Nom : (de) Sabran

Prénoms : Icare, Florestan, Aodren.

Age : 37 ans.
Il est né le 7 décembre 1129.

Sexe : Masculin

Situation : Veuf
Son épouse, Hermance de Choiseul, est décédée le 1er mai 1166.
Sa fille, Esmée de Sabran, est la seule famille qu'il lui reste.
Son fils, Lubin de Sabran, est décédé le 1er mai 1166.
Son fils, Argan de Sabran, est décédé le 1er mai 1166.

Rang : Comte natif.

Lieux de vie :

En bref :
- Au Labret et à proximité d'Usson, dans l'impressionnant pavillon de chasse des Choiseul.
- À Marbrume, dans un riche manoir de l'Esplanade.

Pour en savoir plus :
Avec ses tours, balcons, tourelles et clochetons, le manoir Sabran a toujours été considéré comme l'une des plus belles demeures de l'Esplanade. Cédé à la noble famille pour service rendu à la couronne, ce joyau d'architecture est resté leur propriété pendant plusieurs générations. Malheureusement abandonnée par l'actuel Comte de Sabran, la demeure se trouve aujourd'hui dans un triste état. Ses volets fermés, ses jardins délaissés et ses pièces condamnées lui confèrent un air mélancolique. Une aura sinistre et sépulcrale que les personnels restés fidèles à la famille peinent à altérer.
C'est que le malheur a très lourdement frappé les Sabran. Il l'a fait si violemment que le représentant de cette lignée autrefois florissante, a préféré s'exiler hors les murs de la cité-refuge. Il réside aujourd'hui à Usson, dans le prestigieux pavillon de chasse des Choiseul en compagnie de sa fille, Esmée de Sabran. Cette dernière a entrepris de transformer leur habitat en refuge pour les nouveaux bannis. Chose qu'il voit d'un très mauvais oeil.

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs :

Carrière du noble héritier

- Habileté + 2 points
- Initiative + 1 point
- Parade + 1 point

Compétences et objets choisis :

Compétences :

- Alphabétisation
- Autorité - Niveau 1
- Connaissance tactique - Niveau 1
- Étiquette - Niveau 1
- Volonté de fer

Objets :

- Une épée longue à une main
- Un bouclier en acier
- Un camail
- Une chemise de maille
- Jambière de maille

Estimé autrefois comme l'un des meilleurs partis du Morguestanc, Icare était considéré comme un bel homme. De haute stature, le cheveux noir et le regard sombre, il tenait incontestablement de son père, mais devait ses élégantes manières à sa mère. Ce composé tout à la fois énigmatique et raffiné, contribuait à nourrir le séduisant de son image.
Ainsi, s'il était admis qu'Icare de Sabran figurait au rang de l'élite marbrumienne, il fallait également lui reconnaître un indéniable charme. Une aura captivante, que d'aucun aurait pu qualifier d'ensorcelante, quand ses apparitions mondaines tenaient de l'événement.

Reste que l'homme anciennement connu pour ces atouts, n'a pas été épargné par les terribles événements qui ont défiguré le monde.

Marqué par le deuil, rongé par le remord et dévasté par le chagrin, Icare n'a plus rien à voir avec celui qu'il a été. Oublié l'envoûtant de son regard, effacé le séduisant de son sourire. Le Comte de Sabran n'est plus que froideur et haine, et cette rage tenace a tout volé.
Elle a pris la galanterie de ses gestes, pour les faire seulement rudes et secs. Elle a subtilisé le distrayant de son verbe, pour le rendre toujours cassant. Un apanage acariâtre qu'il complète aujourd'hui par d'austères tenues et qui le cantonne désormais à la guerre contre la Fange. En témoigne d'ailleurs la balafre qui le défigure, mais qu'il arbore sans honte afin - sans doute - d'ajouter au féroce de son portrait.

Le noir est ainsi devenue sa couleur et si l'homme demeure soigné, le lugubre reste accroché à ses pas. Jouant alors de son charisme pour imposer ses choix et sa volonté, Icare assume le sinistre de sa présence. Il sait même en disposer avec l'aisance d'un stratège, afin d'assoir son autorité. Prenant ainsi l'ascendant sur ses interlocuteurs, il nourrit ses discours d'un magnétisme inquiétant, mais étrangement fascinant.

Méthodique et fiable, Icare apprécie tout particulièrement l’ordre. Homme d’honneur et de principes, il considère que la règlementation est d’une importance capitale. Pour lui l’ordre et la loi donnent une signification à tout. Sans règlementation, il n’y aurait aucun but à servir. D’ailleurs, son attachement aux lois et au règlement est tel, qu’il en apparaît souvent obtus. Borné au point de ne pas chercher à différencier le bien du mal, pourvu que l’ordre établi soit respecté.
Ce dernier point l’amène à considérer la sécurité publique comme primordiale. Icare se place donc comme un fervent défenseur du pouvoir en place. Peu lui importe de savoir si le Roi s’affirme comme un tyran ou un bienfaiteur. S’il est suffisamment fort et si sa politique est ordonnée, il ne peut qu'être légitime.

