Marbrume


Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

Partagez

 

 Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Meikan Lefou
Meikan Lefou



Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini) Empty
MessageSujet: Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini)   Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini) EmptyDim 20 Jan 2019 - 16:56
Il faisait jour en cette matinée matinale.
C'était l'odeur de l'agitation des gens qui m'avait réveillé. Et oui, les odeurs de nourriture, de fer chaud, de cuir tanné, et de mille autres trucs que je ne connaissais pas, mais qui embaumait à plein nez.

La lumière du jour peinait à percer la lourde chape de nuages menaçants.
Mais il y avait une sorte de chaleur ambiante. Ah oui! C'était parce que j'étais campé au-dessus de la forge de Batilde, l'homme-femme que j'avais rencontré avant.

Une personne dont j'avais remarqué l'absence de doigt! Son nombre de doigts serait donc à jamais coincé entre 15 et 22. C'était triste...

Mais au moins, ici, il faisait chaud, même alors qu'on était dans les moments froids! Il y avait un peu de cette poudre blanche qui mettait de l'eau partout dans les rues. Les badauds étaient chaudement emmitouflés et passaient à leurs occupations dont j'ignorais totalement le sort et l'utilité.

Barbabou, les pieds dans le vide me souhaita le bonjour. C'était une manie qu'il avait prise depuis la femme des bois.
Je sortis de mon pagne un reste de chat. De la queue. C'était un vieux matou blanc et marron en fin de vie qui nous avait claqué dans les pattes il y deux jours. Un repas facile!
Je tendis le morceau séché à Barbabou. C'était tout ce qu'il restait. Mon estomac et les odeurs de nourritures me poussaient à ne pas rester oisif aujourd'hui.

Dans un soupir je sortis de mon pagne mon pot de peinture. En mélangeant à un peu d'eau, perlant sur le toit, et de ma peinture bleue, j'en badigeonnais abondamment mon front jusqu'aux sourcils. Puis, j'en passais sous les yeux, suivant la forme des cernes et étirais les traits vers es oreilles. Enfin une bande bleue sur la joue gauche pour attirer la chance. Enfin, j'appliquais du noir sur les paupières, et une bande noire sur la joue pour tenir Sieugri loin de moi.
Makeup Avec Lefou!!:

Me passant maussadement une main dans les cheveux, je constatais que la boue collant la peau du chat qui m'avait servit de diner n'avait pas supporté la nuit. Mh, il faudrait songer à attraper quelques rats...

Me penchant en avant, sur la gouttière, je vis soudain un drôle de phénomène curieux, et tout à fait nouveau.
C'est avec un intérêt croissant que je descendis de mon perchoir agilement.

Je me frottais le c*l, douloureux après ma chute à la dernière étape et m'approchais en lorgnant sur ce spectacle ma foi bien étrange.

Une femme avançait, doucement, parfois les yeux fermés. Elle s'arrêtait parfois dans des coins que je ne comprenais pas. Elle touchait une surface pour une raison inconnue et comme ragaillardie repartait de plus belle. Elle avait un chien qui l'accompagnait et s'avançait à sa guise, parfois butant contre une petite caisse inopinée, ou contre des gens, quand ils changeaient de route subitement. Elle ne suivait pas l'allure générale de la foule. Toujours un peu en retard.
Dans son sillage, Pipou, le dindon Roi des Oiseaux paradait fièrement. Une canne sous l'aile gauche, il portait un beau chapeau et marchait d'une démarche chaloupée et prétentieuse.

Alors ça, ça c'était palpitant!


Je la suivis quelque peu, étudiant d'un peu plus près son comportement bizarre. Son chien me faisait peur, je n'aimais pas ces bêtes là, toujours à me courir après en criant! Sales bêtes!

En marchant, le dos rond, proche du sol, je me frayais un chemin.

(Je précise ici que ma peinture, la boue dont mon personnage se recouvre de temps en temps, le fait qu'il n'est pas du tout régulier dans ses bains, la peau dont il se couvre, les plumes d'oiseaux dont il s'orne, etc... Tout cela créé un mélange d'odeurs... particulier. Donc c'est sans doute un sens qui va être sollicité chez toi.
J'ai mis une précision visuelle, quand même.
)


Dernière édition par Meikan Lefou le Mar 12 Fév 2019 - 15:03, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
OmbelineProstituée
Ombeline



Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini) Empty
MessageSujet: Re: Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini)   Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini) EmptyLun 21 Jan 2019 - 0:36
Comme souvent lors de son jour de congé, Ombeline avait quitté la chaleur confortable de la Balsamine pour se dégourdir les jambes en ville. Désormais accompagnée de Kornog dans toutes ses sorties, elle craignait moins de s'aventurer dans les rues qu'elle ne connaissait pas et prenait plaisir à découvrir d'autres endroits. Elle se sentait plus libre et plus en sécurité avec le molosse à ses côtés tandis que ce dernier appréciait visiblement de pouvoir flairer d'autres odeurs durant leurs promenades. Aujourd'hui ils revenaient d'une petite marche vers le temple, avait fait un détour par la place du marché et rentraient avec gros os acheté à un boucher un peu plus bas dans la rue. La jeune femme aimait gâter son chien lorsqu'il se montrait sage et obéissant. Leur relation s'était très vite tissée, l'animal cherchant souvent la compagnie et l'avale de sa maîtresse tandis que celle-ci prenait goût à l'énergie toujours débordante de la bête et aux longues séances de caresses où elle pouvait plonger ses mains dans toute la fourrure noire qu'il avait autour du cou.

Comme souvent, les gens ne faisaient pas vraiment attention à elle et elle devait marcher près du mur pour éviter de percuter les passants ou les charrettes. On ne la bousculait pas au point de la faire tomber, fort heureusement. Les commerces du coin ne lui étaient pas inconnus, elle se repérait autant aux enseignes grinçantes qu'aux bruits et odeurs diverses : le martellement du métal contre le métal en passant devant la forge, le hennissement de quelques chevaux en tournant après les écuries presque vides, le parfum des herbes sèches dans la rue de l'herboristerie ou l'odeur de la viande crue lorsqu'elle passait devant le boucher. Tous ces repères formaient comme des perles le long d'un fil qu'elle remontait pour rentrer chez elle facilement.

Alors qu'elle tournait dans une ruelle plus étroite qui rendrait le chemin plus court, elle surprit une remarque entre deux badauds un peu plus loin. Ils semblaient s'amuser de quelque chose d'inhabituel "derrière la d'moiselle en bleu", or elle portait une robe bleue ce jour-là. Elle n'y aurait pas prêté plus d'attention si un peu plus loin un groupe de femme ne s'était pas mit à chuchoter et glousser sur son passage, leur attention visiblement tournée vers quelque chose qui se trouvait dans son sillage. Perplexe mais toujours pas assez pour se retourner, Ombeline poursuivit son chemin.
Ce fut en passant devant la boutique d'un cordonnier qu'elle sut que quelque chose ne tournait pas rond car même le commerçant passa la tête par sa porte pour jeter un œil dehors. Agacée par cette situation et certaine qu'un plaisantin devait s'amuser à la singer, la jeune femme força un peu l'allure jusqu'à ne plus y tenir. Faisant volte-face, elle croisa les bras avec un air mécontent et chercha des yeux la silhouette de son suiveur.

