Pardon, je ne vous avais pas vu.[pv Adelaïde]

Sujet: Pardon, je ne vous avais pas vu.[pv Adelaïde] Dim 10 Mar 2019 - 15:33

Mars 1166

C'était une belle journée, malgré la continuité de l'hiver, et Adélaide était en repos. Elle décida donc qu'il valait mieux pour elle de sortir du domaine afin de mieux profiter de ce temps qui lui était accordé. Depuis qu 'elle avait commencé son activité à la boutique de Me de Beauval, elle avait beaucoup moins de temps pour elle et ses propres loisirs. A cela s'ajoutait le fait que la comtesse de Valis l'avait désormais mis à l'épreuve et voulait qu'elle lui confectionne une tenue de mariage originale. Mais avant de se rendre à l'atelier de la comtesse, elle devait d'abord trouver l'inspiration. Quoi de mieux que le quartier de la Hanse, situé dans le Bourg Levant. En effet, cette zone qui était principalement commerciale, offrait de grande avenues à la population. Ainsi, les marchands s'y trouvaient en grand nombre et avec eux les clients. Adelaide adorait cet endroit pour observer la population et prendre des notes. Ainsi, ce qu'elle pouvait voir dans la Hanse, lui servait à la fois pour ses dessins personnels, mais également pour la création de ses tenues. Ainsi, une couleur, une forme et pourquoi pas une senteur, pouvait se transformer en source d'information et ou d'inspiration. Surtout que pour la commande de la comtesse, la jeune femme n'avait que très peu de marge d'erreurs. En effet, son employeur avait bien précisé qu'elle voulait quelque chose d'original et qui plus est, la couturière ne disposait que d'un seul moi pour terminé son œuvre.

Ce jour là, Adelaide avait d'abord aider son père au domaine. Bien qu'elle n'était pas officiellement une domestique comme Ascelin, elle l'aidait souvent pour s'occuper de leur foyer. Entre sa mère malade et ses jeunes frères, la jeune femme avait de quoi faire niveau tâches ménagères. Pouvoir sortir du domaine et s'aérer un peu l'esprit de temps en temps, était donc salvateur. C'est pourquoi, c'est avec une insouciance certaine que la jeune adulte déambulait dans les rues. Elle ne regardait pas vraiment où elle allait. Dès qu'elle trouvait quelque chose digne d'intérêt, elle sortait son carnet de croquis et sa mine afin de prendre des notes ou griffonner. C'est d'ailleurs dans ces conditions là qu'elle bouscula une personne qu'elle n'avait pas vu.Lorsqu'elle pris conscience de ce qui venait de se dérouler, la jeune fille ne pu cacher son malaise. Elle s'excusa donc timidement.

Veuillez m'excuser. Je ne vous avez pas vu. J'étais perdu dans mes pensées. Je me présente, Adélaide, Adélaide Grisregard pour vous servir. Se présenta t'elle en tendant la main à l'inconnue.

Cette dernière parue surprise par toute la situation. La couturière ne pouvait pas l'en blâmer. Elle resta donc silencieuse. Elle observa ainsi sans mots dires la personne qu'elle venait de bousculer. Il s'agissait d'une belle jeune fille. Mais le sourire de la jeune Grisregard disparu quand elle fit plus attention à la tenue de l'inconnue. Vraisemblablement il s'agissait d'une noble/ Décidément, Adelaide enchaînait les maladresses ces derniers temps. Elle espérait juste que la noble ne s'emporterait pas...

La baronne remonta doucement sa capeline en frissonnant. Le froid était toujours aussi mordant, et ce, même si le soleil brillait bien haut dans le ciel. La baronne profitait de cette journée pour aller visiter sa nouvelle couturière dans la hanse. Une couturière dont on lui avait vanté un talent tout à fait hors de l’ordinaire et s’il y avait quelques choses que la baronne de Nerra appréciait, était une garde-robe bien remplie de tous les vêtements les plus surprenants les uns des autres. Qui plus est, elle se devait toujours de renouveler sa garde-robe pour les événements de l’été et avec tout ce qui se passait autour de la baronne, elle se doutait bien qu’il y en aurait un nombre incalculable, surtout avec ce mariage qui arrivait à grands pas… La jeune femme se retourna vers son garde du corps pour s’assurer que ce dernier le suivait, et eut a peiné le temps de se retourner qu’elle s’écrase contre une jeune femme. La baronne un peu sonnée s’arrêta pour observer cette dernière en silence. Elle pouvait voir le malaise de cette dernière, et elle commença tout de suite à s’excuser. «Veuillez m'excuser. Je ne vous avais pas vu. J'étais perdu dans mes pensées. Je me présente, Adélaide, Adélaide Grisregard pour vous servir. »Lui dit-elle en lui tendant la main.

