Nom : Aucun, fils d'une putain oubliée.

Nom de scène : Kryss l'Osselet

Age : 27 ans (né le samedi 11 février 1139)

Sexe : Mâle

Poids : 31 kilos, naissance prématurée (7éme mois)
et boulimie passionnelle

Situation : Seul, mais avec sa troupe de monstres : « Les Macchabées »

Rang : Saltimbanque macabre des rues crasseuses de Marbrume

Lieu de vie : Cité de Marbrume - Quartiers populaires ; Bas-Quartiers - Le Goulot (natif)

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : (voir topic Système Rp & Xp - Carrières)

Saltimbanque
Rang 1 : +1 HAB / +1 CHA / +1 INT / +1 INI

Compétences et objets choisis :
(voir topic Système Rp & Xp - Compétences)

Compétences :
- Baratin / Bas-fond / Bouffonnerie / Comédie

Objets choisis :
- Un fin poignard dentelé rongé par la rouille
- Deux dagues de jet maladroitement aiguisées

Divers :
- Un accoutrement de bouffon du roi (voir « Apparence »)
- Une marotte déstabilisante (voir « Apparence »)
- Une lyre en bois (utilisée le plus souvent lors des spectacles pour les chants de la troupe)

C'est un arbre mort à l'écorce desséchée, au tronc craquelant et aux branches fragiles s'entrechoquant au premier coup de vent. Planté dans un coin nauséabond d'une vaste plaine désolée à la terre stérile par une catin traumatisée d'un violent ébat charnel non désiré. C'est de cette répugnante vision qu'aime se décrire ce jeune homme à l'apparence peu commune. Et des eaux pestilentielles de sa procréatrice l'ayant régurgité de sa verge purulente à celles des caniveaux infects de « Marbrume la Crade », s'est forgé, depuis vingt-sept ans maintenant, un Nom et une Identité, une réputation l'ayant permis de grandir en cette fétide existence.
Du haut de son un mètre soixante dix-sept, l'arborescente dépouille s'est artificiellement revêtue d'apparats grotesques donnant folie et grandeur à son être. Sa cime fut affublée d'un volumineux chapeau vert feuille de bouffon du roi à trois grelots dorés ; à la fois symbolique à ses Trois Mères d'adoption mais aussi à sa Trinité personnelle : la Déchéance, la Décadence et la Liberté. Sous cette énorme toque étouffe une courte chevelure noire à mèches pourpres desquelles caressent une peau diaphane d'une pâleur cadavérique dévoilant deux iris gris clair encerclant deux pupilles profondes reflétant l'âme complexe d'un doux aliéné au regard intriguant, voire hypnotisant. De ces creux orbitaux noircis à leur contour de cendres sombres descendent deux courtes trainées rougeoyantes en guise de larmes de sang s'écoulant en direction de ses fines lèvres maquillées de filaments obscurs à l'image d'une bouche décousue.

De sa squelettique carrure supportant ses faibles trente-et-un kilos d'une malnutrition boulimique qu'exerce avec passion ce jeune adulte, porte sur lui une tenue moulante d'une luisante couleur écarlate exhibant fièrement son corps appauvri. D'un haut sans manche à long col, dissimulant son fin cou, au bas de même acabit terminé par des chaussures aberrantes courbées à la pointe tintant d'une clochette chacune. Seul objet dont il ne se sépare que rarement ; une marotte de bois à deux grelots ; l'un pour la Folie et l'autre la Grandeur, d'où au sommet culmine une poupée défraichie aux jambes écartées pour y introduire la tige du sceptre en elle ; représentation macabre de l'engrossement d'une mère prostituée l'ayant mis au monde, autodérision hilarante du jeune homme à sa conception ridicule.