C'est assez maintenant ! Je sais que tu me suis, tout le monde te vois.

Kornog, qui avait pris un peu d'avance, fit demi-tour pour revenir aux pieds de sa maitresse, curieux de savoir à qui elle s'adressait. Il fut le premier à sentir l'étrange odeur et n'hésita pas longtemps avant de s'avancer vers la source du fumet pour le détailler de la truffe. Encore jeune et n'ayant peur de rien, l'animal avait un goût prononcé pour l'exploration bien qu'il reste toujours dans le périmètre d'Ombeline. Il ne causait jamais de problème mais il manquait un peu de douceur et de pudeur, comme tous les chiens, n'hésitant pas à passer la tête dans l'ouverture d'une porte ou à soulever les jupes d'une dame pour lui flairer les pieds.
Cette fois, Kornog s'approcha à grands pas de l'étrange humain qui portait l'odeur inhabituelle, son gros museau en avant et ses oreilles bien dressées sur le sommet de sa tête, inconscient de sa taille imposante et plutôt impressionnante.
Revenir en haut Aller en bas
Meikan Lefou
Meikan Lefou



Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini) Empty
MessageSujet: Re: Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini)   Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini) EmptyLun 21 Jan 2019 - 2:24

IIIIIIIIIRK !!!


Le gros chien s'avançait vers moi! Il voulait forcément me croquer les fesses!!
Non pas ça! Barbabou parti en fuyant immédiatement.
Quand à moi j'avais tout à fait maintenant beaucoup plus peur de l'animal, plutôt que de la femme qui avait élevée le ton avec sécheresse.

Je courus un peu en retrait en détalant lestement de mes longues jambes dégingandées. Puis, lorsque le chien s'approcha un peu, je décrivis une large boucle pour faire le tour en trottant et aller me cacher sous un étale de longs tissus de milles et unes couleurs.
Meikan en planque:

Autour on s'esclaffait, mais c'était l'ambiance naturelle que je dégageais. Pour moi, les bravades lancées de loin, et les rires moqueurs, c'était habituel ! Par contre, je n'avait absolument aucune idée qu'on puisse rire à mes dépends. Je pensais juste rendre les gens heureux moi !

-"Au secours ! A moi ! Aidez Meikan dame euh... Toi ! N'laissez pas le chien noir dévorer les fesses de Meikan ! Pour sûr non ! Je ne suis pas bon !" !

Comment m'avait-elle repéré! Ma discrétion était pourtant légendaire! Du moins tous les écureuils évoquaient ma légende à l'ombre des marrons! Elle m'avait glapit dessus, me plongeant dans l'incompréhension totale.

Mais déjà, le chien revenait à la charge, il trottinait gaiement entre sa maitresse et moi, et à chaque fois qu'il s'en venait, je me tassais un peu plus.

-"Ah mais ça suffit maintenant! (Entendis je décrier le teinturier) Le fou, sors de là tout de suite ! Tu vas saloper mes marchandises!"

Je sortis de sous mes bacs, aidé par la main furieuse du vieux bonhomme ayant eu une prise dans mes cheveux pour me tracter hors de ma cachette. Je boulais un peu plus loin tandis que Pipou considérait le chien d'un œil vitreux, passablement in-intéressé.

Je reculais alors au sol, le derrière trainant par terre, les pattes tricotant pour gratter quelques centimètres entre moi et la bête.
Mon dos heurta les tibias de la jeune femme.

Je levais le visage vers elle. Un sourire jaune ornait ma figure de jeunot dandin, benêt, mais ignorant le concept de mal.

-"Hey ! Ho ! Meikan va là ! S'vous plait, vous m'aidez avec le chien...?"
Revenir en haut Aller en bas
OmbelineProstituée
Ombeline



Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini) Empty
MessageSujet: Re: Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini)   Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini) EmptyLun 21 Jan 2019 - 19:11
Et que ça braille et que ça couine tandis que Kornog tentait vainement de faire ami-ami avec l'hurluberlu. Ombeline ne fit pas un geste pour retenir son chien, bien consciente qu'il ne voulait aucun mal à son suiveur mais bien contente que ce dernier se trouve intimidé par la grosse bête. Autour d'eux c'était l'hilarité, on trouvait cocasse ce petit manège et la trouille du bougre qui demandait qu'on lui vienne en aide. Le prénom de Meikan ne disait rien du tout à la jeune femme, mais elle devina ce qui se disait à propos du personnage lorsque le teinturier lui bougonna dessus en l'appelant "le fou". Sans doute un allumé qui rôdait dans les parages depuis assez longtemps pour qu'on accepte sa présence. Si tout le monde était si détendu, c'était au moins que le bonhomme ne représentait aucune menace pour les citoyens.

Bien que le monde ne soit pour elle qu'un grand flou artistique, la donzelle vit assez clairement la silhouette étrange et ébouriffée du drôle être tiré hors de sa cachette sous la truffe du molosse, toujours curieux. Avec des gestes désordonnés et sans songer à se relever, le curieux personnage recula tant et si bien qu'elle l'eut à ses pieds sans avoir rien demandé. À présent qu'il était proche, elle ne pouvait pas manquer l'odeur pour le moins exotique qui accompagnait cette deuxième ombre assez peu discrète. Difficile de ne pas froncer les narines pour essayer d'échapper au fumet musqué.
Accédant à sa demande et désormais plus perplexe qu'en colère, la fleur de trottoir siffla son chien en lui ordonnant de revenir au pied, ce qu'il fit immédiatement pour obtenir la flatterie qu'il méritait.

Il n'est pas méchant, il ne mord pas tant que je ne le lui ai pas ordonné. Elle pencha légèrement la tête sur le côté, attentive. Tu t'appelles Meikan Le fou, c'est ça ? Tu peux me dire pourquoi tu me suis comme ça ?

De deux pas en arrière, Ombeline s'éloigna du drôle de phénomène car elle n'avait pas du tout envie qu'un parfait inconnu reste là, à ses pieds et le cul par terre. Il n'était peut-être pas bien méchant, cependant la brusquerie même maladroite des autres représentait déjà un risque de collision et de blessure pour la jeune femme.

Ce n'est pas très poli de se mettre derrière quelqu'un pour le suivre sans signaler sa présence. J'aurais pu te confondre avec un voleur et appeler la milice à l'aide, ou lâcher Kornog à tes trousses.

La jeune femme croisa les bras sous son manteau dans l'attente ferme d'une explication sur les motivations de l'étrange bonhomme qui faisait tant rire les badauds.
Revenir en haut Aller en bas
Meikan Lefou
Meikan Lefou



Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini) Empty
MessageSujet: Re: Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini)   Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini) EmptyMar 22 Jan 2019 - 10:19

La femme m'apprit que le chien ne mordait pas. Du moins pas tant qu'elle ne l'aurait pas décidé.
Ce n'était pas du tout pour me rassurer aussi, je décidais de me tenir irréprochable. Elle n'avait pas l'air commode la femme!

Pipou le Roi des Oiseau acquiesçait à chacune de ses phrases en un glou gou glou répété majestueux.

La femme pencha la tête sur le côté comme je le ferais puis elle recula. Pipou, à ses côtés, inclina aussi la tête. Ils avaient un air intense.

Barbabou, inquiet n'arrêtait pas de jeter des regards furtifs au chien en se frottant les mains avec nervosité.

