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 À genoux cafard [Lutan]

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Razarh Harvel
Razarh Harvel



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MessageSujet: À genoux cafard [Lutan]   À genoux cafard [Lutan] EmptyDim 20 Aoû 2017 - 0:51
   Il y a les sujets loyaux et serviables, ceux qui savent ce qui est bon pour eux et pourquoi il faudra toujours quelqu’un pour les diriger. Et il y a ceux qui se croient assez malins pour faire leurs affaires en douce sans que cela ne s'aperçoive, ce sont les plus stupides du lot mais ils ont cette utilité que leur sort fait en général réfléchir ceux qui pourraient avoir le même genre d’idées. Il faut que leur punition soit sans équivoque, d’une cruauté à faire pâlir un bourreau. Et là, seulement là, le vent de la rébellion s’étouffe de lui-même comme un nourrisson sous l’oreiller d’une maquerelle sans scrupules.

    Les commerçants du port payaient le Cercle pour leur protection, mais aussi pour des services, s’assurer que le Duc et la milice reste loin de leurs affaires. C’était bénéfique pour tout le monde et rare étaient ceux qui venaient s’en plaindre. On les retrouvait généralement affublés d’un Cercle sur le front flottant dans la baie, mais ça encore, c’est une histoire de loyauté.

    Bouc noir, un type qui avait dû s’imaginer en pirate sans en avoir ni la barbe ni l’envergure, se contentait de vendre du poisson aux commerçants du coin. Rien de bien méchant, s’il était réputé pour son sale caractère et la fraîcheur douteuse de ses marchandises, il avait récemment fait preuve d’un peu trop d’empressement à payer son tribut, et passé beaucoup trop de temps à la taverne à écluser des bières de bonne facture et payer des tournées aux poivrots du coin. Un peu louche pour quelqu’un qui ne vivait que d’une petite pêche, pas souvent miraculeuse, rarement abondante, et pleurait encore il y a peu pour obtenir des délais de paiement.

    Il était aussi connu pour le primate qu’il employait presque gratuitement, un gamin sans envergure qui servait régulièrement de sacs à baffes à la racaille du coin. Certains des hommes de Razarh étaient déjà tombés dessus un soir, pour s’amuser, puisque le môme ne disait rien et se laissait cogner à loisir. Lenny en avait parlé une fois, que le gamin pleurait en prenant des claques mais n’osait même pas lever les bras pour se protéger. Ça avait bien fait marrer Léo, pas Razarh, lui serrait son énorme de poing en imaginant y écraser le fin cou de Bouc noir. Et à ce jeu là il serait bientôt récompensé.

    Inutile de confier une enquête à ses deux hommes de main, l’attitude du pêcheur parlait d’elle-même. Alors il les avait envoyé les chercher, lui et son sous-fifre. Une petite discussion suffirait à mettre les choses à plat, et dans le cas contraire, les rats mangeraient à leur faim ce soir.

    Avance l’barbu, va pas énerver l’patron en traînant les pattes.”

    Ouais, va pas l'énerver.”

    Ta gueule Lenny.”

    Ils arrivaient jamais en silence ces deux-là, et encore pour une fois ils s’engueulaient pas, pas encore. Aussi stupides qu’ils étaient ils connaissaient leur boulot, et après quelques claques de circonstances ils avaient attaché les deux pêcheurs à leurs chaises et s’étaient postés dans un coin de la pièce.

    Razarh attendait là, debout, massif. Ses énormes bras nus croisés sur sa poitrine, sa hache toujours à la ceinture. Et surtout ce regard noir et perçant, scrutateur qui trahissait autant son intelligence que sa cruauté. Il n’avait pas fait un pas, pas un mouvement, s’était juste gratté la gorge, faisant sursauter le larbin, sans quitter Bouc noir des yeux un seul instant.

    Alors. On a des choses à cacher?”
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MessageSujet: Re: À genoux cafard [Lutan]   À genoux cafard [Lutan] EmptyDim 20 Aoû 2017 - 15:53
C'était une journée d'automne comme une autre.
Les nuages grisonnants hésitaient entre la bruine et la pluie. Le temps était frais, et dans mes vêtements trempés j'avais froid.

Je continuais de travailler malgré tout. J'avais transporté un sac de poissons depuis un ponton qu'utilisait Bouc noir et je me mettais à les vider les uns après les autres, assis dans un coin, en essayant de ne pas me faire remarquer. Mes mains étaient blanchies et tremblaient avec le froid. Tout puait autour de moi. Mes doigts étaient couverts de petites plaies, de sel et de graisse. Je les essuyais sur mes vêtements, cela n'arrangeait pas mon cas. J'étais crasseux, poisseux, mais j'en avais l'habitude.

