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 Vole oiseau, vole! [PV Kvothe]

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MessageSujet: Vole oiseau, vole! [PV Kvothe]   Vole oiseau, vole! [PV Kvothe] EmptyJeu 22 Déc 2016 - 19:32
Qu’elle était belle la cité! Et malgré cette sombre époque les rues étaient toujours animées bien que les visages soient dorénavant plus moroses, plus fermés, comme marqués par autant de tragédies que tout le monde comprenait désormais trop bien. Les souvenirs étaient vifs, pour certains le sang toujours frais, mais le soleil continuait de briller. Et les bardes, de chanter.

    C’est un Haral d’humeur guillerette comme à son habitude qui poussait la chansonnette sur le port à quelques pas des quais, car l’endroit était animé d’une étincelle particulière, entre les pêcheurs qui hélaient les passants sur la criée et les joyeux piaillements des mouettes, le bruit de la foule qui allait et venait suffisait à peine à couvrir le bruit des vagues. Il faisait beau et chaud, la journée s’annonçait des plus agréables!

    Debout sur un enchevêtrement de caisses en bois devant l’étui de son luth le barde entonnait de bien curieux vers, ce qui ne manquait pas d’étonner le chaland qui tour à tour contrit ou amusé se fendait soit d’une piastre soit d’un juron et même d’un crachat dans certains cas. Haral égal à lui même n’en avait cure et s’amusait comme un petit fou.

“Ce matin en me réveillant
Quelle surprise en regardant
Mes couilles
Là juste devant mes deux noix
C'est fou, je ne reconnais pas
Ma nouille
Hummmm, je bande
(Ah quelle quéquette qu'il a, ce mec-là)
Je bande”

    Le regard vif et pétillant assorti à son costume chamarré, Haral sondait les passants à la recherche du bon samaritain à la bourse bien garnie et la main généreuse. Au milieu de ce défilé des plus hétéroclites, un homme sortait du lot, la peau sombre et les yeux aussi noirs que ses cheveux, mince et athlétique à la démarche féline et discrète. Il émanait de lui une aura de danger bien que sa carrure ne soit guère impressionnante. Et contre toute attente Haral vit en lui son parfait mécène, le tout était maintenant de l’attirer dans ses filets et de l’abrutir de verbe, d’anéantir son jugement à grands coups de phrases saccadées pour en tirer sinon un amusement certain, quelques pièces amplement méritées.

“On est surement un jour férié
Jamais je n'ai eu un tel vier
D'athlète
Raide et tendu vers le plafond
Il coupe en deux mon horizon
C'est chouette
Hummmm chouette”

    Haral dut se faire violence pour interpeller son homme, mais l'hilarité que sa comptine générait chez les badauds eurent raison de l’attitude froide et réservée du passant, qui s'avança piqué malgré lui par sa curiosité.

    “Bien le bonjour messire, quelle belle journée n’est-ce pas? Parole de barde, si cette journée n’est pas propice à chanter, eh bien aucune ne l’est! Et hélas dans un tel scénario je n’aurais plus qu’à plier mes maigres bagages, brûler mon luth et me jeter céans dans un groupe de fangeux affamés. Mais louée soit la Trinité j’aurai la vie sauve aujourd’hui car le temps est magnifique et si les oiseaux peuvent chanter eh bien pourquoi ne le pourrais-je pas? Et pourquoi vous même ne le pourriez pas Ô noble seigneur?” Son visage s’illumina soudain encore un peu plus et ses yeux s’emplirent de malice. “Mais par tous les diables, voilà que me vient une idée géniale, que dis-je? Une idée prodigieuse! Magnifique d’audace et de créativité! Qualités qui ô combien me correspondent je vous le concède, mais qui vous iront tout autant, voir même davantage. Grimpez, venez avec moi messire! Et chantons ensembles à la gloire de, eh bien, de l’homme!”

“Hooo, je bande
(Ah quelle quéquette qu'il a, ce mec-là)
Je bande
(Ah quelle quéquette qu'il a)
Ça c'est du zob, ça c'est du zob ouais
Oh quelle quéquette que j'ai
Ça c'est du zob, ça c'est du zob ouais
Oh quelle quéquette que j'ai
Je devrais m'en servir tout de suite
En me faisant une petite
Branlette
Oui, une branlette
Mais j'ai peur, si je prends mon pied
J'en suis sûr, je vais débander
Ce serait trop bête
Beaucoup trop bête”
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MessageSujet: Re: Vole oiseau, vole! [PV Kvothe]   Vole oiseau, vole! [PV Kvothe] EmptyMer 25 Jan 2017 - 18:13
Parmi les innombrables aventures qu’il avait été donné de vivre à Kvothe, plus connu sous le pseudonyme de Corvo, celle-ci fut probablement la plus insolite. Qu’importe la raison pour laquelle il s’était décidé à aller marcher sur le port ce jour là, et qu’importe ce qui l’avait poussé à s’arrêter pour observer l’étrange tapage auquel s’adonnait un homme perché sur des caisses de bois, ce dont il se souvenait plutôt c’était la bouffonnerie du personnage aux yeux rieurs ainsi que le babillage incessant, le flot ininterrompu d’incompréhensibles paroles qui s’échappaient de sa bouche ovale.