- Tu t'appelles Meikan Le fou, c'est ça ? Tu peux me dire pourquoi tu me suis comme ça ? Ce n'est pas très poli de se mettre derrière quelqu'un pour le suivre sans signaler sa présence. J'aurais pu te confondre avec un voleur et appeler la milice à l'aide, ou lâcher Kornog à tes trousses.

Houlà ! Houlà ! Houlà ! Pas si vite!
Je me redressais, détendant mes jambes, m'envoyant d'un bond debout. En décrivant des ronds d'un mètre de diamètres, à petits pas, une main dans le dos, l'autre faisant des gestes vagues qui suivaient le cours de mes pensées.

Barbabou, du bout d'un bâton dessina trois boites sur le sol pavé irrégulièrement. J'utilisais ses moyens mnémotechniques pour me rappeler de tout. Je m'accroupis pour garder en vue les dessins. Je suivais le traçage des boîtes en y associant un thème.

-"Une boite : Meikan pourquoi il suit? Une boite : Pas poli suivre, signe aller. Une boite : milice, lâcher le chien, trousse."
Murmurais ais-je.

Mais c'est que c'était super compliqué !!


Il y avait plein de mots que je ne connaissaient pas! Je relevais un regard épouvanté vers la femme. Vu son air farouche, elle serait capable de laisser libre cours à l'appétit féroce de Kornog si je répondais mal. Méfiant, j'articulais ma réponse avec lenteur. De façon exagérée pour bien me laisser le temps de choisir mes mots.

Je me frappais fièrement du poing sur le torse.

-" Je suis Meikan Lefou! Je te suis parce que tu es différente des gens d'ici! Je le vois."

Je mimais ce que j'avais vu plus tôt. Je me ratatinais pour montrer une personne plus petite, et je mimais un coiffage de chevelure abondante et soyeuse. Sauf que j'en avait pas. Puis, je mimais le fait de marcher, s'arrêter, écouter, marcher trois pas s'arrêter, appeler le chien...

Il y eu quelques rires.

-" L'est complètement ravagé du ciboulot c'te fou s'tu veux mon avis ma'mzelle!"

-"Oué. Faut-y pas prêter gaffe. L'est con. Pas méchant, mais con comme une pelle!"

Je me tournais vers elle pour voir si elle se reconnaissait dans le personnage que je mimais.
J'étais soudain confu. Je ne comprenais pas du tout ce qu'elle me reprochait. En tous cas, ça en avait le ton.

-"Je sais que manger n'est pas poli quand on mange tout seul avant les autres... Mais je ne sais pas du tout pour suivre quelqu'un... Il faut faire un signe et après, aller, comme tu dis. Mais j'ai fais du signe! Je suis descendu du toit, là-haut (je pointais le toit). Et je suis allé après toi !"

J'avançais dans la rue. Elle avait reculée, mais j'avais vu dans quelle direction elle se déplaçait. Et c'était pareil avec dame Ilèère. Il ne fallait pas interrompre la marche des gens. Ils sont pressés. Je n'ai jamais compris pourquoi... Mais bon.
Je me déplaçais près du sol, tantôt évoluant à quatre pattes, tantôt sur mes jambes, en une démarche chaloupée.

Je me frottais la lèvre inférieure du doigt en me tournant le cou pour voir si elle reprenait sa marche.

-"C'est quoi, 'sa prézense?". Je n'en ai pas moi... Je ne sais pas ce que c'est..."
Revenir en haut Aller en bas
OmbelineProstituée
Ombeline



Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini) Empty
MessageSujet: Re: Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini)   Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini) EmptyMer 23 Jan 2019 - 15:59
Ça pour une drôle de numéro, c'était un drôle de numéro. Si Ombeline parvenait à l'entendre même lorsqu'il marmonnait, elle peinait en revanche à comprendre ce qu'il faisait lorsqu'il se mettait à gesticuler dans tous les sens. Les passants semblaient au moins bien s'amuser. Avait-elle vraiment le temps de s'attarder pour écouter les inepties de cette andouille ? Oh ça il n'était pas méchant, elle voulait bien le croire, mais il n'avait pas l'air bien vif pour ce qui était de comprendre et elle ne se sentait pas d'humeur à faire la conversation en babillant des mots simples. D'un autre côté, elle n'avait pas grand-chose à faire aujourd'hui.

Alors comme ça il lui avait fait signe ? Rien d'étonnant à ce qu'elle n'ait pas remarqué, elle ne marchait pas le nez en l'air et si elle le faisait, elle serait bien incapable de différencier un chat sur un toit d'un voleur. Ou d'un fou lui faisant signe. Elle comprenait très bien que beaucoup s'y trompent en pensant qu'elle y voyait comme tout un chacun, mais généralement il suffisait que l'on s'attarde sur ses yeux pour comprendre que ça clochait de ce côté-là. Visiblement, il ne fallait pas en attendre autant de la part de Meikan.
Le garçon ouvrant la voie et Ombeline n'ayant rien à gagner à rester plantée au milieu du chemin, elle reprit elle aussi sa route, suivie de près par son imposant gardien canin. Il ne pouvait pas y avoir de mal à faire un brin de causette après tout.
Ne suivant la progression de Meikan que d'un œil, la jeune femme veillait toujours à ne pas se prendre les pieds dans les ornières ou ne pas buter sur un autre obstacle. Au moins les passants ne risquaient pas de se mettre sur son chemin maintenant qu'elle avait une tête de cortège aussi étrange.

Une présence c'est juste le fait d'être là. Tout le monde en a une. Prévenir de ta présence ça veut dire prévenir que tu es là, c'est tout.

Mais pourquoi, par la Fange, se mettait-elle à expliquer ça ? L'espace d'un instant elle eut l'impression de s'adresser à un enfant. Peut-être en était-il un après tout... Au moins dans sa tête ! Ils parvinrent à une grande intersection et elle hésita un instant : si elle prenait à gauche, elle retournait vers la Balsamine, mais si elle prenait à droite elle descendrait vers le port. Pas sûr que les filles apprécieraient de voir débarquer le fou et quelque chose disait à Ombeline qu'elle n'arriverait pas à se débarrasser de lui tant que sa curiosité ne serait pas comblée. Malgré les restes de neige, le soleil pointait le bout de son nez et il n'y avait pas de vent, elle pouvait bien rester encore un peu dehors sans y perdre un orteil, aussi siffla-t-elle Kornog qui s'apprêtait à partir à gauche et décida-t-elle de faire un petit tour sur les quais.

La silhouette du drôle d'oiseau était facile à repérer en fin de compte, il suffisait de baisser un peu les yeux pour remarquer cette forme un peu malhabile et courbée qui semblait préférer évoluer près du sol. Il portait d'étrange vêtements qui lui faisaient des épaules un peu difformes et surtout, ce parfum qui lui faisait une traîne odorante aurait pu être repéré même par un enrhumé. Ne sachant par quel bout prendre la conversation, la jeune femme demanda simplement :

Pourquoi les gens différents t'intéressent autant ?
Revenir en haut Aller en bas
Meikan Lefou
Meikan Lefou



Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini) Empty
MessageSujet: Re: Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini)   Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini) EmptyMer 23 Jan 2019 - 19:22

Aha! Comme Constance Ilèère, la dame se mit à me suivre sur la route!
Je tapais des mains au-dessus de la tête en faisant un tour sur moi-même.
Je n'avais aucune idée d'où elle allait, et visiblement... elle non plus. A une intersection, elle hésita avant de choisir sa voie.