Adelaïde quant à elle, ne put s’empêcher de sourire. Une autre Adélaïde? Eh bien, le monde était drôlement fait! Ce fut son garde du corps qui ouvrit la bouche avant qu’elle n’aille le temps de répondre. Il se mit entre la baronne et la jeune femme et la dévisagea rapidement; « Vous parlez à son Honneur, Adelaïde de Rougesoleil, Baronne de…» La main de la baronne se posa doucement dans le dos pour faire taire l’homme à l’ego un peu trop déplacé. « Tout va bien, Frédéric. La jeune femme n’a pas fait exprès vous le voyez bien.» L’homme grommela puis fit quelques pas sur le côté pour laisser les deux jeunes femmes discutées. Adelaïde lui fit un sourire sincère, avant de hausser doucement les épaules a travers son épaisse capeline. Elle avança sa main gantée est serra la main d’Adélaide – Ô oui cher lecteur, ce sujet s’annonce des plus perturbants. Mais retournons à notre histoire – la baronne de Nerra lui dit un sourire avant de lui répondre le plus naturellement; « Enchanté, Adélaide. Mon nom est Adelaïde de Rougesoleil. Veuillez pardonner l’attitude quelque peu déplacée de Frédéric. Vous comprendrez que son rôle est d’assurer ma protection, il peut être un peu trop dur parfois, mais il a un bon fond.» Le dénommé Frédéric grommela une nouvelle fois avant de reculer d’un autre pas, laissant ainsi plus d’espace entre les deux femmes. Il connaissait assez la baronne pour savoir que cette dernière s’engagerait bien dans une quelconque aventure avec l’autre Adélaide. Au bout de quelques secondes, la jeune noble lâcha doucement la main de la jeune femme avant de poser son regard azuré vers le carnet qu’elle avait dans sa main libre. « Vous êtes une artiste?» dit-elle en pointant doucement le carnet.

Adélaide fut d'autant plus impressionnée par la personne qu'elle venait de bousculée quand elle vit un homme grand et trapu s'interposer entre elles deux. Visiblement il s'agissait de son garde du corps. Ce dernier, qui faisait son boulot avec peut un peu trop de zèle se mit en barrière devant la noble en guise de protection. Ainsi, tel un animal qui protège son petit, il présenta l'inconnue d'une voix sévère. Ainsi donc la belle femme présente devant la couturière était la Baronne Rougesoleil. Mais en dehors de son nom peu banal, la jeune fille ne pu retenir un sourire quand elle entendit le prénom de la femme en question. En effet, cette dernière s'appelait également Adélaide. Qui plus, elle marqua un point dans l'estime de la jeune Grisregard quand elle posa sa main sur son garde afin de le calmer. Elle lui fit comprendre que la jeune fille du peuple n'avait pas fait attention et n'avait pas fait exprès de la bousculer. Adélaide était calmée par ce qu'elle vit. Ainsi donc la noble n'était point fachée, bien au contraire. La jeune adulte en fut aussitôt rassurée. Afin de signaler à son interlocutrice et son garde du corps qu'elle était reconnaissante et encore confuse par la colision, la couturière répondit d'une voix timide et douce.

-Madame la baronne, je suis confuse. Encore toutes mes excuses. Toutefois, je tiens à vous dire que je suis honorée de vous rencontrer.

L'homme était ben dressé si on peut dire les choses ainsi. Toujours était il qu'il laissa un peu de place et de tranquillité aux deux femmes. Il se mit donc en retrait sur le côté afin de leur laisser l'occasion de faire plus ample connaissance.

