Adélie Plume-de-FauconPrêtresse
| Sujet: Adélie Plume-de-Faucon [Terminé] Mer 1 Juin 2016 - 20:03 | | | Adélie
Identité
Nom : Plume-de-Faucon Prénom : Adélie Âge : 17 ans Sexe : Féminin Rang : Prêtresse Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : Voie de la prêtrise; +1CHA +1HAB +2INT Compétences : Alphabétisation, Doctrine du culte, empathie, pathologie Objet : Dague d’Amatéus - Une lame de très simple facture dont la poignée est désormais enjolivée d’une torsade de fils mordorés.
Physique
C’est une jeune femme frêle qui se dresse devant vous. Sa silhouette fine trahit non seulement une délicatesse toute féminine, mais également le poids de la famine dans laquelle Marbrume est plongée. Au-delà de cette fragilité apparente, il y a cette posture que les affres de la pauvreté n’ont pas su faire plier, car en dépit de ses origines modestes, la petite Adélie arbore une tête haute et un port droit, soulignant sans doute la dignité qui l’habite. Sa longue chevelure châtain emprunte des reflets cuivrés par les temps ensoleillés, et la toute jeune se plaît à y tresser quelques mèches. Des plumes légères et sobres les ornent souvent, d’ailleurs, semblables aux grigris décorant l’unique bracelet qu’elle possède. Ce qui est sans doute le plus marquant, chez cette jeune femme, c’est son regard. Ses prunelles d’un vert clair se posent sur le monde avec une curiosité empreint de candeur, certes, mais aussi d’intelligence.
Par la douceur de ses sourires et son attitude posée, il n’est pas rare de ressentir la quiétude qui l’habite, pour peu qu’on la côtoie. Elle a ce petit quelque chose qui donne cette étrange impression d’être important, à ses yeux, lorsqu’on s’adresse à elle. Adélie la sage, Adélie la douce, Adélie l’ingénue. Sensible comme tout, elle vit souvent trop intensément la peine de ses proches, le désespoir des pauvres gens et souffre particulièrement de la cruauté du monde.
C'est une jeune femme dont la joliesse n'a pas été ternie par la pauvreté. Soucieuse de sa féminité, sans tomber dans les excès, il est évident qu'elle tente de prendre soin d'elle au mieux de ses ressources. Les vêtements qui la siéent sont propres au culte de la Trinité. Il n'est pas rare de la voir se promener avec une petite bourse d'herbes médicinales à la taille, lors de ses visites dans la ville.
Personnalité
C’est une force tranquille, la douce Adélie. Elle subira les remontrances, l’indignation et les hurlements en baissant la tête, en sentant son coeur se faire transpercer par mille dards, mais jamais elle se brisera. C’est peut-être parce qu’elle est pieuse, après tout. Elle sait que peu importe ce qu’elle devra affronter, Anür permettra à son âme de voyager vers la grande voûte céleste si elle demeure fidèle à la Trinité. Ou alors c’est sa dignité qui la tient debout, malgré les revers de la vie. Elle est consciente qu’elle n’est sans doute pas grand chose aux yeux des autres, qu’elle est peut-être même invisible, mais la toute jeune se fait violence pour préserver la noblesse de son coeur loin de toute corruption. Même si elle est fine comme une brindille, on peut sentir toute sa force d'âme dans son regard. Ça la rend sans doute plus forte qu’elle en a l’air, car elle arrive à supporter le poids de bien des gens sur son dos. Empathique, elle vit littéralement les maux et les tourments des autres. Du moins, de ceux qui se confient. Elle appelle un peu à la confidence, Adélie, avec ses grands yeux doux.
Il lui arrive par contre d'être naïve et de croire trop facilement les gens. Ce n’est pas qu’elle est sotte, loin de là. Elle est avide de connaissance et apprend rapidement. C'est plutôt qu’elle aime croire que l’homme n’a pas forcément un coeur félon de nature. On pourrait lui reprocher sa coquetterie. C’est comme si elle s'efforçait d'être propre et bien mise pour deux, pour compenser avec sa soeur qui fait un peu souillon.
