• Borgne (les yeux bruns)
• Une allure un peu dégingandée
• L’air soucieux
• Il veille à rester très présentable pour ne pas éveiller les soupçons
• Sa marque de banni est assez mal faite et a été placée très haute sur l’épaule

Dans son allure générale Cadwall ressemble à n’importe quel habitant de village, ses vêtements n'ont rien de bien précieux, ses mains caleuses et ses ongles crasseux attestant de sa basse extraction. Un homme qui saurait être charmant si l'on ne décomptait pas son oeil blanchi. On attribue son air préoccupé à la situation catastrophique de l’humanité et à la perte de sa ferme sans se douter que ses craintes sont autres. Ce n'est pas qu'il n'apporte pas de soins à sa personne et à son apparence, c'est que les temps actuels et son statut de bannis ne lui permettent pas de profiter de véritable temps libre ou de lieu où vivre sans inquiétude. D'une taille raisonnable et d'un corps travaillé par le labeur et creusé par la famine, Cadwall sort du stéréotype du simple paysan de par son habileté à se dépatouiller des ennuis dans lequel sa malchance et son courage (Presque témérité dans son cas.) le plonge, mais surtout de par cette marque qui lui a été apposée en haut de l'épaule, qui de par son application maladroite ressemble plus vaguement à une brûlure aux formes particulières qu'à une marque, qu'il prend cependant soin de cacher.

• Travailleur et rude à la tâche
• Plutôt courageux
• Patient
• Simple dans ses ambitions
• Fuit le conflit autant que possible

C’est un homme humble du peuple qui ne souhaite pas se faire remarquer. Il n’a jamais aspiré qu’à faire prospérer son affaire, avoir une famille heureuse et bien portante, et se tenir loin de toutes complications inutiles. Malheureusement, il est plutôt malchanceux et se retrouve régulièrement en difficultés sans le vouloir. Heureusement que c’est un homme tenace !
Il ne manque pas de courage, et ne supportes pas de voir les siens (Membre du peuple, ou bannis "sympathique".) maltraités d'une quelconque manière... L'on pourrait le qualifier de chevalier servant si celui-ci n'était pas qu'un simple paysan. C'est là la complexité de cet homme qui ne cherche pas les ennuis... Il n'aime pas les injustices et est parfois un peu trop courageux ou serviable ce qui, de paire avec sa malchance, le traîne souvent dans de sales bourbiers. Mais sa témérité et son courage ne l'empêche pas pour autant d'essayer d'éviter le conflit, préférant tirer les affaires au clair à l'aide de son charisme naturel et de son habileté à se dépatouiller de ses décisions hâtives.
Loin de chercher à mener la vie de grand schelem, Cadwall est un de ces hommes simple, voulant une vie simple... Chose qu'il n'aura su trouver que dans sa jeunesse, avant l'arrivée des fangeux. Dorénavant, il s'efforce de survivre, comme tous les autres. Il sait faire preuve d'une patience maîtrisée et ses efforts à la tâche ne manquent pas de faire valoir son utilité.

Il neige à l'extérieur, l'Hiver est là, en ce mois de décembre frigorifiant d'onze cent trente-huit... La nuit a englobée les alentours de la petite ferme d'élevage de la famille Hardi... Jonathan Hardi, le père, se trouve à faire les cents pas dans le salon, cette nuit d'hiver pourtant si calme quelques heures plus tôt se trouve dérangée, plongée dans une tension palpable. Il n'y a pas que Jonathan dans cette pièce à vivre, un de ses vieux amis se trouve là, assis sur une chaise bancale, tapotant ses doigts sur une table en bois de pin... Un cri, une femme.. Ce cri provient d'une chambre plongée dans le fond de cette bicoque, d'autres femmes s'attellent, travaillant d'arrache-pied, bougeant bassine et linges.
Elle semble aussi tendue que les hommes à l'extérieur... Leurs voix distante accusant d'un accouchement.
Un jour heureux s'il en est, Jonathan ne ressent pas une tension désagréable, il est excité, mais aussi inquiet. Ce n'est pas son premier enfant, le petit ou la petite qui va suivre possède déjà deux grands frères. Emith et Guérand. Ils se tiennent là, eux aussi, trépignant d'inquiétude et d'excitation, presque autant que leur père.

