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 Par et pour le sang tu deviendras Sergent [Terminé]

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Sydonnie de RivefièreSergente
Sydonnie de Rivefière



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MessageSujet: Par et pour le sang tu deviendras Sergent [Terminé]   Par et pour le sang tu deviendras Sergent [Terminé] EmptySam 16 Fév 2019 - 1:23


« Il ne reste que mon erreur,
Et j’ai si peur »
Nuit du 14 février au 15 févier 1166

Par et pour le sang tu deviendras Sergent [Terminé] 01sydo10

- « Je suis désolée de te déranger si tard dans la nuit Sydonnie, je ne me voyais pas m’adresser à quelqu’un d’autre que toi. »
- « Ne t’inquiète pas, je reste à la disposition de mon sergent. Qu’est-ce que je peux faire ? »
- « C’est délicat d’Algrange, délicat, je suis sur affaire de trafic d’humain, j’ai une piste sérieuse, mais ça implique des personnes importantes. Je ne peux pas y aller seul, tu dois m’accompagner. »
- « D’accord, je vais me faire remplacer au niveau du groupe dans la journée.»

Les deux avaient échangé un regard, celui qu’elle seule pouvait comprendre et celui que lui seul parvenait encore à déchiffrer. Elle était inquiétait, c’était la première fois que son sergent la sollicité personnellement sur une affaire, première fois qu’elle sentie dans la tonalité de sa voix que le mot « délicat » voulait dire véritable danger. La jeune femme avait détaillé son officier, sans réellement savoir quoi faire, quoi dire de plus, il lui avait remis une multitude de documents, des notes, beaucoup, des observations, des dessins, des témoignages, la pile était si important que la femme d’armes n’était même pas certaine d’avoir suffisamment de temps avec le restant de la nuit pour tout étudier. L’homme avait néanmoins demandé à la milicienne de lui remettre un parchemin et son tampon pour sceller la missive, sans comprendre, elle le lui avait remis avant de partir. Juste avant qu’elle ne referme la porte, l’homme l’avait interpellé :

- « D’Algrange ? »
- « Oui mon sergent ? »
- « Tu es une femme précieuse pour la milice, tu sais ? »
- « C’est parce que je vous ai toujours résisté mon sergent, vous êtes aveuglé » plaisanta-t-elle en lui offrant un clin d’œil avant de refermer la porte.

Raoul et Sydonnie avaient toujours eu cette relation un peu singulière, dès le début il lui avait fait part de son intérêt, dès le début elle avait dit « non », si les premiers temps furent plus ou moins difficiles, l’homme qui était par le passé coutilier avait appris à apprécier réellement la femme d’armes pour ses qualités. La milicienne avait su avec l’année, dévoiler de véritable compétence de gestions, de maniement d’armes, mais aussi de responsabilité, quand lui-même était passé Sergent il lui avait laissé sa place de responsable de groupe presque naturellement. Depuis, l’homme avait toujours conservé un œil protecteur sur la noiraude, sans jamais dépasser la moindre limite. Comme un frère avec sa sœur, comme deux membres de la même famille, les deux avaient noué une complicité sans aucune ambiguïté.

Les bras chargés, d’Algrange c’était retrouvé dans un dortoir de coutilier, s’abandonner sur un lit elle avait commencé à tout feuilleter. Plus sa lecture progressait, plus elle avait la sensation que l’affaire dépassait largement ses fonctions et que se rendre sur le lieu à deux était du véritable suicide. Des grands noms de la noblesse circulaient, des témoignages de ventes de femmes, de ventes d’enfants, pour quoi ? Il y avait la fange d’annoté à plusieurs endroits, entourés avec rage à plusieurs endroits également.


-- 15 février 1166 --

Par et pour le sang tu deviendras Sergent [Terminé] 02sydo10

Au petit matin, elle c’était relevé, avait convoqué sa coutillerie pour ordonner ses directives sans trop en dire, elle c’était engagé à conserver le silence, elle respecterait sa parole.

