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 Un cœur à prendre [Jeanne/Alfonso]

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MessageSujet: Un cœur à prendre [Jeanne/Alfonso]   Un cœur à prendre [Jeanne/Alfonso] EmptyMar 25 Juil 2017 - 23:05
Je me sens seule.
Non pas que je sois une demoiselle condamnée à la solitude éternelle, mais en ces heures sombres il est dur de se savoir livrée à soi-même sans personne qui peut réellement comprendre ce que l'on ressent. Bien sûr j'ai mon père qui a toujours tâché de m'aider aux mieux dans mes querelles autant que dans mes bonheur, mais il est des choses qu'on ne peut avouer à son géniteur lorsqu'on est une femme, et mon assistant Léopold n'est guère d'une grande aide. En effet, il ne reste guère qu'un petit bout d'homme qui se cherche craint de périr sous le poids de ses études, à sa décharge je ne suis pas une maîtresse de tout repos et lui enseigner la médecine n'a pas révélé en moi de profondes faculté pédagogiques. J'aurai aimé pouvoir être une bonne enseignante mais je me montre un petit trop rude avec lui, et aujourd'hui encore je ne sais pas si je pousse le bouchon trop loin ou si au contraire je suis en train d'en faire un bon docteur. Loin est l'époque ou j'opérai des chevaliers sous l’œil attentif de mon père, j'ai le poids de certaines choses à porter sur ma conscience, seule. Inutile de partager ce genre de choses avec mes sœurs qui pour certaines ne sont pas encore mariée, avec la dot que mon père doit assumer, je ne peux que comprendre qu'il soit réticent à ce que je parle de mes activités, craignant que cela ne ruine leurs chances de se trouver un époux de bonne famille.
Je ferme les yeux, prend une inspiration, tout va bien se passer, j'ai juste besoin d'un peu de temps pour que tout s'arrange et que ma situation financière revienne au meilleur. Je flâne l'esprit un petit embuer par mes préoccupations entre les différents étalages et finit par m'arrêter devant un marchand qui me reconnait et me salue bien bas ; je viens régulièrement lui acheter son vinaigre puisque j'ai besoin d'en avoir pour mon travail en tant que médecin. A force d'éviter à mes clients des chairs qui pourrissent ils finissent par savoir qui est une bonne adresse pour venir se faire soigner. Je lui passe une partie de ma bourse en échange de quatre bouteilles et les fourre dans ma besace.
Je regarde les quelques piécettes qu'il me reste entre les mains ; je crois que j'ai besoin de boire, il me faut un verre pour ce soir, oublier tout ça. Oublier que depuis un an Marbrume est en état de siège, que je dois mener des expéditions à l'extérieur pour essayer de comprendre le mal qui ronge les hommes, oublier que mon père croule sous les dots, que j'ai deux enfants à protéger, un assistant à former. Tout cela pendant que la milice et l'Eglise voient ma présence d'un mauvais oeil pour les premiers, voir réprouvent certaines de mes activités pour les seconds.

-Que désirez-vous ma bonne dame?
-Du blanc, juste, oui du blanc. Si je dois boire, autant consommer quelque chose de sucré, ça me permettra d'oublier à quel point prendre un désert qui est autre chose qu'un fruit parfois de qualité douteuse est devenu rare.

Je m'allège de mes derniers pièces et glisse l'alcool dans mon sac, j'ai le moral en chute libre. Je me pose sur une caisse un peu à l'écart en réfléchissant. Il faut que je me ressaisisse, sinon je ne vais pas le faire. J'enfouis mes mains dans mon visage un instant.
Tout va bien se passer pour la suite des événements.
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MessageSujet: Re: Un cœur à prendre [Jeanne/Alfonso]   Un cœur à prendre [Jeanne/Alfonso] EmptyMer 26 Juil 2017 - 11:29
J'étais descendu au bourg-levant faire quelques courses pour le manoir, des tourments plein la tête, sur lequel je déposais soigneusement un masque pour paraître insensible à leurs attaques et montrer ainsi que je ne pensais qu'à mon travail, et à l'accomplir avec zèle. Ma conduite était irréprochable, seulement entaché par quelques maladresse du à mon manque d'expérience à servir dans une grande maison.

J'espérais aussi en finir rapidement avec les doutes qui pesaient sur mes intentions. Et puis, j'avais dans la cervelle le trouble de mon entretien avec Madame la Baronne de Brasey. Je devais ajouter à tout cela la rencontre avec Iris. Un vertige me gagna en me demandant comment je pourrai concilier tout ça.

