Marbrume


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 [Défi de classe - Terminé ] Le ver est dans le fruit

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ZizanieMaître du jeu
Zizanie



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MessageSujet: [Défi de classe - Terminé ] Le ver est dans le fruit   [Défi de classe - Terminé ] Le ver est dans le fruit EmptyMar 20 Nov 2018 - 7:29


Temple de Marbrume. Fin janvier 1166

[Défi de classe - Terminé ] Le ver est dans le fruit Temple10

Nous sommes fin janvier 1166, dans le temple de Marbrume c’est l’effervescence. Les prêtres responsables semblent courir derrière les représentants du culte sous leur autorité, les hauts prêtres semblent eux n’avoir de cessent d’interpeller les prêtres responsables. Le silence, le calme habituel est loin, dans la grande bâtisse tout le petit monde s’affole, s’agitent, les murmures redoublent d’intensités, on déplace les offrandes sous les différentes divinités, on lave, on frotte les statues, on décore le lieu pour la première cérémonie officielle des offrandes. Aujourd’hui, on fête les trois et on invite le peuple à en faire de même, on veut rassembler, montrer une forme d’union, de bien-être que ce soit du plus petit gens au plus grand noble. On espère même dans le plus grand secret que le Duc sera présent le soir pour partager le repas, l’espoir est naïf, enfantin, mais bien réel. Les hauts prêtres sont là pour encadrer, pour encourager, mais là en ce début de matinée, la prise de conscience est réelle. Le peuple ne s’est pas mobilisé comme les religieux l’auraient voulu, le doute s’insère lentement dans les esprits : le peuple ne croirait-il plus ? Les membres du clergé ne parviendraient-ils plus à convaincre les habitants de la ville ? Hérésie.

- « S’il vous plaît, s’il vous plaît un peu de calme, de silence. »

Soudain le silence revient, brutalement, sans que la grande femme en haut des marches de la salle de prière n’est besoin de répéter quoi que ce soit. C’est une personne que tout le monde connaît, de vue, mais aussi de réputation. Il s’agit du haut dignitaire d’Anür, une femme âgée dont la chevelure grisâtre lui offre tout son charme. Ses deux prunelles brunes détaillent l’assemblée, et le petit groupe de croyant se rapproche presque immédiatement de l’ancienne et importante personne. Attendant sagement que le mouvement se réalise, celle qui savait parfaitement s’exprimer étire ses lèvres en un large sourire, ses yeux étaient légèrement brillants, trahissant l’engouement et la joie qu’elle pouvait ressentir à ce moment précis.

- « Mes biens chers frères, mes biens chères sœurs. Aujourd’hui est un jour nouveau et important pour la trinité que vous représentez. » elle fit un silence de compréhension « Nous n’avons jamais organisé d’événement aussi important, hors cérémonie officielle et j’espère que celle-ci le deviendra. » elle sourit davantage « Aujourd’hui, j’ai besoin de vous, je vous demande de redonner davantage l’espoir à notre peuple, à encourager la femme de joie, au plus grand homme de la noblesse à venir faire des dons, à honorer les trois, dans son cœur, mais aussi dans ses actes. Trop pensent encore responsable nos dieux des derniers événements, mais regardez, regardez aujourd’hui comme tout s’arrange petit à petit. Mes chers enfants, aujourd’hui je compte sur vous pour inviter le peuple à venir prier, se rassembler pour ensuite manger ensemble dans le sein du temple. Aimez-vous, apportez de l’amour à tous ceux qui souffrent. »

Le silence fut un peu moins présent, se brisa par des petits murmures puis des applaudissements plus sincères, plus fort au fils des secondes qui s’écoulèrent.

- « Bien, sachez que je reste présente avec vous, comptez sur moi comme je compte sur vous. Maintenant, allez-y, vous vous devez de porter la bonne parole encore plus fort qu’à votre habitude. Que la trinité vous protège, qu’elle guide vos pas et votre bienveillance. »

Ce fut tout, elle disparut dans un petit couloir, rapidement suivi par quelques hauts prêtres qui semblaient avoir de multitudes questions à lui poser. À moins qu’ils fuyaient simplement l’organisation et la montagne de chose restant à faire. Même dans le clergé, les tâches dites ingrates semblaient être réalisées par les plus petites mains de la hiérarchie. Un peu plus loin, un petit groupe de prêtre semblait préoccupé, en retrait du reste de l’assemblée, la discussion semblait animée. Quelques mots pouvaient se faire entendre et il était probable de comprendre pour qui s’approchait un peu de constater qu’il débattrait sur une possible absence de don, pire, on accuserait certains membres du temple de voler les dons des fidèles. Réalité ou simple impression, là aussi il allait falloir le découvrir rapidement avant que les supérieurs ne s’en aperçoivent, d’autant plus qu’on murmure que très prochainement des prêtres et prêtresses deviendraient des prêtres responsables.

Citation :
Salut à vous!

Description du défi:

Alors ici vous êtes libres, j'interviendrai ponctuellement pour pimenter ou corser un peu les choses. Twisted Evil
Seule règle pour que les sujets avancent au même rythme : Un post par semaine et par participant.
Sinon faites-vous plaisir, j'ai hâte de voir ce que vous allez nous trouver!
Bon jeu à vous!

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Aaron ClayPrêtre
Aaron Clay



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MessageSujet: Re: [Défi de classe - Terminé ] Le ver est dans le fruit   [Défi de classe - Terminé ] Le ver est dans le fruit EmptyMer 21 Nov 2018 - 18:56
Nous sommes fin janvier 1166, c'est le matin, et son idiot de responsable houspille notre prêtre muet. Ce jour est un grand jour, il peut redorer son blason qu'il lui dit. Et qui sait, peut-être les hauts prêtres oublieront sa mutité pour lui offrir un rang plus élevé au sein du Clergé qu'il lui dit pour le motiver. Aaron n'est pas dupe, c'est son responsable qui veut se faire mousser auprès des hautes autorités religieuses, lui n'a strictement aucun espoir de promotion. On déteste ses idées dans les Hautes Sphères, on croit aux rumeurs, fondées ou non, qui courent sur lui et quand bien même serait-il un Prêtre irréprochable qu'il n'entrerait probablement pas en ligne de compte, pour la simple raison qu'il est toujours célibataire et qu'il ne semble pas avoir la moindre intention de s'engager devant les Trois sur le plan marital et que c'est très mal vu.

Et pourtant Aaron est là, parce qu'il est compétent. Il sait diriger des travaux, il sait tenir un livre de comptes, ce qui, quand on reçoit des dons, est plus qu'utile. Et aussi parce que ça l'amuse de voir l'ensemble du Clergé paniquer devant le peu d'offrandes faites en ce jour. Ils s'interrogent sur le pourquoi, se demandent même si le peuple, noblesse incluse, perd la Foi. Oh, il n'est pas contre les festivités qui donnent un sentiment d'unité. Face à la crise fangeuse, c'est plus qu'utile. Mais il y a un détail qu'ils semblent oublier et qu'un enfant de quatre ans stupide peut comprendre : C'est l'hiver ! Et en hiver, les fruits et légumes ne poussent pas, le bétail reste à l'étable, chasser le gibier est compliqué. Bref, les denrées sont rares. Même se chauffer devient problématique. Les plus malins se réchauffent avec de la bouse séchées qu'ils font brûler, mais qui viendrait déposer de la bouse aux pieds des Trois ? Les gens ont faim, les gens ont froid, les gens manquent de tout et quand on manque, on ne donne pas, juste parce que des idiots dans leur tour d'ivoire ont décrété que ça pourrait être sympa.

Tiens, quand on parle du loup, on en voit la queue. La représentante d'Anür sur terre daigne se mélanger aux insignifiantes fourmis. Et vu son sourire, elle semble fière de son idée... Bon sang, si les lettres anonymes pouvaient réellement l'être, il lui adresserait un parchemin particulièrement bien senti, tiens ! Ah, elle parle d'encourager la femme de joie ? Il sourit, voilà où ses atouts pourraient être habilement utilisés. Bon, il lui faudra un solide budget pour cela, mais qui sait, s'il demande poliment... Il plaisante bien sûr, ne faire qu'entendre cette idée lui vaudrait un renvoi immédiat, dans le meilleur des cas. Et bon, même s'il pourrait toujours avoir un métier en quittant le Temple, pour le gîte et le couvert, ça ne serait pas top. Et pour l'accès à la bibliothèque, il pourrait se brosser.

Elle les invite à regarder comme les choses vont mieux, petit à petit. Tant de positivisme l'émeut. La pauvre Mère n'a plus dû voir un gens du Peuple depuis des siècles si elle pense que les choses s'améliorent. Et même pas besoin de quitter le Temple pour s'en rendre compte, un simple tour au dispensaire l'en convaincrait. il jette un œil à ses collègues qui semblent boire les paroles de la Haut-Prêtre et soupire intérieurement. Puis il sourit, un peu à l'unisson des autres, quand elle les invite à donner de l'amour aux gens qui souffrent. Il essaie, à son petit niveau, de donner du bonheur aux dames dont la couche est délaissée par l'homme, qu'il soit époux ou absent. Mais bon, il sait que ça n'est pas sa définition à elle de "donner de l'amour aux gens qui souffrent".

