Marbrume


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 Lorsque l'ivresse rattrape l'ivrogne [Adelaide Grisregard]

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Merrick Lorren



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MessageSujet: Lorsque l'ivresse rattrape l'ivrogne [Adelaide Grisregard]   Lorsque l'ivresse rattrape l'ivrogne [Adelaide Grisregard] EmptyLun 25 Mar 2019 - 18:54
Deuxième semaine de février,

Ce soir n'avait rien d'anormal pour Merrick Lorren. De fait, ce dernier était allé s'enivrer dans une auberge de la Hanse avec quelques autres miliciens. Le jeune homme aurait probablement préféré partir de son côté et seul, histoire d'aller retrouver l'établissement dont il était en quelque sorte devenu un habitué. Or, devant faire profil bas depuis que certaines complications étaient arrivées, le jeune homme avait été forcé de se rediriger vers un autre débit de boisson. Par chance, Marbrume pouvait peut-être manquer de beaucoup de choses en ces temps troublés, mais, ce n'était en aucun les tavernes qui lui faisait défaut !

Ainsi donc, c'est accompagné de trois frères d'armes que l'ivrogne était parti s'épancher dans le perfide venin du houblon. Enchaînant bière après bière, satisfait de voir ses camarades s'occuper de quémander et commander les breuvages à même de les faire rejoindre la paresseuse ivresse qu'ils recherchaient, Merrick était sagement resté assis, discutaillant de tout et de rien avec ceux-ci. Loin d'être stupide, il avait même disparu au bon moment, que ce soit pour aller discuter avec une autre table ou à cause d'autres impératifs, pour éviter de devoir payer à son tour. À chaque fois qu'il revenait auprès de ses camarades, le beau salopard qu'il était s'excusait, promettant que la prochaine tournée serait pour lui. Et ainsi, continuant son stratagème rondement mené, Merrick Lorren disparaissait à nouveau au moment de payer l'ardoise...

Dès lors, satisfait de ne pas avoir à débourser et de pouvoir s'épancher jusqu'à l'enivrement de tout genre de spiritueux, Merrick croyait que la soirée allait être une réussite en tout point. Mais, c'était sans compter sur la présence d'un groupe de marin dans l'auberge. Ces derniers, aussi imbibés que les miliciens, sous-entendirent que le bras armé du duc ne savait en aucun cas boire et que ceux-ci n'étaient que l'opprobre et la lie de tout buveur et ivrogne se respectant. Réagissant rapidement, notamment à cause de l'excès déjà conséquent de l'alcool, la milice décida de jeter de l'huile sur le feu, allant jusqu'à insulter ceux qui avaient tenté de les discréditer. Loin de participer à cet échange houleux, préférant faire profil bas et éviter tout risque d'une rixe, Merrick se faisait le plus petit possible. Or, la situation déboucha finalement sur un consensus qui fut salué par l'ensemble de l'assemblé par des cris et des vivas; un duel de beuverie. Chaque groupuscule nomma leur représentant. Le groupe de milicien laissa champ libre à Lorren, connaissant sa réputation de buveur insatiable. Loin d'être un homme d'armes excessivement efficace, plutôt reconnu et connu pour ses frasques, Merrick avait au moins le mérite d'avoir une certaine réputation lorsqu'il était question de jeu et d'alcool. Dès lors, il était le candidat tout trouvé pour se mesurer à l'armoire à glace qui avait été désigné par les marins.

C'est ainsi que dans un duel amical que les deux opposants s'affrontèrent. Vidant chope sur chope, le vainqueur allait être le dernier à rouler sous la table. Le groupe du perdant devrait quant à eux payer l'ensemble des commandes de l'affrontement. Incapable de payer une telle somme, alors que ses camarades s'étaient souvenues qu'il devait d'ailleurs débourser pour les prochaines tournées, Lorren n'avait d'autres choix que de vaincre... Et, c'est ce qu'il fit. Pour autant, bien qu'il soit un invétéré ivrogne épris de la bouteille, le milicien n'était pas le seul de la cité à avoir une descente aussi solide. Son adversaire fut un opposant redoutable. Presque trop, et ce n'est que par chance que Merrick put s'extirper avec les lauriers de la victoire.

Fortement ébranlé, ballotté par l'ivresse qui était sur le point de le rendre malade, Merrick décida de tirer sa révérence, de retourner à la caserne tandis que ses frères d'armes fêtaient sa victoire, sans lui, fêtant avec les fiers belligérants qu'étaient les marins vaincus, mais joyeux. Sortant sans demander son reste, tanguant, oscillant et voyant le monde tourner en tout sens, le milicien prit une grande bouffée d'air frais, espérant retrouver une certaine clarté d'esprit. Or, cela ne fut en aucun cas une réussite, et c'est avec un mal de cœur évident et puissant qu'il commença à cheminer vers son lit qui était, ma foi, bien loin de son point de départ.

-''Mmmmh... C'est à l'auberge qu'elle lui offrit son p'tit écu...Mmmmh''. Commença-t-il à fredonner doucement, tentant d'éloigner son esprit du coma éthylique qui lui était promis.

Au bout d'un certain temps, il dut se rendre à l'évidence; il avait besoin d'une pause... Se laissant glisser le long du mur d'une façade, appuyant sa tête sur l'appui que lui offrant la devanture d'une quelconque demeure, Merrick ne put s'empêcher de rire de sa déconvenue. Au moins, il avait gagné. Se passant une main dans les cheveux, fermant les yeux pour essayer d'empêcher le monde de tourner aussi vite, il ne sut combien de temps il resta prostré ainsi, jusqu'à ce qu'il entende les pas de quelqu'un. Redressant la tête avec difficulté, essayant de percevoir et de voir qui se mouvait dans la pénombre, Lorren prit la parole.