C’est alors qu’il considère que le droit n’est pas forcément juste. Il juge d’ailleurs que les avantages de l'organisation et de la réglementation dépassent toutes les questions morales soulevées par leurs actions, et voit la rébellion comme un crime, quel que soit l’objectif de la révolte.
Dès lors insensible à la détresse d’autrui, il ne se laisse pas émouvoir par les gens en difficulté, mais ne se trouve pas non plus séduit par le mal. Simplement respectueux des conventions, il traite tout à chacun comme il se doit et selon les strictes règles de l’Étiquette. Une rigueur qu’il s’impose avec la même intransigeance. Icare en effet, n’agit jamais autrement que selon son rang.

Il est donc juste de le décrire comme une personne structurée, dont le comportement demeure stable. Un homme au tempérament égal, qui s’épanouit dans la discipline. Sa parole n'est ainsi jamais donnée à la légère et ses engagements ne peuvent être que réfléchis. Le Sabran n’est pas un menteur, ni non plus un fanatique. Il raisonne, observe et étudie, mais se trouve prêt à employer toute méthode qu’il juge nécessaire pour atteindre les objectifs que lui impose son code de conduite.
Pour autant, Icare n’a jamais tué pour le plaisir. Il tient également à préserver les innocents. Cependant, il ne rechigne jamais à faire ce qu’il doit pour que l’ordre social soit maintenu. Cela le définit comme un homme d’honneur qui, même s’il ne trahira pas un membre de sa famille, un camarade ou un ami, restera toujours et avant tout fidèle à son Roi.

Toutefois, la mort de ses proches et le deuil qu'il porte depuis ont très profondément éraillé sa conception du monde. Son tempérament déjà froid en est devenu glacial. Il est même admis qu'il peut désormais se montrer violent et cruel. La haine qu'il voue à la Fange en vient souvent à oblitérer son jugement et s'il n'était pas connu pour son sens tactique, certains pourraient aujourd'hui le croire suicidaire. Après tout, plus rien ne semble pouvoir le retenir dans ce monde.
Ce sont alors et très certainement les limites que lui impose sa Foi, qui l'empêchent de simplement mettre fin à ses jours. À moins qu'il ne considère les Trois comme responsables de ses malheurs ? Il faut bien admettre que ses derniers agissements le laissent à croire, tout comme le sous-entendent certains de ses récents propos. D'ailleurs, depuis combien de temps ne s'est-il plus rendu au temple ?

Fils de l'hiver, Icare n'a jamais éprouvé le besoin de briller. Enfant au tempérament dur et adolescent tout aussi austère, il s'est très rapidement formé à la succession de son père, le Comte Effroy de Sabran. Sans grande surprise, il s'est montré tout particulièrement obstiné dans l'acquisition des compétences et du savoir-faire nécessaires à la bonne tenue de son rôle d'héritier. Toujours présent dans l'ombre de son père, il a même été admis qu'il était le premier de ses conseillers. Rapidement, Effroy de Sabran lui offre les rênes de la plupart des possessions familiales. À l'âge de 16 ans, Icare s'emploie à faire fructifier le patrimoine des Sabran. Il acquiert ainsi de nombreux commerces à Marbrume et dans le Morguestanc. Des locaux souvent négociés au plus bas prix pour permettre un meilleur profit. Il s'autorise également quelques libertés en se faisant prêteur et usurier, le plus souvent en échange de services qu'il sait discuter avec intelligence. Il se marie jeune, surtout pour accroître son emprise sur l'exploitation minière ussonienne, mais également pour ménager sa réputation d'homme froid et calculateur.

Le pari est osé, mais il porte ses fruits. Icare s'avère être un mari fidèle et un père aimant. Sa première née vient au monde à Usson, dans le pavillon de chasse des Choiseul devenue propriété des Sabran, car intégré dans la dot de sa mère. D'autres enfants naissent ensuite. Deux garçons qui font la fierté du noble.
Lorsqu'il devient officiellement Comte, Icare de Sabran dispose déjà d'une assise stable dans la très haute société. Il est considéré comme un homme de parole, fiable et honnête. Les quelques ombres et rumeurs qui pourraient ternir sa réputation ne font qu'ajouter à sa notoriété, et bientôt il devient une figure incontournable de la finance morguestanaise à l'image d'un certain Victor de Rougelac.