Bien que paradoxalement peu charismatique physiquement, émane une grande prestance par son assurance peu convaincante au premier abord, certes, mais réellement imposante, parfois même écrasante. Saltimbanque connu des Bas-Quartiers, ayant vécu en Le Goulot toute sa vie, il est devenu chef d'une petite troupe de « monstres » réputée se donnant en spectacle dans les ruelles malfamées, entre bordels et bars, putains et ivrognes, rats et scolopendres, et de toutes une armada de créatures immondes y résidant. Respecté par beaucoup des habitants du Goulot, Kryss l'Osselet et ses « Macchabées » sillonnent les trottoirs et illuminent le regard des curieux de leurs prouesses horrifiques, parfois cruelles et abjectes, allant de la dégustation d'immondices ou d'insectes rampants ramassées sur le parterre vaseux des latrines ou bien d'actes tortionnaires entre eux à en dégouter plus d'un. Le jeune chef, lui, aimait raconter d'effrayantes histoires à ne plus en fermer l'œil de la nuit aux enfants mendiants l'adulant, démembrant parfois de costauds cafards ou les croquant vivant sous les rires nerveux des bambins du quartier. Ainsi, animent les tristes ruelles qu'ils aiment tant en échange de quelques vivres et autres besoins primaires, les « Monstres du Goulot » invitent dans la danse quiconque se veut d'oublier les terribles conditions d'existence en les murs fortifiés de « Marbrume la Crade ».

Kryss est un jeune homme foncièrement bon, bien que véritablement spécial. Par instant peu bavard, introverti et d'une suprême mélancolie berçant son état d'âme non pas d'un défaitisme assaillant mais dans une lucide vision, pleinement conscient de la dégradation du monde. Cette servitude à l'accablement a fait de lui un être blasé de la vie, de son mouvement lent l'entraînant comme un simple pantin à travers les méandres d'une existence sans grande importance, d'un bonheur souvent absent et des conditions de vie précaires des gens du bas peuple. La vie, pour lui, ne vaut pas la peine d'être vécue, et la mort pourrait bien être son seul salut s'il n'était pas si lâche pour se donner le courage de s'éteindre lui-même. A la fois patient du reste à vivre et impatient de mourir.

D'un autre côté, cela l'a rendu publiquement extraverti, d'un bouffon des rues déluré, voire timbré, jouant sur une ironie extrême, une autodérision implacable et d'une bonne dose d'humour profondément noir. Sa réputation grandissante ne tarda pas à immoler sa fierté pour embraser sa folie. De ce mélange alchimique transmuta un gentil déséquilibré parlant à sa marotte, sa putain de mère plantée depuis sa verge au bâton tintant de ses grelots qu'il tint constamment. Parlant parfois tout seul, parfois avec elle, difficile de savoir s'il le fait avec humour. Sa notoriété en les bas-fonds l'ayant propulsé sur les bancs des bordels et des bars, dans les ruelles sombres et vaseuses, le motiva à former une troupe horrifique d'êtres démesurément différents et rejetés qu'il nomma officiellement les « Macchabées » ou officieusement « Les Monstres du Goulot ». C'est un chef de troupe charismatique paradoxalement à son physique. Il est aimé tel un ami sur qui compter, certes imprévisible et explosif, mais de loin doté d'une grande intelligence, parfois sournois manipulateur, d'une légère arrogance ne déplaisant guère plus et d'un maladroit état d'âme vacillant entre rêve et réalité.

Depuis toujours victime heureuse d'une boulimie dite passionnelle dévore des crasses trouvées par-ci, par-là, avant de les régurgiter dans un coin sombre ou en public. Ses vomissements fréquents lui procurent un bien indescriptible, comme à celui de déféquer d'une diarrhée monstrueuse. L'évacuation buccale est un plaisir dont il ne voudrait jamais se passer, prenant ainsi grand soin de son apparence cadavérique.

Kryss est franc, d'une honnêteté parfois blessante, s'exprimant d'une manière calme et posée, semblant toujours tout contrôler avec une ironie déroutante. Quand il s'exhibe devant des gens, il devient le saltimbanque squelettique et déluré, conteur horrifique bavard et chef désaxé des « Macchabées ».

Il connaît le Goulot comme sa poche, y ayant grandi et ne l'ayant jamais quitté de sa vie, ce qui lui valut d'avoir de nombreux contacts, le plus souvent dans le milieu du proxénétisme puisque fut élevé par un groupe de catins irresponsables, mais aussi d'une pléthore de mendiants, d'enfants et autres voleurs, criminels ou fugitifs guidés jusqu'à lui pour y dénicher une planque idéale ou s'orienter dans les dédales infernaux du Goulot et ses sinistres souterrains. Il est donc une référence pour les fuyards de la Milice.

