Marbrume


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 Iustus amo te cadit e converso. [Pv : Elric de Beaumont]

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SerenSaltimbanque
Seren



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MessageSujet: Iustus amo te cadit e converso. [Pv : Elric de Beaumont]   Iustus amo te cadit e converso. [Pv : Elric de Beaumont] EmptyMer 7 Juin 2017 - 22:39
Quartier de la Hanse, une place parmi tant d’autres.

La foule s’était regroupée en nombre aujourd’hui, malgré le soleil timide et les bourrasques fréquente. Partout où elle posait les yeux Seren distinguait des gens, son horizon en était plein. On pouvait voir les vêtements ternes et usés des plus pauvres tout comme les apparats colorés des commerçants les plus fortunés.

Le dernier tiers du spectacle allait débuter.

Tandis que les musiciens entamaient un rythme soutenu, la contorsionniste et le cracheur de feu quittaient le centre de la place en vitesse pour ne pas gêner le clou du spectacle. Les chevaux piaffent d’impatience et leurs gémissements se mêlaient ou applaudissement de la foule. Même après tout ce temps Seren avait le trac, ses mains devenaient moites et sa respiration saccadée.
Après le dernier accord, les deux cavaliers lancèrent leur monture au trot afin de traverser la foule sans encombre. Arrivés sur l’étendue de pierres, les chevaux tournèrent au centre de la foule afin de la faire reculer et de délimiter leur champs d’action. La musique reprit, d’abord douce tandis que les deux acrobates se mettaient debout sur leur selle puis plus vive quand ils commencèrent leur numéro. D’abord de petites acrobaties, se tenir sur une jambe, faire le poirier, faire un salto … Petit à petit les chevaux trottaient côte à côte, la musique changea à nouveau pour se transformer en un son langoureux. Les deux cavaliers entamèrent alors une danse sensuelle à même le dos de leur monture. Quelque portés et figure plus tard, les chevaux se séparèrent à nouveau. Nolan quitta la place et Seren resta seule. Lohan lui apporta alors un bâton dont les extrémités flambaient paresseusement.
Toujours debout sur sa selle, la jeune femme dit un mot à sa monture et celle-ci entreprit une nouvelle fois de faire le tour de la place au pas.
Perchée, Seren entreprit une série de mouvements au même rythme. En faisant tournoyer son accessoire, elle accéléra le rythme et le cheval fit de même et ce jusqu'à ce que la foule ne dinstingue plus que les motifs dessiner par les flammes.
La dernière figure arriva.
Seren entreprit un salto, quittant la selle pour retrouver le plancher des vaches. De son côté, Enbarr s’arrêta à l’instant même ou les pieds de sa propriétaire touchaient la pierre.
Essoufflée, Seren s’inclina dans un silence surpris. Lorsqu’elle se releva, les applaudissements éclatèrent et un sourire ravi se dessina sur son visage.

Sans perdre le nord, les jumelles passaient dans les rangs des badauds en tenant de petits panier d’osier afin de récupérer quelques piécettes.

La cavalière se fit accoster par plusieurs hommes souhaitant soit la retrouver dans leur lit le soir même soit se plaindre de deux membres de sa troupe.
Un commerçant bien plus en colère que les autres capta toute son attention.
Celui-ci racontait qu’il avait aperçu Nolan et Jaouen dérober quelques bourses. Seren voulant le calmer à tout prix pour que la milice n’intervienne pas, l’invita à le suivre dans leur camp afin qu’ils fouillent ensemble les affaires des deux accusés. Elle ne démenti pas les accusations portées contre ses compagnons, ils avaient effectivement tendance à délester les bonnes gens de leur agent sans le moindre scrupule …
Ils se dirigèrent donc vers un terrain vague où se dressait fièrement trois tentes colorées.
Agencées autour d’un feu de camp de bonnes dimensions, elles contrastaient largement avec l'architecture monotones des échoppes et des entrepôts.
Dans un petit enclos,a jument de Nolan broutait paisiblement le foin posé à même le sol qu’on lui avait présenté. Seren dessella Enbarr et le laissa au même endroit, elle irait le bouchonner plus tard. La jeune femme s’approcha donc de la tente aux couleurs jaunes, la tente des hommes. Toujours accompagnée du commerçant replet, elle tentait vainement de discuter avec lui …

Cillian s’approcha sans bruit, faisant sursauter le grassouillet en lui proposant quelque chose à boire. Seren le chassa d’un geste de la main et le gamin parti se réfugier avec les femmes. Sans crier gare, elle ouvrit le pan de la tente et trouva les deux compères en grande discussion dont le sujet était : Le meilleur endroit pour cacher une rafle …

Le bourgeois, un air lubrique sur le visage, lui indiqua d’une voix salace qu’ils pourraient trouver un arrangement afin que cet incident ne s’ébruite pas. Ce n’était pas après elle qu’il en avait mais après les jumelles, encore trop jeune pour s’adonner à ce genre de chose …
Seren refusa catégoriquement. Blessé dans son ego surdimensionné, l’homme gras sortit en hurlant de la tente. Ils les injuria et le menaça de les faire expulser.

Quelques jours passèrent et les deux fautifs furent cantonnés à leur tente. Le jeune Cillian lui, dormait avec le reste des membres, dans la tente de femmes. La troisième tente, aux teintes vertes, était consacrée à l’entreposage des équipements équestre et accessoirement au couchage de Seren.
Celle-ci n’avait pas osé organiser une représentation après cet incident, leur réserve de nourriture diminuait et ils ne pouvaient retourner travailler dans ces conditions.

La jeune femme attendait elle attendait que la milice viennent les expulser, les bannir. Elle en était folle d'inquiétude et rejetait quiconque s’approchait d’elle.
Seule la compagnie d’Enbarr la soulageait. C’est d’ailleurs pendant un session d’entraînement des chevaux que la Millice fit parler d’elle.



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Elric de BeaumontSergent
Elric de Beaumont



