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 Quand l'appétit va, tout va ! [Roland de Rivefière]

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Archibald LebœufCapitaine
Archibald Lebœuf



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MessageSujet: Quand l'appétit va, tout va ! [Roland de Rivefière]   Quand l'appétit va, tout va ! [Roland de Rivefière] EmptyLun 4 Fév 2019 - 18:00
-*23 Janvier 1166 *-
*- Autour de 11h30, “Boucherie Gontran et c’est tout.” -*
-*Froid mais chaud au soleil*-



Les bras cachés, philosophant sur l’opulence malade, le Capitaine Archibald était allongé sur le côté droit, enterré sous ses draps blanchis, coupé du froid et du monde extérieur, brutal et sauvage. Son brave ami de l’hiver, le braséro, vivant, était un réel combattant, luttant sans relâche, étant le dernier de son espèce face à l'envahisseur glacial puissant en janvier. Le Capitaine Archibald hocha pour lui même avant de se sentir jeune et fort, mais tout compte fait, il patienta longtemps, attendant le soutien de son allié de toujours, le soleil. Le soleil est son cap, sa chaleur et son espoir, tant que le soleil vit, le marin vogue. Il se leva donc et alla se préparer comme il se doit, le vent était plat, le froid était là, et sa moustache était attaquée, se glaçant à cause du froid, c’est quand même malheureux qu’une aussi belle moustache succombe à cette météo capricieuse.

Il se rinça le visage à l’eau froide, tenta de dompter sa chevelure rebelle, brossa à nouveau sa moustache avec son peigne disparu, repêché sous un coussin sauvé, se tapota les joues afin de se motiver, se brossa la moustache à nouveau avant d’enfiler sa tenue refroidie par la trou de la coque.

Par dessus son large manteau d’hiver de capitaine et sa paire de gants chauds, il enfila une écharpe en peau de sanglier, chaude mais douce, extraordinaire. Rustique, sympathique et propre, cette écharpe avait son charme à qui savait le trouver.

Le Capitaine Archibald alla braver d’abord le froid avant de pénétrer dans son bâtiment, se dirigeant vers la cabine de son Second afin de le réveiller. Hermet, son Second, dormait à poings fermés, inhabituel. Il lui indiqua amicalement qu’il partait pour la Hanse chercher des vivres un peu plus savoureux, se récompensant de la belle vente de la veille et qu’ils puissent tous, marins compris se reposer aujourd’hui. Gré, le Second reprit place dans sa couche divine, replongeant vers des rêves sûrement dorés et laissa son supérieur partir vers l’inconnue, seul, sans carte et sans boussole.

La Hanse était un bel endroit, un paysage peu connu du capitaine, qui n’avait que pour habitude de voguer au port entre les miséreux, les ivrognes, les tonneaux et les trouvailles marines. Il continua son chemin, machinalement, appréciant marcher sur des beaux pavés, jusqu’à arriver devant une devanture assez jolie, quoique fortifiée avec du bois et quelques cailloux, peu étonnant. C’était une boucherie assez bien exposée, survivante encore des dangers extérieurs. Ou peut être que c’était une brasseur, ou encore un poissonnier. C’était une boutique changeante, s’adaptant à la situation la plus propice à la survie. Il se frotta les mains et poussa avec ses gros gants la grande porte sur laquelle un moustique mort était visible, prisonnier de la glace, il entra donc et salua son boucher préféré avec enthousiasme :

- ”Salutations Gontran ! Il fait bien froid aujourd’hui, n’est-ce pas ?”

La boutique était vide, elle avait été dévalisé, pillée de toutes les denrées par les bourgeois et nobles affamés ou elle n’avait rien à l’initial, cependant il n’y avait d’araignées.. La viande de Gontran était réputée, il n’en avait pas souvent, mais dès qu’il en avait, il n’en avait plus ! Si Gontran était boulanger, il pourrait dire que tout s’est vendu comme des petits pains. Le gros Gontran, bien en chair, vint poser ses deux grosses mains sur le comptoir, avisant le vieux capitaine, souriant grandement, ajoutant amicalement:

- ”Mon bon Archi, si je peux t'appeler ainsi, il fait froid ! Je t’ai gardé de la poule, je savais que tu allais venir un de ces jours pour en acquérir, et à la vue des bons poissons que ton Second Hermet m’a apporté hier, je ne peux que honorer cette amitié, ho ho !”

Il sortit de sous le comptoir deux poules déplumées, décapitées et prêtes à être cuisinées , hochant simplement vers son camarade avant de diriger sa grosse tête chauve, chauffée par une imposante barbe brossée vers la porte, portant son regard ainsi le nouveau client tardif ou en quête d’un repas rapide.
Archibald se dirigea vers le comptoir afin de se saisir de son repas avant de se tourner, intrigué, vers la porte afin de voir qui pouvait bien à cette heure si inhabituelle.
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Roland de RivefièreComte
Roland de Rivefière



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MessageSujet: Re: Quand l'appétit va, tout va ! [Roland de Rivefière]   Quand l'appétit va, tout va ! [Roland de Rivefière] EmptyMar 5 Fév 2019 - 15:56
L’aube n’était pas encore là lorsque le Comte se leva. Il descendit prendre un rapide en cas, ayant bien dormi, se sentant reposé et apaisé, il ne souhaitait pas rester au manoir ce jour. Il alla faire un brin de toilette, s’habilla sobrement, dans le but de descendre vers les quartiers n’appartenant pas à la noblesse. Inutile de sortir les grands vêtements d’apparats.