C’était un jour de quiétude, dénué de toute mission pour l’assassin, et alors que l’astre d’or entamait sa chute peu après avoir atteint son apogée, la voix haute en couleurs piaillant d’infâmes chansons avait retenu l’attention de Corvo. L’oiseau de nuit s’était approché, presque inconsciemment, et avait fixé le manège de ses yeux noirs comme l’abîme. Qu’était-ce donc que cela ? Quel était le but de ceci ? il s’interrogeait naïvement, clignant des mirettes comme on fait des appels de phares. Malheureusement pour lui qui aimait se tenir en retrait pour conserver la plus grande des discrétions, le barde l’avait hélé avec zèle pour le faire grimper sur sa scène aussi improvisée que branlante. A cet instant précis, Corvo aurait volontiers pris la fuite pour disparaître aussi rapidement qu’il était arrivé. Nonobstant,c’est une foule conquise par l’amuseur de galerie qui le poussa vers l’avant, empêchant toute retraite stratégique.

Le mercenaire grogna, dispensa des regards inquiétants vers les responsable de cet acte, et s’éleva malgré lui sur les caisses de bois. Il trébucha presque, mais se rattrapa avec vivacité. Lui qui n’avait aucune notion de vie en société, lui pour qui les émotions étaient totalement étrangères, il était soudain la bête de foire de joyeuse populace des bas-fonds de la cité. En temps normal, Oriane se serait chargée de le tirer ce mauvais pas, mais elle n’était pas ici. Affolé, apeuré, il fut entraîné dans une chanson dont la moitié des mots lui semblaient étrangers et dont il ne comprenait pas le sens. Le public riait, braillait, semblait s’amuser à ses dépends. Incroyablement gêné, dénué de tout sens du rythme, il reprit malgré lui les vers obscènes du barde d’une voix rauque et complètement fausse. Le sens lubrique de la chanson ne finit pas par lui échapper, et ses yeux s’écarquillèrent de stupeur, une mimique rare sur le visage fermé de Corvo.

« - Mais j'ai peur, si je prends mon pied
J'en suis sûr, je vais débander
Ce serait trop bête
Beaucoup trop BÊTEUUUUUH
»


Sa voix grimpa de quelques tonalités, disonante avec la mélodie initiale - ce qui, en soi, ne faisait pas grande différence avec la façon dont il avait chanté pour commencer. Si l’on disait que la musique était le reflet des sentiments, qu’elle était capable d’exprimer joies et tristesses, il semblait alors évident que Corvo n’ait aucun talent pour ceci. Et pourtant, l’assassin zinzin tapait du pied comme le dernier des benêts, porté par la gaillarde gigue du barde.

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MessageSujet: Re: Vole oiseau, vole! [PV Kvothe]   Vole oiseau, vole! [PV Kvothe] EmptyDim 26 Mar 2017 - 23:34
Il s’était pris au jeu le corbeau, et bien que froid et réticent au début il avait fini par capituler et était monté sur les caisses pour entonner à son tour des vers fort concupiscents. Ses traits demeuraient fermés et distants sans doute par habitude mais le rythme gagnait petit à petit ses pieds et il tapait et gesticulait aussi mal qu’il ne chantait. Mais que c’était amusant! L’étui du Luth d’Haral ne s’était rarement garni aussi vite d’une telle quantité de piastres sonnantes, élargissant d’autant plus le sourire du barde qui ne trouvait finalement que des qualités à cette belle journée.

    “Mais par tous les diables messire vous gazouillez comme un oiseau des îles, un véritable chant des sirènes! On en viendrait presque à croire que vous avez fait ça toute votre vie je vous l’assure! Mais j’ai pour vous une chansonnette encore plus coquine et guillerette que la première, vous m’en direz des nouvelles messire!”

    Ni une ni deux Haral entonna les premiers vers de sa deuxième, et trente troisième chanson du jour, cacophonie du moment. Une merveille de finesse et de poésie à la fois paillarde et raffinée que la foule ne tarda pas à s’approprier et bientôt toute l’assistance chantait à tue tête, le sombre homme avec eux.