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MessageSujet: Re: Iustus amo te cadit e converso. [Pv : Elric de Beaumont]   Iustus amo te cadit e converso. [Pv : Elric de Beaumont] EmptyJeu 8 Juin 2017 - 23:44
Marbrume n’a jamais été un endroit très accueillant. Allons, si vous avez déjà vécu avant la Fange, vous le sauriez. Le Morguestanc est un pays grossier rempli de marais et de bois sombres, encore païens et barbares, rempli d’une populace aux trois-quart consanguine, sans véritable richesse ou prestige, soumise à une noblesse aussi corrompue que couarde ; Il n’est d’ailleurs pas étonnant que l’Esplanade ait autant de jolis manoirs, alors que le pays a autant de châteaux-forts désertés. En réalité, à part pour les très exceptionnelles foires qui pouvaient attirer de la peuplade d’ailleurs, il fallait véritablement être fou ou n’avoir rien compris à la vie pour oser prétendre un voyage jusqu’à cette ville. Il fallait braver les marais puants et grouillants de moustiques, survivre face à la rapine de brigands, traverser les péages seigneuriaux tenus par des nobles malades mentaux atteints de la goûte, pour finalement atteindre une ville grouillante aux relents de merde. La survie de Marbrume ne tient qu’à une simple réalité géographique : On est sur la côte. Au-delà, c’est la mer et l’océan. Si Marbrume était une ville dans les terres, les marbrumiens auraient fuis comme des lâches, comme tous les morguains ont fuit en bons poltrons apeurés par la levée des morts. Parfois je regarde l’horizon de l’océan, ou le ciel nuageux, et je me rends compte d’une réalité simple horrible. Le monde au-delà de nous survit. Les terres infidèles, les archipels insoumis, les steppes païennes, et même toutes les marches et tous les comtés du Royaumen, tout ça, ça existe encore. C’est juste qu’aucun n’a envie de venir sauver les marbrumiens. Cette terre immonde ne convient que parfaitement pour vivre qu’à une seule race, la race des fangeux, qui se sent tellement à l’aise au milieu de cette engeance humaine et de ces terres incultivables.
C’est pour ça que je me demande bien qu’est-ce qu’une bande d’acrobates métèques foutent, en plein sur la Hanse en plus, le quartier des commerçants. Oh certes, des étrangers exotiques à Marbrume, j’en ai déjà vu. Parfois, lors de ces rares foires dont je vous parlais, on pouvait voir un chebec ou une galère où se trouvait, sur le pont, un gros marchand au nez crochu, à la peau bronzée voir carrément mat, qui était accompagné de jolies femmes qui pouvaient être jusqu’à noires comme la nuit, et avec des étoffes ou des tissus bien étrangers. Ils venaient, à vendre leurs épices qui irritent le palais et à donner leurs teintures ou leurs bijoux magnifiques, et en échange, on leur vendait les seules choses que Marbrume sait produire : Un peu de laine, et beaucoup d’armes. Il n’empêche. Qu’on me raconte qu’une horde de troubadours puants et rigolant comme des diables d’un conte débile pour enfant vivait à Marbrume, ça, je le savais, mais vous ne m’empêcherez pas d’en être très étonné.
D’autant plus étonné, qu’on met un sacré moment à les expulser. Je pensais que ça aurait déjà été fait, depuis le temps. Pourtant, des mois qu’ils sont là, à attendre sur leur lopin de terre, à donner des sortes de... De spectacle, ou je sais pas quoi, comme s’il s’agissait d’une époque qui y était propice. Probablement que sur l’Esplanade ils seraient bien à leur place, au milieu de tous ces nobles qui se rendent pas compte de la gravité de la situation dans laquelle on est. Mais là la Hanse c’est pas pareil. Les commerçants sont fatigués, excédés, écrasés d’impôts et de réquisitions qu’ils ne peuvent plus supporter, et vous avez les romanischels qui viennent leur percer les tympans et qui s’amusent à détrousser les honnêtes gens, au lieu d’être à leur place, chez les gueux et les migrants qui vivent bien cachés bien trouillards, écrasés sous les murs de la ville.

« Oui oui oui monsieur Sartilly, je comprends, vous et moi sommes sur la même longueur d’onde, tout-à-fait. Je suis d’accord, et j’irai leur parler, je vous promets. Oui monsieur Sartilly, d’accord, oui, et o- Non monsieur Sartilly, je n’en ai pas besoin. Laissez donc faire la milice. Non non, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire maître... »

Monsieur Sartilly est un gros poissonnier de la Hanse. Il a une flotte de pêche de cinq grosses barques et une jolie cogue. Il avait plus de bateaux avant, mais il faut compter les réquisitions, les ventes pour éponger ses dettes ou ses impôts, sans oublier ce qui a pu être coulé par un naufrage, ou détourné par les pirates du Séraphin. Mais sa vie il la passe pas en mer ; Il laisse ses ouvriers se débrouiller avec les filets de pêche et la lutte face aux mouettes. Il est un homme suffisamment respectable pour se payer le luxe de m’être désagréable. Et c’est ainsi que ma présence auprès de lui s’est très vite faite inconfortable. J’ai pourtant tout bien fait comme il faut.
Ce matin le prévôt des marchands de la Hanse a reçu un dépôt de plainte de plusieurs factionnaires. Un boulanger, un teinturier, un fabricant de papier, et monsieur Sartilly en tête accompagné de quelques notables ont envoyé une requête au service de la ville, pour leur demander de faire leur boulot et d’expulser la bande d’acrobates étrangers qui n’a rien à faire ici. La question n’est pas de savoir s’ils ont le droit ou pas d’être ici ; Répondre à cette question exigerait, en principe de sortir le cadastre des rues du Bourg-Levant, avec probable possibilité de racheter la terre qu’ils occupent. Non, la véritable question, c’est pourquoi Sartilly et compagnie demandaient subitement à ce qu’on emploie la force pour les chasser.
J’ai donc été désigné par le bureau de la milice pour aller rendre visite à Sartilly et ses confrères signataires du document. Je me suis vêtu d’un beau mantel, de bagues aux doigts, j’ai monté un coursier et, accompagné de quatre sergents d’armes équipés de grosses massues et marchand au pas, leurs semelles cloutées battant le pavé, leur arme sur l’épaule, j’ai pu entrer dans une luxueuse maison bourgeoise où étaient regroupés des marchands marbrumiens fort bien vêtus. J’ai même pas eu le temps d’ouvrir la bouche qu’ils m’ont invectivé. Ils m’ont parlé de ces vauriens, qui font du tapage nocturne, qui volent les honnêtes gens, courtisent les prudes femmes, jettent leurs détritus partout, pratiquent les jeux de hasard, blasphèment les trois Dieux à tout-va, mangent du cerf et tout le reste. Puis j’ai posé une simple question : S’ils sont si dérangeants que ça, pourquoi pas avoir demandé à les virer avant ?
S’en est suivi une scène où j’ai dû attendre, les lèvres pincées, mes mains agrippées à ma ceinture, le temps que toute cette bande de notables se mette à s’entre-attaquer, à se plaindre, à dire que c’est la faute de X qui a voulu leur donner un délai, Y qui a voulu jouer la diplomatie, Z qui les aimait bien et qui les a payés il y a quatre mois pour qu’ils fassent un spectacle pour le mariage de sa fille ; Le temps qu’ils lavent leur linge sale en public, mes rares moments où j’ai toussé un peu fort n’ont pas suffit à calmer les choses, et je me suis muré dans un silence peiné.
En tant que centenier de la milice, j’ai une place fort peu respectable dans la hiérarchie militaire. Ou tout du moins, trop respectable. Je suis dans un entre-deux fort déplaisant, qui gratte le fion. Je suis un gros bonnet dans le sens où j’ai des responsabilités, mais pas assez haut-placé pour pouvoir dire à ces messieurs de fermer leurs gueules, et de me mettre à exercer l’autorité toute-puissante du duc. Non. Je suis obligé de faire quelque chose d’horrible. Je suis obligé d’être diplomate. Diplomate ! Toute la journée être diplomate ! Diplomate avec les vieilles nobles puant le parfum qui me parlent de leur chat, diplomate avec le bourgeois qui se plaint du mauvais temps, diplomate avec le contre-maître que je ne comprends pas à cause de son nez bouché qui obstrue sa voix ! Diplomate avec tous ces gens qui, si j’échappe sans faire exprès un mot, vont se faire un plaisir d’aller écrire une lettre au capitaine pour geindre. L’alphabétisme. C’est ça le cancer de la diplomatie. C’est tellement plus simple de s’en prendre aux métèques et aux étrangers ; Eux, ils n’ont pas de relations avec les notables du coin, alors personne n’accorde de crédit à leurs propos.