Pour une fois, Bouc noir ne m'avait rien dit. D'habitude il donnait des ordres brefs, mais précis. Il me disait exactement quoi faire, et je m'exécutais. Ces derniers jours il m'oubliait, petit à petit. Ça ne me dérangeait pas spécialement, parce que je continuais de vivre de la même façon, mais je remarquais un changement. Lorsqu'il me parlait, il était légèrement plus agressif, comme si je l'agaçais, et il me parlait beaucoup moins.
Je lui avais demandé, quelques jours plus tôt, ce que je devais faire de ma journée, il m'avait envoyé promener violemment, sans s'en préoccuper. Comme s'il n'en avait plus rien à faire.

Je me demandais ce qu'il faisait. Un jour je l'avais vu discuter avec un autre type, blond, l'air pas commode. Ils murmuraient dans un coin, ça semblait sérieux.

Mais je ne me doutais vraiment pas de ce qu'il allait nous arriver en cette journée.

D'un instant à l'autre, je vis deux hommes terrifiants et armés venir vers moi. Terrifié je lâchais immédiatement mon couteau et mon poisson, m'apprêtant à fuir. Mais ils ne me laissaient aucune ouverture. Ils me prirent par le bras avec violence, je me laissai emporter sans opposer de résistance, manquant de tomber, et ils me demandèrent où était Bouc noir.

Je leur indiquai le dernier endroit où je l'avais vu aujourd'hui.

Peu de temps après, nous étions tous les deux entre leur mains, et ils nous emmenèrent dans un endroit que je ne connaissais pas. J'étais tellement terrifié que mes yeux se bloquaient devant moi et que je ne prenais même pas le temps de comprendre ce qu'il m'arrivait.

Nous fûmes attachés à des chaises, l'un et l'autre. Et alors je pus voir un homme plus grand que tous ceux que j'avais connu, bien plus grand que Bouc noir, au dessus de Delgan aussi. Il avait des muscles saillants, des tatouages et des cicatrices terrifiantes, son crâne rasé et sa barbe lui donnaient un air brutal. Rien à voir avec les petits bandits qui me soutiraient mon déjeuner, cet homme était une véritable machine à tuer, et sa carrure et sa présence me firent comprendre en un instant qu'il était le chef. Le chef non seulement des hommes qui étaient venu nous chercher, mais celui également de Bouc noir, que je voyais baisser les yeux timidement dans mon regard tremblant.

Le géant se gratta la gorge, je tressaillis. Mes dents claquaient les unes contre les autres. Il parla à Bouc noir avec une voix grave et imposante, qui fit trembloter ce dernier presque autant que je tremblais moi-même.

Mes yeux partaient dans tous les sens. Je voulais partir, je voulais me cacher, je ne le pouvais pas.
Bouc noir, l'air gêné, hésitant, répondit d'une voix qui trahissait sa faiblesse face à cet homme à la carrure imposante :

- N... Non, bien sûr que non. Je ne cacherai jamais rien au Cercle, vous le savez bien. Pourquoi ferai-je une chose pareille ? Ca n'a pas de sens.

Il déglutit lentement, et je détournai la tête.
Si, il cachait quelque chose, c'était évident. Même moi j'avais pu le voir, j'avais pu le saisir. Le grand homme avait l'air vraiment perspicace, ses yeux étaient vifs, il avait compris, et son allure sous entendait clairement qu'il tuait quiconque le trahissait. J'allais mourir à cause de Bouc noir, à cause de ce mauvais homme qui ne pensait à rien d'autre qu'à lui-même. J'essayais de faire le moins de bruit possible, mais je me mis à pleurer. Tout mon corps était pris de spasme, je ne voulais pas mourir. Le géant me faisait terriblement peur, je ne voulais pas mourir. Je me mordais la lèvre avec force.

Alors je sentis un liquide chaud se répandre entre mes jambes flageolantes, tâchant mon pantalon et coulant lentement sur le sol.

HRP:
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Razarh Harvel
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MessageSujet: Re: À genoux cafard [Lutan]   À genoux cafard [Lutan] EmptyLun 21 Aoû 2017 - 22:32
.   Eh chef y a encore le toit qui fuit, c’est mouillé par terre.”

    On est dans une cave abruti.”

    Et y a pas de toit dans les caves?”

    Non espèce d’crétin. Le môme s’est juste pissé d’ssus!”

    Sur le toit?”

    NON! Mais qui m’a foutu une andouille pareille? Va chercher des pinces, l’boss va d’voir poser des questions au barbu.”

    Haha! Ouais des questions! Dis Léo ça ressemble à quoi un pince?”