Marchant avec langueur, j'attrapai la liste des course que je lisais avec une moue de lassitude. L'exigence de la Vicomtesse quant au comportement de ses domestiques était épuisant bien qu'à la hauteur de son rang. Je me plaignais alors que j'étais heureux d'avoir trouvé ce poste qui me permettait de grandir, de me croire plus beau et ainsi de flatter mon amour-propre. Néanmoins cela avait un prix que j'étais prêt à payer.

J'arrivais à la Hanse avec le fébrile espoir de croiser Iris, en essayant de me convaincre que je ne voulais plus la voir. J'avais l'impression d'être là, d'avoir plein de projets qui ne me plaisaient pas, et que je changeais à la moindre contrariété. Porté par un léger mal de vivre qui collait sur mon visage malgré mes efforts.
Distraitement, j'observais les fruits en me souvenant que la cadette de Brasey les appréciait pour son petit-déjeuner. Avec un soin que je ne soupçonnais pas je fis le meilleur choix.
Longeant les allées, esquivant les gens habilement mon regard s'accrochait à tout être ayant la moindre ressemblance avec la catin.

Soudain, il y avait là une jeune femme assise sur une caisse un peu à l'écart. Son visage dans le creux de ses mains. Cette vision eut sur moi un étrange effet, j'avais de la pitié, et me disait: " Pourquoi serais-je le seul à pleurer ? Après tout, je ne suis pas la seul cible des mauvais sentiments."
Comme ça, sans savoir pourquoi je la trouvais touchante dans cette peine, j'avais la sensation d'être devant un joyaux de chagrin en pensant qu'elle m'aiderait peut-être à combattre le mien.
Offerte à mes yeux, l'aide qu'elle pourrait peut-être m'apporter, je m'en moquais, j'avais cet envie de faire un bon geste...

Délicatement je posais ma main sur son épaule.
-" Avez-vous un problème pour ainsi masquer votre visage ?" Demandais-je à demi-voix.
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MessageSujet: Re: Un cœur à prendre [Jeanne/Alfonso]   Un cœur à prendre [Jeanne/Alfonso] EmptyJeu 27 Juil 2017 - 13:37
Quelqu'un pose une main sur mon épaule, je sors de mes pensées et pose le regard sur le beau brun qui m'observe en me demandant ce qui ne va pas, mes yeux fixent le sol un bref instant avant que nos regards se croisent de nouveau. Oui j'ai de sérieux problèmes pour masquer mon visage comme je viens de le faire ; la guerre contre les fangeux, les problèmes d'argent de ma dynastie, les patients plus que louches qui viennent me voir pour se faire suturer. Tout cela est pesant au bout d'un moment et on se sent lâcher par le destin qui aime nous traîner dans la boue sur une base régulière. J'essaie de me reconstituer une dignité en affichant un air sérieux, quoiqu'un peu trop fatigué pour paraître en bonne forme, connaître son visage jusqu'au narcissisme a des avantages, mais offre surtout la faculté de savoir quand on est une loque qui ne ressemble plus à grand chose. Je ne suis pas vraiment en mesure de me reconstituer une dignité de sitôt pour aujourd'hui.

-Il ne s'agit pas d'un problème, il s'agit d'un tout. Je suis médecin et je dois faire face à beaucoup de problèmes en ce moment même. Je me lève et constate que je suis un tout petit peu plus grande que lui, pas forcément plus lourde par contre, à force de vadrouiller dans les marais et de mener une vie plus proche de celle des saltimbanques que d'une vraie guérisseuse respectable je n'aie pas eu l'occasion de me reposer souvent. Avec mes devoirs et les obligations financières que je partage avec mon père, disons que je dors quand je peux dormir, et manger quand je peux manger. Ça va faire très longtemps que je n'aie pas eu l'occasion de me poser quelque part avec quelqu'un pour souffler et profiter de la vie, réellement j'entends, et non pas un simple interlude agréable entre deux charges de travail. Je dois avouer qu'après l'avoir observer un peu plus en détail il a un certain charme, une certaine aura qui se dégage de lui. Avec tout ce qui se passe à Marbrume, les médecins qui font preuve de responsabilités ont la vie dure. Je me mords la lèvre, j'en oublie toutes mes manières, et toutes les convenances. Mes excuses messire, j'en perds mon éducation. Je fais une petite courbette en veillant à m'incliner plus bas que sa hauteur. Je m'appelle Jeanne de Nageant, je suis une guérisseuse qui travaille tout près d'ici, dans la Hanse, sous la responsabilité de mon père. Qui me laisse en roue libre puisque j'en connais autant que lui, peut-être même un petit peu plus. Je rougis un peu de la situation, avoir raconté ma vie à un jeune noble qui doit avoir d'autres chats à fouetter que d'écouter une membre de la bourgeoisie. Il se trouve toutefois que j'ai peut-être déjà eu un membre de sa famille qui soit passé par chez moi, auquel cas je n'imagine pas ce qu'il peut bien penser en ce moment de ma personne.
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MessageSujet: Re: Un cœur à prendre [Jeanne/Alfonso]   Un cœur à prendre [Jeanne/Alfonso] EmptyDim 30 Juil 2017 - 14:13
Je reculais d'un pas. Surpris, et intrigué. Je n'imaginais pas qu'en posant ma main sur mon épaule, et en disant une phrase de politesse, j'allais ouvrir un livre qui récitait sans détour une réponse. Je m'attendais à de la défiance, voir même du mépris: " Cela ne vous regarde pas !" Voilà, je m'attendais plutôt à ça.
Elle s'était en se relevant efforcée à retrouver une allure un peu plus respectable que celle où elle était les mains dans la tête.