Jonathan, continuant ses cents pas, est un de ces hommes bourrus au regard fort, expressif au possible. Ses traits habituellement relâché et dessinant un visage ridé et tanné par les années de labeurs est aujourd'hui étiré et grimaçant, mitigé entre l'inquiétude et l'excitation plongé dans une forme de torpeur qui l'amène à cogiter à mille à l'heure. Ses pensées le noyant sous un flot constant lui permettant de se décrocher un peu de ce qui se passe à à peine quelques mètres de lui. Il croise parfois le regard de son vieil ami, le Corniaud de son surnom... Un ami de la famille et un de ses ouvriers, le Corniaud de son vrai nom Harad Belleau, qui est aussi inquiet que lui, et visiblement agacé de le voir tourner en rond comme un chien à la recherche d'un écureuil.

<<-Jonathan ! Patron ! ... Faut t'détendre ! C'pas l'premier ! Y va sortir comme l'poulain d'la Belguise ! T'inqu'ète donc pas ! >> Grommela-t'il, se relevant de sa chaise branlante pour venir saisir l'inquiet de ses deux paluches. Tapotant ses épaules pour lui apporter un soutien essentiel à cet instant précis.

<<-C'mon petit, l'Corniaud, c'ma femme ! C'pas ... J'peux rien si j'chu inquiet, d'acc' ?!>> Il trépigne alors un peu plus, alors que ces mains se referme sur ses épaules, soupirant ensuite longuement. Le Corniaud a raison. Ce n'est pas son premier enfant, et pour sa femme ce n'est qu'un balais déjà bien rôdé. Rien de mal ne pourrait se passer et la femme du Corniaud est présente à ses côtés ainsi que ses filles. Elles aident celle-ci. Elle n'est pas seule. << Bon.. Bon.. .D'accord.. J'vais 'sayer d'me calmer... J'dois avoir un pinard dans l'cave. J'vais chercher ça... >> Boire, cela lui paraissait une bonne idée maintenant. Il pourrait éloigner ses pensées de ce qui se passe à quelques mètres et fêter la bonne nouvelle à venir !

Le Corniaud opina du chef, visiblement enjoué à l'idée de se jeter un petit verre. Il alla se reposer avec toute sa lourdeur sur la chaise branlante, qui ne manqua pas de faire valoir son opinion en grinçant dangereusement, avant qu'il ne tourne son regard vers les futurs frères du petit à naître.

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Emith et son frère Guérand observèrent l'ami de la famille avant de quitter leur couche de paille, bien heureux de ne plus avoir à supporter les grognements de leur mère seuls dans leur coin. Emith fut le premier à descendre, le moins âgé. Sa petite tête blonde rappelait aisément sa mère et ses yeux noisette ce qu'il tenait de son père. Disposant d'un visage assez carré il était facile de savoir qu'il serait un fort et fier gaillard... Guérand pour sa part était plus chétif, plus maladif. Né tôt, il n'avait survécu que par les efforts combiné de sa mère et de la femme du Corniaud... Sans oublier la "Sorcière" du village... Jonathan leur père, n'avait lésiné sur rien pour s'assurer que ses fils seraient heureux, vivant et bien portant, il ne craignait pas la sorcière qui était une vieille amie de sa défunte mère, et l'avait même souvent côtoyé par le passé. Il lui faisait une confiance aveugle, et cela s'était révélé efficace, car aujourd'hui son plus jeune fils était toujours en vie.

Alors que plus haut, le Corniaud s'occupait des enfants de Jonathan, celui-ci se trouvait dans la cave, creusée dans le sol de la demeure, endroit frais où il avait entreposé une série de tonneaux à vin. Il y gardait le pinard et les alcools de poire fait maison. C'était des produits destinés aux fêtes, pour la famille et les amis. Et ce jour méritait bien qu'un tonnelet soit percé. Il ne se dirigeait ici que par la force de l'habitude, n'ayant pas pris soin de descendre une des bougies qui couvait la pièce à vivre de leurs lumière chaude. Il la connaissait bien sa " P'tite cave à vin". Sa femme l'avait tanné que ça ne ferait que demander plus d'effort dans la construction de leurs bicoques, qu'il allait perdre du temps qu'il aurait pu fournir à l'élaboration de l'étable... Mais cette petite cave à vin, il l'avait toujours souhaité. En vérité, il l'avait voulu après la naissance de Guérand, il n'avait pu fêter la naissance de son premier fils, naît maladif et chétif, il avait trop craint de le perdre... Sa femme avait manqué de mourir lors de ce premier accouchement et il craignait que le troisième ne pose autant, si ce n'est plus, de problème à sa tendre que Guérand... Il s'empara d'un tonnelet qu'il avait posé là pour l'occasion neufs mois plus tôt. Au moins naissait-il avec un peu d'retard pensa-t'il, remontant vers la pièce à vivre.. Les voix étouffés du Corniaud et de ses fils, rigolard et plus guilleret. Les cris et grognement de sa femme qui se battait pour sortir sa progéniture de son nid douillet... Il retrouva tout ça rapidement, alors qu'il déposait le tonnelet sur la table à côté des rigolards.