Alors je suis parti les voir, ces métèques. Mais pas pour les expulser, malheureusement. Je n’en ai pas l’ordre. Je n’ai pas pu amener deux douzaines de troupiers, massues en l’air, pour les dégager, brûler leurs bagages, réquisitionner leurs chevaux, et les délocaliser au Labourg. Pour l’heure, j’accompagne Sartilly qui soupçonne deux métèques de l’avoir volé. Debout sur son mulet, il a très vite refroidit l’ambiance. Moi qui en chemin aime faire des blagues avec mon dizenier, Étienne la carpe, je me retrouve à me tasser sur la selle de mon cheval, ouvrant la voie des rues étroites de ces coupes-gorges du Bourg-Levant, m’occupant de l’homme en lui posant deux-trois questions vides d’intérêt sur les gens qu’il cherche, sur ce qu’on lui a volé, et sur d’autres banalités policières afiin de lui faire croire que j’enquête sérieusement sur cette affaire. Étienne lui est à pied, comme les trois autres sergents d’armes qui l’accompagnent, et qui marchent dix pas devant mon cheval pour s’assurer que les curieux, les enfants, et les matous errant s’éloignent et ne nous barrent pas la route. Derrière Sartilly, fermant notre convoi, marchent deux hommes équipés de vestes en cuir dans lesquelles ont été rivetées des plaques d’acier ; Ce sont des spadassins, des mercenaires qui gardent le corps de monsieur Sartilly, vous montrant donc comment ce poissonnier n’est pas un simple gueux puant le saumon, mais un véritable petit-chef de la Hanse mabrumoise.

On s’arrête devant l’endroit que les occupants squattent. Trois tentes, des chiens qui aboient en nous entendant arriver, de la saleté un peu partout. Les curieux et les chiffonniers s’éloignent prudemment en voyant débarquer les soldats armés, mais cela ne les empêche pas d’observer, hagards. Moi et Sartilly arrêtons nos bêtes ; Je jette le pied à terre, et l’un des sergents à pied trotte vers mon cheval pour lui en saisir les rênes et le tenir. À peine sauté hors des étriers, je me retrouve à marcher sur un sol meuble et boueux, sans pour autant tressaillir ou afficher une mine de dégoût, pas plus que le commerçant qui m’accompagne ; Lui et moi, à défaut d’être des types sympathiques ou intelligents, sommes de vrais marbrumois, ces gens hirsutes et paillards dont je vous parlais plus tôt. Cette bouillasse, on y est attachés. C’est notre terre.
En face c’est l’étranger.

Je retire mes gants. Deux sergents et un mercenaire restent derrière avec les chevaux. Deux autres et un des mercenaires du poissonnier nous escortent. Sartilly a un peu peur, il marche trois pas derrière moi, un peu vers la droite. Moi j’ai un militaire qui me flanque directement à ma gauche, prêt à me pousser et à aller frapper tout ennemi de son gros bouclier en amande qui lui protège le corps, et qui est très utile pour briser les émeutes ou dévier les projectiles qu’on peut lancer. Retirant mes gants, je fais un signe de la paume de ma main vers les romanischels qui descendent de leurs chevaux en nous voyant. Ma voix se met à rugir comme un lion alors que je donne quelques ordres abscons.

« Oh là ! Faites silence ! Milice de Marbrume ! »


Lorsque je m’arrête, tous les hommes armés de la garde s’arrêtent aussi. De vrais truands, à l’air patibulaire. En lançant un regard derrière moi, je reconnais ces trognes qui forment tous les coupes-jarrets intemporels et universels des professions de tueurs. Les grimaces cicatrisées, les arcades ouvertes, les poings serrés, les yeux sombres. À côté de toute cette bande pas jojo, le vieux Sartilly paraît beaucoup plus agréable et sympathique. Pourtant lui aussi fronce un peu les sourcils. Mais non, non ce n’est pas de la peur comme je l’ai deviné... C’est quoi qu’il ressent ?
Pas le temps d’y penser. Quelques hommes et femmes se présentent devant moi, commencent déjà à me demander qu’est-ce que je veux. Je crois qu’ils reconnaissent Sartilly derrière moi. Je hèle le premier venu.

« Je suis le centenier Beaumont. Ce monsieur-là dit qu’on lui aurait volé de l’argent. Vous permettez qu’on fouille ? »
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MessageSujet: Re: Iustus amo te cadit e converso. [Pv : Elric de Beaumont]   Iustus amo te cadit e converso. [Pv : Elric de Beaumont] EmptyVen 9 Juin 2017 - 0:41
Enbarr sentis la Milice bien avant qu’elle ne soit en vu. Ses naseaux se dilatèrent et il s’ébroua plusieurs fois, nerveux à cause des odeurs nouvelles. Seren le calma facilement à l’aide de mots doux et de caresses mais elle avait compris que les choses allaient mal tourner.

Le petit groupe s’approcha du camp, mettant pied à terre malgré la bouillasse au sol. Le bourgeois obèse était accompagné, ou plutôt suivait lâchement, d’un homme grand et balourd à première vue. Lui-même était flanqué d’un planton et deux autres hommes d’armes suivaient à quelques pas. Seren fut intriguée par ce déploiement de ressource pour de simples broutilles.
Perché sur son hongre, elle détailla celui qu’elle reconnue comme détenant l’autorité.
Avec sa mâchoire avancée et ses yeux inexpressifs, on aurait dit un de ses chien de combats, que tout le monde craint à cause de leur agressivité. Cette image ne la rassura guère d’ailleurs. Pourtant habituée aux entrevues avec les autorités, quelque chose lui disait que celle-ci ne finirait pas aussi bien que les autres.
Descendant de cheval lorsque le sergent ordonna le silence, seul le bruit de succion provoqué par ses bottes dans la terre boueuse venait réfuter son autorité.
Droite comme un I mais peu sûr d’elle, Seren s'avança vers eux à pas lent. Enbarr la suivait de près malgré l'absence de liens et les plus jeunes de la troupe vienrent se cacher derrière elle.
Cillian la rattrapa en lui demandant de s’arrêter et de le laisser gérer la situation … Chose qui fit sourire la jeune femme.

Ici à Marbrume, le statut des femmes était bien différent de celui qu’ils connaissaient dans la troupe. Tous égaux quoi qu’il arrive … Sauf qu’entre les murs de cette cité puante, citée qu’elle apprenait à détester petit à petit, lorsqu’une femme dominait un homme par sa richesse ou par le mérite elle était traîné dans la boue, salit et destituée de tout droit. C’est de cela qu’avait peur le jeune garçon. Seren tenta de le réconforter en lui embrassant tendrement la joue puis d’un pas décidé et se planta devant le sergent.

