Marbrume


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 Sixtine DeConques[Validée]

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Sixtine DeConquesPrêtresse apprentie
Sixtine DeConques



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MessageSujet: Sixtine DeConques[Validée]   Sixtine DeConques[Validée] EmptySam 21 Mai 2022 - 0:22



Sixtine DeConques, dernière du nom.



Identité



Nom : DeConques, bien qu’elle ne se fasse plus connaitre sous ce nom depuis son entrée dans les ordres et que celui-ci n’a aujourd’hui plus aucune valeur ni à ses yeux, ni pour le reste du monde.

Prénoms : Sixtine.

Age : 22 ans.

Sexe : Féminin.

Situation : Célibataire, cœur à prendre.

Rang : Apprentie prêtresse, native du duché.

Lieu de vie : Le Temple de la Trinité, Marbrume.

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : (voir topic Système Rp & Xp - Carrières)
Carrière du Prêtre
+2 HAB
+1 CHAR
+1 INT


Compétences et objets choisis : (voir topic Système Rp & Xp - Compétences)

Compétences :

- Doctrine du Culte - Niveau 1
- Alphabétisation - Niveau 1
- Chance - Niveau 1
- Discernement - Niveau 1
- Éloquence - Niveau 1

Objets :
- Une robe aux couleurs du culte des Trois.
- Une cape en laine, des mitaines et une robe sobre en guise de tenue civile.
- Des bottines en cuir abimées.

Apparence



Ce que vous verrez en premier chez Sixtine, c’est son uniforme. Depuis qu’elle a rejoint les rangs du culte des Trois, la jeune femme s’est intégrée au troupeau de petites mains et d’aspirants prêtres qui suivent fébrilement leurs mentors dans les couloirs du Temple de Marbrume. Les semelles usées de ses chaussures en cuir claquent sur les pavés mais ce n’est nullement dans l’intention de la demoiselle de se faire remarquer : cette dernière est toujours propre sur elle de la tête aux pieds car c’est son rôle de faire bonne impression auprès des visiteurs du Temple mais c’est bien tout.

Ses longs cheveux bruns, elle les coiffe et les maintient sévèrement en des coiffures sobres mais suffisamment robustes pour tenir une journée de labeur. Sous d’épais sourcils expressifs, ses grands yeux gris sombre pose sur le monde un regard inquiet mais dans lequel elle s’efforce d’insuffler du courage, portée par sa foi et sa volonté d’inspirer les gens. S’il n’y avait pas ces quelques taches de rousseurs constellant son nez et ses pommettes, l’on pourrait facilement la croire plus vieille qu’elle ne l’est réellement, un peu amaigrie par les privations et peinée par les épreuves que la vie a déjà mis sur son chemin. Lorsque sa longue et délicate gorge blanche ne déclame pas de ferventes prières sous la nef du Temple, ses lèvres roses et charnues sont souvent fermées en une mine qui peut paraitre boudeuse pour qui ne la connait pas mais qui est en réalité davantage soucieuse.


Personnalité


Bien qu’elle soit née dans une famille disposant d’un titre de noblesse, Sixtine n’a pas été bordé dans des draps de soie pour autant. Si certains de ses aînés se rêvaient plus riches, prestigieux et dignes d’attention qu’ils ne l’étaient d’ors et déjà, la jeune femme, elle, a toujours su accepter et embrasser la relative sobriété de sa situation, éduquée en ce sens par les préceptes des Trois. Encore plus aujourd’hui, Sixtine porte un regard critique aux étoffes les plus luxueuses et aux effets les plus ostentatoires, n’y voyant que des artifices pompeux destinés soit à cacher de sombres choses, soit à se croire au-dessus d’autres gens de plus petite condition. L’apprentie prêtresse n’a jamais jalousé les fards couvrants, les parfums entêtants et les bijoux clinquants et c’est toujours le cas aujourd’hui.

