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 La f(r)acture est insoutenable docteur! [Jeanne/Malachite]

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MessageSujet: La f(r)acture est insoutenable docteur! [Jeanne/Malachite]   La f(r)acture est insoutenable docteur! [Jeanne/Malachite] EmptyLun 24 Juil 2017 - 12:04
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-Qu'est-ce ? S'interroge Léopold. Mon assistant essaie de lire par dessus mon épaule les missives reçues. Quelque chose d'important?
-Un rappel à la loi de la milice, adressée à tout les médecins, apothicaires et guérisseurs de l'Eglise qui mentionne qu'il est interdit d'aider les bannis qui sont en ville et qu'il faut les dénoncer.

Je jette dans la cheminée la missive qui est inutile et retourne à mon bureau découvrir le reste des correspondances de la maison ; je survole la plupart des lettres qui sont à destination de mon père et qui ne relèvent guère d'intérêt avant de ranger le tout dans un tiroir prévu à cet effet, ce sont des affaires qui ne me concernent aucunement, il est inutile que je m'attarde dessus. J'attrape mon grimoire et l'ouvre à la dernière page manuscrite avant de reprendre le travail que j'avais laissé en plan la nuit dernière. Je trempe ma plume d'oie dans l'encrier avant de commencer à inscrire des caractères imaginaires dans un ordre aléatoire, essayant de respecter une ponctuation aussi fantasque que les idées de mes patients lorsqu'ils voient le bouquin ouvert sur une table. Mon père en a un, mais pour mes besoins personnels j'ai entreprise la construction d'un ouvrage similaire pour la simple et bonne raison que nous exerçons chacun de notre côté nos activités médicales. La raison d'un tel livre est uniquement d'intimider les quidams qui viennent se faire soigner, puisqu'il semblerait que consulter un médecin compétent ne les dispense pas d’émettre des doutes sur la qualité d'un traitement parce que leur mère ne leur donnait pas ça quand ils étaient fiévreux. Par contre, il suffit de brandir un livre aux inscriptions incompréhensibles en annonçant qu'il a été rédigé par un grand homme de science qui viendrait d'une lointaine contrée et d'un coup ils s'abrutissent, ils perdent la boule et ça devient tout naturel pour eux que de faire tel ou telle action alors qu'avant la fameuse découverte ils trouvaient ça déviant et amoral.
Un jour je ferai le test, je demanderai à un malade atteint d'une grippe de hurler à la mort à chaque fois qu'il fait l'amour à sa femme, juste pour voir jusqu'où les gens peuvent aller dans la crédulité. Ce serait une expérience intéressante à faire, voir les effets d'une autorité supérieure sur les hommes, en dehors de la sainte Trinité bien évidemment.

-Tout cela a-t-il un sens? J'hoche la tête. Pas dans le sens qu'il pense, mais ça en a un.
-En effet, chaque chose est à sa place sans vraiment l'être. Inventer un faux langage, un faux alphabet et des idées qui tiennent la route pour cimenter le tout est un exercice assez complexe, mais fort sympathique pour l'esprit. Un jour toi aussi tu t'en feras un. Mais en attendant apporte moi de l'encre rouge.

Les gens réagissent plus quand il y a de la couleur, parce que c'est un signe de richesse et c'est évident que mettre des lettres en rouge souligne un point quelconque, je mets donc des mots en rouge à intervalle régulier pour faire penser que certains mots sont plus importants que d'autres même si dans le fond ils ne servent à rien et sont illisibles même pour moi. Puis j'entends un bruit venant d'en bas, quelqu'un qui toque à la porte d'entrée en bas alors que le crépuscule pointe.

-Viens avec moi, et prend le chandelier avec toi. J'attrape ma dague que je glisse à l'arrière de ma ceinture, mieux vaut prendre ses précautions quand on toque si tard le soir.

Je quitte mon grenier qui me sert de chambre et aussi de stock de missives, outils, et d'archives biologiques comme écrites, avant descendre les escaliers, traversant le premier étage en coup de vent avant d'aboutir au rez de chaussée. Je jette un oeil aux mobiliers ; les domestiques ont passé un coup de balai et graissés les argenteries, offrant au lieu un air luxueux mensonger, même si les meubles sont de bonnes factures et qu'une ou deux statuettes ou balances richement ornées rappellent le rang social dont nous faisons preuve, le manque de babioles et d'ornements suggère un petit peu trop que l'argent de la famille passe dans moins honnête qu'une poignée de bijoux. Par exemple dans la cave ou s'entassent outils de dissections, produits pour les expériences louches et régulièrement un cadavre frais. Mais puisque les patients sont pris loin de la cave, personne ne se plaint jamais de l'odeur parfois exotique qui peut en émaner, ou des bruits qui en sortent. C'est à l'arrière porte qu'on toque, l'entrée des domestiques. Qui est-ce que ça peut-être ? Léopold me jette un regard peu assuré, c'est lui l'homme ! C'est lui qui est censé me défendre !

