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InvitéInvité
| Sujet: Azelaïs [Fiche validée] Mer 29 Avr 2020 - 4:27 | | | Azelaïs, L'honneur, c'est ce qui vous tue◈ Identité ◈ Nom : Aucun, ou du moins, aucun qu'elle ne revendique ! Prénom : Azelaïs, Azel, Azelle. Age : 28 ans Sexe : Féminin Situation : Célibataire Rang : Membre du peuple, elle tient une boutique (Officiellement, de charmes et amulettes, officieusement, de contrebande en tout genres) avec sa camarade Biel. Native du duché, bien qu'elle l'ait fui il y a une quinzaine d'années pour ne revenir qu'à cause de la Fange. Lieu de vie : Marbrume Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : Carrière envisagée : Voleuse HAB : +2 CHAR : +1 INI : +1 Compétences et objets choisis : Compétences : - Fuite - Niveau 1 - Vol à la tire - Niveau 1 - Crochetage - Niveau 1 - Bas fonds - Niveau 1 Objets : - Quelques vêtements simples, de seconde main, dans les tons bruns et écru pour la plupart. - Une petite dague de soldat (volée sur un cadavre durant sa fuite vers l'est) - Un peu de matériel pour tailler le bois (gouge, couteau...) - Quelques amulettes de bois taillé, grossières, censées attirer la protection des dieux et protéger contre le mauvais œil, les collecteurs de taxes et les poux. - Un grappin - Un briquet ◈ Apparence ◈
Une silhouette, d'abord. Petite, menue. Furtive, si elle ne veut pas se faire repérer. Elle esquive bien, elle court vite. Elle a appris à fuir très tôt. Si la fuite n'est plus une option, elle opte pour la tactique inverse. Elle se redresse, carre les épaules, s'exprime d'un ton assuré, avec une gouaille moqueuse et une assurance.... totalement feinte. Mais il faut admettre qu'elle est plutôt bonne actrice. Le pas vif, les gestes brusques, l'attitude presque garçonne. Elle sourit largement, amicalement, toujours. Utile pour mettre ses interlocuteurs en confiance. Les gens qui se sentent à l'aise sont moins souvent une menace. Ils se laissent entourlouper plus facilement, aussi. On oublie rarement son sourire : l'incisive manquante, côté gauche, le rend unique. Une certaine maigreur, due sans doute à la malnutrition, vient creuser ses côtes et ses joues. Elle a de bonnes hanches, mais peu de poitrine. Son corps est piqueté de taches de rousseur, qui se concentrent plus encore sur son visage et ses articulations. En dessous, sa peau n'a jamais très bien supporté le soleil : elle sera d'une pâleur mortelle ou d'un beau rouge tomate, dépendant de l'ensoleillement. Une crinière d'un acajou chaud, épaisse et ondulée, qu'elle tresse en une natte lâche à la limite de la décence, et dont finissent toujours par s'échapper quelques mèches folles qui viennent danser devant ses yeux noisette. Un rire tonitruant, décomplexé, et une jolie voix, musicale, qui chante juste. De longs doigts agiles aux ongles courts, souvent sales. Un parfum d'herbes aromatiques, avec lesquelles elle se frictionne après sa toilette du matin. Des vêtements simples, un peu trop grands sans doute, pratiques, usés. Des pantalons lorsqu'elle estime qu'elle peut se le permettre, une jupe large la plupart du temps, pour mieux se fondre dans la foule.
