Marbrume


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 Aubeline Rochebrume

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MessageSujet: Aubeline Rochebrume   Aubeline Rochebrume EmptyVen 30 Oct 2015 - 18:30




Aubeline Rochebrume




Identité



Nom : Rochebrume, c'est le nom de mon père. De son père avant lui, de nos aïeuls et il se perd dans la nuit des temps. Un nom noble qui inspire le respect de nos gens et la crainte à nos ennemis. Je le porte fièrement. Attention à vous si vous tentez de le salir, de le trainer dans la fange, notre vengeance sera terrible.
Prénom : Aubeline Blanche. D'après la petite histoire, mon père a décidé de me prénommer Aubeline parce que je suis née à l'aube. Pourquoi avoir rajouté un deuxième prénom ? Parce que les pâles lueurs de l'aube étaient particulièrement blanches et aveuglantes. Comme quoi un prénom ne tient pas à grand chose.
Âge : 17 ans. Je suis née le premier jour du printemps quand la fonte des neiges commence à dégager le col de gris-pic.
Sexe : Femme, cela se voit non ?
Rang : Célibataire depuis que mon fiancé est passé de vie à trépas lors d'une rixe avec les fangeux sur le chemin de notre exode. Je suis la fille du noble Châtelain de Rochebrume. On est d'une toute petite noblesse de part notre fortune, mais notre cœur renferme plus de noblesse que la plupart des mécréants vivant à la cours de Marbrume. Je ne suis pas comme les dames biens nées des villes. Part chez nous, la vie est rude et de ce fait, chacun doit contribuer au bien-être de la famille. Pour ma part, j'ai toujours eu un attrait particulier pour le maniement de l'arc, ce qui a fait de moi tout naturellement une redoutable chasseuse pour notre famille.

Physique




D'après mon père, je suis un sacré petit bout de femme. Je ne sais pas s'il parle de ma taille ou de mon caractère, car je ne suis pas si petite que cela avec mon mètre soixante-cinq. Ceci dit, il est vrai qu'à côté de lui, je suis un microbe, mais peu de gens font sa taille. Même si par moment on me traite encore comme une enfant, je vois bien dans le regard des hommes cet éclat de lubricité qui me confirme que je suis bien une femme. Une femme aux formes assez avantageuses bien que moins gironde que celles des filles de petite vertu trainant dans les bas quartiers des villes. Ceci dit, j'ai la taille bien marquée grâce à des hanches larges faite pour avoir des garçons d'après la vieille accoucheuse de la famille. Avoir une petite poitrine n'est pas un handicap de mon point de vue, même si l'on me dit que c'est fort utile pour nourrir les enfants. Moi, ce que je vois, c'est que cela ne me gêne pas pour tirer à l'arc. Notre bonne Églantine se désespère de me voir si peu en chaire, mais n'allez pas croire que je suis squelettique. Au contraire, je suis svelte et athlétique, ce qui me permet d'être une personne particulièrement agile et grâce à une fine musculature plutôt discrète je possède assez de puissance pour me mouvoir rapidement et cela même en terrain accidenté. C'est pour cela, entre autre chose, que je suis une bonne chasseuse.

Cependant, même si ma féminine silhouette est ce que l'on voit en premier, les gens me complimentent surtout pour mon visage doux aux traits fins et quelque peu malicieux. Mon petit minois est souvent décri comme étant mutin. Il faut dire que mes lèvres relativement charnues arborent souvent un insolent sourire malicieux qui éclaire mes traits et qui fait grandement échos à mon regard acier pétillant de vitalité et un brin canaille. Mais ce qui permet de me reconnaitre de loin, c'est ma chevelure qui est d'un blond platine, d'un blond presque blanc. Ils cascadent le long de mon dos pour arriver jusqu'à mon fessier environ. Il parait qu'une dame de ma condition se doit d'avoir les cheveux longs. Personnellement, je trouve cela assez encombrant. Alors, je les coiffe souvent de façon à ce qu'ils ne me gênent pas trop dans mon quotidien. Le plus souvent, je fais une longue tresse. Plus rarement, je les laisse détachés.