« Je suis le centenier Beaumont. Ce monsieur-là dit qu’on lui aurait volé de l’argent. Vous permettez qu’on fouille ? »

L’air très sérieux, la jeune fille lui répondit d’une voix posée.

- C’n’est pas la peine Centenier. Les coupables sont dans cette tente et l’argent de Monsieur est dans un coffre sous ma tente. J’aurais cru qu’après notre discussion et mon refus de lui donner la virginité de mes deux jeune soeur, il aurait au moins pris la peine de le récupérer mais son égo blessé l’a surement fait oublié ce détail.

Elle regardait cette fois, le bourgeois devenu rouge de colère et muet comme une carpe.
Sans plus attendre, elle invita le sergent à la suivre afin qu’elle lui remette l’argent. Sous la tente, quelques braise brillaient dans un petit brasero réchauffent agréablement l’air de l’abri. Sans gêne, la jeune femme ôta sa veste et sa chemise, les jetant négligemment sur son lit de camp, pour en enfiler une propre et surtout sèche. De son pas félin elle s'approcha des selles et des harnais entreposés dans le coin de la pièce et se pencha par dessus, tellement que son front aurait pu toucher le sol. Se relevant rapidement elle apporta un petit coffre en bois peint de mille couleurs. Le tendant au Sergent, elle lui attendit la. Sachant pertinemment que se faire dicter sa conduite par une femme l'agaçait, Seren essaya de paraître la plus douce et la plus docile possible. Un petit sourire au coin des lèvres, elle demanda :

-Monseigneur est-il satisfait ou dois-je ajouter quelques pièces pour le déplacement ?
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MessageSujet: Re: Iustus amo te cadit e converso. [Pv : Elric de Beaumont]   Iustus amo te cadit e converso. [Pv : Elric de Beaumont] EmptyVen 9 Juin 2017 - 1:08
J’ai pas compris l’histoire de virginité. J’ai pivoté ma tête par-dessus mon épaule, comme une chouette, pour regarder Sartilly, mais il ne m’a même pas dévisagé. Qu’importe. Je la suis comme j’en suis intimé, et Sartilly m’accompagne avec son propre spadassin. Moi-même je suis suivi de monsieur la Carpe, qui me colle pas. C’est très rassurant. Étienne la Carpe est comme un chien de chasse, quand il sent un danger, il est aux aguets et se met à me coller si fort que je peux sentir les effluves de vinasse qui sortent de sa bouche. De sa bouche, et non de ses lèvres ; Car comme je le répète pour la troisième ou quatrième fois à toi, voix dans ma tête, si le dizenier Étienne porte le charmant surnom de « la Carpe », c’est qu’il a eut les lèvres arrachées par son père étant enfant, son géniteur lui ayant collé un morceau de fer rouge sur la bouche pour le punir d’avoir blasphémé Dame Anür en courtisant la prêtresse du village. Je comprends l’importance de la correction des enfants, mais c’est quand même légèrement exagéré...

J’entre dans la tente avec Sartilly. J’essaye bien de l’arrêter et de lui sortir un racontar comme quoi je dois interroger la gaupe, mais il ne veut rien entendre ; Tout au plus il ordonne à son homme, et donc moi-même à mon Étienne, qu’ils restent tous deux dehors.
Moi et le poissonnier on attend donc devant, à reluquer le renard qui se dévêtit et se dandine. C’est certainement fort appréciable, mais je n’ai pas de temps à perdre, encore moins chez des romanichels. J’observe tout silencieux comme la femme va remettre les deux petites bourses à Sartilly, qui se recule et les soupèse dans ses mains. Il daigne alors enfin me regarder, et se plaint de sa voix nasillarde.

« Il y a pas le compte, elles sont plus légères que lorsque je les portais. »

Je n’ai absolument aucun moyen de savoir s’il dit la vérité ou s’il ment. Mais je ne peux pas m’empêcher de prendre une grande inspiration nasale, me faisant gonfler le poitrail alors que je tourne mon buste vers la cavalière.

« Le monsieur dit qu’il y a pas toute la somme. C’est grave, de rapiner.
Je veux parler aux deux responsables du vol. Fais-les venir. »
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MessageSujet: Re: Iustus amo te cadit e converso. [Pv : Elric de Beaumont]   Iustus amo te cadit e converso. [Pv : Elric de Beaumont] EmptyVen 9 Juin 2017 - 1:26
Forcément, ce vieux dégueulasse n’a pas son compte.
Seren leva les yeux au ciel en entendant la plainte du gros bonhomme. Même pas le courage de le lui dire en face. Il doit se plaindre à son chien de garde. Celui-ci d'ailleurs n’avait pas l’air de beaucoup l’apprécier. Un sourire narquois naquit sur les lèvres rouges de Seren, sourire vite ravalé quand le sergent se tourna vers elle.
C’est alors un sourire contrit qu’elle affichait.

- Les deux responsables ? Certainement.

La jeune femme les invita à quitter sa tente. Elle les fit attendre quelques minutes en changeant de pantalon également. En sortant, elle fit signe aux autres membres de reprendre leurs activités, seul Enbarr ignora son ordre et vient la pousser de sa tête afin d’avoir un peu d’attention. Un sourire tendre illuminait le visage de la jeune femme qui le caressait copieusement. Avant de se rendre compte qu’elle avait encore affaire avec la Milice. Elle rougit légèrement avant de se diriger d’un pas décidé vers la tente des hommes.
Les hommes d'armes la suivait et cela la mettait fort mal à l’aise. Le chemin se fit en silence, seulement rompu par le bruit de leur pas.
Elle désigna la tente d’un signe de tête et y entra brusquement.

Nolan était assis au fond, les bras croisés et l’air sombre. Jaouen, en pleur vint directement se blottir dans ses bras, s’excusant a platement. Le coeur de la jeune femme se serra mais son visage resta de marbre. Ce n’était qu’un enfant que la mauvaise influence d’une personne avait perverti. Sans dire un mot elle le repoussa doucement et regarda Nolan droit dans les yeux.

- Ces messieurs sont là pour vous.

Les pleurs du garçon redoublèrent tandis que Seren scrutait la moindre réaction du sergent. Sergent qui soit disant passant n'avait pas l'air très futé mais ça elle ne l'avouerait jamais à haute voix sachant qu'elle risquerait le fouet.
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MessageSujet: Re: Iustus amo te cadit e converso. [Pv : Elric de Beaumont]   Iustus amo te cadit e converso. [Pv : Elric de Beaumont] EmptyVen 9 Juin 2017 - 2:13
Sartilly était modérément coopératif. Mais c’est avec un grand sourire que je quittais la tente et entraînait le poissonnier avec moi pour attendre qu’elle se change et qu’elle nous conduise aux deux larrons qui étaient responsables de la sotte entreprise.
Mains sur la ceinture, toujours, je me tenais au garde-à-vous en regardant le commerçant qui se tassait, les mains dans le dos, grognant un peu dans sa barbe. Un léger sourire en coin se dessina en risette alors que je me permettais de m’adresser à lui, toujours avec mon ton de fausset bien poli.