Ensuite, je l'écoutais, sobrement, les bras croisés, la tête haute qui se baissa de temps en temps en s'agitant lentement pour dire que je comprenais, que je compatissais avec sa situation. Apparemment, c'était une jeune femme qui n'arrêtait pas. Même si je n'allais pas la plaindre quand je voyais mes conditions de travail. Je ne disais rien, j'y étais heureux, et puis je n'avais pas à chercher un toit pour dormir, et je gagnais de l'argent.

Elle plaignait donc son sort, je ne savais pas quoi lui dire, à vrai je n'avais nullement connaissance des grands problèmes de la cité. Hormis les bases.
Bref, lorsqu'elle eut terminée son monologue, j'esquissai un sourire avec l'envie de lui dire: " On a tous nos problèmes ! ou, tout problèmes à sa solution."
Mais j'en fis rien, je préférais me taire un peu, après tout, peut-être que lui parler un peu me permettait un instant de faire un trêve avec les douleurs incessants de mon coeur.
-" Enchanté !" Répliquais-je en remarquant que ses joues rougissaient un peu. Je ne comprenais pas pourquoi, peut-être se rendait-elle compte qu'elle s'était dévoilée sans vraiment se poser la question à qui elle avait faire.
Qui lui disait que je n'étais pas un ambassadeur de ses problèmes et qui allait encore les accroître ? Je compris alors qu'elle devait soit être noble, ou bourgeoise.
-" Je me nomme Alfonso Oncero ! Je travaille comme domestique au sein du manoir de la Vicomtesse de Restellis." Répondis-je simplement.

Jeanne avait de longs cheveux qui viraient vers un rouge vif, elle était élancée, un beau visage avec deux billes azuréennes et des lèvres rouges. J'avais la certitude en la voyant qu'elle devait sans doute recevoir des individus n'ayant pour maladie qu'une affection pour ses traits. J'en riais intérieurement en pensant sans le vouloir à Iris dont l'art était celui-là, d'inspirer cette palpitation, cette addiction.
-" Hélas, je crains de ne pas posséder le remède pouvant mettre fin à votre détresse ! " Soufflais-je en appuyant mon dos contre le mur d'un bâtiment.
Les mains dans les poches j'étais un peu mal à l'aise, en effet, je n'avais aucune idée de ce qui pourrait l'intéresser, et je ne possédais aucune notion sur la médecine.
-" Pourquoi ne pas faire une pause maintenant ? Si vous le souhaitez, nous pouvons nous rendre dans un bon établissement pour que vous puissiez manger à votre faim." Dis-je sans savoir pourquoi.

