Nom :

Prénom : Robin

Age : 18 ans

Sexe : Masculin

Situation :

Rang : Domestique de Madame de Rougesoleil

Lieu de vie :

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : (voir topic Système Rp & Xp - Carrières)
Carrière du Domestique: +1 HAB +2 CHA +1 INT

Compétences et objets choisis : (voir topic Système Rp & Xp - Compétences)
SANG FROID
CONFECTION
FUITE
MENDICITE

Robin est un jeune homme de taille moyenne, et d'une corpulence svelte et élégante. Un visage pâle se trouve encerclé par des mèches et une chevelure couleur du soleil couchant et de deux yeux marrons insondables qui se teintent de jaune selon le reflet de la lumière.
Sa silhouette est assez fine, montre une certaine agilité et souplesse. Il possède aussi deux mains de pianiste que l'on dit faiseuse de miracles.

Hormis tout cela, il n'a rien de bien particulier hormis la couleur de ses cheveux, et il se mêle parfaitement à la foule avec ses habits juste assez correct avant qu'il n'entre au service de la Baronne qui lui donnera la livrée de sa lignée, une belle tenue sombre avec de nombreux motifs couleur or et rouge bordeaux digne de l'extravagance de la noble.

Du jeune homme ce dégage ce mystère étonnant et charmant, et ce talent involontaire d'être capable de séduire.

Robin est un jeune garçon taciturne, pas tout à fait timide, mais réservé. Introverti, rare sont les moments où il se lancera dans un monologue. Discret, il a cette étonnante facilité pour passer inaperçu voir invisible, ce qui a souvent le don de surprendre.
Mélancolique et rêveur, songeur d'une vie qu'il n'aura jamais, il traîne ainsi une morosité merveilleuse tout le long de ses journées rendant pratiquement impossible de deviner ce à quoi il peut penser.
Débrouillard, Robin n'est pas dénué d'esprit et de malice pour se sortir des situations les plus complexes.
Toutefois, il ne sait pas lire ni écrire, et possède une culture se situant dans la moyenne.

Au travail, le jeune homme se montre reconnaissant auprès de Madame la Baronne, par conséquent, il fait sa labeur avec zèle et sérieux sans jamais remettre à cause sa condition ni celle de la sang bleu. Dans le fond, peut-être pensait-il que vivre ainsi lui permettait au moins de voir de jolies choses, fait impossible dans la rue.
En somme, Robin se laisse vivre en laissant les trois dicter son destin...

La ville de Marbrume vivait son quotidien, et ce jour froid ne dérogeait pas à la règle. La grande majorité des habitants essayaient de survivre, et le jeune Robin faisait partie de ces gens-là. La vie était rude, et ne l'avait pas épargnée comme beaucoups d'autres.
Et si cette journée fut paisible et ordinaire, elle allait pourtant offrir un rayon de soleil à l'existance du jeune homme.

Comme à son habitude, il avait installé son modeste atelier de cordonnerie ambulant à la frontière menant au quartier de la noblesse. Malheureusement il lui fallut partager cette bonne idée avec d'autres mendiants et gueux, ainsi Robin n'était pas à la meilleure place mais sans contenter sans jamais se plaindre.
Aujourd'hui sa coupole usée dans laquelle il récoltait l'aumône et le fruit de son travail criait famine. Triste, il s'apprêtait à tout ranger pour préparer une nouvelle rude nuit quand soudain une jeune femme, le pas vif et élégant prit place sur le siège en me souriant.
Observant la tenue de la cliente, le garçon comprit qu'il aurait sans doute droit à une belle récompense si son travail était jugé satisfaisant.

Accomplissant sa besogne, Robin lança une banale conversation avec l'espoir de croire qu'il tenait là une future cliente régulière. La dame se nommait Bathilde, et se présenta comme étant la demoiselle de compagnie de la Baronne de Nerra, et qu'elle rentrait d'une rapide course mais que l'état de ses souliers était indigne pour remettre les pieds là où elle vivait.

D'ordinaire, il ne révélait jamais rien de sa vie, sauf que cette fois, cette Bathilde parvint à ouvrir la porte du passé du jeune garçon qui se confessa avec une espèce d'inconscience.
-" Je me nomme Robin, quant à mon nom de famille, je n'en ai pas..." débuta-t-il d'une voix mal assurée avant de poursuivre et de s'expliquer.
-" Mes véritables parents m'ont abandonné, et la personne m'ayant adoptée me fit vivre un enfer jusqu'à ce que je trouve le courage de fuir, depuis je me refuse à porter son nom. Sans cet individu, il ne me restait plus que la rue... Et la mendicité pour survivre dans cette terre où règne la peur, cela sans protection aucune. J'étais au bord du précipice, auparavant je pus entrevoir les dangers, et les rumeurs sur la fange. C'était là, la difficulté et qui me fit redouter mon geste, malgré les sévices j'avais un abri auprès de cet homme qui se voulait respectable. Dans la rue, je me retrouvais mêlé à toute la misère du monde, je n'y étais évidemment pas prêt. Comment l'être, il y avait dans la ville de plus en plus de miséreux, et tout le mal que cela comporte, les meurtres, les pillages et tout le reste. Cela m'a endurci si je puis dire, car il fallait se faire une place au milieu de ce malheur en y ajoutant la menace qui plane autour de Marbrume. Il fallait s'accommoder de cette ambiance mélancolique, et des larmes de ceux qui ont tout perdu. Le pire est sans doute le fait que il ne se passe pas un jour sans qu'une nouvelle vague de gens vienne trouver un abri ici en s'accumulant aux nombreux démunis dont le nombre est déjà incroyable. Vous pouvez sans doute l'observer, autour de nous il y a de plus en plus de monde cherchant qu'une main bleu vienne apporter son aide."