« Allons maître. Ne vous faites point de bile ; Je m’assurerai que vous ayez honorable compensation pour votre dommage.
– Vous n’êtes point prévôt, sire Beaumont !
Se mit-il à railler tout rapidement en me daignant d’un regard, sans doute enhardi par la présence de son spadassin ; Le truand qui le suivait était peut-être fin, la face glabre, les cheveux longs, le teint légèrement hâlé typique de ceux originaires de la Péninsule, mais sa brigandine et sa lame fine me laissait deviner une fine lame qui était sous le service du poissonnier. Non, vous êtes ici pour tout autre chose. Je souhaite que vous alliez rapporter à votre hiérarchie ce que vous voyez ici. Cette occupation illégale ! Ces chevaux qui traînent n’importe où !
– Maître, me permettez-vous de vous parler à cœur ouvert ? Vous avez bien assez de richesse et de pouvoir. Si ces romanichels vous dérangent tellement, vous n’avez en réalité qu’à le dire au prévôt des marchands. Il donnera l’ordre d’expulsion, et je reviendrai avec des soudards pour les déloger d’ici.
– Seriez-vous en train de sous-entendre quelque chose ?
Siffla-t-il en s’approchant de moi en trois pas, me collant de son corps qui faisait une tête de moins que ma stature. Êtes-vous en train de ouïe-dire que... Je conspue ?
– Je ne fais pas dans les ouïs-dires, maître. Je parle juste dans un intérêt mutuel. Pardonnez ce que vous prenez pour de la bévue, mais j’aimerais d’autant plus savoir ce que vous attendez de moi afin que la milice vous serve au mien, maître.
– Et ça cherche à délier ma langue, c’est cela ! Eh bien, sire Beaumont, je vais vous dire ce que je cherche. Je suis un bon voisin, et j’aime la diplomatie avant la force. Je suis ici pour tenter d’imposer de bonnes relations avec ces métèques, afin qu’ils rentrent dans le rang, qu’ils cessent de faire du tapage et de ruiner le quartier de la Hanse. Voyez-vous, je suis quelqu’un de très pieux, et je crois, comme je l’ai toujours fait au sein de ce quartier, être capable d’apaiser les tensions entre plusieurs partis !
– Oui eh bien, maître, je veux bien que vous apaisiez les tensions ; Mais si la milice continue de recevoir des plaintes des habitants de la Hanse, arrivera bien un moment où les autorités procéderont à leur dispersion. Le vol vous concerne pas seulement vous, c’est aussi une atteinte à la paix de la ville, et également à la paix de son altesse le duc. Si c’est des récidives, il faut s’en occuper... »

On fait un dialogue de sourd. En réalité, en se regardant droit dans les yeux, en prenant un ton plus ou moins mielleux, on s’est sous-compris. Il prétend être le bon chef du quartier, je prétends être le milicien brutal qui comprend pas et qui veut juste maintenir l’ordre. Les gens se satisfont bien de nos visages premiers, ceux de balourds franchement pas malins. Mais une autre réalité se dresse derrière.
Personne n’aime les métèques. Personne n’aime l’étranger. Les soi-disant gens « ouverts d’esprits » qui veulent les accueillir, sont juste des riches qui peuvent se permettre d’accepter l’autre, et qui généralement profitent des avantages sans tous les défauts du combat culturel. Je n’ai aucun doute à ce que la populace de la Hanse souffre de la présence de ces romanichels. Je n’ai aucun doute sur le fait qu’ils soient bruyants et puants et qu’ils font sérieusement suer les honnêtes boutiquiers ou les petits compagnons des guildes. Mais ce sont pas eux qui comptent. Ceux qui comptent, c’est les hommes comme Ernest Sartilly, qui ont l’argent nécessaire pour contrôler les meutes.
Je me demande comment ça va se passer quand les gens se rendront compte de l’arnaque, et qu’en fait, ils sont juste enfermés dans une ville minable, remplie de con, au milieu d’un marais puant, dirigés par des rustres mentaux. Non, là je rêve à voix haute.
Personne n’aime les métèques. Mais Ernest Sartilly peut parfaitement vivre bien avec eux. Je suis sûr que quelques nobles coupés du monde seraient ravis de leur demander de faire des caracoles complètement idiotes et vite d’intérêt devant leurs fontaines et leurs jardins. Il leur faut juste un endroit où foutre leurs pieds puants et leurs culottes sales. Le seul truc, c’est qu’ils savent pas ce qu’ils risquent à voler des gens. Il leur faut un apprentissage accéléré de politesse. Je vais le leur donner, Rikni m’en soit témoin.

Nous avons donc marché jusqu’à la tente, et on nous a désigné les deux malfrats. Dans nos dos à nous, Étienne et le franc-truand nous ont suivi, ajoutant à notre caractère martial. Je me désintéresse totalement de la cavalière maintenant que je peux observer, de mes propres yeux, les garçons dont il va falloir s’occuper.

« Güten morgen les melons, je me mets en arrêtant de bien parler comme un noble pour prendre le verbe des soudards, que j’ai pu entraîner aux côtés de vrais guerriers comme Anton Gunof. Je suis le centenier Elric de Beaumont. Vous reconnaissez le monsieur derrière ? Je fais sans me retourner, juste en pointant du pouce vers l’épaule. Il vous accuse de lui avoir volé sa bourse, et de ne pas lui avoir rendu la totalité de la somme.
On va pas faire le vieux dialogue où vous dites être innocents, hein, toute la sainte-journée j’entends des gens qui disent être innocent. À les entendre tous les bannis ils seraient blancs comme neige ! Pfeuh ! Eh bah tiens, réglons donc ça. »


Je m’avance dans la tente sans attendre l’autorisation de personne, et me dirige vers un vieux tabouret sur lequel personne n’est assis. Je le saisis et l’amène plus loin, et fait signe au poissonnier.

« Asseyez-vous monsieur Sartilly, prenez vos aises. »

Il y va placer son séant, son jeune spadassin qui se poste juste derrière, une main sur sa longue lame. Le gars a franchement l’air terrifiant ; Il sourit. Un grand sourire glauque et carnassier, qui ride ses joues et fait pétiller ses yeux d’une lueur un peu psychotique. Ses mirettes ne me regardent guère. Pour l’instant, je regarde la fille.

