Marbrume


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 Ce que chuchotent les rats

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Circée "Mille-doigts"Sorcière
Circée



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MessageSujet: Ce que chuchotent les rats   Ce que chuchotent les rats EmptyDim 25 Oct 2015 - 0:24
    L'air bourdonnait ce soir là. On ne savait plus si il s'agissait de l'angoisse ambiante ou si les nuées de mouches repues des dépouilles de l'extérieur étaient en chemin pour Marbrume dans l'idée de se sustenter de corps encore chauds. Circée secoua la tête. Non, c'était stupide : il y avait bien trop de cadavres dans le pays, les mouches en avaient encore pour des mois de festin. Toujours était-il que cette rumeur mesquine l'agaçait.

    - Tu n'entends rien ?
    - Quoi donc ?
    - Comme un bruit, dans le fond...
    - Quoi, Grelot ? C'est vrai qu'il n'est pas très en forme ce soir. Tiens, apporte-lui une mousseuse de ma part. Mais hé, à condition qu'il nous enjouasse un peu plus gaiement !
    - Non c'est... Bah, oublions ça. Une mousseuse pour le Grelot qu'est tout mou de la glotte !

    Il lui fallut onduler entre les tables pour rejoindre l'estrade où un petit saltimbanque empôté triturait sans conviction les cordes de son luth. Il réceptionna la bière d'un sourire sans chaleur, les sourcils toujours froncés.

    - Toujours pas de nouvelles de ton frère ?
    - Hélas, pas la moindre. Ce matin un groupe de réfugiés est arrivé de Famelune, en piteux état pour la plupart. D'après eux tout est dévasté là bas... Mais peut-être... Peut-être qu'il a pu se cacher quelque part...
    - Pour sûr Grelot. C'est un malin ton frangin. Il arrivait à me tirer des bouteilles même pendant que je l'engueulais ! Alors un vulgaire fangeux, tu parles...
    - Hmm. Et Médée ?
    - Oh, elle est pas bien bête non plus. Elle aura sûrement trouvé un coin tranquille pour se payer de bonnes vacances loin de nos emmerdes d'ici ! T'imagines ?

    Il ne rit pas. Circée non plus d'ailleurs ne riait pas, son sourire était aussi creux qu'une vieille coque de pleine marée. Voyant la mine défaite du pauvre homme, elle se radoucit et l'encouragea d'un coup de coude amical.

    - Et si Ronie était dans la rue juste maintenant et qu'il peinait à se souvenir de chez nous, tu voudrais pas qu'il entende le son de ta voix pour le guider dans l'obscurité jusqu'à la porte ?
    - ... il a toujours dit que je chantais plus faux qu'une lavandière...
    - Raison de plus. Et puis on sait tous qu'il était jaloux, lui qui n'a jamais été capable de siffler correctement. Hauts les coeurs Grelot ! Pour Ronie Soufflesec !
    - Ah ! Soufflesec ! Ca lui plairait !

    Elle s'éloignait déjà lorsque Grelot entama une ritournelle grivoise qui transforma aussitôt l'humeur de la salle. Les clients se détendirent sensiblement et le brouaha repris le ton bon enfant qu'on lui connaissait à l'époque où tout allait bien. A l'époque où les cadavres ne se relevaient pas.

    La taverne des Six Roses était une batisse de taille plus que respectable. Ancienne grange, elle avait été réamménagée il y avait des décennies mais le volume général avait été conservé. De fait la pièce dans laquelle évoluaient les clients était conséquente, très haute de plafond avec une longue mezzanine à balcon qui courrait le long de la façade. D'épaisses poutre en bois poli par le temps et le contact incertain des lurons avinés tranchaient l'espace de façon plus ou moins verticale et là haut pendaient d'imposants lustres de chandelles. Au centre de tout ceci se trouvait un foyer de pierre assez large pour qu'on y entre une demie douzaine d'enfants de choeur - non que quelqu'un ait déjà essayé - près duquel les places étaient chères, surtout l'hiver.

    Le bar était un long comptoir sombre qui faisait l'angle, à l'opposé de la porte d'entrée. Ainsi Circée avait l'oeil sur tout lorsqu'elle rinçait les godets. A l'étage du dessus, c'était les appartements qu'elle partageait avec ses enfants. Ils étaient accessibles par un étroit escaliers qui disparaissait dans les obscurités de la charpente. Souvent l'une ou l'autre de ses filles déboulait pour lui faire part de la dernière catastrophe du cadet, ou bien pour venir grapiller une aile de poulet. Ce soir en tout cas tout avait été tranquille et les plus jeunes dormaient sans doute déjà.

