Gigi et son Baptême à l'Effeuill'Âge (PV Gisele, flashback)

Telle une adolescente faisant le mur, Gisèle sortit discrètement de la taverne sans donner la moindre explication. Ce soir, elle irait travailler à l’Effeuill’Âge, et il était hors de question d’en parler à qui que ce soit. Son entretien avec les propriétaires du luxueux établissement était resté secret : aucune de ses collègues, pas même Eloïse, n’était au courant de sa nouvelle occupation. Elle n’osait mettre personne dans la confidence, de peur que cette information ne remonte aux oreilles du vieux Claudin. Il ne fallait en aucun cas qu’il soit mis au courant : l’idée de voir sa fille la plus demandée faire des heures supplémentaires chez un concurrent pourrait bien le pousser à la séquestrer !

Traversant les rues du port d’un pas précipité, elle atteignit rapidement les portes de l’Effeuill’Âge. Après avoir jeté un rapide coup d’œil par-dessus son épaule, s’assurant ainsi qu’elle n’avait pas été suivie, elle pénétra dans la bâtisse, s’étonnant encore une fois du luxe qui y régnait. Il lui faudrait sûrement encore un peu de temps pour s’habituer à toutes ces démonstrations de richesses. Encore nouvelle, il lui fallut l’aide de quelques employés pour trouver son chemin : cela ne paraissait pas de l’extérieur, mais l’endroit était immense, bien plus que tout ce qu’elle avait pu voir jusqu’à présent.

Elle alla se préparer avec les autres filles et garçons (voir des hommes dans cette position la surprenait toujours autant), observant avec intérêt leurs rituels. Chacun s’habillait selon ses propres préférences, mais leurs vêtements étaient tous plus somptueux les uns que les autres. Elle faisait bien pâle figure vêtue de ce qu’elle osait appeler « sa plus belle robe. » Ne pouvant se montrer ainsi devant les richissimes clients de l’Effeuill’Âge, on lui apporta quelque chose de plus convenable, qu’elle s’empressa d’enfiler. Le tissu était doux, léger, et épousait ses formes avec beaucoup de sensualité. Gisèle ne pouvait s’empêcher d’admirer cette nouvelle robe devant le miroir : sa couleur rose pâle s’alliait à son joli teint hâlé et ses épaules découvertes offraient un splendide aperçu du corps de la jeune femme. Jamais un vêtement ne lui était allé aussi bien. Elle n’associa à cette tenue aucun bijou, car la robe se suffisait à elle-même.

Une fois prête, elle fut prise à part par le Comte de Rougelac, qu’elle salua poliment. Il lui donna quelques renseignements, pour lesquels elle le remercia, puis s’éclipsa dans ses appartements (non sans lui adresser un petit clin d’œil, auquel elle répondit par un sourire charmeur).
A peine le propriétaire des lieux quitta-t-il la salle qu’elle fut surprise par une courtisane du nom de Maïa. La jeune femme à l’allure exotique susurra quelques mots d’encouragement à son oreille, ses doigts caressant délicatement ses épaules nues. Gisèle n’était pas habituée à ce genre de comportement de la part d’une autre femme, elle fut même encore plus déstabilisée lorsque celle-ci déposa un baiser dans son cou. Elle retrouva tout de même sa contenance et, tandis qu’elle s’éloignait, lui adressa un sourire amical.

Rapidement, Gisèle rajusta quelques boucles brunes, observant une dernière fois son reflet dans le miroir avant de rejoindre les autres filles de joies dans la pièce principale. Cependant, peut-être par habitude, ce n’était pas vers les fauteuils que la brune se dirigea, mais vers le large comptoir en pin où étaient rangées les bouteilles. Elle était plus dans son élément ici, ce n’était pas son genre d’attendre sans rien faire que les clients arrivent. Et puis, ne se dirigeait-on pas toujours vers le bar en arrivant dans un tel lieu ?

