4 Octobre 1165, début de matinée
«
Ton rendez-vous médical Iris ? » S’inquiéta Satine, en essayant de réveiller la rouquine.
«
Heiiiiiiin ? » Répondit cette dernière.
Ethais s’étira et se retourna pour s’engouffrer à nouveau dans les couvertures. La nuit avait été longue. Elle ne s’était couchée qu’à l’aurore. Et encore un client l’avait accompagné. Mais ce dernier semblait-il parti.
«
C’est aujourd’hui. » Lui rappela la gouvernante, sur une voix douce.
Iris souleva une paupière. Elle avait oublié. Avec la mésaventure d’Alfonso, quelques jours auparavant, la visite médicale lui était sortie de la tête. Elle se pinça les lèvres et soupira fortement. Elle n’avait guère envie d’y aller et savait cette visite forte peu agréable. Qui plus est, vendre ainsi son intimité… L’idée de monter sur la table et d’écarter ainsi les jambes. Quoique cela soit paradoxal au vue du métier exercée. Cependant, le contexte n’était pas le même.
«
Sors du lit et habille toi, je t’emmène. » Reprit Satine, brisant le silence installé dans la salle.
«
Quoi ? » Feignit la catin en dévisageant son ami
«
Aller dépêche, te dis-je ! »
Iris se leva, non sans chanceler. Elle avait les jambes qui tremblaient et complétement courbaturées. Elle attrapa un châle pour se couvrir les épaules et se dirigea vers la coiffeuse. Assise sur son tabouret, Satine entreprit de démêler sa chevelure et de lui peigner en un natte assez lâche. Elle s’habilla et prit la cape posée sur la chaise, non loin de la porte d’entrée de sa chambre.
« J
’ai une pomme dans mon panier, j’en profiterai pour faire le panier. Tu mangeras en chemin. »
Ethaïs n’eut mot à dire et elles descendirent les marches pour quitter le bordel du Plat du Jour.
*
**
«
Rentre je t’attendrais dehors dans une petite heure. Je vais ne profiter pour faire le marché non loin d’ici. »
Iris acquiesça peu sure d’elle. Le vent souffla de plus belle, les mèches rebelles virevoltèrent dans tous les sens. La porte du cabinet était légèrement entrouverte. Elle ne prit donc la peine de toquer et rentra. Le silence régnait dans les lieux, elle eut peur que le médecin ne soit pas là ou partit auprès d’un patient.
«
Y a quelqu’un ? » S’hasarda-t-elle.
Sa voix fit écho dans le petit vestibule, sans réponse. Elle s’avança alors vers le reste de la demeure, à pas de loup.
«
Mince, je vais devoir attendre en plus. » Murmura-t-elle pour elle-même.
Elle poussa une autre porte qui semblait mener à une salle d’étude. Elle observa un petit la pièce, avant de la pousser totalement et de découvrir le médecin, qu’elle avait déjà vu une fois auparavant. Elle se racla la gorge tout en s’approchant de l’entité. Il semblait s’être endormi
«
Monsieur, bien le bonjour. » Lui dit-elle, proche de son oreille