<<-Ah ! Parfait ! Tes fils parient sur l'fait qu'ça s'ra une 'tiote soeur ! T'en dis quoi toi, P'tron ?! >>Il sourit, les enfants l'entourant semblant attendre la réponse de leur père avec intérêt, Emith se tenant sur la pointe des pieds, la tête posée sur la table, et Guérand assis sur les genoux de l'Oncle Corniaud.<< Oublie donc pas les choppes ! >>

Alors que Jonathan s'empare des choppes en soufflant du nez, un peu amusé de les voir ainsi ravivés, il entends la porte s'ouvrir en grand, avant même qu'il ne pu parler. Sa femme est silencieuse, et des cris d'un chiard sont audibles. Il en lâche les choppe de bois cerclés de fer, se tournant rapidement vers la dite porte, voyant Jeanne, la femme du Corniaud, les mains chargées d'un bébé enroulé d'un drap jaunit.

<<- C'est un garçon ! Un p'tit garçon Jonathan ! Vous êtes une véritable forge à gaillard !
-Et Mariette ? Comment vas Mariette ? >> Dit-il, s'approchant de son fils les mains toujours aussi tremblante.. Le voilà encore papa. Père d'un p'tit bonhomme. Un p'tit gars bien en chair, braillard comme pas deux, et aux yeux bruns comme lui.
<<- Ta Mariette va bien, elle est juste exténuée. Elle dort. C'est un beau gamin qu't'as là. Tu vas l'appeler comment ? >> Glisse-t'elle, passant sa main sur son front, légèrement suant, cela faisant déjà quelques heures qu'elle et ses filles s'attelaient au chevet de la Mariette. Souriante et heureuse que tout se soit bien passé.. Véritable miracle.
<<-... On.. On avait décidé d'l'appeler Cadwall, J'pense qu'el'm'en voudra pas si j'l'appelle d'jà.>> Il ria légèrement, prenant le linge pour essuyer la petite joue de son fils, essuyant son crâne déjà chevelu. << Hé.. L'corniaud.. L'est né coiffé l'gosse. Va être chanceux lui, moi qui t'le dis !>>

Le corniaud ria, sa femme s'y mit, et les enfants vinrent s'approcher de leur père qui s'accroupissait déjà pour leur présenter le p'tit Cadwall Hardi.. Troisième fils de la famille.

Ainsi, le Labret se voyait dôté d'un autre fils Hardi, et la famille d'éleveur aurait le droit à l'un des meilleurs...


Quelques années plus tard, dans le haras de la famille Hardi.

Déjà douze années que le petit Cadwall à rejoint ce monde, il a grandit avec ses frères, Guérand et Emith, joué avec eux et grandis à leurs côtés. Guérand, de six ans son aîné, et Emith de quatre... Ils n'eurent aucuns réels soucis dans cette petite famille d'éleveur, les chevaux du Haras se portaient bien et la famille tout autant. L'argent venait, et partait. La vie menait son chemin. Quelques rhumes, une petite grippe ici, une vente, des visiteurs...

Et surtout des jeux... Cadwall et ses frères, bien que Guérand se soit rétablis et soit devenu un fier gaillard, ayant déjà atteint ses dix huit années et aidant beaucoup son paternel au haras, comme son frère Emith, trouvaient toujours le temps de jouer ensemble, Guérand était très fier de ses capacités à la fronde, et Emith pêchait toujours à lancer ses cailloux droit et sur sa cible, Cadwall lui, en était encore à se prendre pour un chevalier de la cours, combattant de vils dragons et abattant des hordes d'ennemis à l'aide de son épée Foudre-cendre.
La famille se portait bien, et c'est un simple matin où les trois frères s'amusaient avec les filles du Corniaud, Anne, Yse et Marguerite, qu'arriva ce petit accident, attestant du manque flagrant de chance du jeune Cadwall pourtant né coiffé.