Toute modeste de paraitre et d’esprit qu’elle est, nous parlons tout de même d’une demoiselle qui a eu jusqu’à présent une vie minutée, réglée comme du papier à musique et très protégée. Bien qu’elle ait rapidement eu conscience – sans toutefois en comprendre toute l’étendue ni la complexité – du jeu de faux-semblants et de d’hypocrisie qui avait court dans la noblesse, il n’en reste pas moins que Sixtine est une idéaliste qui s’imagine que, débarrassés des poudres et des toilettes brodées de fil d’or, les gens sont fondamentalement bons et honnêtes. Elle se fait une idée de la vie des petites gens mais ne les côtoie guère en dehors des cérémonies au Temple. L’apprentie prêtresse ne supporte pas les mensonges mais est-elle prête à accepter la pleine franchise de la réalité comme elle se plait à le croire ? Rien n’est moins sûr.

L’on pourrait la croire alors hautaine par ignorance mais Sixtine est habitée d’une profonde empathie et éprouve vite des sentiments puissants qui peuvent tout à fait la bouleverser : la Fange lui inspire la plus vive terreur, bien qu’elle n’ait jamais vu une seule de ces engeances de marais de ses propres yeux ; une culpabilité enserre son cœur lorsqu’elle repense à sa famille et à la manière dont elle a été impuissante à la sauver de ses propres démons ; libérée du rigide carcan paternel, Sixtine s’est surprise à repenser aux histoires de capes, d’épée et d’amour courtois que lui contait sa mère le soir venu et nourrit depuis l’espoir de rencontrer son âme sœur, l’homme brave, aimable et aimant qui accepterait de l’épouser et qui lui ferait découvrir ce que signifie vraiment qu’être aimé comme dans les fables et les ballades des troubadours.


Histoire


Sixtine n’a jamais aimé son prénom. Très tôt, elle avait eu la conviction qu’il était la marque d’un manque d’inspiration et d’un grand désintérêt de la part de son père – et elle n’avait pas tout à fait tort. Il signifiait à tous qu’elle était la sixième fille de Pancrace DeConques et rien de plus.
Pourtant, en regardant dans les pièces de la maison des DeConques dans le village éponyme et dans leur petit manoir de l’Esplanade, on ne pouvait pas dire que ça débordait de présence féminine. Sixtine n’a connu qu’une seule de ses sœurs, Prudence, quand elle était toute petite, avant qu’elle ne soit emportée par la fièvre. Elle en a peu de souvenirs mais elle avait l’impression qu’elle était gentille… impression renforcée par les histoires que sa mère lui contait de sa propre famille comme si c’était des fables lointaines.

Flavie DeConques avait épousé Pancrace DeConques au début de l’année 1144 et était rapidement tombée enceinte : pourtant, nul amour n’avait guidé les ébats de ce couple qui accusait plus de vingt années de différence d’âge… d’autant plus que celui qui jouissait du titre de banneret en était déjà à son troisième mariage et avait engendré pas moins de huit enfants. Évidemment, tous n’étaient pas arrivés à l’âge adulte : Flavie avait pu se renseigner sur l’inutilement longue et piteuse histoire des DeConques auprès de la fille aînée de son futur époux d’alors, Constance.
Si les garçons avaient tous survécu à la petite enfance, on ne pouvait pas en dire de même des filles : Violaine, la première épouse du banneret, avait donné naissance à une première enfant avant Constance mais celle-ci avait rejoint les Trois très vite. Des trois mâles qu’elle eut par la suite avant de trépasser de son dernier accouchement, l’ainé, Alban, avait été envoyé à la cour de Marbrume, tandis que les deux autres, Dorian et Ludwig, avaient été confié aux bons soins de chevaliers d’une autre maison : les Sarosse. Pour des raisons que Flavie ignorait car son cher époux n’était guère bavard, celui-ci n’était point satisfait de la politique du Duc du Morguestanc et tendait à se rapprocher des Sarosse, notamment en leur confiant certains de ses garçons. Il n’y avait toutefois pas besoin d’être un fin limier pour comprendre que la cupidité et la susceptibilité du banneret étaient échauffées par la soi-disant absence de reconnaissance du seigneur du Morguestanc pour sa petite famille d’anciens bourgmestres anoblie depuis seulement trois générations.
Pancrace DeConques n’avait pas su se contenter de ses quatre enfants : une fois le deuil fini, il avait convolé en justes noces avec une dénommée Garance qui, à son grand malheur, ne lui donna que des filles : des jumelles dont ni l’une ni l’autre n’atteignirent leur première année et la petite Prudence qui s’était très vite attachée à Constance, n’ayant guère connu sa mère qui, de santé fragile, avait tôt fait de rejoindre sa prédécesseuse aux côtés d’Anür.