    De fait, Mille-doigts se retrouva momentannément désoeuvré. Les quelques clients tardifs n'avaient plus besoin de rien, Grelot avait repris du poil de la bête et son empotée de collègue s'occupait à faire lustrer les assiettes quelque part près du feu. Elle s'arma d'un torchon à moitié propre et s'occupa à gratter mollement la surface du bar, les yeux perdus dans le vide. A cet instant, elle prit enfin le temps de s'inquiéter pour sa mère.
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MessageSujet: Re: Ce que chuchotent les rats   Ce que chuchotent les rats EmptyDim 25 Oct 2015 - 13:23
"..."

Aussi bavard qu'à l'accoutumée, Le Capitaine marchait dans les rues du quartier appelé le Goulot. Le sourcil froncé (l'autre étant masqué par son cache-œil) il avançait avec lenteur, son regard inquisiteur détaillant les routes, les maisons et les passants comme s'il faisait l'inspection du quartier. Il fit la grimace devant une maison qui menaçait de s'effondre. Plusieurs enfants, qui devaient loger dedans, jouaient sur le perron.

Il les regarda quelques instants avant de se faire interpeller par le père.

" Heu le borgne, tu regarde quoi ?! "

Le Capitaine regarda le pauvre hère, puis les enfants, et s'en alla sans rien dire, après quelques secondes passées à rester immobile.

Avec son armure de cuir, ses gantelets en métal et l'imposante épée qu'il traînait dans son dos, Le Capitaine savait qu'il attirait l'attention. Le Goulot était plein de coupes-jarrets et autres personnes peu recommandables. Il était déjà probable que l'arrivée d'un borgne à la grande épée soit parvenue aux oreilles de quelques personnes. Et beaucoup voudraient de cette épée.

Il s'arrêta une nouvelle fois devant un bâtiment. Ce qui devait être une ancienne grange, avec une peinture rose délavée et une écriteau manquant de s'écraser au sol.

* Les six roses... *

Le Capitaine fit le tour du bâtiment, l'inspectant lui aussi. Deux-trois badauds complètement déchirés ronflaient, assis contre le mur du bâtiment, bien loin de l'entrée. Le Capitaine eu une moue désapprobatrice.

Il termina sa ronde et arriva devant l'entrée du bâtiment. Il poussa la porte et se retrouva à l'intérieur de la bâtisse.

Elle était aussi remplie que ce auquel il s'attendait. Le brouhaha était relativement faible, et il ne s'était pas attendu à plus d'une douzaine de clients.

La première chose qu'il remarqua fut le plafond extrêmement haut de la pièce, qui empêchait la pièce de s'enfumer, rendant les Six-Roses moins étouffantes que de nombreuses bâtisses. L'endroit conviendrait tout à fait.

Quelques personnes regardaient le Capitaine alors qu'il avançait avec lenteur au milieu des tables et des chaises. Il était nouveau ici, et sa lourde épée, son œil borgne et les morceaux de métal fichés dans son front n'étaient pas chose courante ici.

Il avisa alors une jeune femme, qui nettoyait le comptoir avec le vigueur de celle qui pensait à autre chose. Elle était habillée légèrement, avec un bustier écrasant une belle poitrine et qui laissait ses épaules et son ventre découvertes. Une cascade de cheveux noirs coulaient dans son dos. Bien que pensive, elle irradiait de l'énergie et la vigueur des personnes actives.

Le Capitaine tira un tabouret et s'assit au comptoir, juste en face d'elle. Après quelques secondes, il tapota le comptoir pour signaler sa présence. Puis, sans parler, il désigna une bouteille se trouvant derrière elle et fit le signe de boire. Dans le même temps, il déposa quelques pièces sur le comptoir fraîchement nettoyé, espérant que ca suffirait.

Son unique oeil scrutait la tenancière, s'attardant sur chaque trait de son visage et de son corps.