◈ Personnalité ◈
Avant toute chose, Azel est une survivante. Elle a été capable d'encaisser tout ce que la vie s'est pris la peine de lui envoyer, elle a survécu à la Fange et elle le doit autant a une impressionnante capacité d'adaptation qu'a une force mentale peu commune (...bon, et aussi un peu à Biel). Débrouillarde, elle apprend vite, appréhende facilement les nouvelles situations et jusque là, elle a toujours trouvé un moyen de s'en sortir. Elle aborde la vie avec un fatalisme cynique et une conscience crue et sans concessions de la dureté du monde. Elle a bien retenu les leçons de son enfance et fait presque toujours passer sa petite personne avant quiconque, n'hésitant pas à abandonner ses camarades si nécessaire. Cependant, elle n'a pas pour autant le cœur glacé, et sa conscience la taraude parfois sur les conséquences de ses actes. Elle n'a pas un mauvais fond, par ailleurs, et si elle n'a aucun scrupule à détrousser son prochain, elle n'aime pas tuer et ne le fera qu'en dernier recours. Elle n'a guère de plaisir à voir les autres souffrir, elle peut même faire preuve de gentillesse spontanée si ça ne lui coûte rien. Pas mauvaise, donc, juste égoïste. Chacun ses malheurs, et à moins que vous lui soyez cher (à moins que vous ne soyez Biel), les vôtres ne l'intéressent pas. Elle se définit comme quelqu'un de prudent, mais cette attitude tient plus de la lâcheté que de la sagesse. Elle préférera le plus souvent fuir ses problèmes plutôt que de les affronter. Si elle n'a pas le choix, elle peut faire preuve d'un surprenant courage, mais qui s'apparente davantage à la résistance instinctive d'un animal acculé qu'à une véritable bravoure. Sous le coup de l'émotion, elle craque parfois et agit alors de manière irréfléchie. Il peut aussi lui arriver de se croire plus maligne qu'elle ne l'est, ce qui ne manque jamais de lui attirer des problèmes. Azelaïs sait se contenter de peu, mais elle a envie de richesse et de confort. Elle rêve d'argent, de belles parures, de beaux vêtements. Elle est facile à acheter. Vénale, elle est capable de rejeter la plupart de ses principes, surtout ceux concernant la prudence, si la récompense est à la hauteur. Au quotidien, elle se comporte avec une assurance un peu crâneuse et un flegme caustique qui fonctionnent généralement avec ceux qui ne la connaissent pas, et contribuent à cimenter l'image de dure à cuire qu'elle entretient soigneusement et qui constitue sa meilleure défense. Sa gouaille franche, son sourire et son sens de l'humour peuvent la rendre attachante. Elle rit beaucoup et fort. Les hommes ne l'intéressent pas vraiment, s'il faut être honnête, mais elle a bien compris le pouvoir qu'elle pouvait avoir sur eux et ne se prive donc pas d'utiliser ses maigres charmes pour parvenir à ses fins lorsqu'elle l'estime nécessaire. Elle est peu tentée par le mariage : Donner à autrui le pouvoir sur sa vie est une idée qui l'effraie au plus haut point. Elle peut faire preuve de mesquinerie, surtout si elle se sent en position de faiblesse, et n'a par ailleurs aucun réel sens de la propriété... à moins que les objets lui appartiennent. Les promesses, lorsqu'elle en fait, ne la lient guère, et elle ne voit aucun problème à se parjurer. Elle entretient avec les divinités une relation ambiguë. Elle s'est détachée depuis longtemps des enseignements les plus abjects de la secte des Marais, ceux-là même qui l'ont fait fuir, mais elle n'a jamais réellement réussi à tout à fait considérer la Trinité autrement que comme des imposteurs, et dans son cœur, c'est encore Etiol qu'elle craint, qu'elle respecte, et à qui elle adresse ses rares prières. Il est aussi à relever qu'elle n'a guère d'éducation. Son parler est déplorable et marqué par un accent populaire à couper au couteau. Elle est grossière, inculte et peu sophistiquée. Elle ne sait ni lire ni écrire. Elle aime les divertissements populaires, les combats organisés, les paris, la musique et les bonnes histoires, la nourriture roborative et l'alcool bon marché. Enfin, Azel est ce qu'on pourrait appeler un esprit libre. Elle n'aime ni les murs, ni les cages, et bien qu'elle apprécie le confort, elle refuse catégoriquement toute forme d'enfermement. Rester entre les murailles de Marbrume depuis maintenant deux ans s'est d'ailleurs révélé particulièrement difficile. Cette envie de liberté n'en fait pas pour autant une rebelle à proprement parler, du moins pas au sens politique du terme. Trop individualiste pour se soucier de la société en général, trop fataliste pour espérer changer le monde, elle vit en marge de l'ordre établi mais ne le remet pas en question. Elle s'adresse donc respectueusement à ceux qui lui sont socialement supérieurs, même s'il lui arrive parfois de laisser échapper tout haut ce qu'elle pense, y compris quand ce n'est pas le plus sage... ou le mieux exprimé.