Gisèle observait avec intérêt le somptueux ballet qui se déroulait sous ses yeux. Toutes ces filles, tous ces clients, toutes ces richesses ; tout cela était nouveau pour elle, mais tout lui semblait parfaitement chorégraphié, chacun sachant déjà où aller. Spectatrice de la scène, la brune ne faisait pour l’instant que regarder. On aurait pu croire qu’elle ne savait tout simplement que faire face à tant de nouveauté, mais la réalité était tout autre. Les années passées à la taverne lui avaient appris une chose : on ne vole pas les habitués d’une collègue. Chaque prostituée gardait en effet jalousement son cercle d’habitués, et il était hors de question de prendre l’habitué d’une autre, sous peine de déranger l’équilibre du bordel. Ce qu’elle faisait donc était simple, mais crucial : elle observait vers qui les clients se dirigeaient, mémorisait leur visage pour ne pas s’attirer les foudres d’une collègue plus tard.

Une fois son tour d’observation terminé, elle porta son attention sur l’homme qui la reluquait depuis un moment déjà. Le sourire carnassier qu’il lui offrait lui rappelait les habitués de la taverne. Finalement, elle avait eu raison, si l’on passait outre le luxe qui régnait dans cette salle, on se rendait compte que les clients n’étaient pas si différents. Elle adressa un sourire joueur à l’homme, tandis qu’elle lui tendait la coupe qu’il demandait, effleurant au passage sa main grassouillette dans un geste faussement innocent. Tandis qu’elle s’apprêtait à sortir un verre pour elle, dans le but de rejoindre celui qui semblait vouloir partager une nuit torride avec elle, elle aperçut du coin de l’œil un couple de nobles, tous deux d’une beauté sans pareille. Il y avait quelque chose d’intriguant à voir un couple dans un tel endroit. C’était quelque chose qu’elle ne connaissait pas, qu’elle n’avait encore jamais vu. Elle n’arrivait pas à détacher son regard tant cette scène lui était inhabituelle. Elle lança un dernier coup d’œil à l’homme qu’elle venait de servir, lui adressant un clin d’œil qui signalait la fin de leur court échange, puis reporta son attention sur le couple. Elle ne savait d’où lui venait cet intérêt pour eux, peut-être était-ce dû à leur charme certain, ou peut-être était-ce simplement une curiosité quelque peu malsaine qui la poussait à s’approcher d’eux. Sans perdre cette expression joueuse qui lui était habituelle, elle sortit deux verres du comptoir.

« Vous désirez quelque chose ? »

Malgré son ton poli, elle dévisageait avec un intérêt à peine dissimulé les deux clients. Clairement, elle était curieuse, se demandant bien ce que deux personnes paraissant aussi intimes pouvaient chercher dans un tel lieu. Elle ne savait absolument pas à quoi s’attendre de leur part, mais à la façon dont ils la regardaient, elle doutait qu’ils soient seulement là pour profiter d’un grand cru.

Maïa venait de la sauver d’une situation qui aurait pu très vite devenir délicate, surtout lors de son premier soir à l’Effeuill’Âge. L’homme semblait avoir mal pris le choix de la prostituée et, sans l’intervention de Maïa, il ne se serait sûrement pas gêné de le faire savoir. Provoquer un tel scandale n’aurait probablement pas été bien vu par le Comte. Gisèle se rendit compte qu’elle n’avait pas ici les mêmes privilèges qu’à la taverne, où elle pouvait souvent choisir elle-même ses clients sans qu’on ne le lui reproche. Il fallait ici faire preuve de plus de retenue. D’un regard, la brune remercia sa collègue, se promettant qu’elle lui revaudrait cela un jour.


Des deux nobles, ce fut la femme qui s’adressa à elle, s’exprimant dans un accent qu’elle avait déjà eu l’occasion d’entendre auparavant (le port était bien connu pour être un quartier assez cosmopolite à cette époque).

« Trrrois coupes d'hydrrromel je vous prrrie, madame...? »

« Gisèle » répondit-elle simplement, tandis qu’elle remplissait déjà trois verres d’un hydromel doux. Elle n’avait pas tiqué lorsqu’elle l’avait appelé madame, même si ce mot prononcé à son encontre provoquait un certain embarras. Venant d’une femme de son statut, elle ne savait si c’était là une réelle marque de politesse ou s’il s’agissait d’un sarcasme qu’elle ne saisissait pas. Elle ne se posa pas longtemps la question, dissimulant toute interrogation derrière un sourire charmeur et tendant les deux verres à ce charmant couple.