Roland s’autorisait une marche matinale, ses pas le menèrent au joli quartier de Bourg-Levant. Il s’y était rendu en soirée, quelques jours avant. Mais sous cette lumière, l’endroit se révélait être encore plus agréable. Le soleil était présent, réchauffant les corps et peut être les cœurs. Cela faisait du ben au moral, un air vivifiant, un beau soleil, une marche rapide, sollicitant les muscles dessinés de l’héritier. Un peu de bonne humeur, cela le changeait de ces derniers temps. Il avait décidé de rejoindre la Hanse, descendant donc la grand rue des Hytres. D’habitude, c’était Margareth, la domestique, qui faisait les emplettes de la famille Rivefière. Mais ce matin, Roland avait décidé d’aller se mêler à ce milieu bourgeois, peuplé de commerces. Il demeurait assez solitaire ces derniers temps, alors se mêler un peu aux affaires du quartier, rencontrer pourquoi pas de nouvelles têtes et s’enrichir de différents manières, par la même occasion, cela ne serait pas un luxe. Arrivé au cœur du quartier commercial de la cité, Roland se surprenait à flâner autour des différents commerces, achetant quelques bricoles, saluant quelques badauds.

Il aperçut la devanture d’une boucherie réputée fameuse, il était bien curieux de voir ce que le brave homme avait à vendre, il avait l’impression de manger éternellement la même chose en ce moment. Si cela lui permettait de souffler à Margareth l’idée de quelques nouveaux repas, pourquoi ne pas tenter. Il entra donc, son entrée fit se retourner un homme haut en couleurs présent dans le commerce. Il portait d’un grand chapeau, était habillé de manière assez colorée.

- « Bien le bonjour, messieurs. Je souhaiterais mettre quelques morceaux de choix de côté, je vous prie. Quand sera-t-il possible d’être approvisionné ? »

Le boucher accueillit très aimablement le nombre, même légèrement pompeux, il lui promit de lui réserver ces meilleurs pièces, qu’ils seraient disponibles en fin de semaine.

- « Très bien, ma servante s’occupera de réceptionner tout cela, en vous remerciant. »

Roland s’apprêtait à faire demi-tour, jetant pourtant un dernier regard à l’homme présent. Il tenait deux poules, il ne s’empêcha pas de lui faire une remarque, sur un ton des plus courtois.

- « Visiblement, vous avez été plus chanceux que moi, ce jour. »

Un léger sourire, puis le noble se présenta.

- « Roland de Rivefière. C’est un bien joli chapeau que vous arborez ! »

La bonne humeur, cela faisait du bien. Il fallait remercier le soleil, mettant réellement du baume au cœur. Ce n’était pas dans ses habitudes d’alpaguer de la sorte les gens qu’il ne connaissait aucunement, mais pourquoi donc toujours s’enfermer dans une bulle de confort. Il n’y avait pas de jugement, sans a priori, ni sous-entendus. Il voulait juste discuter, pour le plaisir. Souvent, les plus anciens ont de chaleureuses histoires à raconter. L’héritier se demandait bien que faisait cet homme, il n’était pas commun.
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Archibald LebœufCapitaine
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MessageSujet: Re: Quand l'appétit va, tout va ! [Roland de Rivefière]   Quand l'appétit va, tout va ! [Roland de Rivefière] EmptyJeu 7 Fév 2019 - 0:21
Il avisa ainsi le jeune homme à la chevelure dorée et aux traits jeunes faire son entrée. Une tête brûlée, noble mais brûlée.

- “Bien le bonjour, messieurs. Je souhaiterais mettre quelques morceaux de choix de côté, je vous prie. Quand sera-t-il possible d’être approvisionné ?”

Le vieux loup de mer vint récupérer aussitôt ses deux poules de ses deux grosses mains gantées, et se recula. Il jongla avec l’une des poules afin d’avoir une main libre, l’utilisant afin de lever son couvre-chef, respectueusement afin de répondre comme il se doit à la personne bien habillée. Il faut être bon et extrêmement bon lorsque l’on est en présence d’une élite, d’un trésor oublié par les nécessiteux et un accord certain pour un bourgeois envieux.
Il resta aussi muet qu’un crabe apeuré ne l’est par une pieuvre cruelle, attendant que l’homme demande avec gentillesse des mets afin de combler ses soirées et repas prestigieux. La noblesse avait du goût.
Le Capitaine Archibald avisa ses poules, s’impatientant de les porter et s'apprêtait à les poser sur le comptoir propre, vide, voyant l’homme partir lorsque le jeune homme se retourna, s’exclamant au plus grand étonnement du capitaine, dégoûté :

- “Visiblement, vous avez été plus chanceux que moi, ce jour. Roland de Rivefière. C’est un bien joli chapeau que vous arborez !”

