Nom : Mercuro

Prénom : Pénélope

Surnom : L'enthousiaste

Age : 23 ans depuis Février 1167

Sexe : Jeune femme

Situation : Célibataire

Rang : Prêtresse d'Anür

Lieu de vie : Au quartier du temple à Marbrume, dans le temple de la Trinité.

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs :
Prêtresse de rang I - CHA +1 / INT +1 / ATT +1 / PV +5

Compétences et objets choisis :
Objets: Tenue en lin et poignard
Compétences: Alphabétisation / Astronomie / Doctrine du Culte / Discernement

Pénélope est née à Marbrume et a toujours fait partie du paysage de la ville portuaire, femme discrète et retranchée dans son monde spirituel depuis son adolescence, celle-ci n’a jamais été qu’un détail que l’on aperçoit au coin de l’œil. Un détail que les citoyens ont tôt fait d’oublier pour vaquer à leurs occupations. Néanmoins, quiconque s’attarde un peu plus sur cette fine silhouette féminine aura le plaisir de rencontrer une charmante prêtresse d’Anür. Dévouée et altruiste, Pénélope laisse souvent sa petite marque souriante derrière son passage. Le temps et sa bonté ont eu raison de sa discrétion ; si bien que lorsqu’elle sort dans les endroits qu’elle fréquente le plus les habitants de Marbrume qui la connaisse la salue comme si elle était un rayon de soleil qui illuminait les ténèbres laissés par la Fange. Un petit rayon de soleil dans ce cas, car du haut de son mètre soixante-sept, Pénélope n’est pas impressionnante et un rat aurait plus de chance d’effrayer la laitière qu’elle n’en a. C’était tout à son plus grand dépit ! Combien de fois ne s’est-elle pas plainte d’avoir mangé tous ses légumes pour prendre des centimètres, et que ce ne fut jamais fructifiant ! Pourtant, cela ne l’attriste plus du tout, si Anür en a décidé ainsi c’est qu’elle ne devait pas être plus haute que ça. La voilà bien aise de son large mètre et demi.

Chanceuse fut-elle d’avoir trouvé une famille bourgeoise pour reprendre son éducation à elle et ses frères, heureuse est-elle d’avoir toujours eu de quoi se nourrir. Son beau-père lui répétait encore et encore : « Sourit devant ce pain qui est dans ton assiette, partage le tant que tu en as assez, car un jour peut-être n’auras-tu plus la chance d’avoir assez de pain. Ce jour-là, tu seras contente que l’on partage du pain avec toi, et seulement à ce moment tu comprendras à quel point le pain est précieux. » Ni maigre ni grosse, Pénélope n’a jamais eu trop peu dans son assiette, pas plus qu’elle n’a déjà eu de trop. La prêtresse pèse un poids relatif à sa taille, à juste ce qu’il faut pour avoir une poitrine bien en chair qui se tient en main, des fesses moelleuses, et une peau blanche agréable au toucher. Sa démarche n’est pas chaloupée comme une prostituée qui balancerait ses fesses dans le but d’aguicher son client, et la croyante ne marche pas plus comme la bourgeoisie qui l’adopta. Les épaules étroites et les hanches amples, ses pas sont minces et ses mouvements sont discrets. Ni hautaine ni outrageuse, Pénélope se place dans un juste milieu tout à fait quelconque.

Les longs cheveux marrons de la prêtresse sont lisses et chauds, ils tombent jusqu’au creux de ses reins. Deux petits yeux noisette siègent au centre de son visage ovale très expressif. Pénélope n’a pas toujours besoin des mots pour révéler ce qu’elle ressent et souvent son visage se suffit à lui-même. Elle est capable, sans forcer et sans même le remarquer, de développer un panel d’expressions faciales impressionnants. C’est une femme passionnée qui se met facilement en colère, qui pleure pour un rien et pour un tout, qui est très vite comblée ou déçue. Toutes les nombreuses mimiques qui s’incrusteront sur sa frimousse angélique en seront des traductions.

Pénélope. Elle qui adore les petits détails. Fidèle servante d’Anür, la petite bourgeoise adoptée ne lésine pas sur les moyens pour montrer sa ferveur envers sa Déesse bien aimée. Peintures bleues sur le visage jusqu’à la gorge (parfois même sur le corps) et anneau en argent qui fait le tour de ses narines, sur lequel est gravé un petit poisson. Tant de détails et distinctions qui font qu’il est difficile de ne pas constater la foi prenante et presque ambigüe de Pénélope. Certains y voient de l’excès, elle n’y voit que la matérialisation de son amour pour Anür. Peut-être même que ceux qui médisent sur cet amour sont jaloux ? La prêtresse ne s’en rendra jamais compte, mais ses lèvres pulpeuses et rougies attirent bien des regards et des envies...Surtout ceux qui savent que ces mêmes lèvres n’ont encore jamais embrassées l’amour et sont totalement vierges.