Dernière édition par Le Capitaine le Lun 14 Déc 2015 - 23:39, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Ce que chuchotent les rats   Ce que chuchotent les rats EmptyMar 3 Nov 2015 - 3:18
HRP: Si vous ne comprenez pas les expressions en italique veuillez me contacter par MP s'il vous plaît! :)

Soirée merdeuse qui s’annonce. J’ai passé la journée à faire d’la paperasse à mon cher bordel-chéri, c’est pour ça que ma journée a été si mauvaise! J’déteste faire ce travail, mais en même temps je veux pas payer une autre personne pour le faire, économisons, mes chers amis! J’ai survécu, par chance, merdouille… Après cette grosse journée remplie d’emmerdes, j’ai décidé de me payer une p’tite sortie, v’voyez? Je savais pas trop où aller, mais ce que je savais c’est qui me fallait une bonne dose d’alcool, pour calmer mes nerfs qui étaient beaucoup trop à fleur de peau! J’ai commencé par m’habiller, un peu mieux que ce que j’avais précédemment mit pour faire mon gros boulot sale. Je me suis vêtue vraiment bien, vous savez, pour sortir? J’ai enfilé une jupette comme les hommes les aiment, bien courte et rouge, ma couleur favorite. Avec cela j’ai mit un top rouge à bretelles spaghetti et des bas noirs, longs jusqu’à mi-cuisse. J’ai ajouté des gants noirs courts, pour cacher mes mains qui avaient été salies par l’encre que j’avais versée durant ma paperasse de merde! Ça me fâche, quand j’ai des trucs aussi inutiles à faire…

Ainsi préparée, je suis sortie et suis allée dans les beaux quartiers, là où j’habite. Je regardais les établissements un à un, mais aucun d’entre eux me paraissait assez attrayant. J’suis une personne qui aime l’action, l’alcool et le danger, après tout! Je veux que ça bouge, j’aime les risques, moé. J’ai alors pensé à un endroit, auquel j’aurais bin dû penser avant! Une rue, nommée le Goulot. C’est des quartiers pas chics, mais c’est exactement ce dont j’ai besoin ce soir. Il y a un établissement, sur cette rue, où j’ai l’habitude d’aller chercher ma marchandise illégale. C’est du bon stock, vraiment! Ça se revend et se consomme très bien, je vous le dis par expérience… J’ai donc déambulé de ma démarche de chercheuse de trouble jusque là. Lorsque je suis arrivée, j’ai tout de suite vu la vieille pancarte laide à mort du bar qu’était les Six Roses. C’est exactement l’établissement où je faisais mes «échanges de services» comme je les appelais. Bon aller, je rentre!

Lorsque je pénètre {Oh là pervers, pense pas ainsi!} dans la bâtisse, une odeur unique et troublante me vient au nez. Une espèce d’odeur qui est entre la pourriture et l’alcool, entre la mauvaise haleine et le vomit. Une odeur de danger et de maladie, une odeur dans laquelle je me sens presque bien, malgré quelques haut-le-cœur. Directement en rentrant, je détaille chaque personne présente d’un coup d’œil féroce. Des grands, des petits, des maigres, des gros, des hommes, des femmes, ya un peu de tout. Par contre, yen a un qui attire mon attention plus que les autres, habillé en gars qui vient de revenir d’un champ de bataille. Une armure, une épée, un cache-œil dégoûtant à souhait. Étrange personnage, puisque nous sommes pas en guerre, du moins, pas que je sache! Je vais m’asseoir au bar toujours avec ma démarche provocante à souhait {c’est ma marque de commerce!} pour me commander deux bons vieux rhum sans glace, le premier que je calle cul-sec. Tiens, c’est tout chaud en descendant, parfait! Ça paraît que j’étais déshydratée en masse. Je bois une première gorgée du deuxième verre plus lentement, la savourant beaucoup plus. Ahhhh… la soirée va peut-être finalement me sourire, avec ce rhum au goût amer et délicieux!
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Circée "Mille-doigts"Sorcière
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MessageSujet: Re: Ce que chuchotent les rats   Ce que chuchotent les rats EmptySam 7 Nov 2015 - 18:29
    L'entrée d'un colosse patibulaire au visage cousu de cicatrices interrompit les pensées de Circée. Elle n'en montra rien cependant et continua de frotter le comptoir tout en l'observant du coin de l'oeil. Grand, assurément, armé également, plus que n'importe qui dans le quartier. On ne voyait pas cela souvent. Sans doute était-il un réfugié, comme tant d'autres, que les fangeux avait rabattu jusqu'ici. On lui donnait la quarantaine. Personne ici ne serait suffisamment idiot pour le provoquer.

