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 La Souffrance, Vecteur De Connaissances [PV Cybèle]

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NathandallMilicien
Nathandall



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MessageSujet: La Souffrance, Vecteur De Connaissances [PV Cybèle]   La Souffrance, Vecteur De Connaissances [PV Cybèle] EmptyLun 11 Fév 2019 - 3:16
Le soleil s'était levé. Enfin...
Je n'en pouvais plus.

Après quelques jours passés en observation sous le regard professionnel de Theodren, j'avais été ramené chez moi.
Serena de Rivefière s'était montrée très prévenante envers moi. Elle s'en voulait pour ce qui m'était arrivé. Moi aussi quelque part, mais c'était injuste, et je ne comptais pas lui en parler.

Mais un fait était là. Je souffrais. Beaucoup.

Il y avait quelques heures, j'étais sortis de mon sommeil, tiré des songes en sueurs.
Mauvais rêves? Oui, sans doute. Car j'avais mal à ma blessure, oui, mais ailleurs.

A ma jambe que je n'avais plus. Une douleurs fantôme à laquelle je ne comprenais rien.
J'avais épuisé depuis un petit moment mes fioles de liquide pour apaiser la douleur.

J'étais irritable. J'avais envie de vomir.
Dans mon lit, observant par la fenêtre le mur de la rue se colorer, s'illuminer de la lumière du jour, je me mis en tête de sortir trouver le premier vendeur de plantes anti-douleur. N'importe lequel. Mais ça suffisait. Je n'en pouvais plus.

Je me passais la main dans les cheveux. Mes doigts étaient trempés. Par les Trois, toute ma paillasse était humide, en fait.

Ma poitrine se soulevait à un rythme soutenue. J'avais l'impression que je ne tiendrais plus très longtemps avant de devenir fou.
En fait, au-delà de l'intensité de la douleur, ce qui était insupportable, c'était la régularité de la chose.
Pas de répit. Pas de trêve. Vous avez toujours mal, quoi que vous fassiez.
Il devient difficile de s'endormir. Je ne m'étais d'ailleurs endormi que parce que j'étais trop crevé pour qu'il en soit autrement.

Et maintenant, alors que le jour pointait, que j'étais conscients que je ne me rendormirais que dans plusieurs heures, je me dis qu'il fallait que je fasse quelque chose.

J'avais besoin de dormir. J'avais dû dormir une dizaine d'heures pour la semaine dernière. Il fallait que je trouve un répit. Que la douleur diminue. Ne serait-ce qu'un peu. Que je puisse dormir.
Le toubib m'avait conseillé de ne pas bouger, mais là, c'était trop.

Ma chemise de lin vola dans la pièce, trempée de sueur.
Premier moment délicat. Me lever.
J'attrapais le solide bâton de bois qui me servait de béquille. En m'appuyant dessus pour me redresser sur ma jambe valide, des papillons de lumières voiler ma vision un instant.
Grimaçant, me concentrant, je parvenais au quatrième essai à me redresser tout à fait.
Je réussi à mettre la main sur un simple chemisier qui avait dû être blanc à une autre époque, gris un peu sale, il suffirait néanmoins à me couvrir, le temps du trajet.

J'enfilais ma botte droite et me préparais à passer la gauche... A mais non...

Je partis d'un rire sans joie.

Bracelet de cuir sombre au poignets, chemise grisâtre, et pantalon simple de toile d'un ton sombre, le bâton sous l'aisselle gauche, je partis faire quelques pas devant la caserne.
Je compris bien pourquoi on m'avait déconseiller de bouger. A chaque pas, balancement, j'avais le réflexe de bouger la jambe gauche, ce qui tirait sur le moignon, et les muscles internes, provoquant un pic de douleur.

Cependant, et paradoxe dans tout ça. La douleur sourde habituelle me paraissait moins forte. Il ne s'agissait plus d'une souffrance forte continue. Mais une souffrance atroce, horrible, avec des pauses tout juste supportables.

Évoluant lentement dans les rues, je ne pouvais m'empêcher de le rappeler qu'il y a si peu, je faisais le chemin sur deux pattes, et que tout allait bien. Je ne savais pas trop ce que je cherchais. C'était bien la première fois de ma vie que j'allais rentrer dans un bâtiment herboristerie, ou que sais-je encore.
Ce serait un soigneur, comme Theodren? Une jeune femme des champs qui s'en va tôt matin cueillir, pour vendre dans la journée?

Je maugréais dans ma barbe que je n'avais pas du tout entretenu. J'étais à bout de forces.
Je m'appuyais contre une porte. J'avais besoin de faire une pause. Dos contre le bois épais, je regardais le monde s'éveiller avec mauvaise humeur.

