pour une noble jeune, belle et fraîche comme elle. Peut-être ne portait-elle pas son père dans son cœur et agissait dans son dos pour retrouver son frère ? Ceci expliquerait en quelque sorte son imprudence. Peu importe, si elle avait décidé de lui cacher quelque chose d'autre, force était de constater qu'elle s'y était pris avec beaucoup de réussite. Définitivement, il ne pouvait pas remettre en cause cette version des faits et il n'avait d'autre choix que de croire ses paroles pour le moment. Si elle lui mentait et qu'il le découvrait, il aurait l'occasion de lui montrer qu'il pouvait être bien moins sympathique.

« Vous êtes mal informée, je ne me suis pas encore rendu au Temple. J'aurais à m'y rendre, cependant, mais je suis occupé avec vous pour le moment. »

En effet, Eadwin de Rivenoire se rendrait au Temple de la Sainte Trinité dans quelques jours seulement. Il avait une mission à y accomplir à la demande de sa très chère Yseult, née Corbeval. Il y rencontrerait au moins Adria Cape-Noire pour essayer de la persuader de venir avec lui jusqu'à Traquemont dans le but de tenir la chapelle de la forteresse. Vraisemblablement, Yseult avait besoin d'un guide spirituel pour ses hommes et il ne pourrait faire un meilleur choix que celui d'un élu de Rikni. Il lui adressa donc un sourire provocateur, comme pour lui faire comprendre qu'elle était loin de tout savoir à son sujet. En quelque sorte, c'était rassurant. Malgré tout, si ses oiseaux étaient efficaces, elle pouvait savoir qu'il avait rencontré à quelques reprises la délicieuse et sublime Grâce de Brasey à l'Esplanade, parfois accompagnée par son frère aîné, Audric. Sans en connaître les tenants et les aboutissants, quelque chose se tramait entre eux. Quelques jours auparavant, il s'était également illustré dans le Bourg-Levant en début de soirée en sauvant la vie de la demoiselle Ochaison, Louise, menacée dans un incendie frappant sa demeure. Enfin, il avait rendu une visite plutôt prolongée à une apothicaire de renom, Elisabeth Gardefeu, au Crapaud Apothicaire situé quelque part dans la Grande-Rue. Le temps d'une après-midi et probablement d'une soirée. Elle pouvait aussi savoir qu'il avait visité d'autres lieux puisque après tout, c'était la raison principale de son séjour prolongé à Marbrume.

« Je ne fréquente pas beaucoup les femmes de la noblesse. En temps normal, je passe beaucoup plus de temps sur le terrain. Ma visite à Marbrume se prolonge pour la seule et unique raison que j'ai quelques affaires à régler pour le compte de ma Châtelaine. »

Il n'osait plus vraiment la regarder. Cette proximité le troublait définitivement, comment la Baronne pouvait-elle être si à l'aise en venant murmurer ses derniers mots dans le creux de son oreille comme la diablesse qu'elle faisait semblant d'être ? Il ne faisait pas face à une simple gamine, non, elle avait ses convictions et suivait un chemin qu'elle s'était tracée. Ses méthodes pouvaient paraître un peu douteuses mais elle savait précisément ce qu'elle faisait. Du moins, elle le pensait. Elle était encore jeune, elle devait avoir grandi dans un milieu avec des règles particulières mais il devait forcément lui manquer ce qu'on appelle « expérience. » Elle avait cet âge où elle devait vouloir tester ses limites et donc voir jusqu'où elle pouvait aller. Était-ce la raison pour laquelle elle se permettait d'être tactile avec Eadwin de Rivenoire ? Cherchait-elle à dessiner les limites des hommes en se faisant un peu… oppressante ?

« Je ne compte pas me faire dévorer par les loups de Marbrume. Je vais admettre que mes principes chevaleresques m'empêchent d'envisager et de prendre bien des chemins mais je n'en demeure pas moins fier. J'ai vu et j'ai fais des choses que vous ne pouez même pas soupçonner. Vous en connaissez peut-être plus que moi sur les coutumes de la noblesse mais j'en connais bien plus que vous sur la vie en général. Veuillez ne pas me prendre à la légère. »

Il la fixa alors du coin de l’œil, comme en guise d'avertissement. Elle osait le titiller, toucher sa fierté mais elle ne voulait pas apprendre à ses dépends que cela pouvait avoir un prix, oh ça non.

« Je vous souhaite de trouver un époux qui saura vous considérer à sa juste valeur, un homme en qui vous pourrez avoir confiance. C'est… triste, à votre âge, d'avoir une telle vision de la chose. Vous devriez plutôt être enjouée à l'idée de vous unir un jour à quelqu'un qui défendrait vaillamment vos intérêts et votre petit bout de femme. »

Eadwin de Rivenoire attrapa alors avec délicatesse le poignet de la main de Avdokeai de F. Von Elrich qui était en train de se perdre dans sa barbe. Poliment, il la retira et il osa alors lui faire face, plantant un regard plutôt bienveillant dans le sien.

« Vous avez sûrement vos raisons pour penser ainsi, aussi justifiées et tristes puissent-elles être. Enfin, je ne suis pas idiot, je sais qu'il est extrêmement rare pour deux individus dans notre monde de tomber amoureux. Je n'ai jamais été marié et il y a fort longtemps que ce sujet ne m'avait pas intéressé. »

Ah, la boulette ! Il avait précédemment souhaité cacher toute intention de se marier un jour, il faisait désormais l'aveu contraire.

« Vraiment, ce n'est pas le moment. Nous parlions de dette. Je n'ai rien à formuler de concret. Vous devrez me rendre un service, que cela me serve moi ou bien Traquemont. Rien qui ne fasse opposition à votre ligne de conduite ou vos idéaux. Vous savez que je suis guidé par des principes chevaleresques, vous l'avez dit, je n'oserai sûrement pas aller contre vous. De toute manière, nous n'avons plus beaucoup de temps, il va vous falloir me montrer que vous êtes une femme digne de ce nom et prendre une décision. Ma lame mérite-t-elle de vous revenir ou nous séparons-nous ici-même ? »
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