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 (F-B) Même l'amour des fleurs se monnaye / PV Eglantine

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MessageSujet: (F-B) Même l'amour des fleurs se monnaye / PV Eglantine   (F-B) Même l'amour des fleurs se monnaye / PV Eglantine EmptyVen 12 Aoû 2016 - 14:01
Juin 1164

L'air respirable de Bour-Levant n'était plus qu'un lointain souvenir. Après moult détours ayant pour but d'égarer l'ignorante, le nain avait dirigé le trio, son grand gaillard de comparse fermant la marche, vers l'une des entrées du merveilleux royaume souterrain : les égouts, veines maladives et puantes évacuant tant que faire se peut la fange de la ville. Guettant le moindre clapotis, la moindre injure, le moindre rot pouvant signaler une présence non désirée - celle des rats autres charmantes créatures du dessous exceptée -, Sig' finit par faire signe au duo. Le Grand Sig' ne tarda pas, habitué à abandonner sans rechigner la belle lumière du jour, tout en veillant sur les pas de leur 'invité'.

C'était une des vieilles connaissances du nabot qui lui avait transmis la 'requête' de la Dame de Belleforest. C'était ce même herboriste à la débilité douteuse - quand elle l'arrangeait - qui avait proposé le stupide signe pour que la donzelle repère son guide dans la foule : le Grand Sig' s'était vu affublé d'un panier de fleurs pitoyables, à vendre en lisière d'un petit marché du Bour-Levant. Qui en eut voulu ? Personne, si ce n'est la dame arborant une fleur bleutée, dont le nain n'avait pas écouté la longue liste de propriété que la vieille crapule d'herboriste s'était mise en devoir de lui réciter, tandis qu'il lui proposait cette procédure. Ainsi, la jeune femme à la belle fleur en acheta une misérable au grand simplet, qui quitta peu de temps plus tard son poste, sa cliente le suivant à une distance raisonnable. Ce petit manège avait abouti dans une ruelle où l'affaire avait été conclue prestement - les détails monétaires du moins - entre le P'tit Sig' et sa nouvelle cliente. Après quoi ils avaient pu rejoindre les égouts... Non sans que Sigismond n'enlève à son comparse toutes les fleurs à moitié crevées qu'il s'était plu à accrocher aux moindres accros de ses vêtements.

Sigismond détailla du regard la jeune femme, à la faveur d'une torche de circonstance, tout en se grattant avec charme l'un de ses orifices nasales. Faut dire que la demoiselle, entre le bougre simplet désormais vêtu comme un bandit - les oripeaux de paysan, cela servait pour vendre des fleurs, mais ne protégeaient guère contre les mauvaises plantes qui foisonnaient dans les égouts -, et le nain à la dégaine semblable, quoique semblant moins avoir été faite au petit bonheur la chance, la demoiselle donc ressemblait à une fleur qu'un crétin eut mêlé à des orties. Pas d'vaillant frangin pour veiller sur son con... C'est qu'la vieille branche doute pas trop d'moi, pour m'envoyer des gaillardes pareilles. Avec un reniflement circonspect, Sig' rompit le silence à voix basse.

- Non pas qu'j'adore r'garder la bouillasse couler, mais m'faut décider d'une direction à prendre, m'zelle. fit-il, l'oreille toujours aux aguets. M'enfin, d'abord c'que vous allez marquer au fer rouge dans votre caboche : vous faites c'que j'dis. Tout. Quand j'le dis. Et si l'Grand vous choppe, ce sera pour votre bien, sûr. Les fangeux et les autres fils de salaud qui rôdent, c'notre problème. Vous, votre seul problème, c'est si vous croyez pouvoir vous débrouiller sans nous. Z'allez juste vous perdre et vous faire boulotter. Clair ? Son ton n'admettait guère le refus. Après un temps, il ajouta, avec un peu de gêne cette fois. Vous cherchez quoi comme plante ? J'm'y connais pas trop en nom d'verdure, mais si vous m'les décrivez, p'tète bien qu'j'pourrais nous orientez là où y en a.


Dernière édition par Sig' le P'tit le Mar 23 Aoû 2016 - 20:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (F-B) Même l'amour des fleurs se monnaye / PV Eglantine   (F-B) Même l'amour des fleurs se monnaye / PV Eglantine EmptyDim 14 Aoû 2016 - 19:03
« Bonjour Albert ! Comment te portes-tu ? Je sais que ça fait plusieurs mois que nous ne nous sommes pas vue... Depuis la disparition Aedwin en fait.