Je la suivais en restant un peu sur le côté. Alors comme ça j'avais une présence? Mh...
Je la regardais pendant qu'elle m'expliquait tous les secrets de la 'prézense'.
Très vite, mes sens aguerris percèrent les mystères de la femme :

Elle avait les yeux comme les trucs transparents dans les murs des maisons!!
Des yeux comme de l'eau! Alors là! alors là!

Les dieux devaient chercher à me dire un truc... Dame Ilèère avait les yeux comme le cailloux de la rivière. Et cette femme avait les yeux comme l'eau!

Ça s'était un signe clair! Il y avait un rapport avec de l'eau! Il me faudrait chercher quelque chose dans l'eau... Mh.
Nous avancions le long le long de la 'Grandeflaquedégeu'. Il y avait un brun de vent et l'air embaumait des gens qui sortaient leurs filets et leurs poissons. Sur des planches de bois, ça découpait, salait, triait, échangeait des pièces...
Ça me rappelait que j'avais fait le même trajet avec la prêtresse il y a seulement quelques 'sombres jours'. Encore un signe!

La femme avait le regard... flou. Elle ne regardait pas au loin, comme tout le monde le fait. Elle plissait les yeux, les narines, se raccrochait à son chien, ou le laissait aller. Elle avait le regard un peu haut, ne regardant pas tant à hauteur d'homme, qu'un peu plus haut. Comme moi quand je compte le temps avant de manger la soussoupe!

Pourquoi les gens différents t'intéressent autant ?

Barbabou qui observait la découpe d'un gros poisson se retourna avec des yeux ronds! Pipou, assit sur le dos du chien se démenait pour le diriger.

Je réfléchis à toute vitesse à la question singulière. Cherchant l'inspiration je regardais à droite, où des planches de bois avançaient au-dessus de l'eau salée au goût affreux. Et je vis quelque chose briller. Là, dans l'eau.

Les dieux m'avaient fait un signe, je devais y répondre. Sans réfléchir je m'élançais en courant esquivait les gens, sautais par-dessus un larrons et atterrissais dans un plouf sonore dans la 'Grandeflaquedégueu'. Je ne voyais que ce truc qui brillait dans cette eau trouble qui me piquait atrocement les yeux. Je ne savais pas du tout ce que c'était, mais c'était important, je le savais.

Mes mains fouillaient le sable, se cognaient aux pieds du ponton, mais ne trouvaient rien.
Des mains me saisirent alors que je me rappelais que je ne savais pas nager.
Un costaud marin me sortit de la mer aussi facilement que je crachais de l'eau par les narines et par la bouche avec un air épouvanté.

-"Mais bordel qu'est-ce que tu fous le fou?! Tu ne sais même pas nager!!"

-"J'ai vu du un signe dans l'eau pour la dame au chien !! C'est vrai! Ça brille. Regarde!"

Il me traina sur le sable de la plage. J'en avait plein le pagne de ce maudit sable! Pouah!

-" C'est vrai c'est vrai! Il y a un truc là-dessous!"

-"M'en fout de tes histoires. Que je t'y reprenne plus le fou! File!"

Et je filais, sans demander mon reste, le dos rond. Les Trois m'avaient fait signe mais je n'avais pas attrapé le signe...
J'étais honteux.

En farfouillant dans la foule, je voyais vite que la femme avait avancée. Elle était un peu plus loin là-bas. Elle avait même carrément avancée!!

Je la rejoignit au petit trot et en arrivant presque à sa hauteur elle se retourna et son chien s'en vint au-devant d'elle. A quelques pas, je mis les mains de part et d'autres de ma bouche.

-"C'est moi! Le fou fait signe de présence! Coucou!"

Et j'agitais la main. Il faisait froid après mon passage dans l'eau, mon maquillage avait coulé de partout, je n'en avait plus sur le visage. Mh. Comme je revenais à la hauteur de la dame, prenant garde de ne pas lui mettre plein d'eau partout, je reprenais le cour de la discussion comme si de rien ne s'était passé.

-"J'aime les gens différents. Ils ne me chassent pas à coups de pieds. Ils sont différend. Ils brillent au milieu des autres. Ils intéressent Pipou, et s'il aime quelqu'un, c'est que c'est quelqu'un de bien. Toi tu es différente. Ça se voit! D'ailleurs, les Trois m'ont envoyé un signe pour toi, mais je ne l'ai pas attrapé dans la 'Grandeflaquedégueu'... (je baissais la tête, penaud.)Désolé. Tu as les yeux comme les trucs dans les murs transparents. C'est beau! Tu vois tout en transparent? C'est un don? Tu vois au travers des murs, comme pour les maisons?"

------------------------------------

Les dés ont décidez que Meikan ne trouverait rien ici
Revenir en haut Aller en bas
OmbelineProstituée
Ombeline



Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini) Empty
MessageSujet: Re: Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini)   Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini) EmptySam 26 Jan 2019 - 18:27
Elle crut que sa question avait effrayé l’épouvantail car ce dernier fila sans demander son reste en direction d’un ponton. Ombeline eut beau tourner la tête pour essayer de le suivre, ce fut à l’oreille qu’elle perçut son plongeon, ce qui la laissa plutôt perplexe. Il fallait être fou pour plonger dans la mer à cette époque de la mer ! Ah… Oui évidemment, être fou.
Avec un soupir elle se détourna de la scène et poursuivit sa route. Elle connaissait sa destination, avec ou sans Meikan elle comptait bien l’atteindre. Il faisait trop froid pour s’attarder dehors sans bouger, à choisir elle préférait poser ses fesses sur une chaise près d’un bon feu. Kornog aurait tout loisir de ronger son os avant de rentrer.

Elle fut néanmoins interrompue une nouvelle fois sur la route par les beuglements du fou qui, ayant bien retenu la leçon, signala qu’il était revenu. La jeune femme se tourna à demi vers lui, un sourire en coin sur les lèvres. Il n’avait donc pas fui ? Au bruit de gouttes qui le suivait, il était maintenant complètement détrempé. Lui non plus ne ferait pas mauvais usage d’un feu pour se réchauffer.
Il répondit à sa question en faisant abstraction des dix minutes qui la séparait de sa réponse. Ombeline se demanda s’il avait la même notion du temps qu’elle. Peut-être voyait-il passer en un éclair le temps qu’elle percevait comme interminable ? Ou au contraire, les minutes étaient-elles des heures pour lui et les heures des jours ? Reprendre la conversation de la sorte c’était comme ouvrir un livre, tourner quelques pages, le refermer et le reprendre plus tard. Pour le récit dans le livre, le temps n’avait pas passé… Était-ce ainsi que son esprit fonctionnait ? C’aurait été plutôt cocasse que le seul homme à avoir des pensées comme des livres dans une bibliothèque soit également un fou qui ne sache pas déchiffrer une ligne. L’idée amusa la jeune femme tandis qu’elle reprenait son chemin.

L’aveugle hocha la tête à deux reprises, comme si elle était d’accord. Les gens différents étaient finalement semblables entre eux, peut-être était-ce cela qui attirait Meikan. Il cherchait des personnes qui, comme lui, étaient traitées d’une autre façon. Elle ne pouvait pas le blâmer pour ça.