Mais qu'a donc bien pu boire celui ou celle qui a eu l'idée de faire cette séance d'offrande, pour qu'il soit torché au point de trouver que ça serait une bonne idée de faire ça en plein hiver, quand tout manque ? Ca devait être une sacrée fiesta, l'alcool devait couler à flots pour que personne ne dise "Euh, j'm'excuse de d'mander pardon, mais ça serait pas mieux au printemps, quand la nature a repris ses droits, des fois ?" Quoi que la raison doit être plus simple. C'est qu'en haut aussi, ils commencent à manquer de bouffe, de bois ou d'alcool et réclamer des dons leur permettra de récupérer les dons les plus intéressants pour leur usage personnel. Dans l'absolu, ça ne le choque pas, ils en ont les moyens et le peuple est crédule. Ce qu'il leur reproche, c'est les reproches que les Hauts lui font à lui. Il pourrait se dire qu'ils ont compris qu'il savait réfléchir et que ça pourrait les mettre à mal, mais il en doute. Juste, pour garder leur pouvoir intact, ils promeuvent les incompétents et laissent les brillants et les idiots en bas de l'échelle. Et Aaron est brillant.

Bon, avec tout ça, il n'a pas avancé dans son travail, petit retour vers les offrandes. Aaron grimace, il faudrait qu'il consulte les registres pour s'en assurer, mais il a l'impression que des choses ont disparu. Rien d'impressionnant. Et forcément pendant que la Haute Prêtresse faisait diversion. Mouais, ça pue, les "gradés" ont débuté une razzia et on va accuser les lampistes. Et l'un des lampistes, c'est lui. Il écrit à son supérieur :

- Tout tourne rond pour l'heure, on est assez nombreux. Je vais réapprovisionner les box de soins pour alléger la charge de nos braves soigneurs !

L'occasion parfaite pour s'éclipser et ne pas être associé au merdier. Il n'a rien vu, tout était en ordre quand il est parti, il sera insoupçonnable. Autant éviter les emmerdements, pas vrai ?
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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [Défi de classe - Terminé ] Le ver est dans le fruit   [Défi de classe - Terminé ] Le ver est dans le fruit EmptyVen 14 Déc 2018 - 20:09


Constance écoute attentivement le discours, son petit cœur battant à toute allure dans sa cage thoracique. Tout semble l’émouvoir sans qu’on ne comprenne réellement pourquoi, sent elle-même les larmes lui monter aux yeux alors que la grande dame indique que tout s’arrange petit à petit. La balafrée n’est pourtant pas aveugle, elle côtoie au quotidien la souffrance du petit peuple, la faim, la perte de l’espoir, oui les choses avancent, mais beaucoup trop lentement pour que l’ensemble soit réellement positif. Fronçant les sourcils, elle culpabilisait même de ne pas partager entièrement les propos, les paroles bienveillantes et pleines de positivités de sa supérieure. Roulant des épaules, elle tente de se faire une place plus importante dans la foule de représentants, se faufilant grâce à sa petite taille pour gagner une bonne place, sur le devant. Curieuse, elle écoute les murmures, lâche un soupir parfaitement audible quand les uns et les autres font un peu trop de bruit à son goût. La mission donnée ne lui semble pas trop complexe : rassurer, encourage à venir au temple. Une bonne idée, elle qui constate, ou pense constater que le peuple délaisse un peu le temps. Le froid n’aidant pas à obtenir cette envie de bouger, de s’extirper de la chaleur des demeures pour traverser les rues fraîches et venir se recueillir.

Certains fidèles ont déjà passé les grandes portes du temple, les dons ont déjà commencé à s’accumuler, mais ce n’est pas suffisant, tous doivent s’investir, se donner pour rassurer cette population qui souffre bien trop quotidiennement. Prenant une légère inspiration, la blonde ressent ce besoin de faire un petit point sur ce qu’ils ont déjà récupéré, faisant demi-tour, provoquant quelques railleries de ceux qui ne souhaitent pas encore dissoudre ce petit rassemblement, il faut dire que c’est plutôt rare que tout le monde soit au même endroit, au même moment. Passant une main sur la naissance de son ventre s’arrondissant, elle se faufile jusqu’à tomber sur ce qui ressemble à une discussion entre Aaron et son supérieur. Esquissant un sourire, elle fait quelques pas en sa direction avant de voir celui qui ne parle pas s’éloigner. Curieuse, elle avait questionné celui qui était resté sur le départ qu’elle jugeait un peu précipité. L’homme n’avait semble-t-il rien remarquer de particulier, trouvant le comportement du muet normal. La balafrée avait dû sembler un peu contrariée, puisque le prêtre responsable c’était empressé d’ajouter que Aaron avait toujours fui ce genre de rassemblement. Haussant les épaules, la petite blonde avait abandonné son interlocuteur pour rejoindre à pas rapide celui qu’elle connaissait sans jamais avoir réellement collaboré avec lui.


- « Aaron » s’exclama-t-elle avec force pour se faire entendre « Attendez mon frère, où est-ce que vous allez comme… »

Ses pas s’étaient stoppés alors qu’elle détaillait le regroupement d’offrandes. Une nouvelle fois, ses sourcils se froncèrent durement. Quelque chose clochait, fallait-il être aveugle ou non attentif pour le remarquer. Constance était prête à mettre une de ses mains à couper, qu’à son arrivée le nombre d’offrandes était bien plus grand, beaucoup plus important. Hésitante, elle resta quelques secondes qui lui semblèrent interminables à laisser son regard survoler le tout, à fouiller dans sa mémoire ce qui semblait lui manquer. Secouant doucement sa chevelure, elle avait fini par se raisonner, ses frères et sœurs avaient dû simplement débuter à tout installer, ranger. Simplement. Se reprenant ses pas s’étaient empressés de rejoindre celui qui l’attendait et à défaut d’arriver rapidement à son niveau.

- « Bonjour, mon frère, je suis navrée de vous déranger durant notre réunion, je vous ai vu vous éloigner… Est-ce que tout va bien ? Vous commencez à ranger les offrandes ? Je peux vous aider peut-être, non ? J’ai un peu de temps devant moi et je n’aime pas me sentir étouffer dans une foule. »

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Aaron ClayPrêtre
Aaron Clay



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MessageSujet: Re: [Défi de classe - Terminé ] Le ver est dans le fruit   [Défi de classe - Terminé ] Le ver est dans le fruit EmptySam 15 Déc 2018 - 8:18
A son attitude crispée quand la Mère Constance l'interpelle, on peut sentir que ça ne le réjouit pas d'être interpellé. Il se retourne vers la soigneuse. Elle est plus observatrice, sait analyser, il l'a déjà vue étudier des écrits. Inutile de feindre avec elle. En prime, elle s'interrompt en pleine phrase, elle aussi a remarqué que des offrandes ont disparu, il n'en doute même pas. Et un vol d'offrande est un crime grave, un crime sacré. Il ne voulait pas y être mêlé, il voulait avoir disparu quand on le remarquerait, c'est loupé. Il ne doute même pas qu'il sera suspecté. On lui prête toute sorte d'atrocités, mais celle-là ne lui sera pas pardonnée. Il a des défauts, mais ça n'est pas un voleur.

Bon, une analyse rapide de la situation lui fait comprendre qu'il vaut mieux qu'il ait "Mère parfaite" comme alliée. Elle l'a vu sur place, elle l'a vu s'éloigner, elle a vu qu'il ne portait aucune offrande sur lui, ne serait-ce que pour les ranger. Elle sera sa meilleure caution. Alors, il décide de jouer franc jeu.

A la question de savoir si tout va bien, il répond non de la tête. Il serre la mâchoire et répond encore non quand elle lui demande s'il commence à ranger les offrandes. Mais il fait oui de la tête quand elle lui propose son aide et griffonne sur un parchemin.

- Des offrandes disparaissent. C'est très grave ! Je ne sais pas questionner les gens, vous oui. Je voulais réapprovisionner vos box pour ne pas être suspecté des vols.

C'est que pour l'heure il ne voit que deux suspects. Enfin, des groupes de suspects. Soit des gens du peuple qui ont faim, auquel cas il lui déplairait de les coincer, estimant cette fête comme étant une hérésie. Quand les gens ont faim, que les rations manquent, faire un appel au don est totalement dénué de bon sens. On ne montre pas un banquet à des affamés en leur disant "tatataaaaa, c'est pas pour toi. Souffre, tu l'auras pas".

L'autre option, c'est que ce sont des prêtres, et il imagine aisément ceux qui ont eu l'idée de cette folie, qui ont "emprunté" de quoi faire un gueuleton. Mais si cela s'avère correct, ce sera eux, ou lui. Enfin, là, Constance et lui. Et le rapport de force entre deux prêtres et des hauts prêtres ne tourne pas vraiment en leur faveur. Et en prime, il est convaincu que Constance refusera d'envisager cette possibilité.