-''Bonsoir.'' Commença-t-il d'une voix pâteuse, se raclant la gorge pour retrouver son timbre habituel. Futilité qui n'eut aucun impact sur sa voie éraillée par l'ivresse. ''Pourriez-vous me dire où se trouve la caserne ? Je crois que je suis perdu.'' Stricte vérité, tandis que son esprit n'avait pas trouvé bon d'avertir ses pieds de la direction à prendre...

Souriant comme un benêt, tandis qu'il aurait très bien pu se retrouver devant un malfrat et un brigand, Merrick Lorren attendit patiemment une réponse qui ne l'avancerait guère; après tout, il était inconcevable et impensable qu'il réussisse à rentrer seul...
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MessageSujet: Re: Lorsque l'ivresse rattrape l'ivrogne [Adelaide Grisregard]   Lorsque l'ivresse rattrape l'ivrogne [Adelaide Grisregard] EmptyMar 26 Mar 2019 - 16:54
Deuxième quinzaine de Février.

C'était encore l'hiver, les soirées étaient donc fraîches. Toutefois Ascelin Grisregard travaillait dure au domaine du Duc. Le Banneret Zephyr d'Auvray avait une cérémonie en préparation, le père de la jeune femme avait donc du travail jusque tard dans la soirée. Quand c'était comme ça, parfois, Ascelin ne rentrait même pas au foyer. La jeune femme n'était pas vraiment d'humeur à s'occuper de sa mère. Avec la complicité de l'aîné des garçons, elle s'arrangea pour quitter la maison, ne serait ce que pour quelques heures. Après tout, ce n'était pas sa matriarche, vu son état de santé, qui allait la réprimander. Et quand bien même elle se faisait prendre en flagrant délit, même si elle voulait éviter que ce soit le cas, elle répliquerait à son père qu'elle avait dix huit ans et toutes ses dents et qu'elle avait le droit de s'amuser de temps en temps. Qui plus était, là, elle ne faisait que déambuler dans les rues du quartier du Bourg Levant...  Alors Adélaide ne prenait pas trop de risques, du moins elle en était convaincue.

Elle marcha donc du domaine jusqu'au quartier du Bourg Levant. Ce quartier populaire était le plus accessible pour les gens du peuple comme elle. Pour l'instant elle n'avait pas encore de travail officiel, pourtant elle devrait en trouver un. Son père l'encouragerait à le faire. Pour ces choses là, Ascelin avait bien éduqué ses enfants. Il leur avait enseigné que plus tôt il travaillerait, plus tôt il pourrait être indépendant et fonder leur propre foyer. Bien évidemment il était tout de même très protecteur envers eux, surtout avec Adélaide l’aînée. Même si il n'y avait aucune honte à être domestique, Ascelin aspirait à mieux pour ses enfants. Adélaide elle même ne souhaitait pas de cette carrière professionnelle. A vrai dire, elle avait déjà réfléchi. Dans un rêve idéal, elle se voyait bien couturière. Dès qu'elle le pouvait elle mettait la main à l'aiguille. Elle adorait cette activité, qui était à la fois utile et une détente pour la jeune femme.

Chaque fois qu'elle le pouvait, elle essayait de passer devant la boutique de Madame de Beauval. Si elle avait la chance de pouvoir faire son apprentissage chez une couturière, elle espérait que cela serait chez elle. Elle en avait vaguement entendu parler par son père. En effet, le patron de monsieur Grisregard était ami avec la fameuse commerçante.... Aussi, quand elle passa devant la fameuse boutique elle eut un petit pincement au cœur. Mais elle continua son chemin. Il n'y a avait pas beaucoup de passants dehors. Les gens étaient déjà rentrés chez eux ou traînaient dans les tavernes. D'ailleurs, à l'approche de l'une d'elle elle pu observer une drôle de scène. Un homme, ivre à n'en point douter, sortit d'un établissement de boissons titubant et fredonnant avec grande difficulté. Adélaide marcha derrière lui à pas lent. Elle se demandait si ce dernier aurait besoin d'aide. Mais avant elle voulait s'assurer qu'il ne serait pas dangereux. Elle ne savait que trop bien que l'alcool pouvait provoquer des dégâts parfois... La jeune femme restait donc prudente. Mais vu son état l'homme ne pourrait pas aller bien loin. En effet, après avoir marché une très courte distance, il parut fatigué. Il se stoppa net et dû s’asseoir le long d'un mur. Il pencha la tête et se mit à rire. Au moins il était de bonne humeur. La jeune femme ne voulait pas le déranger, mais elle était obligée de passer à ses cotés. Du coup quand elle fut à sa portée, il redressa la tête avec difficulté mais réussi à prononcer une salutation d'une voix pâteuse. Puis, alors qu'Adélaide s'apprêtait à lui répondre, il lui demanda si elle pouvait lui indiquer un chemin jusqu'à la caserne car il était perdu. Ainsi donc c'était un milicien ?! Eh bien, la jeune fille n'en avait jamais vu dans un tel état d'ébriété, espérons au moins qu'il n'était pas en service ce soir là. Toutefois, la jeune fille ne le jugea pas. Après dans des temps durs comme aujourd'hui, chacun pouvait avoir une bonne raison de boire. Adélaide lui répondit donc d'une voix calme.


- Bonsoir. Eh bien effectivement, vous êtes bien loin de la caserne. Monsieur ? Moi c'est Adélaide Grisregard au fait. Souhaitez vous que je vous accompagne ?
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MessageSujet: Re: Lorsque l'ivresse rattrape l'ivrogne [Adelaide Grisregard]   Lorsque l'ivresse rattrape l'ivrogne [Adelaide Grisregard] EmptyMar 26 Mar 2019 - 17:37
-''Alédaide ? C'est un charmant prénom que vous avez là !'' S'exclama Merrick Lorren, trop ivre et aucunement assez concentré pour entendre correctement les présentations de celle qui venait de répondre à ses salutations.