Sans doute avais-je étrangement envie de l'écouter, et pourquoi pas de guérir ses doutes. Ou simplement pour faire plaisir à ma conscience en accomplissant un beau geste. Peut-être était-ce juste le fruit de mon égoïsme qui voulait s'aérer l'esprit en pensant qu'en discutant il effacerait l'image de la catin.
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MessageSujet: Re: Un cœur à prendre [Jeanne/Alfonso]   Un cœur à prendre [Jeanne/Alfonso] EmptyLun 31 Juil 2017 - 16:33
Ah... Je comprends donc pourquoi un messire s'entichait d'attention pour moi d'une façon aussi courtoise, c'est car messire n'est pas un messire mais un domestique. Je suppose qu'entre gens du tiers-état il faut bien s'apporter une solidarité mutuelle, je l'aurai plutôt imaginé noble comme je le pensais, voir même artiste, un magnifique peintre ou un savant musicien. Il semblerait que le destin soit taquin et m'envoie plutôt un domestique puisqu'il se présente comme tel, quoi qu'il en est, il existe toute sorte de serf, aussi j'ai bien du mal à m'imaginer quelle puisse être sa stature? Chargé du protocole ? Cuisinier ? Homme a tout faire ? Peut-être... Peut-être éventuellement vu son physique est-il un très proche de la Vicomtesse. Je ne sais point, je ne sais que choisir entre toutes ses issues du hasard et de la vie, qu'importe il me dit n'avoir aucun remède à mes malheurs qui sont dans le fond, bien moindres en comparaison de d'autres situations urgentes. Je n'aie qu'à tenir bon et l'orage passera sans encombre, ce n'est qu'une question de temps et de détermination, pas d'intervention divine, je n'ai pas besoin de la Trinité pour me sauver de mes problèmes.
Puis il me propose d'aller manger quelque part en ville, étant donné que je suis en congé, oui je suppose que je peux me permettre de prendre un repas avec lui, ce sera l'occasion de faire une rencontre de plus. J'hoche la tête silencieusement avant de prendre parole.

-Ce serait avec joie messire, laissez-moi donc juste le temps de passer par chez moi pour payer ma part. Je serais bien orgueilleuse de me faire inviter, surtout qu'il ne m'est en rien redevable.
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MessageSujet: Re: Un cœur à prendre [Jeanne/Alfonso]   Un cœur à prendre [Jeanne/Alfonso] EmptyJeu 3 Aoû 2017 - 12:35
Je l'observais, sans vraiment savoir ce qui pouvait bien lui passer par la tête. J'avais l'impression que peut-être elle m'imaginait autre chose que simple domestique dans une grande maison noble. Bref, elle avait bien le droit d'être déçue.
Puis sur son visage je vis qu'elle allait répondre positivement à mon invitation. Puis elle brisa son silence pour confirmer ma sensation.
Voilà qui me ferait passer le temps avant de reprendre mon service. Et puis, j'espérais ainsi pouvoir penser à autre chose qu'à l'image d'Iris.

Un sourire sur les lèvres, je la laissai prendre les devants puisqu'elle voulait passer chez elle. De toute manière je n'allais pas insister, je verrai bien plus tard comment se déroulerait le payement du repas.
-" Je vous suis." Répondis-je simplement en inclinant légèrement la tête.
Les rues étaient bondées, et un brouhaha incessant rythmait notre marche. De temps en temps je regardais Jeanne. Ensuite ailleurs, lorsque je voyais une femme avec des cheveux vénitiens flirtant avec roux je frémissais et sous ma poitrine des palpitations me donnaient des sueurs froides.

C'était un véritable cauchemar !
Plus je voulais l'oublier, plus elle s'encrait dans ma cervelle. Je n'avais pas de chance, me dis-je, puis je me disais aussi qu'avec du temps ça irait mieux. Mais cette idée ne faisait qu'un court chemin dans mon esprit avant d'être réduit en miette par les battements de mon coeur.
Les mains dans les poches je questionnai un peu mon interlocutrice.
-" Quelles sont vos spécialités ? " Demandais-je l'air distrait.
-" Vous devez avoir les nerfs solides, puisque je suppose que vous devez voir des choses affreuses ?" Poursuivis-je, comme ça, sans savoir pourquoi.
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MessageSujet: Re: Un cœur à prendre [Jeanne/Alfonso]   Un cœur à prendre [Jeanne/Alfonso] EmptyLun 7 Aoû 2017 - 12:41
Quelles sont mes spécialités? Je lui parlerai bien en détail de mon domaine d'expertise, mais puisqu'il est très probablement un néophyte dans les arcanes de la médecine, ça ne servirait guère que de lui parler précisément des zones où j'excelle. Je reste silencieuse un bref instant avant de lui répondre, peu sûre de ce qui je suis censée dire pour ne pas passer pour une empoisonneuse de bas étage ou une faiseuse d'anges. La plupart des gens voient d'un mauvais œil la médecine moderne, aussi certaines choses ne sont pas forcément bonnes à sortir au détour d'une phrase, le mot de trop et le lendemain on se retrouve avec la milice chez soi pour accusation d'hérésie. J'espère juste que mon bienfaiteur n'est pas un adorateur de la Trinité.

