Marbrume


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 Aymeric de Duègme [Fiche terminée].

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Aymeric de Duègme
Aymeric de Duègme



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MessageSujet: Aymeric de Duègme [Fiche terminée].   Aymeric de Duègme [Fiche terminée]. EmptyJeu 10 Sep 2015 - 18:15
Nom : de Duègme
Prénom : Aymeric
Sexe : Beaucoup.
Âge : 28 ans.
Rang : Milicien.

Description physique :


Un visage autrefois éclairé, souriant, désormais dénaturé, altéré par la désillusion. Des paupières lourdes de résignation, un regard sombre de rancune, des cheveux mi-longs, une barbe et une moustache qui le sont bien davantage, d’un blond passé, obscurci par les remords. Une expression fermée, souvent opiniâtre, parfois hargneuse ou mauvaise ; l’air de celui dont les choses importent peu, pour qui le monde continuera de tourner quoi qu’il puisse bien arriver, même si, au fond, il est déjà persuadé de sa fin.

Le maniement des armes et le port de l’amure ont bronzé son corps, et ses épaules peuvent désormais supporter toute l’endosse de ses torts, et les défauts de sa basse naissance. Aroutiné par les combats, contre les hommes aussi bien que contre les Fangueux, Aymeric porte continuellement son épée. Attachée à sa ceinture, la garde et le pommeau dépassant du fourreau, elle lui bat le flanc, menaçante et déjà repue d’un sang impie, vicié. Son harnois protège son torse de ses plates d’acier, ses gantelets de fer arment ses poings et ses avant-bras, son bouclier, damasquiné des armoiries presque effacées des de Duègme, est prêt à obvier les coups, et ses solerets blindent ses pieds.


Description mentale :


Désillusionné, résigné, tels sont les adjectifs qui peuvent s’accorder à l’homme qu’est devenu Aymeric de Duègme. Autrefois sémillant et accort, prêt à aider son prochain selon les lubies chevaleresques qu’il a toujours entretenues depuis son enfance, l’homme a vu sa vie basculer dès l’apparition des Fangeux. Dès lors, il n’a eu de cesse que de connaître une suite de drames, lesquels lui ont emporté et valu son titre et père adoptif, sa femme et sa fille, et, dans une moindre mesure, sa propre monture, égorgée en pleine place publique avant d’être dépecée par une foule affamée.

La vie ayant loin d’avoir été tendre avec lui, il le lui rend bien, et il en va de même lors de ses relations avec les autres. Il n’a plus de véritable notion de prudence, et ne semble continuer de lutter que pour emporter avec lui le plus de ces créatures qui hantent présentement la capitale et ses alentours. Comme si les choses n’avaient pas assez empiré pour lui, il noie de temps en temps sa résignation et son dépit dans l’alcool et les jeux, sans aucune considération pour lui-même comme pour son argent. Si un certain langage mondain peut de temps à autre s’échapper de ses lèvres lorsqu’il le veut bien, il préfère désormais garder son jargon de charretier, notamment depuis qu’il n’a eu le choix que de s’engager dans la milice afin de s’occuper tout en éliminant les Fangeux.  


Histoire :


«Casse-toi de là, gamin. C’est clairement pas ton combat. »
La mine patibulaire de l’homme le dardait de son unique œil. Une atroce cicatrice lui recouvrait l’autre dans des excroissances d’une peau gondolée et épaisse, couturée. A la main, la dague encore sanguinolente du dernier sang versé, plongée dans quelques chairs, humaines ou animales. Il ne fallait pas être sot pour comprendre que le reître était à tout le moins un malfrat, voleur de bas-étage, au pire un dangereux meurtrier. Il ne fallait pas non plus être sot pour comprendre que le gamin qui se dressait devant lui n’avait pas l’ombre d’une chance, et que, s’il ne laissait pas la place à l’homme, celui-ci n’hésiterait pas. Mais Aymeric n’avait pas la tête à cela.

Il était là, du haut de ses onze ans, le valeureux héros qui arrêterait le criminel, se dressant face au brigand. L’esprit plein de rêves chevaleresques contés depuis sa plus petite enfance, Aymeric se voyait déjà pourfendre le mal. Armé d’un simple bâton avec lequel il s’était durement entraîné contre les autres gosses du derrière du bas de la rue des Hytres, faute d’une épée dont la valeur dépassait sans aucun doute la chaumière malingre qu’il habitait avec ses parents, le garçon barrait fermement le chemin au condottiere qui lui faisait face. La conviction brillait dans son regard. Au même titre qu’une once de peur.