Parce que le corps de la jouvencelle n'est pas totalement parfait, quelques grains de beautés sont parsemés sur son visage et sur son dos. Son genou droit présente une mince cicatrice, ancienne blessure d'enfance qui s'était produite en glissant sur un caillou pointu. Bien qu'elle ne trouve toujours pas le courage de se chercher un mari ou d'expérimenter une relation intime avec la gente masculine, la prêtresse s'y prépare avec coquetterie. Elle s'épile les poils des aisselles, des jambes et du pubis avec de la cire chaude d'abeille. Pour finir, elle se parfume avec de la lavande et du lys qu'elle fait pousser sur le petit balcon de sa chambre, au temple.

Edit :

• Une trace de morsure sur la cuisse droite, de multiples entailles profondes cicatrisent le long de ses jambes jusqu'au bas de son ventre.
  
• Style vestimentaire prude qui cache sa peau d'albâtre, ses robes ne remontent jamais au-dessus des chevilles.

Le tempérament glacial et foudroyant de Pénélope se devine assez difficilement. Dans toute sa complexité, les nuances qui caractérisent la Prêtresses sont nombreuses, formant autour d’elle une aura arabesque et nébuleuse qui voile sa véritable personnalité. Certes, en apparence, il existe cette Pénélope vertueuse et altruiste qui donne de sa personne pour chacun, cette Pénélope souriante qui ne montre pas ses soucis et qui résout ceux des autres. Ils disent : « Pénélope !? Quelle femme remarquable ayant le cœur sur la main. Que la grâce d’Anür l’enveloppe pour toujours ! » La bourgeoise fait son travail de Prêtresse admirablement bien ; toujours sincère, toujours fidèle, disponible et à l’écoute des croyants. Sans aucun doute, elle aime ce qu’elle fait et se nourrit des remerciements et de l’amour des serviteurs de la Trinité.

D'un foi inébranlable, il serait inespéré de convertir Pénélope à un autre culte quelconque et très certainement impie. Fervente croyante, elle est convaincue de l'existence de la Trinité et ne remet même pas une seconde en doute sa foi.

Mais Pénélope est bien plus sarcastique que cela. Lorsqu’elle se regarde dans le miroir, elle ne voit pas une bourgeoise ou une prêtresse, elle voit une fille isolée et issue d’une famille pauvre, de parents morts dans la boue et dans la crasse. Elle fait toujours de son mieux pour se montrer digne de sa famille adoptive, mais son sang n’est pas noble, son sang n’est pas rouge, il est de la couleur de la terre et rien ne changera cela. Dans un cadre plus privé et intime, l’étiquette sera de mise pour Pénélope, car le respect, la politesse et les us et coutumes sont des convictions importantes pour la demoiselle. Elle fait preuve de rigueur et gifle facilement ceux qui contreviennent à la bonne moralité et aux mœurs de la petite bourgeoisie. Guère connue pour le pardon, la demoiselle est rancunière et une fois vexée, celle-ci peut devenir très rancunière.

Dans tout ce qu’elle entreprend, Pénélope fait preuve d’une rapidité certaine. Elle ne prend pas le temps d’avoir le temps. Elle lit trop rapidement et avale ses mots, n’articule pas en parlant, s’exprime sans réfléchir en ne disant pas toujours ce qu’elle pense vraiment, et elle marche à une allure souvent trop rythmée pour ses paires. Une véritable boule d’énergie qui ne s’arrête jamais et qui ne se canalise pas. Patienter l’énerve, ne rien faire la stresse et l’agite encore plus, les seuls moments de répits qu’elle s’accorde sont la prière et les petits moments de foi intimes avec Anür. On dit d'elle qu'elle est passionnée ou trop impliquée dans ce qu'elle fait. Dire qu'elle est impulsive ne serait pas faux non plus. La Mercuro est certes petite, mais elle compense bien sa taille menue par un grand caractère et une langue fourchue qui sait appuyer là où ça fait mal.