C'est cela ouais! Soyez heureux, alors que ma vie est gâchée! Courez les mômes, tant que vous avez vos deux jambes...

De forte méchante humeur et invectivant en mon for intérieur ce que je voyais, je n'entendis pas à la porte des verrous qui étaient actionnés.
Derrière moi, on s'apprêtait à ouvrir!

Soudain, la porte pivota. J'étais adossé là, ma béquille contre le mur.
Je glissais vers l'arrière, ne trouvant surface à laquelle me raccrocher.

-"Bordel de m...!!!"


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CybèleCartomancienne
Cybèle



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MessageSujet: Re: La Souffrance, Vecteur De Connaissances [PV Cybèle]   La Souffrance, Vecteur De Connaissances [PV Cybèle] EmptyMar 12 Fév 2019 - 0:34
Elle fixe les poutres de bois apparent au plafond. Elle les fixait depuis deux bonnes heures. Au moins. Dans le petit lit qui restait trop grand pour elle seule, encastré dans un coin de la petite chambre, à l'étage de la petite échoppe, elle tournait, virevoltait, se retournait encore jusqu'à finalement avoir exploré chacun des quatre coins de sa couche. Le sommeil la fuyait cette nuit, et toute la camomille du monde n'en avait pas eu raison.

Lorsque perça un trait de lumière par la lucarne minuscule de la pièce, vaincue et fatiguée, elle renonça, et se leva, maugréant comme une vieille aigrie. Pas plus maussade que d'habitude pourtant, mais le contour de l’œil peut-être davantage assombri, elle fit ses ablutions matinales en adressant une prière à Anür. Toute-mère, souveraine de nos âmes et de nos corps, je t'honore dans ma vie et t'implore dans mon cœur. Puisses-tu veiller sur eux, puisses-tu les avoir accompagnés au bout du chemin. Toute-mère... Et elle répétait sa psalmodie, encore et encore, quelques minutes durant, avec une ferveur qui n'était pas feinte. Elle avait longtemps prié pour elle-même, imploré le pardon de la déesse rancunière ; passé l'effroi de rejoindre l'armée impie une fois trépassée, comme c'était ce qui se racontait, avoir perdu son droit de procréation, cette seule chose qui la rendait femme, l'avait anéantie. Elle se sentait impure, et sale. Voilà à peu de choses près les pensées qui l'avaient gardée éveillée. Elle s'était longtemps demandé si elle était punie ; quand bien même cela fut le cas, elle avait à présent abandonné l'idée d'une rédemption, se contentant d'essayer de vivre et d'agir en accord avec elle-même, de faire le plus en restant debout, pour honorer ceux qui ne l'était plus.

Elle soupira, les yeux encore clos. Elle se passa une main sur la nuque, pour la délier, puis entreprit de s'habiller. Elle enfila une de ses robes, à la teinte bleuie et au tissu éliminé, cintrée à la taille d'un corset de cuir passé, abîmé par endroit. Des bas, ses chausses de cuir. Le ruban de son mariage en manchette à son poignet droit. Elle fait glisser ses doigts dans ses cheveux, pour les ordonner un peu, sans s'encombrer plus. Ils étaient quand même en bataille et dansaient autour de ses traits tirés ce matin. Elle bailla distraitement, puis descendit. Les marches grinçaient, toujours de la même manière, et elle était capable d'anticiper leur musique. Elle raviva les braises dans le foyer presque froid qui ne diffusait qu'un souvenir de chaleur. Elle prit ensuite le temps de faire un bref inventaire de ses réserves de simples fraîches, d'inspecter les brins d'herbes qu'elle avait mis à sécher près de l'âtre ; elle en décrocha certains, en déplaça d'autres. Une fois cela fait, la réalité de son estomac se rappela à son bon souvenir, et elle avisa de sortir pour acheter quelques vivres bien nécessaires.

Avec ce dessein-là, elle accrocha sa petite petite bourse de cuir à sa ceinture sous le corset, s'empara de la cape de laine qui trônait sur une chaise à côté du feu, s'enroula dedans et entreprit de sortir. Un morceau de pain, un peu de grains ou une pomme ferait l'affaire... Les mécanismes du verrou tournent, et perdue dans ses projections futures elle ne comprit pas tout de suite ce qui était en train de se passer, ce qui était, littéralement, en train de lui tomber dessus. Quelqu'un ?