HistoireFranchir les murailles épaisses de Marbrume symbolisait tant de chose, pour Adélie, qu’elle sentit son coeur se serrer dans sa poitrine un peu plus intensément à chaque pas franchit. Il y avait le deuil. Celui de son enfance, de son village, de toute cette vie qu’elle ne retrouverait plus jamais. Il y avait aussi la peur. Celle que créaient au plus profond de son âme les créatures abjectes des marais, celle de se retrouver devant l’inconnu, loin du village d’Ars-en-Re. Puis il y avait la fébrilité. Celle de se rapprocher d'un temple aussi grandiose, d’apprendre tant de choses, de vivre un nouveau départ. Pour peu, la toute pâle Adélie aurait versé une larme sous la complexité de ses sentiments si elle en avait eu le temps; un vieux réfugié venait de bousculer sa petite soeur sur son passage. Il était temps de se faufiler loin de la foule et de se trouver un abris.
Il fallait manger. Il fallait se couvrir du froid. Elle n’était pas dupe, elle entendait bien le ventre de sa soeur gronder, réclamant pitance, tout comme le sien ou celui d’Amatéus. Les maigres économies fondaient à une vitesse foudroyante, comme une neige fine au soleil, laissant Adélie pantoise face à la misère qui approchait à grands pas. Il fallait donc faire vite et retrousser ses manches afin que la petite famille ne manque de rien. Surtout Ancélie. Jamais Ancélie. Sa petite soeur chérie. Si, dans les premières semaines suivant son arrivée, Adélie avait refusé avec une fierté orgueilleuse les propositions lourdes de sous-entendus du cousin de son voisin de pallier, un homme rustre au teint rougit par l’alcool, elle passait désormais devant lui la tête basse pour échapper à ses regards moqueurs et ses railleries quant à sa pauvreté. Jamais, jamais elle ne s’abaisserait à ça. Elles avaient fait la promesse, une nuit, lovées l’une contre l’autre, de préserver leur honneur en dépit de la saleté dans laquelle elles pataugeaient, de vivre dignement jusqu’à la mort. Même si cela impliquait de l’invoquer prématurément.
Le hasard était chanceux, ou peut-être était-ce l’oeuvre des dieux, à force de les prier méticuleusement matin et soir..? Avec ses grands yeux empreints de douceur, Adélie avait vite attiré la sympathie d’un prêtre guérisseur, Emeline, originaire de la ville. À mi-voix, elle se confiait parfois sur ses errances, semblable à une âme en peine, entre les différents commerces pour proposer son aide et ses mains, en vain. À force d’être le confident de ses malheurs, il n’avait pas su résister à proposer son aide à la pauvrette. S’il avait bien peu à lui offrir, il s’engageait à lui apprendre ses connaissances, même les plus maigres : l’adolescente qu’elle était avait acceptée sans la moindre hésitation, toute pleine de reconnaissance et de gratitude. Rejoindre le temple à titre de prêtresse ne lui avait jamais traversé l’esprit, mais, peu à peu, elle intégra cette éventuelle possibilité au rythme de ses apprentissages auprès de son mentor, de son guide. C’est ainsi qu’elle laissait Ancélie seule le jour, ignorant tout de ses rapines et de ses échauffourées. Apprendre à lire et à écrire était relativement aisé, pour la jeune fille, à sa plus grande surprise. Posée et intelligente, consciente de sa propre chance, Adélie s’efforçait de ne décevoir en aucun cas le prêtre qui lui offrait généreusement de son temps. Elle accepta avec toute l’humilité du monde de nettoyer les linges souillés pour prouver sa réserve quant aux plaies les plus ragoûtantes et son respect pour les malades. Lorsque Emeline fut confiant du sérieux de sa pupille et de son empathie sincère pour les patients, il entreprit de lui enseigner les bases de la médecine, au plus grand bonheur d’Adélie, ainsi que les doctrines religieuses du culte de la Trinité.