Bien que je sois capable de revêtir des toilettes plus en adéquation avec mon rang, je dois dire que je préfère m'habiller comme un ranger. Je porte souvent mon pantalon en cuir noir et un pourpoint en cuir de la même couleur. En dessous, je porte une chemise de lin de couleur foncée. Suivant le temps, je peux avoir une longue cape marron en bure ou bien un épais manteau de fourrure fait à partir du pelage d'un grand ours brun. Aux pieds, je porte une paire de bottes en cuir de couleur sombre qui peut être fourrées si les températures ne sont pas clémentes. Mère n'aime pas que je m'habille de la sorte, elle dit que je ne suis pas un homme et que je devrais porter des robes. J'aimerai bien la voir courir les bois et chasser avec une robe. C'est tout bonnement impossible. Cela fait beaucoup rire père. Aymeric, quant à lui, n'a jamais dit ce qu'il pensait vraiment. Cela dit, il est vrai que je fais garçon manqué attifée de la sorte surtout quand j'ai mon arc à la main, le carquois dans le dos et une épée courte à mon côté. Pourquoi l'épée ? Pour me défendre au corps-à-corps s'il y a besoin même si je ne suis pas une redoutable bretteuse. Cependant, je connais les bases du combat et cela je le dois à mon défunt fiancé. Voilà à quoi je ressemble et malgré cet aspect plutôt masculin, je n'en reste pas moins féminine même si les temps actuels ne s'y prêtent pas vraiment.

Personnalité



Quand on parle de moi, ce qui revient la plus dans la bouche des gens, c'est le terme de cabocharde. Même père me dit que j'ai la tête plus dure que la roche dont sont faites nos montagnes. Est-ce de ma faute si j'ai du tempérament et que je sais parfaitement ce que je veux ? Certes non, mais il semblerait souhaitable que je sache me modérer, en tout cas c'est souvent ce que me dit mère. Elle est l'exemple que je devrai suivre pour devenir une dame, mais je suis bien trop amoureuse des grands espaces pour accepter de me laisser confiner à une pièce pour faire de la couture ou bien tisser une tapisserie qui relaterait les exploits de nos hommes. Non, moi j'aime sentir le vent fouetter mon visage pendant que je courre à travers bois lors d'une chasse. Puis, je suis la meilleure pour pister le gibier et à nul autre comparable dans l'art de la chasse. Certain diront que je suis un esprit libre, car dans nos montagnes on ne se formalise pas trop de ce genre de comportement pour une femme, mais que dans les grandes villes j'aurai certainement finit au couvent pour m'apprendre les bonnes manières. Je ne me serai jamais laissée enfermer aussi facilement. Certes, je crois en la sainte trinité et leur vouer ma vie ne me dérangerait pas dans l'absolue, mais il faudrait que cela soit mon choix et uniquement le mien. Il se trouve que j'ai un fort esprit de contradiction et que juste par fierté mal placée, je pourrai balayer l'idée sans même m'y intéresser. Oui, de prime abord, je suis quelqu'un avec du caractère, trop dirait même certain de mes soupirant vertement éconduit. Car en plus d'avoir un tempérament affirmé, j'ai la langue acérée. Quand cela est nécessaire, je sais me montrer acerbe dans mes propos tout comme je peux me montrer mielleuse. Manipulatrice ? Pas vraiment ou en tout cas pas plus que n'importe quelle autre personne même s'il est vrai que mon éducation me permet de manier notre langue avec une certaine dextérité. Enfin, cela était vrai dans notre châtellenie, il devrait en être autrement dans Marbrume qui se trouve être une grande ville avec plein de gens bien éduqués.