Il regarde la mère blonde. On ne s'en mêle pas et on va réapprovisionner les box ? On démarre une enquête et c'est vous qui parlez ? On signale et on se casse ? Il se pliera à sa volonté, maintenant qu'il est en quelque sorte pris au piège. Il ne peut plus prétendre n'avoir rien vu, les gens savent qu'il réfléchit très vite, et cette fois, ça ne l'arrange pas, mais alors pas, du tout.
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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [Défi de classe - Terminé ] Le ver est dans le fruit   [Défi de classe - Terminé ] Le ver est dans le fruit EmptySam 15 Déc 2018 - 15:01


Lorsque Constance était arrivée doucement jusqu’au muet, elle avait senti presque immédiatement que quelque chose clochait. Son interlocuteur ne semblait pas particulièrement à l’aise peut-être même un peu crispé. Son visage était fermé un peu plus que d’habitude, son regard se faisait presque fuyant. Fronçant les sourcils, celle qui n’était pourtant pas bien grande, ni très impressionnante ne semblait pas comprendre la raison de ce comportement. Il serait faux de ne pas admettre qu’elle crut un instant que le coupable de la disparition des offrandes qu’elle avait constatée se trouvait juste devant elle. Même si après quelques secondes supplémentaires de réflexion, elle avait balayé l’idée d’un battement de cil : Aaron était certes un homme à femmes, ne respectant pas tous les cadres nécessaires pour être un bon prêtre, mais il n’était néanmoins pas un voleur. Madame Hilaire avait donc étiré ses lèvres dans un léger mouvement de lèvres, afin de le questionner sur ces activités et ses occupations. Ses sourcils s’étaient davantage froncés lorsqu’elle eut plusieurs réponses négatives à la suite, afin de sembler surprise lorsqu’enfin il acceptait son aide. Le détaillant davantage, la balafrée n’avait pas semblé de le voir écrire, c’était une habitude à prendre, mais son état muet ne semblait guère la déranger. Fallait-il bien admettre qu’elle n’était pas une grande adepte des longues discussions qui n’en terminaient plus, excepté avec son époux, évidemment. Détaillant la forme des lettres, des mots, elle avait dû soudainement sembler contrarier.

- « Fuir, c’est plutôt lâche » souligna-t-elle en plongeant son regard dans celui de son interlocuteur « Vous avez remarqué quelque chose d’étrange ? Avant ou après le discours les absences d’offrandes ? »

Attrapant sa main, elle l’avait entraîné dans un coin un peu plus calme, ou peu pouvait entendre la conversation. Si Constance avait appris une chose, c’est que la panique n’était jamais une bonne chose, son métier de soigneuse le lui avait enseigné, son quotidien aussi. Il fallait réagir avec logique, retirer une à une les suppositions, des plus simples au plus grave. Incertaine, elle n’était pas convaincue qu’alerter les supérieurs soit la meilleure solution dans l’immédiat, si ce n’était qu’une impression, si d’autres prêtres avaient commencé à ranger l’ensemble, après tout avant d’alerter, fallait-il déjà s’assurer qu’il ne s’agissait pas bêtement d’un malentendu.

- « Mh, bon, c’est délicat » conclut-elle oralement « Vous pensez qu’en allant remplir la zone de soin, vous pourrez regarder si vous ne voyez personne avec les offrandes, ou faire du rangement ? Il faudrait récupérer la liste pour s’assurer qu’il manque bien quelque chose, il doit bien avoir une liste de tout ce qu’on reçoit non ? »

C’était logique, plutôt cohérent même, cependant, personne ne lui avait parlé ou même évoqué l’existence de cette fameuse liste. Réfléchissant rapidement, elle se devait de prendre des décisions, parce qu’Aaron lui ne semblait qu’avoir une idée : se cacher la tête dans la terre et ne plus bouger. La fameuse technique du : si je ne vois personne, personne ne me voit. Évidemment. Lâchant un bref soupir elle secoua doucement la tête de droite à gauche, plutôt incertaine, plutôt hésitante :

- « On se rejoint ici dans vingt minutes, trente maximum. On fait un tour, on range et on regarde si on ne voit pas quelqu’un qui rangerait déjà l’ensemble, on ne sait jamais. Et vous ne fuyez plus Aaron, n’est-ce pas. Vous êtes prêtre, vous avez des défauts comme tout le monde, mais je doute que celui du vol puisse vous être rattaché. »

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Aaron ClayPrêtre
Aaron Clay



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MessageSujet: Re: [Défi de classe - Terminé ] Le ver est dans le fruit   [Défi de classe - Terminé ] Le ver est dans le fruit EmptyMar 18 Déc 2018 - 11:41
Mère parfaite l'attaque sur l'orgueil et ça fait tiquer Aaron. C'est que la soigneuse semble avoir gagné en confiance depuis son mariage. Certes, en salle de soin, elle l'était mais pour le reste elle était plus discrète, faisant son office sans trop emmerder les autres. Alors, si elle y voit de la lâcheté, il y voit plutôt un signe d'intelligence. Quand on a sa réputation, on évite d'être mêlé à un gros merdier, surtout quand ceux qu'on soupçonne sont nos supérieurs hiérarchique. Mais bon, autant répondre à sa question. Il reprend le parchemin et répond à sa question :

- Pendant !

Il ne prend pas le temps de détailler. Il a fait la liste des offrandes avant, a écouté le discours, et revenu vers les offrandes, il a constaté des disparitions. Et un Prêtre normalement constitué ne va pas bosser quand un Haut-Prêtre prend la parole, ça sera mal vu. Sauf si, évidemment, le but était de détourner l'attention du clergé lambda sur lesdites offrandes, et pour Aaron c'est le cas. Constance étant plus naïve, elle imaginera aisément qu'un membre du peuple aura profité de l'occasion pour s'emparer de quelque victuaille, mais c'est un pêché mortel et le commun craint plus les punitions divines que le Clergé...

Quand elle lui suggère de jeter un œil pour voir si des confrères font du rangement, après tout, ça arrangerait tout le monde, il acquiesce de la tête. Et quand elle parle de la liste, il désigne son prêtre responsable, à qui il a refilé la patate chaude et qui semble bien ennuyer de l'avoir entre les mains. Le bonhomme a des qualités, mais ça n'est pas un organisateur né. Chacun son truc, lui est un théologue, Aaron un "scientifique". Et pour la gestion des stocks, mieux vaut avoir l'esprit cartésien. Nul doute qu'il sera ravi de refiler la liste à Constance si elle le lui demande. Si en prime elle lui dit que c'est à la demande d'Aaron, cela lui permettrait d'être bien vu. Pour une fois, le Prêtre "enfant terrible" ne lui aura pas fait de mauvais coup, signant une trève après le discours si enflammé de la haute prêtresse... Il reprend néanmoins le parchemin :

- Je suis payé pour mes missions à l'extérieur. Il y a l'achat des matériaux de construction. Puis les dons qui sont fait en remerciement pour mes travaux. Je paie des artisans aussi, si le chantier le nécessite. De l'argent, j'en vois. Alors on surveille que je remets bien tout à qui de droit et que je n'en garde pas pour moi. Si, certains ici imaginent que je vole.

Il l'a écrit. Il a expliqué pourquoi il craignait d'être suspecté. Comme il ne vole pas, il peut justifier chaque pistole et fournir les preuves, si nécessaire. Mais là, des choses ont disparu. Il n'a pas plus d'alibi qu'un autre et il a une mauvaise réputation. Alors, si, clairement, ça pue pour lui. Même Constance devrait le comprendre maintenant. Il rajoute sur le parchemin :

- Trente minutes !

C'est que réapprovisionner les box, ça prend du temps...
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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [Défi de classe - Terminé ] Le ver est dans le fruit   [Défi de classe - Terminé ] Le ver est dans le fruit EmptyMar 18 Déc 2018 - 23:54


Fronçant davantage les sourcils, Constance détaille le mot, d’autant plus dubitative. Comment avait-il pu constater pendant le discours que des dons avaient disparu, n’aurait-il pas dû être particulièrement attentif aux paroles de leur représentant ? En y réfléchissant bien, cela n’étonnait pas plus que ça la prêtresse, la blonde commençait à connaître suffisamment son collègue pour savoir qu’il n’appréciait pas d’être entouré ou au contact un peu trop prononcé avec le restant du groupe –quoi que certain contact ne semblait pas le déranger-. Son visage avait dû néanmoins se fermer, comme pour contester ses agissements pour signifier qu’elle n’était pas réellement en accord avec son comportement. Avait-elle cependant quoi que ce soit à dire sur ce sujet ? Pas vraiment. Prenant une légèrement inspiration, la balafrée n’avait guère cherché à débattre, guère cherché à le contredire ou à lui notifier sa manière de pensée propre.

Ses doigts avaient dû effleurer ce petit ventre naissant, réflexe qu’elle avait développé lorsqu’elle semblait réfléchir, lorsqu’elle semblait prendre le temps de peser le pour et le contre, sans jamais parvenir réellement à prendre une décision. Hésitante, Constance l’avait toujours été, d’une manière beaucoup plus prononcée avant son mariage, un peu moins désormais, quoique toujours un peu. Elle détaillait son frère, le regard un peu perdu, cherchant à trouver des réponses qu’elle ne pouvait guère obtenir en l’avisant de la sorte.


- « Ce n’est pas parce qu’on est la brebis galeuse de la famille qu’il faut se jeter la pierre systématiquement » souffla-t-elle « Moi je vous fais confiance, au même titre que n’importe quel représentant. Si vous n’avez rien à cacher, rien à craindre, alors vous devez cesser de fuir. Vous êtes un prêtre Aaron, un prêtre aimant les conquêtes et que la trinité vous pardonne pour ça, mais un prêtre quand même. Nous avons tous nos… défauts, je suppose. »

Encore une fois, son regard effleura sa silhouette, Constance n’avait jamais réussi à faire preuve d’une aussi grande franchisse et si elle mettait volontiers ça sur ses hormones s’amusant à jouer « aux montagnes russes » dans son for intérieur, rien ne disait que là était la véritable source. En réalité, bien que maladroitement, Constance essayait de l’encourager, peut-être même de le rassurer vis-à-vis de sa position de prêtre, elle avait bien conscience qu’avec le renvoi d’Abigaëlle du temple, il ne devait pas être forcément très bien. Après tout la jeune femme était une de ses amantes régulières, ne serait-il pas normal qu’il soit affecté par son départ ?