- Bonjour Églantine ! Oui il est vrai, d'ailleurs, je ne sais vraiment pas quoi te dire, je suis profondément navré pour ce qu'il lui est arrivé... Enfin vraisemblablement arriver. Je vais plutôt bien, tu sais ce n'est pas drôle tout les jours mais c'est mon métier, je dois servir ma ville et me battre pour venger Aedwin. Tu sais nous étions comme des frères, ce n'est plus pareil la garde sans lui maintenant... Et toi ? Tu arrives à faire face ?

- Et bien à ce propos, c'est pour cela que je suis venu te rendre visite. J'ai un service à te demander, ma boutique va mal, je n'ai plus rien à proposer aux clients, mes fioles sont vides, c'est un désastre... Je n'ai plus d'autres solutions... Accepterais-tu de m'accompagner en dehors de la cité pour que j'aille cueillir l’essentiel des plantes nécessaire au quotidien ? Je sais que c'est beaucoup demander mais Aedwin aurait été prêt à tout pour te rendre service alors j’espérai que...

- Ô ! Et bien oui, il est vrai qu'Aedwin aurait tout fait pour m'aider mais, tu comprends, j'ai aussi une famille à nourrir et ma femme est encore enceinte, je n'ai d'autre choix que de rester en vie pour élever tout ce beau monde.

- Je vois et bien tu n'aurais pas quelqu'un à me conseillé ? J'imagine que je ne suis pas la seule commerçante à devoir sortir de la cité pour se réapprovisionner ? C'est important tu sais, je n'en ai pas la moindre envie mais je n'ai pas le choix...

- Je connais peut-être quelqu'un qui pourrait te renseigner, il y a un autre herboriste qui doit lui aussi avoir à se réapprovisionner, je ne sais pas exactement comment il fait mais je peux toujours d'envoyer vers lui il pourrait peut-être t'aider lui . »

Albert lui donna tout ce dont elle avait besoin pour retrouver cet homme dont elle n'avait jamais entendu parler. Il demeurai dans un autre quartier de la ville. Et c'était sûrement mieux ainsi car lorsqu'elle l'eut rencontré elle hésita longuement à s'enfuir à toutes jambes tant il était des plus effrayant. Son accoutrement lui donnait quelques airs de monstres mais lorsqu'elle discuta avec lui, il lui paru des plus normal. Pour finir, elle avait conclu un marché avec lui, il donnerait rendez-vous à un  passeur bannis dans la cité, il se baladerait avec un immense panier de fleur sur la tête histoire d'être plus facilement repérable dans la foule. Bien sûr ça ne serait pas gratuit, il exigerait un paiement une fois la mission accompli. Elle s'en était douté mais n'avait guère plus d'option. Bien sûr elle aurait pu y aller d'elle-même au risque de se faire attaquer au bout de cinq minutes occuper à couper les orties. Elle ne savait bien évidemment pas se battre, c'était donc exclu. Il ne restai plus que cette perspective...

Elle n'aimais guère cette idée mais il se trouva qu'elle n'en eu plus le choix. Son commerce sombrait. Elle n'avait plus assez de marchandises pour combler la plus petite demande des chalands qui osaient s'aventurer dans les affres tortueuses des plantes aux pouvoirs extraordinaires. Cela allait des simples épices et aromates utile à la fermentation de l'hypocras à la plus farfelues des herbes qu'on ne trouve plus que dans les marais... Pour son plus grand désarrois. Jamais elle n’eut remis pieds hors de la cité depuis l'arrivée des fangeux. Son humeur palpable exhalait le stress et son corps laissait filtrer la fièvre qui ne tarderai guère à l'emporter. Elle s'apprêtait à abandonner ses enfants aux soins d'une amie sans savoir s'il elle pourrait un jour les voir à nouveau. Cette pensée emmenait avec elle jusqu'à la plus infime parcelle de l'optimisme dont elle faisait si souvent preuve envers même les situations les plus complexes. Elle avait préparer un panier et un sac avec quelques vivres et les outils dont elle aurait besoin pour prélever les plantes de leur milieu naturel.  

