Nom : Harvel

Prénom : Razarh

Surnom : La Montagne

Age : 54

Sexe : Gros

Rang : Chef du Cercle

Lieu de vie : Le Port

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : Carrière du voleur +1FOR +2CHAR +1ATT

Compétences et objets choisis :
-Bas fond, Force accrue, Bagarre, Résistance accrue
-Une hache, Un poignard, Jambière de cuir

    Il est comme un vieux mont, une falaise battue par les vents ou encore un chêne vénérable qui se tient droit et fier, se riant du temps qui passe. Oh certes ses jeunes années sont bien loin désormais, envolés l’innocence et les plaisirs futiles, bien qu’il n’ait jamais été réellement innocent, encore moins futile.

    Mais il n’en reste pas moins un véritable colosse, une montagne humaine dont seul la barbe blanche trahit l’âge. Est-ce une faiblesse? Est-ce une tare? Le bougre n’a rien perdu de sa superbe, ni de sa puissance! Observez le donc des mains jusqu’aux épaules, larges et calleuses vissées au bout de troncs incassables, ses épaules sont si larges et développées qu’elles en noiraient presque son cou. Et ses tatouages qui se perdent jusqu’à l’arrière de son crâne si impeccablement rasé.

    Chaque montagne, chaque monument a son visage, son reflet aux yeux du monde. Le sien est enchâssé entre d’épais sourcils broussailleux qui surmontent une paire d’yeux sombres et brillants, témoignant de l’étendue de l’intelligence de Razarh, car s’il est beaucoup de choses il n’est pas idiot, bien au contraire. Le reste de son corps n’est que muscles et cicatrices éparses, rappels d’une vie sombre et tortueuse.

    Méfiez vous des montagnes que vous pourriez rencontrer...

    Quelle plus grande richesse que le pouvoir? L’or? L’or ne sert plus à rien! La peur est une bien meilleure monnaie, et le pouvoir un véritable nectar. Qui irait s’embêter de monceaux de piécettes quand d’un seul regard, d’une seule inflexion de cette voix dure et rauque vous pouvez soumettre et plier à votre volonté.

    Il est froid, laconique et inflexible. S’embarassant de peu de mots, un bref hochement de tête, un regard noir, voilà qui lui suffit amplement, et quand il faut développer ses poings massifs et calleux sont de bien meilleurs arguments. Mais n’allez pas imaginer une brute sans cervelle, Razarh est doté d’une intelligence hors normes, qu’il a simplement choisi d’employer à des fins… discutables.

    C’est un érudit, qui s’il n’aime pas spécialement l’argent apprécie néanmoins l’art et les beaux objets, non pas pour leur valeur mais pour ce qu’ils lui inspirent. C’est sa soif de savoir et de pouvoir sans limite qui l’a poussé à se hisser à la seule force de ses bras jusqu’au rang qu’il occupe aujourd’hui.

    On sait peu de choses de son passé, presque rien en fait. Les cicatrices qu’il porte comme des trophées indiquent une vie au service des armes et de la guerre, mais n’essayez pas de lui tirer les vers du nez, vous risqueriez bien de ramasser le vôtre. Il ne parle pas de lui, à quoi bon? Ses alliés comme ses ennemis s’en chargent pour lui et tous ne peuvent que reconnaître l’emprise sans égal qu’il a sur le vieux port. Alors pourquoi aller s’embêter à aller fouiller le passé, le passé est mort non? Mort avec la fange, avec tout le reste, cela n’a plus d’importance.

    L’histoire récente elle est plus digne d’intérêt que quelques fables enjolivées au coin d’un feu, que des faits d’armes relatés d’on ne sait ou puisque tous ceux qui auraient pu y assister sont morts et dispersés aux quatres vents.

    Celle d’un colosse qui posa son baluchon en ville il y a de cela dix ans, et entreprit de marquer de son nom l’histoire du port. Personne ne se souvient réellement de comment les choses ont démarré, si ce n’est que son charisme et la crainte qu’il inspirait au quidam ont commencé à faire parler d’eux. Au début ils n’étaient que trois, on était bien loin d’un cercle, du Cercle. Mais les rapines, chantages et extorsions ont commencé à pleuvoir. Payez pour votre protection, et si vous ne le souhaitez pas eh bien priez, commencez déjà par survivre, ensuite vous pourrez prier. Mais personne n’osait. Oh bien sûr quelques marchands et Capitaines un peu téméraires ont tenté de résister, le cercle que l’on a retrouvé gravé sur le front de leurs dépouilles qui flottaient dans la baie ont dissuadé les autres de moufter.

    Car si l’homme est fin et rusé, il n’en reste pas moins brutal et cruel, et n’hésitera pas à se salir les mains s’il a un message à faire passer. Et ce cercle gravé sur le front des cadavres était au départ une boutade, un coup de sang d’un de ses lieutenants qui s’était laissé emporter par sa fureur. Mais dès le lendemain on ne parlait plus que de ça, et même si le lieutenant en question a fini aux fers et pendu, le mal était fait et le voile de terreur qu’il avait jeté sur le port était désormais tissé jusque dans les sols, les murs, les coeurs des habitants.

    Ainsi est né le Cercle. Désormais connus et craints ils pouvaient s’attaquer aux autres guildes et groupes de voleurs qui pullulaient dans les bas quartiers. L’entreprise prit du temps, mais une fois devant les corps mutilés de leurs chefs les brigands n’avaient d’autre choix que se ranger, ou bien disparaître. Il paraît que pendant un temps la puanteur des égouts se disputait celle de la charogne qui y flottait, et que les rats n’avaient jamais été aussi gras. Certains ont fait leurs valises, et leur sort après l’avènement de la fange laisse peu de doutes. D’autres se sont rangés, et leur tête est toujours mise à prix.

    Les fangeux, l’apocalypse, la mort. Quelle aubaine! Si l’argent n’avait presque plus de valeur la nourriture était devenu une denrée rare, et par dessus tout les gens craignaient mille fois plus la mort qu’avant. C’est l’âge d’or de la criminalité, d’une modeste assemblée de voleurs le Cercle est devenu une plateforme de contrebande, un véritable réseau qui commençait à ramifier un peu partout en ville.

    Entre les cambriolages, les meurtres et les différents services auxquels les hors la loi pouvaient avoir recours, le Cercle était devenu incontournable. Et Razarh, la vieille Montagne surveille son empire. Maintenant qu’il tient une fraction de la ville dans le creux de sa main, son regard se porte sur le reste des bas quartiers.

    Un jour tout cela lui appartiendra. Et ceux qui oseront résister seront écrasés, broyés, et marqués du fameux Cercle.

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