La richesse familiale ne l’a jamais séparée du peuple. Pénélope s’est toujours sentie agréablement bien dans les champs, humant sans aucun dégoût les odeurs nauséabondes du lisier et parfois les senteurs plus parfumés, comme le blé par exemple. Les ruelles noires ne lui font pas peur, les tavernes qui sentent l’alcool et la transpiration ne lui donnent pas l’envie de régurgiter son repas. Elle ne se mêlera que rarement d’elle-même à la populace, ne s’invitera pas dans une taverne et ne dansera pas au gré de la musique d’une fête paysanne, pas plus que l'ouvrière en elle ira faucher le blé, mais jamais elle ne traitera ses origines de façon irrespectueuse. Pénélope aime le peuple et aimerait bien que tous ceux qui sont pauvres puissent un jour vivre mieux et de façon plus digne.

Souvent, elle fugue même des hauts quartiers de Marbrume pour observer la vie d'en bas, la vie de ceux qui salissent leurs mains pour qu'elle puisse garder les siennes toutes propres. Toujours reconnaissante, elle passe dans les rues pour bénir les travailleurs, pour leurs apporter un peu de soutient et de chaleur. Il arrive que Pénélope se surprenne, assise contre un arbre, ses fesses sur la terre et ses mains posées contre l'herbe, la voilà qui se sent étonnement libre et apaisée, soulagée. Est-ce normal de préférer être couchée sur le sol au confort des matelas moelleux ? Est-ce normal de préférer contempler la voûte céleste plutôt que de se tourner vers les lacs ?

Edit :

• Pénélope est devenue extrêmement stressée et crispée, le regard fuyant, elle semble porter un lourd fardeau qui lui incombe. Depuis l'attaque de la Fange, la prêtresse prie beaucoup plus assidûment. Lorsqu'on essaie de creuser le pourquoi du comment, Pénélope répond tout simplement qu'elle ne se sent plus en sécurité à Marbrume ; c'est une vérité, la dévote troque son sommeil contre l'angoisse d'être dévorée pendant la nuit.

Il est facile de naître au Goulot, dans les Bas-Quartiers de Marbrume. Il n’est guère facile d’y vivre et on raconte qu’il est encore plus difficile de sortir de cette misère pourrissante, de se sauver des relents des égouts imprégnés par la pisse et les déjections des marins. Quant à cette époque, Pénélope n’a que peu de souvenirs et les seules images qui subsistent avec les années ne sont plus que des rêves embrumées et impalpables. Les souvenirs d’enfances peuvent manquer, mais pas quand il s’agit de voir un homme bourru aux grandes paluches qui rote et  remonte sa braguette après avoir brutalement pénétré une dame de joie.

Bôdan, son frère ainé, avait sept ans, elle avait cinq ans et le plus petit, Lycaon, en avait trois. Les parents de ces trois pauvres enfants sont morts en mangeant de la viande de porc mal cuite et un parasite avait élu domicile dans leurs intestins. Il fallut quelques semaines de souffrance et de dépérissements pour que les adultes s’avouent vaincus.

Suite à cet évènement, les trois enfants eurent la chance de ne pas être abandonnés dans les rue du Goulot, ils furent placés dans un Orphelinat où une dame infertile et célibataire s’occupait des rejetons de la rue, comme elle aimait les appeler. Pénélope se souvient vaguement de la gouvernante ; des rides qui parcouraient son visage et ses mains, de ses fines lèvres qui s’ouvraient pour crier et de ses deux petits yeux grondants et foudroyants avant même que la bêtise ne soit faites. En toute bonne grande sœur, Pénélope protégeait corps et âme son petit frère Lycaon, assumant tout à sa place. Latrines mal lavées ? Ce n’était pas Lycaon, mais bien de sa faute. Giflée, privée de nourritures et de sorties, continuellement assignée aux pires corvées, mais au moins, son petit frère n’avait rien à subir de tout cela. Quant à Bôdan, il s’était volatilisé, il était porté disparu, il était absent au moment où sa petite sœur et son petit frère avaient le plus besoin de lui. La petite téméraire ne lui en eut jamais gardé la moindre rancœur, au contraire, elle s’agenouillait devant la statue d’Anür, lorsque c’était possible, pour prier afin que l’ainé puisse retrouver le chemin vers son foyer, vers sa famille.

Trois mois passaient et Pénélope faisait tant bien que mal le deuil de ses parents. Elle n’avait que cinq ans et on lui avait raconté avec une brutalité dingue que ceux-ci étaient morts, leurs cadavres enterrés dans une fosse commune. Ne sachant ni ce qu’est la mort, ni ce qu’est une fosse commune, la gamine ne comprenait rien à rien, mais elle savait qu’elle ne verrait plus jamais papa et maman. Elle l’avait ressenti, elle l’avait compris ça, lorsque sa mère lui caressa une dernière fois les cheveux en lui priant de bien veiller sur son petite frère. Ensuite, la femme s’endormit en fermant les yeux et plus jamais elle ne les rouvrit malgré l’insistance de Pénélope qui gémissait, appelait sa mère et son père qui ne répondaient plus...Probablement qu’Anür veille sur eux à présent.