Constance, Flavie l’aimait beaucoup : le fait qu’elles avaient quasiment le même âge aidait beaucoup. Hélas, la nouvelle épouse de Pancrace DeConques n’eut pas le temps de se lier davantage à sa belle-fille. Celle-ci était une douce rêveuse et s’était entichée du fils du forgeron. Seulement quelques semaines après son remariage, Pancrace apprit que sa fille aînée avait été engrossé. Une semaine plus tard, Constance comme le garçon étaient portés disparus mais nul ne s’inquiéta, nul ne les chercha. Flavie avait compris au regard de son nouveau mari qu’il y était plus quelque chose mais ses lèvres d’épouse docile restèrent closes : il était évident que relever l’incohérence de la situation ne pouvait que conduire à de fâcheuses conséquences.
Ainsi, lorsque son fils Gaël puis sa fille Sixtine furent assez grands, Flavie leur conta l’histoire de leur famille afin qu’ils sachent tous deux l’importance du silence, de faire profil bas et d’écouter ce père tyrannique afin de ne pas finir comme la malheureuse Constance. Ses enfants, Flavie les aimait trop pour pouvoir envisager de les perdre ainsi.

Alors Sixtine grandit dans cette atmosphère pesante où on lui faisait bien sentir que sa présence gênait. En dehors de sa mère et de son frère qu’elle adorait, la petite fille voyait bien qu’elle inspirait au mieux de l’indifférence, au pire du mépris aux autres résidents de sa maisonnée. Son père en particulier semblait souffler du nez dès que ses plus jeunes enfants se trouvaient à portée de sa vue mais il en était de même pour Alban, leur frère aîné, avec qui Gaël et Sixtine avaient près de quatorze années de différence d’âge. Cet éloignement symbolique suffisait à scinder les DeConques en deux : d’un côté, les fils de la première épouse, bien portants et respectés par leur père, de l’autre les cadets sortis du ventre de Flavie, relégués aux plus discrets boudoirs du manoir… sauf lorsque d’autres nobles venaient.
Pancrace DeConques était un homme sévère, retors et colérique mais très soucieux de son image, si bien qu’il savait parfaitement jouer la carte de la famille idéale lorsqu’il recevait certains de ses homologues. Ces jours-là, Sixtine se souvient qu’on l’apprêtait particulièrement et qu’on la présentait volontiers aux invités : avec la mort de Prudence et la disparition de Constance, elle était la seule fille du banneret après tout, il fallait bien qu’elle fasse une apparition ou deux histoire d’attendrir le regard des dames et d’intéresser celui des hommes. Quelle horreur que ces réceptions où son paternel sortait tous le peu d’effets luxueux dont disposait sa petite maison pour essayer d’en mettre plein la vue aux autres nobles… Sixtine n’a gardé de ses souvenirs qu’aigreur, ennui et une farouche méfiance du paraitre.