“C'est la java de l'inceste
Illicite
Celle qu'on danse avec sa nièce
La petite
On s'approche à petits pas
Et on dit
Suce tonton, c'est du nougat
Garanti
Sans sucre ni colorant
Le zizi
Ne fait pas tomber les dents
Des petits

Ah que c'est beau la javice
La java de tous les vices

C'est la java des homos
Sexuels
Qu'on danse avec un travelo
En dentelles
Et l'on tient son partenaire
A l' envers
Le pénis dans son derrière
Grand ouvert
Et on marche à petits pas
En cadence
Mettre sa verge dans le caca
Porte chance”

    Emportés par la foule qui les traîne les entraîne ils ne formaient qu’un seul corps et Haral mettait un point d’honneur à faire participer l’assistance qui grandissait de minute en minute. Un attroupement d’une belle taille s’était formé devant les deux comparses dont le second qui malgré le piège qu’on lui avait tendu semblait finalement s’amuser.

    “Aller tous en coeur nobles seigneurs! Ah que c'est beau la javice La java de tous les vices!”
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MessageSujet: Re: Vole oiseau, vole! [PV Kvothe]   Vole oiseau, vole! [PV Kvothe] EmptyLun 3 Avr 2017 - 18:09
Son coeur d’ordinaire si calme bondissait désormais, battant la mesure comme le tambourin qu’il manquait au barde pour rajouter de l’allant à ses chansons grivoises. Mais de l’allant, le saltimbanque n’en nécessitait point, car sa voix, ses fanfaronnades et son instrument suffisaient à elles seule à le couvrir d’un joli pécule, et ceux qui se montraient récalcitrants envers le phrasé chantant et les paroles légères du couplet du barde ne pouvaient se targuer de résister aux mouvements chaloupés et jocrisses de l’assassin, qui braillait tout son soûl à l’instar d’une turbotière qui monnaye sa poiscaille. Ce concertiste d’auberge, ce maestro des places publiques, il s’en amusait de tout son être, sautant sur sa scène improvisée à la manière d’un cabri et distillant une nouvelle chanson alors même que la première se terminait, non sans complimenter au passage le chant de Kvothe. Ce dernier lui adressa un regard torve, les yeux ronds d’angoisse et de malaise, et aurait probablement fui si le public entier ne les houspillait pas pour une seconde représentation.

Le premier couplet du second vaudeville fut entamé en solo par ce conteur du dimanche ; le troubadour donna le ton et la voix, puis Corvo fut contraint de s’y mettre lui aussi. Bras dessus bras dessous avec l’homme haut en couleurs, il piailla la suite sans y mettre aucun talent mais à défaut, toute sa bonne volonté.

« - Ah que c'est beau la javice
La java de tous les vices

Et on marche à petits pas
En cadence
Mettre sa verge dans le caca
Porte chance »


Et la foule de taper des mains et des pieds, de hurler de rire tout en braillant avec eux. L’oiseau noir n’avait jamais connu tel sentiment, celui d’appartenir au peuple au même titre que toute la pedzouille de la cité ; toute sa vie durant, il avait été ce solitaire exilé, cet homme de l’ombre qui risque sa vie pour l’intérêt des plus grands, aussi il goûtait avec stupeur à cette adhésion de l’instant, sans comprendre réellement quel était cet étrange entrain qui animait son être et ravivait son âme émiettée.

Quoi qu’il en soit il chantait, s’agitait de façon drôlesque comme si sa vie en dépendait, et clignant des yeux si vite qu’on aurait dit qu’il faisait du charme à toute les gourgandines que contenait le public. Une odieuse grimace vint déformer ses traits d’ordinaire fermés, car c’était là ce qui se rapprochait le plus d’un sourire chez lui. Un surprenant gargouillis vint lui tordre le ventre, et sans deviner ce que c’était que ce borborygme qui agitait sa carcasse, il était bel et bien en train de rire, pour la première fois en bien des années. Sans le savoir, les pitreries de Haral, ménestrel du peuple, avaient accompli bien plus grand exploit que celui de faire pleuvoir la monnaie sonnante.
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MessageSujet: Re: Vole oiseau, vole! [PV Kvothe]   Vole oiseau, vole! [PV Kvothe] EmptySam 8 Avr 2017 - 19:24
Et voilà qu’il souriait de toutes ses dents le bougre, lui qui fendait la foule quelques instants plus tôt la mort dans l’âme et les ténèbres dans le regard. On sous-estime bien souvent le pouvoir des grivoiseries, ces dernières avaient le don de rendre les choses simples, de les ramener à des instincts plus basiques, primaires, que tous pouvaient comprendre et apprécier, du plus grand érudit au plus minable sot. Ça et l’alcool. Et si quelques instants auparavant l’étui du Luth du barde se remplissait de pièces, voilà qu’il pleuvait maintenant de la bière!