Elle acquiesça lorsque la femme lui demanda si elle était nouvelle, et se laissa faire lorsqu’elle porta la main à sa robe, jaugeant le tissu et, par le même occasion, Gisèle elle-même. La prostituée ne dit rien pour dissiper les doutes de la cliente, elle n’en prit même pas offense : elle aurait bien assez vite un aperçu de ses compétences. Elle ne savait réellement ce que ce couple attendait d’elle. Etait-elle censée les satisfaire tous les deux ? Ses connaissances sur le plaisir féminin se limitaient à son propre corps, satisfaire une femme autre qu’elle-même n’était pas l’une de ses spécialités, mais elle n’en laissa rien paraître, gardant toute son assurance, résultat d’années d’expérience.

« Nous n'aimons guèrrre nous afficher... suis-je convaincu que vous saurrriez nous trrrouver un endrrroit isolé dans l'Effeuil'Âge...? »

« Bien sûr, suivez-moi. »

Avec un sourire, elle effleura du bout des doigts le bras de son interlocutrice et fit signe au couple de la suivre. Elle ne connaissait pas encore parfaitement l’établissement, bien plus grand que sa taverne habituelle, mais elle avait à peu près repéré où se trouvaient les chambres lors de la rapide visite qu’elle avait pu faire. Elle poussa une porte au hasard, qui par chance se trouvait bien être une chambre. Celle-ci était heureusement vide, décorée de tapisseries orientales et dont les couleurs, mélange de rouge et de doré, rappelaient la somptueuse robe de sa cliente.

« Celle-ci vous convient-elle ? » dit-elle en se tournant vers le couple.

Elle s’approcha un peu plus du couple, dégageant les boucles qui retombaient sur ses épaules pour que ses clients puissent avoir un meilleur aperçu de sa poitrine généreuse.

« Comment puis-je vous servir ? »

Les cours de courtoisie qu’on lui avait inculqué portaient clairement leurs fruits, car jamais auparavant ne se serait-elle adressée à un client de cette façon. Les gars de la taverne étaient de toute façon très peu sensibles aux formes de politesse.

Gisèle haussa un sourcil amusé lorsque le prénommé Roland fut rapidement corrigé par sa compagne. Eh bien, quelle obéissance ! Il ne protesta même pas lorsqu’elle l’envoya s’allonger dans les coussins, ce qui tira un léger sourire à la prostituée. C’est que c’était rare de voir un homme qui la fermait. A la taverne, les clients étaient pour une bonne partie du type « grande gueule » : ils parlaient fort, riaient en tapant du poing sur la table, et n’obéissaient même pas à leur propre mère, alors l’autorité d’une prostituée, autant dire que ça ne les faisait pas vraiment trembler. Dans le regard de la brune pouvait se lire une petite pointe d’admiration pour la jolie bourgeoise.

Gisèle n’eut aucun mouvement de recul lorsqu’elle approcha dangereusement ses lèvres des siennes. La prostituée se montrait plutôt douée pour cacher son inconfort, allant même jusqu’à lui rendre ce baiser avec au moins autant d’intensité. Ce n’était pas la première fois qu’elle embrassait une femme (certains clients avaient des envies parfois particulières), mais la sensation n’en restait pas moins étrange. Surtout qu’elle se doutait bien qu’elle n’allait pas devoir s’arrêter là. Même si elle n’était pas au point de vomir son quatre heures à l’idée, elle était loin d’en être enchantée, et elle se demandait si elle serait réellement capable de satisfaire sa partenaire. Les femmes n’étaient pas réellement sa spécialité.

La prostituée eut cependant la décence de lui adresser un sourire joueur lorsqu’elle mit fin au baiser et s’amusa à tourner autour d’elle, plaçant ses bras autour de sa taille. Gisèle poussa un discret gémissement alors que les doigts d’Aphrodite parcouraient quelques zones sensibles de son corps. Un petit rire échappa ses lèvres lorsqu’elle lui demanda de la divertir, elle et son conjoint. Délicatement, la brune repoussa les mains de sa cliente, se tournant pour lui faire face.