«Je t’aurais pr… Ah, le vilain seco ! »
Le type partit d’un grand rire comme il esquivait souplement la frappe assurée du garnement, lequel s’était fendu en avant. N’attendant pas la fin de l’avertissement de son adversaire, il avait décidé de porter l’offensive. Trop lente, mal assurée. Le brigand s’esbigna face au coup porté, et Aymeric ne frappa que le vide.

«Bon, assez joué ; je n’ai pas que ça à faire. »
Aymeric, voyant le coup partir, recula précipitamment face à la menace de l’acier. Ce fut certainement ce qui lui sauva la vie. Les pavées défoncés de la ruelle, traîtres et hasardeux, se dérobèrent sous son pas comme l’un de ses pieds s’enfonçait dans une crevasse remplie de boue. Il chuta lourdement sur les fesses, mais s’agrippa au bâton comme si sa vie en dépendait. Roulant sur le côté, il voulut ralentir l’adversaire ; son arme contendante balaya maladroitement les environs proches du jeune garçon, et l’arme en bois fut de nouveau esquivée.
Mais, l’avait-il fait exprès ou non que sa résolution et sa chance payèrent ; de lourds claquements de bottes ferrées se firent entendre dans les environs, ainsi que divers cris et hurlements. La garde arrivait.

L’homme belliqueux jeta un regard derrière lui, mesurant la distance et le temps qui le séparaient encore des alguazils. Lorsqu’il regarda de nouveau de lui, ce ne fut que pour mieux se prendre un beau coup au menton qui lui fit voir trente-six chandelles. Difficile qu’un garçonnet de cet âge pût lui occasionner autant de dégâts, mais peut-être aurait-il mieux valut se focaliser sur la force de l’inertie du bâton plutôt que la force brute du jeune homme. Il chancela malgré lui ; un second coup de bâton leur heurta les genoux avec toute la puissance d’un beau balayage de taille, et quelque chose craqua au niveau de ses jointures. Il eut un gémissement sourd avant de trébucher et de s’effondrer au sol.

La soldatesque, qui venait juste d’arriver sur les lieux, fondit sur le malfrat, s’acharnant encore sur son corps gisant au sol avant de le ligoter pour de bon. Quelques aboiements se firent entendre, mais pas en provenance de l’attroupement des gardes et de leur prisonnier. Surgit alors un dernier homme, descendant de la rue. Furieux, haineux, mais les traits ravagés par la tristesse et la hargne. Les traits nobles d’un mondain qui n’avait plus rien à perdre, et qui, après avoir dégainé son épée, chargea à son tour le malfrat que l’on venait d’arrêter.

Il fallut le raisonner, et ce fut aux gardes de faire obstacle. D’autres paroles furent échangées, virulentes de prime abord, énoncées par le sang-bleu ; rassurantes et pleine de compassion de la part de la milice. Pour autant que pût le comprendre Aymeric, ce noble, Hanseric de Duègme, venait de perdre son fils, Bucéphale de Duègme, présentement tué par ce faquin que l’on venait d’arrêter. Un coup dans le dos, bas et sournois, alors même que le jeune noble s’apprêtait à passer la porte des Anges pour regagner le territoire mondain. Il n’avait pas même eu le temps sortir sa lame au clair qu’un surin venait se planter en travers de la gorge.

Il y eut une petite accalmie dans les échanges, et Hanseric sembla reprendre ses esprits. La question tomba, alors ; qui avait réussi à faire rendre gorge au malfrat ? Quelques aliborons usèrent bien de forfanteries au sein des gardes afin de s’accaparer de mérites qui ne leur revenaient d’aucun droit, mais d’autres, bien plus honnêtes et gênés par la tournure que prenaient les évènements, désignèrent ce petit garçon qui trainassait toujours dans les parages, et qui tendait l’oreille dans une expression intriguée.

«Est-ce donc bien toi vainquis cet assassin que voilà ? »
Il fit quelques pas en direction d’Aymeric, le dévisageant de toute sa haute stature. A ce dernier que de répondre dans des tons mal assurés :
«Oui, m’sire, c’est… C’est bien moi. »
Instant de flottement, de perdition, d’observation.

«Mmh… Et quel est ton nom, garçon ?
- Aymeric. Aymeric tout court, j’ai pas encore de nom, mais j’chuis l’fils d’Hendrick le Boiteux.
»
Pour toute réponse, l’enfant n’eut le droit qu’à un hochement du chef, avant qu’Hanseric ne tournât les talons, suivi par les gardes.

Ce fut là la fin de cette histoire au bas de la rue des Hytres, quand bien même un petit nombre de gens s’était attroupé autour de la scène, mais elle continua encore longtemps lorsque vint le soir, dans la maigre chaumière d’Hendrick le Boiteux ; son fils en était assurément trop fier pour se taire.