-Ramasse ton courage chevalier, je le sens glisser le long de ta jambe et former une flaque par terre ! S'il m'avait réellement dégueulassé le plancher c'est lui qui aurait eu besoin d'un médecin.

Je me retourne, je tourne la clef de la porte et ouvre, une main dans le dos, posée sur la dague. Un homme, jeune, sale à en faire rougir de honte un porc, avec du sang partout sur lui et avec une petite mine, je me pince les lèvres en constatant la quantité scandaleuse d'hémoglobine qu'il a partout sur lui. On lui a vidé tout les pots de chambres du quartier sur le coin de la gueule avant de venir?

-Entrez, et dites moi ce qui vous amène ici.
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MessageSujet: Re: La f(r)acture est insoutenable docteur! [Jeanne/Malachite]   La f(r)acture est insoutenable docteur! [Jeanne/Malachite] EmptyMar 25 Juil 2017 - 11:43
Pour entrer en ville je me suis glissé dans un chariot. C'était faible, très faible comme cachette. J'ai réussi, mais je ne le méritais pas. Mon seul objectif était de fuir, j'ai rampé pour me cacher dans un chargement de matériel de construction. je ne connaissais pas sa destination. Et je me suis écroulé hors de mon refuge après avoir dormi ou perdu connaissance, quand l'équipage s'est arrêté au milieu de la nuit. On était à l'intérieur des murailles. Pile l'endroit où j'ai pas le droit d'être. Mais c'est pas le pire problème.

Le problème c'est que je suis blessé. Dormir longtemps m'a un peu rendu des forces, mais j'ai aussi continué à perdre du sang. Pendant ma fuite j'ai essayé de faire tenir les lambeaux de mon cuir chevelu avec des parties de mes fringues et un tas de noeud, mais ça n'a jamais tenu, et le poids de mes cheveux arrange rien. Faut me voir agiter mes doigts glissant de sang coagulé et de faiblesse, essayer de porter secours au reste. J'arrive déjà pas à marcher.
Ouais parce que c'est le coeur du problème. Pour un mec qui vit dans la nature, la mobilité c'est le plus important. Et on me l'a enlevé. Le problème c'est pas mes jambes, c'est que j'arrive pas à tenir debout. J'entends plus de l'oreille gauche non plus, et le coté de ma tête a tellement enflé que mon oeil gauche a aussi disparu sous les hématomes. Ce qu'il en reste de visible est injecté de sang. Le reste de mon corps porte bien les traces d'une bagarre - que j'ai perdu - mais c'est surtout d'être à moitié sourd et aveugle sans pouvoir tenir debout qui me préoccupe.

Donc, je disais, je me suis écroulé hors du chariot. J'ai marché à quatre pattes jusqu'à un peu plus loin dans la rue, pour laper un peu d'eau dans l'abreuvoir du cheval qui tirait la charrette. J'ai supplié les passants de me dire où était le guérisseur le plus proche. La plupart ont fui, mais y en a un qui m'a indiqué du doigt une maison un peu plus loin en me proposant le réconfort d'une dague dans le coeur, vu la gravité apparente de mes blessures. Brave gars. Mais j'ai dit non.
Le voyage jusqu'à cinquante mètres plus loin a été extrêmement long. Surtout que j'ai rallongé en allant vers la porte des domestiques.

Je me suis dit que le guérisseur voudrait pas me voir si j'avais l'air trop sur le point de crever. En m'appuyant l'épaule contre le chambranle de la porte, j'ai appuyé sur mes jambes pour me mettre debout, jusqu'à en avoir la tête qui tourne. Je suis désolé pour le décorateur, mais j'ai laissé une longue traînée de sang sur le mur. Puis j'ai frappé. J'ai pas eu le courage de lever mon bras à hauteur de ma tête, alors j'ai donné des coups un peu ridicule vers le bas. On est venu m'ouvrir quand même.