Une fois parer elle avait embrassé ses enfants en leur donnant quelques consignes pour bien se tenir et elle été sortie au milieu de la cohue bruyante et pressée. Suite à quoi elle avait retrouver l'homme au panier de fleurs. Une fois arrivé dans les égouts de la ville, elle avait eue le droit à une sorte de sermon du même genre que celui qu'on ferait à une petite fille, cela n'enlevait rien à son stress mais elle comprenais la nécessité de bien se mettre d'accord avec son escorte pour évité tout déconvenue.

« Je.. Je ne sais pas vraiment par où nous pourrions partir, je dois me rendre dans les marécage, les plaines, l'orée des bois, les cimetières... Enfin je vous laisse me guider pour cela. Je peux vous faire une petite listes si vous voulez. Tout d'abord j'ai besoin des choses les plus basique, les orties, c'est une sorte d'herbes qui pique avec des feuilles dentelées et poilues sur le dessous, la lavande, elle fait des petites fleurs violette qui sentent bons et elle à des longues feuilles très fines et un peu raides, ensuite il y a l'écorce et la sève de pin, c'est un arbre, enfin j'imagine que vous le saviez déjà, puis l'angélique c'est une fleur qui ressem... »

Tout pendant qu'elle énumérait une par une les plantes, graines, herbes, écorces et autres bizarreries dont elle aurait besoin, ils avançaient dans les égouts et s'enfonçaient de plus en plus sous terre pour le plus grand déplaisir d’Églantine qui n'osait à peine respirer et mettre un pied devant l'autre tant les immondices la rebutaient au plus haut point. Ils en virent bientôt le bout après quelques heures de marches il arrivèrent à une grille, une fois ôté ils se retrouvèrent bien en contrebas de la cité aux milieux de champs qui n'étaient plus vraiment cultivés. Églantine n'aurait su dire combien de miles il y avait entre elle et les remparts rassurant de la cité, mais elle n'était pas sereine. Elle finit par demander aux « gentilshommes » qui n'en étaient pas vraiment d'ailleurs, pourquoi est-ce qu'ils avaient accepter de l'accompagner, en dehors des motivations financières, elle ne parvenait guère à comprendre ce qui poussait les hommes à se risquer ainsi pour une femme qu'ils ne connaissaient même pas la veille.
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MessageSujet: Re: (F-B) Même l'amour des fleurs se monnaye / PV Eglantine   (F-B) Même l'amour des fleurs se monnaye / PV Eglantine EmptyDim 14 Aoû 2016 - 21:11
Sig' regretta bien vite d'avoir posé la question. Eh beh, une fois lancée, elle en finit plus la p'tite dame ! Les noms connus laissèrent bien vite place à d'autres qui, malgré la description de la plante, disaient rarement quelque chose au passeur. Cela lui suffit néanmoins pour choisir dans quelle direction s'orienter. La Trinité devait apprécier la donzelle car, à l'exception des "Chuuuut !" adressés à l'herboriste pour qu'elle baisse d'un ton, il n'y eut aucun incident. Pas un bandit, pas un milicien, pas un fangeux - Sig' s'abstint d'attirer l'attention sur les morceaux informes emportés par le flot brunâtre -,... Il valait mieux prévenir que guérir, et le nain demeura sur ses gardes. Pour rien, finalement, mais il ne comptait pas faire le chemin en sens inverse en chantant à tue-tête des chansons paillardes, au cas où quelques vilains eurent oublié de leur sauter dessus.

Ses courtes jambes un brin douloureuses après leur petite "marche", Sigismond annonça une courte halte, une fois qu'ils furent parvenus à l'extérieur, tandis que le Grand Sig' aidait la dame à rejoindre le planché des vaches. Pas l'début d'une idée d'où il a appris à être galant... Songeait le nain, tandis que son comparse simplet souriait béatement à leur cliente. Devant l'air un brin égaré et inquiet de la dame, le nain sourit :