Guérand, fier gaillard prouvant ses prouesse au lancé de cailloux avec sa fronde, visant quelques pigeons passant par là et corbeaux pour impressionner la belle Anne, d'un an plus jeune que lui, ne voit pas son jeune frère, Cadwall, derrière l'arbre avec la p'tite Marguerite. Cadette de la famille du Corniaud. Cadwall est là, discutant avec elle et jouant au beau prince usant déjà de ses charmes et ses aptitudes pour singer son frère Guérand , cherchant à amuser sa jeune amie..

<<-Regarde ! Tu vois ce pigeon là haut sur la troisième branche ? Je vais l'occire !>> Singe-t'il son frère aîné, agitant ses bras dans un concert de comique, mimant le geste pour ensuite gonfler ses bras et son buste, fier comme un coq... Avant d'éclater de rire.

<<- Tu est bête Cadwall ! >> Elle rit pourtant, et c'est tout ce qui compte pour le petit Cadwall à cet instant, il veut juste l'amuser, se fichant bien que son frère prenne mal ses singeries, et cela est en faîtes tout le contraire, cette famille sans problème étant assez soudée. << Si jamais il te voit il va te prendre par les pieds !! Haha... >>

Oh, il savait que Guérand l'aurait fais ! Il n'aurait même pas hésité.. Pour ensuite lui faire souffrir le supplice des milles chatouilles, auquel Emith aurait certainement participé... Brrr... Sombre pensées qu'il eut là. Mais à force de singeries, de rire et d'inattention, Cadwall ne se trouva plus derrière l'arbre, mais à quelques pas, légèrement dans l'axe et derrière un des nombreux buissons au travers desquels les deux jeunes gens observaient leur aîné se charmer...

Ce n'était qu'un accident tout bête, une horrible malchance... Cadwall qui singeait encore son frère, mimant ensuite une sorte de buffle tentant de charmer une belle, reçut une roche en pleine tête, le "POC" sonore l'envoya rapidement dans les pommes, frappé en plein dans l'arcade sur son oeil gauche... Le cri de Marguerite, son frère Guérand qui se décomposa, Anne et lui qui accoururent. Cadwall ne se souvenait de rien, c'était plus une histoire qu'on lui racontait, Guérand était mort d'inquiétude, portant son frère vers son père et sa mère... Et tout les soucis qui s'en suivirent. Ce n'était pas sa faute mais il s'en voulut à jamais de cette erreur. Et Cadwall, lui, s'assura de ne plus jamais singer son frère en étant face à sa fronde.

Cette triste histoire fut le jour où il perdit son oeil gauche... Adieu la profondeur, bonjour la vision d'un oeil. Tout ça ne lui permettrait jamais d'atteindre les capacités de son frère à la fronde, et le marquerait à vie.

Les années s'écoulèrent ensuite, ne laissant de trace de cette mésaventure qu'un oeil blanchit à l'iris disparue, une légère cicatrice sur l'arcade et des remords d'un frère aîné qui ne laissait plus son frère seul quelque soit les pétrins dans lesquels sa malchance le fourrait. La vie était redevenue calme, aisée, bien entendu les jeunes hommes étaient ce qu'ils étaient... Jeune, téméraires. Les bagarres auxquels ils participaient n'était pas vraiment rare, mais chacun des participant n'en tenait pas rigueur à l'autre.. L'âge avança, et c'est en 1164 que tout bascula... Pour eux, comme pour tout le monde. Ces rumeurs idiotes, sa famille n'y croyait pas, tout le monde était adulte, leur mère avait quittée ce monde suite à une mauvaise grippe un an auparavant, à son anniversaire précisément. Guérand, maintenant âgé de trente deux années à repris l'affaire, aidé de ses frères, Emith du haut de ses trente ans et Cadwall, de ses vingt six. Ils travaillent de concert, s'occupant aussi de leur père maintenant âgé et n'aidant plus que partiellement à l'affaire, profitant d'une vie plus simple et paisible... Devenu maladif et fragile depuis la mort de sa femme.
Guérand est d'ailleurs marié, depuis dix ans à la belle Anne, la fille du Corniaud, il a deux enfants, et vit paisiblement, heureux de ce qu'il a. Emith lui s'est marié à la fille du boucher, et son deuxième enfant est en bonne voie. Cadwall, lui, est bien tombé amoureux, il aimait Marguerite, mais sa mort six ans plus tôt, d'une morsure de vipère, lui empêcha de la marier. Il n'a plus cherché depuis à se trouver une femme ou à fonder une famille, se sentant trop poissard pour pouvoir profiter d'une telle chose.