Des gens propres, de la lumière qui éblouit l'oeil qui peut encore en recevoir. On me dit d'entrer, et quand on me demande pourquoi je suis là, je glousse et des bulles de sang apparaissent à la commissure de mes lèvres. Je sais pas comment je vais marcher. Je dois déjà donner tout ce que j'ai pour m'arc-bouter contre le chambranle. Je regarde plutôt le gars parce que j'imagine que c'est lui le guérisseur, et pas la dame qui a l'air d'avoir fait la guerre. Elle fait un peu peur d'ailleurs, et je suis pas tellement en état de me défendre. J'espère que c'est pas une folle de la famille qui squatte là. J'ai peur des folles.
Finalement je m'appuie avec les mains sur le mur pour avancer. J'ai l'impression que tout mon corps pèse trop lourd, c'est le sang que j'ai perdu.

Chuis tombé d'un arbre.

C'est pas quand on est en train de galérer comme un chien en souffrant la mort qu'on invente les meilleurs mensonges. Mis à part si c'était un arbre démoniaque capable de passer à tabac les gens, jamais j'aurais pu avoir la gueule que je traîne. Surtout que j'ai des traces de semelles sur les côtes et ce qui ressemble à la marque d'une bague sur la tempe.

C'était un très grand arbre.

En parlant, y a un peu de sang de mes gencives qui vient salir le sol tout propre. Mais heureusement mes bas de pantalon maculés de sang et de boue ont déjà bien entamé le travail. Sans parler de mes petites mimines sales sur les murs. Je me rends pas compte de l'horreur que je suis en train d'installer dans la vie d'une brave ménagère, et honnêtement j'en ai rien à foutre. Je me méprends sur l'expression du toubib et de la folle.

J'ai de quoi payer. Bon d'accord je me suis fait casser la gueule, voilà, ça arrive.

J'ai commencé ma carrière d'enfant battu à dix neuf ans, c'est pas courant. Du coup pour compenser le retard j'ai bien carburé niveau mauvaise rencontre, j'me suis même fait passer dessus par un milicien dans un garde manger. Les joies d'être lâché dans la nature avec des criminels violents. Voilà. Du coup j'ai pas forcément envie de m'en vanter. Mais c'est eux là ! A me traiter de menteur avec les yeux.
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MessageSujet: Re: La f(r)acture est insoutenable docteur! [Jeanne/Malachite]   La f(r)acture est insoutenable docteur! [Jeanne/Malachite] EmptyMar 25 Juil 2017 - 22:28
Je regarde le gueux devant moi qui se traîne lentement chez moi et fait les yeux ronds en constatant son état plus que pathétique, ma mâchoire s'en décrocherait presque tant il est en petits morceaux. Je ne vais pas le soigner à ce stade, je vais le recoller, d'où viens tout ce sang? Pourquoi est-ce que Léopold est en train de trembler sur place alors que c'est moi vais être chargée de le remettre en état ? Pourquoi est-ce qu'il est à peine en état de marcher ? D'habitude un passage à tabac ce n'est pas si violent que ça, surtout quand on réussit à se traîner seul comme un grand jusque chez moi. Je referme la porte derrière lui et grimace quand je vois la traînée de boue et de sang qui lui sert de sillage, je retiens un cri de rage quand je constate les saloperies qu'il a foutu sur le mur. Comment est-ce possible d'être aussi sale? J'hésite entre lui prodiguer des soins pour son crâne qui ne ressemble plus à grand chose et lui faire prendre un bain. J'assassine du regard Léopold qui reste oisif, un peu tremblant, comme si le malade en face de nous allait faire quelque chose.

-Je compte sur toi pour lessiver les sols, et les murs aussi. Je me retourne vers le patient. Vous venez avec moi, vous avez de la chance que je sois encore debout à une heure pareille. Je l'attrape par le bras gentiment mais fermement avant de l'emmener vers la salle de soin, j'ouvre la porte et le guide jusqu'au lit contre le mur.

Pas vraiment du mobilier de luxe ; un sommier, de la paille et quelques couvertures plus un oreiller, mais c'est déjà un petit peu mieux que de se faire soigner à même le sol, je le laisse s'installer. Par la sainte trinité, il est peut-être beau sous la couche de chair tuméfiée qui cache un de ses yeux, tout le sang qui repeint ses cheveux blonds dans une teinte cramoisie du plus mauvais effet et les traces qu'il a sur les tempes en disent trop. Je ramène le chandelier avant d'allumer quelques autres bougies qui crèvent l'ambiance d'une fumée noire qui me fait grincer des dents, puis me dirige vers l'armoire à fourniture médicales.

-J'ai besoin que vous me disiez exactement ce qui vous est arrivé. Ne vous inquiétez pas je ne suis pas du genre à raconter à la garde ce qui se passe dans ma maison, j'ai mes propres soucis. J'attrape plusieurs chiffons, un bol d'eau et une bouteille de vinaigre. Où est ce qu'on vous a frappé, si vous avez eu des vertiges ou une quelconque envie de vomir avant de venir, et si vous vous souvenez de votre nom.