◈ Histoire ◈
J'aurais du crever au premier jour, à ce qu'on m'a dit. Il faisait un froid à vous geler les os, les récoltes avaient été maigres, et moi j'étais là au milieu de la chaumière, à peine née, toute pitchoune, avec tout juste la force de crier et la moitié du poids d'un poupard correct. Et femelle, en plus. Autant dire que c'était mal engagé.
Mais je suis comme ça, il faudra vous y faire, je suis difficile à étendre. Je me suis accrochée comme une tique aux mamelles de ma mère, j'ai pris des forces en lui pompant les siennes, jusqu'à ce qu'elle en calanche et qu'Etiol l'emmène en me laissant derrière, braillante. Etiol, oui. Que voulez-vous, je suis une fille du pays. On m'a élevée dans la crainte du Vrai Dieu, sans me bercer d'illusions sur la dureté du monde. Ceux qui s'imaginent que les puissances qui régissent l'existence des mortels sont douces et bienveillantes ont probablement oublié de regarder par leur fenêtre dernièrement. Les gens aiment leurs certitudes rassurantes, pourtant, et supportent mal ceux qui refusent de s'aveugler. C'est comme ça qu'est parti le paternel : dans un beau flamboiement, sur la place publique, pour réchauffer les cœurs. « Hérétique », ils disaient. Ils ont voulu me chopper aussi, mais j'ai réussi à me sauver pendant qu'ils emmenaient mon père. J'avais huit ans.
J'ai été recueillie par une lointaine connaissance, dans un hameau voisin. Ceux du Cloaque, comme ils disent, se connaissaient tous plus ou moins entre eux dans la région. Parait que l'adversité, ça crée des liens. Enfin, jusqu’à un certain point : j'avais de l'eau, une paillasse, ma pitance, à condition de bosser et de ne pas me plaindre. J'ai donc appris à fermer ma gueule.
Parce que faut pas déconner, quand on n'a pas d'attaches solides, on se retrouve vite dans le rôle de victime désignée. Et quand vient le jour ou l'on est une jeune fille en fleur de treize ans, qui fait sa part aux champs mais qui n'est, au fond, que la cousine de la tante de l'amie du voisin, alors que c'est bientôt les Nuits de Gel et qu'il faut bien trouver une vierge à offrir au Dieu pour s'assurer que le blé ne meure pas, bon... C'est probablement le moment de décarrer. Quand j'ai compris que c'était mon sang qui allait fertiliser les récoltes lors des rites secrets de ma famille d'adoption, je n'ai pas vraiment hésité. Je n'ai pas assez de foi pour accepter de jouer les sacrifices. Etiol n'avait qu'a se trouver quelqu'un d'autre.
Je vous l'ai dit, je suis difficile à faire crever. J'ai renversé une bouteille d'eau de vie sur ma paillasse, et puis j'y ai jeté une chandelle. J'ai failli cramer, c'est vrai, mais j'ai profité de la confusion pour me barrer. Je peux pas vraiment dire que j'avais un plan. J'ai juste couru en ligne droite, à travers les champs et jusqu'à la forêt. J'avais emmené avec moi un vieux manteau usé et un grand couteau de cuisine, et j'ai rapidement réalisé que j'aurais mieux fait d'emporter de la mangeaille ou de quoi faire un feu. J'ai erré le jour durant, en picorant des baies aigres, mais ce n'est qu'a la nuit tombée que j'ai enfin eu de la chance. Quoique. Je sais pas si on peut vraiment appeler Biel « de la chance ». Cette garce m'a certes souvent sortie des emmerdes, mais au moins aussi souvent, c'est elle qui m'y avait fourrée. Enfin. S'il faut être totalement franche, force est d'admettre que je l'aime bien. Ne le lui dites pas.