- « Trente minutes, je m’occupe de votre responsable, vous vous occupez des box et de la petite enquête, d’accord ? »

Elle avait attendu d’obtenir confirmation avant de s’éloigner de quelque pas, retrouvant rapidement celui qui allait trouver un intérêt certain dans sa discussion. La blonde avait extirpé le parchemin de son attache, sous le regard presque incrédule du prêtre responsable, elle lui avait offert ce sourire large et plutôt rassurant en guise de réponse, avant de formuler quelques brèves paroles explicatives :

- « J’ai envie de me rendre utile, je me suis dit que ça vous soulagerez certainement si je m’occupais de rédiger la liste des offrandes, Aaron m’a soumis l’idée, autant se partager les tâches non ? »

L’homme un peu plus haut que la balafrée l’avait d’abord avisé de ce regard perplexe, presque curieusement, il avait dû prendre la peine de réfléchir un peu plus longuement avant de finalement lui livrer les informations sans prendre réellement la peine de constater les quelques manques actuels. Constance s’était évidemment bien gardée de révéler quoi que ce soit, préférant comme elle l’avait supposé dès le départ, prendre le temps d’échanger avec des autres représentants, fallait-il écarter quelques suppositions avant de s’inquiéter réellement de cette étrange situation. Abandonnant sa conversation avec le responsable qui n’avait de cesse de la féliciter pour son récent mariage et cette réputation presque intouchable, trop belle pour être vraie. La jeune femme s’était contentée de sourire, avant de s’éclipser, prétextant moult chose à faire en lien avec cette fameuse liste. S’approchant d’un groupe de représentant, elle avait rapidement entamé la conversation, questionnant sur la manière de ranger les offrandes, chacun se refusait d’y toucher, avançant très souvent le même argument : un excès de chose à faire. Evidemment.


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Aaron ClayPrêtre
Aaron Clay



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MessageSujet: Re: [Défi de classe - Terminé ] Le ver est dans le fruit   [Défi de classe - Terminé ] Le ver est dans le fruit EmptyJeu 20 Déc 2018 - 20:31
Elle annonce lui faire confiance et vu les circonstances, c'est toujours ça de pris. Il a un sourire un peu plus large quand elle annonce qu'en prime, tout le monde a ses défauts. Quelque part, cela l'inclut, elle aussi. Bah, il commence un peu à la cerner, elle ne doit pas en avoir beaucoup, et elle doit culpabiliser à propos d'eux bien plus que lui. Mais qu'importe. Elle l'a piégé et il devra user de ses talents non plus pour fuir, mais pour résoudre le merdier. Il peut y avoir des pendus au bout du compte. En est-elle bien consciente ?

Constance prend les choses en main et cela l'arrange, il pourra quand même bifurquer et s'éloigner d'ici, et éloigner les soupçons de lui. Mais il observe pour voir si des prêtres ne portent pas les offrandes, ou s'il ne croise pas un individu louche qui se baladerait là où il n'a rien à faire. Mais sur l'aller, rien. Arrivé aux box, il fait son tour habituel, surveillant ce qui manque, comptant rapidement, notant mentalement et passe d'un box à l'autre. Puis il fonce vers la réserve, ses calculs en tête et redouble d'attention. Il croise bien quelques tire-au-flan, des gens qui ont voulu éviter le boulot et s'amuse même à leur jeter un regard noir, les laissant bredouiller des excuses, qu'il soit les mains vides, quand il va se réapprovisionner, ou les mains pleines, sur le retour. Dans le fond, ceci l'amuse. Il peut encore impressionner des frères et sœurs du regard. Non en fait, ce qui l'étonne, c'est qu'il peut en impressionner, tout court. Constance avait raison, il est prêtre, aussi aux yeux de ses collègues. Et quand il prend ces derniers "en faute", il peut les faire se sentir coupable. Il se serait volontiers offert une petite crise d'autoritarisme en poussant l'un d'eux à aller bosser plutôt qu'à se planquer, mais renonce. Chacun vit à son rythme, puis chacun a ses atouts. Lui, c'est un bosseur, un vrai. D'autres ont d'autres talents. Ca l'ennuierait qu'on l'oblige à faire des cérémonies, alors ceux qui sont doués pour ça et moins pour les travaux plus physiques, ça lui va aussi.

Bref, au bout de sa demi-heure, les boxs sont impeccablement réapprovisionnés, comme à chaque fois qu'il s'en occupe. Et depuis le temps, il se doute à peu près des activités que les soigneurs ont eues durant les deux laps de temps où il s'en est chargé. Ici, des chutes ou des bagarres plus que des rhumes. Cela l'étonne un peu, d'ailleurs. Bah, c'est pas plus mal, dans le fond, même s'il ignore pourquoi. Il faut sans doute moins froid qu'il n'y pensait.

De retour auprès de sa consœur, il lui adresse un regard désolé. Non, il n’a rien remarqué, et pourtant il est observateur. Il réalise d'ailleurs qu'il n'a pas vérifié l'état des murs ou des meubles en passant. Se trouver un petit chantier urgent serait pourtant une option intelligente. Peut-être a-t-elle des pistes, de son côté. Car concernant les disparitions, il n'a aucun doute. Vols il y a eu.
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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [Défi de classe - Terminé ] Le ver est dans le fruit   [Défi de classe - Terminé ] Le ver est dans le fruit EmptyVen 21 Déc 2018 - 13:59


Constance détaillait le parchemin qu’elle tenait entre ses mains, satisfaite de constater qu’une liste avait bien été rédigée. Elle ne savait pas encore comment ni quand cela lui serait utile, mais elle restait convaincue que ce fameux listing aurait un intérêt tôt ou tard. Détaillant l’ensemble, elle avait déjà cherché à trouver qui semblait manquer, sans mettre le doigt dessus, mais la blonde restait convaincue qu’il manquait bien quelque chose. Détaillant son environnement, la balafrée n’avait semble-t-il pas dans l’idée de s’approcher des offrandes pour faire une énumération minutieuse de ce qui serait absent, préférant, pour débuter s’enquérir de qui aurait pu bien commencer à ranger les offrandes. S’approchant des différents groupes, la balafrée questionnait sans réellement en avoir l’air, prenant le temps de dialogue avec les autres prêtres et prêtresses, tous, à l’exception de quelques rares cas, particulièrement enjoués par le discourt de la haute prêtresse. Il fallait bien admettre que celle-ci avait un charisme naturel, attirant le regard et forçant le respect, elle utilisait toujours un vocabulaire simple, mais bien mené, ce qui bien évidemment ne pouvait que lui offrir une reconnaissance au moins dans ce domaine : elle était intelligente.

Madame Hilaire, ne s’était pas questionnée plus longuement sur les qualités et les défauts de cette responsable, préférant passer de petit groupe en petit groupe, savourant encore intérieurement les quelques félicitations qu’elle recevait pour son mariage du mois passé. Peu remarquèrent déjà ce petit ventre naissant, qu’elle ne camouflait pourtant plus, privilégiant toute autre chose, la curiosité malsaine vis-à-vis de sa vie en dehors des murs protecteurs du temple et la trinité. Comme-ci la bénédiction des trois s’arrêtait aux portes du grand bâtiment de culte. Roulant des yeux, elle avait abandonné ceux qui lui avaient semblé un brin sans cervelle, avant de s’arrêter au moment où ses oreilles perçurent une conversation bien plus délicate.


- « Tu ne peux utiliser les offrandes pour ça. »
- « Avec tout ce qu’on fait, on n’a bien le droit à une petite récompense non ? »
- « On ne doit pas avoir de récompenses, on fait ce pour quoi on est fait »
- « Tu es vraiment… Oh Madame Hilaire, comment allez-vous ? »

Constance n’était pas discrète, fallait-il bien l’avouer, écoutant attentivement c’était-elle un peu trop rapproché pour ne pas perdre une miette de la conversation. L’idée était dérangeante, presque choquante, la raison de la disparition des offrandes serait le fruit de la cupidité de certains d’entre eux, mais qui exactement et pourquoi ? Étirant brièvement en un sourire, elle ne feinta aucunement l’intérêt, personne ne pourrait croire que la petite Constance s’intéresserait à usurper quoi que ce soit destiné à la trinité.

- « Excusez-moi je ne voulais pas stopper votre conversation, avec le bruit, je n’étais pas certaine que vous aviez terminé. Vous disiez ? »
- « Ne vous en faites pas, c’est vrai qu’autant de prêtres réunis ça provoquant bon nombre de jacassement. Que pouvons-nous faire pour vous, ma sœur ? »
- « Je cherchais le prêtre Aaron peut-être l’aviez-vous vu, je suis convaincu qu’il était avec vous il y a peu de temps… »
- « Oh non, je suis désolé. »
- « Bien, merci, excusez-moi de vous avoir dérangé en ce cas. »

Un large sourire, puis un autre et Constance avait disparu dans un léger mouvement de foule, les divers représentants commençant à peine à se disperser pour vaguer à leur occupation. Avait-il une ligne directrice, appâter les fidèles pour obtenir des dons, dons qui serviraient pour l’alimentation au grand repas du soir offert à tous et toutes, pour le reste à agrémenter le temple ou les représentations des trois. Revenant sur ses pas, la blonde avait rejoint le point de rendez-vous, un brin dubitative, peut-être même un peu dérangée par ce qu’elle avait entendu, n’avait-elle jamais imaginé que des prêtres puissent être à ce point sans scrupule. Rejoignant Aaron et sa mine dépitée, elle adopta la même, mais certainement pas pour les mêmes raisons. Constance n’était pas certaine d’avoir le courage de porter une accusation aussi grave, après tout, elle avait pu mal entendre aussi, non ?