    Les badauds apportaient chope sur chope pour que leurs hôtes ne se dessèchent point, et le résultat était à la hauteur de leurs espérances. La tête du barde commençait à lui tourner, lui qui était pourtant habitué à ce genre de démonstrations et aux affres des soirées en taverne, tandis que le second commençait lui aussi à apprécier les doses massives d’alcool qu’on lui offrait.

    “Je vois messire que vous vous prenez au jeu et cela est formidable! Que dis-je? C’est abracadabrantesque messire! Un vrai régal pour les yeux et les oreilles! Alors accrochez vous car les prochains couplets sont outrageusement...Outrageux! Haha! N’est-ce pas là un calembour exceptionnel?”

    La bière gracieusement offerte avait fini par briser les dernières digues de sa retenue, si tant est qu’il en ait déjà eu. Et Haral entonna d’une voix un peu plus forte encore les deux derniers couplets de ce scandaleux hymne à la débauche.

“C'est la java des amants
Masochistes
Qui se fouettent jusqu'au sang
Et persistent
Jusqu'à temps que la douleur
Intensive
Se transforme en grand bonheur
Oh! Surprise
On arrête de danser
Attristé
Lorsque la corde du fouet
Est usée

Ah que c'est beau la javice
La java de tous les vices

C'est la java des bipèdes
Zoophiles
Qui aiment les palmipèdes
C'est facile
Par les ailes chopent le canard
Coin coin coin
Dans le croupion rentrent leur dard
Tsoin tsoin tsoin
Les petites pattes de la bête
En mesure
Gigotent contre les roupettes
Oh ! Luxure”

    Le barde leva les deux mains et cria à pleins poumons.

    “COIN COIN COIN”
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MessageSujet: Re: Vole oiseau, vole! [PV Kvothe]   Vole oiseau, vole! [PV Kvothe] EmptyJeu 13 Avr 2017 - 14:10
Et ça repartait de plus belle, d’un rythme effréné sur lequel les joyeux drilles qu’étaient le public frappaient des mains et tapaient des pieds à nouveau. La chanson prit de l’ampleur dans le port animé de la cité, résonnant à la façon d’un hymne à la guerre sur les pavés érodés par l’iode marin et gonflant les voiles des navires amarrés. Hors ce n’était qu’une vulgaire fanfaronnade aux moeurs badins, qu’une ritournelle débauchée destinée à arracher des rires francs à la populace. Nonobstant, en ces temps nébuleux, c’était probablement la meilleur arme qui soit, car dérider les coeurs obscurcis par la peine et la misère était un moyen de combattre le sort comme un autre, une façon efficace d’oublier sa souffrance et d’envisager le futur avec plus d’ardeur et moins de mouron qu’hier encore. Aussi, le barde dégoisait son couplet graveleux accompagné du plus drôlesque compagnon, donnait de la richesse à cette vague bienfaisante qu’était ce chant facétieux pour que les rires propagent l’onde mélodieuse à la foule toute entière, que le peuple s’esclaffe à l’unisson comme jamais il ne l’avait fait.
En conséquence Corvo riait, gueulait la dernière partie du vaudeville - qui, comme l’homme l’en avait averti, était effectivement outrageusement outrageux! - avec une étonnante effervescence, animé d’une flamme qu’il ne se connaissait pas. Lui l’assassin noir, il se révélait aux yeux du monde par l’entrée des artistes et c’en était si absurde que s’il avait eu la présence d’esprit de raconter ceci à Oriane, elle ne l’aurait probablement pas cru. Cette chaleur dans sa poitrine, elle le surprenait, l’inquiétait presque. Etait-il malade ? Quel était étrange sensation que l’enthousiasme qui grondait en son sein, qui lui chauffait les joues et le coeur et qui animait son enveloppe en de mouvements désarticulés qui ressemblaient à une danse.