Mais sa poisse n'allait pas s'arrêter là, maudit des dieux peut-être ? Il décide de quitter l'Haras, un beau matin.. Autant voyager, vivre un peu. Il visite les villages alentours... Et lorsque les premières véritable attaque sont attestées, il est aux premières loges. Sa décision de voyager l'a mené vers l'est, là où les "Monstres" sévissaient. Il n'y croyait pas au départ.. Mais lorsqu'il vit tout ça, des villages entier migrant vers l'ouest, il se décida à les suivre. Il fut ainsi l'un des premiers à se réfugier à Marbrume. Il n'eut plus de nouvelles de ses frères et de leur famille, ni du Corniaud et de ses filles... Mort ? Disparue? Ayant pris le large avec certains nobles ? Il n'en savait rien. Il était seul, dans cette ville. Mais quand la poisse vous tient, elle ne vous lâche plus. Lorsque ces monstres débarquent et font fuir des milliers de personne vers Marbrume, les lois changent ou se durcissent. Les premier bannis sont alors désignés, des voleurs, et parfois des innocents que l'on suspecte...

Oui, c'est ce jour que Cadwall se dit qu'il est réellement maudit par les dieux, il ne sait pas ce qu'il leur a fait, il ne sait pas ce qu'il a fait pour se retrouver là, à genoux à côté de criminels, des voleurs, des violeurs... Même un tueur. Il est là, à genoux, dans les rues, alors qu'on marque les autres du sceau des bannis, il est là... Qu'est-ce qu'il fait là ?! Il n'a rien volé, il n'a tué ou violé personnes, il n'a fait de mal à personne ! C'est une erreur ! ... Mais qui l'écouterait ? Il n'est pas de Marbrume, et il est un réfugié. Il est forcément coupable. La famine se fait sentir, et garder des prisonniers n'est plus viable. Alors on les envoi dehors, dans les marais, là où vivent ces choses.

Il tremble, il ne se rappelle plus exactement de comment tout cela s'est déroulé. Quelqu'un a volé une miche de pain dans un étalage, les gardes l'ont poursuivis... Ils l'ont frappé, et on l'a pointé du doigt à son tour. Il ne sait plus pourquoi ou qui l'a pointé du doigt, mais il sait qu'un garde s'est dirigé vers lui. Pris de panique, ne sachant trop ce qu'on lui reprochait, craignant de se voir trancher une main.. Ou pire.. Il fuit. Court dans les rues... Il glisse, chute, et est attrapé.. Tout va si vite. "Foutus poissard..." Marmonne-t'il, alors que l'homme derrière lui, un jeune garde, doit apposer la marque sur son bras, engueulé et malmené le jeune homme finit par appliquer la marque au fer rouge, ripant sur la peau et l'appliquant sur le sommet de l'épaule, manquant de ronger l'os avec la chaleur du fer... C'est une douleur qu'il n'oubliera jamais, maintenus par un autre garde il ne peut réellement bougé.

Tout est alors flou, la douleur l'ayant plongé dans un état catatonique, il ne le sait pas encore, mais la marque est tordue, mal appliquée elle finira par s'infecter, elle gonflera et se déformera d'autant plus.. Poissard, peut-être, mais tout de même chanceux dans sa malchance. La marque ainsi appliquée lui permettra de se cacher parmi les faubourgs, de ne pas avoir à plonger dans les marais et y affronter les fangeux. Il n'a rien d'un combattant, pas d'armes familiales, il n'est même pas taillé pour être milicien. C'est un fermier, un éleveur.. Et dorénavant un vagabond. Il survit grâce à la générosité de certains, qui acceptent de l'abriter dans les faubourgs, contre un peu d'aide aux champs, ou des sous.. Il finit par être habile, usant de son charisme naturel pour convaincre certaine personne de l'abriter, pour une nuit. Il se fait des amis, des connaissances qui lui permettront de survivre bien plus longtemps qu'il ne l'aurait espéré.