« J’ai bien quelques jeux dans ma besace, mais il faudrait que je sache jusqu’où vous êtes prêts à aller, commença-t-elle en défaisant lentement la ceinture en tissu qui marquait sa taille, et lequel d’entre vous ne craint pas de perdre sa liberté de mouvement. »

Elle adressa un clin d’œil au gentleman confortablement installé dans ses coussins. Elle jouait avec la ceinture, la roulant et la déroulant autour de son poignet, observant chacun de ses partenaires avec un regard joueur. Malgré son air assuré, la prostituée improvisait totalement. Elle n’avait absolument pas l’habitude de ce genre de jeux, et elle ne se souvenait pas avoir déjà ligoté l’un de ses clients. Cependant, il lui semblait avoir devant elle une femme plutôt aventureuse, et il lui faudrait sûrement aller plus loin qu’à son habitude pour la satisfaire…

Gisèle fut soulagée de constater que le couple était plutôt réceptif à sa proposition. Elle se lançait dans quelque chose d’encore inconnu pour elle, mais en tant que professionnelle elle ne pouvait se permettre de montrer la moindre incertitude. La démarche féline, elle s’approcha de ses deux clients, son regard se baladant entre l’homme et la femme, faisant mine de ne pas avoir encore pris sa décision. Elle se mit à genoux, se lovant à son tour dans les coussins. Son attention se porta sur Aphrodite, et sa main effleura accidentellement la poitrine de la blonde tandis qu’elle déposait un baiser sur ses lèvres, se positionnant avec sensualité au-dessus d’elle. Dans un geste doux, elle tira ses hanches vers les siennes. Les corps des deux femmes se mêlaient sous les yeux de Roland, qui jusque-là s’était contenté de son rôle de spectateur. Gisèle ne l’avait pourtant pas oublié : alors qu’elle embrassait toujours Aphrodite, sa main remontait dangereusement le long de la cuisse du bourgeois. Soudainement, elle mit fin à ses gestes, ses doigts s’arrêtant à seulement quelques centimètres du sexe de l’homme. Elle échangea un long regard avec Aphrodite, avant de se tourner vers son compagnon.

« Je crois que j’ai pris ma décision. » dit-elle avec un sourire en coin. Elle déposa un baiser dans le cou de sa partenaire, tout en murmurant à son oreille : « Voulez-vous m’aider ? »

Avec lenteur, elle déroula la ceinture de son poignet, dévorant Roland du regard. Elle se pencha vers lui et invita Aphrodite à en faire de même. Elle parcourait son corps de ses mains habiles, caressant parfois avec tendresse le tissu qui recouvrait son sexe, juste assez pour tirer une légère réaction. Bien sûr, elle n’oubliait pas Aphrodite si celle-ci décidait de se joindre à eux, s’occupant d’elle avec tout autant de professionnalisme. Elle retira un par un les somptueux vêtements qui dissimulaient son torse, avant de le tirer gentiment vers le lit où elle l’invita à s’allonger. Toujours sans se précipiter, elle s’affaira à nouer ses poignets à l’aide de sa ceinture, les attachant à la tête de lit dans un nœud suffisamment robuste pour ne pas se défaire trop rapidement. Partageant son attention entre les deux clients, elle enchaînait baisers et caresses sans jamais négliger l’un d’eux. Alors qu’elle embrassait Aphrodite, ses doigts parcouraient impatiemment la fermeture de sa robe. Elle plongea ses yeux dans les siens :

« Puis-je ? »

La Bourgeoise n'était pas déçu par son choix. Portant son dévolu sur une nouvelle tête de l'établissement, y avait-il toujours un risque d'être déçu lorsqu'on ne connaissait pas encore la marchandise. Gisèle s'était donc finalement approché du couple pour les rejoindre dans la couche, offrant la primeur de son corps à Aphrodite qui se laissa volontier caressé. Une main sur sa poitrine puis ses hanches saisies et tirées par la catin, la bourgeoise frissonna de contentement, un léger gémissement sifflant d'entre ses lèvres pulpeuses.

Le goût des lippes de Gisèle la faisait papillonner, tout comme ses doigts habiles, mais mieux encore, l'employée s'efforcait de n'oublier personne dans l'équation. Roland suivait du regard la courtisan explorant son torse pour porter son dévolu non loin de son sexe. Le temps se figea l'espace d'un instant, le temps pour Gisèle de se montrer bien complice avec la bourgeoise qui lui rendit son sourire, gemissant à son doux baisé dans le cou.