Fermant les yeux à nouveau, seulement durant un infime instant, le milicien se permit de soupirer, s'arrimant difficilement à la réalité de l'instant alors que son esprit se perdait dans les brumes des effluves de l'alcool qu'il avait ingurgités. Retenant un hoquet qui menaçait de poindre à l'horizon, Lorren tenta de nouveau de se racler la gorge, recherchant son timbre de voix habituel. Futilité en soit, tandis que ce dernier ne reviendrait pas aussi facilement et rapidement qu'il l'aurait souhaité. Ouvrant de nouveau les yeux, avisant celle qui s'était finalement arrêtée et qui s'était montré des plus courtoises, le jeune homme se passa une main dans les cheveux -encore-, enchaînant la mimique par un sourire qui se voulait charmant, mais qui devait plutôt être vacillant.

Se penchant vers l'avant, décollant son dos au support que lui avait humblement offert la mensur, l'ivrogne plissa les yeux. ''En effet, vous avez les yeux gris, Alédaide.'' Merrick avait cru comprendre que cette dernière faisait référence à la couleur de ses pupilles lorsqu'elle mentionna son nom de famille. Après tout, un nom comme ''Grisregard'' avait de quoi rendre confus le quidam imbibé par les spiritueux qu'il était ! ''Et bien, je suis enchanté, jeune fille.'' Il n'était pas particulièrement plus vieux que son homologue, mais qu'importe.

''Je me nomme, Merrick Lorren. Aussi, quant à moi, j'ai le regard bleu glacial !'' Il trouvait ça farfelu que l'inconnue présente la couleur de son regard en préambule des civilités qu'ils s'échangeaient. Or, voulant faire preuve de politesse, il crut bien faire en décrivant ses iris. Cependant, le milicien ne put retenir un petit rire de s'échapper de sa gorge, tandis qu'il trouvait cette incongruité bien amusante. ''Vous ne me connaissez pas et vous vous proposez pour m'accompagner, c'est généreux. Mais...'' Se relevant difficilement de sa position prostrée, remontant en continuant à s'appuyer tout le long de la paroi Lorren souffla une fois déplié, droit et debout. ''...mais je pense que j'aurais plutôt besoin d'être raccompagné que d'être accompagné, Alédaide.'' Dit-il le regard pétillant d'amusement.

Merrick Lorren était ce genre de lascar. Jouer avec les mots était pour lui une seconde nature, un plaisir coupable qu'il se permettait jusqu'à outrance et outrecuidance. La différence entre les deux thermes pouvait sembler bien minime, or il en était tout autre. De fait, le jeune homme savait pertinemment qu'il ne pourrait rentrer seul. Or, loin de vouloir s'abaisser à supplier et demander une aide d'une parfaite inconnue, il préférait présenter la chose de la sorte. Il n'avait pas besoin d'être accompagné d'égal à égal jusqu'à la caserne, mais plutôt d'être littéralement raccompagné, d'un appui et d'un support qui le guiderait jusqu'au bout du périple.

-''J'accepte donc votre raccompagnement, jeune fille.'' Dit-il, avec un sourire en coin, comme s'il lui faisait une faveur. Se passant une nouvelle main dans la chevelure, il tenta de se séparer du mur qui était son appui, avant de voir le sol tanguer de nouveau. Frappé par cette soudaine mobilité du pavage, ses sens souffrant des affres de sa consommation, Merrick repositionna son dos sur la façade de la demeure. Le teint blême à cause de la tentative qui s'était soldée par un échec, le milicien souffla. ''Me permettrez-vous de prendre appui sur votre épaule ?''

Vu son état, cette demande n'avait rien d'un guet-apens qu'il lui tendait. Tout ce que recherchait l'ivrogne, c'était de s'accrocher à quelque chose qui ne vacillait et ne tanguait pas autant que l'ensemble du monde qu'il percevait, les sens complètement détraqués par la perfidie du houblon. Pour autant, il était tout à fait possible qu'Adélaïde refuse. Après tout, c'était son bon droit. Si tel était le cas, Lorren tenterait vaille que vaille d'avancer seul, sans chuter lourdement sur le sol...

Toujours est-il, que peu importe la manière choisie, le duo se mit à se mouvoir. Se fiant sur sa sauveuse pour le guider entre les ruelles et les venelles en direction de son lieu de vie, Merrick se concentra tout simplement à ne pas recracher ce que son estomac contenait. Insuffisant, l'ivrogne tenta de repousser au loin les mouvements qui prenaient racine au creux de son ventre, en pensant à autre chose. Pour ce faire, décida-t-il de converser avec la jeune femme.'' Si ce n'est pas indiscret, que faisiez-vous dehors à cette heure ?'' N'importe quoi, tous était bon pour effacer de son esprit ce besoin impérieux de vomir... ''Vous partiez retrouver votre amant ?'' Demanda-t-il avec amusement. Cela pouvait manquer de tact, mais dans son état, il n'en avait aucun. D'ailleurs, mais sans une once d'alcool dans son sang, Merrick Lorren n'en avait guère...

Écoutant d'une oreille attentive, mais difficilement, la potentielle réponse de sa ''raccompagnatrice'' et non pas de son accompagnatrice, Merrick Lorren suspendit leur marche d'un seul coup. ''Je...je crois que je vais vomir.'' Se pliant en deux, quittant le support -si elle avait accepté de le lui offrir- de son épaule, le milicien se mit à respirer plus fortement...avant de se relever bien droit, un sourire ornant ses traits. ''Fausse alerte, Alédaide au regard gris !'' Se passant une main dans les cheveux, faisant comme si de rien n'était, le milicien continua à converser, passant de l'incongru au saugrenu aussi rapidement que futilement...

