Urbain Sagace, l'homme potache et pastiche
◈ Identité ◈
Nom : Sagace
Prénom : Urbain
Age : Vingt-quatre
Sexe : Masculin
Situation : Célibataire
Rang : Natif de la ville. Milicien extérieur ( Troufion, chair à canon. )
Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs :
+2 Force, +1 attaque, +1 intelligence
Compétences et objets choisis :
Compétences : Coups puissants, coriace, entregent, baratin
Objets : Morgenstern ( Considéré comme une masse d'arme ), rondache
Armure : Chapel de fer, gambison, gants en cuir usés
◈ Apparence ◈
Urbain est un gaillard de grande taille, dôté d'un corps sec et fin, taillé par les cross récurrents de son régiment ainsi que par les rations bien trop maigres du self. Comment pourrait-il devenir une armoire à glace devant un apport calorique si misérable ? Peut-être un mal pour un bien, sieur Sagace gardant une force en adéquation avec sa morphologie tout en se permettant de payer moins de tissu pour recouvrir son corps élancé.
Son visage, lui, a des traits assez grossiers par endroit, mais engagés d'une manière si harmonieuse qu'ils lui procurent tout compte fait un certain charme, ce tableau étant complété par une barbe en bataille et des cheveux courts, tout juste entretenus pour ne pas que maladie et parasites s'y infiltrent.
Le reste de ses béatilles est somme toute banal : un nez épais, des yeux marrons et espiègles ainsi qu'une bouche à la lèvre inférieure plus charnue que la moyenne. Seul son sourire dénote du reste de son physique : en permanence dévoilé, il en est bigrement contagieux.
◈ Personnalité ◈
Urbain est de prime abord un personnage haut-en-couleur, sociable et ayant toujours le mot pour rire. Souriant en permanence, il s'arrête à la plupart des étales du marché pour discuter de la pluie et du beau temps avec les commerçants, il taquine les enfants riards dans les dédales de Marbrume et n'hésite jamais à tendre sa main à une gourdandine ayant glissé. Mais vous feriez bien attention à ne pas se fier à cette apparence de bon vivant, car derrière les blagues potaches sur le cul de la crémière, se cache un milicien des plus véreux prêt à toutes les bassesses, non pas pour grimper dans la hiérarchie, mais pour rendre plus confortable ses fins de mois. Pots-de-vin, larcins, racket, deal et marché noir, Urbain Sagace à developpé avec ses compères de sa section une habilité remarquable pour se dégotter quelques pièces d'or ou bizarreries sans se faire attraper. Il sera votre meilleur ami au milieu d'une foire ou d'une friperie, mais pourrait bien être votre pire cauchemar à l'abri des regards.
Outre ce détachement commode pour la violence et le chapardage, Urbain est un homme de goût. Pour un milicien il s'entend : il aime les spectacles, et par dessus de tout la poésie. Sa mère ( Toujours vivante, monsieur Sagace n'étant pas un orphelin ni un enfant battu ) fut une modeste ménestrel, voyant d'échoppe, taverne jusqu'à quelques très rares fois quelques banquets de bonne facture. C'est cette condition et l'éducation qui en découla, une centaines de contines différentes, qui créa en ce jeune homme une attirance pour le lyrisme, le poussant à chantonner sur les routes ou dans les festins de la milice, au grand dam parfois de ses supérieurs. Il serait présomptueux de parler d'un poète, et il n'en a jamais eu l'ambition, c'est simplement un homme du peuple qui a su diversifier ses intérêts culturels.
Dans la vie de tous les jours, Urbain Sagace vit modestement, il mange équilibré et se maintient en forme. Il a rapidement compris que son corps étant son outil de travail et son moyen de revenu, que ce soit de manière légal ou illégal, qu'il devrait l'entretenir du mieux qu'il pouvait. Mais même s'il mêle cet état de fait à une compétence correct du combat, il n'en est pas un féru d'honneur pour autant : il n'hésitera jamais à fuir un combat juger trop dangereux.
◈ Histoire ◈
- Bon. Rodrick, Labasque, vous vous rappelez ce que l'on a dit ?
En chœur, les deux comparses tinrent avec joie :
- On tape le breyou !
Urbain se passa la main sur la figure. Il regrettait ses fidèles acolytes présents d'ordinaires, parce que ses deux là étaient aussi dégourdis que des manches à balais. Après une grande inspiration, il reprit.
- Mais vous êtes cons comme des ramons c'est pas possibe. Votre pouieusse vous a bercé trop près du mur, hey oh ? On reprend. Notre gaillard doit passer par cette ruelle pour couper à travers le quartier, parce que visiblement il a des problèmes avec un paquet de monde et qu'il préfère les éviter. Dommage pour lui, nos ptits oiseaux nous ont tenu au courant. Rodrick, t'es un phasme, tu vas te planquer derrière le pilone là-bas. Toi, Labasque, t'es moche, t'es pas malade mais on s'y méprendrai, personne d'sain boirait dans ton verre ça c'est sûr. Alors tu joues le mendiant, comme on a répété, et tu déblatères des inepties. Comme c'que tu fais d'habitude, d'accord ? Tu sais faire ? Bien sûr que tu sais faire, tu nous casses les couilles tous les jours.