- « Est-ce que tu as trouvé quelque chose ? Moi je ne suis pas certaine d’avoir obtenu une véritable information » fit-elle avec une mine plus grave « Personne n’a, semble-t-il déplacer les offrandes, ils sont tous trop occupés à se plaindre ou évoquer des confessions qui ne devrait même pas être exprimé… »

Par la suite, elle fut soudainement beaucoup plus hésitante, ne sachant pas réellement si elle devait lui en parler ou non, émettre cette supposition dramatique. L’attrapant par le bras, elle l’entraîna dans un coin un peu moins fréquenté –c’était tout relatif au vu du nombre de personnes présentes actuellement- prenant une large inspiration, elle se laissa :

- « J’ai entendu des prêtres responsables évoquer les offrandes… Ils avaient l’air de dire que c’était une forme de récompenses pour eux… Tu arriverais à déterminer les objets qui ont disparu ? La liste ne semble pas refléter la réalité.. C’est étrange. »

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Aaron ClayPrêtre
Aaron Clay



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MessageSujet: Re: [Défi de classe - Terminé ] Le ver est dans le fruit   [Défi de classe - Terminé ] Le ver est dans le fruit EmptyVen 21 Déc 2018 - 16:10
Tiens, la Soeur Constance semble perturbée. Cela ne l'inquiète pas outre mesure, mais il en prend note, mentalement. Elle lui pose une question qui n'en est presque pas une, car elle poursuit rapidement pour indiquer qu'elle oui, peut-être. C'est à peine s'il a le temps de répondre non de la tête. Pourtant, il a regardé. Il semble intrigué qu'elle constate que les prêtres se plaignent. Pourquoi ne le feraient-ils pas ? Le boulot de prêtre n'est pas de tout repos, surtout quand ils sont sollicités comme aujourd'hui par une lubie imaginée par il ne sait trop qui. Par contre, il ne cache pas un léger choc quand il apprend que certains évoquent des confessions. Cela, ça ne fait pas partie de ses valeurs. Et ce n'est pas parce qu'il est muet qu'il ne révèle rien de ce qu'il entend en confession, mais parce qu'il estime que le sceau est inviolable. Constance le sait sans aucun doute. Il n'a parlé de sa grossesse à personne. Aaron a des défauts, mais pas celui-là. Voilà un point sur lequel les Haut-Prêtres devraient travailler, plutôt que de réclamer des offrandes en plein hiver alors que les festivités se sont cumulées.

Ah, Constance hésite. C'est que c'est un peu difficile à dire et donc important. Il se rapproche un peu, pour qu'elle puisse chuchoter. Il a un sourire victorieux quand elle lui dit que des prêtres responsables vivent les offrandes comme une récompense pour eux. Ses soupçons étaient fondés. Et Constance semble vouloir prendre les choses en main ? C'est parfait, ça évitera qu'il se mouille. D'une pierre deux coups. Se débarrasser de brebis galeuses, des vraies, et ne pas être impliqué. Ce serait parfait. Autant dire que quand elle lui demande s'il saurait déterminer les objets qui ont disparu, il a un large sourire et reprend la liste qu'elle tient en main. Après tout, c'est lui qui l'a faite. Etre occupé évitait de devoir gérer les fidèles. Il n'y a jamais de petits profits quand tout est fait innocemment...

Bon, sur la demi-heure, d'autres offrandes sont arrivées et évidemment, personne n'en a pris note. Bon sang, faut vraiment tout faire tout seul. Oui, bon, il se rappelle rapidement que Constance enquêtait. Mais ça annonce qu'il devra refaire une liste. Il observe rapidement les offrandes avec ce même regard qu'il a quand il réfléchit. Il lie le tout dans son esprit et pointe un premier élément du doigt. Un collier. Il ne l'a pas détaillé dans son listing mais c'était une belle pièce d’orfèvrerie, coûteuse. Il n'est pas capable de déterminer qui avait fait ce don. Mais d'un geste, il indique à Constance qu'il valait de l'argent, même s'il n'est pas un spécialiste. Il montre aussi le doigt de Constance, celui qui porte l'alliance. Il manque une bague. Il poursuit avec un autre élément, des plantes. Il n'est pas herboriste, elles étaient coupées, il n'a pas pu les identifier. Et au moins un faisan. Rapporter du gibier en hiver, cela mérite le respect. Celui qui l'a chassé a risqué sa vie et en a fait don au Trois. De tous les vols, c'est celui qui visiblement le choque le plus.

D'ailleurs, son geste est sans équivoque, il mime un pendu. C'est ce qu'on prévoit pour quiconque touche à une offrande faite aux Trois. Qu'une noble cède un bijou, à la limite, mais cela l'impressionne moins qu'un chasseur dont on nie les risques pris. Pour le reste, la liste reflète la réalité, malgré tout. C'est lui qui la tenait. Forcément, il ifaudra la refaire. Et il n'a pas les quantités, possible que d'autres objets aient disparu, mais pas intégralement. Prendre une poignée de blé passerait relativement inaperçu, même à ses yeux à lui. Il a une bonne mémoire, mais quand même. Il cesse d'observer, sa mémoire commence à lui jouer des tours, puisqu'il tente d'analyser les quantités et que c'est peine perdue.

Ile se tourne vers sa Sœur et l'interroge du regard. Ils ont un début de piste et les objets qui ont disparu. Elle va prévenir les hautes autorités ? Ou comme lui elle estime qu'ils peuvent être coupable aussi ? Un faisan, ça ne se dissimule pas aussi facilement qu'un collier ou une bague.
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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [Défi de classe - Terminé ] Le ver est dans le fruit   [Défi de classe - Terminé ] Le ver est dans le fruit EmptyVen 21 Déc 2018 - 20:11


Constance se tenait droite face à lui, l’avisant, le détaillant de toute la profondeur de ses yeux verts. Il ne semblait pas troubler pas les révélations, ne semblait même pas affecté à l’idée que ses sœurs et frères responsables puissent abuser de la confiance des fidèles, du peuple qu’ils représentent et doivent protéger, écouter, encourager… Alors ? La balafrée était révoltée elle, intérieurement principalement, mais révoltée quand même. Ses deux prunelles s’animaient de cette intensité nouvelle, presque blessée profondément qu’on puisse se jouer ainsi des trois, de la trinité, des croyants et d’eux aussi, eux représentant, amoureux du culte depuis des années entières. Aaron lui ne semblait pas tourmentait, ni même perturbé le moins du monde, il avait pris l’information comme elle venait, sans s’attarder. Prenant une légère inspiration, la blonde avait passé son pouce sur la naissance de son petit vendre rond, nerveusement. Essayait elle de ne pas trop réfléchir, de ne pas trop s’encombrer l’esprit, de ne pas augmenter cette angoisse qui prenait naissance dans son bas ventre, tortillant ses boyaux en tous sens.

Aaron avait commencé sa réflexion, vis-à-vis de ma demande, celle de comprendre ce qui avait disparu pour davantage restreindre les choix qui s’offraient à nous. La logique voudrait que l’information soit remontée aux prêtres responsables, mais si les prêtres responsables étaient eux-mêmes responsables…Que faire ? Il ne fallait pas aller déranger les hauts prêtres inutilement, si c’était qu’une impression, une erreur ? Non… L’homme de foi avait fini par déposer son doigt sur la naissance de son cou, mimant un collier. La balafrée n’a pu empêcher ses sourcils de se froncer, de ses lèvres de s’entrouvrirent pour s’exprimer, sans laisser le moindre mot s’échapper. Aaron attrapa ensuite sa main, pour détailler l’alliance à son doigt, sa paume était plus rugueuse que celle de Theodren et le contact d’une autre paume que celle de son mari contre la sienne lui offrit une sensation étrange. Retirant sa main, elle ne put s’empêcher d’aviser quelques secondes supplémentaires la bague à son doigt, elle était belle, simple, mais surtout parfaitement représentative du souvenir du mariage et de sa nouvelle vie. La suite ne fut que des mots montrés sur le listing, des plantes, de la viande, rien qui ne semblait particulièrement discret à déplacer. Le soupir fut l’unique première réponse de la représentante de la trinité.


- « Complète la liste avec ce qui s’ajoute au fur à mesure et ne quitte pas les offrandes des yeux. Ma réputation est trop convenable pour qu’on me mette dans la confidence, mais toi c’est différent » fit-elle avec les yeux plus brillants « Je ne veux pas te blesser évidemment et tu sais mieux que moi ce que je veux dire, on t’inclura plus facilement toi dans le petit secret, pas moi. »

Même si cela ne ressemblait pas à une question, Constance ne faisait que lui faire une proposition, avec l’espoir qu’il accepte, l’espoir qu’il lui vienne en aide. La blonde avait conscience de ses limites et sa réputation instaurée principalement par Abigaëlle et cette mère parfaite ne l’aidait en rien dans ce genre de situation. Son idée était plutôt basique, laisser Aaron se faire entraîner dans cette affaire, suivre le tout de plus loin et prendre l’ensemble sur le fait avec idéalement des autres témoins. Ainsi, il ne pouvait pas avoir d’erreur. Mais pour que ce plan soit réalisable, il fallait que l’acteur et l’espion principal de cette affaire accepte.