- Bienv'nue dans les Faubourgs m'dame ! Habités par nos bons semblables l'jours, par les fangeux la nuit. La compagnie des uns comme des autres m'dérangerait alors, discrétion, vu ? fit-il d'une voix basse, avec un brin d'entrain, comme un môme montrant à un autre son terrain de jeu secret à lui. Le passeur afficha un air amusé, en réponse à ses interrogations. Comme ça qu'j'gagne ma vie : en guidant les gens et en leur évitant les endroits où y s'fraient mordre le cul. Pourquoi donc ? Mais rien d'plus que pour l'argent ma bonne dame. Pourquoi c'métier plutôt qu'un autre ? Parce que l'couteau d'boucher d'mon paternel, ben l'était trop lourd pour moi, et pis qu'j'me sentais pas l'âme d'une couturière, comme ma mère. Alors... Ben j'ai fait c'que j'peux faire d'mieux avec ma p'tite taille. Me faufiler. Ah ! Et les miliciens voulaient pas d'moi : trouvaient trop déloyal que j'tape sous la ceinture. Acheva-t-il avec un grand sourire finaud. Bon, vous suivez, faites gaffes où qu'vous posez vos pieds, et si vous voyez une plante, vous prév'nez discrètement, clair ?

Sig' leva le nez : temps gris. Il ne pouvait que supposer le temps qui avait passé, soit la matinée, il pensait. Heureusement, les journées étaient longues, aussi, ils devaient avoir du temps devant eux. Avec l'agréable sensation du poids des lames à sa disposition, le nain annonça qu'ils bougeaient. Le Grand Sig' répondit prestement présent - faudrait pas qu'il avance le nez en l'air -, la massue que ses vêtements hétéroclites avaient jusque-là dissimulée bien en main. Non sans remettre la grille poisseuses des égouts en place, le trio reprit la marche, la vision réconfortante des remparts dans leur dos. Les manières du nain avaient leur limite : on ne tenait pas la porte aux fangeux.

Toujours une étrange vision que cette terre que les hommes abandonnent dès que l'obscurité s'annonce. Les passages étant moins nombreux, la nature avait une fâcheuse tendance à reprendre le dessus, effaçant les petits chemins, encombrant les plus grands, tendant partout des branches pour accrocher aux voyageurs. Une petite balade champêtre, pouvait-on dire dans le temps. Mais dans le temps, la plus méchante surprise, c'était un sanglier surgissant d'un buisson. Y a qu'nous pour craindre pour not'e peau. Les bestioles s'en fichent des fangeux. Songea le nain, tandis que des lapins disparaissaient sous leur nez dans des taillis. L'odeur du sous-bois humide, de la terre, semblaient lui décrasser les narines de celle des boyaux de Marbrume. Pareil pour les oreilles : au revoir le brouhaha vocale de la populace entassée, bonjour le bruissement sans fin des feuilles. Fait bien doux, pas suffocant pour un sous... Un bruit derrière-lui lui fit brusquement tourner la tête.

- Pas d'bouqet, nigaud ! souffla-t-il, presque gêné.

Le Grand Sig' lâcha l'objet de son forfait avec un air profondément crétin. Tellement que Sigismond se demanda s'il n'exagérait pas. Cette impression fut confirmé quand le gaillard se fit un groin de cochon tout en agitant sa massue. Dirais bien qu'l'air d'l'extérieur lui monte à la tête. Reprenant sa marche, le passeur chuchota à l'attention de la Dame de Belleforest :

- Maint'nant qu'y cogite, chercher plutôt quoi ? D'quoi soulager, rendre beau, rajeunir, rendre amoureux... ? Suggéra-t-il en lui laissant le soin de compléter la liste.
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MessageSujet: Re: (F-B) Même l'amour des fleurs se monnaye / PV Eglantine   (F-B) Même l'amour des fleurs se monnaye / PV Eglantine EmptyMar 16 Aoû 2016 - 19:37
« Pas de soucis à vous faire Mmm... Monsieur, vous savez, cueillir les brins d'herbes ne fait suffisamment de bruit que pour les souris et les sauterelles, je doute d'attirer beaucoup de monstres avec cela, mais soit, la discrétion est un mort d'ordre, je l'entend bien. Et je vous promet de vous faire discrètement signe lorsque je trouverai mon bonheur. Avait-elle répondu sur un ton mi-agacée, mi amusée.

Bien sûr qu'elle n'avait aucune envie de se retrouver en face à face avec les fangeux, elle les redoutait trop et se sentait déjà assez mal d'avoir quitté son petit nid douillet pour venir jouer la reine des près. D'ailleurs, plus il s’éloignait de la cité, plus elle sentait sa poitrine oppressée qui peinait à laisser l'air emplir ses poumons. Elle avait beau se savoir protéger, même la nature, qui avait repris ses droits, lui montrait qu'elle n'était plus la bienvenue dans ces contrées devenues hostiles.

