Nom : Marc
Prénom : d'Orcel
Âge : 50
Sexe : Masculin
Rang : Bibliothécaire

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : (voir topic Système Rp & Xp)

Compétences et objets choisis : +2INT, +1PAR, +1PV

Le teint clair, l’œil lent mais attentif, de petite taille, il est le parfait rat de bibliothèque. Personne ne fait attention à lui. Le peu d’exercice physique qu’il fait ressort sur son apparence : il a l’air faible et il l’est. Son visage est fatigué. Les rides inscrivent des ombres disgracieuses que ses oreilles pendantes et flasques semblent encadrer, formant en somme un cadre correspondant au tableau. Ses mains sont fragiles également, et ses jambes sont celles des hommes qui n’ont jamais eu besoin de se battre ou de fuir. Au-delà des prémisses de la vieillesse, sa tenue est toujours impeccable. On lui reprochera principalement une fine couche de poussière en fin de semaine, mais qui viendrait lui en tenir rigueur ? Veston, foulard, bottes, redingote : ses habits sont élégants et de bonnes manufactures, bien qu’il n’en ait jamais pris grand soin.

Marc d’Orcel, ou le vieux d’Orcel, comme on l’appelle volontairement, est un solitaire qui a appris à apprécier cette richesse. Les conversations futiles l’ennuient, les femmes l’ennuient, et les abrutis aussi. C’est un travailleur qui n’a eu que les livres de la grande bibliothèque pour amis pendant de nombreuses années, et ils lui ont transmis bien plus à son sens que lui ne pourra leur transmettre par son travail. Et pourtant le vieux d’Orcel y passe le plus clair de son temps : copies, gravures, restaurations, enluminures, recherches pour les demandes des particuliers. La grande bibliothèque est une ruche abandonnée tant toutes les fleurs qui y dorment devraient attirer des abeilles travailleuses qui produirait alors un miel nourrissant, fertile, et qui saurait éclairer les décisions futures. Le vieux d’Orcel regrette parfois sa solitude car il se demande parfois qui après lui sera apte à reprendre cet endroit stratégique de la pensée humaine, cet endroit qui lui seul distingue les hommes de la bestialité du monde, cet endroit qui relie l’humanité dans un seul voyage, raconté dans les dizaines de milliers de livres présents sur les étagères.

Le vieux d’Orcel est apprécié des lettrés parcourant la bibliothèque, et nombres d’entre eux aiment à discuter avec lui. Ces nombreuses connaissances bien placées en font un homme d’influence, informé, et sur qui on demande conseil. Il sait par ailleurs que la confiance que lui accorde ces personnes ne saurait être trahis. Ils les considèrent comme des amis et c’est pourquoi il se permet de leur donner son avis. Et c’est pourquoi il est apprécié de ce petit milieu assez fermé et qui prend finalement les décisions importantes de la ville.
Marc est alcoolique. Il a perdu espoir mais garde sa foi inébranlable dans la trinité. Il s’intéresse aux théories purificatrices bien qu’il n’ait jamais trouvé aucun indice dans la doctrine, dans les correspondances des hauts-prêtres, ou encore dans les dogmes.

Il est né dans la ville. Il est le fils d’un rapport hors-mariage et son père, un baron également originaire de la ville, l’avait confié aux ordres religieux car son fils devait se consacrer à la prière pour racheter sa faute. Peu de temps après, son père était mort en dehors de la ville. Il ne l’avait su que longtemps après. Sa mère, une catin du Goulot, n’était jamais reparu après qu’elle ait eu la certitude que son fils vivrait. Il n’en a d’ailleurs aucuns souvenirs. Eduqué par l’Eglise, Marc a tout d’abord fait le boulot de copiste. Toute la semaine, il travaillait avec sa plume au rythme des offices. Très vite il se fait remarquer pour ses capacités d’analyse et de réflexion. Il est confié aux grands prêtres qui le destinent alors à servir avec eux. Pendant son temps libre, il s’évade à la bibliothèque qui devient son terrain de jeu. Le vieux bibliothécaire accepte qu’il traîne ici et lui apprends au fur à mesure tout ce qu’il sait. Et le vieux en savait. Il avait beaucoup voyagé à travers le monde, il avait vu des rois régnant sur des villes d’or et d’argent, il avait parcouru la mer jusqu’à ce qu’elle s’arrête. Il lui confiait parfois des livres dans lesquelles il se plongeait alors avec passion. Il n’avait pas d’amis de son âge mais il apprenait beaucoup.

Lorsqu’il fut en âge, il demanda à quitter ses responsabilités religieuses et à travailler à la bibliothèque. On lui accordait le droit. Le bibliothécaire, fatigué, lui confia alors un jeune garçon à qui il dut enseigner à son tour l’écriture. Une année plus tard il était seul à la bibliothèque. Le vieux bibliothécaire était mort. Toujours sous-tutelle de l’Eglise, il continuait son travail à la bibliothèque où il commençait à prendre ses marques. Il communiquait avec les bibliothèques du pays par missives qui l’aidaient dans ses nouvelles missions.

Peu à peu, des riches personnes venaient naturellement à lui pour lui demander d’être précepteur pour leurs enfants. Il acceptait la tâche et consacrait alors à ces quelques enfants des cours de copies. Sa grande culture était appréciée et il devenait peu à peu un conseiller officieux de certaines personnes d’importances, membres de la noblesse ou grands marchands.

Il vivait et vit aujourd’hui toujours seul et possède un appartement dans le quartier du temple. La nuit il va souvent dans les bistrots de la Hanse, où il aime la compagnie des ouvriers et des artisans, ces personnes sans mensonges et honnêtes, qui après leur journée agitée, viennent discuter autour d’une bière. Lui-même aime la bière. Il a ses habitudes au Hérisson Mélomane. Assis au comptoir, il observe et apprends ces normes que sa jeunesse ne lui a pas fait découvrir. Il ne lui est jamais rien arrivé et il est sous les bonnes grâces des habitués de l’auberge, qui voient en lui un homme discret, agréable et sans histoire. Lui aussi les aime. Ces hommes ne connaissent pas le mensonge, la manipulation, tous ces vices de la haute société qui lui font se tenir autant que possible à l’écart du pouvoir. Il aime aussi leurs railleries, leurs histoires dans lesquelles ils ont tué trois fangeux à mains nues. Lui-même n’en a jamais vu mais sait qu’aucun homme normalement constitué ne peux venir à bout à mains nus d’un seul d’entre eux. Il a lu de nombreux témoignages et n’a qu’une certitude sur eux : le sel les tient à distance. Dans ces cas-là, on sourit au vantard, on lui donne une tape sur l’épaule en riant. Il se renfrogne et vide son verre avant de jurer sur la trinité qu’il en a bien tué quatre en fait. Mais on tourne la tête, on entend des cris au fond de la salle. C’est Balthazar, le boucher du quartier, qui paye sa tournée : son fils, un milicien, est revenu vivant de sa mission et vient de rentrer dans l’auberge. Embrassades. Alors on se réunit autour d’une table pour écouter son histoire...

Certifiez-vous avoir au moins 18 ans ? Yes
Comment avez-vous trouvé le forum ? (Topsites, bouche à oreille...) TopSite
Vos premières impressions ? Cadre restrictif au premier abord mais finalement très détaillé donc, vraiment bien.
Des questions ou des suggestions ? Pas pour l'instant mais ça va venir.