Il ajouta à cette partie, la misère, les nuits compliquées, les bagarres de rue, la recherche d'une protection auprès des costauds et autres détails sur sa vie auprès de l'homme qui l'avait adopté. Il raconta que son existence fut faite de violence, tant verbale que physique et qu'il lui fallut du temps pour comprendre que tout cela n'était point normal.
-" Malgré tout, je ne me suis jamais plains, je crois au destin, et si la trinité m'a offert cette vie, je ne peux que l'accepter...Mais je ne me laisse pas abattre. " clama-t-il avec un léger sourire de circonstance qui se mêlait à la belle mélancolie qui s'était emparée depuis quelques temps de son visage. La jeune femme le regarda avec une certaine empathie tout en montrant son intérêt, et lui demanda alors comment était-il arrivé à tenir ce petit atelier ambulant.
-" Il me fallait gagner ma croûte, et ce, n'importe comment. Lors de mes premiers jours à la rue, j'ai beaucoup pensé, et observer, puis j'ai eu cette idée, en me disant qu'elle était sans doute simple à mettre en place et surtout rapide.
Mais je n'avais rien, alors, pendant des jours, j'ai mendié et mendié afin de récolter assez de sous pour acquérir les ustensiles nécessaires pour monter cette modeste affaire de cordonnerie itinérant... Comme vous pouvez le voir, ce n'est pas du grand luxe, je gagne à peine assez pour manger, et pour parfois me payer une chambre dans une auberge sinon, je me cherche un endroit dehors pour dormir.
Mais voilà, je fais ce que je peux... Enfin, je ne suis pas à plaindre, il y a des situations pire que la mienne. Je suis encore en bonne santé, jeune, et capable de me débrouiller pour manger. " Raconta le jeune mendiant avec une voix mielleuse et monocorde.

Bien-sûr, il disait tout cela simplement par dignité car en vérité tout était plus gris.
Son travail terminé, Bathilde se leva, lui jeta un sourire amical, et lui donna quelques pièces, une petite fortune au yeux de Robin qui malgré sa joie était incapable de l'extérioriser. Il ne le savait pas encore, mais cet argent ne serait rien comparé à l'assistance qu'allait lui porter la dame qui était désormais hors de sa vue.

Il s'écoula quelques jours. Le jeune Robin lutta pour sa vie, et pour ne pas plier, et même si cela faisait un certain temps qu'il ne faisait plus l'éloge d'être en vie et qu'il se traînait simplement, brisé, il restait au fond de son âme comme une petite bougie qui ne voulait mourir et l'aidait à avancer. Lorsqu'il ne faisait pas son travail de cordonnier, il se rendait devant la boutique d'un teinturier pour agiter sa mémoire et du peu de temps qu'il lui fut permis d'apprendre cet art et le talent qu'il avait pu démontrer avant d'être éteint par l'acharnement de son père adoptif qui voyait d'un mauvais oeil la lumière se poser sur l'enfant.
Bathilde le retrouva un jour au même endroit. Un grand sourire sur les lèvres. Le jeune homme l'invita à prendre place, mais celle-ci expliqua rapidement qu'elle n'était pas là pour ça.
En effet, la dame de compagnie de la baronne de Nerra lui fit une proposition qui lui permettrait de tourner la page.

A son insu, disait-elle, elle avait fait surveiller pour en savoir plus sur lui. Les retours qu'elle eut, firent état d'un jeune homme honnête, et que par conséquent cela l'autorisait à lui faire une offre pour un travail de domestique auprès de la jeune baronne de Nerra.
Robin restait muet, incapable de décrire ce qu'il ressentait. Comment refuser. Cela serait toujours mieux que sa vie actuelle. Il n'en avait pas encore conscience, mais il tenait là un poste plutôt prestigieux.
Elle signifia également qu'il allait devoir faire ses preuves pendant quelques jours. Il devrait montrer sa capacité à intégrer les codes de la domesticité et s'il convenait alors il serait conserver.

Beaucoup de chose se bousculait dans sa tête, jusqu'à ce qu'un simple petit mot vint à s'imposer. C'était le grand oui. Oui, il acceptait et avait l'impression de balayer d'un revers de la main le malheur qui s'était abattu sur son existence.

Ainsi, il suivit les yeux brillants, Bathilde qui l'informa de son devoir, fit office de guider pour lui montrer l'endroit où vivait sa Maîtresse, là où il dormirait, et tout ce qu'il devait savoir. Maintenant, il ne lui restait plus qu'à se mettre au travail pour gagner pour de bon sa place.

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