Son conte de fées s’arrêta en décembre 1164, par une nuit froide et sombre. Comme souvent, l’aîné s’était dissipé avec les dernières lueurs du jour, faisant mille et une affaires sordides qu’Adélie ne souhaitait pas même imaginer. Comme souvent, elle avait dû passer une petite heure à nettoyer la veste du plus vieux, maculée de sang poisseux, comme le lui avait appris Emeline au fil de ses leçons. Comme souvent, il avait fallu se chamailler avec Ancélie pour la convaincre de dormir tôt et de ne pas attendre inutilement leur frère. Une soirée comme les autres. À un détail près. Éreintée, alors qu’elle sentait le sommeil engourdir peu à peu ses muscles et embrouiller son esprit vers des paysages oniriques de sa Ars-en-Re natale, un craquement sourd la ramena à la réalité. Ses prunelles claires croisèrent celles d’Ancélie, et sans même parler, elles savaient ce qu’elles devaient faire. Petites et fines comme des brindilles, les soeurs s’étaient faufilées hors du lit, abandonnant la tiédeur d’une couette épaisse pour la morsure froide de la nuit. L’homme imposant, celui-là même qui se moquait d’elle avec le cousin de son voisin, ne les avait pas entendu. Elles avaient filé sans regarder derrière, des chausses tout juste enfilées pour mieux courir dans les rues. La main de sa cadette emprisonnée entre ses doigts, Adélie fuyait à en perdre le souffle. Peu soucieuse de la fatigue de sa soeur, elle s’enfonçait dans une ruelle, puis une autre pour ressortir non loin d’une taverne. Il fallait fuir, et vite. Il fallait rejoindre Emeline, au temple. Lui, lui, il les protégerait, en patientant le retour d’Amatéus. Ses doigts glacés la trahirent, et dans un soubresaut, elle lâcha la main d’Ancélie. Dans sa lancée, il lui fallu quelques instants pour réaliser que la plus jeune ne suivait plus. Dans sa poitrine, son coeur avait manqué un battement.
S’il lui arrivait quoi que ce soit..! Si il l’a retrouvait avant elle..! Si.. si…
La nuit fut longue. Après avoir erré dans les rues glacées à s’en faire mal aux pieds, Adélie retourna chez-elle bredouille, des larmes d’angoisse désormais séchées sur ses joues pâles. Sa petite soeur l’attendait en tremblant, les mains couvertes de sang et le regard vide. Il avait fallu la nettoyer et la calmer. Ravaler sa culpabilité, aussi, parce que la cadette n’avait pas à souffrir des remords de son aînée, en plus du reste. Elle s’était montrée forte pour réconforter la petite, jusqu’à ce qu’elle ferme enfin les yeux, au petit matin. Si sa soeur avait peiné à lui raconter avec cohérence les événements de la nuit, Amatéus lui avait racontée en détail. Il lui avait aussi expliqué ce qui allait se produire dans les prochains jours. Il prendrait le blâme. Il partirait. Il pouvait survivre à l’extérieur, beaucoup mieux qu’elles deux. Il lui faisait confiance pour veiller sur Ancélie. Les larmes ne s’étaient pas taries; c’est entre deux hoquets de chagrin qu’elle avait accepté de garder la dague de son frère, pour pouvoir désormais protéger ce qu’il restait de la fratrie.
On avait annoncé le bannissement d’Amatéus puis l’intégration d’Ancélie au sein de la milice. Même si elle risquait beaucoup, là-bas, avec ses armes, les fangeux et les scélérats, elle abandonnait d'éventuelles mauvaises rencontres pour une réelle carrière. Adélie, quant à elle, avait hésité longuement pour se rendre à une évidence. Au-delà des problèmes rencontrés dans cette nouvelle ville, dans cette nouvelle vie, deux choses étaient restés immuables dans l'existence d’Adélie : Son affection et sa loyauté pour sa famille et sa foi inébranlable pour la Trinité. Quelques jours suivants l’enrôlement de sa soeur dans la milice, elle se présenta au temple, les mains vides, n’ayant que sa foi à offrir et ses talents de guérisseuse appris auprès d’un des leurs. On l’accepta, cette petite tête discrète qui visitait quotidiennement le temple depuis quelques mois, déjà. Là-bas, elle pourrait manger à sa faim et se couvrir du froid, en échange d’une dévotion qui l’habitait déjà. Là-bas, elle pourrait murmurer ses supplications aux dieux, afin qu’ils épaulent Amatéus dans son périple. Peut-être seraient-ils plus prompts à l’entendre, si elle résidait auprès d’eux…? Soi réelCertifiez-vous avoir au moins 18 ans ? Plus d'une fois, oui.Comment avez-vous trouvé le forum ? J'avais chargé Ancélie de nous trouver un petit coin de forum. :]Vos premières impressions ? C'est joli tout plein et l'accueil fait plaisir à voir!Des questions ou des suggestions ? Plein de questions, mais j'ai vu la section appropriée sur le forum. Marbrume soutient la création; cette fiche a été codée par Orange de CSSActif
Dernière édition par Adélie Plume-de-Faucon le Ven 3 Juin 2016 - 14:31, édité 11 fois |
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