Un hiver particulièrement cru s’était abattu sur Marbrume et ses lieues. Des gens faibles et sans abris mourraient gelés tandis que des bourgeois et des nobles mourraient d’un virus plus bénin que la peste, mais plus destructeur que le rhume. La grippe envahissait la ville et avait tué les deux enfants en bas-âges d’une famille bourgeoise. Ces gens avaient fait fortunes dans la finance et étaient les banquiers des riches de Marbrume. Aussi, le sont-ils encore et toujours malgré que les coffres ne soient plus autant remplis qu’autrefois. Des enfants, cette famille très riche en avait toujours voulus et même la grippe n’allait pas l’en empêcher. Ils parcoururent différents orphelinats et choisirent Pénélope et Lycaon. Nouvellement adoptés, les deux enfants passèrent une enfance agréable et joyeuse en compagnie de parents merveilleux et aimants. Ils apprirent à lire, écrire et compter, même que Pénélope se passionna pour la lecture et l’apprentissage de l’astronomie, si bien qu’elle eut à disposition les cours particuliers d’un précepteur, lui-même astronome.

Dans ce cadre de bonheur idyllique subsistait un arrière goût amer, quelque chose de discret et de malheureux. Heureuse était cette famille, mais Isolde et Sam Mercuro, les parents adoptifs de Pénélope et Lycaon, ont toujours eut un problème vis à vis de la perte de leurs deux enfants biologiques. Ils confondent plus que souvent les noms et se perdent bien trop en nostalgie. Pénélope devient Anna et Lycaon devient Perceval. Les deux enfants ont toujours joués le jeu, malgré ce pincement au cœur.

Depuis, il ne s’est rien passé de particulièrement notable hormis son adhésion dans la prêtrise à l’âge de quinze ans. Bien des anecdotes pourraient être racontées, comme la fois où Pénélope crut apercevoir son frère Bôdan, ou encore cette fois où la jeune femme était tombée sur une pierre en se blessant sérieusement le genou.

Pendant cinq années Pénélope était restées majoritairement au temple pour apprendre tout ce qu’elle pouvait dans la bibliothèque privée de l’ordre. Elle connaît parfaitement les fêtes et cérémonies et sait les présidées comme il se doit, de plus, sa foi se matérialisa en de nombreuses prières et dons, tandis que par ailleurs, la gente demoiselle continuait à apprendre l’astronomie. Prêtresse officielle d’Anür à l’âge de vingt ans, celle-ci passait ses journées à tendre sa main aux gens de Marbrume, tout en revenant quelques fois chez elle pour saluer ses parents adoptifs.

Un an plus tard tout changeait. Cette petite vie monotone qui était la sienne fut chamboulée. Pénélope a d'abord cru à une maladie, les mois ont passés et les Fangeux ont tués et gagnés du terrain, dévastant tout sur leur passage et ne laissant que la mort et la puanteur des marais derrière eux. Ensuite, après quelques mois supplémentaires, lorsque de courageux aventuriers et chercheurs ont découverts que les morts se relevaient et devenaient des Fangeux, la prêtresse remit en cause la maladie. Les morts qui reviennent à la vie pour détruire les vivants ? Beaucoup ont émit la possibilité d'un châtiment divin, mais elle, Pénélope, n'en croit pas un mot. Anür n'a pas fait ça et si Marbrume reste debout, c'est parce que la cité a reçut la bénédiction de la Trinité, voilà ce qu'elle pense.

« Seule la fois nous sauvera. Qu'Anür puisse nous protéger d'eux. »

Edit :

• Pénélope a été mordue le 1er Mai 1166 en défendant le Temple face aux Fangeux. Seul l'homme qui l'a sauvée est au courant.
  
• La brune s'occupe du bas peuple qui aura beaucoup trop souffert lors de l'incursion. Elle distribue au peuple des cadeaux du Clergé, rassure les apeurés, prie pour la cité, mais elle s'occupe surtout de soigner les blessés.
  
• Elle voit d'un très mauvais œil les réfugiés d'Hendoire, faisant presque acte de xénophobie envers eux. Pénélope ne le dira pas tout haut, mais elle pense qu'ils sont dangereux et que les accueillir c'est s'exposer à encore plus de criminalité au sein de Marbrume.

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