Le Capitaine Archibald eut un bon sourire avant de déposer les poules sur le comptoir, venant essuyer ses mains sur un tissu usagé proposé aimablement par le bon boucher avant de prendre la parole, ajoutant lui aussi un peu de bonheur et de plaisanterie.
Le jeune noble était un petit trésor courtois. Le jugement était entre un homme recraché par l’élite par son amabilité ou alors à l’inverse une dorure à protéger par son caractère hors du commun.

- ”On essaye, Messire, de faire comme on le peut, je suis navré d’avoir été acquérir ces deux poules à une heure où normalement, il n’y a personne dans cette boucherie. Il est navrant que ces deux poules aient été choisies pour être un sujet de querelle qui ne cassera guère un œuf. Navrant !

Il pivota vers le boucher, lui glissant amicalement :

- ”Je vous donnerai un supplément si vous me les apportez à mon bâtiment, Hermet les réceptionnera, je crains ne pas pouvoir les transporter.”

Il pivota à nouveau tel un artiste reconnue et apprécié vers le jeune blond, ajoutant sa parole à une élégante, bien apprise révérence, ôtant son chapeau au passage tel un bourgeois bien éduqué :

- ”Capitaine Archibald Lebœuf, enchanté Messire de Rivefière. Votre compliment me vient droit au cœur. Il est difficile de nos jours sombres de trouver une telle chose dans cet océan agité. Il est peu commun de voir également tant de gaieté.”

Il eut un charmant sourire, s’avançant vers la porte avant de l’ouvrir avec respect, présentant ainsi la porte :

- ”C’est une belle journée Messire. Les oiseaux sont de sortis malgré ce froid mordant et les âmes errent avec but dans les rues tentaculaires des petits quartiers. Cela m’amène une question Messire, si je puis vous la proposer, quel bon vent vous amène à cette boucherie de renommée ?”

Le boucher eut sourire grassouillet, venant récupérer les deux poules avant de repartir en sifflotant, comme seul dans son arrière-boutique, laissant les deux hommes discuter et s’occuper à sa livraison.
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Roland de RivefièreComte
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MessageSujet: Re: Quand l'appétit va, tout va ! [Roland de Rivefière]   Quand l'appétit va, tout va ! [Roland de Rivefière] EmptyVen 8 Fév 2019 - 12:29
Roland observait l’homme au chapeau, ce personnage haut en couleurs était ce qu’il lui fallait ces derniers temps. Il n’entacherait pas sa bonne humeur, bien au contraire. Il parlait bien, s’exprimait avec enthousiasme, ôtant son chapeau pour s’adresser au noble. Il semblait apprécier les plaisirs de la vie, peu de gens étaient encore submergés par cette vague de bonne humeur, c’était infiniment plaisant. Le brave homme, dénommé Archibald Leboeuf, était donc capitaine. Un beau métier, Roland n’avait pas tellement le pied marin. Mais l’air iodé, la douceur des vagues, c’était appréciable.

- « Enchanté Capitaine Leboeuf. Je n’avais pas encore eu le plaisir de converser avec un marin, voilà qui est fait, grâce à vous. »

Il lui demanda quel bon l’avait emmené au sein de ce commerce, le noble lui répondit, tout simplement.

- « Je flânais de ci de là, comme vous le dites, c’est une bien belle journée, propice à la balade. Que diriez-vous de retourner à cet air frais, avant de nous rendre dans une petite taverne de la Hanse ? Je vous offre à boire, en échange vous me raconterez des histoires de marins, faites-moi voyager, loin de Marbrume, capitaine. »

L’héritier avait envie d’être diverti. Des récits de voyages en mer, des anecdotes d’évènements s’étant déroulés sur le pont de navires, des histoires de pirateries… ou qu’en savait-il… Avec son âge, son expérience de la vie, il aurait bien certainement de quoi éveiller l’attention du Comte par des histoires peuplées peut être de monstres maritimes, de sirènes envoûtantes. Roland se surprit à sourire à cette idée, quittant les lieux, le Capitaine sur les talons. Le vent était frais, mais le soleil chauffait très légèrement sur la peau, un contraste vivifiant. Les deux hommes se dirigèrent vers la taverne la plus proche, se mettant au comptoir, comme un vrai habitué des lieux. Ce qui n’était évidemment pas le cas, mais casser les codes parfois pouvait s’avérer attrayant.

- « Que prenez-vous, Capitaine ? Une choppe de bière pour moi je vous prie, tavernier. »

Il attendit la commande, avant de trinquer avec son nouvel interlocuteur.

- « A vos récits passionnants ! »

Roland l’encourageait à se lancer, avant de prendre une bonne gorgée du liquide doré et rafraîchissant.
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