- « Bien, Eugène, tu prends le groupe pour deux jours. Raoul a besoin de moi, nous allons enquêter à deux. Je compte sur vous, ne m’apportez pas davantage de problèmes, patrouillez bien dans les bas quartiers, surveiller les établissements de luxures, j’ai l’impression qu’en ce moment la fréquentation à augmenter. Vous faites, comme d’habitude, mais sans moi. »

Personne n’avait rien retrouvé à redire, Eugène se retrouvait projeter chef de groupe, la fierté dans son regard était sans équivoque, ce qui tira un sourire plutôt amusé de la part de Sydonnie. Elle appréciait chacun d’entre eux, avec les défauts, avec les qualités. Oui, comme des enfants, comme une famille, elle aurait pu donner sa vie pour chacun d’entre eux.

- « Je suis désolée de mon irrégularité en ce moment » poursuivit-elle « Je suis désolée de la perte de nos équipiers, Hérald, Rémi, la disparition de Sam dernièrement… Sachez que ma lame est à votre service, autant que la vôtre est à la mienne. Nous ne sommes pas infaillibles, mais je suis fière d’avoir eu la chance d’être votre supérieure. »
- « Allez d’Algrange, fait pas ta femme affective, on sait tous que tu es une sauvageonne dans l’âme, casse-toi faire ton travail et reviens-nous en pleine forme. On veut encore te voir prendre des coups de fouet à cause de nous. »

Sydonnie avait offert un sourire tendre à sa troupe avant de tourner les talons. Pour la première fois, elle n’était pas certaine de revenir, pour la première fois, elle avait eu ce besoin de formuler des émotions qu’elle ne disait jamais. Ils n’avaient certainement pas compris, peu importe, cela n’avait pas d’importance dans le fond, elle l’avait dit. Le point de rendez-vous était en début des bas quartiers, comme convenu dans le mot qu’il lui avait laissé, elle avait pris deux épées courtes, deux dagues, pas mal de cordes et une tenue plus passe-partout que sa tenue de milicienne. Sans être provocatrice, l’apparence de la noiraude avait plus celle d’une mercenaire ouverte à toutes propositions, que celle d’une noble milicienne, c’est ce qu’il lui avait demandé, c’est ce qu’elle avait fait sans chercher à renoncer. Il était là lui aussi, à l’heure, bien avant elle, dos au mur, en tenue presque un peu trop bourgeoise pour lui.

- « On a rendez-vous avec un revendeur » fit-il simplement
- « Hein ? »
- « On a rendez-vous avec un revendeur. Garde ton sang-froid. Fais-moi confiance d’Algrange, fais-moi confiance. »

L’idée ne lui semblait pas particulièrement bonne, pour autant, elle l’avait laissé prendre les décisions. L’accompagnant dans la petite ruelle sombre, les bas quartiers n’étaient pas toujours sécurisés, beaucoup de choses passaient à la trappe, il n’y avait pas suffisamment de miliciens et beaucoup trop de malfrats pour avoir pleinement la main dessus, néanmoins avait-elle cru naïvement que la situation était son contrôle. Naïveté quand tu nous tiens. Poussant une porte d’une maison presque en ruine, il avait fait le premier pas, s’écartant pour la laisser s’infiltrer entre lui et la porte. L’obscurité était un peu trop présente pour elle, néanmoins elle fit quelque pas dans la demeure, détaillant la table avec les trois chaises. Un étrange frisson lui avait parcouru l’échine, alors que Raoul était sorti de son champ de vision, pour finalement réapparaître face à elle. Dans le même instant, le troisième intervenant, ou plutôt la troisième intervenante était rentré pour s’installer sur la chaise face à eux.

- « Installez-vous, c’est elle alors ? »
- « C’est elle. » répondit Raoul en insistant du regard sur ma silhouette.

Tirant la chaise, chacun s’était installé, chacun se détaillait. D’Algrange n’était pas très à l’aise, néanmoins son visage restait particulièrement neutre, particulièrement sévère aussi. Celle à la longue chevelure aussi sombre que la sienne avait néanmoins fini par reprendre la parole.

- « Bien, alors je vous écoute. »
- « L’échange est plutôt équitable, femme en âge de procréer, sans attache, sans famille, pas de maladie, si ça vous va, je la fais disparaître des listes. »

Les yeux de la jeune femme c’était légèrement écarquillé, alors qu’elle ne semblait pas comprendre ce qui était en train de se jouer, ce qu’il était en train de dire, elle c’était relevé brutalement afin de revoir un choc si important à la tête, qu’elle s’effondra immédiatement sur l’instant.