« Tu peux te casser toi. Ça te concerne pas. »
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MessageSujet: Re: Iustus amo te cadit e converso. [Pv : Elric de Beaumont]   Iustus amo te cadit e converso. [Pv : Elric de Beaumont] EmptyVen 9 Juin 2017 - 2:41
Le gros allait s’asseoir, son molosse derrière lui. Molosse qui n’arrête pas de jeter des coups d’oeil peu discrets à la poitrine de la jeune femme, partiellement dévoilée à cause de sa chemise d’homme trop large. Fait qui ne fait qu’accentuer son irritation.
Seren resta dans la tente, le temps que le sergent fasse son beau discours de gros bras. Les belles paroles laissant place à un vocabulaire beaucoup plus vulgaire.
Il est vrai que personne ne voulait d’eux à la base mais les commerçants voisins les avaient remercié quelques jours plus tôt en leur disant que leur représentation ammenait bien plus de monde dans leurs échoppes. Tout cela sans pour autant lâcher quoi que ce soit. Les temps sont durs pour tout le monde…
De plus en plus, Seren délaissait ses rêves de gloire et de renommée. Le seul moyen de se faire accepter était d’obtenir un métier honnête … Sauf que pour elle et les filles le seul envisageable pour le moment était la prostitution. Il était hors de question que la jeune femme vende ses soeur pour quelques pièces.
Peut-être pourrait-elle placer les jumelles et Armel chez un noble comme femme de chambre. Elles savaient danser, chanter, jouer de la musique et cuisiner …
Les garçons pourrait se débrouiller en entrant dans la milice ou en devenant apprenti chez un forgeron … Lohan se débrouillerait très bien seule …
Perdue dans ses pensées, elle avait inconsciemment prit Jaouen dans ses bras. Geste protecteur d’une soeur.
Elle ne revint à elle que lorsque la voix grave du sergent l’interpella.

« Tu peux te casser toi. Ça te concerne pas. »

Sa trogne ne disait rien qui vaille et d’autres se seraient écrasés devant lui. Mais pas elle.
Les yeux encore dans le vague, elle tourna la tête vers lui sans capter le sens de ses mots. Cela dura quelques seconde avant qu’un froncement de sourcil n’indique à l’assemblée qu’elle n’était pas d’accord. Toujours avec l’adolescent dans les bras , elle regardait l’homme droit dans les yeux.

- Au contraire ça me concerne tout particulièrement. Ils font tous deux parti de ma troupe et je veux connaître leur sort.

Elle désigna Nolan d’un signe de tête dédaigneux.

- Lui je m’en contre fous. Je l’avais prévenu et il a décidé de jouer les idiots. Ce que je ne supporte pas c’est qu’il a entraîné un jeune dans ses conneries.

Plusieurs fois déjà, elle l’avait prévenu. Nolan ne ferait plus jamais partie de leur troupe, ni d’aucune autre d’ailleurs. Seren le marquerait plus tard, mais les traîtres ne faisaient pas long feu chez eux. Un air de dégoût passa sur ses traits tandis que le jeune homme blanchissait à vu d’oeil. Lui aussi savait que la punition que lui réservait la milice ne valait pas la moitié de ce qu’il risquait en remettant les pieds dans le camp.
Bien décidé à rester malgré le congé du sergent, Seren le regardait avec insistance, le visage fermé.
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MessageSujet: Re: Iustus amo te cadit e converso. [Pv : Elric de Beaumont]   Iustus amo te cadit e converso. [Pv : Elric de Beaumont] EmptySam 10 Juin 2017 - 16:17
Elle ne s’est pas cassée. Je la regarde. Puis je regarde le plus vieux des deux incriminés. Et...
Elle le jette en pâture.

Est-ce que c’était censé me faire plaisir ?

« Eh bah... Elle est belle la solidarité chez vous autres.
Vous en pensez-quoi, maître ?
Je demande en me tournant vers Sartilly.
– De ? »

Il ne comprend pas où je veux en venir. Je pensais pourtant qu’Ernest Sartilly était un de ces gars qui comprenaient la solidarité de quartier, mais il semblerait que son argent, il l’ait hérité plutôt qu’obtenu.
Partout dans les Langres, des solidarités se tissent. Partout. Entre gens de la même famille, du même métier, du même endroit. Et c’est de la solidarité qui s’oppose aux autres, aux gars d’en face, à ceux qui gênent. Regardez, moi et Anton Gunof ; Si un jour des miliciens venaient m’interroger sur lui, je mentirais, peu importe son crime. C’est un minimum de décence humaine. Pourtant, voilà que la chienne acrobate s’empresse de nous dire qu’elle se fiche d’un de ces hommes avec qui elle partage le quotidien, le sort, la réputation, le travail, tous les jours de la semaine. Elle n’a même pas cherché à le défendre ou à le couvrir.
Comment des gens peuvent être de tels animaux ? Se comporter en tels charognards ? Les loups, les chevaux, les chiens, même les rats ont un minimum d’esprit de meute. Ah là là. Je ne peux pas m’empêcher de montrer mon dégoût en pinçant mes lèvres.

« Leur sort dépendra de la bienveillance de monsieur Sartilly à leur égard. Je préfère qu’il me dise si je suis censé procéder à leur arrestation ou non. »

Je croise les bras et me recule. Ernest se retrouve avec un grand sourire carnassier sur son visage. Il fait signe au jeune garçon de s’approcher, en levant sa main. « Viens, viens », qu’il répète avec un ton douceâtre, jusqu’à ce que le gamin, penaud, fasse trois pas en avant, tête baissée, mains dans le dos.
C’est alors que le maître-poissonnier saisit la main du garçon, et la leva violemment pour le tirer vers lui, son regard devenant soudain violent et méchant, ancré dans les mirettes de l’apprenti-criminel. Derrière, le mercenaire avait fait un pas en avant, et posé une main sur sa longue épée, afin de maintenir son frère ou la cheffe à l’écarte. Étienne me lança un regard plein de crainte lui aussi. Il ne savait pas dans quel camp être ; Un simplement mouvement de menton de ma part suffit à le tranquilliser.

« Tu as du talent, petit manouche ! Mais tu devrais faire attention où tu places tes pattes ! Ta mère ne t’a pas appris que tu risquais de les perdre ?! »

Et maintenant, un sourire sardonique se mettait à naître, d’une joue à l’autre, la tête un peu penchée, comme s’il était un chat qui était soudain devenu curieux de quelque chose.
Il lui serrait le poignet si fort qu’il devait réussir à lui couper la circulation sanguine ; Un fait sacrément notable pour un monsieur Sartilly qui n’avait pourtant pas l’air d’être très sportif.

« Tu vois le sergent ? Il va te faire beaucoup de mal si tu n’es pas coopératif ! Il peut te passer l’envie de voler ! Il peut te couper la main ! Il peut t’arracher aux tiens et te jeter aux travaux forcés !
C’est ça que tu veux ? C’est ça que tu risques à voler des gens ! »


Pour continuer à jouer ce rôle de méchant, je me mettais à lever les lèvres pour afficher les crocs. J’aurais même pu grogner si l’on m’avait demandé.