-Je suis chirurgienne, j'ai plutôt tendance à soigner des traumatismes et des fractures plus que des malades. Même si je suis relativement douée aussi en matière de maux plus, subtils dirons-nous. La médecine est une discipline très capricieuse, hélas. Avoir les nerfs solide... La base pour une doctoresse comme moi ? Un avantage indéniable quand il s'agit de sauver des vies.

La première fois que j'ai observé un homme se faire soigner remonte à mes treize ans si mes souvenir sont bons, j'avais rendu mon repas au pied d'un arbre en voyant l'était piteux du chevalier qui avait été présenté à mon père, heureusement pour le combattant les dégâts n'étaient pas trop graves malgré l'aspect spectaculaire de ses blessures et de son visage tuméfié. Beaucoup de blessures se referment, peu cicatrisent totalement, il est ressorti vivant et bien portant, mais incapable de se battre avec autant d'ardeur qu'avant. Aujourd'hui les gens comme ce chevalier sont légions, avec les fangeux qui grattent aux portes de la ville à chaque fois que la nuit se met à tomber.
Nous arrivons devant la maison familiale, je le fais entrer dans le hall, la gouvernante qui passait un coup de chiffon sur le mobilier nous salue d'une brève courbette, je lui dis bonjour d'un signe de tête et grimpe à l'étage récupérer un peu d'argent avant de partir avec Alfonso pour un repas en bonne compagnie. Le trajet en ville s'effectue rapidement sans que personne ne vienne nous déranger, et arrivé à l'endroit qu'il a suggéré, nous nous installons. Je ne peux m'empêcher de prendre du vin, j'adore boire et surtout l'alcool est un pêché mignon qui délie les langues beaucoup plus facilement. J'ai envie de le connaître plus en relief.

-Je dois avouer que vous avez une certaine compétence à connaître les bonnes adresses. Je sirote le spiritueux qui ne va pas vider tout seul. Toutefois, être médecin apprend aussi à savoir observer les gens, et j'ai la sensation de discerner un sourd malaise en mon compagnon de bonne augure. Néanmoins, il me semblait que vous esprit divaguait ailleurs lors de nos pérégrinations en ville, quelque chose vous rongerait-il ?
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MessageSujet: Re: Un cœur à prendre [Jeanne/Alfonso]   Un cœur à prendre [Jeanne/Alfonso] EmptyMar 15 Aoû 2017 - 17:52
En chemin, j'écoutais sa réponse, de toute façon je n'y connaissais rien, mais je me disais que je pourrais peut-être me souvenir de ce qu'elle disait, et qu'un jour cela pourrait m'être utile. Evidemment, je savais bien que jamais je ne pourrais utiliser ce qu'elle m'apprenait là.
Au final, elle ne m'apprenait rien sur son métier, d'un côté c'était mieux ainsi, je n'avais pas le coeur à écouter.
Tout me fatigué, tout me pesait. Pourtant je luttais contre cet état. Alors je secouais la tête pour montrer une certaine fascination sur ce qu'elle faisait.
-" En effet, c'est une qualité obligatoire quand on sauve des vies, vous avez là de belles connaissances, et un métier remarquable qui mériterait une plus grande reconnaissance." Dis-je d'une voix basse.
Ca avait l'air d'être une femme plein de caractère en tout cas, elle

Les mains dans les poches, je suivais le rythme de la marche de Jeanne. Le silence s'était installé, il n'était pas pesant, ni désagréable, c'était comme ça. Comme ça, jusqu'à ce que nous arrivions devant sa maison. Une charmante petite maison. Je l'attendais à l'extérieur, en soupirant. Je me demandais pourquoi je cherchais un remède en faisant des rencontre.
Pourquoi est-ce que je voulais sauver mon coeur de cette manière ?
Ah si seulement si je pouvais connaître quelqu'un qui puisse m'enseigner à dompter ce genre de situation ? Qu'il m'enseigne comment ôter la flèche de la passion sans souffrir.
Ce n'était pas en disant: " Plus jamais, plus jamais, désormais mon coeur sera plus dur que le diamant, il sera beau, il reflétera des sentiments sans les ressentir.", que j'y arriverai, puisqu'il suffisait d'un souffle pour démolir cet ouvrage.

La main sur le coeur, comme pour lui demander pardon de ne pouvoir le sauver, Jeanne revint, elle était prête. Je l'observais, en souriant, au moins, elle m'offrait quelques minutes où j'éviterais de pensée à la silhouette qui hantait ma cervelle.
Nous nous dirigeâmes sans encombre dans un établissement tranquille. Je prenais sur moi, il le fallait, juste par respect.