    Lorsqu'il s'approcha du comptoir, Circée continua son manège. En vérité la présence de cet homme la mettait légèrement mal à l'aise. Elle connaissait la plupart des caïds du quartier et elle s'en débrouillait, elle savait les gérer et leur parler. Celui-ci lui était inconnu. Il lui était impossible d'anticiper quoi que ce soit le concernant, et si quelque chose de déplaisant devait arriver elle serait sans l'ombre d'un doute dépassée par le bonhomme. En un mot, elle se méfiait.

    Sa façon de s'exprimer la déconcerta. Tout d'abord agacée, elle lui lança un regard noir tout en suspendant son mouvement. Au bout de quelques secondes cependant elle haussa les épaules et se tourna pour attraper la bouteille et lui servir un verre. Après tout c'était toujours mieux que les mots fleuris qu'on lui servait d'habitude, et si elle pouvait s'épargner ces conneries quelques temps c'était pas du luxe.

    Avare de paroles donc, en revanche le regard qu'il posait sur elle en disait long. L'oeil de Circée s'étrécit un instant. Elle appréciait l'attention soulevée par son corps lorsque celle-ci émanait d'un homme sobre, néanmoins elle restait circonspecte quant à l'inconnu. Sans davantage de mots que lui, elle posa le verre sur le comptoir et reboucha la bouteille avant de récupérer les pièces - il y en avait juste assez pour payer sa consommation.

    C'est alors qu'entra un deuxième phénomène : une longue fille chichement vêtue qui empestait le sucre, sulfureuse comme on les aimait dans les quartiers du centre. Circée haussa un sourcil. Elle connaissait celle-ci au moins de vue, pour l'avoir croisée quelques fois dans le coin. Pas farouche, la nana. On la disait maquerelle, mais son établissement était situé en dehors de la zone d'influence de Mille-doigts. De fait, elle ne savait pas grand chose de cette fille, mais si celle-ci espérait commercer dans le coin il y en avait quelques unes qui ne serait pas tout à fait ravies. Il faudrait la tenir à l'oeil.

    Elle s'assit juste à coté du type louche, donc en face de Circée, qui lui servit sa commande sans rechigner mais sans piper mot dans un premier temps. Elle attendait de voir. Si elle devait assister à un racolage en règles dans sa taverne, il était probable que quelques cris retentissent et que quelques coups de balais soient distribués...

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MessageSujet: Re: Ce que chuchotent les rats   Ce que chuchotent les rats EmptyVen 20 Nov 2015 - 20:32
Celle qui tenait le comptoir faisait la gueule, mais au moins, lui avait servi son verre sans poser de question, sans tenter de faire la conversation, rien d'autre. Elle le laissait tranquille, ce qui faisait d'elle jusque là la meilleure personne qu'il ait croisé aujourd'hui. Lorsqu'elle avait déposé le verre sur le comptoir, il prononça un "merci" grave tout en inclinant respectueusement la tête.

Il avait désigné de la bière, pas très bonne, voir même mauvaise. Mais il n'avait pas assez d'argent à gaspiller dans l'alcool, et commander de l'eau en ville était risqué, à cause des millions de possibilité de voir cette dernière souillée. Le liquide tiède coula dans sa bouche, et il appréciait énormément être désaltéré par ce dernier.

Un frisson parcourut son corps. Le Capitaine savait ce que ca signifiait. Tout comme sa jambe l'élancait lorsqu'il pleuvait, son corps frissonnait lorsqu'on le regardait. En perdant un œil, le Capitaine avait du compter plus que d'habitude sur ses autres sens. Son unique œil fixa la nouvelle arrivante.

Un petit sursaut et le bruit presque inaudible d'une souris écrasé signala qu'il venait de justesse de ne pas recracher ce qu'il buvait. Une femme s'était installée juste à côté de lui. Plus petite que lui, mais assurément plus grande que la normale, avec de longs cheveux blonds sur le côté, qui masquaient une bonne partie de son visage, avant qu'elle ne le tourne un peu vers lui, montrant un oeil de biche et des lèvres charnues.

Le Capitaine était resté figé dans son mouvement, son verre levé, qu'il continuait de boire machinalement sans vraiment se rendre compte qu'il l'avait déjà vidé. Son unique oeil caressa le corps découvert de la jeune femme, un corps à damner non pas un saint, mais tout un panthéon divin. A peine caché par une jupe rouge et un haut rouges. Elle était habillée comme, comme une.... ange ? pute ? Pange alors ?