On va admettre que sur ce coup, la première fois, elle avait été plus démerde que moi. La gonze campait, tranquille, en se faisant rôtir un lapin ! Rien que ça. Juste l'odeur, après un jour et demi de jeûne, ça me mettait l'eau à la bouche. J'ai attendu mon heure, et quand elle s'est levée pour aller pisser, je me suis approchée en douce pour lui faucher sa prise. Mal m'en a pris. Sans mentir, cette morue m'a mordu le mollet ! Moi qui avait pris le large pour pas me faire bouffer, voilà que ça recommençait. La poisse ! On a roulé dans les feuilles mortes, je lui ai mis une droite, elle m'a arraché une poignée de cheveux, puis j'ai sorti mon couteau et on s'est regardées un moment dans le blanc des yeux. Elle m'a d'abord proposé de payer pour le lapin, puis de l'échanger contre mon manteau. Finalement, on a décidé de partager, et la pitance, et le paletot, qui était de toute façon trop grand pour moi.
C'est donc comme ça que j'ai connu Biel, et si vous savez qui je suis, vous avec forcément entendu parler de Biel. Elle aussi, elle s'était barrée de chez elle en foutant le feu, et ça nous a bien fait marrer quand on s'est raconté nos histoires respectives. On a décidé de faire un bout de route ensemble.
Arrivées à la ville la plus proche, on a évalué nos options. Sur le chemin, on s'était essayées un peu à la fauche, dans les auberges de village, histoire de changer des lapins (Biel était douée avec ses collets, mais on se lasse vite). Succès mitigé. On a quand même décidé que ça valait mieux de tenter ça que d'aller au bordel. On s'est trouvé un coin de ruelle vaguement au sec que personne ne revendiquait. On s'est mises au travail. Je me suis vite démerdée, pour dire vrai. Je sais me faire discrète, je suis agile de mes mains, ça m'est venu relativement naturellement. Après quelques grosses alertes ou je ne suis pas passée loin de pendouiller sur le gibet, j'ai appris les ficelles. A quinze ans, j'étais une pickpocket hors pair. Et puis avec Biel, c'était facile. Cette fille adore se donner en spectacle. Et quand les gens ont le regard fixé sur elle, je peux faire mon marché peinarde.
Au bout de trois ans, cela dit, on a fini par se faire remarquer, pas par la garde, mais par une bande locale qui prenait pas très bien qu'on vienne se faire les dents sur leur territoire. Ça a failli tourner vinaigre, mais au final, on s'est faites embaucher. C'était ça ou se faire trouer le ventre, le choix était vite fait. J'ai perdu ma virginité quelques temps plus tard avec notre nouveau chef, un grand maigre qui s'appelait Paulin. C'était un beau salaud, mais il m'aimait bien. Il faut toujours faire en sorte que le type le plus dangereux du coin vous aime bien. C'est comme ça qu'on survit. Les choses se passaient plutôt correctement, tout bien considéré. Être nombreux, ça permet de voir plus grand. On est passés des rues aux baraques cossues des quartiers bourgeois, et en plus d'avoir des doigts de fée, j'ai appris la voltige. Paulin, c'était un virtuose du coutel, et j'ai assez insisté pour qu'il m'apprenne quelques trucs. On peut pas dire que je sois une guerrière accomplie, loin s'en faut, mais je sais au moins ou et comment frapper pour me ménager quelques secondes de répit, le temps de me carapater. Ca sert. Le Paulin, il a fini par me mettre un polichinelle dans le tiroir, et autant vous dire que j'avais guère envie de finir comme ma mère, alors je suis allée voir une sorcière. Elle a bâclé le travail, quelque chose d'assez moche. J'ai bien failli y passer, ce coup-ci. Biel a couvert pour moi le temps que je me remette, mais Paulin a fini par apprendre ce qui s'était passé, et ça