-'' En route !''

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MessageSujet: Re: Lorsque l'ivresse rattrape l'ivrogne [Adelaide Grisregard]   Lorsque l'ivresse rattrape l'ivrogne [Adelaide Grisregard] EmptyMer 27 Mar 2019 - 21:54
Lorsque la jeune fille se présenta, l'homme lui fit un compliment sur son prénom. Ainsi, il lui dit qu'il était charmant. La demoiselle rougit légèrement. Puis, d'une voix calme et douce, elle lui répondit.

-Je vous remercie.


L'homme est vraisemblablement bien éméché. En effet, alors que la couturière a juste donné son nom et son prénom, l'individu pense qu'elle a précisé simplement avoir les yeux gris. Bien que cela aurait été une idiotie de sa part si tel avait été le cas, la jeune fille est amusée par la confusion. En effet, le milicien lui répond alors qu'elle avait effectivement les yeux gris. Comme si cette vérité était indéniable. La jeune femme lui rétorqua d'une voix douce avec une pointe d'amusement dans la voix.

-Je crois qu'il y a méprise mon bon Monsieur. Grisregard est mon nom de famille. Même s'il est vrai que mes yeux sont de la couleur grise. Au moins votre état vous permet encore de distinguer les couleurs.


Puis l'homme indiqué tant bien que mal qu'il était enchanté de la rencontrer. Comme souvent, elle eut le droit au fameux « jeune fille » en guise de dénomination. A la suite de cela il se présenta sous le nom de Merrick Lorren et avoua avoir le regard bleu glacial/ Adélaide plongea donc son regard dans celui de Merrick quelques instants avant de répondre toujours de bonne humeur.

-Je suis enchantée également Mon cher Merrick. Quant à votre regard, il est d'un beau bleu mais je le qualifierait pas spécialement de glacial.

A la suite de sa réponse, la jeune femme lui fit un clin d’œil complice. L'homme continua dans sa lancée en essayant cette fois de se relever de contre le mur de la façade. Il avait tenté la une tâche bien difficile. Aussi, quand il avoua à la jeune Grisregard qu'il avait besoin d'être raccompagné et non pas « simplement accompagné », Adélaide compris qu'elle était bonne pour jouer se rôle. Après tout elle s'était proposée de bon cœur. En effet, Ascelin l'avait éduquée ainsi, prête à rendre service à plus démuni que soit. Or dans le cas présent, il était évident que Merrick avait besoin d'être s'il voulait réussir à dormir à la caserne cette nuit. Amusée par le talent de l'homme à jouer avec les mots malgré son ivresse, Adélaide ne voyait là aucun danger. Elle avait appris à être sûre ses gardes, surtout depuis le début de la Fange. Toutefois il était évident que l'homme ivre qu'elle avait en face d'elle semblait inoffensif en l'état tout du moins. Elle lui répondit donc d'un ton gentil.


-Eh bien, vous ne m'avez pas l'air bien méchant. Je vous « raccompagnerais » donc avec plaisir. Mon père m'a appris à être généreuse envers mon prochain. Il faut croire que pour ce soir, le prochain ce sera vous.
Dit elle en riant tout en insistant sur le mot raccompagner.

Sans grande surprise, il accepta l'aide d'Adélaide sans scier. Le contraire en aurait été étonnant. Se passant les mains dans les cheveux, comme une sorte de tics, l'homme semblait un peu gênait pat la question qui suivit. Ainsi, il demanda à la jeune fille s'il avait permission de s'appuyer sur elle, notamment sur son épaule. Adélaide n'allait certainement pas refuser. Malgré son corps frêle et maigrichon, la jeune femme avait tout de même un peu d'endurance...

-Bien sûr, je vous en prie. Dit elle en offrant ladite épaule à son interlocuteur.

La jeune femme n'avait aucune raison réelle de refuser. Vue l'heure tardive et vu son état, Merrick Lorren était surtout un danger pour lui même que plutôt pour lui. Ils se mirent donc en route doucement. Effectivement, leur progression était lente et maladroite. L'homme éméché n'avançait pas d'un pas sûr et s'appuyait parfois un peu plus fort. Dans ces moments là, Adélaide devait faire un effort de concentration pour ne pas tanguer avec lui. Aussi, quand il demanda ce qu'elle faisait à une heure aussi tardive seule dans les rues, la jeune femme ne réfléchit pas trop et répondit avec les premiers mots qui lui vinrent à l'esprit. Ainsi donc, il voulait savoir si elle partait rejoindre son amant. Encore fallait il qu'elle en ait eu un. Aussi, elle se confia un peu plus qu'elle ne l'aurait voulu au départ.


-Non, je n'ai pas la chance d'avoir un amant. J'ai disons fait le mur, pour m'échapper de la maison l'espace de quelques instants.

Puis Merrick se sentit mal et arrêta soudain leur marche. Ainsi, il prévint qu'il allait vomir. La jeune femme était désolée pour lui car elle savait au combien c'était douloureux et désagréable. Ainsi, l'homme se détacha d'elle et alla se mettre un peu plus loin. Il se plia en deux et se mit soudain à respirer lourdement. Comme pour l'encourager, la jeune femme lui dit d'une voix douce.

-Courage Merrick, ce n'est qu'un mauvais moment à passer.


Mais comme pour répondre à l'encouragement de la couturière, il lui répondit fièrement que c'était une fausse alerte. Il se passa une nouvelle main dans les cheveux comme pour se donner bonne figure et indiqua qu'il pouvait prendre la route. Adélaide reprit alors de plus belle.