- Et donc comme ça votre mère était couturière ? Elle avait, sans aucune délicatesse, changer de sujet, sa voix, plus douce trahissait tout de même le stress qui ne la quittait plus. J'ai toujours voulu m'y essayer mais mon amour des plantes à été plus fort. Mes parents étaient herboriste eux aussi. Et puis en dehors de quelques ourlets pour mon mari, je n'ai eu l'occasion d'approfondir la pratique à des choses plus délicate...

Elle pris soudain un air de regret et de tristesse, elle repensait à Aedwin, son pauvre mari. Quand il lui avait dit qu'il avait reçu l'ordre d'aller protéger les paysans après la première attaque des monstres, elle l'avait supplié de ne pas y aller. Même si elle savait pertinemment qu'il n'aurait jamais désobéit ou manquer à l'appel, il aimait trop sa cité pour cela. Ils savaient tout deux inconsciemment que leur « Au Revoir » avant son départ sonnait comme un terrible adieu mais ils avaient tout les deux jouer le jeux de l'optimisme en feignant qu'il reviendrai. Aujourd'hui, elle se prenait souvent à le regretter. Il y avait encore tellement de chose qu'elle aurait voulu partagé avec lui... Son amour et sa vieillesse, ses petits-enfants, car il y en aurait sûrement... Elle laissa passer ce nuage gris dans ses pensées, revenant à elle lorsque son compagnon de route lui demanda l'utilité première qu'elle recherchait dans les plantes.

- Et bien, cela dépend du client, mais tout ce que vous avez cité est correcte, même si pour le moment ma priorité c'est de trouver les plantes nécessaire pour soigner tout type de blessure, ulcères, coupures, démangeaisons, maux de tête, de ventre, de dent, je cherche même quelque chose d'efficace pour soigner les morsures de ses monstres. J'ai l'espoir d'y arrivé, même si j'ai très peu de chance et que j'y passerais sûrement le reste de mon humble existence.

Ils étaient encore dans les sous-bois quand Églantine fit signe de s'arrêter, elle avait trouvé quelques plantes qui lui seraient sans doute utile. De la girofle, pour les maux de dents, des orties pour les ulcères, les inflammations,la tensions, ou encore le houx pour calmer la fièvre. Une fois la cueillette finis, ils entreprirent de continuer leur chemins tout en restant aux aguets. Le ciel s'assombrissait et Églantine redoutait le pire, elle analysait chaque craquement de brindille, même si c'était elle qui les provoquait, cela la faisait sursauter. Elle s'en sentait profondément ridicule.
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MessageSujet: Re: (F-B) Même l'amour des fleurs se monnaye / PV Eglantine   (F-B) Même l'amour des fleurs se monnaye / PV Eglantine EmptyMer 24 Aoû 2016 - 0:14
- Tout un programme, m'bonne dame ! M'enfin, s'vous trouvez quand même pour les morsures d'fangeux, vous m'dites hein ? Peut servir dans l'milieu. fit Sig' en reprenant la marche. Pis vous l'direz au Duc aussi, y vous anoblira bien pour ça !

Un bien bel espoir qu'il eut été curieux de voir se réaliser, sans trop y croire. Ne se laissant pas davantage aller à divaguer, ni signaler à sa cliente qu'il aimait à raconter des fariboles quant à sa parenté, Sig' allait à un bon rythme - ne pas se référer à celui du Grand -, tout en tendant l'oreille. Les bois alentours craquaient, bruissaient, soufflaient, mêlant sans distinction les bruits des bêtes à ceux du vent et des arbres. Cela dit, le nain crut plus d'une fois entendre sa cliente prendre une brusque inspiration, sans y prêter davantage attention. Que les feuilles s'agitent, qu'une coque lui tombe sur l'épaule puis à ses pieds, c'était les grosse bestioles qui l'embêtaient.
Sauf le Grand Sig' qui murmurat à son attention.

- Pssst, dit, F'é'ot, tu vois ?

Si ce n'est un gros buisson devant lui, le nain ne voyait rien, sur le moment.

- Y a d'sanglier p'us loin.