- « Si tu as une meilleure idée, je suis preneuse » précisa-t-elle avec un petit sourire malicieux, consciente qu’une autre solution serait très certainement moins efficace. « De mon côté, je te promets de faire attention et d’enquêter, dès que ça se concrétise, je fais mon apparition, on prend le petit monde sur le fait, on fait notre rapport et on termine notre merveilleuse journée avec l’idée d’avoir sauvé les offrandes du peuple… Et en plus, on pourra profiter du grand repas organisé, ou normalement on y retrouvera noble et gens du peuple, tu imagines un peu ? »

Dis oui. C’est bien l’unique message que devait dégager l’expression du visage de la blonde, tout comme son regard, Constance souhaitait faire équipe avec lui afin de résoudre rapidement cette affaire. Et maintenant ? Ne restait-il plus qu’à connaître le verdict de son frère.

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Aaron ClayPrêtre
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MessageSujet: Re: [Défi de classe - Terminé ] Le ver est dans le fruit   [Défi de classe - Terminé ] Le ver est dans le fruit EmptySam 22 Déc 2018 - 4:43
Elle l'invite à reprendre sa liste, et ça lui semble indispensable à lui aussi. Elle parle de la compléter avec ce qui s'ajoute, mais elle ne réalise pas que d'autres éléments se sont ajoutés depuis qu'il est parti. Ce n'est pas la folie, la séance de don fonctionne forcément moins bien, mais mettre à jour la liste prendra du temps. D'autant que plusieurs prêtres sont sortis en ville prêcher la bonne parole, motivés par le discours de la Haut-Prêtre d'Anûr. La suite du discours lui plaît moins, du moins au début. Elle veut qu'il observe et espère qu'il sera intégré dans la clique des voleurs et qu'il arrachera des confidences, en raison de sa mauvaise réputation. Elle veut qu'il se mouille et il est prêt à l'envoyer paître. Elle prétend ne pas vouloir le blesser et pourtant ça le blesse. Il n'est pas un prêtre modèle, mais il a ses valeurs. Il bosse énormément pour le Temple, sans compter ses heures. Il est utile et un peu craint, aussi parce qu'il a le taquet facile, mais pas seulement. Ce qui fait qu'il est apprécié, c'est qu'il garde silence sur les confessions que ses frères et sœurs lui font. Et s'il "trahit" des pairs, ceux et celles qui se sont confiés à lui pourraient douter de lui. Perdre ce rôle de confident lui nuirait. C'est une décision difficile.

D'un autre côté, il respecte la petite blonde qu'il a en face de lui, l'une des rares dévôtes qu'il supporte, aussi parce qu'il sent qu'elle s'ouvre au doute, et douter est bon de son point de vue. Elle commence à cesser de voir ses pairs comme parfaits et à la différence de lui, elle, elle grimpera rapidement dans la hiérarchie. A 18 ans à peine, ou alors en a-t-elle 19, il ne sait plus, elle est déjà dans les listes pour devenir prêtre responsable, sans nom ou famille pour la soutenir dans cette voie. Elle s'est construite sa réputation seule. Certes, sa nomination reste à l'état de rumeur pour l'heure, mais dans le Temple, personne n'en serait surpris. Et il est même certain que quelques-uns seraient déçus qu'elle ne le soit pas. Une future Haut-Prêtre potentielle et qui pourrait être une alliée, c'est un gros pari sur l'avenir, ça. Puis il y a Sydonnie avec qui il passe du bon temps mais qui lui reproche son manque d'ambition. Lui montrer qu'il en a pourrait l'aider à la conserver un peu plus comme amie et amante. Le tout pourrait bien le protéger à l'avenir. Mais autant ne pas montrer à Constance son calcul. Il maugrée mais prend la liste et commence à la mettre à jour.

Enquêter semble amuser sa Sœur, et il a quelque chose d'enfantin quand elle imagine le repas du soir, où ils pourraient rencontrer des nobles et des gens du peuple. Rêve-t-elle de croiser le Duc ? Oh, Aaron ne se fait aucune illusion, le "grand homme" ne viendra pas. Il ne l'a jamais vu, même de loin. Mais bon, il n'a jamais cherché à le voir non plus. Et même le repas en commun ne l'intéresse pas, lui. Mais si ça la met en joie, tant mieux après tout. Visiblement, cette petite diversion dans sa vie la contente pleinement et la sort un peu de son quotidien et il se doute que le quotidien d'un soigneur n'est pas des plus simples. Il ne veut pas trop l'en priver, si sa journée est bonne, elle associera Aaron à ce bon souvenir. Et dans le fond, ça peut être bénéfique pour lui. Il n'y a jamais de petit profit et il s'est construit ainsi. D'autres ont eu des moments de gloire puis ont déchu. Certains étaient motivés et se sont éteints. Lui est toujours là, gérant parfaitement sa vie. Malgré sa mutité, il s'est fait sa place, s'est rendu indispensable. Il y a réussi parce qu'il a toujours pensé deux ou trois coups plus loin que ses semblables. Il lui adresse finalement un sourire, il a pesé le pour et le contre. Et après tout, qu'on puisse voler des offrandes est un interdit que lui-même comprend. S'il doute des dogmes, il ne doute pas des Trois. Les gens qui donnent le font avec des espoirs, et surtout celui que les Trois les entendent. Voler l'espoir aux gens, par les temps actuels, est un crime odieux. Alors, si, en prime, il peut faire tomber quelques idiots qui ont gravi l'échelle sociale sans le mériter, c'est vraiment trop tentant. Et cela prouvera aussi aux bons responsables qu'il a des valeurs et pas seulement un cerveau, ou comme son propre responsable dit de lui "juste une phénoménale mémoire". L'un des rares points sur lequel son responsable et lui sont d'accord.

Mettre à jour la liste n'est pas de tout repos, mais Aaron a un sens aigu de l'observation, sa liste se remplit, et les objets manquants aussi. Il es précis, pointilleux et méticuleux et personne ne s'étonne qu'il le fasse. On le sait doué pour les réapprovisionnements, tenir des comptes, faire des devis, négocier des prix. Ce qui surprend, c'est qu'il le fasse d'ordinaire, il initie puis s'esquive, prétextant un autre boulot, une réparation à faire, un chantier à l'extérieur. Mais pas aujourd'hui. Et la liste sera à jour, il ne faut pas en douter. C'est qu'il est méticuleux, l'Aaron. Et il sait que cela finira par déranger ceux qui "empruntent".

Mais il y a une chose qu'il n'avait pas prévue, c'est qu'à force d'observer les donateurs, il pourrait en tirer des conclusions sur leurs attentes. Nombreux sont ceux qui se tournent vers Anùr, pour leur santé, celle des leurs ou le repos de l'âme d'un défunt. Du côté de Serus, ce sont surtout les agriculteurs, les chasseurs et les jeunes couples en mal d'enfants qui s'adressent à lui via les dons. Et pour Rikni, peu de penseurs ou d'érudit, mais plutôt les miliciens et des nobles guerriers ou des chevaliers, souvent en tenue, même si beaucoup prient les Trois. Et cela éveille en lui un sentiment mitigé. Ces dons restent une hérésie car les temps sont durs, mais l'espoir n'a pas de prix et cela en aide beaucoup aussi.

Puis il y a quelques dons qui le touchent plus qu'il ne l'admettra. Cette bourgeoise qui a apporté une étoffe verte émeraude et lui a demandé s'il pensait que ça suffirait pour que la Déesse serpent protège son milicien de mari. Il est parvenu à la rassurer d'un geste. Une petite fille qui a offert sa poupée à Rikni en demandant que les enfants des rues n'aient pas faim. Il s'est senti capable de tuer quiconque prendrait cette poupée. Un milicien massif qui a remis à Rikni un fer à cheval et en semblait particulièrement heureux. Lui paraissait simplement lui faire ce don pour la remercier. Tiens, même le mari de Constance, qui apporte des savons ? Le savon est un produit précieux, sans doute l'a-t-il fabriqué lui-même, il a cru comprendre que le gaillard était débrouillard. Mais c'est un savon vieux et sec, donc précieux à la vente ou aux échanges. Il en a remis aux Trois divinités à part égale.

Deux jeunes clercs viennent pour prendre les offrandes et les ranger. Il les interrompt d'un taquet et les chasse d'un geste. Le plus dégourdi des deux lui explique que c'est leur rôle de les ranger, mais Aaron n'en a cure. Il y a peu de don, si on les fait partir, l'impression sera désastreuse, autant les garder ici. D'autant que les nobles commencent à arriver, les prêtres partis vers l'esplanade ont su motiver les troupes. Il faut qu'il y ait des choses aux pieds des Trois pour inciter à donner aussi. Il a un sourire intérieur, il s'est pris au jeu. Ces dons sont symbole d'espoir, il veut voir de l'espoir aujourd'hui.