J'aurais honte de penser qu'à la fin, elle parte en me donnant l'image d'une mauvaise compagnie.
Un serveur nous apporta rapidement la commande, deux verres de vin.
-" Ravi que cela vous plaise ! " Soufflais-je avec une voix un peu plus vive en souriant.
-" C'est sans doute là l'une des rares vertus de celui qui cherchent à oublier en buvant et qui passent ses soirée à vagabonder." Lâchais-je avec inconscience, en buvant quelques gorgées de mon verre.

Puis elle me posa une question. Après tout, elle devait être capable de lire sur ma figure. Je fis une petite moue.
-" Une simple broutille qui trouble mon esprit... Il s'agit d'une petite peine de coeur. Mais ça sera vite oublié ! " Répondis-je à demi-voix, en sachant bien que la cicatrice ne guérirait pas ainsi.
-" Je suppose que vous ne possédez pas de remède contre ce mal ? " Clamais-je en ricanant timidement.
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MessageSujet: Re: Un cœur à prendre [Jeanne/Alfonso]   Un cœur à prendre [Jeanne/Alfonso] EmptyJeu 24 Aoû 2017 - 9:25
Une peine de cœur hein? Si, j'ai un remède tout trouvé et je l'aie en main, je lève mon verre à la santé de mon bienfaiteur et le boit d'un trait, qu'il est regrettable que mon corps se soit habitué au vin plus vite qu'il ne se soit habitué à l'odeur du sang... Mais lui devrait pouvoir trouver l'oubli plus vite dans l'alcool que moi dans le travail, même ivre morte et le nez dans d'obscurs grimoires qui me rappellent les heures les plus sombres de notre histoire, j'arrive à ne pas pouvoir échapper à mes problèmes. Il semblerait que mon esprit rejette le simple fait d'ajourner mes responsabilités et un sens, c'est tant mieux même si sur l'instant ça fait mal ; si j'avais reporté tout les devoirs que j'avais eu, je ne serais pas ici, avec une belle maison et une famille qui m'honore pour mes sacrifices et la qualité de ma besogne. Les peines de cœur ont été aussi une grande partie de mes problèmes pendant un temps, mais maintenant ce n'est guère plus que de vagues travers qui surviennent une fois l'an ; mon cœur est en paix, j'ai appris à composer avec légèreté pour toutes les affaires qui touchent cette partie de mon âme. La Trinité m'en soit témoins, je ne songe plus guère à ces broutilles qui ne devraient pas effleurer un homme en ces temps-ci, sauf motif grave ; avec les fangeux à nos portes et les famines qui guettent, les relations sociales ne sont plus et ne devraient plus êtres une priorité, chacun devrait avoir la maturité d'esprit de composer avec son prochain.
L'amour, c'est une notion toute relative.

-Le vin enterre tout les problèmes. L'alcool est une source de réconfort. Laissez moi deviner. Pour qu'un homme se préoccupe d'une femme avec son cœur en ces temps troubles, il faut que son honneur soit en jeu. Elle est enceinte de vous ? Ou bien alors sa famille ne veut pas que vous l'épousiez. Parce que ce n'est pas un assez bon parti.

Mais ça, c'est de sa faute ai-je envie de dire ; même s'il est dur de gravir les échelons de la société, il est toujours possible de se hisser au sommet de la pyramide.
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MessageSujet: Re: Un cœur à prendre [Jeanne/Alfonso]   Un cœur à prendre [Jeanne/Alfonso] EmptyLun 28 Aoû 2017 - 11:20
Qu'allait-elle me répondre ? Je me doutais bien qu'elle ne possédait pas de secrets, ni d'élixirs pouvant venir à mon secours.
Je souriais de bon coeur lorsqu'elle me conta que le vin était la solution à mes ennuis. Je n'avais pas besoin d'être guérisseur pour savoir cela. Ou du moins croire que cela était une bonne solution. Ce remède était éphémère, je le savais bien. Perdre la tête, oublier, puis se réveiller et penser à nouveau à ce poison qui parcours les veines.

-" Vous n'avez rien qui puisse durer éternellement ? " Répondis-je avec toujours un petit sourire amusé, et taquin, comme pour lui dire qu'il ne fallait pas être guérisseur pour conseiller ce qu'elle venait de conseiller. Puis, j'avais conscience que ce que je cherchais, n'existait pas.