Non ce n'est pas une blague, j'ai eu l'air stupide le jour ou une troupe de chevalier a débarqué chez moi en me demandant si je pouvais faire quelque chose pour leur ami qui s'était pris un coup de massue en pleine gueule et qui ne se souvenait plus de rien, même plus de son nom. Depuis je garde une certaine méfiance de ceux qui se prennent des coups sur la tête ; ils ont tendance à oublier de payer aussi. Même si celui-ci a l'air d'avoir toute sa tête, je m'approche et pose l'eau et le vinaigre sur une table juste à côté avant de m'emparer d'un chiffon et d'éponger le mélange infecte dont je ne veux pas savoir la composition qui lui recouvre le visage et le crâne le plus doucement possible. Je n'aie pas vraiment les moyens de savoir s'il a une fracture ou si les blessures sont superficielles, donc autant y aller avec parcimonie et gentillesse, même si je suis à peu près certaine qu'avec une fracture du crâne, à cette heure la il serait plutôt sur ma table de dissection, tout mort. D'autant qu'il a l'air assez dégourdi s'il a réussi à se traîner jusqu'ici sans encombres. Une fois le portrait un peu nettoyé, je ne peux que constater à quel point certaines de ses blessures sont -à défaut d'être bénigne- superficielles. Le temps que son œil désenfle et il pourra voir de nouveau, par contre pour le crâne, je retire les bandages faits dans la précipitation et passe un doigt très léger dessus.

-Ça fait mal si j'appuie la? En profondeur ou juste sur la surface? Votre œil se remettra vite ne vous alarmez pas. A l'exception du visage, vous avez mal ailleurs? Du mal à respirer? Que je lui demande en essayant de désinfecter en appliquant très légèrement le chiffon au vinaigre sur ses blessures un petit peu plus propre.
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MessageSujet: Re: La f(r)acture est insoutenable docteur! [Jeanne/Malachite]   La f(r)acture est insoutenable docteur! [Jeanne/Malachite] EmptyVen 28 Juil 2017 - 13:44
Je me laisse guider jusqu'au lit, soulagé de mettre mon sort entre les mains d'un guérisseur. Il a le Savoir. Mais la salle de soin m'inspire pas confiance, elle manque d'encens. Pour moi, du bon maraboutage ça se reconnait aux pots de mixtures qui puent, aux os d'animaux et bien sûr à l'encens. Au minimum que ça ait l'air un peu religieux. Mais là le décor m'est incompréhensible. Faut dire que c'est plus cossu que d'ordinaire. Où s'est garé cette saloperie de charrette ?

J'ai aussi assez vite compris - malgré mon délabrement - que ce n'était pas l'homme le guérisseur mais la folle. Bien sûr des femmes qui soignent les gens ça existe, mais voir le gars partir faire du nettoyage sur commande ça m'a fait bizarre. Mais j'ai pas trop râlé. Je suis pas en position de le faire. Si j'avais eu un poil plus de vigueur, j'aurais emmerdé la dame en me tortillant et en pignant chaque fois qu'elle me touche, mais là je me laisse faire et elle peut passer son vinaigre tranquille. Mais pour te dire comme je suis démoli, j'ai à peine la force de faire un "ça pique" et de tourner un peu la tête, après je laisse tomber. Au moins l'odeur et la douleur me rassurent. Ca fait de la bonne médecine quand ça pue. J'ai aucune confiance envers les instruments coupants dans la pièce, mais ils doivent pas servir pour les humains. Je vois pas pourquoi. Le maraboutage c'est de faire "tiens, un cataplasme de limace" et te foutre dans la gueule une louchée de pâte qui sent comme le cul d'un âne mort.

La grosse goudou - elle est pas grosse mais elle a parfois des attitudes qui me semblent masculines, d'où le surnom - me pose des questions. Je me sens plus disposé à discuter maintenant que je suis allongé au calme et que des doigts de femme frais et doux me tripotent là où ça fait mal. Je commence par la réponse la plus simple :

Mon nom c'est Malachite. C'est pas que j'ai pas de nom de famille, mais en Métèquie c'est pas pareil.


Oui parce que je viens de l'Etrangie du sud, et par conséquent je suis brun et un poil trop bronzé pour être honnête, mais c'est un détail. Et oui on m'a tellement traité de métèque que je suis convaincu que le nom de mon pays c'est "métèquie".
Mais bref.

Mais ouais m'dame j'ai vomi après... quand on m'a mis des coup de bûche sur le crâne. Je crois que c'était une bûche. J'y voyais rien à ce moment là. Puis j'ai la tête qui tourne. Mais je suis crade et tout parce que... Lucain était pas là pour m'aider...