l'a mis dans une rage noire, je l'avais jamais vu comme ça. Je tenais à peine debout quand il a débarqué, et j'ai bien cru qu'il allait me finir à coups de poings. Finalement, je m'en suis tirée avec la gueule complètement défoncée et une dent en moins. C'aurait pu être pire. J'avais dans l'idée d'aller le balancer à la garde, histoire de régler nos comptes, mais Biel m'en a pas laissé le temps. Elle l'a ouvert d'une oreille à l'autre pendant qu'il dormait. Radical. Après ça, vous pensez bien qu'on n'était plus exactement les bienvenues en ville. C'est que le Paulin, il avait pas mal de copains, et même s'ils allaient sans doute passer les prochains mois à s'entretuer pour savoir qui prendrait sa place, ils étaient aussi tous plus ou moins d'accord pour prendre le temps de nous occire d'abord.
Notre salut est venu d'un endroit inattendu : Yseld, la propre sœur de Paulin, nous a cachées. C'était une grande fille aux cheveux paille, carrée d'épaules, que son frangin avait l'intention de marier à un de ses petits camarades, et qu'il cognait quand elle osait le contredire. Autant dire qu'elle avait assez peu d'amour fraternel à son égard, et la boucherie de Biel l'avait bien arrangée. Grâce à elle, on a pu quitter la ville en douce, et elle a décidé de nous suivre.
Trois gonzes, en pleine campagne, il a fallu qu'on s'organise pour faire tomber la pitance, mais on a vite trouvé la solution. Biel faisait la jouvencelle en détresse au bord du sentier, le charroi brisé, pour arrêter le passant. Pendant qu'elle minaudait, on se faufilait derrière, et soit je fouillais discrètement les fontes laissées sans surveillance, soit Yseld assommait carrément le client avec son bâton pour qu'on puisse se servir sans être dérangées. Fallait bouger, souvent, pour éviter que la rumeur se répande, mais ça fonctionnait. Après ça, on a enchaîné les arnaques, de ville en village, usant créativement de nos talents respectifs pour pas mourir de faim. C'était bien. On était bien, toutes les trois. On rendait de comptes à personne. On n'avait besoin de personne, juste de nous, à trois, les cœurs et les corps liés. On se protégeait.
Et puis bon, vous connaissez la suite, je suppose. Il y a deux ans, ça a commencé à merder, pour nous comme pour tout le monde. La chance qu'on a eu sur le moment, c'était d'être pas trop loin de Marbrume. Mais vous avez pigé, la chance, avec moi, ça dure pas. On traçait la route avec d'autres réfugiés, en convoi vers la ville, quand les fangeux nous ont rattrapés. Je prétends pas être courageuse, mais Yseld l'était. Comme j'ai dit, elle était costaude, et elle avait ce grand bâton cerclé de fer avec lequel elle cognait parfois, quand la situation devenait trop délicate pour qu'on s'en sorte avec notre baratin habituel. Les fangeux, ça aime pas trop la parlotte, alors c'est l'Yseld qui s'est mise entre eux et nous. Ils lui ont sauté dessus, elle nous a dit de fuir. J'ai choppé le bras de Biel et je l'ai tirée avec moi. On a couru. Je sais même plus trop comment on est arrivées à Marbrume, dans le flot de réfugiés, complètement défaites et abasourdies, épuisées. A trois, on était stables, on était fortes, rien ne pouvait nous arrêter. A deux... il nous a fallu un moment pour retrouver notre équilibre. On avait mis un peu de coté, pendant nos années sur les routes. Une idée d'Yseld. Elle pensait à ce genre de choses, Yseld, quand moi j'aurais plus volontiers tout claqué aux cartes au fur et à mesure. Avec Biel, on a trouvé un local à demi en ruines, dans le Goulot, pas loin du port, que le type a accepté de nous louer pour beaucoup trop cher. On a décidé d'y installer boutique.