Ce n'est cependant pas la seule raison. S'il montre qu'il a bien l'oeil sur les offrandes, que la liste sera bien tenue et surveillée, cela frustrera les voleurs, d'autant que les valeurs commencent à arriver avec les fidèles les plus riches. Forcément, ils devront réagir. Et si Constance a raison, s'il s'agit bien de ses supérieurs, ils miseront sur l'autorité. Ils échoueront, car Aaron est une tête de pioche. Alors ils tenteront de l'acheter. Et c'est là que le piège sera refermé. Mère Constance passe de temps à autre, enquêtant sans doute, surveillant discrètement. Il espère qu'elle aura compris sa stratégie et qu'elle ne viendra pas en aide aux jeunes clercs qu'il vient de chasser.
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Arthur HurleventPrêtre
Arthur Hurlevent



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MessageSujet: Re: [Défi de classe - Terminé ] Le ver est dans le fruit   [Défi de classe - Terminé ] Le ver est dans le fruit EmptyDim 23 Déc 2018 - 20:15
J'étais présent depuis les premières lignes prononcées par cette femme grisonnante, rayonnante par son éloquence et sa majestueuse prestance. Les fidèles étaient tels abrutis par ses mots, suspendus au bout de ses lèvres rongées par le lourd froid d'hiver qui mettait à l'épreuve le peuple de Marbrume. La faim était au cœur de toutes les pensées et la voix de cette prestigieuse haute dignitaire se retrouvait, malgré le peuple, plusieurs fois coupé par des grognements meurtris d'estomacs vides à mes côtés. Je les observais par moment, ronger leurs ongles noirs parfois jusqu'à s'en arracher des bouts de peaux qui ne saignaient même plus, complètement congelés. Je suivais cependant attentivement le discours et ne comprenais plus les motivations du Temple. Quel pouvait bien être le but d'organiser un événement propice au don dans des temps si durs, que pouvait-ont offrir alors que nous n'avions déjà rien, pourquoi le Clergé forçait passivement la main sur les fidèles alors que la liberté est le plus beau signe avant coureur de partage. Le peuple croyant devrait donner par passion et par amour et non pas parce qu'ils sont dictés de le faire. Croisant les bras, adossé contre une longue colonne soutenant le plafonnier prestigieux de cet endroit Saint, je ne partageais pas cet avis du don et continuais à penser qu'offrir et prêcher la bonne parole suffirait à ouvrir les cœurs et le goût du partage.

Néanmoins, une foule d'applaudissement me sorti de ma réflexion, par mimétisme je suivi le groupe en observant cette femme, au dessus de nous, nous demander d'offrir nos maigres récoltes et gains.
Je n'étais pas armé étant donné que je me trouvais en ville, mon corps robuste se trouvait cachée sous une longue robe à l'effigie de Rikni. Le visage à découvert mes blessures étaient comme une source de motivation pour les Miliciens qui venaient me voir, certains étaient des collègues et nombreux étaient ceux avec qui je m'étais déjà retrouver dehors face à la fange. Des camarades d'armes qui respectaient le Temple et la Trinité par mon exemple de fidélité et de courage. Ici, pas d’accolades, pas de signes de forces, seuls un sourire échanger d'eux à moi dans le plus profond respect de ma voie religieuse. Ils me découvraient sous un nouveau visage, celui de la sérénité et du calme, des caractéristiques qui étaient entre nous généralement inexistantes car nous ne voyons généralement que l'arme à la main, veillant les uns sur les autres.

Dans mon échange avec les miliciens présents, je décida finalement je les laisser pour aller, à mon tour, déposer mon offrante aux Dieux. Faisant parti de la maigre queue d'attente face aux statues divines, je me rendis compte par dessus les épaules de mes avenants que la récolte été pauvre et que dans la file d'attente cela ne passait pas inaperçue. Des murmures spéculaient autour des Dieux, annonçant leur abandon de notre espèce, qu'ils riaient peut-être même de notre état et que les Divins protecteurs étaient devenus malins, qu'ils nous voyaient souffrir et n'y faisaient rien. Agacé d'entendre de tels calomnies je me tourna afin de les contrarier à l'évidence. Ils ne nous ont pas abandonnés mais bien épargnés, cependant il était également de notre ressort et de notre volonté que de prouver aux Dieux que nous en valons la peine, notre souffrance n'est pas une punition mais une bénédiction, nous en ressortirons plus fort car Ils nous mettent à l'épreuve et ce pour notre bien, si nous prouvons notre dévotion, ils nous récompenseront. Les Hommes n'avaient l'air qu'à moitié convaincus et ce très certainement car leurs estomacs étaient vides. Mon tour dans la file vint finalement, tête baissé, je murmura une maigre prière de présentation avant d'embrasser mon talisman représentant Rikni dans une noble courbette respectueuse. Je déposa au sol une bourse à moitié pleine ainsi qu'un pain frais et consistant, doucement doré sur le dessus et tendre au milieu. Relevant les yeux vers les Dieux, je m'en alla finalement retrouver le peuple qui ne tardait pas à engager la conversation.

Le temps passa de plus en plus vite et jetant un oeil à la récolte avec des pensées positives, je me trouva face une vérité des plus étonnante. Les offrandes étaient encore plus maigres que lors de mon passage, mais je ne dis rien. Gardant mon sang-froid, il n'y avait que deux explications possibles, des voleurs ou des membres du Clergé qui rangeaient les offrandes, ce qui était contre productif. Prenant alors mon temps à l'écart afin d'analyser la situation, deux religieux en particulier attirèrent mon attention. Ils discutaient beaucoup entre eux et ne sollicités pas beaucoup les autres membres du Temple ni même la population. Restant alors au loin je me contentais de les observer, je ne les connaissais pas car il m'était rare de rester longtemps au Temple, étant bien plus souvent en soutien à l'extérieur. Néanmoins, ils s'échangeaient des notes pour ne pas avoir à parler très certainement, se pensaient-ils discret ? De plus il n'était pas rare de les voir s'écarter du comité afin de comploter dans le dos des autres, j'en étais sûr, ils étaient coupables.

Toujours à l'écart je restais en alerte tapis dans l'ombre, communiquant avec les fidèles tout en gardant une oreille attentive et les yeux lançant de vifs coups d’œils aux traîtres. La plus jeune, presque une enfant au ventre rond se retrouva plus tard avec la liste des offrandes dans les mains, juste assez de temps pour visualiser ce qu'elle pouvait emporter je suppose car plus tard, elle disparut et ce fut cet homme barbu qui se plaça face aux offrandes après qu'ils aient échangés quelques mots, il était temps d'agir, j'en savais suffisamment pour interrompre leur mascarade. Je n'avais pas à être discret, ma robe de prêtre me disposait de tout besoin et me rendait invisibles aux yeux malveillants. Je me glissa dans le dos de la jeune femme, prétextant aller communier avec des fidèles que je connaissais. Notre conversation était banale et n'importe quel sujet était digne d'intérêt pour garder l’œil sur cette mécréante. Elle se déplaçait, je me déplaçais, la discrétion était futile étant donné mon grade et je me doutais bien que son regard pouvait se poser sur moi, mais à quel fin, je n'étais qu'un croyant prêchant la bonne parole.

Ma patience fût récompensée lorsqu'elle s'éloigna de l'assemblée, peut-être allait-elle déposer ses récoltes passées ou fuir avec son butin, il me fallait connaitre la fin de cette histoire et je lui enjamba le pas en prenant soin de garder mes distances, du coin de l’œil je sentais le regard insistant du barbu à mon égare et pressa alors le pas. La fille disparu dans un couloir de pierre étroit, je décida d'attendre son retour adossé contre une paroi.
Ma carrure prenait bien la moitié de la place et je comptais bien sur mon physique pour intimider mes adversaires car sans ça, je ne savais pas le faire, de nature franche et honnête, je ne tournerai pas autour du pot lors du retour de la voleuse.
Ce moment ne se fit pas attendre car je pouvais entendre de petits pas léger au bout du couloir, un ralentissement involontaire de son rythme de marche qui justifiait sans doute son étonnement de me voir sur sa route. Je me tourna face à elle et l'observa d'un regard sombre, m'approchant d'un pas décidé, je profitais de notre isolement pour m'exclamer d'une voix baisse et rauque, cassée témoignant des années de mes cris faisant rage dans la fange :

-Où as-tu cacher les offrandes. Je t'observe depuis assez longtemps toi et ton partenaire pour avoir compris votre petit jeu *Plaçant ma main contre un mur pour m'appuyer, je poursuivi* sache que j'agis au nom de la Trinité et votre crime est impardonnable.

Elle était à quelques pas de distance et je connaissais assez bien le Temple pour savoir qu'il n'y avait pas d'issue de son côté, ma patience avait été récompensée et j'étais persuadé d'avoir mis la main sur la responsable de tout ces vols.
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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [Défi de classe - Terminé ] Le ver est dans le fruit   [Défi de classe - Terminé ] Le ver est dans le fruit EmptyDim 23 Déc 2018 - 21:55


Constance attendait, anxieuse, de connaître la réaction d’Aaron d’avoir son accord ou au contraire refuser poliment cette proposition aussi folle que qu’improbable. Pour autant, après de nombreuses et intenses secondes, il lui avait semblé le voir valider le tout. Les yeux de la blonde s’étaient légèrement écarquillés sous la surprise, son sourire s’était étiré d’une reconnaissance sans limites, alors qu’elle lui avait attrapé les mains de cette manière si particulière émettant une légère pression pour le remercier d’une autre manière plus visuelle. Que la trinité soit avec eux, qu’elle protège l’étrange alliance qui venait de voir le jour. Il n’avait pas fallu attendre longtemps pour la voir disparaître dans la foule, le tout était d’attendre le bon moment pour prendre sur le fait ceux qui avaient sans le moindre doute besoin d’utiliser les dons du temple pour des utilisations personnels évidemment. Passant un doigt sur son début de ventre de grossesse, la blonde se contentait de répondre poliment aux solitudes de ceux qui l’entouraient. Nombreux était encore ceux venant la féliciter pour son récent mariage, peu à remarquer ce petit vendre s’arrondissant très légèrement, pourtant elle ne le cacher plus, plus maintenant que Theodren et elle c’était dit oui devant la Trinité, devant les trois et devant une multitude de personnes qu’elle n’était même pas certaine de reconnaître.

