Un jour nouveau pour l'Astre [PV Aymeric et Aalicia de Beauharnais]

Si Aalicia, malgré sa grossesse visible, a fait un effort pour bien présenter, tenue d'apparat et tout le tralala, Aymeric est venu dans sa tenue habituelle, large, pratique, rappelant son passé de milicien par ses couleurs et nullement en tenue d'apparat. Arc, carquois et dague. Le genre de tenue avec laquelle il se balade hors de l'esplanade sans qu'on puisse sentir qu'il est de la noblesse. Limite un bourgeois, car sa tenue n'est pas trop élimée, mais si on connaît le gaillard, ce n'est pas cela qui le dérangerait.

Autant dire qu'il est surpris en voyant Alexandre et deux chevaliers en tenue d'apparat, en plus que les seconds. Une véritable petite armée. Aymeric, masque grave, dit :

- Alexandre, vous craignez à ce point que je vous plante une flèche dans le fessier que vous avez fait quérir toute votre garde ?

Aymeric qui fait de l'humour ? Voilà qui est plutôt inattendu. Mais cela indique qu'il est plutôt à l'aise. Le monde ne l'impressionne nullement.

Il prend le temps d'observer les gens, semblant les détailler l'un après l'autre. Les activités annexes l'étonnent un peu. Alexandre lui avait dit qu'il entraînait des gens du peuple pour leur permettre de survivre en extérieur, mais le voir est assez surprenant. il voit dans les tenues beaucoup de gens responsables, dans le sens où ils sont bien vêtus et prêts pour une réunion "au sommet", mais il lui aurait plu de voir aussi le palefrenier, le bûcheron ou ces petites gens du commun qui ont la décence de ne pas trop faire sentir à quel point ils sont indispensables, plus sans doute que lui ne l'est.

- Messieurs, mesdames. Pardonnez-moi de ne pas vous nommer par vos titres, je ne les connais pas encore. Aymeric de Beauharnais. Et voici mon épouse, Aalicia. Bien, attendons-nous encore des gens ou pouvons-nous commencer ?

Il est ainsi, allant droit au but. Et tant pis si ça dérange. Un regard vers son épouse, qu'il n'imagine pas impressionnable. Il ignore si tout ceci est une marque de respect de la part d'Alexandre ou une démonstration de puissance. Mais dans le doute, il préfère garder sa première impression sur le Vicomte, qui était positive. Il verra bien lors de la réunion si c'était du tape-à-l’œil ou nécessaire.

[HRP : Désolée, réponse assez courte]


Aalicia soupire en regardant l’âtre devant le lit sur lequel elle est assise, le lit conjugal qu’elle partage avec Aymeric. Ils devaient rencontrer le Vicomte de Terresang aujourd’hui, mais la jeune femme était fatiguée, sa grossesse se passait bien mais elle la fatiguait aussi énormément, ce n’est pas facile de bouger donc le moindre effort l’épuise presque. Mais ils doivent y aller, et elle aussi, ça ferait mauvais genre si elle ne s’y présentait pas, même si les autres auraient été compréhensif vu son état.

Aalicia marche à côté d’Aymeric, les yeux baissés sur un parchemin déroulé qu’elle est en train de lire. Oui, on ne lit pas en marchant, parait que c’est dangereux mais ça elle s’en moque un peu. Toujours bien habillée dans sa robe dans des tons de vert allant du clair au sombre. Ils se rendent tous deux dans la demeure d’Alexandre de Terresang pour parler de l’Ordre, chose à laquelle elle s’attendait. Arrivée sur les lieux, elle fait la plus belle révérence possible dû à sa grossesse déjà bien entamée, souriant à la petite touche d’humour de son époux, jetant un regard amusé vers lui.

« Bonjour, Alexandre »

Pas de touche d’humour pour elle, elle enroule le parchemin qu’elle tenait et elle le range dans un des plis de sa cape en laine épaisse. Elle ne peut que hocher la tête quand Aymeric veut aller droit au but, la jeune femme inclinant la tête quand il la présente. Elle a hâte de rencontrer les personnes avec qui elle va collaborer, de près ou de loin. Et maintenant ? Et bien elle attend qu’Alexandre entame le tout, elle ne va pas le faire pour lui.

"Ma Garde ?" Il se tourna vers les deux chevaliers derrière qui semblaient trouver la situation amusante, Alexandre ne leur en tenait aucune rigueur, il s'en amusa également.
"Si je n'avais que ces deux bras cassés dans ma garde complète, je serais déjà mort, Messire de Beauharnais." Lui dit-il avec un énorme sourire pendant que les deux chevaliers avaient perdu le leur et se regardaient comme-ci ils avaient pris la mouche.

"Quant à votre flèche,Aymeric ... eh bien, je ne crois pas qu'elle m'atteindra le fessier, j'ai la peau dure."

Il se tourna vers la jeune Beauharnais, il se pencha alors vers l'avant, la main sur le coeur et la salua.

"Dame de Beauharnais, vous êtes aussi radieuse que la dernière fois que nous nous sommes vu, la grossesse semble vous aller."