-Tant mieux pour la fausse alerte. Alors Merrick au regard bleu glacial, cela fait longtemps que vous êtes dans la milice ? Cela vous plait ?

Après tout, il avait l'air bavard malgré son état. Adélaide en profita donc pour nourrir sa curiosité...
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MessageSujet: Re: Lorsque l'ivresse rattrape l'ivrogne [Adelaide Grisregard]   Lorsque l'ivresse rattrape l'ivrogne [Adelaide Grisregard] EmptyMer 27 Mar 2019 - 23:15
Est-ce qu'Adelaide au regard gris n'avait pas remarqué, ou bien avait-elle préféré ne pas relever l'erreur de Merrick Lorren ? Il était vrai que les balbutiements de l'ivrogne pouvaient potentiellement cacher son erreur, le fait qu'il avait bafoué encore et toujours plus le prénom de sa sauveuse. De fait, son élocution aussi chevrotante et vacillante que le reste de son corps et de son esprit lui avait fait débaptiser celle qui s'était présentée devant lui au milieu de la nuit. Au lieu de l'appeler Adelaide, Lorren n'avait pas arrêté un seul instant de lui offrir le diminutif d'Aledaide. Probablement trop bonne pour lui faire remarquer, ou bien ne voulant tout simplement pas se risquer sur ce terrain de conversation aussi glissant que compliqué avec le quidam impacté par l'alcool qu'il était, la jeune femme n'avait rien dit. Toujours est-il qu'elle lui expliqua que Grisregard était son nom et non pas le qualificatif qu'elle offrait seulement à ses iris.

-'' Nous pouvons en effet parler d'une bien belle méprise. C'est fâcheux...'' Dit-il lorsqu'il découvrit son erreur, fronçant des sourcils, l'esprit recherchant une répartie à même de le tirer de son faux pas. ''Mais, je vous pardonne pour cette mésentente entre nous. Je vous dois bien cela, après tout ! '' Oui, le milicien incombait à Adelaide la faute du quiproquo. Bien évidemment, c'était lui l'homme aux prises avec l'ivresse qui s'était trompé. Or, cela l'amusait au plus haut point de ''pardonner'' plutôt que d'être le ''coupable'' de cette incompréhension. Pour faire bonne mesure, Merrick offrit un grand sourire à son homologue.

-'' Mon regard n'est pas d'un bleu glacial ?!'' La mâchoire lui tomba avec une exagération actée. Papillonnant des cils, telle une catin cherchant à alpaguer un client, Merrick tenta de rectifier et réfuter les dires d'Adelaide. '' Il est aussi tranchant et transperçant qu'une nuit d'hiver. Il fait frémir d'envies les dames et d'effrois les quidams !'' Poursuivit-il, terminant sa tirade qui avait l'allure d'une bravade dans un grand éclat de rire. Soupirant, hochant la tête pour lui-même, content et heureux d'avoir ajusté ce qu'il croyait être la vérité, alors que son regard était plus hagard que glacial, Merrick offrit un clin d'œil à la jeune femme. ''Mais, je vous pardonne à nouveau, sachant que vous avez dit que mes prunelles étaient aussi belles que l'astre lunaire.'' Bon, ce n'était pas à proprement parler ce que Grisregard avait dit, mais aux yeux du milicien, la vérité n'était guère loin...

Dans les faits, Merrick Lorren agissait toujours ainsi, enchaînant baratinage et babillage intempestif. Or, sous les effets du venin du houblon, le jeune homme se transformait, perdant la maigre retenue qu'il conservait habituellement. Dès lors, intenable et insatiable, le milicien décuplait des tonnes d'exagération, dirigeant la conversation de futilité en futilité, passant bien souvent par une glorification outrecuidante, et narcissique à souhait, de son être et de ses actions. Malheureusement pour Adelaide, c'est ce qu'elle subissait présentement. Par chance, celle-ci semblait trouver cela drôle plutôt qu’assommant et barbant. Du moins, pour le moment...

-''Merci, Adedaide pour votre support.''
Ce n'était pas encore ça, mais c'était déjà un peu plus proche... ou un peu moins loin, allez savoir.

Déposant sa main sur l'épaule de sa sauveuse, le duo se mis en marche, commençant tranquillement, mais sûrement leur pérégrination en direction de son lieu de vie; la caserne. Guidant et conduisant la conversation là où il le voulait, Lorren parla avec amusement de la présence d'un potentiel amant pour expliquer la présence de sa vis-à-vis à l'extérieur. Merrick ne croyait pas réellement que c'était la raison de cette escapade nocturne. Dans les faits, il savait avoir plus de chance de lui entendre dire qu'elle était noctambule, plutôt qu'en quête d'un homme à même d'assouvir ses sens. Elle semblait bien trop bonne pour jouer dans ce registre-là. Pour autant, bien qu'elle lui avoua qu'il était dans l'erreur, la réponse l'amusa grandement.

-'' Pas encore la chance, vous dite ? Intéressant ! Dois-je comprendre que vous ne cherchez pas à rejoindre un amant, mais plutôt à en trouver un ?'' Ce n'était en aucun cas une proposition, simplement une taquinerie manquant potentiellement de tact. Logiquement, Merrick ne releva pas la suite des mots d'Adelaide, ne trouvant aucunement intéressante la réelle raison de sa présence au milieu de la nuit dans les ruelles de Marbrume.