***



Cela n’en demeura pas moins un tournant dans la vie du jeune homme, tributaire de son exploit, mais aussi du chagrin d’un père qui avait perdu son unique fils, et qui, quelques jours plus tard, avait retrouvé sa femme pendue à une poutre de son manoir. Un abattement presque définitif l’avait écroué ; certes, le couple d’Hanseric n’avait jamais vraiment survécu à ce mariage d’intérêt, mais, avec le temps qui passa, une certaine rigueur et habitude s’était emparé des deux mariés. Le fit qui naquit de cette union promettait beaucoup aux deux mondains ; beau, charismatique, ambitieux et intelligent, il avait tout pour prendre la relève et s’élever dans la noblesse de Marbrume. Mais c’était sans compter d’autres familles, lesquelles ne voyaient pas d’un bon œil la progression fulgurante de ce godelureau qui avait tout pour plaire, et qui ne cessait d’augmenter ses relations de par son éloquence et ses faits d’armes. Les de Sylvrur n’étaient peut-être pas étrangers à ce qui venait de se tramer à la porte des Anges.

Eu égard à ce qui était arrivé à son fils, tout aussi bien que par le fait qu'il occupait une place bien plus importante que sa défunte progéniture, le noble s'entourait d'un quatuor de gardes qui le protégeaient en le suivant comme son ombre. Et ce furent justement ces quatre gardes qui entrèrent dans la chaumière d'Hendrick le Boîteux afin de vérifier que rien ne pouvait attenter à la vie de leur protégé au sein même de la pauvre masure. Puis vint le noble lui-même, pour une proposition aussi surprenante qu’inattendue ; puisqu'Aymeric avait permis la capture et le jugement du criminel qui avait volé la vie de son fils, Hanseric lui permettait de le prendre à sa charge, dans une volonté de gratitude et de récompense, et de l'élever comme s'il avait été son géniteur.

Aymeric cligna, tiqua, sans parvenir à percevoir la différence entre ce qui pouvait être la réalité ou un doux rêve. Son père l'imita niescemment, une demi-seconde plus tard, regard rivé sur le noble. Il y eut quelques palabres et discussions de bon aloi ; le père ne savait que dire face à une telle proposition, mais vouait son avis partagé entre le bonheur de son fils et les soucis qu'il rencontrerait au labeur, avec une personne de moins pour travailler à ses côtés. Hanseric lui assura qu'il verserait quelques piécettes çà et là en faveur du père pour l'aider dans ses travaux. Quant à Aymeric, lui se projetait déjà dans un avenir qu'il croyait tout tracé, et ses lubies chevaleresques, ses exploits héroïques venaient de trouver leur place dans sa propre réalité. L'accord fut établie, et Aymeric s'engouffra dans une toute nouvelle vie qu'il n'avait jamais pensé pouvoir un jour caresser.




***



Entre les rêves et la réalité subsiste toujours une différence, et Aymeric n'échappa pas à la règle . Un fil de cul-terreux ne pouvait d'aucune façon accéder à la noblesse, et sa perceptive de devenir chevalier partit rapidement en fumée. Mais pas tout à fait non plus.
En vérité, le garçon ne se formalisa pas trop de cet interdit, tant qu'il pouvait apprendre et apprendre encore. Hanseric le lui répéta à plusieurs reprises ; le titre de chevalier n'était que symbolique, tout autant que l'était l'adoubement et la collée que l'on recevait à la fin de cette dernière cérémonie. Ce qui comptait véritablement n'était pas autre que les vœux que l'on prononçait, et n'importe qui était capable que d''en faire et d'en dire, et plus encore de s'y tenir. Ou non. Il recevrait si fait le même entraînement que n'importe quel autre soldat ou chevalier, pourrait monter à cheval si le cœur lui en disait, apprendre à lire comme un jeune page, à compter, et en savoir davantage quant à l'histoire de ce monde et celle de Marbrume.

Et ce fut bel et bien ce qui se passa. Hanseric possédait bien des richesses, et tout ce qu'il fallait pour mener la belle vie, si l'on se plaçait du point de vue de la populace. Un grand manoir, des serviteurs et domestiques, un maître d'arme, un palefrenier, et une petite troupe de gardes pour sa sécurité personnelle.
Au fur et à mesure que les années passèrent, Aymeric, dit « De Duègme » par habitude, fut formé au maniement des armes, comme il l'avait toujours rêvé. Des jeux enfantins qu'il avait partagé avec d'autres garçons de son âge à l'aide de bâtons taillés, le jeune homme était passé aux passes à l'épée et au bouclier, au port de l'armure, ce qui fortifia son corps en sus d'une bien meilleure alimentation que celle dont il avait l'habitude chez son paternel. Ses jambes s'arquèrent également, légèrement, à force d'heures passées à cheval. Et son langage, aussi bien que ses connaissances, s'embellit d'un verbiage délicat et chatoyant lorsqu'il voulait bien y mettre les formes.  