Puis il répliqua au jeune héritier, il y avait-il d'autres personnes ? Alexandre eut un petit sourire, en effet, il y en avait d'autres mais pas ceux que l'on croyait. Ils attendaient dans le grand salon qui servaient aux réunions de l'Ordre et si l'un deux pensaient voir une personne en particulier elle serait sûrement là bas.

"Nous n'attendions plus que vous, nos officiels se trouvent déjà dans la salle de réunion ... veuillez me suivre."

Il les amena dans sa résidence où du terrain d'entrainement on entendait les cris d'entraînements et les armes s'entrechoquaient. L'Ordre devait encore murir pour parfaire ses missions à l'extérieur mais i ce n'était qu'une question de temps, Alexandre en était sûr.

La réunion se passa dans un grand salon dont le meublier avait était déplacé pour ne laisser place qu'à une immense table où étaient disposés parchemins, cartes et autres documents importants pour l'Ordre. On pouvait voir à l'entrée de la salle deux autres gardes et à l'intérieur, un disposé dans chaque coin ... Alexandre avait voulu être prudent, on ne savait jamais.

Avant d'entrer, il fit signe aux autres chefs de secteurs de passer pour s'installer dans la salle de réunion et demanda à l'un des gardes derrière lui de faire en sorte qu'ils soient bien installé puis il se tourna vers Aymeric et Aalicia.

"Avant que vous ne soyez au courant par des on-dit sachez qu'il ne sera pas nécessaire de chercher où est ma femme. En effet, je l'ai répudié il y a quelques temps ... dans cette salle tout le monde est au courant et je voulais vous prévenir avant que l'on vienne colporter rumeur exagérée."

- C'est vrai, l'armure semble solide, mais on va éviter d'en tester la solidité, si vous le permettez. Chevalier... Chevalier...

Ajoute Aymeric à l'attention des deux gardes-du-corps d'Alexandre, en témoignage de respect. Puis il accompagne Alexandre dans sa résidence et prend un peu de temps pour observer l'entraînement. Il est plus doué à l'arc et à la dague qu'à l'épée et ça ne lui aurait pas déplu de voir d'autres armes utilisées, mais l'instruction qu'il voit vaut celle qu'on donne aux futurs miliciens, ce qui n'est pas une mauvaise chose en soi. Et les bougres mettaient du cœur à l'ouvrage, ce qui pour lui était le plus important.

La garde était assez importante pour une réunion "pacifique" et cela soulève quelques interrogations dans l'esprit du Comte. Alexandre craint-il qu'on attente à sa vie ou à celle d'un de ses invités ? Ou s'agit-il plus simplement d'excès de prudence ? En tout cas, il a beaucoup de personnel, ce qui indique aussi qu'il fait vivre pas mal de monde et par les temps qui courent, ça n'est pas du luxe. Lui a un personnel très réduit, et qui serait réduit encore s'il n'y avait les gens de son père. C'est un solitaire qui aime se débrouiller seul et se contente d'un entourage réduit. C'est plus son épouse qui a besoin de gens mais elle travaille, aussi n'y retrouve-t-il rien à redire.

La confidence quant à la répudiation de son ex-épouse ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd. Aymeric acquiesce d'un signe de tête.

- C'est une bonne chose !

Une phrase, une seule. Une femme qui a rompu ses voeux n'est pas digne de confiance. Il ne comptait pas aborder ce sujet avec le Vicomte, n'étant pas du genre à s'immiscer dans des affaires maritales ne le concernant pas. Mais s'il accorde sa confiance en Alexandre, il n'aurait pas pu le faire pour son épouse. Et il n'a pas assez de sens de la... diplomatie pour s'en cacher.

- Puisque nous en sommes aux confidences, Vicomte, sachez que j'ai rencontré un nouveau venu dans cette cité, le chevalier Thomas de Tourrière, dernier survivant de la terrible attaque fangeuse qui a détruit son domaine et ses habitants. Il a survécu à la plus terrible blessure non létale qu'il m'ait été donné de voir et est malgré sa blessure un cavalier émérite et un bon bretteur. Il a survécu hors des murs protecteurs de nos cités plusieurs mois avant de rejoindre Marbrume et s'est remis de sa blessure sans l'aide d'un soigneur attitré, ce qui en dit long sur sa volonté. Et son cheval respire l'intelligence. Il pourra s'avérer un allié précieux dans les semaines à venir s'il perd un peu de son tempérament de chien fou. Je pense qu'il vous plaira beaucoup. Je lui ai parlé de votre ordre et les valeurs que nous défendons sont les siennes. J'espère réellement le convaincre de travailler pour moi, déjà, puis pour nous. Il a les qualités pour faire un excellent éclaireur.

Aymeric songe au recrutement, lui aussi, et à une aide pour l'aider dans ses tâches, voilà qui est de bon augure. Il ajoute :

- J'ai entendu parler d'une mission que vous avez envoyée hors des murs et qui a permis de sauver une coutilière de l'externe et deux autres miliciens grièvement blessés. Vos hommes ont fait le choix de stopper la mission pour sauver leurs vies. Sachez que je respecte énormément ce choix et que je vous en remercie. Ce sens des priorités vous honore.