Je grogne de frustration. Un moment de fatigue, j'ai l'esprit qui bat la campagne et je me mets à parler de quelqu'un dont tout le monde se fout. J'agite la main pour dire que j'ai conscience de dévier et j'en reviens au fascinant récit de ma blessure à la tête.

Nan le sang que j'ai sur moi il est pas que à moi, c'est pour ça, puis j'ai dû euh... me cacher plusieurs heures dans des coins sales pour fuir.

Comme je suppose que personne va me mettre tout nu, j'ai le culot d'ajouter - parce qu'il faudrait pas avoir trop la confiance non plus :

C'est des bannis qui m'ont attaqué sur le chemin en revenant du Labret. Y a ma famille qui vit là bas et je chasse dans le coin.

Je suis pas très bon menteur alors j'en fais trop et je raconte ma life. Y a un détail qui est exact, c'est que j'ai deux bâtardes dans le coin - mais à Marbrume. Ce qui compte comme de la famille proche. Evidemment je suis incapable de les nourrir, ou juste de rentrer en ville pour les voir plus de deux fois l'an. J'ai déjà du mal à me nourrir, moi, toute l'année. Je dois sembler très très pouilleux à une dame qui a tant de pièces dans sa maison, de meubles, et de livres. J'en ai vu de loin en passant et ça m'a beaucoup impressionné. Bien sûr la lecture c'est une activité délicate d'intérieur pour les dames et les tafioles, mais bon il en faut.
Bref, je suis très déconcentré par le fait d'être à moitié mort. La goudou m'a demandé un autre truc. C'était quoi déjà ? Merde je m'en souviens plus, puis elle me laisse pas le temps parce qu'elle appuie précisément là où ça fait mal.

BAH OUI CA FAIT MAL BORDEL.

Je commence à monter la main pour broyer le poignet de la folle mais j'arrête à mi-parcours. Déjà parce que elle aura aucun mal à me défoncer la gueule, de deux parce que c'est con. Juste un réflexe de banni de merde.

J'ai juste mal en euh... surface. Là y a des p'tits morceaux tout arrachés qui se baladent. Sinon j'ai la tête qui tourne, j'arrive pas à tenir debout.

Avec le poids de mes cheveux j'ai des lambeaux de cuir chevelu qui pendouillent tristement sur le coté de mon crâne. J'aurais pas rampé jusqu'ici si j'avais pu les recoller tout seul, mais j'arrive pas à faire un pansement avec des noeuds corrects sur ma propre tête, seulement équipé de morceaux de haillons sales et huit doigts valides. Oui parce que j'ai que quatre doigts à la main droite, c'est l'auriculaire qui manque. L'annulaire est toujours présent mais il se plie plus. C'est des vieilles blessures et j'ai appris à vivre avec depuis longtemps. J'le précise juste parce que j'aime dérouler ma courte biographie dans ma tête encore et encore.

Mais euh sinon le reste ça va, y a pas besoin de regarder je suis juste là pour la tête. J'respire très bien merci beaucoup.

C'est con de demander si je respirer bien alors que c'est à la tête que j'lui ai demandé de regarder. Ca a aucun sens. Ouais pendant la bagarre il me semble qu'on m'a un petit peu étranglé, peut être, mais juste un petit peu. Y a même pas de bleu. Mais bon je suis pas Docteur Goudou alors qu'est ce que j'en sais.
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MessageSujet: Re: La f(r)acture est insoutenable docteur! [Jeanne/Malachite]   La f(r)acture est insoutenable docteur! [Jeanne/Malachite] EmptyDim 30 Juil 2017 - 10:02
-Je vois. Je trempe les bout de mes doigts dans le vinaigre avant de retirer tout les fragments sur son crâne qui n'ont pas l'air d'être à leur place. Ça inclut aussi deux ou trois cheveux qui tombent sans aucun effort et quelques bouts de chairs. J'éponge en continu le sang, histoire de garder la plaie propre. Malachite vous avez de la chance, des gens qui ont vomi après un coup sur la tête j'en aie vu beaucoup, beaucoup moins ont tenu jusqu'au docteur par contre.