C’est pas grave, les Dieux te feront sans doute un autre signe plus tard. Celui-là tu pourras l’attraper plus facilement sans doute.

Elle n’avait aucune idée de ce dont il parlait, mais il semblait réagir un peu comme ces enfants à l’imagination débordante : mieux valait aller dans leur sens pour leur faire comprendre quelque chose plutôt que de les contrarier.

Meikan, je te propose un échange : je t’explique comment je vois avec mes yeux et toi tu restes sage pour ne pas nous attirer d’ennuis, d’accord ? J’aimerais aller dans la taverne là-bas, mais si tu n’es pas sage ils ne te laisseront pas entrer ? Et alors je ne pourrais pas t’expliquer.

Incapable de prédire la prochaine dinguerie du fou, Ombeline préférait poser immédiatement quelques règles du jeu. On ne la mettrait certainement pas dehors pour payer les actions d’un autre, mais elle se sentirait un peu coupable de le savoir dehors et trempé alors qu’il pourrait se réchauffer et se sécher.
Ils purent entrer dans la taverne sans problème et l’une des serveuses reconnu la brunette immédiatement. Elle l’accompagna jusqu’à une table libre près de l’âtre et lui assura qu’elle revenait rapidement avec de quoi boire et manger. L’aveugle venait assez souvent pour ne plus avoir besoin de passer commande. Une fois assise, elle donna l’ordre à Kornog de faire de même. Le chien posa son derrière au sol, près de la chaise de sa maîtresse, et la fixa avec intensité. Consciente de l’attente intéressée de la bête, la jeune femme sortit l’os à ronger des feuilles dans lequel il était emballé et le tendit au molosse en lui intimant de le prendre doucement. Avec mille précautions, ce dernier tendit le museau et se saisit délicatement de sa pitance du bout des dents. Il reçut une félicitation et la permission de manger, ce qu’il fit sans attendre, se couchant à demi sous la table.

Je ne peux pas te payer grand-chose, mais on partagera le morceau de pain. Profite du feu pour te sécher, l’invita-t-elle.
Revenir en haut Aller en bas
Meikan Lefou
Meikan Lefou



Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini) Empty
MessageSujet: Re: Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini)   Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini) EmptyDim 27 Jan 2019 - 22:41
Je marchais en frissonnant un peu aux côtés de la femme. Ce n'était pas la première fois que le 'temps froid' venait. Avec mon fidèle pagne, on avait vu pire. Même si avant, je m'étais fait une peau pour le dos. Ces derniers temps, j'avais du retard...

Mais Ombeline m'avait dit qu'elle me dirait tout de sa vision! Super!
J'oubliais un peu vite la déception de mon échec à attraper l'objet brillant envoyé des dieux.
Je sentais la 'Grandeflaquedégueux', mais les gouttes d'eaux séchaient au contact glacé du vent.

Par contre, elle mit un condition à tout me révéler... Que je sois 'sage'? 'Tavèrne'?
Elle m'avait montré la grosse maison. C'était donc une tavèrne... D'accord. Mais ce n'était pas une maison?
Par contre je devais être sage. J'avais de vagues souvenirs de ce que c'était. En tout cas, j'avais déjà remarqué qu'on me fichait dehors assez rudement quand je me pavanais à essayer d'entrer.

J'étais un peu stressé. Je suivais au pas Ombeline, très raide, me frictionnant les mains à l'approche de la porte. Je n'étais jamais entré dans ce genre d'endroit. Beaucoup de gens y allait, et ça sentait la cuisine chaude. Mais je n'avais jamais eu le privilège d'entrer.

C'était dans trois... Deux... Un...

Elle entra devant moi et je tendis la main pour tenir la lourde porte de bois et jeter un œil craintif au-dedans. Une odeur forte vint immédiatement m'agresser le nez ainsi qu'une vague de chaleur!
Tant de choses émanaient d'ici!

L'odeur de transpiration chaude se mêlait à celle d'un drôle d'odeur. Un fumet fort, sec. Se mélangeait la douceur du pain chaud, et le gras de quelques viandes rôtissant au feu. Toutes ces arômes se dispersaient, s'entrechoquaient et fusaient joyeusement dans mes narines.

Tout un tas d'émotions rebondissaient dans mon crâne. J'avais du mal à rester 'sage'.
Mes yeux roulaient d'un coin à l'autre de la pièce. Là-bas, le vieux qui mangeait sa viande, de la sauce dégoulinant de sa barbe! L'autre là-bas qui s'envoyait une drôle de boisson moussue!
Cette bonne odeur de miam qui me donnait envie de dévorer un gros truc! Plus gros qu'un lapin, en tout cas.

Je dansais d'une fesse sur l'autre, m'asseyant comme le faisait Ombeline. Je ne connaissais rien sur les chose s d'ici, et j'avais tellement peur de me faire sortir que je n'osais plus rien faire.
Je suivis du nez avec un air vorace l'os qui finalement allât au chien. Comme il faisait chaud ici, l'eau qui gouttait de mon crâne disparu assez vite, ne m'empêchant pas de mouiller mon tabouret pour autant.

-"Payer? C'que c'est ça?! Ah oui! Le pain, je connais! J'ai mangé il y a quelques 'journées noires' avec dame Ilèère et Théodrène Monmari! Il a fait du pain et de la soussoupe! C'est très bon! Tu aimes le pain?"

Je parlais bas, chuchotant presque. Je ne voulais tellement pas me faire remarquer que je n'osais lever le ton. En revanche cette histoire de regard m’intriguait.
Ici tout le monde buvait et mangeait... Et pas nous! Pourquoi? Est-ce que c'était parce qu'on était différent?
Ah non, la nouvelle dame avait dit qu'elle reviendrait avec de quoi manger et boire. Mh.
Drôle de façon d'être généreux. On donnait aux gens de quoi miamer, mais on m'empêchait de rentrer quand je le voulais. Une gentillesse sélective?

Pipou s'envoyait actuellement un canard en sauce. Barbabou était invisible. Je tournais alors mon regard vers les yeux de la femme. Je me demandais si elle voyait à travers moi.

-"C'est une tavèrne ici, non? C'est une maison de miam? On distribue à manger aux gens qui ont faim? Comme ça? C'est la première fois que je vois ça."
Revenir en haut Aller en bas
OmbelineProstituée
Ombeline



Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini) Empty
MessageSujet: Re: Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini)   Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini) EmptyJeu 31 Jan 2019 - 16:10
Si elle avait pu voir, Ombeline aurait sans doute remarqué l’agitation de son étrange invité, mais elle ne le percevait désormais plus que comme un contour noir indéfini sur un fond brunâtre encore plus indéfini. Tant qu’il ne bondissait pas sur les tables pour aller piocher dans les assiettes des gens, c’était déjà ça.
Dans le fond, cela ne lui tenait pas tant que cela à cœur qu’il se tienne bien et qu’il puisse rester, il n’était qu’un inconnu, certes bien intentionné, mais tout de même encombrant et elle ne lui devait rien. Sa bonté était limitée, elle le reconnaissait volontiers, et il ne fallait pas s’attendre à la voir prendre la défense du Fou s’il se mettait dans le pétrin ou si on le jetait dehors. Elle lui offrait une occasion de se mettre au chaud et de manger, s’il ne faisait pas en sorte de la saisir alors tant pis pour lui. Si Serus et la nature avaient insufflé un tant soit peu d’instinct de survie au bonhomme alors… Mh, il venait de plonger tête la première dans la mer, peut-être ne fallait-il pas trop compter sur le bon-sens le plus élémentaire en fin de compte. Même les bêtes savaient éviter l’eau dans laquelle elles ne pouvaient pas nager. Soupirant par le nez, la jeune femme adressa une rapide prière aux Trois pour que tout se passe bien et qu’ils puissent simplement se quitter après ce casse-croûte.