COIN COIN COIN. Sur cette conclusion hilarante à cette sarabande grotesque, un tonnerre d’applaudissement retentit pour le troubadour et son acolyte improvisé. Tout en sueur, l’oiseau de nuit se retrouva confus à constater tous les gens qui lui faisaient de la chouffe. « - J’ai chaud. » il énonça simplement, dénonçant l’évidence. Adressant un regard creux à l’assemblée festive, Corvo se rangea quelque peu derrière le barde pour qu’ils cessent tous de le fixer ainsi. Dans la frénésie du moment, il ne s’était pas aperçu être le centre de l’attention avec le musicien, et il n’aimait pas du tout ça. Corvo, c’était une ombre, c’était le silence, c’était passer inaperçu. Mais impossible de se terrer lorsqu’on est ainsi exposé sur une scène. Il pouvait bien fuir, prendre la poudre d’escampette et redevenir le quidam invisible qu’il était d’ordinaire, mais sans savoir pourquoi, quelque chose le poussait à rester. Il leva ses prunelles abîmesques vers le barde et l’interrogea du regard. Et maintenant ?
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MessageSujet: Re: Vole oiseau, vole! [PV Kvothe]   Vole oiseau, vole! [PV Kvothe] EmptyJeu 20 Avr 2017 - 21:23
Et les voilà tous deux passablement avinés, abièrés? Qu’importe la formule l’ivresse était bien là et entonnait une fanfare de son propre cru dans le coeur et dans les crânes de toute la chalanderie qui dansait et riait aux éclats. Quid de la suite? Une autre ritournelle ne saurait être aussi scandaleuse, et si d’aventure elle y parvenait ça serait au delà de tout ce qui était acceptable. Les limites étaient déjà suffisamment repoussées, il était temps de s’essayer à de nouvelles dérives…

    L’homme semblait soudainement gêné par toute cette exposition, sans doute était-il habitué à demeurer en retrait et réalisait qu’il était comme nu au milieu de la foule une fois la salve d’applaudissements terminée. Il semblait attendre la suite, sans se douter que celle-ci serait encore plus grandiloquente que ces petits jeux de scène.

    “Messire! Mais messiiire! Vous avez été formidablement incroyable, magnifiquement sensationnel et merveilleusement épatant! Que dis-je? J’en suis sans voix! Mais je pense que nous avons tiré toute la substantifique moelle de toutes ces bonnes gens réunies ici, je tiens d’ailleurs à préciser qu’à ce titre nous sommes tous deux passablement riches! Mirez messire comme l’étui de mon cher et noble Luth déborde de piécettes et autres écus rutilants!”

    Haral se redressa brusquement et tapa du pied sur ce qui leur servait d’estrade.

    “Cet argent vous appartient autant qu’à moi messire! Et que je sois damné si nous n’en profitons pas céans dans toutes les largesses et bassesses qu’une telle somme peut nous octroyer! Messire! Je déclare solennellement qu’à partir de dorénavant, nous passerons le reste de cette journée, la soirée et la nuit au complet au magnifique, resplendissant, au somptueux Tunnel!”

    Le barde affichait désormais un sourire coquin qui démontrait l’envie qu’il avait de prendre un peu de bon temps.

    “Si par hasard messire vous ne connaissiez pas ce temple de la luxure qu’est le noble Tunnel. Eh bien je pense que son simple nom est une bonne évocation de tous les délices que nous pourrons y trouver! Je vous laisse considérer la question messire, bien que me concernant elle ne se pose pas. Et je vous retrouve ici-même dans une heure, le temps de vous rafraîchir un petit peu!”

    Ah le Tunnel… Haral se languissait des plaisirs subtils auxquels il s’y était essayé, et l’homme en serait probablement pour une belle surprise, en sus d’une belle soirée! Se tournant vers la foule le barde s’inclina autant que l’alcool le lui permettait et les salua joyeusement.

    “Nobles seigneurs! Vous avez été magnifiques, sublimes d’audace et de gaieté! Soyez assurés que je me souviendrai longtemps de ce jour et des bonnes gens du port! Allez en paix mes amis! Que la grâce tombe sur vous et pour celles qui le sont déjà je vous souhaite tout ce que quelqu’un comme moi est en mesure de vous souhaiter, et peut-être même davantage!”
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MessageSujet: Re: Vole oiseau, vole! [PV Kvothe]   Vole oiseau, vole! [PV Kvothe] EmptyVen 5 Mai 2017 - 15:30
Il accueillit la ribambelle de compliments les yeux ronds, sans comprendre la moitié du charabia verbeux du chanteur de rues. Suivant les gestes et mimiques du barde plus que ces mots, Corvo avisa l’étui gorgé du pognon que leur tohu-bohu musical avait récolté. Planté là comme un épouvantail, raide et inexpressif, l’oiseau de nuit peinait à partager son attention entre les piaillements rieurs du poète, la foule en délire et leur fortune récoltée dûment à force de refrains salaces, pour en tirer des conclusions logiques. Sans les explications exagérées de l’homme, il se serait sans doute demandé pourquoi le barde exposait ainsi sa fortune aux yeux de tous et sans craindre qu’on la lui dérobe.
Profiter de cet argent ? Le dépenser ensemble ? Pour Corvo, les sous comblaient les besoins primaires tels que manger, boire, raccommoder ses vêtements, acheter des couvertures en hiver ou encore s’approprier de nouvelles armes. Alors quand le chanteur avait prononcé le mot délice, et puisque luxure ne figurait pas dans son vocabulaire étroit et simpliste, il avait cru qu’il s’agissait d’une taverne où l’on servait les meilleures pâtisseries, il avait cru que toute cette musique avait autant donné la fringale à l’homme que lui! Il s’était dit gaiement “allons donc nous péter le bide au Tunnel, nous régaler avec tout cet argent jusqu’à ne plus avoir faim pour tout le reste de la semaine !” En conséquence, il avait vaillamment hoché la tête, avec toute l’ardeur que lui procurait son ventre grondant famine, et avait serré la paluche du conteur d’histoires paillardes. « - Dans une heure, alors! » il hocha vigoureusement la tête et puis disparut sans saluer la foule, plongeant de nouveau dans l’anonymat comme un poisson retrouve ses eaux préférentielles.