Je manquais de m'étouffer en écoutant son hypothèse.
-" Vous vous méprenez Mademoiselle ! " Clamais-je en buvant quelques gorgées du verre qu'un serveur venait de nous apporter.
D'ailleurs, cette pensée de la savoir enceinte me faisait peur. Je n'osais l'imaginer. J'étais encore trop jeune, et puis, pour l'instant, ils nous seraient impossible de pouvoir l'assumer correctement. C'était mon point de vue. Quant à son autre pensée, au fond, il y avait un peu de vrai.
-" Elle n'est pas enceinte, néanmoins, elle ne souhaite donner sa main qu'à un bourgeois. Il semblerait que ceux qui sont habillé comme moi n'ont point ses faveurs. Et ce même s'il a une affection immense pour moi, pour l'instant elle refuse de céder aux appels de son coeur. " Poursuivis-je d'un ton à la fois mélancolique et plein d'impuissance.

Quelques gorgées de plus.
-" Mais puis-je lui en vouloir ? Elle vend ses charmes pour vivre, il est certain qu'un bourgeois, un jour succombera et fera des folies pour la séduire. Alors que moi..." Le ton maussade s'amplifia au rythme de ma voix. Une moue sur le visage essaya de masquer cette tristesse passagère.
-" En somme vous avez raison, elle ne me considère pas comme un bon parti, bien que les sentiments lui disent de passer outre des considérations sociales." Ajoutais-je pour terminer mon intervention.
-" Enfin, mes ennuis ne sont que quelques broutilles comparées aux votre."
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MessageSujet: Re: Un cœur à prendre [Jeanne/Alfonso]   Un cœur à prendre [Jeanne/Alfonso] EmptyLun 28 Aoû 2017 - 12:36
Je me méprends? Serait-ce donc pire? Comment pourrait cela-t-il être pire que ce que j'ai imaginé? A moins qu'un chevalier ne cherche à avoir sa peau, j'imagine difficilement ce qui pourrait lui arriver de plus dur à cause d'une femme, est-ce que Luc s'est entichée de la même fille qu'Alfonso? Dans ce cas ce serait tout de suite plus compréhensible, je reprends une gorgée de mon verre et écoute attentivement son récit qui est un brin classique. Une femme qui refuse de l'épouser parce qu'elle veut se faire ramasser par un bourgeois, malgré l'affection qu'elle a pour lui ; si c'est une pauvrette c'est une pute opportuniste, sinon c'est une fille raisonnable ai-je envie de dire. C'est dur à dire mais il faut savoir se marier selon son rang et savoir où est sa place si on a pas la très sérieuse volonté de changer les choses.
Puis il me dit qu'elle vend ses charmes pour vivre. Ses charmes?
C'est une pute?
L'homme en face de moi est tombé amoureux d'une pute?
D'une femme qui passe ses journées à se faire tringler pour quelques piécettes? Et ça veut se marier avec une aguicheuse qui se sera fait cuisser par tous les riches de la ville? Il va passer après tout ce beau monde ? Avec ses sentiments qui lui disent de passer outre les considérations sociales ? Une catin qui veut épouser un servant ? Mais il est trop bien pour cette fille par la sainte Trinité, et mon affirmation est sérieuse, pourquoi vous, les trois grands qui ont construit ce monde vous amusez vous à tourmenter un homme? Pourquoi lui intoxiquez-vous l'esprit avec des conneries comme ça? Ca ne vous suffisait pas de me donner un mari pédéraste? Il fallait aussi que vous enfumiez la cervelle d'un type qui n'a rien demandé?
Malgré mes sentiments qui éprouvent un brin de compassion, je ne peux pas m'empêcher d'éclater de rire et malgré la tentative carrément pathétique de cacher mon hilarité, tout cela me dépasse, mes instincts ont pris le contrôle. Ma petite crise de rire dure quelques instants avant que je ne me calme et me resserve un verre, il est vraiment bon ce vin, ça doit être mon quatrième et je suis toujours sobre, fantastique journée, mon corps commence à bien s'accoutumer.