Meikan semblait être non seulement abandonné par les plus simples règles de survie mais également en proie à de grandes difficultés pour comprendre le monde autour de lui. Il lui demanda ce que pouvait être “payer”, ce qui fit un peu grimacer Ombeline, avant de lui demander si cet endroit était fait pour distribuer de la nourriture. Les apparences devaient donner cette impression, en effet.
Les deux coudes appuyés sur la table, les mains croisées et le menton reposant dessus, la demoiselle réfléchit un instant avant de donner sa réponse, choisissant les mots les plus simples qu’elle puisse trouver.

C’est une taverne, oui. Mais on ne donne pas à manger juste comme ça, certainement pas ! Il faut payer pour avoir à manger.

Consciente que la notion de payement était étrangère au Fou, elle se dressa pour libérer ses mains et accompagner sa parole de quelques gestes.

Le pain est fabriqué par le boulanger. Il va passer beaucoup de temps à le fabriquer et il va y mettre des efforts. Si te veux avoir du pain, il faut l’échanger au boulanger contre quelque chose, sinon le pauvre boulanger aura dépensé du temps et de l’énergie pour rien puisque tu lui prendra son pain alors que tu n’as fait aucun effort pour l’avoir. Alors en échange de son pain, le boulanger demande de l’argent. Tu sais, ce sont ces petites pièces de métal ronde avec un visage gravé sur l’un des côtés ?

Pour bien se faire comprendre, la jeune femme piocha dans sa bourse une petite pièce en cuivre et la posa sur la table.

Il y en a de différentes couleurs : des brunes, comme celle-ci, des grises et des jaunes. Tu peux échanger les jaunes contre des choses très importantes comme un cheval, une maison ou des armes. Pour la nourriture, tu peux utiliser les brunes. La serveuse va nous apporter à manger et à boire, en échange elle va me demander trois pièces brunes comme celle-là. Échanger quelque chose contre des pièces, ça s’appelle payer.

Si un jour on lui avait dit qu’elle aurait à expliquer comment fonctionne basiquement le commerce, elle n’y aurait pas cru ! Malgré tout, elle reconnaissait prendre un certain plaisir à l’exercice. Bien sûr elle simplifiait les choses au maximum, mais c’était bien suffisant pour l’instant.
La serveuse revint vers eux et posa devant chacun une chope pleine d’un liquide doré ainsi qu’une miche de pain que l’aveugle prit immédiatement pour la séparer en deux parts égales. Elle tendit la moitié à Meikan. C’était un pain noir avec plein de graines à l’intérieur, bien loin des pains blancs moelleux qu’on mangeait à l’Esplanade, pourtant elle se sentait chanceuse de pouvoir s’offrir une part encore fraîche et tendre.
Revenir en haut Aller en bas
Meikan Lefou
Meikan Lefou



Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini) Empty
MessageSujet: Re: Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini)   Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini) EmptyVen 1 Fév 2019 - 17:37
J'imitais la pose de la femme, et commençais à réfléchir. Les mains à plat sur la table, la paume contre le bois, les doigts croisés, et le menton posé dessus je suivait des yeux le morceau de métal rond qu'elle avait utilisée.

La salle sentais vraiment très fort, et la luminosité des lieux se teintait de l'orange des bougies et feux de cheminée. Ça s'affairait, riait, mangeait dans tous les sens, et j'aurais du avoir quelques difficultés à me tenir tranquille. Mais on me parlait d'un truc intéressant.

Et avec des mots simples!

Mis à part le Boule en 'G' qui me paraissait vraiment effrayant, malgré son bon pain, il me semblait tout comprendre.

Je comprenais. Je balançais la tête de gauche à droite enhardi par la joie du succès. J'étais fier de moi, ça oui!

Ces trucs ronds permettaient d'obtenir un bignou. Chaque bignou avait une valeur de trucs dépendamment de la difficulté à faire le bignou. ça évitait d'échanger des bignous contre des choses, au risque que l'un des troqueurs ne perdent dans l'échange.

Elle expliquait bien la dame Ombeline! Un peu comme dame Ilèère! Peut-être qu'Ombeline aussi était prêtre? Et que c'était pour ça que je comprenais ce qu'elle m'expliquait!
Mais non, elle ne portait pas d'habit caractéristique ! Un mystère de plus qui venait s'ajouter au mystère de son regard si... liquide.

Il y eu ensuite comme un miracle. Il y eu du pain qui fut apporté ici! Juste à notre table. Pas ailleurs! Par contre il avait une sale tête le pain. Il était tout noir! Comme cramé au feu! Le Boule en 'G' devait avoir tout raté!

Avec des espèces de bol. Mais en long, vers le haut. En bois, je crois.
Il y avait une drôle d'eau jaune pisse la dedans, mais ça ne sentais pas la pisse. Et ça bullait ! Ça sentait vachement fort l'odeur qui emplissait toute la tavèrne, aussi. Mais qu'est-ce que c'était que ça?!

Dame Ombeline partagea alors le pain en deux et m'en donna un bout. Je passais le nez au-dessus de ma part, circonspect. Snif Snif Snif.
Ça sentais le pain cependant, mais pas trace d'odeur de brûlé. Étrange.

Une idée me vint alors! Hé, mais, il fallait des trucs ronds! Des pièces! Et je n'en avait pas!
Je farfouillais dans ma sacoche, dans mon pagne. Je fourrageais un peu au milieu des os, cailloux et peaux de poudres en tout genre.

Aha! J'avais mis la main sur une pierre plate, toute blanche. Elle était toute lisse sur un côté, l'autre était granuleux. Le galet faisait la moitié de la taille de ma paume. Tout rond de forme, tout plat, légèreent incurvé de chaque côté, je l'avais repéré parce que sa face lisse s'opposait à la face rugueuse.

Il y en avait pas mal au bord de la 'Grandeflaquedégueu'. J'avais remarqué que certaines éclataient quand elles étaient dans le feu. Et d'autres non. Aussi, je choisissais de temps en temps une pierre que je gravais et la plaçais dans le foyer pour la nuit. Au lendemain, si la pierre était intact, je savais que j'aurais de la chance. Si la pierre était fissurée, cassée, éclatée, c'était que tout irait de travers.

Alors ce n'était pas un truc rond pour payer, mais c'était rond et plat. C'était presque pareil!
Et puis, elle pourrait comme ça savoir si elle aurait de la chance.

Je pris la part de pain que la femme me tendait, mais je lui posais devant sa place la pierre ronde.

-"Tient, c'est une pierre de chance. Tu la met dans le feu, et si demain ce n'est pas cassé, c'est que tu auras de la chance. Pour moi ça marche toujours! Comme je n'ai pas de ... euh... Pièce... on va dire que ça c'est une pièce. 'Sinon la pauvre toi aura dépensé du temps et de l’énergie pour rien puisque je te prends ton pain alors que je n’ai fait aucun effort pour l’avoir.'"