Cependant, mon éducation me permet de savoir comment me comporter en société ou tout du moins de ne pas ressembler à un gueux crottés. Ceci dit, je suis certaine que les gens mieux nés que moi, me trouveraient un air rustique pour ne pas dire campagnard. Rochebrume n'est qu'une petite châtellenie perdue dans les froides montagnes du septentrion du royaume de Langres. En gros, comparé aux nobles se pavanant à la cours du Duc, on est des bouseux. Et alors, moi je m'en fiche, car nous sommes des gens de paroles et d'honneur. Nous connaissons le prix de la vie et y accordons une véritable valeur. En résumé, nous ne sommes pas du même monde et j'en suis fort aise. Il m'aurait coûté d'être comme une de ces dindes emplumées et fardées à l'extrême. J'ai, comme père, un fort sentiment de justice et je fais en sorte qu'elle soit respectée. Chose qui de nos jours n'a plus la même importance à cause de l'invasion des fangeux. Cela dit, il m'est insupportable de voir un crime être commis en ma présence tout comme une injustice. Nous à Rochebrume, nous avons un sens aiguë de la justice et de son application. Plus que toute autre création de l'humanité, c'est ce qui définit le mieux notre niveau de civilisation. Alors, pas question de brader cela sous prétexte que c'est la fin du monde. Puis père est persuadé que l'on pourra reconquérir nos terres perdues, que les dieux vont de nouveaux nous accorder leurs bénédictions une fois la lie de la société éradiquée. Sur ce dernier point, j'ai des doutes. Père oublie certainement les malhonnêtes gens se cachant dans le quartier des esplanades. Avant qu'ils ne soient inquiétés par la justice divine, tout le peuple y sera passé. Mes défauts ? Vous les découvrirez bien assez vite par vous-même. Cependant, je peux vous avouer non sans une pointe de fierté que je suis particulièrement rancunière. Je ne pardonne pas facilement, voir pas du tout en fonction de l'affront que vous m'avez fait.

Histoire



A l'aube naissante, des cris enfantins lézardèrent les murs de la motte féodale qui servait de chef-lieu de la châtellenie. C'était les premiers instants de vie d'une enfant pleine de vigueur. Un homme à forte stature entra dans la pièce et se dirigea vers sa tendre épouse exténuée par une longue nuit passée à accoucher. Il la regarda tendrement avant de l'embrasser sur le front et de lui souhaiter un bon repos. L'homme se tourna vers la matrone qui tenait l'enfant et s'enquit du sexe de ce dernier. "Une fille mon seigneur". Un bref instant, une once de déception passa sur le visage buriné du châtelain. Puis rapidement, il se reprit. Maintenant, il avait une descendance. Il attrapa la petite fille de ses mains gigantesques et la porta à son visage pour l'observer. La petite fille, dans ses gesticulations, porta un coup de pied au visage du père. L'homme éclata d'un puissant rire. Cette enfant lui plaisait déjà. Elle était vigoureuse, semblait déjà avoir de caractère et par-dessus tout, c'était une Rochebrume. En rendant la petite fille à la matrone, il regarda par la meurtrière qui servait de fenêtre à la chambre et dit sur un ton pensif: "Quelle belle aube !". Il se tourna vers la matrone et décida d'appeler son enfant Aubeline Blanche en mémoire de cet instant magique ou la pâle lueur du jour chassait timidement les ombres de la nuit. Aubeline devait être un espoir comme ce moment ou le jour finit par chasser la nuit et apporter les biens fait du soleil. Il espérait certainement qu'avec ce nom, il placerait sa fille sous la protection de la Déesse Rikni. Après elle, le couple de châtelain eut quatre autres enfants dont deux morts en bas-âge et que des filles. Il fallait se rendre à l'évidence, la Trinité ne voulait pas que le sieur de Rochebrume ait un successeur. Il allait devoir bien marier sa fille aînée pour voir perdurer son œuvre et celle de ses aïeuls. Loin de ce genre de considération, la fillette grandit sans se poser de question, vacant entre son éducation (assurée par une mère stricte, mais bienveillante) et ses escapades dans le bourg assemblé au pied de la motte féodale. Tout le monde connaissait Aubeline, la fille du châtelain, et tout le monde prenait plaisir à échanger quelques mots avec elle. C'était un rayon de soleil et une bouffé de joie de vivre. Elle avait le don de communiquer la bonne humeur sans rien de faire de spécial. Puis, la gamine trouvait grisant de pouvoir se promener sans adulte pour la surveiller. Ce qu'elle ne savait pas, c'était qu'il y avait le vieux Ulfric qui la suivait pas-à-pas sur ordre de son père. Il avait pour consigne de la laisser faire ses propres expériences et de n'intervenir que si sa sécurité était en danger. Pas grave, de son point de vue, la fillette se promenait seule et c'était tout ce qui comptait.