- « Marché conclut. »

C’est tout ce qui lui avait semblé percevoir encore entendre alors qu’elle sentait chacun de ses membres se faire manipuler, alors qu’elle entendait les bruits, sentait la corde s’enrouler autour de ses pieds, autour de ses poignets sans avoir la possibilité d’ouvrir les yeux. On avait glissé d’ailleurs un tissu dans sa bouche et un autre sur son visage, une espèce de sac qui avait l’odeur de la mort. Son corps avait ensuite été traîné de pièce en pièce, d’escalier en escalier, de pavé froid et humide de l’extérieur sans qu’elle ne tente de s’échapper, sans qu’elle ne s’affole. Sydonnie avait déjà vécu la torture, cela l’avait marqué profondément, si profondément qu’elle avait appris qu’il était trop important de conserver ses forces.

Son esprit semblait embrouiller, son cœur l’a faisait atrocement souffrir, alors qu’elle réalisait que Raoul l’avait trahi, définitivement. Il lui avait menti pour une raison qu’elle ne parvenait pas à identifier… Il l’avait même vendu ? Fermant les yeux, fronçant les sourcils, elle tâchait de ne pas céder à la panique, de ne pas essayer d’hurler, de ne pas se débattre. Après un sacré temps, qu’il lui sembla être une éternité elle fut envoyé dans ce qui lui semblait être une cave, dévalant les escaliers dans un grognement plutôt prononcé. Pour une raison qui lui échappa, elle sentit la froideur de sa lame s’enfoncer dans son dos, signe qui lui en restait encore au moins une, heureusement pour elle, l’entaille ne fut pas si profonde.

On la laisse là le restant de la journée, c’est ce qui lui sembla en tout cas et lorsqu’on retira enfin le tissu de sa tête, elle découvrit une silhouette qui ne lui était pas inconnue. Le noble était une personne influente dans l’esplanade, fronçant les sourcils, il l’observa, elle en fit de même.


- « C’est triste quand même, vendu par un de tes amis. Tu dois lui en vouloir beaucoup, non ? Enfin, bon, personne ne va te chercher, tu avais personne c’est ce qu’il a dit, non ? »

Silencieuse, ne pouvant de toute façon pas s’exprimer, la milicienne se contenta de rester immobile, détournant le regard, cherchant à trouver une solution à sa problématique. Le problème avec les personnes qui pensent avoir le dessus, c’est qu’ils se sentent toujours obliger de tout révéler. Immobile, la noiraude observait sagement son interlocuteur, celui qui prétendait vouloir se glisser entre ses cuisses pour la faire devenir sa femme, celui-là même qui s’imaginait déjà revendre les bébés et qui se vantait l’avoir déjà fait un nombre incalculable de fois. Il était venu retirer de ses lèvres le tissu, pour l’embrasser et l’inévitable avait fini par se réaliser, elle avait attrapé entre ses dents sa lèvre tirant aussi fort que possible avant de lui offrir un coup de tête impressionnant, l’homme était tombé en arrière, elle avait coupé la corde de ses mains pour se libérer avec sa lame qu’elle venait de récupérer.

- « CATIN »

Le noble n’avait pas tardé à lui sauter dessus, cherchant à l’immobiliser de sa force supérieure. Les pieds toujours ligotés d’Algrange avait eu bon nombre de difficultés à se sortir de l’emprise, mais le sang avait fini par couler et ne fut pas son propre liquide pourpre qui imbiba ses vêtements, mais bien celui de son adversaire.


-- 15 février 1166, durant la nuit --


- « Va chier Raoul, va chier toi aussi »

Passant une main ensanglantée sur son front, imbibant sa chevelure du liquide encore chaud de son adversaire, Sydonnie tentait de retirer les dernières cordes qui immobilisaient son corps. Elle n’avait qu’une idée en tête : sortir d’ici et faire avaler son épée à son Sergent. Se redressant difficilement, une douleur importante à l’arrière du crâne manqua de la refaire chuter, le coup avait dû être plus violent que prévu. En haut l’ambiance semblait s’accélérer, reprenant un peu de contenance la jeune femme avait fini par escalader les marches, poussant la porte elle détailla Raoul l’arme à la main. Folle de rage, elle n’avait pas pris le temps de réfléchir, d’analyser, fonçant droit sur lui dans un hurlement de hargne qu’elle ne s’était jamais entendu émettre.