Ça fait deux ans, maintenant. C'est pas la grande vie, mais on tient le coup. On a commencé par vendre ce qu'on ramassait, et puis on s'est mises aux amulettes, parce qu'avec ce qui se passe, les gens ont tellement envie de croire n'importe quoi que les persuader qu'un bout de bois taillé et quelques herbes tressées vont les protéger du mal, c'est presque trop facile. On s'est fait quelques contacts, on fait aussi un peu de revente, on est douées quand il s'agit de trouver ce que les gens cherchent.
J'étais sur la place, comme tout le monde, quand les Fangeux ont envahi le Chaudron. J'ai fui par les toits et retrouvé Biel à la boutique. On a fermé les volets, poussé un meuble devant la porte, on s'est planquées à la cave et on a attendu, terrifiées, que ça passe. J'ai du tenir la chandelle tandis que Biel sympathisait avec sa bestiole. C'est quand on a entendu la milice, dehors, beugler à propos du couvre feu, qu'on s'est dit qu'on pouvait probablement sortir et qu'on a appris le détail de ce qui s'était passé. On n'a jamais revu le type à qui on payait loyer. Il s'est probablement fait fanger et c'est tant mieux pour sa gueule. On s'est installées à l'étage, du coup, dans sa crèche à lui. C'était en meilleur état. On a gardé la boutique en bas.
La fin du monde, je ne dis pas que ça me plaît plus qu'autre chose, mais ça a le mérite d'ouvrir des opportunités. Les pirates et les contrebandiers se sont multipliés comme des rats, et toutes ces bonnes gens ont bien besoin de quelqu'un pour se charger de la refourgue. Quoi qu'il en soit, je survis. Et c'est le principal, hein ?
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Dernière édition par Azelaïs le Jeu 30 Avr 2020 - 18:51, édité 11 fois |
| | | Darius VortigernPirate - Capitaine
| Sujet: Re: Azelaïs [Fiche validée] Mer 29 Avr 2020 - 4:40 | | | |
| | | Merrick LorrenCoutilier
| Sujet: Re: Azelaïs [Fiche validée] Mer 29 Avr 2020 - 4:55 | | | Bienvenue à toi par ici ! |
| | | Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
| Sujet: Re: Azelaïs [Fiche validée] Mer 29 Avr 2020 - 5:39 | | | |
| | | Rosen de SombreboisBaronne
| Sujet: Re: Azelaïs [Fiche validée] Mer 29 Avr 2020 - 10:22 | | | Bienvenue parmi nous ! :) |
| | | Ansgarde CorvinMilicienne
| Sujet: Re: Azelaïs [Fiche validée] Mer 29 Avr 2020 - 10:44 | | | Bienvenue ! |
| | | Léandre Le RougePirate
| Sujet: Re: Azelaïs [Fiche validée] Mer 29 Avr 2020 - 11:57 | | | Bienvenue ici (: J'aime beaucoup le caractère, c'est un peu mon alter ego Au plaisir de ce croiser en RP & bonne chance pour la fin de ta fiche |
| | | OmbelineProstituée
| Sujet: Re: Azelaïs [Fiche validée] Mer 29 Avr 2020 - 12:22 | | | Bienvenue à toi ! Bonne rédac de fiche |
| | | Sydonnie de RivefièreSergente
| Sujet: Re: Azelaïs [Fiche validée] Mer 29 Avr 2020 - 13:37 | | | Bienvenue parmi nous Si tu as des questions, des besoins, il ne faut pas hésiter à nous solliciter Seraphin ou moi même. Bon courage pour ta fiche |
| | | Noah NouetMilicien
| Sujet: Re: Azelaïs [Fiche validée] Mer 29 Avr 2020 - 13:40 | | | Bienvenue officiellement. |
| | | Jacob de RivefièreComte
| Sujet: Re: Azelaïs [Fiche validée] Mer 29 Avr 2020 - 15:22 | | | (Re)bonjour et (re)bienvenue ! Bon courage pour la rédaction de ta fiche ! |