"Par les trois..!" s'étrangla-t-elle. Si par réflexe elle avait voulu s'écarter, elle avait été trop prise de court pour y parvenir. Ainsi donc, si le corps qui attendait contre sa porte ne trouva aucune prise à laquelle se rattraper, elle n'en trouva pas non plus et ne s'offrit pas en rempart très efficace face à la chute imminente. Ils bringuebalèrent par terre mollement et sans grâce aucune, l'un sur l'autre, dans un bruit sourd étouffé de jurons divers. Cybèle, déjà un peu grognon de sa journée commencée trop tôt, pestait intérieurement en se dégageant de derrière l'homme bien plus costaud qu'elle ; qu'était-ce au juste que ça, un ivrogne rentré trop tard de la taverne ?! "Foutre, c'est quoi ça ?" grogna-t-elle aussi surprise que mauvaise. Elle prit une demi-seconde pour balayer l'individu, ou ce qu'elle en apercevait, des yeux. Elle cherchait à mettre de l'ordre dans ses idées. "Qu'est-ce que..." Un instant elle ne comprenait pas bien, cherchant une logique à ce morceau de jambe qui manquait : non, il ne pouvait pas l'avoir perdue juste en tombant. Elle penche la tête, naïvement sceptique. "Oh, par Anür !" réalisa-t-elle avec fracas. Était-ce un client qui attendait qu'elle ouvre boutique ? Quoiqu'il en soit, elle s'accroupit prestement à son côté, lui offrant le renfort de son corps en un bras tendu à son encontre, pour se remettre debout. Il le saisirait ou ne le saisirait pas. "Ça va ? Tenez, que je vous aide."


une pitite indication que tu peux prendre en compte dans ta réponse:


Dernière édition par Cybèle le Ven 15 Fév 2019 - 14:38, édité 1 fois
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NathandallMilicien
Nathandall



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MessageSujet: Re: La Souffrance, Vecteur De Connaissances [PV Cybèle]   La Souffrance, Vecteur De Connaissances [PV Cybèle] EmptyMar 12 Fév 2019 - 1:55
Je partis à la renverse en arrière. Et je tombais sur quelque chose de mou.
Dans ma chute, un juron, des bras des jupons...
Notre chute donc.

"Par les trois..! Foutre, c'est quoi ça ?"

Je restais étendu après avoir néanmoins bougé mon bras pour que la personne sur qui j'étais tombé puisse se dégager. Ce qu'elle fit prestement.
Je restais au sol, fixant le plafond, moitié me demandant ce que je faisais là moitié luttant contre une vague de douleur refluant de ma jambe gauche comme un rivière dont le barrage aurait cédé.

-"...Bord de mer..."
Me repris-je afin de ne pas finir mon juron précédent.

"Oh, par Anür ! Ça va ? Tenez, que je vous aide."

Décidément, ces derniers temps, les dieux voulaient que je me retrouve allongé devant une femme...

Étalé de tout mon long sur le dos, je détaillais la femme sur laquelle j'étais tombé. Une grande et fine jeune femme à l'air aussi fatiguée que moi. Tient donc?
Elle se pencha en avant afin de m'aider, le mouvement m’exhalant un parfum de camomille.
Une robe simple surmonté d'un corset l'habillait. Et des cheveux sombres, visiblement intraitables encadraient son visage fin et pâle.
J'esquivais ses yeux. Je ne voulais pas y lire quelconque air accusateur, ou regard de pitié.
Je n'avais pas la force de me défendre d'un procès visant à comprendre pourquoi je l'agressais sitôt matin.

J'acceptais sa proposition. Je passais un bras autour de ses épaules, et de l'autre bras, je me poussais vers le haut, afin que je ne sois pas trop lourd à soulever. Puis elle m'aida à passer la pièce pour me verser dans une petite chaise près de l'âtre d'une cheminé qui s'éveillait d'une longue nuit passée à chauffer la baraque.

Assit sur la chaise, la jambe gauche des pantalon désespérément vide un peu haut-dessus de mi-cuisse, je me passais une main dans les cheveux pour en chasser la poussière du sol où je m'étais étendu gaiment.

Je plissais les yeux, tentant de comprendre ou j'étais. Par réflexe, je voulu lever l'écharpe de ma mère sur mon nez pour cacher ma cicatrice. Mais mon écharpe n'était plus autour de mon cou.
Elle avait été utilisée pour contenir le sang de ma première blessure. Si Theodren m'avait remit un autre tissu similaire, il n'avait plus du tout la même fonction. Il était là où je m'appuyais sur ma béquille pour que le contact soit moins irritable.