Je ne saurai guère justifier pourquoi certains survivent et d'autres meurent sur le coup, sans doute que la violence du coup n'a pas été suffisante pour réellement lui fracasser le crâne, s'il a encore conscience d'être mal en point c'est déjà pas mal. Une fois plusieurs médecins dont moi avaient été convoqués pour comprendre le cas d'un chevalier qui ne sentait plus ses jambes à cause d'un duel foireux, le type n'arrivait plus à bouger les jambes mais le reste de son corps allait bien. On lui avait enfoncé une aiguille à tricoter dans la cuisse qu'il n'avait rien détecté, comme quoi le corps humain est une chose bien plus vaste et complexe que ce peuvent penser une poignée d'amateurs qui vénèrent la Trinité. Par les trois, qu'est-ce que je suis en train de faire? Non pas que j'ignore mes gestes et leurs vertus, mais plutôt, comment a-t-il réussi à survivre la ou des chevaliers entraînés s'effondrent au sol pour moins que ça? La résistance du crâne dépendrait-elle entièrement de l'individu? Ou bien alors certains à force de se prendre des coups sur la tête auraient-ils développés une faculté miraculeuse à résister à se genre d'assaut particulièrement brutaux ?

-Les coups sur la tête ça peut être bénin tout comme ça peut s'avérer gravissime parfois, c'est pour ça que je préfère poser des questions qui peuvent sembler assez abstraites en apparence mais qui peuvent révéler quelque chose de bien plus grave. Je retire le dernier bout de chair. Eh bien, celui qui vous a foutu une bûche il a bien raté les choses, ça je vous le garantis ; j'ai vu des types prendre trois fois moins et mourir sur le coup. La blessure que vous avez est spectaculaire mais rien de grave.

Il faudrait peut-être que je le suture non ? J'hésite, avec le cuir chevelu qui va repousser ça sera impossible après d'enlever les fils et la cicatrice risque surtout d'être infamante sans vraiment apporter grand chose. Finalement j'opte pour un bandage simple que je ne serre pas trop fort autour du crâne, je suis la pour l'empêcher de saigner, pas pour lui maintenir la boîte crânienne en place.

-Le bandage devrait tenir sans trop d'encombres. Ce qui m'inquiète c'est les vertiges, vous pensez que c'est dû à la blessure à la tête où alors plutôt parce que ça fait un moment que vous vous traîné affamé et à cause de la perte de sang? Dans tout les cas je vous garde jusqu'au matin, vu votre état je ne compte pas vous laissez repartir en pleine nuit.
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MessageSujet: Re: La f(r)acture est insoutenable docteur! [Jeanne/Malachite]   La f(r)acture est insoutenable docteur! [Jeanne/Malachite] EmptyLun 31 Juil 2017 - 15:01
Ouais ça m'étonne pas c'est un gros con.

Ca c'est en réponse au "celui qui vous a foutu une bûche il vous a bien raté". En vrai c'est probablement parce que la boue dans laquelle j'étais vautrée à plat ventre a amorti. De la bonne glaise gluante bien de chez nous. J'en ai encore dans les narines. Du coup je m'en tire sans travaux de couture. Ca a l'air de rien, c'est souvent glissé au détour d'une phrase "ouais il faut recoudre", alors que ça fait super mal. Je me sens pas lésé de me contenter d'un bandage. D'autant que la dame fait tourner la bande autour de ma tête avec une dextérité de pro. Si je l'avais fait moi moi même ça serait déjà en train de faire des plis dégueulasses.

Merci pour le bandage m'dame. Bah euh j'sais plus trop pour le vertige mais je crois que c'est quand je me suis pris un coup à l'oreille. C'est pas la tête qui tourne comme quand on a pas mangé depuis très longtemps, je sais pas. Mais c'est pas important, ça va déjà mieux. J'ai réussi à me mettre debout devant la porte nan ?

En fait maintenant que la dame a fait ce que je voulais et que j'ai du joli linge blanc enroulé autour du crâne, j'ai qu'une idée : qu'on se mêle pas plus de mes affaires. Elle a des livres. Ses bougies sont pas en suif mais en cire. Je vais prendre tellement cher dans ma gueule si je reste là - parce que oui il y a un lien entre la présence de livre et ce que les miliciens vont te mettre. Au mieux je serais pendu avant qu'un gros pédé avec les couleurs ducales me fasse les derniers outrages. On peut pas savoir avec ces gens.
Du coup mon plan c'est de m'enfuir pendant la nuit. Ca va évacuer pas mal de problème. Tu me diras "oui mais Malachite tu es blessé et tu as très mal, comment faire ?". Bah t'inquiète pas. Si j'ai rampé jusque ici je peux ramper pour en partir. Je descends d'une longue lignée de chevrier dans la montagne, des teigneux petits et secs qui randonnent avec les animaux les plus connards de la création. On me tue pas comme ça.
Du coup faut que j'ai l'air sympa et pas sur le point de m'enfuir sans payer. Genre avec du bavardage mondain. Oui elle a dit qu'elle n'appellera pas la garde. Mais est ce que tu as bien compris ce que j'ai expliqué avant ? Elle a des putain de bougie en cire. Une de celles qui sentent pas le porc en décomposition et qui font pas d'énormes coulures de graisse autour du bougeoir. Autant faire confiance à un noble !