Il baguenauda donc une heure durant, vaquant sans occupation dans la ville pour passer le temps et chasser de son esprit ce moment risible durant lequel il avait été Kvothe l’artiste, effervescent chanteur pour le peuple. En vérité, c’était si singulier qu’il ne parviendrait probablement jamais à s’en défaire. Quoi qu’il en soit il rejoint l’endroit exact de leur estrade improvisée un peu en avance, et guetta le chanteur (qu’il était sûr de repérer sitôt qu’il serait alentour). Il réalisa d’ailleurs qu’ils n’avaient même pas pris la peine d’échanger leurs sobriquets, ce qui s’avérait bien moins pratique pour communiquer. Il lui poserait la question dès lors qu’il arriverait ; en attendant, il se surprit à siffloter inconsciemment l’air entêtant de leur dernière coquecigrue.

Spoiler:


Dernière édition par Kvothe Ruh le Jeu 15 Juin 2017 - 11:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Vole oiseau, vole! [PV Kvothe]   Vole oiseau, vole! [PV Kvothe] EmptyJeu 25 Mai 2017 - 21:54
   Le barde avait profité de ce calme recouvré pour aller s’offrir une petite pinte, juste pour lui, en tête à tête avec lui-même dans un de ces établissements paisibles où l’on importune pas trop les clients. Un peu comme un salon de lecture, à peu de choses près que personne ne savait lire ici, et Haral n’y faisait pas exception. Qu’était-ce qu’une petite heure de calme au milieu d’une vie de cabrioles et de babillages? De contes et chansons. De rencontres impromptues et imprévues. Il avait besoin de refaire le plein d’énergie avant le grand bal de ce soir, celle folle veillée de débauche qui les attendait. Pour son plus grand bonheur on ne l’importuna pas.

    Une heure plus tard donc c’était un barde revigoré et bouillant d’impatience qui rejoignit son accolyte. Qui se nommait? Bigre! Dans la folie de leur petit spectacle ils en avaient oublié d’échanger jusqu’à leurs noms! C’était là une erreur qu’il commettait rarement et qu’il ne laisserait plus se reproduire. Ça non!

    Messire! Oh messire par les Saint Rognons vous voilà! Je crains d’avoir commis une terrible erreur messire! Dans notre euphorie nous en avons oublié jusqu’à nos propres patronymes! Vous rendez-vous compte messire? Ne seriez vous jamais revenu que je n’aurai su où chercher, cela m’aurait été insupportable je vous l’assure! Je suis Haral Mortenuit monseigneur, pour vous servir! À qui ai-je l’insigne honneur de faire face?”

    Une petite révérence impeccable le temps de reprendre son souffle.

    Mais par les Trois vous êtes revenu messire et je dois dire que je suis impatient, fébrile, extatique à l’idée des délices qui nous attendent! Messire, en route pour le Tunnel!”

    Ce haut lieu de la débauche se situait dans une petite allée discrète de Bourg Levant. Assez bien placé dans un quartier huppé mais légèrement à l’écart pour ne pas choquer la populace de par son enseigne quelque peu… Allusive.

    Leur chemin fut tranquille et paisible, les quelques passants qui avaient assisté à leur concert plus tôt s’arrêtaient pour les saluer et leur taper dans le dos. Chose qui ravissait comme à son ordinaire le barde mais semblait mettre son acolyte mal à l’aise, on aurait dit qu’à chaque tape sur l’épaule il allait bondir et égorger céans le malotru qui avait osé porter ainsi la main sur lui. Par bonheur rien de tout cela ne se produisit et ils arrivèrent enfin devant l’entrée du sombre Tunnel.

    La devanture de bois aux fenêtres teintées et polies faisait l’effet d’une de ces tavernes chaleureuses où les amis venaient boire et se retrouver. La porte quant à elle était ronde et de bois noir comme l’ébène, son bâti était brun tacheté de veines rougeâtres et sinueuses et le paillasson qui ornait l’entrée imitait une coulée noirâtre parsemée de taches d’un blanc douteux. Une enseigne en somme qui annonçait franchement la couleur avec une vitrine colorée et imagée.