En bref, je constatais abattu que ma main se refermais sur du vide, ne me permettant nullement de cacher la cicatrice qui barrait ma joue, remontant presque jusqu'à mon oreille gauche.
Pour compenser, je tournais la tête vers la gauche, les yeux vers la cheminée.
La main gauche sur la joue marqué, je feignais de me caresser le montant, laissant mes doigts remonter pour couvrir la zone.

-"Bonjour m'dame. Excusez cette entrée... euh... renversante. On est où là? Je cherche quelqu'un qui pourrait soulager ma douleur."

Je jetais un bref coup d’œil à l'endroit, encore dans l'ombre du jour levant. Si toutes les bougies n'avaient étés allumées, je devinais tout de même un endroit avec pleins de plantes et feuilles. Qu'est-ce que c'était donc qu'ici?

Une vague de douleur se répandit encore. Le muscle qui se refroidit, une fois au repos après l'exercice. Je tiquais.

-"Et ma béquille est restée dehors... Auriez vous l'obligeance...?"

Nathandall mon pauvre gars. J'avais beau être de méchante humeur, même dans cette situation de confusion, je ne parvenais pas à faire abstraction de ma politesse. Les dieux me regardaient.

Le faisaient-ils vraiment? Avaient-ils choisi réellement que je devais en arriver là? Incapable de me déplacer? Incapable de ne pas tomber sur les jeunes femmes? au lever du jour?

Vaste question...
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CybèleCartomancienne
Cybèle



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MessageSujet: Re: La Souffrance, Vecteur De Connaissances [PV Cybèle]   La Souffrance, Vecteur De Connaissances [PV Cybèle] EmptySam 16 Fév 2019 - 17:07
Les idées se pressaient comme des fruits trop mûrs aux portes de sa pensée ; voilà une bien étrange manière de commencer sa journée. Enfin, soit. Aux côtés du parfait inconnu à qui elle a proposé l'effort d'une épaule aidante, elle fait de son mieux pour lui offrir une prise suffisamment solide, puis se redresse avec lui tant bien que mal.

Elle ne sait trop dire si elle l'aide tant que ça, le sentant compenser la poussée de l'autre côté, mais au moins parvenait-il à garder son équilibre grâce à son appuie. Tout de même, elle est soulagée qu'il ait accepté sa main tendue, car elle se sent bizarrement coupable de la chute du bonhomme, quand bien même il était audacieux de s'appuyer sans précaution contre la porte d'une échoppe au lever du jour. Bah... Le curieux duo s'en va, claudiquant, vers l'intérieur de la petite boutique et Cybèle soupire quand ils atteignent la chaise près du modeste foyer. Elle l'aide à s'asseoir et s'éloigne d'un pas, tandis qu'il s’époussette et se passe une main au visage ; elle n'a pas encore prit le temps de remarquer la balafre.

Non, à la place, tandis qu'elle-même tapote les plis de sa cape et de sa robe, le dos rond, ses yeux se sont perdus en un regard réservé sur la jambe qui manque à son vis-à-vis. Difficile de l'ignorer. Le cœur empathique résonne simplement, pas de pitié, pas de tristesse mal-placée, seulement un peu de sensibilité purement homologue. Elle n'en fait pas étalage pour autant ; elle remonte les yeux vers le visage de l'homme au bout de la jambe manquante. Et elle n'empêche pas un demi-rire de franchir ses lèvres lorsqu'il prend la parole. "Ah, oui... renversante... je crois que le mot est approprié." Elle hausse un peu les sourcils, les bras croisés contre elle, satisfaite qu'il éclaire en partie sa lanterne sur la raison de sa présence. "Hum, vous êtes dans mon échoppe. Et je suis herboriste, entre autre." Ses grands yeux marins prennent enfin un peu le temps de détailler ce qui se présente à leur vue, et ils ne verront donc pas la cicatrice que son invité matinal masque habilement, ne l'offrant qu'au petit feu à son côté. Toujours un peu pataude de culpabilité polie, elle s'active quand il réclame gentiment sa béquille, la bouche arrondie d'hébétude : "Oh, bien sûr, oui !" Elle tourne les talons en moins de temps qu'il ne lui en a fallut pour prononcer cette phrase, afin de rejoindre le pallier où les choses avaient basculées quelques minutes auparavant. La béquille en question, toujours en équilibre contre la façade, attend sagement comme si rien de tout cela ne s'était produit. Elle s'en saisit, et reparaît quelques secondes plus tard auprès de celui qui, donc, cherchait juste à apaiser sa douleur.