| | | Henry Duchemin2
| Sujet: Re: Azelaïs [Fiche validée] Mer 29 Avr 2020 - 19:09 | | | La bienvenue par ici ! |
| | | Séraphin ChantebrumeAdministrateur
| Sujet: Re: Azelaïs [Fiche validée] Mer 29 Avr 2020 - 23:46 | | | Bienvenue officiellement! J'ai bien hâte de voir ce que toi et ta comparse allez nous sortir! Sinon Sydo a tout dit, on est dispos en cas de besoin! Bon courage à toi! |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Azelaïs [Fiche validée] Jeu 30 Avr 2020 - 16:20 | | | Merci pour votre accueil J'ai terminé |
| | | Sydonnie de RivefièreSergente
| Sujet: Re: Azelaïs [Fiche validée] Jeu 30 Avr 2020 - 18:02 | | | Bonjour, bonjour par ici Je vais être la modératrice en charge de ta fiche, quelle fiche, très jolie, belle plume ! C'est fort agréable ! J'ai quelques retouches à demander cependant, rien de très grave, faut-il cependant, revoir des p'tits points. Par habitude je cite tout, ça peut paraître impressionnant, mais c'est vraiment pas grand chose, parole de Sydo ! • Généralité : -> J'ai besoin que tu me précises quel type de commerce, sans a avoir à chercher dans ta fiche. • Description physique : -> RAS • Description psychologique : -> Attention à la pression sociale de la condition de femme, qui va forcement tendre vers le mariage, surtout à son âge. Personne ne peut y échapper. Attention également à ne pas la voir "trop" ou "très très très" indépendante. C'est juste une mise en garde, cela ne demande pas de retoucher. • Histoire : Alors, j'ai beaucoup aimé, néanmoins, il y a des rites qui me gênent, allons y : - "Quand j'ai compris que c'était mon sang qui allait fertiliser les récoltes, je n'ai pas vraiment hésité. Je n'ai pas assez de foi pour accepter de jouer les sacrifices. Etiol n'avait qu'a se trouver quelqu'un d'autre. " => Alors oui c'est possible, mais attention à la manière de l'amener. Là j'ai la sensation que le village est rempli de sectaires et qu'on va officiellement saigner le cochon la jeune vierge. Faudrait que tu me rajoutes un p'tit truc ou que tu me confirmes que c'est fait dans la plus grande discrétion. Il n'y a pas de village remplie uniquement de sectaires, ça serait trop voyant. - " voir une faiseuse d'anges." => Je préfère sorcière si ça ne te dérange pas, les anges et les démons n'existant pas à Marbrume. Pour conclure, c'est une très belle fiche, hormis un minuscule changement et une petit nuance l'ensemble me parait vraiment sympa. L'ensemble du personnage me semble plutôt sympa. Attention, néanmoins, à la partie au niveau durant le couronnement du Roi. Le goulot c'est ce qui à pris le plus cher, donc ça dû sérieusement secouer, on a du essayer de rentrer dans votre maison, les fangeux ont dû aussi être très proche, ça doit laisser quelques traces quand même ! C'est tout pour moi, tu vois, vraiment pas grand chose, je te laisse regarder ça et hop j'serais de retour pour ta couleur Félicitations en tout cas, très belle fiche ! Ps : Une fois que les corrections sont faites, penses à nous notifier à la suite de ta fiche ou dans ce sujetSydo |
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| Sujet: Re: Azelaïs [Fiche validée] | | | |
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