Nom : de Sambrelune
Prénom : Morgiane
Âge : 17 ans
Sexe : Féminin
Rang : actuellement sans le sou, elle envisage une carrière de noble mondaine en attendant de trouver quelque chose pour subvenir à ses besoins.
Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : Charisme (1P), Intelligence (1P), Habileté (1P), Attaque (1P).
Compétences et objets choisis :

Étiquette, Intrigues de cours, Volonté de fer, Discernement. Arme: l'épée des Sambrelune, une magnifique épée bâtarde, dont le pommeau est serti de pierres précieuses.

Morgiane est une jeune fille issue d'une famille noble et possède une allure raffinée et des manières empreintes de calme et de douceur.

Son visage délicat aux traits poupins renvoie une impression de candeur enfantine, pourtant ses grands yeux clairs ressemblent à des miroirs qui ne laissent jamais transparaître ses pensées et ses émotions hormis, parfois, une étrange gravité...Ses joues sont rondes, son nez droit et fin et sa bouche petite et pulpeuse.

Sa longue chevelure d'un roux incandescent descend en cascade de boucles soyeuses jusqu'aux creux de ses reins, lorsqu'elle ne prend pas soin de la nouer en tresses ou en chignon. Ses magnifiques prunelles, mélange d'émeraude et de saphir, semblent toujours scruter le monde alentour, tout en dissimulant les secrets de son âme. Son teint diaphane est celui d'une jeune fille élevée à l'ombre des salons et la fait ressembler à une poupée de porcelaine.

Plutôt grande et élancée pour une femme de son rang, l'adolescente, malgré une apparence fragile, peut devenir une parfaite guerrière, capable de planter sa lame là où ça fait mal. La rousse est mince, voire très mince, non point de cette maigreur qui représente le stigmate de la pauvreté, mais parce que la nature l'a dotée de cette finesse de constitution. Une poitrine menue transparaît sous le tissu de ses robes, qui laissent également deviner la légère courbe de ses hanches. Cette silhouette filiforme lui confère un aspect un peu androgyne, s'éloignant des formes opulentes et sensuelles dont sont pourvues certaines jeunes femmes.

Née avec une cuillère en argent dans la bouche et menant depuis l'enfance l'existence d'une jeune fille noble, l'adolescente se montre discrète et taciturne, évitant de se dévoiler face à des inconnus et réfléchissant avant de prendre la parole, par méfiance ou par réserve. Pourtant malgré son allure effacée, Morgiane n'a rien d'une blanche colombe et parvient souvent à deviner les intentions cachées derrières l'hypocrisie des sourires et les beaux masques. De même, bien qu'elle ait reçu une parfaite éducation et sache s'exprimer avec l'élégance qui sied à une dame de sa condition, cette dernière s’entraîne depuis l'enfance à manier l'épée, en cachette, avec son frère jumeau et sait s'en servir si nécessaire.

Malgré une certaine douceur et un tempérament introverti, la rousse abrite également des ressources insoupçonnées, notamment une détermination sans faille quand il s'agit d'accomplir les objectifs qu'elle s'est fixé.

Morgiane naquit un pâle matin d'hiver, à proximité de Marbrume, dans le manoir familial, en compagnie de Johan, son frère jumeau, et grandit dans le faste et l'opulence d'une famille de baron. Enfant timide, elle s'exprimait rarement, mais enviait secrètement le caractère affirmé et la liberté dont jouissait son frère, en raison de la prédominance de son sexe, et peut-être aussi car ce dernier était le préféré de leurs parents...

La rousse reçut l'éducation d'une noble dame, comportant un enseignement littéraire, artistique, de maintien et d'étiquette, ainsi que de la couture, visant à faire d'elle une épouse dévouée et une mère de famille accomplie.

Étouffant dans la rigidité de ce carcan protocolaire, Morgiane s'évadait grâce aux histoires qu'elle s'inventait dans sa tête et à ses jeux de rôle avec son jumeau, avec qui elle entretenait une relation fusionnelle. Ce dernier lui enseigna l'art de l'épée, en cachette, et, lors de ces joutes, la jeune fille avait l'impression de se métamorphoser en quelqu'un d'autre, de briser, même durant de courts instants, les chaines de sa destinée.

Son chemin semblait tout tracé car ses origines la prédisposaient à un mariage avec l'un ou l'autre gentilhomme noble, et la jeune fille acceptait ce destin, avec un mélange d'amertume et de résignation, mais la vie en décida autrement....

Ses parents décédèrent dans des conditions nébuleuses, les laissant orphelins, elle et son frère. En sa qualité de mâle, celui-ci devait hériter de la fortune et des possessions familiales, mais à peine quelques semaines après le décès de leurs géniteurs, Morgiane apprit avec horreur que son jumeau était accusé d'un crime atroce, et venait d'être banni de la cité Marbrume.

Son cœur s'emplit d'effroi à l'idée du funeste sort qui l'attendait car le bannissement équivalait à la peine capitale, la mort...voire pire...En effet, en dehors des murailles, un danger effroyable rôdait et portait le nom maudit de fangeux. Il s'agissait de créatures humanoïdes, paraissant issues des pires cauchemars et dévorant les malheureux qui avaient la malchance de croiser leurs routes...

Morgiane ne croyait pas à la culpabilité de Johan et espérait pouvoir éclaircir toute cette sordide affaire...Pourtant le pire restait à venir. Etant donné sa condition de femme, la rousse ne pouvait guère hériter des biens familiaux car ceux-ci revenaient de droit à Auguste de Sambrelune, un cousin éloigné, qu'elle avait toujours détesté et dont le regard torve l'emplissait de peur et de répulsion.

Loin de s'émouvoir de sa situation, ce dernier se réjouit au contraire du drame qui frappait les jumeaux, car celui-ci lui permettait de s'emparer, de droit, de leur fortune et de leurs résidences...

Dès qu'il devint maître de ses biens, Auguste jeta Morgiane à la rue, après l'avoir menacé de représailles si cette dernière osait se représenter devant sa porte, la condamnant à une existence de privations et de misères.

La jeune noble soupçonnait cet homme vil, à l'aura patibulaire, d'avoir œuvré pour faire bannir son frère et à sa propre ruine, néanmoins, pour l'heure elle n'avait aucune preuve tangible, juste des soupçons et quelques indices, hélas trop maigres, pour que justice lui soit rendue...

Profondément meurtrie par le cours dramatique des événements, l'adolescente se retrouvait désormais livrée à elle-même, confrontée à la misère la plus noire alors qu'elle vivait dans le luxe et contrainte de reprendre son destin en main...

A présent, ses seules possessions sont l'épée familiale, dont le pommeau est incrusté de pierreries et qui se transmet de père en fils dans sa lignée, que celle-ci parvint à dissimuler dans sa robe, avant d'être jetée à la rue, ainsi que quelques bijoux qui, une fois vendus, assureront sa subsistance.

Ses desseins consistent à tenter de survivre dans cette cité, qui ressemble à une prison, en raison de la menace extérieure que représente les fangeux, et qui grouille d'une populace affamée et de malfrats, prêts à égorger n'importe qui pour quelques piécettes d'or. Elle désire également retrouver la trace de son jumeau banni et a entendu des rumeurs évoquant un village où ces criminels trouveraient refuge...La soif de vengeance et de justice couvent dans son cœur et elle espère trouver le moyen de faire payer à cet ignoble cousin tout le mal qu'il a commis...

Elle croit fermement en la Trinité et cette croyance lui insuffle le courage de demeurer digne et de lutter contre l'adversité.

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