Or, toute idée de jeu s'évapora de l'esprit de Merrick Lorren, alors qu'un besoin nettement plus pressant et vrillant prit le contrôle de son être... l'envie de vomir. Dès lors, impossible de continuer à déblatérer en tout sens, concentré et focalisé sur ses tripes qui menaçaient de se rependre sur le sol. Se pliant en deux, toute trace de fanfaronnade déserta ses traits, ne laissant qu'un milicien aussi blême que cadavérique à la place. Les encouragements promulgués sur un ton doucereux de la part de sa sauveuse, fut en quelque sorte ce qui lui permit de ne pas régurgiter sa surconsommation excessive de spiritueux. Trop fier et convaincu que les apparences prédominaient sur tout le reste, Merrick ne put s'abandonner à cet élan de faiblesse, serrant les dents et se relevant en désignant cela comme une fausse alerte. Le pire était derrière lui, la catastrophe avait été évitée. Du moins, pour l'instant...

S'appuyant à nouveau sur l'épaule de celle qui était des plus conciliante, le milicien écouta d'une oreille attentive la suite de ses paroles. ''En voilà une bonne question, Alédaide au regard gris !'' Commença-t-il tout d'abord, trouvant cela particulièrement amusant d'être présenté avec le mordant glacial de ses prunelles. '' Depuis quelque temps...''Enchaîna-t-il plutôt évasif sur son enrôlement qui remontait à assez longtemps. Après tout, Merrick n'aimait guère s'ouvrir sur son passé. '' Mais j'aime bien ma profession. C'est une façon stable de gagner sa vie et d'avoir un toit au-dessus de sa tête.'' Puis se passant une main dans les cheveux et glissant un regard en coin à sa partenaire, l'ivrogne dressa un sourire mutin à cette dernière. ''Désirez-vous rentrer dans la milice, jeune femme au regard gris ?'' Il doutait que ce soit le cas, or cela pourrait le surprendre...

Écoutant la réponse, mais focalisé à ne pas chuter au sol, Merrick enchaîna, passant à un tout autre sujet de dialogue. Pourquoi ? Et bien, pourquoi pas ? '' Vous allez m'en devoir une, Adedaide ! Après tout, je vous ai déjà pardonné deux fois ce soir.'' Levant un doigt après l'autre, il énuméra ces deux épisodes où il avait été ''bon prince''. ''La première; lorsque vous vous êtes méprise sur votre nom de famille. Et la seconde; tandis que vous avez sous-entendu que mon regard n'était pas glacial.'' Joueur et souriant, le milicien semblait omettre un détail important; c'est lui qui avait été dans l'erreur lors de ces deux situations, et non pas l'inverse...

Par ailleurs, il omettait aussi le fait le plus capital et vital; c'était lui qui profitait de la présence de sa sauveuse et non l'inverse ! Espiègle et malicieux comme il était, Merrick préférait se positionner dans une posture moins redevable que ce que la réalité laissait présager. Est-ce que la jeune femme laisserait passer cette hérésie ?

Levant les yeux vers la voûte céleste, fière d'où il menait l'échange, Merrick Lorren s'emmêla les pieds, tombant face la première au sol. Par chance, sa chute n'avait pas entraîné Adelaide à terre, tandis qu'il avait tout simplement lâché l'appui qu'elle lui offrait. Grognant sous la douleur qui traversait l'ensemble de son corps, le jeune homme se retourna lentement sur le dos, histoire d'avoir le visage à nouveau vers le haut. ''Cela ne fait guère du bien...'' Dit-il à moitié amusé, à moitié souffrant. Vrillant ses yeux dans ceux d'Adelaide, il poursuivit. ''Pourriez-vous m'aider à me lever, je ne crois pas être capable de le faire seul. Si vous le faites, nous pourrons dire que vous ne me devrez rien et que nous serons à égalité.'' Bien que dans les faits, c'était lui qui devait encore et toujours plus à sa sauveuse...

-''Sommes-nous bientôt arrivés ?''

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MessageSujet: Re: Lorsque l'ivresse rattrape l'ivrogne [Adelaide Grisregard]   Lorsque l'ivresse rattrape l'ivrogne [Adelaide Grisregard] EmptyJeu 28 Mar 2019 - 22:15
Lorsque la jeune femme fit remarquer à l'homme saoul qu'il y avait eu erreur sur son nom de famille, ce dernier confirma. Cependant, à la grande surprise d'Adélaide, il soutint le fait qu'il ne lui en tenait pas rigueur et qu'il la pardonnait. C'était totalement absurde dans la mesure où en réalité c'était à elle de lui pardonner son erreur. Toutefois au lieu de s'offusquer, la couturière rit à l'attitude de l'individu. Faisait il exprès ? Était il conscient de ce qu'il disait ? Adélaide n'en était pas tout à fait certaine. Ceci dit cela ne l'empêcha pas de rentrer dans son jeu, par pure amusement.

-Eh bien si vous me pardonnez, je suis donc sauvée.
Dit elle avec un sourire malicieux.

Tout en continuant dans le jeu de l'exagération, Merrick fit semblant d'être choqué par le fait qu'Adélaide osa affirmer qu'il n'avait pas un regard bleu glacial. Ainsi, il fit mine que la mâchoire lui tomba le laissant la bouche grande ouverte avant d'affirmer que son regard était aussi « tranchant que l'hiver ». Pour le coup, Adélaide était obligée de jouer les offusquer. Même si elle avait qu'une seule envie, celle de rigoler.

- Eh bien mon cher Merrick je ne suis pas d'accord. Moi je trouve votre regard plutôt doux, comparé à l'hiver mordant que nous affrontons depuis déjà quelques semaines. Je crains l'hiver, mais aucunement votre regard. Dit elle exprès sur un ton de défi.

Puis comme un disque rayé, le milicien affirma à nouveau qu'il pardonnait la jeune femme pour sa nouvelle erreur. Mais au lieu d'inverser les rôles comme la première fois, il lui prêta des paroles concernant son regard, qu'elle n'avait pourtant pas prononcé. Amusé, la jeune fille répondit encore une fois en rentrant dans son jeu.