- Volontier, suis-je bien heureuse de vous avoir prendre les choses en main...

Se laissant guider, Aphrodite posa ses mains sur le corps de son époux, décuplant ainsi les sensations de ce dernier qui ne semblait prêter attention à la ceinture qui allait bientôt être l'objet de son entrave. L'excitation de Roland se faisait de plus en plus sentir à mesure que Gisèle réalisait son oeuvre. Mit à nu, le mondain se laissa gentiment allongé sur la couche, Aphrodite osant alors détourner son attention du bellâtre pour venir palper le généreux fessier de l'employée de l'Effeuill'age, y déposant milles baisés passionnés pendant que cette dernière attachait Roland au barreaux.

Tour semblait se mettre en place dans une atmosphère chaude et sensuelle. A présent incapable d'offrir quelques caresses intimes à la courtisane Roland se montrait alors spectateur de la suite du scenario. Aphrodite se retrouva alors la cible de la jolie brune, dégustant ses lèvres, s'enivrant du parfum de sa peau, devinait elle que Gisèle s'appretait à la mettre elle aussi à nue.

- Faite donc...

Se cambra-t-elle alors en pivotant légèrement, offrant à la catin une vue imprenable sur ses courbes tentatrices et permettant un total accès à la fermeture de sa robe. Mais si Aphrodite laissait toute la latitude à Gisèle de la dévêtir, ne lui laissait elle la tâche si aisée, la bourgeoise se faisant soudainement intrusive par des doigts baladeurs qui cherchaient à flatter les contours de son abricot de chair.

Gisèle entreprit de défaire les habits d’Aphrodite avec toute l’habilité dont elle était capable. Ses gestes étaient lents : les robes des femmes nobles étaient agencées d’une telle façon qu’ils pouvaient prétendre au titre de casse-tête chinois. De plus, les mains baladeuses de la jolie blonde ne lui rendaient pas la tâche aisée, parcourant ses parties les plus intimes. Comme toute professionnelle qui se respecte cependant, elle ne montrait pas sa gêne, faisant en sorte de toujours afficher un sourire joueur et de pousser quelques gémissements pour encourager sa partenaire. Après un moment, Gisèle réussit finalement à débarrasser Aphrodite de ses somptueux vêtements. Les mains enfin libérées de ces tissus, elle put à son tour découvrir l’intimité de sa cliente. Alors que ses doigts parcouraient une zone qu’elle savait avait son effet sur la plupart des femmes, ses lèvres embrassaient sa poitrine avec sensualité tandis qu’elle jetait de temps en temps des regards vers son client masculin, qui semblait se délecter du spectacle.

Bientôt, ce fut au tour de sa propre robe de rejoindre le sol. Contrairement à celle d’Aphrodite, il ne fallut que quelques secondes à Gisèle pour s’en débarrasser. Son attention majoritairement portée sur sa cliente, la brune n’offrait à Roland que quelques rares baisers sur son intimité, s’interrompant lorsqu’elle voyait qu’il y prenait trop de plaisir. C’était toujours amusant de faire souffrir un homme de cette façon, et elle espérait qu’Aphrodite l’appréciait tout autant. Mutuellement, les deux femmes se caressaient, découvrant ce qui faisait réagir l’autre, jusqu’à ce que Gisèle prenne l’initiative d’aller plus loin, la pénétrant à l’aide d’un doigt, puis deux. Elle passa une main dans la chevelure de la blonde, puis l’embrassa passionnément. Ses lèvres descendirent plus bas, parcourant son cou puis retrouvant son sein. Elle n’oubliait pas de lancer quelques clins d’œil entendus vers le partenaire de sa cliente qu’elle ne comptait pas totalement ignorer, sans pour autant lui donner entière satisfaction. Sans que ses mains ne quittent le corps d’Aphrodite, elle se positionna dos à Rolland, lui offrant ainsi une superbe vue sur sa chute de reins et sur les expressions de sa compagne, puis aligna ses hanches avec les siennes tout en effectuant quelques lents va et vient sans pour autant le laisser la pénétrer. Elle jouait ainsi avec ses deux clients, s’amusant à les pousser à bout, curieuse de voir lequel craquerait en premier.