Nom : de Sombrebois
Prénom(s) : Hector, François
Âge : 31
Sexe : Masculin
Rang : Baron d'une ville décimée par les fangeux

Le Baron de Sombrebois est un homme robuste. Il est grand et fort comme ses aieux, charpenté comme un chêne et solide comme le roc. Du haut de ses six pieds, il observe d'un oeil bienveillant les gens. Son cheval, son fidèle Gris-Poil, un croisé pur-sang et cheval de trait supporte avec vaillance les presque 210 livres de son maître !

D'un aspect rond et bonhomme, son visage, souligné par une épaisse barbe noire, respire la joie de vivre. Ses cheveux, noirs également, sont coupés courts. Ses yeux sont clairs, bleu-gris pour qui les regarde attentivement, et ils donnent à son regard un aspect franc et loyal, fidèle miroir de la personnalité de leur propriétaire. Entre eux se situe la naissance de ce qui distingue Hector de tous les autres nobles - que dis-je ? - de tous les autres hommes du Royaume de Langres : le plus grand nez que ces terres aient connues ! Et non content d'être immense, il est également orienté vers le sol, comme pour mieux flairer les pistes des proies du chasseur ! Sa bouche n'a rien de particulier, peut-être un peu plus rouge et charnue que la moyenne, elle n'est à distinguer que lorsqu'elle s'étire pour former un doux sourire un peu charmeur, qui peut faire son effet - en tout bien tout honneur - sur ces dames comme sur ces messieurs.

Pour qui réussirait à dénuder Hector, il pourrait remarquer deux cicatrices : l'une située sur son épaule gauche, vestige d'un fourbe coup d'épée reçu lors d'une mémorable bataille contre un Chevalier peu chevaleresque, qui l'avait attaqué de dos - du moins c'est ce qu'Hector prétend. L'autre cicatrice se trouve sur un endroit bien plus intime - fermez les yeux mes demoiselles - sa fesse droite. Celle-ci lui a été faite par une châtelaine aux ongles longs, trop émue pour contrôler ses pulsions les plus sauvages lors d'une agréable partie fine que la décence m'interdit de détailler plus avant.

Comme il est écrit précédemment, le Baron de Sombrebois est bienveillant. Il était le fils unique de son père Auguste et de sa mère, Aiguebelline, dont il a semble-t-il hérité la douceur maternelle. De plus, étant enfant unique, il a toujours considéré son peuple comme sa famille. Bien sûr, il n'invite pas des gueux, chaque soir, à sa table mais il peut lui arriver de leur serrer la main, lorsque ceux-ci font preuve de loyauté ou juste de respect envers lui.

Hector est franc. C'est également un trait familial dans cette lignée de nobles forestiers où l'on est attaché à la vérité, à ses principes comme on est attaché à sa terre. C'est pour cela qu'Hector, qui a dû battre en retraite et rejoindre Marbrume pour garder la vie sauve, ne désespère pas qu'un jour, le fléau qui s'est abattu sur le monde disparaîtra et qu'il pourra retrouver - prions Serus - son cher bourg de Sombrebois et sa forêt enchanteresse !

Le charme, disais-je donc. Est-ce vraiment un trait de personnalité ? Sans doute lorsqu'on en use consciemment. Alors, évidemment, l'on pourra me rétorquer que la franchise ne peut-être une qualité du charmeur... Et pourtant, si, je vous assure, Hector est charmeur... en toute franchise. Il ne charme pas pour tromper. Il ne charme pas pour mentir. Il charme pour convaincre, pour attirer à lui et vers le bien des personnes qu'il estime ; comme un apôtre accueille ses semblables et leur présente le messie.

Passons au coté sombre du Baron. Il aime aussi le sang, la chasse. C'est parfois un pécher dont il se repent face à Serus, mais, quand le destin lui apporte un noble adversaire ou un vilain qui lui cherche noise, il aime à lui faire mordre la poussière, à l’occire de la double lame de son père, cette hache de guerre aussi vieille et noble que lourde et tranchante. Avec courage et vaillance, il se jette dans les batailles pour ses idéaux, pour ses terres ... ou juste pour se griser au combat !

Autre chose du coté obscure : l'amour des femmes. Et oui, DES femmes. Au grand dam de son père, mort lors de l'assaut des fangeux, son fils unique n'était pas encore marié lorsque lui était encore de ce monde. La descendance n'était pas assurée et cela lui faisait souci. Mais, Hector, s'il ne voulait point encore s'engager, n'en était pas resté puceau pour autant, loin s'en faut ! Et c'est bien pour cela qu'il ne s'était encore trouvé une Baronne : il ne souhaitait pas - dans les premiers temps du mariage tout du moins - partager ses nuits entres diverses couches. Alors, en attendant de trouver une noble épouse, il épousait les corps de femmes de moins nobles vertus...