En plus de ca, la donzelle descendait l'alcool plus vite que bon nombre d'hommes qu'il avait eu sous ses ordres. Une bouffée de chaleur l'envahit, plus dûe à la nostalgie qu'autre chose. Il y a vingt, trente ans peut-être, il l'aurait accostée avec un sourire éclatant, lui aurait fait les (deux) yeux doux, et sûrement mise dans son lit comme tant d'autres, peut-être même sans payer. Mais maintenant, Le Capitaine regardait passer les femmes comme les vaches les cavaliers.

Il posa son verre, et son attention revint sur la belle mais plus chaste tavernière, qui ne semblait pas apprécier la blonde. Sa voix grave se fit ré-entendre.

" Vous avez des chambres en haut ? Pas trop chères ? Je viens d'arriver, vous ressemblez au seul établissement recommandable. "

Il rougit ensuite. Putain Capitaine, c'est la bière et les nénés de la blonde qui te montent au nez ?! Après des mois passés dans la boue et la campagne à tuer à la chaîne pour rallier Marbrume, le Capitaine se prenait en pleine poire un bad trip social.
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MessageSujet: Re: Ce que chuchotent les rats   Ce que chuchotent les rats EmptyMer 2 Déc 2015 - 2:08
Mon rhum goûte vraiment bon, décidément! Ça me manquait, ce genre de petites sorties qui sont bien arrosées et où l’on rencontre des gens pas ordinaires… Parfois ils sont pas nets non plus, mais ça je m’en fiche puisque je fais partie d’la troupe! Se soir, sans m’en rendre compte, je m’étais entourée de ce genre de personnes. La barmaid, premièrement, ressemblait à une gitane pas fraîche des plus bas fonds. Son regard haineux, ses traits tirés et ses habits de bohémienne lui donnaient un air des plus méprisants. Parfait. Je dois dire que mon partenaire de bar était tout aussi effrayant, comme je l’avais remarqué un peu plus tôt, avec sa patch de borgne et ses millions de cicatrices toutes les plus laides les unes que les autres. Il semblait impressionné et effrayé de voir que j’avais remarqué son existence, et pourtant je ne vois vraiment pas comment on pourrait l’ignorer, ce mec! C’est probablement juste le fait que ce soit une jolie jeune femme bien arrogante qui l’ait regardé avec un intérêt certainement malsain.

D’ailleurs, en arrivant et en buvant mon deuxième verre de rhum sur glace, je l’entendis, le vieux soldat, demander où il pouvait trouver logis. M’étirant un peu vers lui, allant jusqu’à tasser mon verre de place pour m’asseoir à ses côtés, j’écoutai attentivement en lui faisant soudainement un regard des plus séduisants. J’avais bien un endroit, moi, où il pouvait rester une nuit! Vu que ce serait une première fois à ma maison, mon bébé pourri!, il pourrait d’ailleurs avoir la nuit gratuite, vu que je me sentais généreuse. J’aimais bien faire de la pub pour l’endroit que je dirigeais. C’était classe comme endroit, après tout. Si je voulais compétitionner et donc me faire plus d’argent toujours, je n’avais qu’à en parler par-ci par-là. Je décidai finalement d’ouvrir ma grande trappe pour lui proposer…


- Hey, le soldat retraité! J’ai un endroit où tu pourrais dormir gratuitement, cette nuit…, dis-je avec un sourire pervers. J’étais certaine qu’il allait croire que je l’inviterais chez moi, et pourtant ce cher homme ne serait pas déçu en sachant que je l’invitais à mon bordel, qui est rempli de belles femmes qui le tiendrait bien au chaud, toute la nuit… Je regardai la barmaid d’un air légèrement dégoûté et l’interpellai : «Hey, la bohémienne pas propre! Ramène un bon refill à ce monsieur de ma part. Un rhum de plus pour moi, aussi!». J’allais enfin commencer à avoir une discussion intéressante avec ce personnage horriblement laid mais intriguant, et peut-être aurais-je droit d’avoir une bonne beuverie comme je les aime, au final!
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Circée "Mille-doigts"Sorcière
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MessageSujet: Re: Ce que chuchotent les rats   Ce que chuchotent les rats EmptySam 5 Déc 2015 - 15:06
    Il s'était finalement décidé à ouvrir la bouche, le colosse. Il avait du élever la voix un minimum considérant le bruit de fond qui emplissait la taverne. Circée déposa son torchon et se pencha vers l'avant en appuis sur ses bras.