La gentille fillette pleine d'entrain laissa place à une jeune fille qui commençait à s'intéresser aux choses du domaine. La vie n'était pas aussi facile qu'elle ne lui semblait et elle voulait aussi participer au bien-être de la famille. Elle savait déjà qu'elle ne voulait certainement pas faire comme sa mère, rester enfermée à la maison à coudre ou tisser. Non, elle voulait bouger, faire des choses intéressantes. Ce fut un peu par hasard qu'elle se retrouva avec un arc entre les mains à tirer sur une cible accrochée à la branche d'un arbre et ballottée par le vent. Cela l'amusa beaucoup et très vite elle montra un réel talent pour décocher avec justesse ses flèches au grand dam de sa mère. Puis, elle se mit à suivre les chasseurs avec la bénédiction de son père et toujours sous la surveillance du vieux Ulfric. La gamine se montrait plutôt habile à la chasse et assez bonne observatrice pour pister correctement le gibier. En quelques années, elle devint même la fine fleur des chasseurs de la région. Parfois, un grand noble du coin organisait une chasse à laquelle était invité le châtelain de Rochebrume. L'homme finit par y participer et prendre sa fille comme pisteuse. Au début, les autres nobles rigolaient doucement. Comment une fille pouvait prétendre à faire aussi bien que des pisteurs aguerris ? Elle les détrompa rapidement en montrant son savoir faire et ses connaissances. Pour sa première chasse, elle débusqua un grand ours brun. L'animal roi des forêts de la région et très prisé des chasseurs. Après une lutte de longue haleine, le père terrassa la bête d'un magistral coup de hache. Ce fut la plus belle prise de cette chasse. Elle venait de river le claper de tous les nobles présents et ce fut le début de sa réputation naissante de pisteuse hors pair. Ce fut d'ailleurs au cours d'une chasse organisée que la jeune Aubeline âgée de treize ans remonta la piste d'une louve noire. L'animal débusqué tenta de fuir devant la meute des chasseurs assoiffés de sang et au lieu de poursuivre l'animal avec les autres pisteurs, elle s'arrêta. Après quelques instants à étudier les lieux, elle trouva la tanière de la louve et y trouva un petit louveteau. Sachant parfaitement le sort réservé à l'animal, la jeune fille décida de le prendre avec elle. Ce fut comme cela, que la demoiselle se retrouva avec un loup noir des montagnes comme animal de compagnie. Un animal d'une fidélité indéfectible. Le partenaire idéal pour la chasse. Aubeline décida de nommer l'animal Karoo.