    Pour une fois Haral n’avait pas voulu en faire des tonnes, parlons peu mais parlons bien. Et avait introduit le palace de leur soirée d’une manière succincte et solennelle.

    Messire! Le Tunnel!”

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Vole oiseau, vole! [PV Kvothe]   Vole oiseau, vole! [PV Kvothe] EmptyJeu 15 Juin 2017 - 15:13
Kvothe, c’était vivre en nuances de gris. C’était comme s’il n’était capable d’observer et de reproduire que les tons les plus sombres. Dans l’impassibilité de son expression résidait un gris maussade, le gris taciturne des chemises délavées, des pavés poussiéreux. Dans ses silences prolongés, dans son mutisme constant, on devinait le gris d’un nuage orageux, prêt à exploser, comme si les mots s’accumulaient dans sa gorge jusqu’à ce qu’il ne puisse plus les retenir. Dans sa façon de se tenir en retrait, dans ses mouvements évasifs, c’était un gris ombreux tirant sur le crépuscule, c’était sa silhouette s’effaçant dans la foule, plongeant dans l’obscurité d’une ruelle. Dans ses iris et sa tignasse, c’était le noir le plus profond qui soit, un noir charbonneux qui semblait absorber tout le reste, comme si toutes les couleurs étaient venues se noyer dans son regard vide, s’étaient perdues dans l’abîme de son âme meurtrie. Et puis, dans le clignement fréquent de ses yeux, c’était le gris de l’argile, un gris moucheté des grains de sable qu’étaient ces émotions qu’il ne pouvait saisir. Sa seule extravagance, c’était le rouge : cette colère vivace qui l’animait lorsqu’on touchait à ses essentiels, quand on posait la main sur Oriane. Quand on voulait la séparer de lui.
Pour le barde, c’était tout l’inverse. Dans sa voix au timbre chantant, dans ses sourires égayés, c’était l’or d’un champs de blé, c’était la chaleur d’un soleil d’été. Dans ses yeux pétillants de malice, c’était l’orange flamboyant d’une chandelle, d’un feu de camp repoussant les ténèbres. Dans ses gestes fantaisie, dans son habile verbiage, c’était la grâce des nobles, le bleu aristocrate, le vert insolent du fou, le violet poignant de sa facétie.

Aussi, tant de vivacité ne pouvait qu’accrocher les prunelles de Kvothe, si bien qu’il aperçut le musicien bien avant qu’il n’arrive à sa hauteur. Il se redressa et le suivit du regard jusqu’à ce que ce dernier ne l’aborde enfin.
« - Messire! Oh messire par les Saint Rognons vous voilà! Je crains d’avoir commis une terrible erreur messire! Dans notre euphorie nous en avons oublié jusqu’à nos propres patronymes! Vous rendez-vous compte messire? Ne seriez vous jamais revenu que je n’aurai su où chercher, cela m’aurait été insupportable je vous l’assure! Je suis Haral Mortenuit monseigneur, pour vous servir! À qui ai-je l’insigne honneur de faire face?
- … Clignements. Corvo. Juste Corvo.*
Mais Haral reprenait déjà.
- Mais par les Trois vous êtes revenu messire et je dois dire que je suis impatient, fébrile, extatique à l’idée des délices qui nous attendent! Messire, en route pour le Tunnel! »
Lesdits délices, que Kvothe s’imaginait toujours comme d’exquises pâtisseries, lui arrachèrent un grognement affamé et une approbation immédiate. Ainsi ils s’engagèrent dans les rues de la cité, remontant les venelles en escalier qui quittaient le port pour rejoindre le coeur de la ville. La tension gagna l’oiseau de nuit au fur et à mesure qu’ils progressaient, car les chemins ouverts et usités avaient le don de l’incommoder. Paradoxalement, il s’y sentait bien plus à l’étroit que dans les dangereuses ruelles bourbeuses du Goulot. Et, à chaque tape amicale sur son épaule ou dans son dos, il sursautait presque, à la fois surpris et importuné, troublé qu’on vienne tant le solliciter. C’était sans savoir ce qu’il l’attendait…

Il fronça les sourcils lorsqu’ils arrivèrent. Ses yeux parcoururent la devanture de ce qu’il pensait une échoppe avec suspicion. Kvothe pencha la tête de côté, puis regarda successivement la porte et le barde de manière frénétique. Une question lui brûlait les lèvres. « - Haral... C’est quoi, le Tunnel ? »
Mais le barde entrait déjà, Corvo sur ses talons, qui ne pouvait se résoudre à l’attendre à l’extérieur.