La baronne s'avança alors vers la demoiselle et lui serra la main en gardant ses gants. Ces derniers étaient magnifiques aux yeux de la jeune. Un tel luxe n'était pas courant par ici dans le Bourg Levant. Du moins, la couturière n'avait pas l'habitude de croiser des gens de son rang. Aussi, elle ne pu s'empêcher de lui faire une remarque. Toutefois, elle la laissa d'abord terminer. En effet, cette dernière indiqua qu'elle était enchantée de faire la connaissance d'Adélaide. Puis elle s'excusa au nom de l'homme mis de côté, un certain Frédéric. La noble affirma qu'il ne faisait que son boulot et qu'il avait un bon fond.

Mademoiselle Grisregard n'en était pas sûre dans la mesure où elle le côtoyait que depuis quelques minutes à peine. Toutefois, elle se garda bien de le faire remarquer et répondit avec douceur à la baronne Rougesoleil.

-Je comprends, je ne tiens pas rigueur à ce cher Frédéric. J'aurais dû faire plus attention. En tout cas je tenais à vous dire que votre tenue est superbe. Je ne suis qu'une modeste couturière mais je sais apprécier le travail bien fait. Alors dites moi, qu'est ce qui vous mène dans le Bourg Levant ?

La jeune femme ne pouvait retenir sa curiosité. Elle savait que cela pouvait être mal pris, mais elle s'en fichait. En effet, elle adorait en apprendre sur les gens, cela lui permettait de trouver son inspiration. Et elle était certaine qu'elle ferait un croquis de la Baronne, plus tard quand elle serait de retour chez elle....

Adelaïde ne put s’empêcher de sourire lorsqu’elle remarqua rapidement l’air rassuré de la jeune femme. Était-ce donc réellement ce que les gens pensaient des nobles? Qu’il était des créatures sans morale et supérieures aux autres? Si seulement il savait ce qu’ils se passaient dans les luxueuses résidences de l’Esplanade… La baronne était loin de vivre cette situation idyllique dont tous semblaient rêver. Vivre comme un noble dans cette ville était bien loin des contes de fées qu’elle s’était imaginés. Le monde était cruel et sans pitié, chacun voit ce que tu parais, mais peu perçoivent ce que vous êtes réellement. La jeune femme se fit rapidement sortir de ses pensées par l’autre Adélaide – oui, je suis d’accord cher lecteur, ce RP risque d’être des plus étranges à lire… « Madame la baronne, je suis confuse. Encore toutes mes excuses. Toutefois, je tiens à vous dire que je suis honorée de vous rencontrer. » La baronne ne put s’empêcher de lui rendre son sourire; « Tout l’honneur est pour moi, Adélaide. »

« Je comprends, je ne tiens pas rigueur à ce cher Frédéric. J'aurais dû faire plus attention. En tout cas je tenais à vous dire que votre tenue est superbe. Je ne suis qu'une modeste couturière, mais je sais apprécier le travail bien fait. Alors, dites-moi, qu'est-ce qui vous mène dans le Bourg Levant ? »

La baronne put voir son garde du corps trésahir du coin de l’œil devant la curiosité de la jeune couturière. Adelaïde se retourna légèrement pour lui lancer un regard froid. Ce dernier comprit rapidement qu’il devait perdre son attitude, après tout ce n’était pas ainsi que la baronne était. La jeune couturière n’avait rien fait de mal, c’était qu’un malheureux incident. Un curieux incident certes, mais la Baronne était bien curieuse de voir ce que Adélaide pouvait faire. « Il n’y a aucun mal, Adélaide. Je ne regardais pas non plus où j’allais. La faute nous ait partagées. Quant à ma tenue… Je vous remercie. » Dit-elle en souriant. « Couturière vous dites? Quel curieux hasard! On m’a vanté les talents de petites mains ici, et j’étais justement à la recherche de quelqu’un qui pourrait m’aider à refaire ma garde-robe » Elle pointa doucement le carnet que la jeune femme tenait dans ses mains avant de continuer; « Vos créations? Vous permettez que j’y jette un coup d’œil? » La question était candide est nullement autoritaire. La baronne ne voulait surtout pas mettre la jeune femme au pied du mur. Libre à elle de refuser ou d’accepter.