Le premier souvenir d'Hector remontent à ses 5 ans, lorsqu'il vit son oncle Tristin mourir écrasé par le sanglier qu'il chassait. Cet évènement, aussi triste fût-il, fascina Hector. Sa passion pour la chasse vient de là... et son courage aussi.

Durant l'enfance, Hector a été élevé comme le futur Baron de Sombrebois devait l'être : un tiers d'éducation, un tiers d’entraînement martial et un tiers au grand air, dans les bois, à observer son père parler à son peuple, à regarder sa famille chasser, puis à chasser à son tour et dire deux ou trois mots aux bûcherons que l'on croise.

A l'adolescence, Hector se prit de passion pour la guerre. Les terres de sa famille étant favorables à toutes sortes de cultures ainsi que boisées par différentes essences d'arbres, il n'était pas rare qu'elles fussent attaquées par d'autres Barons voire même quelques Châtelains ambitieux... Et là, accompagné par son père, ses oncles, et leurs gardes, ils défendaient avec force et opiniâtreté, avec haches et épées, leurs terrains ancestraux. Et jamais ils ne perdirent une bataille. La famille de Sombrebois était réputée pour leur farouche combativité.

Mais un jour - ou plutôt un soir - dans la noirceur d'un automne pluvieux, après une bataille gagnée contre les troupes de Clairplaine (un bourg voisin), ce fût un autre adversaire qui se présenta sans se présenter aux portes de Sombrebois. Les gardes, harassés par une journée à croiser le fer ne virent pas ces ombres s'immiscer comme des serpents à travers les fortifications de bois de la ville... En nombre, les fangeux investirent la ville et les habitations des pauvres gens endormis. Le massacre fut atroce et l'information tarda à atteindre le château du Baron. Celui-ci ne fût prévenu de l'attaque des fangeux que lorsqu'ils pénétrèrent déjà la cour du château. De Sombrebois père ordonna à son fils Hector de partir à Marbrume chercher de l'aide. Et le fils partit. Sur son fidèle Gris-Poil, équipé de sa hache de guerre, il croisa le chemin de quelques uns de ses monstres à qui il trancha ici une tête ou là une jambe mais il resta fidèle aux ordres de son père et ne se retourna pas avant d'arriver dans la majestueuse ville.

Lorsqu'au matin, il revint à Sombrebois, accompagné par une troupe de la milice d'exploration, les larmes coulèrent pour la première fois dans les yeux d'Hector. Il n'y avait plus âme qui vive sur ses chères terres. Du plus simple vagabond au plus riche commerçant tous étaient morts. Au château c'était la même chose. Ces parents, ces oncles, leurs enfants, tous étaient morts. Tous. Il fût décider de brûler tous les cadavres sauf ceux du père et de la mère d'Hector qui furent inhumé dans le caveau familial : la crypte du château.

La troupe repartit le cœur lourd... mais une dernière surprise attendait le nouveau baron sans peuple. Un cri se fit entendre dans une petite maisonnée au milieu de la ville. Une petite fille d'environ 2 ans se tenait là, devant sa maison, pleurant sur le cadavre de son père, mort en tentant de protéger sa famille. Où s'était-elle cachée pour échapper au destin tragique de tous les habitants ? Serus seul le sait. Hector emmena la petite Mérédith avec lui, dans le manoir que le grand Duc Sigfroi de Sylvrur lui avait octroyé en souvenir de la loyauté de son père et de l'amitié qu'il entretenaient.

Hector de Sombrebois engagea une première gouvernante pour s'occuper de la petite orpheline, un cuisinier pour préparer ses repas et une seconde gouvernante pour conserver un semblant de propreté dans la belle habitation qui lui était prêtée. Dans son temps libre, Hector nouait des relations avec les autres nobles de Marbrume, tentait de comprendre le mystère de ce fléau qui s'abattait sur le monde et cherchait un moyen de contre-attaquer ces fangeux maléfiques... Et puis, il cherchait également à se reconstruire, lui si joyeux devenu soudainement si sombre et taciturne. Il trouva quelques consolations dans l'alcool et dans les bras des femmes.

Et puis le temps passa, Hector avait fait le deuil de sa famille... La petite Mérédith, avec sa joie de vivre, l'avait bien aidé en cela. Elle lui avait ramené son sourire bien plus sûrement, bien plus durablement que les bons vices qu'il avait assidûment pratiqués. Dès lors, Hector considéra la petite Mérédith comme sa propre fille et décida de l'adopter officiellement. Mérédith de Sombrebois et Hector s'était reconstruit ensemble. Hector était à nouveau joyeux, bon et franc. De nombreux nobles devinrent ses amis et ses alliés. Courageux, plein d'entrain, il était prêt à affronter le monde et ses tourments avec sa hache, son cœur, ses alliés... et dans un coin de sa tête, sa fille.

Résumé de la progression du personnage :

Soi réel