Nom : Mestre

Prénom : Valentine

Age : 17 ans

Sexe : Féminin

Situation : Fiancée ? (Probablement, mais elle n'écoute pas quand l'intérêt n'y est pas donc... On ne saurait trop dire. Encore moins avec qui... Peut être bien que oui.. peut être bien que non ! )

Rang : Prêtresse (Serus)

Lieu de vie : Marbrume

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs :

+1 Char | +1 Hab | +2 Int

Compétences et objets choisis :

ALPHABETISATION - CONNAISSANCE VEGETALE -
LECTURE SUR LES LEVRES - SENS DE LA REPARTIE -

Poignard

Bien qu'ayant quitté son foyer assez jeune, Valentine n'a rien perdu de sa coquetterie ou de sa prestance acquise par ses nobles origines. Son dos n'est jamais voûté, ses gestes et ses pas sont lents et réfléchis, combien même le choix de ses tissus est devenu moins exigeant, son affection pour les couleurs et les détails féminins n'a pas changé. Le jaune l'épouse à temps plein désormais, par marque de sa servitude envers Serus. Tout ce qu'il manque à Valentine, c'est peut-être un sourire pour devenir charmante - mais pas que. En effet, la bougresse aime afficher une moue toute la sainte journée, la soirée aussi ceci dit...

En plus familier, on dirait bien qu'elle fait la gueule tout le temps. Non, c'est le cas.

Son fascié crie à la face des gens de ne pas venir l'importuner, on pourrait avoir l'impression qu'elle est toujours fatiguée, ce qui n'est pas vraiment faux ceci dit. La jeune clerc veille tard, elle a aussi du mal à trouver le chemin des songes ou du repos et forcément, ses traits en portent les marques malgré son jeune âge. Ce violet-là ne mettant pas particulièrement ses iris émeraude en valeur en passant. Encore que, cela reste difficile de savoir si cela est dans l'idée de base de la jeune fille qui semble réticente à l'idée d'avoir à se lier, mais qui pourtant affiche une apparence très soignée. Toute une incohérence.

Comme elle fuit le soleil, sa peau, du moins le peu qu'elle expose, lui donne un effet de poupée en porcelaine, associée à une carrure petite et frêle qui pourrait se briser au moindre choc. Ce qui n'est pas forcément faux, d'une constitution fragile, il n'est pas rare de la voir attelée ou bandée. Elle jurera que sa maladresse -légendaire- n'a rien à voir avec cela, la faute à pas de chance ou alors au fait qu'elle ne soit pas en mesure de réagir à toutes les alertes préventives...

En effet, Valentine est née avec une surdité partielle. Son tympan gauche étant totalement non fonctionnel, elle doit compenser avec un droit qui ne semblerait pas très optimal. Détail peu connu, car on a appris à la demoiselle dès son jeune âge a caché ce désavantage dit fâcheux. Pour l'image, mais pas que, la différence étant toujours un fardeau à porter il parait. Aussi se réfugie-t-elle derrière un côté tête en l'air et une attitude détachée en apparence, qui ne seront pas forcément réels, mais qui l'arrangent bien quand elle n'aura ni entendu ni compris son interlocuteur.

Ainsi ses petits : -"Hum?..." ; et son sourcil se relevant lui donnant un air condescendant sont légions. Parfois aussi très agaçant.

Vous l'aurez compris, Valentine peut paraître antipathique à première vue.
Bon elle l'est aussi un peu.

Aussi loin que ses souvenirs remontent, c'est une nature sauvage qui reste à l'esprit de Valentine. Elle n'aimait pas beaucoup l'agitation ni la compagnie dite inutile. L'expression mieux vaut être seule que mal accompagnée n'a jamais sied mieux à personne qu'elle. D'une nature curieuse, elle se montre sage et patiente quand un interlocuteur lui offre une matière à penser inintéressante. À l'inverse, elle n'aura aucun scrupule à l'observer le regard vide sans écouter un mot si son attention se perd.

Elle ne fera même pas semblant, avouant sans mal que son manque d'intérêt était la cause. Allant même jusqu'à passer son chemin en coupant court à la conversation. Attitude étrange pour une jeune femme de son époque, mais son statut et ses origines la préservent en général, plus ou moins...

L'impétueuse récolte souvent des injures, dans son dos ou en face, pas de grandes différences, vu qu'elle affiche sa parfaite indifférence à la chose. Paradoxalement, la jeune prêtresse est connue pour sa douceur et son empathie auprès des pèlerins sous son aile. Enfin, quand ils le méritent à son goût, encore une autre histoire qui lui vaut pas mal de remontrances de ses supérieurs.

L'enfant de Serus s'affirme donc avec un caractère bien tranché, même pas dissimulé, mais au moins elle n'ouvre la bouche que lorsque cela est nécessaire. Sauf première nécessité, Valentine ne se mêle de rien, ne voit rien de ce qui ne la concerne pas directement. Tant qu'il n'y a pas d'aberration évidente toutefois, les fameux principes, trop longs pour être tous cités, puis entre nous, beaucoup plus drôle de voir du monde les bafouer -involontairement-.