Il développa ses accointances, se faufila à la noblesse. Il était observé comme un curieux phonème ; le pécore qui avait manqué de s'élever aussi haut que la noblesse, mais qui tendait à y parvenir. Celui qui veillait sur la vie d'Hanserick de Duègme, dont la tragédie était connue de bien des mondains. N'oubliant pas ses origines, et sachant pertinemment que ce monde qu'il côtoyait n'était pas le sien, il développa davantage de contacts ancillaires que les autres nobles n'auraient pu le faire. Et il y eut bien des remarques.

«Le vulgum pecus n'a point sa place parmi nous.
- Sais-tu que les plumes d'oie ne servent pas qu'à faire des empennages de mauvaise qualité, comme le font les tiens, mais sont au contraire très expédientes pour la calligraphie ?
- Prenais-tu des bains quand… Eh bien, avant ?
»

Tout autant de questions qu'on lui posait, parfois par pure curiosité, à d'autres moments par simple méchanceté. Il y y avait de ces personnages pour préférer ce second côté, le plus mesquin ; les de Sylvrur, sbires et autres affidés. Ceux-là ne manquaient jamais une occasion de le rabaisser, de lui rappeler sa basse extraction. Dans un premier temps, le jeu de la politique lui parut aussi sibyllin qu’abscons, mais vint un moment où, à force de langueyer  et d'observer les cabales se faire et se défaire, il commença à comprendre. C'était fort simple, en vérité ; quand bien même ne pourrait-il jamais accéder au statut de noble, Aymeric n'était pas sans rappeler un certain Bucéphale de Duègme, assassiné des années auparavant. Et les de Sylvrur n'avaient pas pour habitude que de faire les choses à moitié et de les prendre à la légère.

Aymeric ne connut pas de véritable souci, comme en avait connus la famille de Duègme lors de l'existence de Bucéphale. Quelques accrocs lors de réceptions mondaines, quelques tensions çà et là, quelques histoires, aussi, en compagnie de filles de bonne famille, mais qui trouvèrent rapidement une fin peu heureuse lorsqu'on rappela à ces dernières ce qui leur arriverait en cas de contraction d'un mariage morganatique.  
Du haut de ses vingt-deux ans, il se maria toutefois. Cécilie Datavergne, fille d'un riche bourgeois, s'était entichée de sa personne, et les sentiments s'avéraient aussi partagés que réciproques. Il s'agissait là d'une union inespérée, aussi bien pour le père tisserand que pour Aymeric lui-même. Pour le père, c'était l'occasion de se rapprocher de la noblesse, davantage qu'il ne l'eût jamais fait avec un autre parti. Pour Aymeric, son ancien statut de paysan l'eût empêché de se faufiler à la bourgeoisie s'il n'y avait pas eu Hanseric pour le prendre sous son aile, et, présentement, il ne pouvait espérer courtiser une noble jeune femme. Voilà qui résultait d'un bon compromis, d'un juste milieu, d'autant plus qu'il avait appris à véritablement aimer la jeune femme. Tous deux eurent rapidement une petite fille, qui prit le nom de sa mère et de son grand-père ; Datavergne.

Puis vint les Fangeux, venus d'on ne savait où. La risée s'empara de l'assemblée de noble, puis la terreur lorsque l'on confirma l'existence de ces aberrations de la nature. Les foules affluèrent en direction de Marbrume ; fermiers, paysans, artisans, tailleurs, bûcherons, soldats placés aux avants-postes… Ce fut une véritable crise qui mit les plus grands au dépourvu, guère préparé à cela. Il y eu des mouvements de masse, des révoltes, des pillages ; les lois furent sur le point de ne plus rien valoir, et la soldatesque elle-même faillit rompre les rangs et se joindre à la plèbe. Si Aymeric, lequel accompagnait très souvent son père adoptif, n'avait jamais véritablement eu besoin de faire preuve de force, les temps étaient venus. Véritable garde du corps, il dut parfois se frayer un chemin dans la foule à coups d'épaule ou de poings, et même, une fois, à l'aide de son arme, dégainée au clair. Plus d'une fois, les Fangeux émergèrent de lieux improbables et sombres, là où l'on ne les attendait pas forcément, et Aymeric eut à jouer de son épée. Ce qu'il avait appris auprès de son maître d'arme lui sauva la vie à plus d'une reprise, comme cela sauva la vie de bien d'autres personnes. Mais cela ne servit pas autant qu'il l'eût souhaité.