Impasse de l'arrière, Le Goulot, 3h03 du matin

Elle hurle, s'étrangle, déglutine et pousse. Elle souffre, convulse et meurt en déchargeant son strident immondice de sa verge purulente, un petit tas de chair en pleurs relié par un épais filament ombilical à un cadavre. Trempant dans le sang gélatineux et les écoulements des latrines, derrière une pissotière nauséabonde et une cuve remplie d'excréments attirant d'innombrables rampants, ses appels cacophoniques attirèrent l'attention. Dans une ruelle sans issue aux odeurs de jus de poubelle, de pisses et de merdes, non loin d'un bruyant nid de putains, un bordel immonde du doux nom de « L'Écumeuse » où ivrognes pervers règnent en maîtres, un groupuscule de trois affreuses catins aux discussions salasses le découvrit avant qu'il ne se noie des fluides s'amoncelant à la bouche d'égout d'où il était coincé. Le trio de vieilles laideurs s'éprirent de lui et, Eurya, Sthén et Méduz, le prirent sous leurs ailes déplumées d'une vie de débauches malsaine, laissant ainsi le cadavre d'une prostituée sans nom à l'affût des grignoteurs à longue queue grouillant çà et là. Et deux jours plus tard, il n'en resterait qu'une charogne difforme abritant une colonie de cafards sous une neige fondante d'une saison glaciale.

Kryss fut né ce 11 février de l'hiver 1139, une régurgitation prématurée d'une pute violée.
Un bâtard de plus en les bas-fonds de Marbrume.

Son éducation fut, bien évidemment, désastreuse et alimenta une instabilité psychologique chez l'enfant s'appropriant un dérèglement mental léger et conscient. Effectivement, Kryss est atteint d'une certaine défaillance mentale qui le dota d'une intelligence supérieure. Et bien que fantaisiste dessinateur à ses heures perdues, effarant philosophe et fin psychologue, il exploite surtout ses compétences dans l'humour macabre et ses bouffonneries exacerbantes par une existence nourrie de la déchéance euphorisante et décadente des rues malfamées et poisseuses que lui a offert « Marbrume La Crade » car finalement n'ayant jamais connu d'autres lieux que celui du Goulot, devenu son aire de jeu, son fief de folie. Et jamais, au grand jamais, ne voudra quitter un jour ses Bas-Quartiers tant aimés, sa zone de confort si chère à ses yeux et tendrement enlace avec fierté la place qu'il s'est faite en la populace des ruelles crasseuses.

En toute transparence, ses trois mères de substitution lui révélèrent à ses 7 ans la vérité ; celle d'une femme engrossée ayant était violée, selon les rumeurs, et de cette union naquit ce dernier, ainsi que tous les détails dont il n'était peut-être pas délicat d'en faire part à un si petit gars. Et à partir de ce moment là, l'état mental du garçonnet n'en fut que plus pire. Il en pleurait, puis s'en moquait et finalement en rigolait, s'inventant un personnage grotesque, un histrion des rues, un bouffon du roi qui, au fil du temps, prit de l'ampleur en son esprit jusqu'à broyer ce qui restait de normal chez lui. Mais était-ce peut-être un mal pour un bien puisque de cela se bâtit une identité propre et profita de sa marginalisation mentale pour ériger un énergumène à la réputation florissante. Il se trouva un nom de scène ; Kryss l'Osselet, et, s'affublant de vêtements excentriques, s'exhiba en spectacle dans les rues aux douces arômes de crevettes avariées et poissons pourris provenant des effluves du Port non loin là-bas, gagnant sa vie de ses bouffonneries, amusant les galeries pauvres mais semblant plus humaines où les rires étaient vrais et les sentiments des enfants sincères à l'égard du phénomène de foire aimé qu'il était. Et montant en popularité, gravit quelques échelons et put s'acheter une vieille roulotte imposante qu'il nomma ironiquement « La Poubelle » : une éponge moisie les jours de pluie et un moulin craquelant le soleil frappant, s'émancipant ainsi des murs de « L'Écumeuse » d'où il avait grandi avec ses trois marâtres. Deux d'entre-elles disparurent, d'abord Méduz à ses 13 ans, morte d'une terrible infection vaginale l'ayant contrainte à l'état léthargique avant de fermer définitivement les paupières un jour brumeux. Ensuite, Sthén, quelques années plus tard, retrouvée morte étranglée par l'un de ses clients dans une des chambres morbides de l'établissement. Ce dernier s'échappa du bordel et ne revint plus jamais dans le quartier, et Kryss, 19 ans à ce temps, effondré, se promit de la venger, un jour qui sait. Ne restant plus qu'Eurya, vieille femme d'une soixantaine d'année, travaillant encore. Le garçon, l'aimant tant, lui rend de fréquentes visites, l'aidant au mieux tant qu'il le peut.