-Eh bien, que voulez vous, je ne peux résister à un homme avec un charme tel que le votre, surtout dans le regard. Je remercie Monsieur de me pardonner. Dit elle en riant.

Puis Merrick la remercia, mais en écorchant son prénom. Était cela première fois ? Elle n'avait pas fait vraiment attention. Si cela se trouvait, il avait déjà fait l'erreur, mais elle s'en apercevait que maintenant. Comme pour inverser les rôles, elle ne pu s'empêcher de répliquer.

-Je vous en prie, Mederick.

Bien évidemment elle avait fait exprès de se tromper dans le prénom de l'homme. Adélaide était sobre et n'avait aucune raison de faire une mauvais réponse ainsi, sauf volontairement. La jeune femme était curieuse de savoir si le milicien s'en apercevrait. Oserait il lui faire une remarque ? Elle n'allait pas tarder à le savoir. La jeune femme ne pensait pas susciter une telle réaction chez Merrick en répondant à sa question quant à sa présence à une heure tardive. Mais ce dernier réagit sur le fait qu'elle cherchait l'amour. Était ce un crime ? Après tout, elle venait d'avoir dix huit ans, il était bien normale d'espérer trouver un prétendant. Toutefois de là à dire qu'elle le cherchait, c'était peut être un peu trop...

-Je ne cherche pas à trouver un amant, mais si un amant me trouve, je n'irais pas me cacher. Ce sont là deux choses bien différentes.
Dit elle en jouant avec les mots.

La jeune femme se présentait sur un terrain un peu glissant. Mais après tout, c'était l'étranger qui avait abordé le sujet. Affirmer cela ne faisait pas d'elle une fille facile pour autant. Du moins elle l'espérait. Merrick Lorren avait l'air de quelqu'un d'intelligent d'erreur son idiotie volontaire. Aussi, elle espérait que ce dernier n’était pas homme à juger trop vite une femme. Puis l'homme fit une pause, se sentant mal. Mais finalement et heureusement pour lui il ne vomit pas. Suite à cela, il reprit donc sa place adossé à l'épaule de la jeune femme et répondit à ses questions. Ainsi, il affirma de manière assez floue qu'il était dans la milice depuis un certain temps. Cependant il confirma aimer son métier, car pour lui c'était un bon « moyen de gagner sa vie et d'avoir un toit sur la tête ». Adélaide pouvait comprendre ce point de vue. Avec la Fange et la pauvreté qui en avait découlé, la jeune femme avait conscience que tout métier était bon à prendre. Même si certains étaient forcément plus durs que d'autres. Puis, soudain, il lui demanda avec un sourire mutin si elle souhaitait s'enrôler dans la milice. Même si Adélaide n'était pas sûre à 100% de son choix, elle savait pertinemment que la milice était pas faite pour elle. Elle lui répondit un peu plus sérieusement.

-C'est tout à votre honneur d'avoir choisi ce métier. C'est un métier difficile mais qui est nécessaire. Pour ma part, au non je ne me vois pas Milicienne. Je ne ferais pas long feu avec un corps pareil. Dit elle en désignant du regard son corps frêle et maigrichon.

Puis une fois de plus, l'homme changea de sujet encore. Il revient sur son histoire de dette que la jeune femme aurait envers lui concernant les erreurs qu'elles auraient soit disant commises. Or, bien évidemment c'était lui qui était en tord...Au passage il déforma à nouveau son prénom. Mais avant que la jeune femme n'ai pu lui répliquer quoi que ce soit, l'homme perdit l'équilibre et tomba au sol face contre terre. Adélaide ne pu retenir un léger cri de surprise. Elle avait mal pour le pauvre homme. Ce dernier réussi à parler en affirmant que cela ne faisait guerre du bien. Puis il demanda alors à Adélaide de l'aider à se relever. La jeune femme s'exécuta de bon cœur. Ainsi, elle lui attrapa le bras et le tira en arrière du mieux qu'elle le pu. Ce ne fut pas chose aisée, mais il finit par se mettre debout. Aussitôt sur ses deux jambes, la jeune femme demanda, légèrement inquiète.


-Vous allez bien ? Effectivement je pense que nous sommes quittes. Dit elle avec un sourire chaleureux.

Alors Merrick posa la question fastidieuse. Il voulait savoir s'ils étaient bientôt arrivés. Ce à quoi Adélaide répondit ;

- Eh bien je ne sais pas trop. Je ne sais même pas où nous sommes. Attendez voir. Je crois qu'il ne nous reste plus qu'un dernier petit kilomètre.
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Merrick LorrenCoutilier
Merrick Lorren



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MessageSujet: Re: Lorsque l'ivresse rattrape l'ivrogne [Adelaide Grisregard]   Lorsque l'ivresse rattrape l'ivrogne [Adelaide Grisregard] EmptyVen 29 Mar 2019 - 23:19
-''C'est la logique même, le fardeau que je me dois de porter continuellement et perpétuellement. Personne ne peut résister à mes charmes, aucun être n'est à même de ne pas se pâmer de désir face à mon regard !'' s'exclama un Merrick Lorren, toujours aussi ivre, après qu'Adélaide Grisregard aille souligné qu'elle ne craignait point ses yeux qui n'étaient en aucun cas d'un bleu glacial.

Toujours est-il que celle-ci devrait apprendre non pas à le craindre, mais plutôt à le supporter, et ce, aussi littéralement que métaphoriquement parlant. De fait, la jeune femme devait certes lui offrir une épaule conciliante et on ne peut plus salvatrice pour qu'il puisse se mouvoir, mais aussi résister au supplice que pouvait être le babillage intempestif de celui qui avait été lâchement guidé sur le chemin de l'ivrognerie par ses paires et compères. Dès lors, Adélaide se devait de le soutenir physiquement et de supporter son baratin d'alcoolique.