« En plus, ce n’est pas la première fois que les gens du quartier ont à se plaindre de toi et des tiens. Non ce n’est pas la première fois ! Il faut trouver un moyen de me réparer ! Qu’est-ce que vous en dites sire Beaumont, vous avez sûrement, des, heu, des idées pour, me réparer !
– Vous pourriez lui demander à ce qu’il travaille pour vous
, je hasarde en haussant les épaules.
– Non, non ! Ils seraient capables de me subtiliser des poissons en rentrant de la pêche ! Je n’aime pas cette solution !
Je suis sûr qu’ils sauront trouver un moyen de me contenter, afin que je ne porte pas plainte. J’en suis sûr ! »
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MessageSujet: Re: Iustus amo te cadit e converso. [Pv : Elric de Beaumont]   Iustus amo te cadit e converso. [Pv : Elric de Beaumont] EmptySam 10 Juin 2017 - 17:57
Le dégoût affiché par le sergent ne lui fit ni chaud ni froid. Il ne connaissait pas leur histoire et encore moins les ressentiments que le reste du groupe avait envers Nolan. Celui-ci les fourrait toujours dans un pétrin monstre. La preuve.
La situation actuelle ne leur était pas inconnue, seul le caractère du gros bourgeois était la variable à risque. Et au ton doucereux qu’il venait de prendre Seren craignait le pire.
Encore une fois elle eut raison, lorsque le lourdaud avait violemment attrapé le poignet de Jaouen, la jeune femme avait fait un pas en avant afin de lui porter secours. Le molosse s’était interposé et Nolan n’avait pas esquissé un geste. Attitude qui lui voudrait bien plus que la correction de la Milice.
Seren lança un regard empli de promesses de souffrance au vieux bourgeois. S’il voulait la guerre il l’aurait, après qu’elle ait mit tout le monde en sécurité. Seren avait de nombreux défauts mais le pire était sa rancune. Des années après, elle pouvait se venger sans regrets.
l’adolescent blanchissait à vu d’œil, sa main devint rouge puis perdis peu à peu de ses couleurs. Seren, les dents et les poings serrés, se retenait de lui sauter dessus. Elle lança un regard au sergent et à son équipier. Elle n’espérait rien d’eux et leur posture lui assura qu’elle faisait bien.
Le bourgeois débitait des mots qui n’avaient plus de sens, la colère la rongeait entièrement. Le rouge aux joues, elle ne pu s’empêcher de lancer une phrase, raisonnant dans le silence de la tente.

- Il n’a pas de mère. Elle est morte.

Cela n’eut aucun effet sur le bourreau mais Jaouen se mit à pleurer, telle l’enfant qu’il était encore au fond. Il devait être terrifié, à la fois par le tas de graisse qui le menaçait mais aussi par les deux chiens de garde qui regardaient sans rien faire. Le sous-entendu du poissonnier n’était pas subtil pour un sous et Seren le regarda dans les yeux en lui répondant.

- Vous n’aurez pas les jumelles. Lohan si vous voulez ou même moi, mais les jumelles sont trop jeunes et je préfère vendre tous mes biens et finir dans un bordel plutôt que de vous les donnez.

Elle avait fait un autre pas dans sa direction, sa voix et son regard étaient durs et aussi tranchants qu’une lame. Elle préférait même finir sous les verrous après avoir égorgé ce porc plutôt que de donner ses filles en pâture à un tas d’immondices. Le mercenaire, un guerrier pourtant aguerri et soit disant sans peur hésita pourtant à l’arrêter la seconde fois. Elle était désarmée, frêle et plus fragile que lui, mais sa colère était tellement visible … Nolan, lui s'était recroquevillé dans un coin, espérant qu’on l’oublie. Sa respiration hachée revint aux oreilles de Seren qui se tourna vers lui et lui cracha dessus.

- Et toi fils de chien, je t’avais prévenu que tout cela finirait mal pour toi. Mais lâche comme tu es tu n’as pas pu te résoudre à tomber seul. Non, il a fallu que tu prennes le plus innocent et lui plus influençable.

Elle cracha à nouveau et reprit.

- Si ça ne tenait qu’a moi et qu’ils n’étaient pas intervenu, en désignant le sergent et son bras droit, tu serais déjà en train de pourrir et de nourrir les mouches. Ma propre dague plantée dans ton Coeur de traître !


Elle se tourna à nouveau vers le bourgeois et lui réitéra ses conditions.


- Je vous l’ai déjà dit, vous n’aurez pas mes filles !
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MessageSujet: Re: Iustus amo te cadit e converso. [Pv : Elric de Beaumont]   Iustus amo te cadit e converso. [Pv : Elric de Beaumont] EmptyMar 13 Juin 2017 - 14:22
Je me fais énormément de soucis pour la stabilité mentale de la romanichel-chef. Elle se mit à brailler sur la santé de ses filles, et à hurler que l’autre collègue était un traître, ce que je trouvais bizarre étant donné qu’on était juste venus pour une affaire d’argent volé, je ne comprends pas qu’est-ce que la traîtrise vient faire là-dedans. Les insultes se mirent à pleuvoir alors qu’elle bondissait dans tous les sens, sous le regard interloqué de moi et du dizenier Étienne. Nous nous lançons un échange de regard, lui les sourcils relevés, moi bien arqués sur mon front. Pourtant nous restons calmes, mains sur la ceinture, dos droit, sans manifester le moindre signe de panique ou d’hostilité, les yeux plissés très forts pour que nos pupilles ne sortent que par un léger volet des paupières retroussées.
Il faut dire qu’on est habitués à ce genre de scènes. Les déments, surtout les femmes démentes, y en a partout dans Marbrume. Quand nous étions encore de jeunes gens, lui et moi, tout juste engagés dans la milice, on a dû souvent attendre dans les salons ou les granges de couples qui étaient en pleine scène de ménages, de pères qui voulaient se battre en duel pour l’honneur de leur fille, ou de marchands qui allaient s’étrangler à cause d’une rivalité familiale de longue haleine. Au final, il ne servait généralement à rien de s’énerver face à ce genre d’ennuis.
Ernest Sartilly lui restait bien assis, peu intimidé, et tenant toujours l’adolescent qui gesticulait entre les mains. Le vieux ne me faisait pas tellement peur, mais son mercenaire, en revanche... En arrière, une main sur l’épée, il avait toujours le même sourire horriblement sardonique, qui affichait tous ses crocs. Je réfléchissais encore à qui il était, retrouvant au fond de mon esprit des noms, que j’attachais à des visages, quand soudain, tout me parut clair.
Je savais qui ce gars était.

« Écoutez, calmez-vous madame ! Pas besoin de hurler ! Je commençais en montrant le plat de ma main, tout en faisant un pas en avant pour m’approcher d’elle. Y a pas mort d’homme. Votre collègue vous avez pas besoin de le planter pour je ne sais-quoi. Je sais que vous les femmes vous avez des problèmes de rationalité, surtout durant vos règles, mais douce Anür, calmez votre ton avant que je ne vous calme avec ma pogne ! »

Et pour bien lier le geste à la parole, je fermais mon poing pour l’agiter devant elle.
Pivotant très rapidement mon buste derrière, je fis un petit signe, index vers le sol, envers le monsieur Sartilly. Il arrêta d’attraper le gamin par le poignet, et à la place, l’attira tout près de lui. Il passa une main dans ses cheveux, pour le grattouiller comme un chaton. Il est vrai que je le comprends. Moi aussi, au début de mon service sous la bannière, j’avais l’habitude, avec messer Gunof, de traiter les gamins comme de gentils chatons ; Nous les noyions gaiement dans les puits ou les rivières.
Et je devinais que le mercenaire de Sartilly était comme moi, un honnête gars qui fermait des sacs remplis de petits mâles. Parce que son nom, c’était Ludivico di Marcini, qu’il a grandit à la Halle-aux-Viandes de Marbrume, qu’il a appris à découper des carcasses avant de savoir dire ses prières, assis sur les genoux de sa mère, et qu’il était un gars suffisamment psychotique et expérimenté pour tuer moi, Étienne, la garce et toute sa famille si seulement Ernest ne faisait que soupirer un mot de travers.