A défaut d'avoir une aussi jolie élocution, les deux troufions se contentèrent d'hocher la tête et allèrent se placer. Rodrick derrière le dit pilone, et Labasque près d'un pallier. La ruelle était déserte, et particulièrement malsaine. Ce genre de rue étroite qu'il ne fait jamais bon d'emprunter seul. Ou pire, seule.
- Ah, et, souvenez-vous. Aucun terme, aucune allusion à la milice. Capiche les guignols ? Sinon adieu à votre part du butin.
Suite à ses dernières directives, Urbain Sagace alla lui aussi se poster à son emplacement décidé. Sous une alcove, que l'ombre et la nuit masquait à merveille.
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- Non Gaspard, non. Je t'ai déjà répété mille et une fois que tu ne pouvais pas renifler les gens comme bon te semblais. Voyons, tu es mieux qu'un chien, respecte-toi Gaspard ! Que dirais ta mère si elle te regardait faire ? Quoi qu'elle doit être habituée, oh je ne veux pas savoir. Bref, c'est clair mon garçon ?
Tint d'une voix goguenarde un homme de petite taille, vêtu d'une soutane et d'un chapeau en laine, à une armoire à glace tenant un regard bovin lorsqu'ils s'engagèrent dans la ruelle étriquée. Probablement un garde du corps.
- Agh... Heu... Ouais chef.
Répondit Gaspard, en s'efforçant de ne pas baver sur son menton.
- C'est bien. Je suis fier de toi mon grand, tu fais des efforts ses derniers temps. Tu t'es tenu à merveil lors de la représentation de madame Gentilly. Tu n'as pas grogné, pas insulté et rien cassé. Pour te récompenser, tu pourras m'escorter à la foire la prochaine fois, tu sais là où il y a attractions et marionnettes. Je te l'avais promis ! Tu viendras à la place de Roger, c'est décidé.
Un hèlement de plaisir jaillit des lèvres de Gaspard. peut-être n'avait-il pas tout pigé, mais les mots foire et marionnettes sonnaient comme des bijoux à ses oreilles.
- Tu as pensé à acheter des nouvelles couvertures à ta mère avec ta dernière solde ? En prévision des froides nuits d'hiver. Je suis certain que tu fais les choses à moitié, oh pauv' dame ! Je passerai lui souhaiter la bonne journée, quand j... ?
L'incommandant duo fit halte devant plus incommodant encore. Une silouhette voûtée se tenant pile devant, les bras en l'air et capuche sur le crâne.
- Bonté divine ! Que les saints vous accordent leur miséricorde ! J'ai ouvert les entrailles du corbeau et j'ai lu...
Gaspard et son maître se jettent un regard incompréhensif, puis reviennent à leur interlocuteur de fortune.
- Et j'ai lu un grand malheur ! Sur vous, oui, sur vous... Et... heu... Putain les gars !
Ils ne comprirent que trop tard. Un violent coup de masse fracassa le crâne de Gaspard, dont une légère filée de sang se mit à couler sur son visage naïf et surpris. Son chef voulut crier d'effroi et de peur, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Seulement un tremblement incontrôlable entre ses jambes arquées. Mais tandis qu'il était retourné, le mendiant avait dégainé un coutelas qu'il cala sous sa gorge, et un nouvel homme se dévoila de derrière un pilone pour lui faire les poches. Enfin, Urbain prit la parole, tout en enjambant avec classe et style le corps assommé de Gaspard.
- Regardez qui voila. Un homme dont la vie est alourdit par les dettes. Mais ne craignez rien mon brave, nous ne sommes pas les maraudeurs que laissent présager nos ouailles ! Non, voyons ! Nous sommes des bienfaiteurs, venus d'en haut pour vous délester de ce fardeau.
Rodrick agita son butin devant Sagace. Une sacoche, dont le cliquetis de la monnaie ne dupait personne. Un faible bruit cela dit, car en ses temps et ses lieux, la gente ne roulait pas sur l'or. Néanmoins, les trois compagnons sourirent presque en même temps, presque instinctivement.
- Ma foi. Vous voila délesté d'un souci. Monsieur Ravin vous présente ses remerciement. A votre personne, ainsi qu'à votre famille, vivant au douzième rue des marguerites.
Dans un dernier gloussement, et sans que sa victime n'eut trouvé la force de dire quoi que ce soit, Urbain lui assène un méchant coup de poing dans le plexus avant. Puis, dans la tempe. Le trio avait déjà bien tardé, et s'empressa, masqués de leur capuches, de se sortir de cette ruelle déserte par l'un des chemins que seul Labasque connaissait, jusqu'à pouvoir se fondre dans une foule quelconque et disparaître.
◈ Résumé de la progression du personnage : ◈
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◈ Derrière l'écran ◈
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