Pourquoi y a des livres ici ?

Comme j'ai dit à mes yeux le maraboutage c'est une affaire sérieuse qui ne s'apprend pas dans un livre.
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MessageSujet: Re: La f(r)acture est insoutenable docteur! [Jeanne/Malachite]   La f(r)acture est insoutenable docteur! [Jeanne/Malachite] EmptyMer 2 Aoû 2017 - 16:18
Pourquoi y a des livres ici ? Qu'est-ce donc que cette question?

Réellement, je suis une bourgeoise, médecin, je vis dans un manoir situé dans la Hanse juste à côté du marché, j'ai des domestiques, il me demande pourquoi est-ce que j'ai des livres. Très probablement parce que j'ai besoin de consigner mon savoir et d'effrayer le premier gueux qui vient se faire soigner en lui jurant que oui, le remède parfaitement expérimental que je lui administre a été inventé par un riche et très savant d'Orient totalement imaginaire. Il est sûr que la blessure à la tête ne lui a pas secoué un peu l'esprit? Je commence à douter vu ses questions, j'hésite sur la réponse à fournir, puis ensuite, jugeant que de toute façon je n'ai aucun intérêt à mentir à un banni, je lui sors la vérité. Ce n'est pas comme si on voyait la marque au rouge sur sa main qui trahissait son état de disgrâce permanent.
Toute la vérité.
Je glousse un petit peu, lui fait un sourire passif-agressif avant de lui dire le plus naturellement du monde.

-Parce que je découpe des cadavres dans ma cave la nuit et qu'il faut bien que je note le résultat de mes petites expériences? Je me rends compte que ce type sent la mort, qu'il est puant, sans doutes aussi galeux qu'un chien et qu'il m'a dégueulassé le plancher et le lit avec sa crasse. Ça c'est Léopold qui va devoir nettoyer, sans aucune transition d'ailleurs pour Malachite. Par la sainte Trinité, par quel artifice du mal arrivez-vous à respirer votre propre odeur? Vous êtes en train de rendre l'air irrespirable, j'ai l'impression qu'on est en train de me vicier les poumons. Je vais lui faire couler un bain et le noyer dedans à ce stade, ça devrait être illégal d'empester ainsi. Vu votre hygiène, je pense que je vous éviterai quelques maladies en vous offrant un bain, enrichi en vinaigre le bain.

Comment est-ce possible de survivre en ayant l'odeur d'une fosse à fange? Question sérieuse, je crois que la dernière fois qu'il s'est approché d'un cours d'eau pour se laver date de bien plus longtemps que la dernière fois qu'il a pu entré en ville légalement. Je quitte la salle de soin et regarde Léopold qui essaie de nettoyer tant bien que mal l'allée, et si on noyait Malachite dans un bac d'eau? Noyer est l'expression qui convient, je pense que le maintenir une à deux heures dans l'eau semble être le moyen le plus sûr pour que toute la vermine qui doit constituer sa petite cour personnelle disparaisse ou au moins veuille bien s'enlever après le passage d'une brosse à nettoyer les chevaux. Ça devrait être illégal de ne pas prendre soin de soi pendant aussi longtemps, d'un autre côté je le garderai bien dans ma cave pour voir combien de temps il tient en étant la forteresse de tout les parasites, sangsues, et autres trucs qu'on peut découvrir au détour d'un bras. Un bain au vinaigre où alors une purification par le feu, je pense que c'est les deux seules choses qui peuvent le laver, nous sommes proches du point de non retour. La trinité que je préférerais manger un steak de cerf plutôt que de vivre avec lui sous le même toit, en Météquie ils sont contre les bains ?

-Eh, Léo, il nous reste de l'eau pour un bain?
-Je ne crois pas...
-Trouve en.
-Tu crois que je vais affronter la nuit pour aller au puits chercher de l'eau?
-Oui, sinon je te jette dedans, avec le patient. Je n'ai pas pour intention de laisser un blessé m'empuantir la baraque, regarde la traînée de boue derrière lui, celle qu'il laisse dans son sillage !
-Tu exagères un petit peu je crois.
-Je n'aie cure de savoir si j'exagère ou non. C'est un attentat aux bonnes mœurs et à l'hygiène !