    - Oh recommandable je n'irais pas jusque là... Mais y'a une piaule libre oui. Pour six piécettes comme celle là, elle est à vous pour la nuit.

    Mi-figue mi-raisin, la sorcière fit en sorte que son expression faciale reste impénétrable pour l'ami d'en face. Il était bienvenu en tant que pensionnaire mais il devrait se rendre compte de l'endroit où il se trouvait : les Six-Roses était loin d'être un établissement recommandable. Sa bière était coupée à l'eau que pourtant il cherchait à éviter, il trouverait sans doute des fientes de rat dans l'escalier en montant, son lit sentirait le moisi et l'unique fenêtre de sa chambre donnerai sur une arrière-cours plutôt glauque où les quelques poulets rachitiques de la maison attendaient la mort avec pragmatisme.

    Malgré tout, effectivement, il s'agissait de la seule taverne du quartier où il ne risquerait pas de se faire égorger pendant son sommeil par un tenancier cupide.

    - Vous n'êtes pas du coin, mais vous avez le nez fin. Chez moi vous serez tranquille.

    C'est là que la ribaude d'à coté lança l'offensive. Il y avait dans son attitude quelque chose de particulièrement... désinvolte. Ce n'était pas pour plaire à Circée. Savait-elle seulement où elle se trouvait, et à qui elle avait affaire ? Si oui, son attitude démontrait qu'elle ne craignait pas la sorcière et dans ce cas la prudence était de mise. Si non... Eh bien il allait falloir lui expliquer.

    D'abord son invitation envers le potentiel client de Circée donna à celle-ci un long frisson qui hérissa ses avant-bras. Ses mains se rétractèrent légèrement, ongles en avant comme des griffes vengeresses. L'un des habitués du bar, assis à quelques sièges de là, pâlit en voyant cela et embarqua son verre pour aller le boire à l'autre bout de la pièce. On n'était jamais trop prudent.

    Ensuite, elle s'adressa à Circée.

    Grelot loupa une note sur son luth et le son discordant sema un silence soudain dans toute la salle. Les têtes se tournèrent vers le bar, les client retinrent leur souffle. Même le chat là bas occupé à ronger un os de poulet leva les moustache de son ouvrage pour feuler avec inquiétude.

    La sorcière était rouge, aussi rouge que le décolleté de la donzelle d'en face qui allait, pour sûr, connaître la foudre d'ici quelques instants.

    - Alors c'est comme ça ? Non seulement vous ramenez vos gouailles chez moi dans l'idée de tirer mes clients pour les dévergoinder par chez vous, mais en plus vous m'causez comme si que j'étais vot' chienne ? Sachez petite madame que pour ma part j'ai pas le cul rempli de foutre alors vous serez gentille d'aller prendre un bain avant d'questionner MA FOUTUE PROPRETEE.


    Le tout avait fusé à une cadence infernale et le ton était monté crescendo jusqu'à atteindre la tonitruance d'un orage tropical. Bien campée sur ses deux courtes jambes, Circée était plus petite que son interlocutrice d'au moins une tête, mais la fureur qui émanait d'elle concentrait autour de sa mine furibonde une aura brûlante qui la grandissait.

    Au bout de quelques secondes cela s'estompa et le ton de Circée revint à des octaves plus audibles, même si le venin gouttait quand même de chacun de ses mots.

    - Maintenant j'vais vous servir un verre, mais ça va vous coûter le double. Et je vous défends de mentionner encore votre établissement sordide, sinon j'vous fous dehors après avoir transformé vos mamelles en une paire de vieux raisins secs. C'est pigné ?
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MessageSujet: Re: Ce que chuchotent les rats   Ce que chuchotent les rats EmptyLun 14 Déc 2015 - 23:34
L'aubergiste s'était énervée. Très fortement. Sa voix montrait crescendo jusqu'à vriller les vieux tympans du mercenaire, qui réagissait avec un flegme total. Il n'exprimait rien de particulier, si ce n'est qu'un mince et léger sourire se fit jour sur son visage. Mais dans l'ensemble, exterieurement, il n'y a avait rien d'autre que de la gravité.