Un an après cette petite histoire, les prétendants commencèrent à se presser à Rochebrume pour courtiser la jeune blonde. C'était surtout des petits chevaliers qui cherchait la promotion sociale, car tout le monde dans la région savait que Rochebrume était la dote d'Aubeline quand l'actuel châtelain disparaîtrait. La demoiselle vit quelques prétentieux défiler, des précieux aussi, des brutes sans cervelle, etc. Il y avait toujours quelque chose qui n'allait pas. Cependant, elle avait la chance que son père pensait la même chose qu'elle. L'homme cherchait un homme fait du même bois que lui. Un homme apte a affronter l'adversité sans sourciller et surtout qui rendrait coup pour coup. Une perle rare et une aubaine pour la jeune femme éprise de liberté qui ne souhaitait pas se retrouver entravée par les liens du mariage. Puis, Karoo qui avait un an maintenant, était devenu un animal avec une belle corpulence. Ce n'était pas un vrai loup des montagnes comme sa mère, qui avait certainement du fauter avec un chien sauvage, mais il n'en restait pas moins impressionnant. L'animal avait prit l'habitude de dormir au pied du lit de sa maîtresse et n'était certainement pas prêt à laisser quiconque entrer. D'ailleurs, une fois l'animal fit comprendre à un prétendant trop pressant de garder ses distances avec Aubeline en lui pinçant fortement le fessier. L'homme ne put s'asseoir correctement pendant au moins trois jours. Il aurait voulu châtier la bête, mais la jolie blonde prit fait et cause pour sa petite peluche sur patte. Il n'était guère bon de se montrer mauvais avec Karoo si on voulait gagner le cœur de la belle. Ce fut seulement après une longue année à voir défiler des prétendants aussi inutiles qu'intéressés que la famille Rochbrume vit arriver un chevalier plein de fougue au sens moral irréprochable. Même Karoo, d'ordinaire si prompt à montrer son désaccord, se comporta tel un agneau avec ce prétendant. De son côté, la jeune Aubeline n'était pas prête à se laisser enfermer tel un oiseau en cage. Elle se montra désagréable au possible avec Aymeric. Ce qui faisait bien rire le chevalier qui en avait vu d'autres lors de ses pérégrinations dans le royaume. Pour convaincre les autres de ne pas le choisir, elle énuméra tous les défauts qu'elle lui trouvait quitte à en inventer. Cependant, il fallait bien dire qu'il était plutôt plaisant à regarder et cette longue balafre qui courait le long du côté gauche de son visage ne gâchait rien. Il avait ce même petit sourire malicieux que la jeune femme et cet esprit libre que faisait échos à celui de la belle. Petit-à-petit, elle se laissa apprivoiser comme tous les autres. Finalement, il n'était pas si mal ce type. Tout comme elle, il aimait la chasse, puis il avait eu la bonne ide de lui apprendre les rudiments du combat à l'épée et pour finir, Karoo semblait bien l'aimer. Que demander de plus en fin de compte.

Aubeline avait seize ns quand ses fiançailles furent annoncées avec le chevalier Aymeric Du Guay-Lescin. La jeune femme avait du mal à définir ses sentiments. Certes, elle appréciait l'homme. Partir en chasse ou bien s'entraîner au maniement de l'épée était des moments privilégiés, mais elle redoutait le moment elle deviendrait son épouse, le moment il changerait et la cloîtrerait à la maison comme toute dame de son rang. C'était une tempête de sentiment qui s'entrechoquait dans la petite cervelle de la belle et personne ne le voyait. Seul ce bon Karoo sentait bien que sa maîtresse n'était comme à l'habitude. Ce n'était pourtant que des fiançailles. Qu'est-ce que cela serait le jour des épousailles ? A vrai dira, la confusion morale qui l'assaillait ne fit que croitre en elle à mesure que la date fatidique s'approchait. Il y avait eu de bons moments pendant cette année. Aymeric avait continué à se comporter avec elle de la même façon, rien n'avait changé de son côté et Aubeline tentait de faire bonne figure. Elle savait tous les espoirs que son père plaçait dans ce mariage pour la pérennité de sa lignée. C'était bien trop de pression pour la jeune demoiselle et quelques jours avant le mariage, elle prit les chemins de traverses. Elle avait besoin de faire le point, de se retrouver seule avec elle. Évidemment, Karoo était là. Il était toujours là. C'était son âme sœur, son ombre. La jeune femme disparue pendant trois jours et deux nuits, vivant en pleine nature, chassant pour manger, se baignant dans les sources d'eau sortant de la montagne et prenant le temps de réfléchir à son avenir. A son retour, elle remarqua que les gens du bourg étaient pris d'une rare frénésie. Ils semblaient complètement paniqués. En arrivant à la demeure familiale, se mère l'attrapa et la serra fort contre elle trop heureuse de retrouver sa chère fille. Aubeline ne comprenait pas ce qui se passait, mais elle ne tarderait pas à avoir le fin mot de l'histoire. Elle vit son père arriver en arme avec Aymeric à ses côtés ainsi que tous les guerrier de la châtellenie. Son bien aimé vint lui parler, un discours décousu parlant de démons venant du couchant et chassant les hommes, d'une migration vers le levant pour survivre. De son côté, le châtelain de Rochebrume exaltait les gens à accélérer les préparatifs du départ, car les bêtes n'étaient pas loin. Alors, commença l'exode des gens de la châtellenie sous la protection des gens d'arme de leur seigneur. Au cours de leur marche forcée, il y eut des rixes entre quelques fangeux plus rapides que la hordes qui poursuivait inlassablement les survivants et la soldatesque de Rochebrume. Puis, la caravane se joint à celles des autres réfugiés qu'elle croisait. Le flot des gens fuyant le malheur et la destruction se faisait toujours plus gros, plus facile à suivre pour les fangeux, mais aussi plus difficile à attaquer grâce à la présence en nombre de guerriers déterminés à assurer la survie des civils.