    Et ça pouvait continuer pendant des heures, à se demander lequel des deux était le plus bête et jusqu’où ils seraient capables d’aller si on leur posait la question. Comment passer pour des abrutis, c’était ça Le Cercle? Une montagne de muscles affublée de deux poulpes décérébrés? Au moins le marchand balisait, il avait la bouche pâteuse et bégayait fébrilement, pas le genre d’attitude qu’on a quand on a rien à se reprocher. Non, il était clairement coupable et savait très bien ce qui allait se passer ensuite. Mais c’était bien ça le pire, cette attitude ridicule qu’avaient tous les malfrats pris la main dans le sac, il niait, et nierait jusqu’au bout, jusqu’à l’absurde.

    Race de morts... Pas étonnant que la fange ait conquis le monde en si peu de temps quand on voit les représentants moyens de l’espèce humaine, cons à bouffer du foin pourvu qu’un prêtre leur en vante les mérites, à se jeter dans les flammes ou encore pire. Mentir attaché à une chaise au pire truand de cette partie de la ville, mentir éhontément, presque avec affront. C’était insulter l’intelligence de Razarh, le sous-estimer, le tourner en ridicule. Non, le message serait clair, et clair pour tous.

    Sur un regard de leur patron les deux larbins s’étaient éclipsés, conscient d’être les prochains à passer sur la chaise si ils continuaient leur bordel. Ils avaient fini par revenir avec un panier d’outils, de lourdes pinces et tenailles, un marteau de charpentier et un seau d’eau pour éponger la souillure du gamin. Un instant il se demanda s’il ne valait pas mieux le tuer tout de suite, au risque qu’il finisse par réellement se chier dessus en plus du reste. Mais les morts ne se conchient ils pas? Alors ça reviendrait au même. Parce qu’il avait le sens de l’humour, et parce qu’il était très con, Lenny envoya la moitié du seau dans la tronche du petit et le reste au sol. Ils avaient maintenant un affreux cafard qui pleurait en claquant des dents, presque à crever de peur.

    Mais c’était que le début...

    Ça n’a pas de sens, comme tu dis, et pourtant.”

    Il n’avait pas bougé d’un pouce ni quitté Bouc noir des yeux depuis le début, simplement tendu le bras vers le panier pour se saisir du marteau qu’il fit tourner sur lui-même, il semblait si petit dans son énorme main et pesait pourtant facilement trois livres. Un bel outil, qui pouvait accomplir tant de choses.

    Sans crier gare Razarh se fendit et pulvérisa le pouce du pied droit du marchand d’un seul coup de marteau, provoquant chez ce dernier des hurlements stridents, les yeux révulsés et du sang noir qui sourdait de sa botte pour venir se mêler à l’eau et la pisse tiède qui stagnaient sur le sol.

    Alors. On a des choses à cacher?”

    C’était comme s’il n’avait pas bougé, le ton de sa voix toujours aussi neutre et inflexible. Il était calme, impassible, glacial. Les montagnes ont le temps, mais pas ceux qui les rencontrent.

    C’est pas grave pour le sol chef, avec le toit qui fuit ça va nettoyer tout seul pour sûr!”
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MessageSujet: Re: À genoux cafard [Lutan]   À genoux cafard [Lutan] EmptyMer 23 Aoû 2017 - 14:48
Je sentis l'eau me percuter de plein fouet. Dégoulinant sur mes vêtements sales, gouttant de mes cheveux noirs. Bien que rude, l'expérience me fit revenir sur terre. Il fallait que je me contrôle si je voulais survivre, sans quoi, cette fois, ma peur ne me permettrait même pas de vivre plus longtemps.
Le froid mordait ma peau et ma chair, je sentais mes poils se dresser.

Mes dents continuaient de claquer les unes contre les autres, je faisais du bruit et je m'en rendais compte. Pour remédier à cela, je mis mes lèvres en opposition, les empêchant de s'agiter davantage.
Un souffle saccadé sortait de mon nez, et mes yeux partaient dans tous les sens. Le tremblement qui secouait mon corps était tellement fort que l'on aurait pu le confondre avec des convulsions.

Au bout d'un moment, je me vis fermer les paupières, je ne souhaitais plus rien voir.

Mes oreilles captaient vaguement les bruits qui m'entouraient. La voix de la montagne de muscle me terrifiait lorsqu'elle reprenait. J'entendis un bruit métallique, puis un choc puissant. Je sursautai.

Bouc noir gémit. Il avait la voix tremblante lorsque je l'entendis répondre :

- Arrêtez... Arrêtez... On peut sans doute s'arranger...