Sig' changea aussitôt de direction, préférant contourner qu'aller titiller la grosse bête. A quel point elle l'était, il ne tenait pas à le savoir, ce n'était pas le moment. Il avait conscience de les éloigner toujours plus des murailles rassurantes de la ville, mais il avait en tête une clairière qui, il lui semblait, pourrait intéresser la dame. Enfin, pour ce qu'un passeur en savait... Tiens, v'la qu'y bruine. En effet, l'air s'était rafraîchi peu à peu, jusqu'à ce qu'une infime humidité se mettent à tomber. Ayant levé le nez, Sig' le rabaissa avant de jeter un coup d'oeil à sa cliente. Être venu jusque-là n'était pas rien, ce n'était pas moins que de la pluie qui allait lui faire rebrousser chemin. Que le Grand Sig' renifle un brin non plus.

- Fait f'ais, hein ? s'amusait l'intéressé.

Le P'tit ne lui répondit pas : entre les arbres, par delà le tapis végétal, il avait aperçu comme un creux dans le sol, quelques mètres plus loin. Se rapprocher lui confirma la chose. Fallait bien qu'on s'mouille encore les bas d'chausses hein ? Un mince cour d'eau clapotait doucement, tout proche, dans son berceau de pierres moussues et de boue herbeuse. Avancer encore un pas valut au nain de se sentir s'enfoncer. D'jà qu'j'suis pas bien grand ! Regardant à droite et à gauche, il repéra quelque chose de plaisant, n'hésitant pas à se diriger vers la souche couché en travers du ruisseau. L'ayant atteint, il prit un temps pour réfléchir, comme si franchir trois mètres de boues et d'eau posaient un réel problème.

- Sig', fait comme moi. Souffla le nain.

Il chercha par terre des cailloux, fouillant des yeux devant lui, puis se mit à en jeter dans le périmètre proche. Le simplet fit de même avec enthousiasme. La petite pluie caillouteuse passée, Sig' approuva du chef, et se mit en branle vers la souche.

- Dit, j'peux en lancer un p'us g'os ? fit le Grand.
- Da, mais diiiscrètement.

En gloussant diiiiiscrètement, le géant s'exécuta, tandis que le nain commençait à faire le funambule sur le bois mort. Précédée d'un grognement d'effort, le rocher fut tiré de sa gangue boueuse avant de s'élever dans les airs dans un bref instant de grâce pataude... Puis s'écrasa dans un "ploaf" visqueux.
L'inattendu fut qu'un corps couleurs marécage à moitié écrasé et saisis de convulsions se révéla à leur yeux, tandis que deux autres jaillissaient de la fange végétale et se jetaient sur eux. Celui sorti de sous la souche darda ses griffes en direction du nabot tandis que l'autre s'élançait à pleines jambes, toutes dents déployées, vers la jeune femme.

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MessageSujet: Re: (F-B) Même l'amour des fleurs se monnaye / PV Eglantine   (F-B) Même l'amour des fleurs se monnaye / PV Eglantine EmptyLun 5 Sep 2016 - 0:15
Plus le temps passait plus ils s'étaient enfoncé dans la forêt. Cela avait eu pour effet de la rendre aussi nerveuse que possible mais elle ne se démontait pas. Elle avait une famille à faire vivre et l'argent ne poussait pas dans les vergers. C'était la seule solution alors elle ferait son possible pour en sortir vivante, un point c'est tout. Ce n'était guère discutable. Elle avait déjà récolter quelques herbes sur le chemin, elle en était satisfaite mais c'était insuffisant. Il lui en manquait encore tellement : Millepertuit, Ravinstara, Roses Sauvage, Pissenlits, Tilleul, etc. Tout ça pour son petit commerce et la santé de ses clients...

Laissant divaguer ses pensées elle en vint à se dire qu'elle était plutôt satisfaite d'être là. Cela faisait si longtemps qu'elle était enfermée entre ces immenses murs de pierre. Il y a des jours où elle trouvait cela totalement suffocant et déprimant. En plus de cela, la nature en elle-même n'avait pas tellement changer, soit elle avait repris un peu de ses droits dans les étroits sentier qu'ils abordaient mais en dehors de cela on pouvait presque oublier que tapis dans l'ombre se cachait d'immondes créatures.