Après la reprise du Labret en 1165, il décide de tenter le tout pour le tout et s’engage comme aide aux champs dans les Faubourgs dans un premier temps, priant les dieux tous les jours pour qu’on ne remarque jamais sa marque. Il va jusqu’à remonter largement ses manches jusqu’au-dessus des coudes lorsqu’il fait assez chaud pour que personne ne le soupçonne, mais il sait ce qu'il est, il sait ce qu'on lui a fait... Il sait qu'un jour, des soupçons pèseront sur lui, qu'il devra s'éloigner, partir, changer de coin, espérer que personne ne le remarque à nouveau... Sa vie n'est plus une vie, c'est de la survie, permanente, il ne peut réellement prendre goût à son travail, il ne peut chercher un lieu où vivre, il ne peut se chercher une femme de peur qu'elle reconnaisse la marque.. Il ne peut risquer d'être blessé, de peur de devoir rencontrer un médecin ou une sorcière qui saurait lui prodiguer les premiers soins, mais remarquerait sa marque. Il sait que son statut de bannis le désignerait comme un être mauvais, il fait partis des voleurs, des violeurs, des tueurs. Et pourtant il est innocent. Mais ça, il est le seul à le savoir. Il ne peut pas prendre le risque d'être démasqué, d'être attrapé et exécuté. Ni même qu'on le soupçonne... Et la ville lui est proscrite, si jamais on le surprenait là bas, que quelqu'un le reconnaissait, ou découvrait sa marque là haut... Il ne préfère même pas y penser..

C'est pas une vie, mais c'est pourtant la sienne.. Et sa chance pointe parfois le bout de son nez, le dépatouillant légèrement sans pour autant lui permettre de vivre aisément..

• Une enfance simple dans la ferme familiale. [ Vous pouvez la situer au Labret, dans les Faubourgs ou dans un des villages sur la carte, c’est au choix ! Imaginez-lui autant de frères et sœurs que vous souhaitez, gardez simplement l’idée d’une famille normale et sans histoires]
• Il perd son œil gauche à 12 ans, après avoir reçu une pierre lancée par un autre enfant à la fronde. C’était un simple accident.
• Lorsque la Fange arrive, il prend la menace très au sérieux et préfère se réfugier rapidement à Marbrume. Il fait partie des premiers survivants à chercher la protection de la ville. Il fait aussi partie des premiers à se faire bannir lorsque la pratique est mise en place, pour une sombre histoire de vol qu’il n’a pourtant pas commit. Ils sont plusieurs ce jour-là à être marqué au fer et le jeune milicien qui le marque a les mains qui tremblent alors qu’on le presse d’agir à grand coup d’engueulade. Il marque Cadwall trop haut sur l’épaule et applique mal le fer. La marque est tordue et la brûlure s’infectera un peu dans les jours suivants, ce qui la rendra encore moins identifiable. Loin d’être un combattant, Cadwall trouve refuge chez des habitants des Faubourgs qui se chargeront de le soigner et le cacher du mieux possible. C’est une inspection de la milice extérieure qui le force à fuir. Cependant, se sentant incapable de survivre seul dans les marais, il préfère rester à proximité des habitations en comptant sur des connaissances de confiance pour être parfois hébergé.
• Après la reprise du Labret en 1165, il décide de tenter le tout pour le tout et s’engage comme aide aux champs dans les Faubourgs dans un premier temps, priant les dieux tous les jours pour qu’on ne remarque jamais sa marque. Il va jusqu’à remonter largement ses manches jusqu’au-dessus des coudes lorsqu’il fait assez chaud pour que personne ne le soupçonne.

Cadwall essaye tant bien que mal de remonter la pente mais il vit souvent la peur au ventre d’être découvert. Lorsque le besoin se fait sentir, il change de secteur pour se faire oublier, mais jamais il ne prend le risque d’aller en ville.

Certifiez-vous avoir au moins 18 ans ? Je certifie avoir plus de dix huit ans. Très exactement 23.

Comment avez-vous trouvé le forum ? J'ai fouillé à la recherche d'un Forum RP, et celui-ci m'a tapé dans l'oeil. D'où le Borgne.. Téhé.

Vos premières impressions ? Il semble complexe au premier abord, mais se dévoile assez facilement, lisible, aux couleurs peu agressives (Bien qu'un peu proche, ça doit pas être facile pour les Daltoniens.) L'univers me titille et la curiosité me ronge. Que de bons signes en soi.

Des questions ou des suggestions ? Pas pour l'instant.

Souhaitez-vous avoir accès à la zone 18+ ? Est-ce que je veux qu'on m'autorise l'accès à l'alcool, le stupre et la luxure ? Quelle question, évidemment.