Alors qu'Hanseric de Duègme se rendait en villégiature à l'extérieur de Marbrume, Aymeric décida de rester dans la Capitale, afin de passer du temps avec Cécilie et leur fille qui ne cessait de grandir. Ses occupations auprès du noble ne lui laissait que bien trop peu d'intimité avec sa famille, à sa convenance, et le moment semblait rêvé. Il le fut, si ce n'était le retour d'Hanseric en compagnie de la famille de Sarosse. Ce crime commit par les de Sylvrur pour écarter définitivement ses rivaux d'une façon aussi expéditive que définitive, surtout en cette époque plus que troublée où le pouvoir de la famille régnante s'avérait instable et compromis.
A l'instar de tous les nobles présents sur les remparts à ce moment donné, à l'instar de tous les autres qui n'étaient pas présents pour assister à pareil massacre, Aymeric ne put rien faire, si ce n'était constater du meurtre de son père adoptif et d'une centaine d'autres personnes.

Il n'avait jamais été noble, et savait pertinemment que cela lui serait interdit à jamais. Hanseric ne s'était point remarié, n'ayant point d'autre enfant, les de Duègme disparurent avec lui. Aymeric fut dénié des mondains, radié de la noblesse, et bon nombre de ses anciennes accointances lui tournèrent le dos, par peur des de Sylvrur, lesquels avaient porté l'anathème, ou par simple dignité. Il continua toutefois à porter le nom de son père adoptif, quittant l'Esplanade en emportant avec lui une certaine somme d'argent, ses affaires, son armure, son épée, et sa monture. Afin de gagner sa vie, il s'engagea comme simple garde, au sein de la milice.
Trois jours plus tard, et sa femme comme sa fille croulaient sous la masse de Fangeux, lesquels étaient parvenus à pénétrer dans la ville. Il ne put pas même leur faire ses derniers adieux ; elles avaient déjà été balancée dans une fosse commune à laquelle l'on avait mis le feu. Et le lendemain, la foule, par excès de zèle et de faim, lui bouffa son cheval.



--


Certifiez-vous avoir au moins 18 ans ? Oui.
Comment avez-vous trouvé le forum ? Au hasard sur google.
Vos premières impressions ? Le design est super ! *_* (Je peux pas trop dire autre chose sous peine de me faire taper dessus par Kriss. :mrgreen: )
Des questions ou des suggestions ?
Nop.
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Auray de VauvrurComte
Auray de Vauvrur



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MessageSujet: Re: Aymeric de Duègme [Fiche terminée].   Aymeric de Duègme [Fiche terminée]. EmptyJeu 10 Sep 2015 - 18:27
Quelques petites remarques après survol :

- J'aime pas ta tête
- Tu as changé de nom, bravo, je te donne une image et un bonbon.
- C'est pas beau de mentir dans la partie hrp
- C'est pas assez long ! :mrgreen:
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Aymeric de Duègme
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MessageSujet: Re: Aymeric de Duègme [Fiche terminée].   Aymeric de Duègme [Fiche terminée]. EmptyVen 11 Sep 2015 - 8:32
La vieillesse fait toujours plus pâle figure que la jeunesse. :mrgreen:
*Mange l'image et accroche le bonbon.*
Tout n'est que vérité.
C'est fait exprès après avoir écrit 31 pages au total (après quelques réécritures) pour ma fiche sur Miradelphia. J'en ai eu un peur marre. :mrgreen:
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Ambre de VentfroidFondatrice
Ambre de Ventfroid



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MessageSujet: Re: Aymeric de Duègme [Fiche terminée].   Aymeric de Duègme [Fiche terminée]. EmptyVen 11 Sep 2015 - 11:09
Comment il se la pète notre petit Aymeric, dès le premier jour, huhu. Contente de pas avoir eu à lire un pavé de 31 pages de mon côté, je laisse ça aux kamikazes :mrgreen:

Bienvenue à notre premier vert, en espérant que tu fasses pas peur aux prochains avec ton cataglottisme alambiqué.
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MessageSujet: Re: Aymeric de Duègme [Fiche terminée].   Aymeric de Duègme [Fiche terminée]. EmptyVen 11 Sep 2015 - 14:51
Toujours là pour servir. Cool
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MessageSujet: Re: Aymeric de Duègme [Fiche terminée].   Aymeric de Duègme [Fiche terminée]. Empty
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