Ce fut pour nous le début de l'exode, "la grande marche vers l'Est" comme l'appelaient les autres. Chaque jour, on comptait nos morts. Parfois, les bêtes nous laissaient un répit pendant deux ou trois jours avant de reprendre leurs assauts de plus belle. Avaient-ils une conscience ? Nous n'en savions rien, mais rapidement père décela chez eux une implacable stratégie pour nous exterminer: la méthode du contournement associée à celle de l'attaque de masse. Brutal, primitif, mais terriblement efficace. Tout ce que nous pouvions espérer, c'était de trouver des zones bien fortifiées pour nous reposer, car nous ne pouvions pas nous reposer autrement. Il n'était pas rare que l'on marche pendant une semaine sans aucune pause. Les gens tentaient de dormir dans les charrettes par roulement. On voyait même certain cavalier dormir sur leur monture. La vision pouvait paraître étrange, mais c'était notre seule chance de ne pas trop nous épuiser avec cette terrible marche forcée, cette marche pour notre vie. Cependant, la horde se rapprochait inexorablement. Les tenir éloignés devenait de plus en plus difficile. Souvent de nombreux hommes d'arme y laisser leur vie. Nous n'avions plus le temps d'attendre les plus faibles, les plus lents et petit-à-petit on laissa sur le bord de la route de plus en plus de malades et blessés. Tout en abandonnant les plus faibles, on récupérait les citoyens des villes que l'on croisait et avec eux de nouveaux soldats. Du sang frais pour les batailles à venir, car à n'en pas douter, il y en aurait d'autre avant que l'on trouve le refuge idéal. Ce fut aux alentours de la mi-août que la cohorte exsangue connut la plus incroyable et impitoyable des attaques de fangeux. Alors que la colonne de réfugiés avançait à un bon rythme, les bêtes sont sorties de nulle part, attaquant toute personne passant à porté. La soldatesque tenta de s'organiser afin de repousser cet assaut. Un véritable mur de bouclier hérissé de lance et autres piques se dressa sur le chemin des fangeux de la seconde vague. Ils s'écrasèrent avec joie dans un horrible bruit de crament d'os et de hurlements inhumains. Pendant que les hommes d'arme se battaient avec l'énergie du d'espoir, les réfugiés furent pris d'une panique en voyant d'autres fangeux surgir des sous bois. Telle une redoutable tenaille, les monstres brisèrent la colonne de réfugiés et les défenses pensées par les chefs militaire. Maintenant, c'était plus du chacun pour soit. Aymeric tenta de réunir quelques soldats pour mener une contre attaque tout aussi inutile que désespérée. Sur son destrier, il passa près de la charrette où se trouvait Aubeline pour lui dire de fuir le plus long possible vers l'Est pendant qu'il retenait ces démons. Il promit de la rejoindre sitôt son action serait couronnée de succès. Dans un élan qui n'était pas son habitude, elle embrassa le preux chevalier. La dernière image qu'elle avait pu conserver de lui fut de le voir, lui et ses hommes, submergé par un flot continu de fangeux.