Je n'aie pas baissé le ton, parce que je me fous de savoir si oui ou non Malachite écoute, si je dois le garder en observation jusqu'au matin, soit il améliore son hygiène, soit je l'enferme dans un placard et je l'en sors quand les coq se mettront à chanter.
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MessageSujet: Re: La f(r)acture est insoutenable docteur! [Jeanne/Malachite]   La f(r)acture est insoutenable docteur! [Jeanne/Malachite] EmptySam 26 Aoû 2017 - 10:30
Pardon ?

J'ai laissé tomber mon ton geignard et mes babillages pour demander d'une voix grave quel est ce putain de bordel. Un bain ? Pour quoi faire ? Comment ose-t'elle ? Qu'est ce que putain de quoi ? Et pourquoi du vinaigre ?

Tu m'as pris pour une putain de salade ?

C'est demandé sur le ton de quelqu'un qui a l'habitude d'engager le pronostic vital d'autrui. Je me redresse sur mes coudes pour amorcer la fuite. Mais je peux pas fuir. Ce seul effort me fait déjà tourner la tête. Je vais pas réussir à atteindre la rue avant qu'on me balance dans une baignoire. J'entends la fille parler à son copain Léopold, et pour moi c'est comme si je les entendais parler des détails pratique de la torture. Il faut être tout nu et se faire mouiller. Et entendre que c'est le monsieur qui va s'occuper de ça contribue en rien à me rassurer. J'aurais préféré que ce soit la fille. Ca aurait été plus hétérosexuel.

Mais en plus l'eau il faut la ramener, ce qui me laisse le temps de flipper comme il faut. Avant mon bannissement je n'étais pas sale du tout, j'allais aux bains aussi souvent que n'importe qui, je laissais pas mes cheveux faire des dread tout seuls. Mais c'était avant. C'est compliqué maintenant de poser mon cul pâle et maigre dans une mare d'eau boueuse et gelée pour me laver en plein marais. En plus y a des fangeux. Et des bannis qui se sentent très seul. Mes vêtements, ma crasse, c'est ma seule barrière entre moi et l'extérieur. Mais je peux pas expliquer ça avec des mots.
La dame a pas été super tendre en parole. Elle parle de moi comme d'un gros rat tout sale ou d'un chien malade. Je peux le comprendre. Quand on a des bougies en cire et des livres, ça doit être intolérable. Mais je me recroqueville d'impuissance quand on me dit que je dois me déshabiller. Et que si je le fais pas tout seul on va le faire à ma place.

Pour me tenir chaud dans les marais je superpose les couches de haillons, je n'en enlève jamais - sauf si Lucain mon copain banni me harcèle pour me laver. Le tissus le plus proche de mon épiderme s'est soudé de crasse avec mes poils et je grimace en me faisant épiler le ventre et les aisselles de cette façon. Même pour aller aux putes je me mets pas nu, je dégage juste vaguement mon pénis à l'air libre pour avoir l'accès.
Du coup l'odeur était déjà pas très appétissante, mais elle devient terriblement organique et intime quand j'enlève mes vêtements. En un mot comme en cent : ça sent la bite. Et ça devient de plus en plus évident dans la chaleur ambiante. On voit de la vermine sur moi, surprise de voir la lumière du jour et qui file se cacher dans mes poils pubiens ou les plis de ma peau. Y a vraiment de quoi faire une mégalopole à puce. Sans parler de la crasse, y a aussi des croûtes, des boutons, des hématomes partout. Et des poils. Je suis pas très chanceux sur le sujet, j'ai le torse glabre mais les épaules et le ventre bien velu. Et j'ai pas la maigreur sexy.
Bref, je ressemble à Gollum avec des cheveux qui se serait payé un trip à l'acide au milieu d'une décharge.

Je me recroqueville de honte sur la table où on m'a posé, tout nu, les larmes aux yeux de rage et d'humiliation. La dame pousse des hauts cris sur mon état que je ne commente pas et que je n'écoute même pas. Je suis mort de honte. Je voulais pas qu'on s'intéresse à mon épiderme, seulement à mon crâne. A ce stade elle peut bien me découper à la cave que je m'en ficherais. Ils vont voir que j'ai des vers. Je l'ai pas dit à Lucain tellement ça me fait mourir d'humiliation. Tout ce qui est génital y a le boire et le manger dessus de toute façon.

Pendant que je me tortillais sous la menace pour enlever mes vêtements, la maudite baignoire a été remplie. Le Léo a pas l'air très motivé à me porter jusque là, mais j'y arriverais pas par mes propres moyens alors il est bien obligé. Moi j'essaye de rester sain d'esprit, mais je dois lutter pour m'empêcher de hurler.
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