En soit, bien qu'indépendante, Valentine offrira toujours son aide, en se montrant volontaire pour être utile. Donc, n'espérez pas la voir pour faire joli dans un coin de vos rassemblements. Les amitiés et autres ne l’intéressent pas, pour cause, elle trouve déjà la citée trop peuplée, les denrées trop rares. S'insurge-t-elle un peu quand elle observe du coin de l’œil des âmes qu'elle juge "inutiles". Bien sûr, elle se garde bien de partager ses pensées -un tantinet radicales- qui la feraient passer pour folle. Ce monde n'est pas prêt, pas encore.

Et Valentine tient à garder son impartialité de jugement le plus neutre possible à son sens.

Elle se veut donc observatrice du monde qui l'entoure, à l'étude de ce dernier, repoussant au plus possible l'influence externe sur sa façon de penser. Valentine est craintive à l'idée d'être formatée en définitive, comme elle a souvent pu l'observer des autres, mais d'un autre côté, ne pas rentrer dans le moule, c'est prendre le risque d'être expulsé du groupe. La jeune femme médite encore et toujours là-dessus.

Cadette d'une noble fratrie, Valentine semblait avoir un avenir tout tracé. Et tandis qu'on l'éduquait avec les lettres, on prévoyait déjà d'en faire une servante de Serus. Pourquoi lui parmi les trois ? La famille semblait avoir quelques déboires avec la fertilité, pour cause, elles étaient trois sœurs en tout et pour tout, bâtarde comprise. De ses deux aînées, une seule avait fait un noble mariage, la seconde quant à... était une sombre histoire dont Valentine n'avait pas eu les aboutissants. Le problème venait très certainement de son géniteur, le même qui blâmait ses femmes et ses maîtresses de n'avoir su lui donner un fils, ou parfois même un enfant tout court. Toutes avaient mis fin à leur existence... visiblement.

Ainsi, ses souvenirs concernant sa génitrice étaient flous. Valentine avait aussi oublié tous les visages de toutes ses belles mères, pour cause sûrement son manque d'intérêt. Elle n'avait pas été spécialement proche de sa sœur ou son père non plus, aussi quand vers sa première décennie, on confiait son éducation au clergé, sa vie n'était pas spécialement chamboulée. Elle s'était vite adaptée, leur en avait fait un peu voir aussi de toutes les couleurs, cette enfant-là avait la tête dure, un peu trop dure !

Mais par chance, sous son obstination, dame nature lui avait offert assez d'intelligence pour vite apprendre à se tasser au bon moment et jouer le jeu avec les bonnes personnes aussi. Question de survie. Valentine était ainsi donc trop maligne pour son propre intérêt, trop entêtée et un tantinet blasée de naissance pour vivre heureuse peut-être aussi. Ceci dit, auprès des autres prêtresses, elle avait su développer quelques loisirs, avait découvert le plaisir de la culture, des boutures et autres plantations. Si à la base, Valentine était arrivée avec mauvaise foi pour servir Serus; à son sens la population étant trop excessive déjà; les autres aspects de sa vénération avaient su trouver grâce a ses yeux. La noble demoiselle aimerait ainsi donc avoir les pieds et les mains dans la boue ?

Oui, mais ne le dites pas trop fort, ce n'est que si cela est a sa guise, ou a l'ordre de son humeur du jour. Une plante, cela ne mangeait pas de pain. Les famines des petits peuples qu'on lui avait appris a aidé l'avaient-elles peut-être un peu marquée ?

Le temps lui avait aussi démontré que sa place était plutôt bonne dans ce monde, sa fonction lui permettait à la fois d'être utile, mais aussi en un sens, lui accorder une illusion de liberté. En plus d'affuter son éducation, assouvissant ainsi sa curiosité et sa soif d'apprentissage sans que cela soit cher payé au final.

Les récents événements d'ailleurs, tragiques pour les uns, plutôt satisfaisant pour la douce tristement, lui avaient même apporté une nouvelle matière pour ses études. Tout le clergé étant appelé à l'ordre après la lourde perte de Marbrume pour se pencher sur les questions relevant des Fangeux. Et tandis que l'on s'afférait trouver des solutions salvatrices, silencieusement du coin de l'œil, Valentine étant resté bien en retrait, observait la citée s'était soudainement aérée...

Le temps ne semblait pas la rendre plus clémente envers l'humanité pour laquelle elle ne semblait pas vraiment décidé à lever le moindre petit doigt sans y être obligé pour sauver les apparences. Ce n'était peut être pas un avenir radieux qui l'attendrait au bout du chemin, mais pour l'heure, ses traits si innocents et sa pseudo ignorance la gardaient la garder loin des problèmes.

Enfin, façon de parler.

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