Nul étonnement alors à ce que la demoiselle ait trouvé en la foi quelque chose de plus parlant. Envoyée au Temple pour être correctement éduquée, Sixtine se révéla une élève pieuse et appliquée, ce qui satisfit son père : elle au moins ferait une épouse convenable et n’irait pas se faire engrosser par le premier va-nu-pieds venu. Cependant, Pancrace mit un certain temps à trouver la perle rare pour Sixtine : c’est finalement la mort prématurée d’une baronne d’une famille affiliée aux Sarosse qui le mit sur la piste. Bien que fille d’un modeste banneret, par d’habiles truchements et d’âpres négociations, la main de Sixtine fut promise au début de l’année 1164 à ce veuf de près de cinquante ans dont la réputation n’était par ailleurs pas très reluisante. A cette perspective, la jeune fille n’exprima ni contentement ni déception : depuis longtemps elle s’était faite à l’idée qu’elle n’était qu’un outil entre les mains de son père dans son ascension dans la hiérarchie nobiliaire du duché et son âme de jeune fille déjà prématurément fanée n’attendait plus que le coup de grâce, résignée. Au moins, elle trouvait du réconfort en les Trois, s’imaginant que ces derniers attendaient d’elle quelque chose de précis, une voie qu’elle finirait forcément par trouver.

Au milieu de l’été 1164, tous les DeConques se trouvaient dans leur petit manoir de Marbrume pour préparer le départ de Sixtine : son père et ses frères Alban et Gaël se livraient aux badineries habituelles de la noblesse, cherchant à se rapprocher plus particulièrement du cercle du Prince Geoffrey, tandis que sa mère l’aidait à finaliser son trousseau. Pourtant, les Dieux voulurent que tout ne se déroule pas comme prévu : s’il rit d’abord à gorge déployée des rumeurs sordides sur ces soi-disant monstres des marais mangeurs de chair humaine, l’arrivée massive des réfugiés fit hésiter Pancrace qui choisit finalement de ne pas envoyer sa fille hors de la ville. Rapidement, la question du mariage de Sixtine fut éclipsée au profit de celle de la survie de ses deux autres frères : Dorian et Ludwig étaient restés tout ce temps avec la famille De Sarosse. Allaient-ils rejoindre Marbrume ?
En septembre, les deux jeunes hommes arrivèrent avec le Comte De Sarosse et le reste de sa famille aux portes de la ville. Comme lui, ils furent happés puis dévorés par les Fangeux, leurs mains tentant d’abord de repousser les monstres puis griffant le sol pour ne pas être emportés dans les tréfonds des bois par les créatures inhumaines. Sixtine et sa mère eurent la chance de ne pas assister à ce spectacle : toutefois, lorsqu’elles virent Pancrace, Alban et Gaël rentrer, leurs visages les horrifia aussi sûrement que si elles avaient tout vu. Pour la première et seule fois de sa vie, la demoiselle vit son père fondre en larmes de manière complètement frénétique et pitoyable au beau milieu du salon : tout ce qu’il s’était minutieusement appliqué à construire toute sa vie, son influence aussi minable soit-elle, certains des membres de sa famille… soufflé en un instant par la fin du monde et la décision du despotique Sigfroi de Sylvrur.

Toutefois, après quelques jours d’hébétement et de silence pesant dans le petit manoir des DeConques, Pancrace claqua des mains, ordonnant aux quelques rares domestiques dont il disposait d’ouvrir les caves : à partir de ce jour, de grands banquets seraient organisés en sa demeure. Tous les biens nés y étaient invités et certains ne se privèrent pas pour venir se régaler des viandes et des vins servis en quantité à la table du banneret. Ce dernier était déterminé à profiter des derniers avantages de son rang et n’hésita pas à entrainer sa famille avec lui.
Alban, proche de son père en bien des points et tout aussi humilié que lui par la tournure des événements, l’imita et trinqua avec toutes les mains qui se tendaient vers lui au cours de ses diners fastueux.
Gaël, encore choqué par le spectacle des fangeux dévorant inexorablement des individus encore hurlant, trouva refuge dans l’alcool et, dès lors, ne put plus se passer de la piquette que son père parvenait à acheminer jusqu’à eux.
Flavie, elle, ne fit que quelques rares apparitions à ses banquets gargantuesques. Sa santé mentale, déjà fragilisée par son mariage malheureux, avait été définitivement brisé par la terreur de mourir et de voir ses enfants être dévorés par ces engeances. Son réconfort, elle le trouva auprès d’une vieille domestique d’une famille voisine qui n’avait pas son pareil pour dégoter des plantes aux vertus particulières.

