C'est Mignon tout ça [PV Grayle]

Aénor s’était progressivement faite à ce rythme de vie semi-nocturne. Elle effectuait principalement des recouvrements de dettes forcés, mais elle trouvait toujours cela barbare, puis il fallait bien faire vivre son quotidien.
Cette soirée là, elle t’était aller rendre visite à un joueur compulsif de carte. Un travail répétitif quelle commençait à faire machinalement. D’abord effrayer le bougre, puis le violenter un peu afin de s’assurer qu’il comprenne le message, récupérer ensuite l’argent et s’en aller en n’omettant pas un dernier point dans le nez pour être sûre qu’il ne recommencera vraiment pas et qu’il ne tentera pas de représailles à l’encontre d’Aénor.
Elle avait prit l’habitude d’aller directement réglé ses comptes avec les commanditaires. Moins elle restait avec la marchandises, moins elle s’exposait à des problèmes en tout genre.
C’est ainsi que par ce soir du 18 juillet, qu’elle se trouva dans une maison close à la recherche de son employeur. Celui-ci était partie quelques minutes avant son arrivée dans une chambre avec l’une des filles de joies de la maison. Visiblement, celle-ci était comblée à en juger les gémissements de plaisir qui lui parvenait de l’étage. Décidément la soirée allait être longue. Elle décida de l’a passer dans la maison close afin de rentrer se coucher après le compte-rendu.
Il y avait peu de clients ce soir là, ce qui était étonnant. Quelques donzelles s’approchèrent d’elle pour lui faire des avances, mais ces préférences sexuelles n’étaient pas de ce bord. Aénor les repoussa gentiment et s’accouda au bar. Comme beaucoup de maison close, la pièce principale faisait d’office de taverne et de lui de rencontre.
Une prostituée dansait sur scène devant deux bougres qui semblaient trop pauvres pour se payer ses services, mais le plaisir des yeux les contentaient. Elle sentit un regard poser sur elle et quelques peu insistant. Un homme l’observait depuis la rambarde de l’étage. Vu son accoutrement il devait probablement travaillé pour l’établissement.
Une femme un peu âgée, lui posa sa chope de bière sur le bar. Aénor ouvrit sa sacoche en cuir pour en sortir un petit livre. C’était un recueil de poème que son père lui avait offert quelques années auparavant. Elle s’installa dans un canapé pour boire tranquillement et lire, espérant se fondre dans le paysage.

*Ca devient gênant à la fin!*

L’homme continuait toujours de la fixé. Cela lui faisait tout drôle. Il était vrai qu’il était bel homme. Ses vêtements larges semblait camouflé un corps de rêve. Son regard était tellement perçant que ses yeux bleu gris paraissaient fouiller le fond de son âme. Le malaise d’Aénor s’intensifia. Bien quelle commençait à s’habituer à fréquenté de tel lieu, elle ne savait pas se comporter dans une telle circonférence.
Elle ne cessait de remuer dans le siège et le fait d’être épier n’arrangeait rien.

" Il suffit, si je vous intrigue tant que cela, venez à moi, mais ne restez pas ainsi en hauteur!"

Elle regarda la démarche fluide et rapide du jeune homme descendre les escaliers et venir se joindre à elle dans les fauteuils.

*Il est… très… euh… beau? je pense… je crois…*

" Ce pied d’égalité est bien plus agréable, qu’en pensez vous?"

Il y avait comme un air de défi dans le regard de la jeune fille. Elle était prête en découdre oralement.

L’homme s’assit en face d’elle, s’appuyant sur l’accoudoir pour la regarder.

« J'avoue préférer avoir le dessus quand je suis avec une femme. Mais je suis capable de faire des concessions. »

Il continua directement sa phrase sans même lui laissé rétorquer quelque chose.

« Les miliciens sont fréquents ici, mais les miliciennes se font rares. Surtout celles qui savent lire. »

« Pour tout vous dire je ne suis pas une milicienne, c’est une chose bien trop contraignante à mon gout… »

Elle referma son livre et prit la même position que lui, contemplant son visage. Une mâchoire carré et des traits relativement marqués. Ces yeux étaient pleins d’assurances et d’un gris acier. Assurément il ne manquait pas de charmes.

« J’attends que mon commanditaire descende d’une des chambres, et si je ne m’abuse c’est lui qui fais tout ce bruit. »

Elle pointa l’étage avec son doigt.

« A votre avis, ai-je le temps de boire une bière pour commencer? »

Elle lui fit un sourire entendu. Elle ne cautionnait pas de devoir payer pour ce genre de service, mais après tout sa frustration de la veille n’était toujours pas passer. Cet homme avait éveillé en elle toute sorte de sentiment dont elle ne soupçonnait pas l’existence. Elle avait fait toute sorte de rêve tous plus oser les uns que les autres, alors qu’il ne lui rendrait jamais l’attraction qu’elle éprouvait pour lui.
Aénor se redressa tout en faisant craquer sa colonne vertébral qui l’a faisait souffrir. Elle était tendu par deux jours sans véritable sommeil et assit par terre. Elle n’attendait qu’une chose, prendre un bon bain et une bonne nuit de sommeil.

« Je me demande ce que fais un jeune homme comme vous dans un établissement comme celui-ci? C’est plutôt un lieu à clientèle masculine, ah moins que vous ne soyez de ce bord là… Au quel cas ne répondez pas à ma question qui est stupide dans le fond. »

Aénor parlait pour détendre l’atmosphère pesante qu’elle ressentait. Mais elle aurait mieux fait de se taire…

Le jeune homme avait apporter une bière à la mercenaire. Ce qui était fort sympathique de sa part, d’autant plus qu’il avait précisé que la première consommation était gratuite. Cela la fit sourire. Elle le remercia d’un léger abaissement de tête et se réajusta dans le canapé. Il était confortable, mais son attente l’avait fait s’enfoncer dans les oreillers moelleux.