Il grelottait et soufflait fort. Une plainte lancinante s'échappait de sa bouche. Il souffrait.

- Écoutez, je n'ai rien organisé, je ne suis pas le cerveau... J'ai juste été appâté par le gain... Je ne savais même pas qu'ils comptaient faire ça dans votre dos au début...

Mon attention remontait petit à petit. Un espoir vain naissait dans mes entrailles liquéfiées, l'espoir qu'il arrive à les convaincre. Je priais au fond de moi. Je priais les trois dieux de donner à cet homme bourru et méchant un élan d'intelligence, pour qu'il parvienne à se justifier suffisamment bien, et je priais également pour que la montagne l'écoute.

- Si... Si je vous dit les noms de ceux qui vous ont vraiment trahi, qui m'ont enrôlé dans leurs affaires..? Qu'est-ce que vous en dites ? reprit-il d'une voix précipitée, rapide et forte. Vous pourriez m'épargner ? Je n'ai jamais eu l'occasion de vous trahir, moi, ce sont eux qui m'ont poussé à le faire. Il avaient besoin d'un bateau et d'un entrepôt !

Bouc noir avait finalement l'air d'être aussi lâche que moi.
On aurait aisément pu douter de sa franchise, vis-à-vis du fait qu'il n'ait jamais eu l'intention de trahir, là était ma principale préoccupation. Rien, en lui, ne prêtait à la confiance. Et la seule corde qui me raccrochait à mon espoir fou, c'était justement la peur qui semblait sortir de sa voix autant qu'elle débordait des pores de ma peau, si bien que l'on pourrait croire qu'il n'était pas en une situation où il lui venait à l'esprit de mentir.
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MessageSujet: Re: À genoux cafard [Lutan]   À genoux cafard [Lutan] EmptyDim 27 Aoû 2017 - 23:47
   Le petit donnait l’impression d’avoir avalé de l’acide tant ses yeux semblaient vouloir sortir de ses orbites, ses lèvres pincées et les narines dilatées par son souffle saccadé. Il était rouge vif, sale et dégoulinant, mais par dessus tout c’était cette peur qui émanait de lui, qui suintait de chaque pore de sa peau jusqu’à ce qu’on puisse presque la sentir, la toucher. Il mourait de trouille, comme son maître, restait à savoir lequel des deux mourrait réellement.

    Sur un regard lourd de menaces les deux larbins s’étaient éclipsés, laissant les deux prisonniers seuls face à Razarh. S’ils étaient stupides et cruels ils auraient - peut-être - pu empêcher leur patron de faire quelque chose d’irréfléchi, maintenant tout était possible et la tension était encore montée d’un cran.

    Comme s’il n’existait pas, La Montagne avait jeté le marteau qu’il tenait en direction du gamin apeuré, ce dernier était passé à quelques centimètres de sa tête avant d’aller s’écraser contre un meuble et d’en reverser le contenu dans un grand fracas. Ce genre d’armes ne lui servait à rien, il avait bien mieux à sa disposition, à commencer par la terre sourde qu’il inspirait à ses ouailles. D’une main il avait saisi Bouc Noir au col et l’avait soulevé avec sa chaise, le portant presque au niveau de son visage. Et s’il subissait l’effort et le poids du marchand son visage n’en laissait rien paraître.

    Tu vas, tout, me dire. Et tu vas faire exactement ce qu’ils attendent de toi. Tu vas me les livrer, et je m’occuperai de ton cas plus tard, mais n’attend aucune pitié de ma part.”

    La chaise et son occupants était lourdement retombée au sol, brisant un de ses pieds au passage, ce qui forcait le barbu à se tortiller pour ne pas basculer. C’était comique en un sens, et Razarh aurait pu en rire s’il avait eu un quelconque sens de l’humour. Ce n’était pas le cas.

    Tu vas te débrouiller pour monter à bord de ce bateau, et tu vas amener ton singe avec toi.” Il désigna le gamin d’un regard froid et sombre. “Je veux qu’il voit ce qui arrive aux traîtres.”

    Il s’était raidi, comme foudroyé par ce regard sans vie et semblait attendre que la mort vienne le prendre. Mais l’heure n’était venue pour aucun d’entre eux, pas pour l’instant.

    Toi.” Il avait fait un pas dans sa direction. “Tu travailles pour moi aussi maintenant. Quand je siffle, tu cours, compris? Ton nom.”

    Le gamin allait avoir du boulot, vider des poissons la journée et apprendre la vraie vie la nuit. Il était temps qu’il s’en fasse pousser une paire et qu’il s’en serve. Et vu la tête qu’il faisait il y avait du boulot, beaucoup de boulot.
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