Seule Sixtine resta extérieure au grotesque et décadent spectacle de sa famille. Des semaines durant, elle endura les insomnies à cause des fêtes qui se terminaient seulement à l’aube, elle tenta de réveiller sa mère embrumée par les vapeurs des drogues, elle craignit le regard vide de son cher frère… impuissante, désemparée, elle finit par se réfugier dans ce qu’elle savait faire de mieux : prier les Trois.
Les prêtres et prêtresses du Temple s’habituèrent à sa présence quasi quotidienne sur leurs bancs, d’autant plus qu’ils la connaissaient bien. Sixtine trouva auprès d’eux et des Trois une forme de réconfort : elle en avait bien besoin pour trouver du courage et affronter la situation catastrophique dans laquelle les DeConques continuaient obstinément de s’enfoncer. La demoiselle était très peu intégrée aux jeux des nobles mais elle n’était pas dupe pour autant : tous les jours, elle voyait certains de leurs homologues descendre dans la basse-ville rejoindre la Milice ou elle entendait dire qu’untel avait fourni un rondelet paquet de pièces d’or pour permettre la reconstruction de tel bâtiment… son père ne faisait rien de tout cela et Sixtine redouta davantage au fil des jours que les conséquences ne soient funestes. Pour la première fois de sa vie, elle prit donc une décision par elle-même et pour elle-même : elle obtint une audience avec des responsables et demanda à entrer dans les ordres des Trois. Avec ses presque vingt étés, Sixtine dut faire preuve de persuasion pour que ses arguments soient entendus. Étaient-ce ses connaissances déjà assez solides en l’orthodoxie du Culte qui finirent par convaincre les prêtres de la laisser intégrer les ordres malgré son âge ? Quoiqu’il en soit, elle revêtit la robe des apprentis peu de temps après, seule, laissant seulement une lettre à sa mère ensuquée pour l’informer de sa décision.

Était-ce cela que les Trois attendait de la jeune fille, qu’elle prenne l’habit pour les servir ? Car comme un coup du sort, peu de temps après l’austère et discrète cérémonie, du grabuge secoua l’Esplanade. Avec l’arrivée du printemps de l’an 1165, Sigfroi de Sylvrur avait semble-t-il décidé de faire un peu de ménage et de se débarrasser des mauvaises graines pullulant dans les beaux quartiers. Mais cela, la nouvelle apprentie prêtresse l’apprit de la façon la plus brutale qui soit.
C’est ainsi qu’un matin, à peine levée, Sixtine se vit informée que des personnes souhaitaient lui parler. En arrivant dans un petit bureau du Temple, elle fut choquée de découvrir son père et ses deux frères, complètement débraillés et déboussolés, surveillés du coin de l’œil par un austère prêtre. Pancrace, les yeux exorbités, attrapa vigoureusement les mains de sa fille et commença à lui parler précipitamment. Expulsion, confiscation des biens, retrait du titre… le soixantenaire parlait avec un tel débit que Sixtine ne comprenait que la moitié de ses mots, d’autant plus qu’elle cherchait des yeux une autre personne, absente du bureau. C’est Gaël qui, la voix éteinte, lui annonça alors la terrible nouvelle : leur mère était morte. Il l’avait trouvé lui-même le matin même, endormie à jamais. La jeune fille, sous le choc, n’eut pourtant guère le temps de s’attarder sur l’affreuse nouvelle, pressée par son père de faire quelque chose pour lui, de plaider sa cause auprès des puissants grâce à son aura de prêtresse. Sixtine croisa alors le regard glacial du prêtre qui se tenait toujours avec eux dans la pièce : bien qu’elle se savait déjà impuissante, on lui signifiait clairement que si elle osait tenter quelque chose pour aider son indigne famille, elle allait au-devant de gros ennuis.
Alors l’apprentie prêtresse tenta de convaincre son père et ses frères d’apprendre à se rendre utile, notamment auprès de la Milice. La réaction fut immédiate : les visages jusqu’alors fébrilement souriants de Pancrace et d’Alban se refermèrent instantanément en comprenant que leur fille et sœur ne lèverait pas le petit doigt pour leur permettre de retourner se vautrer dans leur indolent confort. Alors ce ne furent plus des minauderies et des surnoms prétendument affectifs qui sortirent de leurs bouches mais des insultes et des vociférations à en faire trembler les murs. Aussitôt, le prêtre alla trouver des renforts et père et fils furent jetés hors du Temple : c'était la dernière fois que Sixtine les voyait.
Par miracle, elle parvint à empêcher les religieux de réserver le même traitement à Gaël qui était resté particulièrement silencieux au cours de l’altercation et qui n’avait jamais manqué de respect à qui que ce soit depuis son entrée dans le Temple. Sa jeune sœur eut l’opportunité de parler plus calmement avec lui et, ensemble, ils prirent le temps de pleurer et de prier pour leur mère, partie seulement quelques heures plus tôt et dont il ignorait ce qui avait été fait de son corps. A la fin de la journée, Gaël avait retrouvé quelques couleurs et avait déclaré à sa sœur que, si elle le cherchait, elle le trouverait à la Milice.