Alors qu’elle l’interrogeait sur la raison de sa présence dans l’établissement, il se rapprocha d’elle, légèrement, mais suffisamment pour se rendre compte qu’il sentait très bon contrairement à elle qui avait courut et qui s’était battue.

« Je suis ici pour la clientèle féminine. J'apporte un peu de plaisir dans la vie de ces femmes qui n'ont plus de maris ou de famille. Une petite heure où elles oublient leurs soucis et leurs frustrations. »

« Si nombreuses peuvent-elles être osent-elles vraiment passer la porte de ce jeu d’habitude à clientèles masculine? »

Aénor était vraiment intéresser par ce que lui dirait le jeune homme. Elle plongea son regard bleu dans le froid et dur, mais néanmoins intéressant, de l’homme. Elle ne comprenait pas ce monde de plaisir et de charme, bien qu’elle se doutait bien que nombreuses de ses filles étaient là afin de pouvoir nourrir leur famille. Peu de femme dans les bas quartiers devaient s’exercer dans la profession par simple plaisir de la luxure.

Alors qu’elle rapporta son regard à l’homme tout en buvant sa bière, il lui fit une remarque qui manque de lui faire recracher ce qu’elle avait en bouche.

« ll faudra payer pour cette bière. C'est moi la première consommation gratuite. »

Elle éclata de rire sans pouvoir se retenir. Les quelques clients qui étaient présent ce soir là l’a regardèrent en la foudroyant du regard.
Aénor reposa sa chope de bière pour venir se tenir les côtes.

« J’avoue que vous m’étonnez, monsieur… Monsieur comment? »

Son visage s’était éclairé et elle souriait à l’inconnu, bien que son fou rire lui avait comprimé le corps dans son armure. Elle n’était ni dans la bonne tenue, ni dans la bonne position. Mais elle ne dit rien et décida de continuer sa conversation fort agréable.

« Enchanté, Grayle, je me nomme moi même Aénor… »

Elle reprit sa chope pour boire. Elle rigolait encore intérieurement. Il fallait avouer que c’était bien trouvé comme technique commercial, mais elle se demandait s’il était sérieux et si elle pouvait accepter.

Le jeune homme la flattait en la complimentant sur son prénom, bien qu’elle savait pertinemment ce qu’il essayait de faire, mais cela ne l’a réarrangeait point, après tout si les hommes pouvait pourquoi pas elle.
Mais peu après avoir finit sa congratulation, il s’approcha dangereusement d’Aénor pour lui chuchoter au creux de l’oreille qu’il désirait de l’intimité. Il s’extirpa du canapé en lui attrapant sa bière, partant d’une démarche féline vers l’escalier, lui proposant de prendre un bain. Il était vrai qu’elle méritait un peu bain, mais elle ne savait pas que faire. Et puis… au diable les conventions, elle sourit et le suivit, voulant reprendre sa pinte. Elle tendit la main afin de s’en sentir, mais celui-ci, avec un sourire malicieux, en bu une gorgée.

Il monta les marches de l’escalier, se dirigeant vers une salle au bout du couloir. La mercenaire monta quatre à quatre les marches afin d’échapper au regard inquisiteur des autres clients. Lorsqu’elle passa le pas de porte, elle découvrit une pièce entièrement rouge, et scindé en deux partie. L’une dédiée au bain et l’autre avec un lit. Elle préféra ne pas réagir, l’homme lui avait fait comprendre qu’elle serait sa cliente ce soir là, elle serait donc.
Avant même qu’elle ne puisse dire quelques choses, il s’approcha d’elle pour dénouer son armure et la lui retiré morceau par morceau. Lorsqu’il eut enlever tout les éléments qui constituait sa carapace, il s’attela a délacer son corset. Il était doué et agile, preuve de l’habitude qu’il avait de voir des femmes. En quelques minutes seulement, elle se trouva en chemise et pantalon devant cette inconnu qui était aller voir la température de l’eau.

A peine l’eut-elle débarrasser qu’il l’embrassa dans la nuque, provoquant un frisson à Aénor. Il lui demanda de se détendre avant de l’a quitter pour vérifier la température de l’eau. A son air satisfait, elle comprit que l’eau était à son gout, d’autant plus lorsqu’il retira sa chemin en la jetant sur le dossier d’une chaise.

« J'ai toujours aimé les bains. On s'y sent détendu et calme. Ca ne vaut pas la mer, mais on fait avec ce qu'on a… »

Aénor rougit en voyant l’homme refaire sa ceinture, faisant tomber son pantalon sur les chevilles, dévoilant son magni… son postérieur. Il entra dans le bain, l’a regardant d’un air de provocation, attendant qu’elle vienne le rejoindre.
Après tout, elle était aller jusque là, elle pourrait bien aller plus loin.

La mercenaire fit glisser son chemisier par dessus ses épaules, se cachant encore du regard de l’homme. Elle ôta rapidement son pantalon, se trouva désormais totalement nue et quelques peu honteuse. Son visage était rouge de honte, si bien qu’elle entra en vitesse dans l’eau, se recroquevillant pour pas trop se révéler.

« Je suis désolée, voilà qui n’est pas dans mon habitude de fréquenter ce genre d’établissement ni même de… relation dirais-je, j’ignore tout de ce que je dois faire… »

Elle n’eut pas laisser sa phrase en suspens que l’homme s’empressa de l’embrasser pour la faire taire et l’a guidé contre lui dans le bain.