D’emblée, ce qui le frappa, ce fut l’odeur suave qui assaillit ses narines. Ca sentait fort les fleurs, si fort qu’il ne put s’empêcher d’éternuer. L’ambiance était feutrée : ça et là, disposés innocemment, des chandeliers produisaient une lumière diffuse, douceâtre, jetant des rais de lumière dansants sur le riche décor. Dans l’ombre, au fond, l’on devinait les courbes élancés de la charpente, la rambarde enroulée d’un escalier en virage. Kvothe cligna à nouveau des yeux, chargé de questions.
Quelles sortes de délices pouvaient bien l'attendre ici ?
* j’te tends la perche pour faire la blague du dîner de cons xD.
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Haral Mortenuit



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MessageSujet: Re: Vole oiseau, vole! [PV Kvothe]   Vole oiseau, vole! [PV Kvothe] EmptyMer 28 Juin 2017 - 22:38
   Si l’intérieur du clapier sentait aussi fort la rose, ça n’était pas par décorum ni par fantaisie féminine, mais bien pour masquer les différentes effluves bien moins subtiles qui embaumaient l’atmosphère. Si Corvo ne semblait pas avoir véritablement réalisé dans quoi il s’était embarqué, il était néanmoins perplexe et jetait des oeillades inquiètes aux ombres qui évoluaient avec fluidité derrière les diverses tentures qui abritaient ça et là de bien étranges manèges.

    Ça sentait l’ammoniaque, la sueur, et d’autres parfums que le plus noble des bardes n’oserait pas évoquer ici. Mais derrière ces fragrances qui pouvaient prendre à la gorge le plus fragile des hommes, le lieu n’en respirait pas moins de luxe et de volupté. Surtout de volupté. L’homme était inquiet et s’était approché du barde pour lui poser la question qui lui brûlait les lèvres depuis qu’ils avaient quitté le port.

    Haral... C’est quoi, le Tunnel?”

    Entre la devanture et les quelques sublimes créatures à moitié, ou complètement, nues qui était subrepticement passées dans un coin de leur vision, Haral se demandait bien comment une once de mystère au sujet du Tunnel pouvait demeurer. Mais soit, Corvo n’avait peut-être jamais vu le loup, alors ce soir il découvrirait la meute entière!

    Eh bien messire Corvo, d'ailleurs est-ce là l'étendue de votre patronyme messire? Je veux dire, n'avez vous pas de nom ou bien Juste en est-il une part intégrante? Vous me voyez confus messire car je n'avais encore jamais rencontré quelqu'un à la simple dénomination, ou bien ai-je mal compris? Mais voilà que je m'égare messire! Le Tunnel est un des hauts lieux de Marbrume en terme de luxure et de plaisir, il n’y a point de désir qu’ici vous ne pourriez satisfaire. À moins bien sûr de verser dans des arcanes étranges et malsaines, mais il est pas question aujourd’hui d’engrosser une quelconque jument n’est-ce pas messire? Non noble seigneur, je vous parle ici de vraies femmes, charnues et charnelles! De beautés à l’image même d’Anür! N’êtes vous pas transcendé messire?”

    Sans plus attendre le barde s’approcha du comptoir et entrepris de conter fleurette à la maquerelle sous l’oeil effaré de son comparse qui se demandait s’il devait fuir ou bien mettre le feu aux tapis, avant de fuir, naturellement.

    Bien le bonjour noble dame! Mon ami et moi souhaiterions réserver votre suite royale ainsi que quatre de vos plus sublimes travailleuses pour la journée et la nuit à venir! N’ayez crainte milady nous n’abuserons pas des largesses de vos filles et nous engageons à vous les rendre intactes, épuisées certes mais immaculément intactes. Nous souhaiterions également faire acquisition d’un tonnelet de votre meilleure cervoise, ainsi que de quoi nous restaurer tout au long de ce qui s’annonce être une folle aventure!”

    Joignant le geste à la parole, il déposa une petite bourse devant les yeux écarquillés de la tenancière, qui était au demeurant sublime, et la poussa dans sa direction.

    Il y a là bien plus qu’il n’en faut, mais appelez cela une juste rétribution ma mie. Il ne sera point dit qu’Haral Mortenuit et ses amis abusent de l’hospitalité et de la patience de leurs hôtes. Ainsi que ce modeste pécule serve à améliorer le quotidien de vos filles, et que cette folle soirée commence!”

    Comme un prince en villégiature, le barde emprunta le bel escalier de bois verni et se dirigea tout de go vers la suite royale avant de se retourner à mi chemin.

    Messire? Me ferez vous cet honneur?”
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