Depuis cette fameuse attaque, le groupe de survivant se réduisait de jour en jour sous les assauts incessants des fangeux. La combativité elle-même se faisait plus difficile à trouver devant la situation qui semblait tellement désespérée. Il fallait juste tenir un peu plus longtemps, Marbrume, la fameuse cité aux défenses imprenable n'était plus très loin. Là, tous trouveraient enfin la paix et le repos, mais pendant ce temps on continuait à compter les morts. De la châtellenie, il ne restait plus grand monde. Il y avait eu tellement de morts. A commencer par mère qui fut emportée lors de la grande bataille qui vit Aymeric se sacrifier. Deux jours plus tard ce fut la petite Sophie (la plus jeune sœur d'Aubeline) qui trouva la mort. La vieille Matrone, Églantine et tellement d'autres n'étaient plus de ce monde. Des connaissances de la jeune femme, il ne restait guère que son père et le vieux Ulfric, un sacré gaillard qui ne ménageait pas sa peine pour faucher les fangeux de sa hache à double lame. Finalement, les hautes murailles de la cité de Marbrume furent en vue. Les rares survivants se précipitèrent dans un désordre effrayant, se piétinant pour être les premiers à trouver refuge. Sur le grand nombre qu'ils furent, seulement une centaine d'entre eux arriva à bon port et sur tous les guerriers, seul une poignée était encore en capacité de se battre. Quoiqu'il arrivait maintenant, les fangeux avaient gagné et un amer goût de défaite repassait dans la bouche des survivants. Ils étaient maintenant à l'abri, mais miséreux sans le sous. Une autre forme de survie allait commencer pour tous ces gens. Les premiers temps furent difficiles. Ici personne ne connaissait les gens venant de l'Ouest et il fallait montrer patte blanche avec l'administration locale. Le châtelain de Rochebrume ne perdit pas de temps à chercher à regagner son rang et les honneurs qui allaient avec. Il s'engagea dans la milice avec le bon vieux Ulfric et quatre autres types qui avaient voyagé avec nous assez longtemps pour savoir de quoi était capable ces deux "vieux débris" comme certain locaux se permettaient de les appeler. De son côté, Aubeline tenta de venir en aide aux réfugiés, mais il fallait se rendre à l'évidence: Marbrume possédait une puissante muraille, mais n'était pas préparée à recevoir tous cet afflux de population. La nourriture manquait, les logements aussi. Même les nobles n'étaient guère mieux logés qu'un mendiant s'ils ne pouvaient pas prouver leur lignage. Ce fut comme cela que la jeune femme se mit à sortir régulièrement avec Karoo pour chasser. C'était très différent de ses montagnes natales, mais elle s'y fit assez rapidement. Elle ramenait régulièrement de la viande qu'elle revendait à des gens plus riches afin d'avoir un peu d'argent pour acheter de quoi manger pour aider un peu les réfugiés. Elle se souciait de ces gens bien qu'elle ne partageait plus leur sort. Grâce à son père, elle était logée avec lui dans le quartier de la milice. Là, ils n'étaient pas seuls et devait partager la maison avec Ulfric et les quatre autres soldats. Comme ils se connaissaient, un capitaine avait décidé de les affecter ensemble sous la direction du châtelain qui se retrouvait coutilier.

Soi réel




Certifiez-vous avoir au moins 18 ans ? Oui et même bien plus.
Comment avez-vous trouvé le forum ? (Topsites, bouche à oreille...) Déjà expliqué en section invité. En passant de section partenariat en section partenariat des forums que j'ai visité quand je cherchais un forum sur le thème "The 100".
Vos premières impressions ? Un background finement travaillé et une ambiance graphique très belle.
Des questions ou des suggestions ? Non.