- « ORDURE ! »

Les deux furent rapidement emportés dans une chute, alors que l’un comme l’autre, essayait de reprendre le dessus sur l’autre. Le sergent tendant d’expliquer avec les phrases qu’il n’aurait jamais dû préciser « ce n’est pas ce que tu crois » ; « Sydonnie c’était pour trouver le siège » « Sydo écoute moi » « SYDO ». Mais rien n’y faisait, impossible pour elle de se maîtriser, de prendre le temps d’écouter, si bien que dans sa colère elle en oublia le reste et la lame qui s’enfonça le long de ses côtes dans un nouveau hurlement. Raoul avait fini par la projeter sur le côté, embrochant sans hésitation celle qui venait de blesser la coutilière. Se précipitant jusqu’à elle l’homme semblait particulièrement mal pour elle, inquiet.

- « Sydonnie, ça va, ça va aller, je suis là »
- « Me touche pas connard, va te faire foutre Raoul, va te faire foutre t’entend » lui cracha-t-elle au visage, une main sur sa blessure ensanglantée
- « Sydonnie écoute moi, c’était un piège, pour eux, j’étais là, j’étais toujours là, t’entends ? »

La noiraude continuait à se débattre hurlant qu’elle ne le croyait pas, essayant de se soustraire à son emprise, jusqu’à finir par se relever le poussant légèrement plus loin, jusqu’à se stopper dans ses agissements en entend les cris des autres trafiquants arrivant jusqu’à eux.

- « Fais-moi confiance d’Algrange, tiens ta lame. »
- « Jamais Raoul, plus jamais va crever avec la fange. »

Récupérant sa lame, elle n’eut qu’à peine le temps de faire un mouvement de poignet pour esquiver un mauvais coup. L’homme d’armes avait intercepté la lame d’un adversaire pour la protéger et le duo se retrouvait rapidement encerclé.

- « Allez d’Algrange en souvenir du bon vieux temps. »

Elle n’avait pas répondu lui coulant simplement un regard, avait-elle le choix de toute manière ? Puis ce fut le bruit des combats, le bruit des lames qui s’entrechoquent, le bruit des coups, le bruit des blessures, l’odeur du sang et les corps qui s’amassent et puis ce drame, ce drame qu’elle n’aurait souhaité pour rien au monde. Un mauvais coup et sa lame tomba de ses mains, désarmées, elle était à la merci de son adversaire, de cet homme qui l’a dévorait des yeux. Il allait l’abattre, à terre, sur le sol, reculant autant qu’elle le pouvait elle sentit son dernier souffle arriver, ce fut le corps de Raoul se jetant sur elle qui la protégea. Ce fut le bruit de la lame traversant son dos puis son abdomen qui la fit réagir, alors qu’il glissait dans sa main sa propre épée longue, affichant un sourire désormais ensanglanté. D’Algrange avait offert un hurlement venant de ses entrailles, alors que les larmes avaient dévalé de ses joues, elle c’était redressé sans réfléchir, jouant de cette lame dans une agressivité qu’elle ne se connaissait pas, jamais, oh grand jamais. La lame s’enfonça dans la chair, encore et encore et encore et encore, l’adversaire n’était plus depuis longtemps, mais elle ne pouvait plus s’arrêter dans cette incapacité à stopper ses mouvements.

Une fois la colère passée, la noiraude avait fini par se précipiter sur le corps de son sergent, l’enlaçant le tirant contre elle, essayait de le faire sortir de cette demeure, essayant d’arrêtant le saignement en appuyant de ses paumes sur la plaie béante.


- « Ca va aller, ça va aller, j’te promets, j’te promets que ça va aller Raoul, me laisse pas, me laisse pas… Me laisse pas… ça va aller t’entends ?! Je t’en supplie m’abandonne pas, me laisse pas Raoul pardonne moi, pardonne-moi »

La main faiblarde du sergent agonisant se déposa sur la joue de celle qui ne devait plus ressembler à grand-chose, il lui offrit un nouveau sourire, avant de soulever sa manche pour dévoiler une morsure de la fange. Les prunelles de la femme d’armes s’écarquillèrent alors qu’il lui murmurait de l’achever de la plus belle des manières.