- « Constance ? »
- « Oui ? »
- « Tu peux venir avec moi, je voudrais ton avis sur un sujet… »

La balafrée avait offert un simple sourire avant de rejoindre celle qui venait de l’interpeller, toutes deux avaient emprunté le petit couloir pour discuter dans une pièce isolée. Sa sœur était inquiète vis-à-vis d’un milicien touché par la fange, elle lui avait offert tous les soins possibles et connaissant la facilité dont Constance semblait faire preuve avec les mourants, elle avait eu l’espoir que la petite blonde accepte de prendre le relais. Cependant, la prêtresse avait refusé, expliquant que la relation de confiance était déjà installée et que c’était à elle de poursuivre, même si cela voulait dire souffrir. Après une petite tape sur l’épaule, la femme enceinte avait délaissé sa consœur pour retourner à son occupation principale : espionner la zone des offrandes pour secourir Jocelyn dès que le moment serait venu. Malgré sa détermination, elle fut stoppée par un prêtre qu’elle ne connaissait pas et qui ? Qui quoi au juste ? Ses sourcils se froncèrent légèrement, alors que ses lèvres s’étaient entrouvertes sous la prise, instinctivement son pouce était venu caresser son ventre, alors que son regard se faisait plus sévère. L’accusait-il sincèrement d’avoir pris dans un but purement personnel des offrandes ?

Une fraction de seconde, la jeune femme s’imagina volontiers lui offrir une gifle dont il se souviendrait sans aucun doute toute sa vie, mais elle se ravisa juste à temps, se contentant de secouer légèrement la tête de droite à gauche. Ce n’était pas son genre de remettre en place ,de rabroué ou de se montrer supérieur à qui que ce soit, mais sur le moment, elle eut cette terrible envie de le recadrer. Le respect de l’expérience cela ne devait très certainement pas lui parler. Avisant sa cicatrice, elle se pinça les lèvres, comme-ci elle faisait écho à celle qui se trouvait du haut de son œil, jusqu’à sa pommette.


- « Bonjour mon frère, je suis moi aussi ravie de faire votre connaissance » piqua-t-elle en insistant bien sûr le « vous », elle ne voulait pas lui manquer de respect, mais elle n’avait certainement pas gardé les cochons en sa compagnie « Sans vous offenser, soit vous avez déjà bien trop bu, soit vous êtes complètement stupide. Vu que vous ne sentez guère l’alcool, je vais rester sur ma deuxième option. »

L’offense la plus importante pour la petite blonde ne pouvait être que sa dernière phrase, celle où il justifiait son action par les trois, pour honorer la trinité. Elle fronça les sourcils, son pouce insistant davantage sur son ventre, comme pour essayer de se détendre.

- « N’allez pas mettre les trois dans vos âneries. Soit vous êtes aveugles, soit vous n’avez pas qu’obtenu une simple cicatrice en vous faisant frapper. C’est honteux et indigne d’un prêtre de justifier un comportement déplacé en impliquant les trois. Vous devriez avoir honte » siffla-t-elle avec sévérité « Ceci étant dit, si vous ne voulez pas vous enfoncer davantage dans votre idiotie, suivez-moi, vous pourrez peut-être nous être utile. »

D’un geste de la main, elle s’était faufilée entre lui et la faute, lui indiquant de la suivre. Silencieuse, elle avait repris son chemin pour rejoindre le lieu des offrandes. Nerveuse, la jeune femme prenait petit à petit conscience de la violence verbale dont elle avait fait preuve, incapable d’en comprendre la raison, incapable de contrôler la colère qu’elle avait ressentie lorsqu’il l’avait osé lui sous-entendre qu’elle était responsable de la disparition de certaine offrande. S’arrêtant net, elle pivota pour lui face, le détaillant davantage de ses grands yeux verts.

- « Bon, je suis désolée… Je crois que vous avez touché un point sensible en émettant la possibilité que je puisse trahir mon devoir de prêtresses. » Murmura-t-elle dans un sourire désolé « J’ai demandé à Aaron de garder un œil sur l’ensemble, si ce sont des prêtres qui sont responsables, avec sa réputation ils oseront plus facilement l’aborder lui, que moi… Mais vous ne pouviez pas le deviner, je suppose » elle reprit sa marche avant de s’arrêter une nouvelle fois « Oh, ne soyez pas surpris, Aaron est muet, il ne parle qu’en écrivant sur un parchemin. J’espère que vous savez lire, mh ? »

Ceci étant dit, elle lui avait laissé de temps de poser une question, voir pourquoi pas de communiquer un peu avec de rejoindre Aaron qui était encore seul. Ses espoirs semblaient tout juste s’envoler dans un nuage de poussière et la déception dû être parfaitement visiblement dans le fond de ses yeux.

- « Alors Aaron ? Rien de nouveau ? » questionna-t-elle doucement « Je n’ai pas d’autre idée… il faut bien l’admettre.. » elle laissa l’inconnu se présenter volontaire en l’incluant dans la conversation « Si l’un de vous à une nouvelle idée ? »


[Désolée c'est pas ultra constructif. Ma prochaine réponse risque de ne pas arriver avant le 28/29, prenez donc votre temps pour répondre]

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Arthur HurleventPrêtre
Arthur Hurlevent



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MessageSujet: Re: [Défi de classe - Terminé ] Le ver est dans le fruit   [Défi de classe - Terminé ] Le ver est dans le fruit EmptyMer 26 Déc 2018 - 18:07
La colère et l'orgueil semblaient prémunir sur l'intention de cette jeune femme, ses mots étaient forts, violents tel une lutte quelle ne souhaitait pas perdre, comme si mes paroles encadraient sa mise à mort. Les dires de la prêtresse ne me touchaient guère, mon calme était de marbre et j’endossais chaque insulte dans l'espoir que sa colère la trahisse, mais ce fût futile. Au lieu de poursuivre son discours couvert de jugements hâtifs, elle décida de m'intégrer à ce qu'elle mentionnait comme un acte utile. Peut-être m'étais-je tromper et sa cause n'était-elle pas aussi malsaine que mon esprit me l'avait supposé comprendre, au contraire semblerait-il qu'elle partageait mon envie de mettre un terme à cette partie de cache-cache déjà bien trop longue avec les offrandes destinés aux Divins.

Mon but n'était pas de me quereller et je n'avais que faire des réflexions à vocations de jugements, je n'avais aucun mal à accuser qui que ce soit dans le seul but de prouver ma loyauté aux Dieux, et qu'importe si cela pouvait énerver le Clergé et si mes erreurs pouvaient en froisser quelques uns. Je suis un homme d'action et à l'image d'un champ de bataille l'hésitation est à coup sûr une marque de défaite, je n'attendrais pas qu'une piste puisse m'échapper avant de l'attraper.
Je suivais la jeune femme, curieux d'en savoir plus afin d'élucider ce mystère pesant, je n'étais donc pas le seul à avoir remarqué cette curieuse supercherie. Plongé dans mes pensées, la jeune femme se tourna vers moi dans les quelques mètres qui nous isolaient encore du reste du monde. Elle me présenta ses excuses auxquelles je répondis d'un froid rictus pincé de mes lèvres, justifiant son manque de contrôle par sa dévotion et son devoir de prêtresse, était-elle en train de se justifier de la même façon dont je l'avais agressé? Se rendait-elle compte du paradoxe de ses mots. Plus loin elle me mentionna le nom d'Aaron qui ne pouvait être que cet homme barbu proche des offrandes et de plus il serait muet, ceci expliquerait donc ces échanges continuels de parchemins que j'avais relevé plus tôt.

Tout s'expliquait enfin et mes accusations se révélaient finalement n'être que leurs méthodes ludiques de communication, comment aurais-je pu le savoir. Dans une seconde de silence avant de retourner au milieu de la populace, je lui rétorqua dans un ton calme et neutre.
-Sachez ma sœur, que je vous présente mes plus sincères excuses quant à mes accusations à votre égare, ma vie sur les champs de batailles a souvent raison de ma politesse mais mon entière dévotion à la Trinité, et ma foi bienveillante pour le peuple passeront toujours avant le rang ou le grade de qui que ce soit.

Mon regard se voulait menaçant malgré ma politesse calme et distinguée. Franc je ne cherchais pas à plaire à qui que ce soit et seul la satisfaction de Rikni m'importait. Retournant à travers la foule, un faible sourire s'essayait à nouveau sur mon visage alors que je talonnais la jeune prêtresse. Approchant du lieu des offrandes, celles-ci ne semblaient plus régresser comme précédemment mais cela ne faisait que mettre le problème à plus tard en attendant une récidive. Aaron semblait être un homme sage et intelligent peut-être même stratège et son silence aussi pesant pouvait être à la fois une réelle plus-valu dans des cas extrêmes.
Je me présenta à lui en lui mentionnant seulement mon prénom, inclinant à peine mon torse pour lui marquer mon respect avant de me redresser. Me tournant face à l'assembler j'écouta la prêtresse demander les nouvelles et c'est alors que je me souvins de ces Hommes peu croyants à qui j'avais fait la morale plus tôt. D'une voix basse et tout en scrutant la foule à la recherches des malandrins je confiais à mes partenaires ce manque d'implication relevé plus tôt par ces trois hommes dans la file d'attente. Il est vrai que leurs mains étaient vides et que s'ils n'étaient pas des voleurs, je me demandais bien ce qu'ils avaient pu offrir aux Dieux mise à part quelques paroles peu croyantes. D'un geste de la tête je dirigeais le regard de mes complices vers ce que je croyais une nouvelle piste potentielle à étudier auquel cas c'était aussi ma seule piste à présent.
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