Et de sa grandissante notoriété, des rumeurs allant bon train au sujet de ses diverses facultés intellectuelles, de ses connaissances accrues du Goulot, de son intelligence surprenante et de sa mémoire immense, fruits de troubles psychologiques plutôt avantageux, de nombreuses personnes ; voleurs, tueurs, fugitifs, prisonniers et toute une panoplie d'autres criminels, s'en venaient souvent à lui, aspirant trouver refuge de-ci de-là, conseils ou quelconques échappatoires. A cela, le jeune homme aurait bien pu créer sa propre mafia au sein des bas-fonds de Marbrume mais préféra de loin monter une troupe de monstres se donnant en spectacle dans les ruelles sombres qu'il nomma joyeusement « Les Macchabées ». Ne devant les chercher, les êtres rejetés à cause de leur physique atrophié, déformé ou décalé répondirent à son appel, et chacun d'eux, s'il le souhaite, fut octroyé d'une place en « La Poubelle » afin de s'y réfugier. Et tous s'installèrent dans une impasse, une petite place circulaire au fin fond d'une rue, généreusement offerte d'un commun accord par les propriétaires des bars à putes aux alentours, espérant rameuter plus de monde dans le coin. Ainsi l'ancienne « Place aux rats » fut renommée officieusement « Le Dépotoir » par « Les Monstres du Goulot », et, finalement, fit vite oublié son nom d'origine à celui des nouveaux résidents.

Les membres de la troupe horrifique formèrent une véritable famille, se soutenant les uns les autres, se charriant, se chamaillant, se battant même parfois mais toujours ensemble, soudés dans leurs loufoqueries macabres et leurs délires burlesques pour étouffer quelque peu les vicissitudes de la vie au sein du Goulot et les conditions de vie atroces des habitants. Et pourtant rejetés avant pour leur physique, en étaient aimés à présent.

Depuis la venue des Fangeux, Le Goulot s'est vu surpeupler au grand plaisir de Kryss car amenant un public plus nombreux et diversifié. A cela, le chef de la troupe n'en remerciait que bien plus la Trinité de cette maladresse créatrice ou punition divine, peu importe. De cette émergence de nouvelles têtes y découla également une populace effrayée à l'idée de la Fange et de ses horribles malformations. A chaque instant, lorsqu'un hurlement retentissait, sursautaient les apeurés, se cachaient les peureux et se défendaient les ignorants, protégeant tous les siens. Et bien conscient de la dangerosité de « l'épidémie », Kryss et sa troupe, dépassés de ce cadeau empoissonné, s’efforçaient de calmer les ardeurs de quelques pirouettes fantasques, ou bien fuyaient comme tout un chacun, rejoignant « Le Dépotoir » et se calfeutrant dans leur roulotte commune. Mais à tout bien réfléchir, le fait est que le malheur du monde faisait son bonheur, qu'à cela tout était parfait et que rien ne devait plus jamais changer. L’espérait-il, en tout cas.

Panonceau de la troupe:

Kryss l'Osselet : à venir

Les Macchabées : (possibilité d'intégrer la troupe de monstres, postes vacants)

Lieu de vie (pour ceux qui le veulent) :
Dans une imposante roulotte commune cramoisie au doux nom de « La Poubelle » située en l'ancienne
« Place aux rats », au fin fond d'une impasse, une petite place circulaire renommée « Le Dépotoir ».

Kryss l'Osselet, chef de troupe

Rhoark, le cabotin hurleur (disponible)
Mograth, le colosse infâme (disponible)
Kraker, le nain difforme (disponible)

(d'autres nouveaux membres peuvent intégrer la troupe, bien sûr)

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