Comme pour lui donner raison, la suite des élucubrations de celle qui avait les pupilles grisonnantes sembla lui donner raison, alors qu'elle mentionnait qu'elle n'était aucunement capable de résister à ses charmes. Est-ce qu'Adélaide se rendait compte qu'elle était en train de conforter Merrick dans ses idées de grandeur, dans sa vision narcissique, arrogante et impertinente à souhait de son être ? Oui, sa prise de parole n'avait été qu'une réaction à l'exagération que Lorren avait faite de ses précédents mots à propos de ses propres yeux. Or, ivre comme il l'était, tout avait le mérite d'être pris au pied de la lettre... Mais, pour une fois , il se contint et ne dit rien. Pourquoi vous demandez-vous ? Et bien tout simplement parce qu'il était aux prises avec une envie de vomir qui n'avait aucune envie de se résorber aussi rapidement que sûrement.

De plus, loin de ne pas entendre la repartie de sa sauveuse à propos de la recherche d'un amant, le milicien resta tout de même tout aussi muet que précédemment, alors que l'envie de vomir se faisait dès lors ressentir comme un besoin qui ne souffrait d'aucune contestation possible. Ainsi, c'est en se pliant en deux qu'il c'était rapproché du sol pour souffrir des élans et des affres qui prenaient le dessus sur son estomac vrillé du supplice du houblon. Pour autant, il réussit à se ressaisir et se retenir, à se relever et continuer à avancer. Ayant retrouvé le dessus et le contrôle, il put de nouveau s'épancher dans le jeu du dialogue et de la conversation.

La conversation prit le détour de sa profession. Loin d'être un sujet à même de lui plaire et de le satisfaire, le jeune homme eut le mérite de s'étendre quelque peu sur la question, sans pour autant continuer encore et toujours sur ce registre plus qu'inintéressant. Du moins, à ses yeux, tandis que son poste n'était qu'une échappatoire, qu'une façon de ne pas mourir de faim. Après tout, Merrick Lorren était avant tout un ivrogne et après tout un milicien. '' Ce n'est en aucun cas une question d'honneur, mais simplement un besoin impérieux.'' Répondit-il évasivement à la suite de la prise de parole d'Adélaide. Merrick Lorren n'était pas un preux chevalier, simplement et seulement un beau salopard.''De toute façon, qu'importe votre physique, je ne vous recommanderais pas cette fonction. Ce n'est guère un travail facile pour une femme...'' C'était la stricte vérité. Par ailleurs, l'ivrogne jugeait l'attrait d'une profession par rapport à sa facilité et l'apport pécuniaire qu'il en découlait. Dès lors, pour une femme, la milice n'était en aucun cas un bon milieu à ses yeux.

Aussi logiquement que cela l'était pour l'énergumène imbibé par l'alcool qu'il était, Lorren amena la discussion vers le besoin aussi impérieux qu'erroné d'une dette qu'aurait contractée sa sauveuse envers lui. Or, tandis qu'il était sur le point de formuler ses attentes, une chute aussi inattendue que fatale eut le mérite de court-circuiter l'ensemble des velléités qu'il dressait. Quémandant de l'aide pour se relever, en échange d'oublier tout avantage qu'il pourrait demander, la jeune femme lui tendit une main à même de lui permettre de retrouver son aplomb sur ses deux jambes. Ce fut ardu et difficile, mais tout de même une réussite.

-''Rien de blessé, si ce n'est mon estime...'' Dit-il, faussement piteux. Puis, se passant une main dans les cheveux, puis retrouvant son sourire amusé et taquin, il poursuit. '' Mais je survivrais à cette incartade ! '' En proférant ces mots, le milicien occulta complètement cette brève bévue qu'était la chute de son esprit. ''Un kilomètre ?!'' Dit-il le sourire vacillant. ''Je ne suis pas certain d'être capable de survivre à une telle marche, Adédaide...'' Soupirant, faisant contre mauvaise fortune bon cœur et reprenant sa position appuyer à l'épaule de la jeune femme, le duo reprit vaillamment, mais lentement leur route.

-'' Adédaide, mon nom c'est; Merrick Lorren. non pas Mederick !'' Il était un peu tard pour la corriger, or l'erreur de la jeune femme venait tout juste de lui sauter à l'esprit, alors que ce dernier, embrumé par les effluves des spiritueux ingurgités n'avait pas tout de suite analysé le lapsus. ''Me-rrick Lo-rren.'' Sépara-t-il syllabe après syllabe, comme s'il parlait à un enfant. ''Merrick Lorren, le plus charmant milicien, le plus grand buveur de Marbrume et le plus heureux des hommes !'' Éructa-t-il joyeusement, repensant à une certaine tenancière en proférant la fin de sa tirade...

Continuant à avancer, la distance qui les séparait de la caserne s'amenuisait toujours et encore plus. À ce stade, l'ivrogne en était convaincu; seul, il n'aurait jamais été capable de se rendre à destination. Grisregard l'avait véritablement sauvé d'une nuit dans une venelle de la grande cité de Marbrume... ''Merci encore pour votre aide, mademoiselle ! Que voudriez-vous comme remerciement ?'' Demanda-t-il, amusé et interrogatif. ''Un de mes sourires irrésistibles, ou bien l'un de mes clins d'œil ravageurs suffirait ?''

Attendant une réponse, continuant à se mouvoir en luttant contre l'alcool qui impactait ses sens, la caserne fit enfin son apparition au bout de la place des pendus. ''Nous y sommes presque, Adélaide !'' Criait-il victorieusement, riant de cette mésaventure qui c'était transformée en un très incongrue, mais ô combien amusante, aventure.
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