« Je suis sûr que monsieur Sartilly, une fois qu’on lui aura donné dédommagement monétaire de sa somme perdue, acceptera de ne plus vous poursuivre si vous prenez vos affaires et partez pour le Labourg. La Hanse est un endroit tranquille et les gens aimeraient qu’il le reste. C’est un bon moyen d’éviter que cette situation gênante se reproduise. »

Le bourgeois grimaça. Ses lèvres se tordirent de côté. Il continuait de gratter le gamin avec ses doigts.
Et il lui passait alors sa main dans le cou.
Il se mettait à le caresser. Comme... Un gentil chaton.

« En fait... Je repense à votre idée précédente, sire Elric.
Je suis prêt à oublier toute cette histoire... Si les deux voleurs désignés acceptent de travailler un peu pour moi. »


Enfoiré.
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MessageSujet: Re: Iustus amo te cadit e converso. [Pv : Elric de Beaumont]   Iustus amo te cadit e converso. [Pv : Elric de Beaumont] EmptyJeu 15 Juin 2017 - 16:06
« Écoutez, calmez-vous madame ! Pas besoin de hurler ! Y a pas mort d’homme. Votre collègue vous avez pas besoin de le planter pour je-ne-sais-quoi. Je sais que vous les femmes vous avez des problèmes de rationalité, surtout durant vos règles, mais douce Anür, calmez votre ton avant que je ne vous calme avec ma pogne ! »


Seren n’était pas impressionnée, elle avait elle-même participé à des bagarres. Elle reprit cependant son calme sachant que les bagarres de bar n’avaient rien à voir avec un passage à tabac… Elle le regardait avec dédain, presque qu’avec dégoût. Mais rapidement l'attitude étrange du bourgeois envers Jaouen la rebuta encore plus. Son regard se durcit, devant tranchant comme de l’acier et resté planté sur le poissonnier. Au moindre mouvement suspect, elle serait capable de lui sauter dessus pour le prendre à la gorge… Mais son chien de garde veillait et d’après les regards que lui lançait le sergent, ce n’était pas un enfant de Coeur. Une grimace de dégoût pur apparut sur son visage. Le sergent reprit la parole et le regarde de la jeune femme passait du milicien au bourgeois, ne sachant auquel des deux, elle avait le plus envie de gifler.

« Je suis sûr que monsieur Sartilly, une fois qu’on lui aura donné dédommagement monétaire de sa somme perdue, acceptera de ne plus vous poursuivre si vous prenez vos affaires et partez pour le Labourg. La Hanse est un endroit tranquille et les gens aimeraient qu’il le reste. C’est un bon moyen d’éviter que cette situation gênante se reproduise. »

Elle sentait l’embrouille arriver. Le visage du bourgeois lui donna raison et son sourire donna des nausées à l’acrobate. Ses caresses sur le gamins se faisaient plus insistantes et elle savait ce qu’il allait dire à la minute ou ses lèvres s’ouvrirent. Cela lui tomba dessus comme un poid, ses épaules s’affaissèrent et une boule apparut dans sa gorge. Elle ne pouvait pas le défendre plus qu’elle ne l’avait déjà fait … Et le mercenaire commençait à montrer des signes d’impatience mais sans Jaouen, le spectacle perdrait de sa splendeur … Et cela signifiait la fin de la troupe sur le long terme. Seren ravala ses larmes, elle regarda Nolan qui se faisait toujours tout petit. Lui aussi comprenait maintenant que la situation était réellement mauvaise. Et pour lui et pour elle. Elle regarda à nouveau le sergent, avec des yeux suppliant sans pour attendre quoique ce soit, après tout s’était lui qui avait proposé cette idée.
La voix légèrement tremblante Seren osa une dernière approche.

- Monsieur, je paierais pour le gamin. En ce que vous voulez, or, nature ou heure de travail… On s’installera ailleurs si tel est votre souhait. Mais par pitié, laissez le gamin en paix. Il a compris la leçon.

Jaouen sanglotait en silence à la fois parce qu’il était terrifié, mais aussi parce qu’il était mortifié de voir sa meneuse dans une telle position de faiblesse, par sa faute. Il n’osait pas bouger, persuadé qu’au premier mouvement, le bourgeois la fait découper par son garde du corps. Juste pour le punir encore plus et pour faciliter le chose. Une fois l’adulte responsable éliminé, il pourrait faire n’importe quoi des enfants … Personne ne viendrait les réclamer.
Il jeta un dernier regard à sa mère de substitution et ses sanglots redoublèrent. Elle avait la tête et les yeux baissés, résignée à accepter n’importe quoi pour le sauver des manigances de ce vieux salaud… De sa petite voix tremblante, entrecoupée par de gros sanglots, il lui dit :

- Seren, je ferais comme dans la chanson. J’irais et je reviendrais plus fort.

La jeune femme le fixa un long moment avant de regarder le sergent, les yeux remplis de larmes.

- Vous et vos idées à la con ...
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MessageSujet: Re: Iustus amo te cadit e converso. [Pv : Elric de Beaumont]   Iustus amo te cadit e converso. [Pv : Elric de Beaumont] EmptyLun 26 Juin 2017 - 15:44
Pourquoi ça pleurait ? Je ne comprenais plus rien à l’affaire. Ce que je comprenais, c’est que Ludivico était un sicaire pas commode, et que j’avais pas envie qu’il se mette à égorger des gens sous mes yeux.

« Je sais que vous autres, les étrangers, vous n’avez pas tellement conscience de la valeur du travail, mais c’est pas une raison pour chialer !
Maître, si les deux gredins ils vous remboursent, et qu’ils bossent sont à votre disposition gratuitement, vous acceptez de pas porter plainte ?
– Oui, sire.
– Bien ! Je ne vais donc pas faire de vieux os ici ! »


Je renifle fort, d’une narine, avant de faire un pas en avant, regardant tour à tour chacun des gens de ce beau monde.

« Pas besoin de vous entre-tuer, bien que ça me ferait plaisir parce que ça m’épargnerait du boulot. C’est qu’un avertissement, va ! Vous savez que vous êtes pas chez vous, et que la milice elle veille. Si j’entends encore des affaires, c’est un prévôt qui sera instruit de votre dossier, et on viendra vous dégager à la hallebarde.
Je ne peux que vous conseiller de quitter cet endroit pour aller autre part. Mais si monsieur Sartilly ne porte pas plainte alors je n’ai pas de raison de rester ici plus que nécessaire.
Vous deux là, les petits mecs ; Dès demain vous irez au port, à la guilde des poissonniers, et vous allez manier les filets pour rembourser votre dette. Bien sûr, ne croyez pas que vous avez le droit de subtiliser des poissons ou des affaires des pêcheurs, vous serez les premiers suspects.
Étienne !
– Sire ?
– On s’en va ! »
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