-En tant que veuve, Alfonso, laissez-moi vous faire part de mon ressenti. Peut-être qu'il est un peu tôt, et un peu brutal pour de telles paroles, mais je me dois de lui rappeler la dure réalité de la vie. Que vous soyez éprise d'une femme est quelque chose de tout à fait normal, c'est même bon signe ça veut dire que vous n'êtes pas homosexuel. Par la trinité que l'homosexualité aura fait du mal à ma vie. Que vous ayez coeur pour une prostituée trahit un mal-être gravissime. Elle vous aime le temps que vous agitiez les pièces, puis elle s'entiche du bûcheron qui vient après vous. Amère, mais vraie réalité. A cause de mon travail j'ai vu bien des prostituées, et je peux vous garantir qu'elle ne trouvera pas l'amour chez un baron, car personne ne veut avoir la sensation de posséder un cheval qui aura servi à toute la ville. Ah, le nombre de putes qui viennent pour que je les aide avec des grossesses non désirées après que le jeune et beau baron qui les a engrossé se soit tiré pour épouser une vrai femme, et pas une fosse publique. N'écoutez pas votre coeur, parce que quand ce sera votre femme, tout les nobles qui passeront chez le vicomtesse vous regarderont en se disant que c'est celui qui a épousé leur passe temps du lundi soir. Je prends une gorgée de vin. Et lorsque vous aurez un enfant d'elle, vous aurez toujours cette petite appréhension que ce ne soit pas véritablement le vôtre, mais le bâtard d'un des nombreux gentilhomme qui auront partagé son... cul. Lit. Je regarde autour de moi, apparemment je n'aie attiré l'attention de personne avec mon fou rire. Pour vous donner un avis purement objectif, et d'un point de vue médical, ma profession elle même vous décommande de la marier ; tant pour votre santé que votre amour propre où votre honneur. Une prostituée se consomme, elle ne se marie pas. Je rajoute, presque hilare, presque. Je ne laisse apparaître qu'un petit sourire en coin, parce qu'après tout chacun est libre de ses actes, si un jour il toque à ma porte en me demandant si son gosse est bien le sien, ça me fera toujours une consultation et donc des honoraires en plus. Pour le bien de votre réputation, et de votre nom, ainsi que votre santé, je vous suggère de ne pas continuer sur cette voie-là, sauf si vous tenez à devenir la personne la plus intime d'une lavandière.
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MessageSujet: Re: Un cœur à prendre [Jeanne/Alfonso]   Un cœur à prendre [Jeanne/Alfonso] EmptyJeu 31 Aoû 2017 - 18:15
Elle riait, elle se moquait... Pourquoi ? Je n'en savais rien, et je ne voulais pas le savoir, car au fond, cette réaction même si elle m'irritait m'était des plus logique. Qu'aurais-je fait si une personne était venue à ma rencontre pour me conter qu'il était amoureux d'une catin ? Je la laissais rire, sans rien dire, même si j'étais un peu gêné par rapport aux autres clients de l'établissement. Même si l'ambiance faisait que son hilarité passait inaperçue.

Lorsqu'elle parvint à retrouver ses esprits, elle débuta son intervention par des mots qui n'augurait rien de bon.
Elle me clama un fait qui m'agaçait intérieurement, bien sûr, peut-être avait-elle raison, peut-être qu'Iris ne trouvait chez moi que charmant les pièces que je lui donnais, même si cela faisait bien longtemps que je ne lui avait rien offert.
Je fronçais les sourcils quand elle mentionna que cet amour était peut-être du à un mal-être.

Elle mentionna également l'hypothèse d'un enfant, et les doutes que cela pourrait engendrer dans mon esprit pour avoir la certitude sur le fait de la réelle paternité. Je l'écoutait, elle m'angoissait de plus, mon coeur s'éleva, et ma raison commençait à reprendre vie.
Ainsi, elle me mit en garde sur cet amour, tant pour mon esprit que mon honneur. Mais comment m'y résoudre puisque je l'aime ?

Tout ce qu'elle venait dire, j'étais incapable de la contredire, elle avait raison sur tout, et rien ne pourrait contredire sa pensée qui était juste. Et pourtant ? Je ne pouvais me résoudre à l'entendre, à obéir à ses mots, et à son raisonnement, même si en tant que guérisseuse elle pourrait me soigner.
Elle venait de me plomber avec la vérité. J'étais assommé, abattu. Quelle misère ! Soupirais-je en faisant une moue de peine qui contrastait avec le sourire moqueur de Jeanne.
-" Vous parliez d'un mal-être ? De quoi pourrait-il venir ? Je n'ai pas l'impression de me sentir mal. " Dis-je à demi-voix pour essayer d'en savoir plus.

Je prenais un autre verre, et j'en bus quelques gorgées, j'étais déprimé, il fallait l'avouer, je en savais plus où aller, ni ce que je devais faire, et tout me semblait mal et bien à la fois sans que je ne puisse véritablement me décider. En somme j'étais totalement perdu.
Je soupirais.
-" Je suis incapable de l'oublier. Partout je vois son visage, j'entends sa voix, et je sens son parfum. Je sais que mes sentiments sont réciproques... Pourtant je sais que vous avez raison."
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