Avant d'attaquer le miam, je pris le temps de vérifier que dame Ombeline ai mangé. Dès que ces lèvre touchèrent le pain, je me jetais sur ma part avec avidité. J'en séparais un morceau puis trempais dans l'eau jaune! Comme je l'aurais fait avec de la soussoupe.

Et là, surprise! Qu'est-ce que c'était que ce goût là? Je m'étouffais à moitié et me contorsionnait partout pour me noyer en silence. Au bout de quelques instants, les larmes aux yeux, et la gorge dégagée, je regardais d'un œil méfiant l'eau jaune. Le pain avait un goût de pain. Certes plus corsé que chez dame Ilèère, mais c'était bien du pain. L'eau par contre...

-"Cette eau à un goût bizarre. Je te la laisse. Meikan est tout content que tu lui donnes à manger, et que tu me montre ici. Tu es gentille. C'est sans doute pour ça que tu as des yeux comme ça. Tu les a trouvé où? Si tu me le dis, je ferais quelque chose pour toi... Mais je ne sais pas encore quoi."

Revenir en haut Aller en bas
OmbelineProstituée
Ombeline



Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini) Empty
MessageSujet: Re: Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini)   Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini) EmptyDim 3 Fév 2019 - 18:01
Tout en prenant une première bouchée de pain, Ombeline étendit la main jusqu’à se saisir de la pierre qui avait été posée devant elle. Ça avait une vague forme de galet et sous la pulpe de ses doigts elle sentit le relief sur l’une des faces tandis que l’autre était lisse. Elle fit tourner deux ou trois fois la pierre entre ses doigts avec un sourire.

Merci Meikan.

Il ne devait pas avoir le moindre sou, mais elle n’avait jamais escompté qu’il la rembourse pour le repas qu’elle venait d’acheter. C’était l’intention qu’elle remerciait.
La réaction de son invité lorsqu’il plongea le museau dans son verre l’amusa, bien qu’en saisisse pas les détails. Il devait avoir l’habitude de ne boire que de l’eau. Ici, boire de l’eau était presque exclus, l’eau puisée par la taverne allait exclusivement à la cuisine. Les clients devaient se contenter d’une petite variété d’alcool de plus ou moins bonne qualité. La bière dans leurs verres était un peu trop amère mais elle ne faisait pas tourner la tête. Ombeline hocha la tête lorsqu’il lui dit qu’il lui cédait volontiers son verre. Elle n’allait non plus l’obliger à boire.

Ah, voilà que revenaient les questions sur ses yeux. Elle aurait dû se douter qu’il ne la laisserait pas filer sans avoir ses réponses. Bonne joueuse, elle accepta de répondre sans faire trop de détours. Après tout, ce n’était pas si souvent qu’on lui demandait comment c’était de ne rien voir.

C’est ma mère qui me les a donnés quand je suis née. Avant ils voyaient très bien, comme les yeux des autres. Et puis un jour ils se sont mis à voir moins bien. C’est comme quand le brouillard se lève : d’abord tu ne remarques pas, et puis tout à coup les couleurs ont l’air plus grises, quand tu regardes au loin tu remarques que tout est flou. Plus le brouillard se lève et moins tu y vois.

La jeune femme espérait qu’à force de passer sa vie dehors, Lefou sache au moins que c’était le brouillard ! Surtout qu’en hiver, ils en avaient pas mal dans la région.

Est-ce que tu te souviens du brouillard d’il y a quelques jours ? On n’y voyait presque rien, les gens dans la rue étaient juste des formes gris foncé et tout était très flou. Tu t’en rappelles ? Et bien mes yeux voient comme ça tout le temps. C’est pour ça que tu m’as vu marcher lentement : je ne veux pas trébucher sur quelque chose ou quelqu’un alors je vais doucement.

Elle lui fit un sourire et creusa son pain pour en récupérer la mie. Elle pouvait sentir toutes les petites graines sous ses doigts, mal concassées ou même toutes entières parfois. À ses pieds, Kornog rongeait son os avec avidité, ses crocs s’entrechoquant avec la surface dure dans un bruit parfois dérangeant. Avec un peu d’imagination, on pouvait se figurer qu’il s’agissait d’un os humain.

Il ne faut pas que tu aies les même yeux que moi, dit-elle pour le mettre en garde. C’est dangereux.
Revenir en haut Aller en bas
Meikan Lefou
Meikan Lefou



Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini) Empty
MessageSujet: Re: Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini)   Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini) EmptyMar 5 Fév 2019 - 4:15
Alors comme ça c'était sa mère qui lui avait donné ces yeux? Mh. Où est-ce que j'ai entendu parler de ça?
... Ah oui !
J'opinais du chef inopinément.

-"Oui, oui, dame Ilèère m'a parlé de la mère !"

Je sortais une brindille entourée d'une cordelette et deux de mes plus belles pierres : une petite rouge mouchetée de noir. Et une toute lisse, toute blanche, toute blanche en longueur.

Je posais le bâton sur la table et gardais une pierre dans chaque main. Je montrais chaque pierre séparément, un sourire satisfait sur le visage.

-" Quand deux personnes s’aiment, ils finissent par se marier, après quelque temps, il y a des enfants." (Je rassemblais les deux pierres ensemble). "Après un petit temps le ventre de la femme va s’arrondir et donnera naissance à un enfant".

C'était dame Ilèère qui en avait parlé. Je m'en rappelais très bien.

Pour la suite, l'histoire du brouillard me rendait vraiment confus. Je me rappelais très bien le voile qui masquait tout. Mais ça...

TOUT LE TEMPS?!


Pour le coup, ça me rendait triste. Moi-même, je ne voyais pas très bien, mais c'était juste flou loin, quoi !
Je baissais la tête, en proie au désarroi. Et en même temps, en pleine réflexion profonde.
Au vu de ce qu'elle me décrivait, non, je ne voulais pas avoir les mêmes yeux.

-"Elle n'est pas très gentille ta mère pour t'avoir donné ça! Ce n'est pas du tout un gentil cadeau. Sauf ! Sauf si il y a une raison. Par exemple une raison connue des dieux. (Je levais le nez en l'air). Tu ne vois pas les trucs moches par exemple ! Comme les crottes et les gens moches tout cassés contre les frangeux! Et la maison jaune à côté du parc! Elle aussi elle est moche."

Je me penchais au-dessus de la table, la main pour couvrir ma voix. Comme si je lui faisais une confidence.

-"C'est un peu comme une sorte de protection, en fait. Tu es protégée des trucs pas beaux..."

Je terminais le pain, me régalant d'un repas comme il ne s'en présentait pas souvent. Ensuite je pourrais lancer les os du Destin, pour savoir une chose sur Dame Ombeline. Mais il faudrait que je lui demande si elle voulait savoir aussi. Dame Ilèère n'avait pas été très contente que je lui dise qui serait son enfant...

"Mais ne t'inquiète pas, si tes yeux sont dangereux, je peux t'aider. Alors je suis très occupé à chasser mon repas, a me faire des peintures pour repousser Sieugri, ou alors découvrir comment devenir une chèvre. Mais je peux t'aider à te balader dans la rue, si tu veux?"

