Nom : Lester
Prénom : Sylane
Âge : 24 ans
Sexe : féminin
Rang : natif de Marbrume – Peuple – Espionne et comédienne
Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs :

Carrière : Voie de l'espion

Donc +1 en Hab, en Char, en Int et en Ini

Compétences et objets choisis : (voir topic Système Rp & Xp)

ANTICIPATION : Votre personnage, lorsqu'il est en situation de combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi (Autant ses attaques que ses parades). Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT, en PAR et en HAB pour esquiver contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

DEGUISEMENT : Votre personnage sait confectionner et utiliser des déguisements. Il ajoute un bonus de +1 lors des tests visant à déterminer s'il réussit à berner un personnage ou un groupe d'individus et passé inaperçu aux yeux de personnes peu soupçonneuses (Attention, un examen attentif révélera toujours un déguisement !)(Compte tenu de la qualité du déguisement mis en lumière par la qualité du RP, des efforts qui ont été fait pour sa réalisation et la crédulité des personnes visant à être bernés, le MJ peut faire intervenir des modificateurs sur le test.)

COMEDIE : Votre personnage sait jouer la comédie et se produire devant un public. Comme tout comédien, il possède un grand répertoire de discours et de fables qu'il est capable de réciter. Il peut ajouter un bonus de +1 à ses tests lorsqu'il tente de feindre une fausse identité (Le MJ peut joindre des modificateurs au test selon la crédulité de son auditoire et la qualité du RP). Cette compétence peut lui permettre de gagner un peu d'argent lorsqu'il exerce son talent en public. Plus pratiquement, il peut ajouter un bonus de +1 sur les tests visant à charmer, divertir et retenir l'attention d'une ou un groupe de personnes.

CORRUPTION : Votre personnage connait une palette d'arguments très convaincants et adaptés lorsqu'il tente de soudoyer, acheter, corrompre une personne. Dans ces cas-là, il peut ajouter un bonus de +1 à ses tests de corruption. (Selon l'éthique et la probité de la «cible», le MJ se réserve le droit d'appliquer des modificateurs au test.)

Objets :

Poignard, gantelet clouté et gants en cuir usés.

Dire que Sylane est belle serait un euphémisme. La femme ne possédait pas des traits de nobles, ne ressemblait pas aux canons de beauté habituels. Non, elle était bien différente. Cette différence qui attire et effraie, qui fascine et qu'on jalouse. Le genre de personne qu'on regarde avec mépris, de peur que notre admiration transparait en public. Il faut dire que le physique de la demoiselle était bien particulier. Une beauté ni angélique, ni démoniaque, mais possédant un accent surnaturel qui en a surpris plus d'un. Elle dégageait une aura assez charismatique, et imposait le respect.

Sylane est atteinte de canitie précoce, ayant déjà commencé à avoir des cheveux blancs à partir de ses dix-neuf ans. Inutile de dire que ce défaut physique était assez mal vu, bien qu'elle ne soit pas la seule dans ce cas là. A désormais vingt-quatre ans, ses cheveux sont entièrement blancs, mais elle le vit parfaitement bien. Elle possède des yeux d'un marron sombre, presque rougeoyant. Un regard de braise comme on dit.

C'était juste une femme aux traits fins, aux lèvres pâles légèrement rosés et à la magnifique chevelure immaculée. Elle la gardait courte, ne voulant pas être gênée par une longue crinière. Ses yeux rubis, ornés de longs cils clairs vous dévisageaient avec précision, scrutant votre visage comme si elle pouvait sonder votre âme. Elle était plus grande que la moyenne, sans pour autant être particulièrement mince. Elle possédait juste un corps athlétique et musclé, doté de belles courbes qu'on admirait d'un oeil appréciateur. Il faut dire que la demoiselle s'évertuait à garder une bonne constitution, que ce soit physique ou mentale. Ne rechignant pas à la tâche, elle avait développée une certaine force et assurance, après des années de durs labeurs pour gagner son pain correctement.

Mais il fallait avouer que Sylane aimait attirer l'attention, et avait un certain sens du spectacle. Forcément, sa garde-robe suivait son attitude. Sans tomber dans le vulgaire, elle n'hésitait pas à enfiler de belles tenues agréablement décolletées, aux couleurs parfois vives et aux beaux corsages. La jeune femme n'était pas riche, et la plupart de son pécule passait dans des accessoires de mode ou de maquillage. quand elle est en mission, elle troque généralement ses habits habituels soit pour un costume adapté, soit pour une tenue discrète. Elle se compose généralement d'un pantalon simple, d'une chemise, d'un corset, d'une ceinture et de grandes bottes, avec parfois une capeline en cas de besoin.

Il fallait se mettre d'accord sur quelque chose : Sylane est loin d'être une beauté fatale, assurée et aguicheuse. Elle éprouvait même une certaine méfiance à l'égard de la gente masculine, la tenant en respect à l'aide de répliques cinglantes. Elle l'avoue elle-même, elle éprouve une certaine crainte des hommes, si présent dans cette société ou la femme n'a que peu de pouvoirs. Elle est fermement décidée à garder son indépendance, et pour ça, elle ne reculera devant rien. Car oui, la belle est une femme farouche et obstinée, voire même bornée. Ses idées sont fixes, et rien ne pourra la faire changer d'avis, même si on lui présente des arguments imparables. De très mauvaise foi, elle peut se montrer relativement usante quand elle insiste, ou refuse de perdre un débat.

Mais à côté de ça, Sylane est surtout une personne téméraire, ne reculant pas devant le danger. Très joueuse, elle asticote avec grand plaisir les gens qu'elle apprécie, et est une très bonne vivante. Loin d'être une louve solitaire, elle aime la compagnie amicale, que la personne soit riche ou pauvre. Dotée d'un sens de l'humour assez douteux, voire complètement noir, elle n'a aucun mal à se faire des contacts et aime beaucoup s'amuser. Invitez là à une soirée dansante ou dans une taverne, elle sautera de joie. Car contrairement à ce que l'on pourrait penser en la voyant, la demoiselle possède un côté assez immature, notamment en compagnie de personnes de sexe féminin. Elle aime regarder les créations des commerçants pendant des heures. C'est simple : c'est une amoureuse du rire, de la vie, aimant par-dessus tout s'enfermer dans son petit monde de plaisirs. Généralement, elle reste une bonne camarade, assez raisonnable tout de même. Elle sert parfois de négociatrice quand une bagarre est sur le point d'éclater.

Néanmoins, elle reste quand même une femme assez secrète, malheureusement extrêmement portée sur le mensonge et les cachotteries. Elle ne parle que très peu de sa vie intime ou de sa situation, et n'aime pas exprimer ses véritables sentiments devant des inconnus. Elle est extrêmement pudique sur ce point-là, et au final peu de personnes la connaissent vraiment. Au final, elle se renferme parfois sur elle-même, et déteste parler de ses problèmes, les jugeant superficiels. Elle se créer différents masques, différents visages en fonction de son interlocuteur. Manipulatrice ? Sans doute, mais c'est une qualité à notre époque. Savoir manier les sentiments des gens, aiguiller leurs pensées. Sylane est passée maîtresse dans cet art. excellente comédienne, elle préfèrera accomplir ses missions en finesse et en élégance, dupant ses victimes avec habilité.

A côté de tout ça, c'est une amoureuse des animaux, et plus particulièrement des chiens. Elle rêve d'ailleurs d'en adopter un, un gros si possible. Comme mentionné plus haut, elle accorde beaucoup d'importance à son apparence, et dépense sans compter pour s'offrir la robe de ses rêve. Elle raffole également des fruits rouges, bien qu'ils se fassent de plus en plus rares. C'est une grande gourmande, souffrant par conséquent beaucoup de la famine, ce qui sape son moral. Elle aime également beaucoup les bijoux, et il lui est déjà arrivé d'avoir quelques crises de kleptomanie quand l'étal d'un marchand était sans surveillance...

Que faire quand vous naissez avec une différence ? Vous savez, cette différence énorme, collée à votre peau, refusant de vous libérer. Et dans notre société, une personne différente était une personne à condamner. Sylane peut vous l'assurer.

La comédienne est née il y a de cela vingt-quatre ans, dans la zone nord du port. Le climat familial semblait au beau fixe. Après tout, Erwin Lester était un marchand prospère, et sa femme, Dyaka, une fervente croyante vénérant ses dieux.Ne manquait plus qu'un héritier pour reprendre la teinturerie familiale en pleine expansion. Malheureusement, Dyaka ne semblait pas capable d'enfanter. Des années qu'ils essayaient, mais à bientôt trente-deux ans, la femme n'était toujours pas mère. Puis ce jour béni arriva. Le ventre de Dyaka s'arrondit, provoquant la joie des parents, ceux-ci commençant à se faire vieux. Et un beau jour, à la fin de l'hiver, la future mère accoucha. La sage-femme, après avoir tendu le bébé à la mère, alla chercher le teinturier. Celui-ci entra dans la pièce, fixant le nourrisson. Il semblait si frêle dans les bras de sa mère, celle-ci le berçant avec amour. La gorge du petit commerçant se serra, tout comme ses énormes poings. Sa voix rauque résonna dans la pièce.

" Un garçon, ou une fille ?"

Dyaka releva la tête, effrayée. Elle croisa son regard rude, et tenta une approche.

" Écoutez, mon ami...
- Un garçon, ou une fille ?"

Elle le fixa quelques instants, avant de baisser la tête. Elle répondit, comme si cela était une sentence.

" Une fille."

La respiration d'Erwin se bloqua. Une fille. Déception suprême. Il ne voulait pas d'une fille, il n'en avait jamais voulu. Il voulait un héritier mâle, un véritable homme, qui pourrait faire prospérer son commerce et perpétuer leur lignée, dans l'espoir qu'un jour ils atteignent le sommet. Il ne voulait pas la garder. Il ne pouvait pas la garder. Et sa femme était d'ors et déjà trop vieille pour enfanter de nouveau.

" Dyaka.... C'est elle ou moi.
- Non, vous n'êtes pas sérieux ?
- C'est elle... ou moi."

Il fallut prendre une décision.

[6 mois plus tard]

Dyaka reposa son aiguille, exténuée. Palpant son front, elle jeta un coup d'oeil à la minuscule fenêtre placée au dessus de son petit tabouret. De l'autre côté de la pièce, le bébé dormait, allongé dans des draps à moitié sales. Il bougeait, comme en proie à des songes agités. C'était un miracle qu'elles aient pu trouver une petite bicoque dans les bas-quartiers. leur colocataire, une dame d'un certain âge accueillait cette rentrée d'argent mensuelle avec gratitude, faisant peu de cas de son statue de mère célibataire. Galatée se montrait même bienveillante, voyant en Sylane la petite-fille qu'elle n'avait jamais eu. C'était un soulagement pour la mère. Elle gagnait maigrement son pain en faisant de la couture, mais c'était suffisant pour pouvoir vivre. Le plus dur était de supporter ces regards accusateur sur elle, ces regards qui la jugent et la condamnent pour un fait qui n'était pas le sien. Il voyaient en elle une déception, voire même une traînée pour ceux ignorant son histoire. Une femme ne pouvant enfanter correctement était une femme inutile. Son mari avait déjà accepté que l'enfant garde son nom, ultime preuve d'amour pour sa bien-aimée. Sylane devait être forte, et chaque jour, la mère implorait les dieux pour que sa fille puisse vivre correctement.

Malgré toute son infortune, Sylane ne se sentit pas malheureuse en grandissant. Les adultes se montraient aussi cruels envers elle qu'envers sa mère, sinon plus. D'odieux mensonges ont été répandus sur elle pour empêcher leurs gosses de se lier d'amitié avec la fille de la traînée. Les autres enfants ne voulaient pas d'elle ? Très bien, elle était mieux toute seule de toute façon. Elle savait se défendre, et les petits voyous avaient appris à leurs dépends qu'on embêtait pas la gamine, celle-ci très portée sur les coups bas et sournois. Elle possédait un certain sens de la répartie et était agile comme un singe, ce qui lui sauva plusieurs fois la mise. Sa mère et elle vivait toujours dans la même "maison", et fréquentaient assidûment l'église. les prêtresses avaient finies par s'attacher à cette enfant seule, bien que sa mère ne soit désormais plus "respectable". Sylane et Dyaka s'étaient toutes deux mises dans l'optique que c'était une épreuve envoyée par les dieux pour tester leur foi. Alors, la mère et la fille tenaient bon, se serrant les coudes.

La petite fille connaissait les environs comme sa poche, et avait pris l'habitude de disparaitre pour aller je ne sais où. Ses pas la conduisaient parfois dans les quartiers nord du port, jusque devant la vitrine de l'homme qui était sensé être son père. Sensé, car quel père aimant abandonnerait sa fille pour une simple histoire d'héritage ? Et par dessus le marché, quel mari se remarierait immédiatement s'il aimait vraiment sa femme ? Ca, elle ne le saurait jamais, et s'en fichait d'ailleurs. Elle était indépendante et autonome, et ne croyait qu'en deux choses : la Trinité et ses talents. Car la fillette, devenue une grande adolescente, avait plus d'un tour dans son sac. Elle possédait cette capacité à se faufiler partout et à écouter aux portes. En quelques temps, Sylane avait amassé bon nombre de secrets et de ragots, et était donc l'une des personnes les mieux informées de tout le quartier. Sans l'avouer, l'adolescente avait pris goût à cette activité, si intéressante et gratifiante quand on savait en tirer profit. C'était également une excellente comédienne, s'amusant parfois avec la troupe du port qui lui avait promis une place arrivée à l'âge adulte.

Elle connut son premier véritable choc à la mort de Galatée. En effet, la vieille femme ayant atteint l'âge honorable de soixante-deux ans, il était temps pour elle de s'en aller. Ses conditions de vie ne lui permettait plus de rester en bonne santé, coincée dans cette maison sale et humide. En fait, même Sylane et Dyaka souffraient de cette précarité. La femme tombait de plus en plus souvent malade, atteinte souvent de toux chroniques. Ses poumons étaient endommagés, ils ne supporteraient plus longtemps cette situation. Même Sylane changeait. Elle fut choquée, un matin, en se regardant dans une vasque. Des cheveux blancs, à son âge. Et pas quelques brins, non, une mèche entière. Ses beaux cheveux, auparavant d'un beau brun foncé. Etait ce dû à son hygiène, sa situation ? Alors âgée de vingt ans, Sylane décida qu'il était temps de gagner mieux sa vie qu'en cousant de vulgaires pantalons. Elle se jeta alors dans un monde beaucoup plus sombre et violent qu'elle ne le croyait...

La situation n'était pas forcément au beau fixe entre certaines familles nobles, les disputes de territoire étant fréquentes. Et que cherchait une famille ? A discréditer celle d'en face. Quoi de mieux alors que de faire ressurgir un odieux scandale ? Et c'est là que la jeune femme intervenait. Fouiller dans le passé de ces nobles, espionner leurs subordonnés, corrompre leurs domestiques... Tout les moyens étaient bons pour avoir la récompense tant attendue à la fin du parcours. Et personne ne la connaissait, vu qu'elle ne s'était jamais fait prendre. L'albinos était passée maître dans l'art du déguisement et de la comédie. Un fantôme, une ombre mouvante surveillant d'un oeil calculateur les mouvements de l'ennemi.

Puis, les Fangeux déferlèrent. Des centaines de réfugiés envahirent Marbrume, se cachant dans ses rues étroites. La peur de l'ennemi était de plus en plus présente. Et le Duc avait bien besoin de surveiller les autres nobles, tout comme ceux-ci voulaient connaître les agissements de leur suzerain fraîchement nommé. Mais une chose était sûre pour Sylane : Elle arriverait à tirer son épingle du jeu.

Certifiez-vous avoir au moins 18 ans ? Je pense, mais je ne suis pas sûre. Quelqu'un peut me rafraîchir la mémoire ?
Comment avez-vous trouvé le forum ? (Topsites, bouche à oreille...) Pur hasard.
Vos premières impressions ? Heu... Il y a plein de choses à savoir dites-donc...
Des questions ou des suggestions ? J'en ai aucune qui me vienne à l'esprit, mais ça va certainement pas tarder. Hésitez-pas à me taper si je suis trop lourde.