Marbrume soutient la création; cette fiche a été codée par Orange de CSSActif



Dernière édition par Aubeline Rochebrume le Dim 1 Nov 2015 - 18:29, édité 9 fois
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Héloïse CoutrierCouturière
Héloïse Coutrier



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MessageSujet: Re: Aubeline Rochebrume   Aubeline Rochebrume EmptyVen 30 Oct 2015 - 18:40
Bienvenue Aubeline !
J'espère que tu te plairas parmi-nous, bon courage pour la suite de ta fiche ! = )
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Ambre de VentfroidFondatrice
Ambre de Ventfroid



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MessageSujet: Re: Aubeline Rochebrume   Aubeline Rochebrume EmptyVen 30 Oct 2015 - 18:41
Bienvenue parmi nous Aubeline ! Contente de te retrouver ici après t'avoir croisée en zone invité tongue

Ton avatar est particulièrement joli, j'aime beaucoup, et ta plume promet de belles choses, très agréable à lire. Et j'adore ton pseudo, Aubeline, c'est vraiment beau comme prénom. Curieuse de lire la suite de ta fiche, en attendant, n'hésite pas si tu as besoin de quoi que ce soit !
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Aymeric de Duègme
Aymeric de Duègme



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MessageSujet: Re: Aubeline Rochebrume   Aubeline Rochebrume EmptyVen 30 Oct 2015 - 18:44
(Très joli début de fiche !)

Mais non, je ne suis pas mort. Je savais que je te retrouverai, bb.
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Kanna Furibarde2Bannie révolutionnaire
Kanna Furibarde2



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MessageSujet: Re: Aubeline Rochebrume   Aubeline Rochebrume EmptySam 31 Oct 2015 - 15:46
J'aime bien ton écriture, ton avatar et ton prénom !
Bienvenue ici !
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InvitéInvité
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MessageSujet: Re: Aubeline Rochebrume   Aubeline Rochebrume EmptyDim 1 Nov 2015 - 18:32
Bonsoir !

Merci de votre accueil. J'en profite pour signaler que j'ai (je pense) finit ma fiche de présentation. Je reste dans les parages pour toutes modifications éventuelles.

Bonne soirée.
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Ambre de VentfroidFondatrice
Ambre de Ventfroid



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MessageSujet: Re: Aubeline Rochebrume   Aubeline Rochebrume EmptyLun 2 Nov 2015 - 14:31
*Vient de terminer tout cela*

Eh bien, un pavé César que tu nous as fait là ! Tu écris bien, il est agréable de te lire tongue Je n'ai rien à redire sur ta fiche. Concernant ton animal de compagnie, nous te le laissons car tu précises qu'il est croisé chien et loup, et ce n'est pas un pur loup (nous aurions été plus sceptiques, étant donné le caractère très indépendant et sauvage du loup, difficilement apprivoisable comme un chien). Mais donc, aucun problème !

Etant donné qu'Aubeline ne revendique pas son titre de noble, la couleur qui te correspondrait le mieux serait le jaune et non le bleu ; cela te va-t-il ? =)

Je te valide, et encore bienvenue parmi nous, en espérant que tu passeras de bons moments ici !
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InvitéInvité
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MessageSujet: Re: Aubeline Rochebrume   Aubeline Rochebrume EmptyLun 2 Nov 2015 - 17:35
Salut !

Cela me convient parfaitement. De plus, techniquement, Aubeline n'a pas vraiment de titre de noblesse puisque c'est son père le châtelain. Elle n'est que la fille d'un châtelain, même si cela fait d'elle une noble. Je pense que faire partie du peuple correspond mieux à mon perso et puis c'est facile de dire que les papiers qui prouvent la noblesse d'une famille se soient perdus dans le chaos qui tombe sur Terre.

Merci et bonne journée.
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Anton GunofBoucher
Anton Gunof



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MessageSujet: Re: Aubeline Rochebrume   Aubeline Rochebrume EmptyLun 2 Nov 2015 - 17:49
Bienvenue officiellement Aubeline.

Si ton père a été reconnu par une connaissance, un capitaine de la milice qui plus est, et a été fait coutilier, c'est de notoriété publique que vous êtes de noble sang, papelard ou pas, non ?
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MessageSujet: Re: Aubeline Rochebrume   Aubeline Rochebrume Empty
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Aubeline Rochebrume
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