Ses camarades, chemins faisant, guettaient les alentours et parlaient entre eux à voix basses, d'ailleurs elle ne parvenait pas à comprendre et cela l'agaçait un peu, si un danger guettait, enfin disons s'il y avait un danger immédiat un impromptu elle aurait aimé être au courant. Il est vrai qu'elle n'avait pas beaucoup d'expérience en matière de combat elle savait au moins courir même si ça ne garantirai probablement certainement pas sa survie ça pourrait toujours lui donner une lueur d'espoir.

A un endroit du chemin, les deux hommes s'arrêtèrent, interloquée elle se demanda se qui se passait avant d'arriver au même niveau qu'eux, il y avait une sorte se ruisseau tout boueux qui traversait le sentier, et apparemment ça embêtait ses compagnons d'avoir à le traverser. Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi car pour elle en quelques enjambées on en reparlerait plus. Tout deux lancèrent quelques cailloux par-ci par-là dans la boue, ils avaient l'air de s'attendre à quelque chose en particulier mais rien ne se passa. Le p'tit avait trouver un tronc sur lequel traverser, il avait même commencer quand tout à coup un bruit indescriptible fut émit de la boue du ruisseau, une sorte de bruit de succion comme lorsqu'on enlève son pied de la vase. Ils virent alors surgir des fangeux de toutes part. Églantine resta un instant incrédule. Elle ne voulait catégoriquement pas y croire. Tout ce qu'elle avait redouter était sous ses yeux. Elle vit, ni une ni deux,le p'tit et le grand sortir leurs armes de leur cachette, elle en fit alors de même ne sachant pas ce qu'il fallait où non faire alors que sans même avoir réfléchit ses compagnons avait déjà la tête au combat et assenaient coups de couteau et coups de massue sans grand résultat apparent. Revenue à ses esprits la demie seconde qui suivit elle s’aperçut qu'il y en avait un qui courrait droit sur elle. Elle eu a peine le temps de se munir de sa serpette qu'elle n'avait plus le temps de reculer. Il lui fallait faire face au plus vite alors qu'elle sentait le désespoir l'envahir. Brandissant son arme de fortune elle attaqua en lançant des coups devant elle sans grande stratégie. Elle en profita également pour jeter un coup d’œil aux deux hommes qui apparemment étaient en train de s'en sortir mieux que l'instant d'avant. Elle les voyait, presque en symbiose, lorsque l'un deux assommait un fangeux, l'autre lui tranchait se qu'il pouvait jusqu'à ce que la bête n'est plus grands choses qui tiennent encore debout et s'effondre.

Églantine, elle n'avait réussi qu'à lacéré les avant-bras que le monstre tendaient vers elle, elle avait couper peut-être un doigt ou deux mais elle était encore loin de la victoire. Et pourtant, elle était épuisée et à bout de souffle, elle n'en pouvait plus d'esquiver, de se rattraper de justesse au tronc d'arbre le plus proche pour bondir le plus loin possible de la bête qui ne cessait de se rapprocher. Au bout d'un certain temps, qui lui paru une éternité, les deux hommes vinrent lui prêter mains fortes, ils avaient semble-t-il réussit à vaincre les assaillants et arriverai assurément à bout de celui qu'elle ne parvenait pas à chasser de son périmètre de sécurité. Comme elle l’espérait ils réussirent à mettre à terre le dernier. A priori, d'après ce qu'elle en voyait aucun d'eux n'était blessé. Ce fut donc un soulagement quand elle se rendit compte qu'elle était elle aussi entière après ce bain de sang.

Ils en revinrent donc à la préoccupation qui était de traverser cette coulée de boue sans s'y empêtrer jusqu'au genoux, le p'tit repris donc le chemin du tronc, suivit de son acolyte et d'elle-même. Le temps que le choc de l'attaque passe un peu, ils restèrent tout trois silencieux jusqu'à ce qu’Églantine ouvre le bal :

« Dites, Vous n'auriez pas des conseils à me donner en matière de combat ? J'ai peur de ne pouvoir vous être d'une grande aide dans tout les cas mais...Mais c'était vraiment moins une tout à l'heure. D'ailleurs, je voulais vous remercier, sans vous j'aurais probablement servis de repas à cette monstruosité. Je... Je ne sais que dire... »

Elle se sentait terriblement mal à cause de cela, déjà qu'elle était consciente que ça condition de femme ne l'avantageai pas dans nombre de situations mais celle de ne pouvoir se défendre était la pire. Elle détestait se sentiment de faiblesse au plus au point.

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