Elle lui tendit l'objet sans autre forme de protocole, et en soutenant paisiblement son regard. "Tenez." Elle ne se départit pas d'un ton sérieux, ni de sa franchise ; l'herboriste prit le pas sur la femme. "Quelle genre de douleur vous avez ?" Elle ne voulait pas présumer qu'il s'agissait forcément du moignon dans le pantalon vide, aussi posa-t-elle simplement la question sans détour et sans farder, pleine et entière. Elle ne jaugeait pas l'individu, seulement le symptôme qu'il évoque devant elle et qui l'a poussé à sortir de chez lui aujourd'hui. "Peut-être que j'ai de quoi vous aider ici ; ce serait dommage que me soyez tombé dessus pour rien." Il fallait qu'elle en sache plus pour le conseiller vraiment. Elle patiente tranquillement face à lui, en faisant glisser sa cape de ses épaules car elle n'en avait plus l'utilité à l'intérieur.

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NathandallMilicien
Nathandall



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MessageSujet: Re: La Souffrance, Vecteur De Connaissances [PV Cybèle]   La Souffrance, Vecteur De Connaissances [PV Cybèle] EmptyMer 20 Fév 2019 - 2:39
Une herboriste, hein?
Elle tourna le dos pour aller récupérer mon bâton de marche. Je réfléchissais, observant de ci-puis de là. J'en avais certes ouïe dire beaucoup, mais pour vrai, c'était bien la première fois que j'y avais recours moi-même pour mes soins.

Enfants, j'en avais bien vu tourner autour de mes frères cadets, mais tous leurs remèdes avaient échoués face à la maladie.
Je les voyais un peu comme des gens bizarre, à la passion de l'herbe fraiche saisie à la pleine lune, à la passion de l'odeur de la ciboulette coupée, et préparant dans l'ombre des décoctions étranges...

En tout cas, la pièce me détrompait sur l'image que je pouvais avoir d'un refuge d'herboriste. Un endroit simple, propre, meublé, cosy, sans bibelot étrange et bouilloire qui siffle un jet de vapeur coloré.

Elle me rendit ma béquille et je remerciais le geste d'un hochement de tête. Une bouffée de chaleur
montait, annonciatrice d'une forte prochaine vague de souffrance enflammée.

"Quelle genre de douleur vous avez ? Peut-être que j'ai de quoi vous aider ici ; ce serait dommage que me soyez tombé dessus pour rien."

Le front humide, j'eus un sourire fugitif, effacé par une grimace quand le pic de douleur se répandit dans mon corps tel une onde. Quelque chose me tiraillait l'estomac. Depuis que j'étais arrivé à bout des potions de Theodren, j'avais cette envie de gerber qui gargouillait dans mon ventre.

Utilisant mes deux mains pour replier mes pantalons sur ma jambe vide, j'en arrivais à pouvoir laisser dépasser de l'ourlet les bandages récents qui recouvraient mon moignon à mis cuisse. Ils avaient connu la transpiration, et l'agitation. Ils étaient un peu lâches, mais semblaient propre de toute souillure ensanglanté.
Si les soins avaient connus des jours meilleur, il était évident qu'un guérisseur chevronné les avait appliqués.

-"J'ai été blessé il y a un peu plus d'une semaine m'dame. Ça a donné ça... Je souffre. J'ai mal tout le temps. Je n'en dors plus. Je vomi ce que je mange. J'en peux plus. Il faut absolument que vous me fassiez quelque chose pour pioncer... ou pour calmer la douleur."

Une autre vague s'apprêtait à déferler dans mon corps. Et j'étais à peu près certain qu'à la troisième j'allais tourner de l’œil. Si la jeune femme s'était habillée pour sortir, emprisonné dans mes tourments, je n'avais pas noté que je la dérangeais dans ses activités. Peut-être même que je comptais rester collé à elle tant que je n'aurais pas obtenu quelque chose. N'importe quoi qui puisse faire baisser la douleur, ou me plonger dans un profond sommeil.
Et que dire de ces sensations de mal dans une jambe qui n'était plus rattachée à mon corps?

Je levais la tête vers la femme. Mes mains tremblaient un peu. Je faillis lui croiser le regard, mais je fuis cette fenêtre de son âme, me rappelant avec horreur que ma cicatrice était à découvert.

-"Vous avez de quoi me retaper, hein? Vous allez pas laisser un souffreteux moisir ici? "

Il y avait comme une demande de pitié, une supplication muette d'un blessé souffrant comme jamais, ne trouvant les mots pour tout expliquer ; à une dont les compétences fantasmées me laveraient de tout mal.

Nath', mon vieux... tu es pathétique...
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