Depuis, malgré la douleur et la honte, Sixtine s’est intégrée aux activités du Temple. Bien que plus âgée que la grande majorité des apprentis voire que certains religieux, elle s’appliqua tout autant à ses tâches : minutieuse et prévenante, son travail recueillait quelques louanges et, pour la première fois, la brune se sentait intégrée à quelque chose d’important.

Plus récemment, sa mystérieuse chance se manifesta de nouveau au cours du couronnement du Duc Sigfroi : au moment où la cérémonie vira au cauchemar pour la ville de Marbrume, Sixtine était clouée au lit depuis la veille par une fièvre carabinée. Elle ne fut pas emportée et piétinée par le mouvement de foule ni coursée et dévorée par les Fangeux introduits dans la ville… non, à la place, elle entendit puis vit les gens entrer en panique dans le Temple pour y trouver un refuge et y prier de tout leur saoul, prier pour leur salut et pour leur âme. Malgré la fatigue et la température, Sixtine se leva de son lit et aida au mieux pour guider les gens dans cette terrible épreuve. Elle apprit toutefois une chose dans cette mésaventure : elle n’était pas faite pour soigner.

Depuis, le quotidien était revenu avec ses habitudes et ses tâches récurrentes : apprendre, assister, prier… Sixtine aspire chaque jour à se repentir pour ses erreurs, pour avoir abandonné sa famille à son sort et ne pas avoir été là pour soutenir et sauver sa mère. C’était là sa mission désormais, sous les regards bienveillants des Dieux.


Résumé de la progression du personnage :



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Derrière l'écran


Certifiez-vous avoir au moins 18 ans ? Je n’ai fait que vieillir depuis que j'ai créé Laura !

Comment avez-vous trouvé le forum ? Essentiellement par les top-sites.

Vos premières impressions ? Identiques à la première fois.

Des questions ou des suggestions ? Aucune !

Souhaitez-vous avoir accès à la zone 18+ ? Ce n’est pas nécessaire, merci !


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Dame CorbeauMaître du jeu
Dame Corbeau



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MessageSujet: Re: Sixtine DeConques[Validée]   Sixtine DeConques[Validée] EmptySam 21 Mai 2022 - 1:12
Bonsoir !

Je n'ai rien à redire à ta fiche à part que la lecture était intéressante, hâte de voir ce que tu vas en faire. Je te donne donc ta couleur ciel, tu peux trouver ta carrière à cet endroit. Tu connais déjà, mais tu peux chercher un rp sur discord ou ici. Et pour ton journal.

Amuse-toi bien !
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