Néanmoins et contrairement à ce dernier, Icare de Sabran veille à la bonne résonance de son nom. Il est considéré comme un fervent croyant et oblige sa famille à la même discipline. Les Sabran sont alors des fidèles exemplaires, mais également les généreux donateurs du culte des Trois.

Lorsque pour la première fois il entend parler de la Fange, il se montre sceptique. Hermétique aux mythes et légendes, il croit plutôt à l'existence d'une bande de brigands aux moeurs étranges. Il fait même partie de ces gens qui sont persuadés avoir à faire à des hérétiques. Des suivants et fanatiques qui veulent rendre hommage au dieu corbeau. Pour autant, il prend l'affaire au sérieux. Le brigandage est une plaie pour les affaires et si le commerce ne peut plus s'opérer en sécurité, les finances du Sabran peuvent en souffrir. Il décide donc de prendre les choses en main rapidement et engage des mercenaires pour l'accompagner sur les routes marchandes.
Il quitte Marbrume avant l'arrivée du roi et ne rejoindra donc pas son armée lorsqu'il se portera au devant de la Fange. Il n'est pas non plus présent, quand les Sarosse sont massacrés devant les portes closes de la cité. Il entend cependant parler de cet épisode à son retour, mais évite de le commenter quand bien même il le déplore.

Il n'a aucun mal à imaginer ce qu'ont enduré les nobles et leurs alliés. Il a vu la Fange de ses propres yeux à présent et sait de quoi les créatures sont capables. Plus de la moitié des mercenaires qui l'ont accompagné a péri sur les routes. Ceux qui ont survécu ne doivent leur salut qu'à l'intervention d'un groupe armé mené par Yohan de Morguestanc. À Marbrume il évite cependant d'avoir a commenter son retour parmi le convoi dont faisait partie le jeune homme. Il sait que le Duc l'a en horreur et tient à ce que sa famille reste dans ses bonnes grâces. Pire encore, il livre quelques informations à Sigfroy de Sylvrur seulement pour conserver sa sympathie.

La manoeuvre paye et les Sabran continuent de jouir de leurs privilèges. Le jour du couronnement, Icare est même invité à rejoindre l'estrade officielle. Certaines rumeurs prétendent alors qu'il pourrait devenir le prochain Grand Argentier du Royaume. Chose qu'il espérait lui-même possible jusqu'à ce que sa fille en vienne à s'amouracher d'un petit noble insignifiant. Ses plans mis à mal, il préfère tenir sa famille éloignée pour un temps.
Durant l'attaque, il assiste les troupes du nouveau Roi sans avoir la moindre idée du malheur qu'il devra en subir plus tard. Ce n'est qu'à la fin de cette terrible journée qu'il apprend le décès de son épouse et de ses deux fils. C'est aussi à ce moment-là qu'il découvre sa fille blessée. La situation lui inflige un sévère revers et Icare, confronté à un impérieux dilemme, fait le choix de sa famille.

Pendant les quelques jours qui suivent le couronnement, il se presse d'agir. Il négocie, il revend et troque biens comme services seulement pour cacher l'état de son aînée blessée par un fangeux. Il y laisse ses ambitions, mais se cache derrière le deuil pour justifier ses projets. Il a besoin de s'isoler pour pleurer sa famille et il souhaite pour cela se rendre à Usson, dans son domaine où il veut prendre le temps de se reconstruire, seul. Il l'affirme et le soutient. Personne ne doit apprendre pour Esmée, c'est pourquoi il la prétend disparue et laisse planer le doute quant à sa survie même face au Roi. Naturellement, c'est au fiancé de sa fille qu'il en veut. Il le tient même pour responsable de tout.
Lorsqu'il a enfin échafaudé le plan qui doit mettre sa fille en sécurité au Labret, Icare imagine une punition pour Marin de Luynes. Il confie son projet à un faux ami, Victor de Rougelac et paye sa contribution et son silence avec quelques rares bouteilles de vin. Il apprend cependant que le mondain a tenu parole. La correspondance qu'il entretient avec ce dernier lui a même permis de connaître les truculents détails de la punition qu'il avait imaginée pour l'ancien fiancé de sa fille.

Aujourd'hui Icare de Sabran figure au rang des protecteurs du Labret. Il y assiste la milice extérieure et s'emploie à défendre les lieux en l'absence de troupe strictement dédiée à ce travail. Plusieurs fois confronté à la Fange, il a même hérité de quelques blessures qui le font désormais paraître plus apte à tenir une lame plutôt qu'un stylet. Cependant, l'homme ambitieux demeure et si la crainte de savoir ses mensonges révélés ne le tenait pas éloigné de la cour, peut-être s'y laisserait il prendre. C'est alors que le nouveau projet de sa fille se révèle dangereux. Il doit à tous prix la dissuader de créer ce refuge qu'elle rêve.

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