* Et à la fin de l'envoi, dans ton cul ! * pensa t-il lorsque Circée termina sa tirade, essoufflée et rouge comme un pivoine. L'atmosphère du bâtiment était devenue aussi chaleureuse que celle d'un cimetière.

Le Capitaine fini son verre. La diatribe avait été violente, mais pas de quoi lui faire hausser un sourcil. Quoi qu'elle dise, quel que soit son état, cette aubergiste n'était qu'une femme. Une femme fragile qui serait morte au prochain coup d'épée. Lui avait vu d’insondables carnages, des gens se faire dévorer vif, des tremblements de terres et des éruptions. Alors la colère d'une femme...

La putain n'était pas plus impressionnée par la bohémienne que ne l'était le mercenaire. Elle se mit à sourire d'un air goguenard, parlant de sa voix suave, comme si elle voulait séduire la patronne, avant de se moquer d'elle comme s'il s'agissait d'une jeune enfant.

Le Capitaine se retourna et fixa le joueur de Luth avec un air qui disait à la fois "rejoue ou je t'en fout une" et "fuyez pauvres fous!". Dans le doute, le joueur décida de s'éloigner, et reprendre son air. Le Capitaine poussa doucement son verre vers la gérante avant de tapoter sur le comptoir, signalant qu'il avait terminé et qu'il voulait un autre verre. Il prit la parole, avant de déposer le prix nécessaire.

" C'est gentil de vous battre pour moi , mais inutile de gâcher la soirée des autres. "

Son sourire en coin était toujours présent et son unique oeil de malice. Il se tourna vers Elvira, puis vers Circée.

" Si vous voulez, je peux venir en journée... et dormir chez vous la nuit. Heureuses ? "

Difficile de savoir si Le Capitaine proposait un vrai arrangement ou se foutait juste des deux femmes. Reprenant son silence, il fit légèrement glisser son verre payé au prix normal vers Elvira, le lui laissant.
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MessageSujet: Re: Ce que chuchotent les rats   Ce que chuchotent les rats EmptyVen 18 Déc 2015 - 22:21
La sorcière mal léchée est tout à fait hors de son propre contrôle on dirait bien! Bonnn… je vais être obligée de m’excuser parce que j’ai brisé son p’tit cœur. Dommage pour elle, mais moi, j’en ferai pas tout un drame. Le Monsieur Soldat à côté de moi est pas plus impressionné. Bien au contraire, il a l’air d’aimé ce qu’il voit, puisqu’il à un sourire scotché au visage! Je me lève debout et prend mon verre, le calle tout d’un coup et vais prendre l’air un peu, juste pour me revigorer. BAM! L’alcool me frappe en plein visage. Je rentre, retourne m’asseoir sur mon tabouret, la sorcière au bar me regarde d’un air inquiétant mais je m’en fous, bien honnêtement. Ça m’a fait du bien prendre l’air, mais je dois me réchauffer un peu plus, parce que là, j’ai pogné un coup de frette, comme on dit! Je lui demande un autre verre de scotch et le paie prix double, comme elle m’a averti plus tôt parce que supposément que je l’ai insultée! J’comprend pas ça, moi, vu que je parle comme ça à tout le monde que j’connais.

- Merci, la gitane, dis-je en recevant mon verre, m’étant calmée sur les surnoms avec cette mégère. Le Monsieur Guerre me tend son verre après l’avoir commandé. Parfait, je le prends en lui faisant un regard des plus sexys pour le remercier. Il commence alors à parler «C'est gentil de vous battre pour moi, mais inutile de gâcher la soirée des autres.» Boarf. T’es pas trop mon type, Monsieur le capitaine! Mais bon je vais te laisser le croire tout simplement parce que si tu viens dans mon établissement, tu ne voudras plus jamais en ressortir tellement tu vas être bien entouré. Il ajoute ensuite qu’il peut faire un endroit, le mien, le jour, et l’autre, les Six roses, la nuit. Je ricane :

- Bah tu peux bien essayer, mon vieux, mais ça va te coûter un bras si tu fais ça trop longtemps!, dis-je avec un sourire plutôt sadique. Par exemple, la gitane! Je te garanti pas qu’il va revenir ici après avoir goûté aux délices de mon établissement, dont j’vais t’épargner les détails. Disons juste que t’avais pas totalement tord de me traiter de putain, même si je ne suis plus à ce stade si bas depuis un bon moment.
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