- « Non… on va trouver une solution, je te promets, je te promets… » hurla-t-elle en rabattant son torse contre sa poitrine

Le corps désormais mort dans les bras, Sydonnie resta un long moment à pleurer, à hurler encore et encore, s’excusant en boucle sans jamais pouvoir s’arrêter. Puis ce fut cette douloureuse obligation, celle de le décapiter, le bruit fut horrible et ne fut qu’à peine recouvert par ses hurlements, ne fut qu’à peine éponger par ses larmes.


Par et pour le sang tu deviendras Sergent [Terminé] 03sydo10


-- 16 février matin --

Personne ne pouvait savoir comment la jeune femme était parvenue à rentrer à la caserne dans son état. Recouverte de sang, comme si elle en avait pris un bain, elle avait traversé les bas quartiers jusqu’au quartier de la milice, elle avait traîné le corps de son ami et sa tête, elle avait tiré autant que possible, aussi fort que possible, avant de s’effondrer au milieu du terrain d’entraînement, avant d’hurler encore pour voir rapidement se précipiter jusqu’à elle des hommes et des femmes, des collègues, des coutiliers, des sergents. Oui tous étaient venus jusqu’à elle et personne n’avait osé approcher, absolument personne tant elle hurlait qu’il ne fallait pas le toucher, tant elle hurlait qu’il ne fallait pas que ce n’était pas de sa faute, qu’il fallait agir. Elle était à la fois très cohérente et incohérente, les larmes n’avaient jamais de cesse de dévaler, sa gorge de se nouer, sa blessure de continuer à s’ouvrir sans qu’elle ne ressente même plus la moindre douleur.

Il fallut plusieurs sergents pour la faire lâcher le corps, il fallut plus hommes pour la séparer de Raoul, pour la faire s’éloigner alors que le corps fut brûlé en plein milieu de la caserne, il fallut plusieurs heures pour qu’elle accepte de parler, plusieurs heures dans le bureau de Raoul ou elle avait retourné tout, absolument tout, ou personne n’avait pu l’approcher pour la soigner et ce ne fut que lorsque la force l’a quitta, que lorsqu’elle s’effondra enfin qu’une prêtresse pu venir la prendre en charge, la recoudre, sans oser la nettoyer, sans oser toucher le moindre vêtement tant la milicienne restait instable même dans son sommeil.


A son réveil on l’a convoqua, on la félicita pour son travail, on lui remit la lettre de Raoul avant de lui annoncer qu’elle venait de devenir sergente.

- « Félicitations Sergente D’Algrange pour votre efficacité, votre courage et votre travail dans la milice, vous honorez la trinité et notre Duc par votre fidélité, vous pouvez sortir et prendre quelques jours avant d’appliquer vos nouvelles fonctions. Allez-vous reposer. »

C’était tout, c’était ? Elle était sergente, il était mort, elle était en sang, elle était responsable, coupable de ne pas lui avoir fait confiance, d’avoir relâché sa garde. Incapable de partir, incapable de savoir quoi faire, elle était retournée dans ce qui était devenu son bureau, s’allongeant sur le sol en détaillant la fameuse lettre scellée par un sceau qu’elle ne connaissait que trop bien, elle ne bougeait plus, absolument plus. Personne n’osa entrer, absolument personne et on ne savait guère qui faire prévenir. La journée avait fini par s’écouler, sans qu’elle ne soit jamais changée, sans que son état physique ne s’améliore. Sortant du bureau, la jeune femme avait fini par descendre les marches des bâtiments, par s’arrêter au milieu du camp d’entraînement ou le corps avait été brûlé, par retenir encore quelques larmes avant de prendre la direction de la sortie, avant de chercher où elle pouvait se réfugier. Pas au temple, pas chez elle, surtout pas seule, non elle ne pouvait pas être seule. Ses pas avaient naturellement pris la direction de l’esplanade, elle devait voir Serena, elle devait, il le fallait. Mais serait-elle là ? Ou n’allait-elle que se retrouver face à ses parents ?



[Sydonnie devient donc Sergent à partir de la date du 16 Février 1166. Elle sera sous la tutelle de Gauvin, un autre sergent de l’intérieur, le temps pour la jeune femme de prendre ses marques et d’oublier ce tragique incident.]


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