Ah bah non, le chien ! Ah pis zut ! Zou !

Revenir en haut Aller en bas
OmbelineProstituée
Ombeline



Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini) Empty
MessageSujet: Re: Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini)   Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini) EmptySam 9 Fév 2019 - 23:12
Ombeline hocha la tête lorsque son invité réalisa comme ça pouvait être pénible de ne pas y voir. Non, ce n'était pas un cadeau très aimable, mais elle n'allait pas se lancer dans des explications sur le fait que sa mère ne l'ai sans doute pas fait exprès. Par chance, Lefou semblait être du genre à voir la vie du bon côté, à tel point que la malédiction de ce regard brumeux devint en un instant une puissante protection contre la laideur du monde. Ce changement d'opinion fit sourire la jeune femme, qui hocha de nouveau la tête. Effectivement, on pouvait voir les choses sous cet angle. D'ailleurs elle-même s'en était déjà fait la réflexion lorsqu'elle se retrouvait avec un client disgracieux...

Oui, tu as raison, c'est peut-être pas plus mal.

À l'aide de quelques gorgées de bière, elle fit descendre le pain un peu sec dans son gosier et se réchauffa le sang par la même occasion. Inutile de traîner trop longtemps, on finirait par se demander où elle était passé si elle ne rentrait pas assez tôt. Et puis il y avait tant de choses à faire pour préparer la Balsamine... Dom comptait sur son aide en cuisine. Elle devait se hâter un peu.
Meikan se proposa de lui servir de guide dans les rues, lorsqu'il ne serait pas occupé à faire tout un tas de choses dont elle ne voulait pas connaître les détails.

C'est gentil, mais j'ai déjà Kornog pour m'aider. C'est son travail de veiller sur moi et il sera malheureux de perdre son travail. Et puis je suis une grande fille, j'arrive à marcher toute seule tu sais.

Avec un autre, sans doute Ombeline se serait-elle montrée plus sèche ou plus caustique, arguant qu'elle n'avait besoin de personne pour quelque chose d'aussi simple que de marcher dans la rue. Un peu d'aide de la part de son chien lui était bien suffisant. Mais Meikan était comme un petit enfant, gentil et innocent dans ses demandes. Elle n'allait quand même pas le rabrouer pour si peu.
Ayant achevé son repas, la jeune femme prit de quoi payer dans sa bourse et attendit que la serveuse repasse près d'eux pour lui remettre la somme due.
Kornog arrivait lui aussi au bout de son os et bien qu'il puisse se faire encore les dents dessus un long moment, il ne restait guère plus de chair à grignoter. Il commençait à attaquer l'os avec les dents du fond, elle pouvait l'entendre malgré le bruit ambiant.

Relevant le nez vers son étrange compagnon, la fleur de trottoir lui adressa un sourire.

J'espère que t'es bien réchauffé maintenant. Je vais devoir te laisser Meikan, il faut que je rentre. Si tu veux tu peux rester encore un peu au chaud.
Revenir en haut Aller en bas
Meikan Lefou
Meikan Lefou



Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini) Empty
MessageSujet: Re: Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini)   Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini) EmptyLun 11 Fév 2019 - 17:52
Tient donc.
Il fallait y aller? Mais pourquoi donc? Tout les gens ici étaient tellement pressés...
Sans raison en plus! Il fallait tout le temps 'travailler' ! Tout le monde disait ça tout le temps sans que je ne compris jamais ce que c'était que ça!

je fis la moue. En effet je m'étais bien réchauffé, et j'avais même eu du miam! C'était vraiment très bien. Par contre je n'avais aucunement l'envie de rester ici tout seul. J'avais l'impression de ne pas vraiment appartenir à cet univers. Et puis ne pas voir le ciel me faisait me sentir mal.

Je me levais aussi pour m'en aller. Je n'allais pas la suivre, en revanche, une idée germait dans mon esprit. Alors comme ça elle ne voyait que du brouillard?

Dans le fond de mon crâne, je trouvais une bonne manière de lui faire un cadeau, finalement...

Je voyais d'ici la scène. Ça pourrait être sympa.
Levé, je me tenais toujours à avoir la femme entre moi et son chien. Gros comme il était, je n'étais toujours pas rassuré. Même si elle savait se faire obéir, c'était plus fort que moi.

-"M'dme Ombeline, si tu ne vois rien un soir je voudrais te montrer quelque chose. Ce sera un peu un cadeau..."

Je réfléchissais. Au vu du ciel, il n'allait pas faire beau les prochaines nuit. Mais un de ces quatre, il ferait beau. Et surtout! Surtout, la boule grise serait toute ronde là-haut! Sans nuage ce serait parfait!

Je connaissais tous les coins de Marbrume et ses panoramas. Dans les coins en hauteur, avec un peu d'escalade (je ne doutais pas du tout de ma capacité à grimper avec Ombeline sur le dos, en cas de force majeure) on pouvait voir toute la cité éclairée de mille bougies, de milles feux. Et le tout, baigné de la lumière de la lune, au-dessus, comme l’œil de la jeune femme.

Plus j'y réfléchissais, plus ça me paraissait évident! Elle voyait comme le brouillard. Comme la nuit!

La bille grise, c'était son œil!

Un soir, si elle voulait bien, je l'emmènerai sur un toit. Et elle qui ne voyait rien, verrait toutes les lumières sur le fond d'obscurité. Toutes ces lumières qui dansent, vacillent. Elle verrait celles qui chatoient sur la 'Grandeflaquedégueux'. Elle verrait.

Un soir je lui montrerais.

Je la suivit vers la sortie, et sitôt arrivée dehors, je pus à nouveau sentir de l'air frais. Le vent caresser mon visage. C'était rassurant. Bon, certes il faisait froid...
Je ne voulais pas révéler mon plan.

-"Dis moi madame, je voudrais te montrer un truc. Un soir, il faudra que je te retrouve pour te le montrer. Mais il faudra marcher un peu. Je pense que c'est bien pour tes yeux. Je pense que tu pourras aimer. Un soir, je viendrais te chercher. Et tu verras."

Frêle silhouette hibouifiée dans le brouillard, dégingandé comme une courge, et sortant mon bocal de poudres à maquillage, je le constatais plein d'eau. Zut, demain, il faudra encore passer la journée à casser des cailloux pour me refaire des poudres!

-"Au revoir madame. Meikan a été un peu content de te parler. Mais je sais qu'il reste des mystères. Tu n'as as tout dit. Je vais y aller, adieu. Puisse les Trois te garder en bonne santé."

Si elle avait autre chose à me dire, je l'écoutais, mais après, il me faudrait m'éclipser. Fuir encore ce soir Sieugri, avec Pipou et Barbabou sur les talons.

Ce n'est qu'après une longue cavalcade dans les rues que je me rendais compte d'une erreur.
Je ne savais pas où retrouver Ombeline une prochaine fois...

Fin du RP
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini) Empty
MessageSujet: Re: Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini)   Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini) Empty
Revenir en haut Aller en bas
 
Quand Lefou s'Intéressait À Ce Que La Malvoyante Voyait (PV Ombeline) (Fini)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Marbrume - Forum RPG Médiéval Apocalyptique :: ⚜ Cité de Marbrume - Quartiers populaires ⚜ :: Bourg-Levant :: La Hanse-
Sauter vers: