Nom : //
Prénom : Reginherus / surnommé Ragnar le plus souvent
Âge : 23 ans
Sexe : Homme
Rang : Bandit

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : (voir topic Système Rp & Xp)
Carrière de bandit des routes
+1 FOR, END, HAB, ATT pour les PCs
Compétences et objets choisis :

Ambidextrie
Coriace
Coups puissants
Séduction

Deux épées courtes
Capuchon en cuir
Veste en cuir
Gants en cuir usés

Reginherus est un homme d'une vingtaine d'années, à la musculature rugueuse parsemée de nombreuses cicatrices, un tableau qui lui provient de sa subsistance dans la nature du plateau du Labret. Il est grand, un mètre quatre-vingt cinq, avec une ossature aussi solide que son caractère : de larges épaules dominent avec fierté le reste de son corps. Plus haut, son visage contraste magnifiquement avec le reste : un mélange de délicate beauté et de sauvagerie, le premier aspect apparent dans ses traits fins et ses yeux d'azur, et le second, lui, apparaissant sous la forme d'une pilosité faciale peu voire pas entretenue, qui a cependant tendance à mal pousser de par la mauvaise nutrition. Un problème qui s'est étendu à ses cheveux frisottants, qui, une fois longs, ont tendance à casser. C'est pourquoi il se rase les côtés du crâne à blanc, laissant trôner en son sommet le reste de sa tignasse, qu'il aime assembler en quelques tresses, elles-mêmes rejoignant une queue de cheval.

Reginherus apparaît comme quelqu'un de fondamentalement cynique, et d'assez intelligent. Ces deux caractéristiques le définissent depuis son plus jeune âge, et il faut dire que la chute de l'Humanité et l'Avènement de la Fange les a d'autant plus développées. Depuis ces tristes jours, il a également sombré de plus en plus dans la paranoïa et la cruauté - ne laissant que ses proches échapper à ses élans d'humeur incontrôlés. Le reste des hommes n'ont que très peu de poids dans la balance de son jugement, la confiance accordée étant à ses yeux un risque terrible pour sa propre survie. Malgré tout, enfouie sous ces couches de méfiance et de mépris se cache une empathie certaine, surtout vis-à-vis des enfants et des plus naïfs... des plus inoffensifs et démunis ; le seul futur que l'on peut effleurer au milieu de l'incertitude et du chaos. Un futur aussi fragile qu'un pétale de fleur dans les sombres sous-bois, mais un futur qui peut être forgé pour donner une meilleure Humanité dans laquelle il pourrait vivre pleinement.

Mais là étaient des idéaux bien trop complexes pour un simple bandit ; car au final, pour lui-même subsister dans ce dur monde, il devait trahir ses propres valeurs. Un moindre mal ? Peut-être. En tout cas, un mal bien moins important que les nobles arrogants et peureux qui se réfugiaient à Marbrume ; les véritables cibles de sa haine.

Toute sa vie, Reginherus a foulé le sol fertile du plateau du Labret, fils unique d'une des nombreuses familles de fermiers de la région. Avant que les rumeurs de la Fange ne parviennent jusque là, il menait une vie paisible, sociale, travaillant le jour et s'amusant la nuit à bon coups d'alcool et de jeux. Apprécié par ses amis, et convoité par les jeunes filles pour ses yeux de glace, il apparaissait néanmoins comme quelqu'un de simple, sans être dénué d'intelligence toutefois ce qui lui évita de nombreuses entourloupes. Sa famille demeurait la plus importante partie de sa vie, surtout sa mère, avec qui il entretenait une relation de confiance absolue, presque fusionnelle. C'est de là que vint son plus grand traumatisme, quand, à l'arrivée des fangeux sur le plateau, il les perdit. Avec eux, dans leur mort sanglante, s'envola une partie de son âme. Il n'était plus que l'Ombre de lui-même. Une ombre froide et impitoyable, dont ses amis profitèrent pour fonder un groupement de bandits. Une petite dizaine de jeunes débrouillards qui essayaient malgré les circonstances de garder les épaules sur la tête, usant de paranoïa et d'abattage de toute loi qui restreindrait leur potentiel de survie. Pendant de longs mois, ils subsistèrent par le pillage de tout ce qui pouvait l'être, y compris des autres habitants, survivants, de la région. Et malgré ces actes contraires à son éthique d'autrefois, Reginherus suivait sans broncher, léthargique de pensée et d'esprit. Aucun mal comme aucun plaisir ne parvenait à le faire flamber. Une aubaine pour son "meilleur ami", le leader du groupe, qui profitait donc sans risque de son potentiel guerrier assez supérieur au reste de la bande. Néanmoins, comme à tous, la Mort ne tarda pas à attraper les plus faibles et les plus imprudents. Les effectifs du groupe fondirent comme neige au soleil, le contraignant, plutôt que de tuer, à kidnapper pour enrôler. Ce fut là que commença la fin de leur Histoire, car privé d'une cohésion et d'un passé commun, ses membres ne tardèrent pas à s'affronter dans des luttes intestinales qui menèrent à la division de tous.

Quand l'hiver 1165 arriva, amenant avec lui la civilisation, Reginherus - que les bandits avaient appris à appeler "Ragnar" par dépit pour la sonorité très noble de son vrai prénom - était toujours vivant. Respecté et reconnu comme un survivant aguerri parmi les moins scrupuleux, il décida néanmoins de faire profil bas, et d'accueillir la civilisation venue de Marbrume sous l'apparence d'un simple fermier. Le vent tournait, et l'heure n'était plus au pillage mais à la ruse. Et il fallait dire que ce retour à un semblant de société rappelait au jeune homme d'agréables bien que mélancoliques souvenirs. Ses yeux azurs se posèrent et écoutèrent parfois avec attention les grandes figures de la reconquête. Sa curiosité s'en trouva attisée, et avec elle, son instinct enfoui d'homme partiellement civilisé. Mais le hors-la-loi en lui n'était pas mort, loin de là. Le conflit interne de Ragnar n'allait pas tarder à se montrer, tôt ou tard, et prendre une tournure différente selon les rencontres qu'il allait faire.

Peut-être allait-il un jour reprendre espoir en la combativité et la vertu de l'Homme.
Ou peut-être allait-il abandonner cette partie de son âme, au profit de l'égoïsme et de l'arrogance du banditisme, qu'importe la forme...

Seul l'avenir pouvait le dire.

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